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Femme en devenir

Belle adolescente, femme en devenir…

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Belle adolescente, femme en devenir…

Ces derniers temps, plusieurs discussions concernant les réseaux sociaux m’ont interpellée. On parle entre autres de l’impact qu’ils ont sur les adolescents et ce débat‑là, chaque fois, me ramène à toi.

Tu es née fille, femme en devenir. Tu ne le sais peut-être pas encore, mais tu vas marcher dans les traces de grandes dames, des femmes qui ont changé à jamais notre histoire. Le chemin parcouru est immense, et pourtant, nous sommes loin d’être à destination.

Ce qui me préoccupe, ce sont les conditions dans lesquelles tu vas devenir femme. Les réseaux sociaux font maintenant partie intégrante de notre quotidien, c’est un fait. Bien que les médias sociaux soient distrayants, les études et les statistiques commencent à parler et le portrait n’est pas joli. Pour avoir marché dans tes traces, je sais que l’adolescence est une période difficile et complexe, alors je m’inquiète réellement pour toi.

Comme j’aimerais te rassurer et te dire qu’on passe toutes par là, qu’on s’en sort toutes indemnes, mais ce n’est pas le cas. C’est malheureusement une roue qui tourne puisque beaucoup d’entre nous sont tombées à un moment ou l’autre de notre adolescence. La pression sur les femmes a toujours été grande à différents niveaux. Semblerait que les réseaux sociaux sont rendus un fardeau silencieux sur tes épaules et que les troubles alimentaires, la dépression, l’anxiété, les problèmes d’estime et une liste infiniment plus longue en sont quelques impacts. Comme je suis l’une des tiennes, j’ai envie de te dire…

Nous sommes toutes différentes et cela va de même pour nos besoins et nos valeurs. Tu vas te remettre en doute, te questionner, te laisser influencer au cours de ta vie d’adolescente et c’est normal. Cela dit, souviens‑toi toujours que la route qu’emprunte ta consœur n’est pas nécessairement tienne. Il pourrait t’arriver de dévier de ton chemin pour suivre celui d’une autre. Même s’il te semble plus intéressant pendant un moment, être à côté de ton chemin, sans te soucier de ton confort, pourrait t’user et te blesser.

Il n’y a pas qu’un modèle à idéaliser, même si on peut croire le contraire. Les réseaux sociaux mettent de l’avant quelques modèles de femmes plus populaires. Ne fais juste pas l’erreur de croire que ça se limite à ça. Tu n’es pas obligée de devenir l’une d’elles pour être inspirante, sauf si tel est ton désir. Inspire et va toucher les gens de la seule façon qui compte : la tienne. Du fond du cœur, je te souhaite de toujours avoir conscience de ta beauté, de ta valeur et de l’importance que tu as.

Le monde virtuel, c’est bien souvent de la poudre aux yeux et il faut s’en méfier. Toi, tu es bien réelle et tu dois t’écouter. Le nombre de likes ne détermine pas combien tu es jolie ou intéressante, et le nombre de followers ne détermine pas ton importance ni les gens qui t’aiment vraiment.

Alors s’il te plaît, ne laisse pas ce monde t’enlever ton étincelle.

Marilyne Lepage

 

Quand on a un modèle inspirant

J’ai envie de parler de mes parents. Parce qu’ils sont inspirants. Parce qu’ils nous ont toujo

J’ai envie de parler de mes parents. Parce qu’ils sont inspirants. Parce qu’ils nous ont toujours raconté leur histoire d’amour avec des étoiles dans les yeux,

Ils se sont rencontrés au cégep à l’âge de dix-sept ans. Ma mère ne voulait pas d’amoureux. Elle avait une vie bien remplie, plein d’amis et ça lui plaisait. Mais quand mon père l’a embrassée, elle a succombé…

Quand mon père s’est retrouvé au cégep de Trois-Rivières pour le football, ma mère allait le rejoindre patiemment toutes les fins de semaine, en train, avec le chat.

