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Et l’ombre sera derrière… Texte : Solène Dussault

Tourne-toi vers la lumière et l’ombre sera derrière. La lumière,

Tourne-toi vers la lumière et l’ombre sera derrière. La lumière, ma vérité, mon authenticité. Ce qu’il y a de plus précieux dans l’instant présent.

Je suis partie du travail il y a plusieurs jours. Pour me réchapper, me protéger. J’ai déposé les armes pour mieux me choisir. Parce que je m’aime assez, que j’ai assez de respect pour moi. Je n’aurais sans doute pas pris cette décision il y a de cela dix ans. Avant, je n’aurais pas pu laisser les autres poursuivre la mission sans moi. Je me trouvais irremplaçable et indispensable… Il n’y avait qu’une seule MOI, et c’est encore le cas. Sauf que… la vie m’apprend, tous les jours. Ils sont mieux sans moi. Ils ont besoin d’une moi qui est là, présente, à part entière. Pas une grise ni une beige, une asphyxiée ou une engourdie.

Depuis que je suis partie, je suis ici et maintenant. Je suis dans la lenteur, dans les siestes. Je suis assise au soleil, dans la maison, un livre à la main. Je décide. Je me laisse porter au gré de mes envies. Il y a des moments, enfin, pour ma créativité, celle qui réchauffe mon âme, me comble. Je me tourne vers ma lumière, comme le tournesol. Ma nouvelle vie est riche de tout ce que je mets dedans.

Ma lumière, c’est mon essence, ce qui me définit, ce qui n’est pas dicté par les autres. Mon courage, celui de prendre des décisions difficiles. Ma force, celle qui est de m’accompagner, avec bienveillance et bonté. Mon autonomie, qui me permet de me prendre dans mes bras, de me serrer fort, de me redire encore et encore que tout est parfaitement imparfait. Ma vulnérabilité aussi, c’est ma lumière. M’ouvrir à ce que mes amies veulent m’apprendre sur moi. À ce qu’elles me rappellent, souvent, que je suis une battante qui a l’humilité de s’écouter. Elles me touchent au plus profond de mon cœur, par leur présence. Une lumière pour moi. Et c’est aussi de demander de l’aide, de recevoir, d’être accompagnée par une perle, qui me remet sur ma route avec amour et humour.

Et les journées passent… Depuis que je prends du temps pour moi, je sors faire des anges dans la neige, comme lorsque j’étais enfant. J’allume des bougies sparkle, que je plante dans ma rôtie. Je regarde l’étincelle qui jaillit et elle me rappelle que je suis bien en vie, dans mon instant présent. Je me prélasse dans un bain mousse, pendant que la vie se poursuit autour de moi. Je m’assois dans un cinéma en plein après-midi. J’ai pris le temps de mettre mes bras autour d’un arbre, oui, oui ! Comme pour l’embrasser, le cajoler. J’ai attendu, le souffle arrêté. Je me suis sentie pleine, pleine de vie. J’ai regardé un écureuil aussi. Il était posé sur sa branche, me fixant de son regard nerveux. Il m’a fait penser à moi, à la recherche de son équilibre.

Et l’ombre sera derrière… Le renoncement. Dire non. Refuser. M’éloigner. Ne plus accepter. L’ombre c’est tout ce je dois laisser aller, qui ne m’est plus utile. C’est ce qui s’accroche à moi, comme un boulet. L’ombre c’est la peur qui m’empêche d’avancer, d’aller vers de nouveaux élans. Je n’ai pas besoin de cette noirceur. Je la laisse partir. Je m’appartiens.

Solène Dussault

Passer de l’ombre à la lumière

Une personne victime de violence amoureuse n’en parle pas. Elle se sent incomprise et jugée. Elle

Une personne victime de violence amoureuse n’en parle pas. Elle se sent incomprise et jugée. Elle a honte. Ne jouons pas avec les mots : elle se sent conne. Surtout d’y avoir cru si longtemps et d’être revenue auprès de lui à maintes reprises. Elle va garder ça pour elle dans l’espoir que tout finisse par s’arranger, revenir comme au début. Il arrive à faire sortir la partie la plus sombre, la plus noire d’elle-même. Elle croit mériter ce qui lui arrive.

