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Ma famille recomposée

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire, je me sens particulièrement reconnaissante de tout ce que la vie m’offre et m’a offert jusqu’ici. Je suis reconnaissante d’avoir mis au monde, d’aimer et de voir grandir une petite femme extraordinaire et en santé qui m’apprend à aimer avec pureté et abandon. Je suis reconnaissante de pouvoir assister, à distance, aux séances d’entraînement de Dwayne, my Rock, Johnson ; reconnaissante qu’il me partage ses repas au quotidien, ainsi que ses trépidantes promenades qu’il partage avec ses chiens. Je suis aussi reconnaissante d’avoir dans ma vie des amies exceptionnelles qui embellissent et adoucissent mon quotidien, et qui font de moi un humain plus complet que complexe. Je suis reconnaissante parce que je suis privilégiée d’être si bien entourée.

Dans un moment de ma vie où je fais un grand ménage et où je n’ai envie que de beau, de vrai et d’essentiel, je réalise que ce sont leurs visages que je veux voir vieillir avec moi, et leurs enfants que je veux voir grandir avec la mienne. J’ai envie que mes amies sachent que je les ai choisies parce qu’elles sont intelligentes, généreuses, drôles, uniques. Je veux qu’elles sachent que je les rechoisis chaque jour de ma vie parce qu’elles sont exceptionnelles.

Demain, sous mon beau soleil de fête, les fesses mouillées, les jambes flottantes dans la piscine et les neurones un peu trop diluées au vin blanc, je ne leur dirai pas à quel point je les aime. Je ne le dirai pas parce que ce n’est pas en moi de dire ce genre de choses, bien que je les pense très fort. En les regardant parler entre elles, je vais les trouver belles. Je vais rire de leurs blagues et je vais les écouter. Je vais être submergée d’un grand sentiment d’amour et de tendresse et, sans qu’elles s’en aperçoivent, je vais glisser un grand « Merci » dans chacun de mes regards. Je vais les remercier de m’avoir choisie aussi et de transformer ma vie.

Elles ont assisté à tous mes départs et ont été présentes à chacun de mes retours. Elles ont eu la patience d’attendre que ma garde ramollisse et que mes épines tombent, une à une. Leur amour a assoupli l’intransigeance de mes vingt ans et m’a remplie de douceur. Elles m’ont réappris la confiance. Chacune à sa façon m’a appris l’amour, l’abandon, le pardon. Elles ont fait de moi une femme plus authentique, une amie plus aimante et une humaine plus affranchie. Des plus improbables fous rires aux moments de grande fébrilité, dans ces creux de vie qui paraissent parfois interminables, elles ont toujours été là, sans condition.

Ce matin, assise en mou devant l’ordi, les cheveux aux allures d’un palmier insalubre et emmêlé, j’ai envie de remercier la vie d’avoir ce grand privilège d’être si bien accompagnée. Envie de dire ce qu’on tait, parfois, par pudeur. Envie de dire qu’il existe de belles histoires d’amour, mais qu’il existe, aussi, d’extraordinaires histoires d’amitié.

Alors, à vous mes femmes, mes amies, merci d’être toujours là. Vous êtes mon ancre, mes racines ; ma famille recomposée.

Liza Harkiolakis

J’aime le festoiement!

Chaque fois que ma famille et moi en avons l’occasion, on fait la

Chaque fois que ma famille et moi en avons l’occasion, on fait la fête !

L’Action de grâce a longtemps été pour moi sans signification autre que de se rassembler et faire le party.

Mais le temps et un peu les thérapies (lol) m’ont rapprochée de la reconnaissance. Vous savez ce sentiment de gratitude qui monte, qui vous met les larmes aux yeux et qui vous réchauffe le cœur ? Si vous ne le ressentez pas, vous n’êtes pas seuls. Pendant des années, je n’ai rien ressenti de ce côté-là. La vie m’avait maganée, je n’allais pas la remercier en plus !

Je ne sais pas si c’est la venue des enfants qui a éveillé ce sens, car pour moi, c’est en pensant à mes filles que les premières lueurs de gratitude ont pris naissance. Et puis mon chéri, ma mère, les gens que j’aime…

 Même mes souffrances, j’ai fini par être reconnaissante envers elles.

Oui, car j’ai compris que ces souffrances m’avaient forgée. J’aime la femme que je deviens, je dois une grande partie du résultat actuel à ces moments de souffrances extrêmes. Aujourd’hui quand je souffre, une petite partie de moi est en extase, car je sais que l’évolution que je vais vivre est plus grande que ce moment de douleur.

Ce week-end de l’Action de grâce se vit différemment maintenant pour nous. Certes on ne s’empêche pas de recevoir et d’avoir du plaisir. Mais je vis ces jours‑là avec la chair de poule de reconnaissance !

Euh non ! Ce n’est pas une nouvelle grippe !

