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Le journal de la quarantaine

Nous vivons actuellement une partie importante de l’histoire et no

Nous vivons actuellement une partie importante de l’histoire et nous sommes tous dans le même bateau. Nous avons trop longtemps empoisonné notre Terre et elle a finalement décidé de réagir. Le résultat? Nous tentons de nous protéger de ce virus le plus possible en restant tous confinés à la maison. Les écoles et les garderies sont fermées. Et plus le temps avance, plus on réalise que l’année scolaire de nos enfants est peut-être déjà finie…

En tant que parents, nous avons tous à cœur la réussite académique de nos enfants. Pourtant, on ne peut pas s’improviser enseignants et pédagogues. Plusieurs sites proposent des exercices en ligne pour garder les petits cerveaux actifs. Mais aujourd’hui, je vous propose un atelier très simple à faire avec vos enfants chaque jour, et qui peut faire une grande différence pour leur réussite éducative.

Je vous propose de faire un journal de la quarantaine. Le principe en soi est très simple : vous prenez un cahier vierge par personne. Cela peut être un petit journal, un cahier à reliure spirale ou même un paquet de feuilles vierges brochées. Ici, on a toujours des cahiers Canada en trop avec les achats scolaires. Chaque enfant écrit son nom sur son cahier. Chaque jour, il suffit de prendre le temps de remplir une page.

Les enfants d’âge préscolaire peuvent dessiner ce qu’ils ont aimé faire de leur journée. Les enfants d’âge scolaire peuvent écrire quelques mots ou quelques phrases pour garder une trace de chaque journée. Pas de pression. L’enfant parle de ce dont il a envie dans son journal. Il peut également combiner le dessin et les écrits.

Pour une fois, ça permet aux enfants de fermer les écrans et leur petit cerveau sera stimulé. On sort des sentiers battus et surtout, on lâche les cahiers de coloriage tous faits. Il n’y a pas de temps précis à consacrer au journal. Si l’enfant a envie d’y raconter une anecdote et qu’il y passe 30-45 minutes, c’est fabuleux. Si l’enfant a envie d’écrire seulement quelques mots-clés et que ça lui prend cinq minutes, c’est correct aussi. Pas de pression.

Je conseille aussi aux parents de tenir un journal, qu’ils pourront remplir en même temps que les enfants. Je trouve que c’est déjà plus pédagogique de montrer l’exemple. Ça nous permet de passer du temps ensemble et de montrer à l’enfant qu’on se sent concernés par ses apprentissages. De plus, je pense que ça peut être très bénéfique pour la santé mentale de tous et chacun!

D’une part, cela nous permettra de faire écrire nos enfants un peu tous les jours. D’une autre part, cela peut représenter un souvenir important pour eux, une trace de cette période historique. On salue d’ailleurs Anne Frank pour l’idée…

Alors, à vos crayons!

Joanie Fournier

 

Je suis un bon coach, soyons de bons parents…

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J’ai un plaisir fou à coacher une de mes filles au soccer. J’adore ce sport qui est très mathématique et très stratégique, pour ceux et celles qui connaissent bien ce sport. Je suis un exemple pour ma fille et je suis certain qu’elle est fière de son PAPA qui est le coach de son équipe. En fait, dans son cœur, je suis le coach. Je partage ce titre avec trois autres PAPAS géniaux qui collaborent avec moi pour l’équipe. Naturellement, je suis le meilleur coach aux yeux de ma fille et je ne la contredirai pas, soyez en certains J.

 

Je ne suis pas pédagogue, mais j’ai un sapré bon sens de la pédagogie. J’ai toujours un profond malaise avec les parents des filles qui sont dans mon équipe et qui ne valorisent pas leurs enfants comme il se doit. J’en conviens, chaque enfant n’a pas une force égale dans tout. Par contre, je considère que la valorisation et l’encouragement sont beaucoup plus importants qu’un chariot de bêtises après une défaite ou une mauvaise pratique où les filles étaient un peu moins réceptives ou plus agitées. Chaque fille de mon équipe sortira de cette saison avec une fierté d’avoir accompli quelque chose. D’avoir évolué tout en s’amusant. À leur âge, la confiance se bâtit. Quelques parents ont souvent tendance à vouloir une réussite absolue pour leur enfant. Nous vivons dans un monde de performance, mais nous oublions souvent que dans la tête de nos enfants se retrouvent cinq lettres : « J-O-U-E-R ».