Puis, un jour, elle finit par abdiquer. Il ne changera pas. Maintenant, elle sait. Mais maintenant, elle est détruite par dehors parfois, mais surtout par en dedans. Elle est terrorisée. Et si ça ne s’arrêtait jamais même après la rupture? Elle n’a plus l’énergie de s’en sortir. C’est exténuant de se chicaner jour et nuit et d’être en hyper vigilance constamment. Elle a de la difficulté à réfléchir. Elle ne sait même plus qui elle est ni vers qui se tourner. Elle est isolée. La dernière chose qu’elle a besoin d’entendre, c’est que l’homme qu’elle s’est entêtée à aimer, le père de ses enfants, est un salaud. Elle a juste besoin d’être écoutée et comprise sans jugement. De savoir qu’elle peut compter pour et sur quelqu’un, parce qu’elle a sincèrement l’impression d’être seule au monde à vivre ce qu’elle vit.

Maintenant, toi qui t’es reconnue dans ce texte : débarrasse-toi de cette culpabilité qui te ronge. Ce n’est pas à toi d’avoir honte. Tu n’es pas conne. Cette violence ne t’appartient pas, tu ne la mérites pas. Ce n’est pas de ta faute. Tu n’es pas responsable. Les hommes ne sont pas tous pareils. Tu vas mettre beaucoup de temps à t’y habituer, mais ton homme à toi, celui qui va t’aimer à ta juste valeur, même quand vous allez être en colère, il ne lèvera jamais la main sur toi, ne cherchera pas à t’humilier. Il te fera confiance, sera doux et attentionné. Promis, il existe. Tu mérites de marcher sur un nuage et non sur des œufs.

Tu n’es pas seule. Fais-toi confiance. Sors de l’ombre.

 

SOS Violence conjugale

1 800 363-9010

 

Krystal Cameron

L’ombre de lumière

Tu avais changé ta vie, pour le mieux. Tu avais réussi et tu en é

Tu avais changé ta vie, pour le mieux. Tu avais réussi et tu en étais fière ! Mais voilà qu’un coup t’a coupé les jambes, t’a courbé l’échine, bref t’a brisé les reins. Une ultime attaque qui a ajouté la petite goutte qui manquait dans ton immense bassin d’accumulation qui n’a pas débordé, mais qui a tout simplement éclaté en d’innombrables morceaux disparates.

Tu t’es effondrée de toute ta longueur, les membres tremblants, les joues inondées, le cœur manquant une fois sur deux ses battements. Bref tu as réalisé que tu avais besoin d’aide. La vie t’apparaissait soudain plus lourde que jamais. Plus dure, plus immonde et surtout plus injuste. Tu te sentais coupable d’avoir échoué.

Échoué ? NON ! Tu as gagné ma belle ! Tu as quitté cette vie qui te brimait, te déchiquetait petit à petit. Mais toutes ses années de blessures, elles ont un poids que tu n’as pas pu supporter. Tu as pensé à la fin de tout, la fin de la souffrance, de la méfiance, de la malchance… la fin de cette vie qui te pesait tant !

Mais tu n’as rien fait en ce sens. Tu t’es souvenu de ces êtres sans méfiance qui dépendent de toi. Qui t’aime pour ce que tu es. Qui ne te demande pas plus que tu ne peux. C’est toi qui t’en demandais trop. Tu as le droit de pleurer. Tu as le droit de dire que c’est assez ! Tu as TOUS LES DROITS pour leur bonheur et pour le TIEN.

Puis, tu n’es pas seule. Tu ne l’étais déjà pas lorsque tu as pensé au trépas. Lui, il t’apporte la joie. Il te donne cet amour simple sans demande, sans exigence. Tu as clamé haut et fort toute ta vie que tu voulais la simplicité, il te l’a offerte dans ton adversité. Lorsque tu es tombée, il était là, te tendant les bras. T’offrant son épaule, sa chaleur, son calme t’enivrant.

À chaque étape que tu as passée depuis ta chute, lui, il y était. Avec ses paroles et ses gestes réconfortants. T’apportant des conseils et des outils pour combattre ce nouvel ennemi que tu as découvert : l’anxiété.

Tu tournais trop souvent la tête vers l’ombre derrière toi. Traînant malgré toi des habitudes de néant. Souffrant de tes vides et de tes trop pleins. Il t’a encouragée à regarder vers la lumière, vers le soleil en laissant l’ombre noire derrière.

Aujourd’hui de nouveau, tu souris réellement, pleinement. Tu n’es pas totalement guérie, car tes blessures sont profondes. Tu manques de confiance, de foi en toi. Tu doutes de tout, à tout moment. Mais tu as pris la meilleure décision qui soit : tu fonces !