Je pratique chaque jour la gratitude avec ma famille au souper. Tous racontent un moment où ils ont vibré dans un moment wow de leur journée. Cela doit nous avoir musclé la gratitude, car on la voit partout !

Eh oui, on fait partie des familles qui disent «  merci la vie ! » à toutes les sauces. Merci au soleil, merci de s’avoir (ça ne se dit pas mais j’aime ça !), merci pour le toit au-dessus de nous, merci à l’air qui nous permet de vivre, merci à la nourriture (toute la chaine pour qu’un aliment se retrouve dans mon assiette, c’est wow), merci pour mes enfants, mon chéri mari, merci à moi d’être une humaine sans cesse en quête de bonheur, etc.

Donc ce week-end en est un de frissons continus, et quand un de nous a un frisson de gratitude, on le fait partager à tout le monde !

Envers quoi êtes-vous reconnaissants ?

Martine Wilky

 

Ma mère, ma précieuse

Ah maman ! Par où commencer ?

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Ah maman ! Par où commencer ?

J’aurais tellement de choses à te dire, à me faire pardonner, ou même à t’avouer…

Le jour où je suis née, tu as déposé un baiser sur le bout de mon nez, et tu as fait la promesse de faire tout en ton pouvoir pour qu’on ait une belle vie ensemble. C’était écrit dans le ciel que j’aurais la meilleure maman du monde. Et depuis ce jour, tu n’as jamais manqué à ta promesse.

Tu sais maman, j’étais trop petite pour m’en souvenir, mais je sais que tu as tout fait pour moi. Tu te levais en plein milieu de la nuit, morte de fatigue, mais tu me souriais quand même en me disant des mots doux. Tu accourais au moindre bruit, me consolais, me faisais rire, et j’en passe.

En vieillissant, quand j’avais environ dix ans, lorsque tu devais me faire garder, tu allais me mener chez grand-maman (j’aimais tant y aller, je donnerais TOUT pour y retourner). Tu m’as élevée pas mal toute seule, je voyais mon père une fin de semaine sur deux. Bien sûr, j’avais une belle relation avec mon père, on se parlait de temps en temps, mais le plus gros de la « job », on va se le dire, c’est toi qui l’as relevé haut la main ! Tu te privais de tout pour que je ne manque de rien.

Rendue à l’adolescence, je t’en ai fait vivre de toutes les couleurs. Je te trouvais donc fatigante (« Ramasse ta chambre, sinon tu ne sors pas ! »), si le souper n’était pas prêt à 17 h en revenant de l’école, je te boudais (tu ne voulais pas que je mange de collations, de peur que je « scrappe » mon souper). Si je me chicanais avec mes amies ou avec mon copain, c’est toi qui écopais. Pourtant, tu étais la première à me tendre ton oreille ou à me donner ton épaule pour pleurer. Tu travaillais cinquante heures par semaine dans une usine, en plus de faire de l’overtime la fin de semaine pour que je puisse faire du patinage artistique ou bien jouer au soccer. À ton remboursement d’impôts, tu m’amenais magasiner parce que tu savais que ça me faisait plaisir (alors que je sais aujourd’hui qu’à mon remboursement d’impôt, j’en profite pour payer mes dettes). Mais toi, ça te faisait plaisir de me rendre heureuse. Tu n’avais pas des salaires de fous, mais tu me donnais de l’argent de poche pour que j’aille au restaurant avec mes amies ou que je puisse faire des petites sorties.

À ma première peine d’amour, tu as presque tout lâché pour t’occuper de moi. À travers les rendez-vous chez la psychologue et chez la travailleuse sociale (parce que je maigrissais à vue d’œil), tu faisais passer tes besoins et ta vie de couple en deuxième. Maman, si tu n’avais pas été là et si tu ne m’avais pas donné tant de forces, je ne serais jamais rendue où je suis maintenant. Tu me disais que peu importaient mes choix, tu serais toujours derrière moi, que tu m’aiderais à porter le poids de la terre entière s’il le fallait.

Rares sont les fois où tu m’as refusé quelque chose, mais je me rappelle que je n’aimais pas me faire dire non. Ma pauvre mère, si j’avais su tout ce que je sais aujourd’hui, il y a tellement de choses dont je t’aurais épargnée. Malheureusement, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Ça me permet cependant aujourd’hui d’apprécier notre relation privilégiée et de prendre soin de toi à mon tour.

J’adore ces moments passés en ta compagnie, à seulement parler, à s’étendre au soleil, à dîner ensemble… Bref, chaque moment me rappelle combien je suis chanceuse de t’avoir et combien je t’aime !

Merci pour toutes ces fois où tu m’as tendu la main, merci pour toutes ces fois où tu as tout pris sur tes épaules, merci pour toutes ces fois où tu m’as simplement aimée !

Je t’aimais, je t’aime, et je t’aimerai.

Vanessa Lamoureux