 

Pour ma part, ma façon de coacher est de valoriser chaque amélioration et démontrer aux joueuses qu’il s’agit d’une petite victoire à chaque fois. Des défaites, elles en vivront toute leur vie. C’est en fait ce que je leur souhaite. « Mais il est fou ce mec! » Pas du tout. J’adore les défaites et nous devrions tous les aimer. Nous devrions tous les apprécier parce que c’est dans la défaite que l’on apprend, que l’on grandit. Dans l’analyse d’une défaite, on peut se corriger et voir où l’on a manqué à la tâche. J’affectionne particulièrement cette citation de Corneille : « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Celui qui trébuche mais qui sait se relever sera plus fort que celui qui trébuche mais qui ne peut se relever à nouveau. J’adore cette analogie parce qu’elle est forte de sens. Dans le monde des affaires, les plus grands hommes et femmes d’affaires ont souvent connu plus d’échecs, de revers ou de défaites que de réussites, de victoires et de bons coups. Souvent, l’atteinte du sommet est difficile et ardue, mais y demeurer l’est encore plus.

 

Ma plus jeune fille est une fille très sportive. Elle adore bouger, courir, sauter et adore le sport en général. Elle adore J-O-U-E-R. Académiquement parlant, elle est excellente. Dès qu’elle arrive à la maison, elle veut jouer. Nous avons quand même une belle structure ou devrais-je plutôt dire, un bel encadrement qui lui permet de jouer lorsque ses devoirs sont faits.

 

J’ai eu la chance étant plus jeune d’avoir un coach bien à moi aussi. Mon PAPA était coach de mon équipe de hockey pee-wee, lors de deux années sabbatiques qu’il a prises. Je me souviens vaguement de cette période, mais je me souviens d’une chose, j’étais tellement fier que ce soit mon père le coach.

 

Soyons de bons parents. L’éducation n’est pas uniquement dans la droiture que nous inculquons à nos enfants à la maison. L’éducation se poursuit partout. Nous sommes à bâtir les adultes de demain. C’est notre image que nous laissons à nos enfants.

 

Je vous laisserai en vous disant ceci : personne n’a la science infuse, mais regardons, entendons et ressentons nos paroles, nos gestes et nos agissements. Soyons de bons parents pour nos enfants, ces futurs leaders qui guideront nos générations à venir…

 

Karl Wilky

Se faire des amis, un jeu d’enfant… vraiment?

Votre enfant a peu d’amis et vous souhaitez l’outiller afin quâ€

Votre enfant a peu d’amis et vous souhaitez l’outiller afin qu’il soit en mesure d’agrandir son réseau social? Voici quelques pistes pour l’aider!

Pour un enfant, tisser des liens affectifs avec des camarades de la garderie ou de l’école n’est pas toujours aisé. Cela implique de trouver des personnes avec qui il pourrait avoir des atomes crochus et choisir la meilleure façon de l’aborder. Pour y parvenir, certains enseignements et de la pratique développeront ses habiletés sociales. D’ailleurs, se faire des amis peut constituer une épreuve même pour les adultes!

Entrer en contact avec l’autre

Regarder l’autre dans les yeux, lui sourire, le saluer, évaluer s’il souhaite être approché et l’aborder tranquillement sont, entre autres, des habiletés déterminantes pour se faire des amis. En tant que modèle, vous pouvez décrire à votre enfant comment vous faites pour approcher quelqu’un. Par exemple : « Regarde Joliane, Noémie est au parc! Nous allons nous avancer doucement d’elle en souriant. Si elle nous sourit en retour, c’est qu’elle accepte qu’on lui parle. Nous pourrons ensuite lui proposer gentiment de jouer avec elle. »

Mettez régulièrement votre enfant en contact avec les autres. Plus il aura d’occasions d’améliorer ses habiletés sociales, plus facilement il développera une complicité avec certains copains.

Partager

Vers quatre ans, un enfant devrait avoir la maturité nécessaire pour être en mesure de prêter des objets à ses amis. Évidemment, il n’apprendra à le faire que s’il s’exerce et s’il interprète positivement ses expériences de partage. Reflétez à votre enfant à quel point il fait plaisir à l’autre en lui cédant son jouet. Il en retirera une satisfaction qui devrait l’inciter à partager à nouveau.

L’apprentissage du partage implique également d’accepter d’attendre son tour. Vous pouvez aider votre enfant à pratiquer sa patience en jouant à des jeux de société et en attendant quelques minutes avant de répondre à ses demandes.

Verbaliser ses intentions

Vous pouvez épauler votre enfant qui est en apprentissage en nommant ses intentions lorsqu’il aborde maladroitement un autre enfant. Par exemple : « Alexandre, je remarque que tu t’es assis tout près de Karen, aimerais-tu jouer avec elle? Veux-tu qu’on le lui demande ensemble? »

Avoir l’air désirable

On ne peut pas forcer un enfant à jouer avec un autre. Un jeune qui insiste pour jouer avec ses pairs peut provoquer son propre rejet, alors qu’un enfant qui demande de jouer avec un ami avec un plan B en cas de refus devient souvent beaucoup plus intéressant. Un jeune confiant attire les regards. Aidez votre enfant à développer une bonne estime de soi!