L’année de leurs dix-neuf ans en a été une importante : ils se sont mariés. Mon père a d’ailleurs perdu son alliance sur le terrain pendant un match. Ils nous ont raconté de nombreuses fois les lampadaires allumés ainsi que les joueurs et spectateurs sur le terrain pour la retrouver!

C’est aussi cette année-là que mon frère s’est installé dans le ventre de notre mère. Oups. Ce n’était pas prévu si tôt. Mais il était une si belle surprise! Un ami et coéquipier de mon père avait organisé une belle vague d’entraide. À chaque entraînement, mon père trouvait quelque chose pour le bébé à venir dans son casier, laissé par chaque joueur, à tour de rôle.

On a aussi eu le récit plein d’humour et d’amour de la première naissance. Une grève des autobus a presque empêché mon père d’arriver à temps. Il a finalement fait du pouce pour ne rien manquer! Le médecin a annoncé à mon père qu’il « sortirait » le bébé, que ce n’était pas compliqué, qu’il n’avait qu’à l’attraper comme un ballon de football. C’est grâce à lui que mon père l’a fait pour ses quatre enfants. À chaque accouchement, il nous « sortait » avec amour et était le premier à connaître notre sexe. C’est d’ailleurs grâce à eux que mon amoureux et moi avons fait de même à la naissance de notre bébé.

Deux ans plus tard, malgré le stérilet, c’était à mon tour de venir grandir dans le ventre de ma mère. Oups. Un peu plus rapide que prévu encore une fois, mais une autre belle surprise. Ma mère en était à sa dernière année de technique au cégep. Si elle manquait la session d’hiver, elle perdait un an. Elle s’est donc fait provoquer le 16 janvier pour pouvoir retourner à l’école. Mon père travaillait de nuit et prenait soin de nous le jour. Ma mère allait à l’école durant la journée et étudiait en me berçant la nuit. Mes parents sont des guerriers!

Cinq ans plus tard, à vingt-sept ans, après deux fausses couches, ma sœur est née. Finies les surprises! Elle était pleinement prévue et désirée!

Ensuite, ils ont décidé que la vasectomie était ce qui convenait le plus à leur réalité. Nous étions cinq. Un beau chaos à gérer!

Et, à l’approche de la quarantaine, ils se sont dit que leur famille n’était finalement pas complète et ont eu envie de se relancer dans l’aventure. Mon père est donc repassé sous le bistouri pour une « dévasectomie ». À son rendez-vous pour vérifier si l’opération était réussie, ma mère était déjà enceinte. Notre mini-sœur est née le lendemain de ses quarante ans. Mon frère avait dix-neuf ans, j’en avais dix-sept et ma petite sœur, douze.

J’ai tellement de péripéties et de souvenirs remplis d’amour qui me viennent en tête!

Bien que ma mère soit douée pour nous raconter la vie comme dans un film, je ne vis pas pour autant dans un monde de licornes et d’arcs-en-ciel. Nous avons tous traversé une crise d’adolescence, nous avons eu nos chicanes et nos points de vue divergents. Nos parents ont dû travailler fort, se serrer la ceinture pour nous offrir le meilleur, comme bien des familles.

Ce que je trouve si beau dans l’histoire de mes parents, c’est justement le chaos, le moins beau, l’imparfait. Ils ont traversé des tempêtes et ne nous les ont jamais cachées. Ils se sont surtout toujours choisis et « rechoisis » au fil du temps et des épreuves. C’est un beau modèle. Grâce à eux, j’ai rapidement compris que l’amour peut être beau, grand et magique, mais qu’il faut aussi y mettre du sien et l’entretenir pour qu’il reste fort.

Je nous trouve chanceux d’avoir eu des parents amoureux et démonstratifs, qui se tenaient la main, se bécotaient et s’ennuyaient quand ils n’étaient pas ensemble. D’avoir appris que la famille est une priorité, qu’il faut en prendre soin. Je nous trouve aussi chanceux d’avoir eu des parents qui assumaient leurs failles et leurs imperfections, qui nous ont montré à les surmonter, à vouloir toujours devenir de meilleures personnes.

Je les trouve inspirants.