Tu retrouves peu à peu ta joie de vivre, en acceptant tes faiblesses. En donnant la main à tes peurs, elles te servent bien, autant qu’avant elles te nuisaient. Elles t’apportent la vigilance et l’acuité dont tu as besoin pour avancer. Tu apprends à accepter tes enfargées, à apprendre d’elles plutôt que de t’en méfier.

TU ES FORTE, BEAUTÉ !

Tu l’as toujours été et aujourd’hui, tu commences à le réaliser.
Continue sur ta lancée, va au-devant… fonce !
Cours vers l’ombre de lumière que tu ne voyais pas hier.

Simplement, Ghislaine

 

Des femmes d’ombre et de lumière

Je me sens privilégiée de la vie. Quand la fatigue ou encore une po

Je me sens privilégiée de la vie. Quand la fatigue ou encore une poussée d’hormones me fait rouler des yeux, soupirer ou avoir une humeur de truck (ça arrive à tout le monde!), je n’ai qu’à m’arrêter un instant pour réaliser que tout est doux dans ma vie. La vie me comble et je l’oublie. Je suis parfois aveuglée par mes désirs personnels, par mes ambitions professionnelles et mes attentes familiales et amoureuses. Quand ça ne va pas, je remets de l’ordre dans mes idées et dans mes modes de pensée. Je reset ma perception et je dis : merci la vie! J’ai l’essentiel : un toit.

Ç’a l’air loin des préoccupations de plusieurs d’entre nous. Avoir un toit, ça va de soi. Et bien, plusieurs sont sans toit même au Québec. Un jour, Véronique Hébert, aussi blogueuse pour Ma Famille Mon Chaos, m’a parlé de la YWCA de Québec. Vous connaissez? À Montréal, c’est la Y des femmes, à Québec c’est la YWCA de Québec.

Pour moi, cet organisme offrait des ateliers de toute sorte et une diversité d’activités physiques. Je ne connaissais rien de leur véritable mission qui est pourtant si magnifiquement grande : favoriser le bien-être, la sécurité et le plein potentiel des femmes et des filles et les amener vers le meilleur d’elles-mêmes. Plus spécifiquement, cet organisme vient en aide aux femmes qui vivent une situation d’itinérance. Vous le saviez?

Depuis 1875, à Montréal et à Québec, la YWCA offre une foule de services aux femmes qui vivent une situation d’itinérance ou qui ont besoin d’un hébergement transitoire, disons‑le d’urgence, pour leur permettre de reprendre leur souffle. À la Y de Québec, elles sont près de 300, dont plusieurs sont mamans, à bénéficier des services d’hébergement, d’une équipe d’intervenantes et d’une foule de services adaptés. Elles peuvent ainsi reprendre contact avec elles-mêmes. C’est un grand cheminement intérieur qu’elles entreprennent pour envisager leur vie différemment. Bon 300, ça peut paraître marginal. Mais la YWCA Québec refuse plus de 500 femmes et leurs enfants par année, faute d’espace et de financement. Triste! Plus largement, ce sont des femmes, des hommes et leurs enfants dans toutes les régions du Québec qui sont sans toit ou dans une situation difficile qui met leur vie en danger. Mon cœur craque quand j’y pense!

Je suis tombée en amour avec cet organisme dirigé et administré par des femmes pour des femmes. On dit souvent que les femmes sont dures les unes envers les autres. Ç’a souvent été mon constat. Par contre, depuis mon expérience à la Y, c’est tout le contraire qui me séduit. C’est le plus beau mouvement de solidarité féminine auquel j’ai eu la chance de participer. Nous sommes plusieurs ambassadrices de la soirée-bénéfice de l’ombre à la lumière et ensemble, nous aidons ces femmes à sortir de l’ombre.

Je me sentais souvent trop occupée pour m’impliquer. Mais depuis que je me suis jointe à la Y, j’ai l’impression que cet engagement me fait grandir et me ramène à l’essentiel : donner et aider. Partout dans le monde on décrit des situations humainement insoutenables en nourrissant un sentiment d’impuissance. Pourtant, ici proche de nous, il y a des femmes qui ont besoin d’un geste de notre part. C’est le cœur touché par la réalité de ces femmes que je m’implique. Et aussi pour toucher le vôtre, je vous présente Carol Ann Fowler qui a accepté que je vous partage son histoire. Ça fait du bien de donner, allez‑y, aidez!

Chaque année en novembre, vous pouvez vous joindre à nous pour honorer ces femmes qui passent de l’ombre à la lumière!

Stéphanie Dionne