Les amitiés se forment et se rompent régulièrement chez les enfants; ce qui est tout à fait normal puisque ces derniers se développent à une vitesse fulgurante et changent rapidement de champs d’intérêt. De plus, certains enfants n’ont pas envie d’avoir un grand nombre d’amis. Restez à l’écoute et soutenez le vôtre en fonction de ses besoins affectifs.

Laury Boisvert

Nanny secours

Premier cours de politique

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Depuis que je suis maman, j’essaie de parler de tout et de rien avec mes enfants. De répondre à leurs (nombreuses) questions à tout propos. Bien entendu, mes réponses se veulent informatives et j’essaie de leur donner ce qu’ils comprendront en fonction de leur personnalité et de leur propre cheminement. 

 

Lorsque mon Gabriel qui a maintenant neuf ans en avait environ cinq, une élection a eu lieu au Québec. Il faut savoir que mon petit homme est extrêmement curieux et a une logique bien à lui et relativement développée. Ayant écouté son papa et sa maman dans leurs conversations, il est venu me voir à quelques jours du scrutin et m’a demandé :

 

–C’est quoi, ça, voter, maman?

 

Oh là que je me dis… Comment je vais pouvoir lui expliquer l’ABC du système?

Comme il joue avec ses Legos, je lui ai demandé de m’en apporter dix.

 

– Bon, tu vois, quand papa travaille… Il gagne (on fait semblant que c’est ce montant-là). Donc, il gagne dix dollars… Sur les dix dollars, il en donne deux au gouvernement.

 

– C’est quoi le gouvernement maman?

 

(Ho ! Boy ! Dans quoi je me suis embarquée, moi là…)

 

– Le gouvernement, c’est… ha! Tiens… Tu sais, maman a accouché d’Emmanuel il n’y a pas longtemps…

– Oui

– Bon, à l’hôpital, les docteurs et les infirmières, ils « travaillent » donc ils gagnent des sous. Leur salaire, c’est en quelque sorte le gouvernement qui leur donne.

 

– Ok! Mais c’est papa qui donne des sous au gouvernement, maman!

 

Wow! Il comprenait vite!)

 

– Oui, exactement ! Mais tu sais, le gouvernement fait plein d’autres choses, mais pour aujourd’hui, on va juste parler des sous que papa et toutes les personnes qui travaillent au Québec donnent au gouvernement.

 

– Ok, d’accord. Je comprends, maman.

– Donc… le gouvernement, il prend les sous de papa et de toutes les autres personnes qui lui en donnent.

– Mais maman, si personne n’en donne, il va faire quoi?

– Les personnes sont obligées de donner une partie de leur argent.

– Comment ça?

– C’est comme ça… c’est la loi.

– Ha ! Ok.

– Bon donc, le gouvernement prend les sous et les met tous ensemble.

 

**notez ici qu’à mesure que je parle, j’ajoute des blocs au « gouvernement »… **

 

– Avec ces sous-là, le gouvernement décide à qui il va en donner. Par exemple, aux hôpitaux pour payer les médecins, aux écoles pour payer les professeurs, etc.

– D’accord, maman!

– Bon… alors voilà, dans le gouvernement, il y a le premier ministre. C’est comme le « chef » du gouvernement. C’est lui et ses amis qu’on appelle les ministres qui décident quoi faire avec les sous des impôts. Les impôts, ce sont les sous que les gens donnent au gouvernement.

– Ok.

– Le premier ministre, c’est nous les adultes qui le choisissons en votant. On va dans un bureau et on écrit sur un papier qui on veut comme « chef », c’est-à-dire comme premier ministre….

 

Puis je lui explique qu’il y a plusieurs choix avec des blocs de quatre couleurs différentes. Je fais un exemple de vote en ajoutant des blocs de même couleur que leur chef pour dire au final : celui qui a le plus de votes/blocs est le premier ministre!

 

– C’est comme un tirage ! Mais maman, pourquoi on change de premier ministre des fois?

– Parce que des fois, le premier ministre ne donne pas les sous là où on voudrait et on n’est pas contents.

 

S’en suit une autre explication parallèle sur le gouvernement qui a tant de blocs et qui en donne tant aux hôpitaux, tant aux écoles et là oups : il en garde un pour augmenter son salaire ou deux pour autre chose qu’il ne devrait pas nécessairement, alors que les routes auraient besoin de sous pour se faire réparer.

 

Je suis éberluée de voir que fiston comprend les explications du premier coup.

 

– Alors voilà, lorsqu’arrive une élection, papa, maman et tous les autres adultes au Québec, on va voter pour décider qui nous voulons comme premier ministre. Par exemple, présentement notre premier ministre est ***** et on veut le changer.

 

Et là….

 

Mon petit homme en devenir me regarde bien sérieux et il me dit :


– Oh ! Je comprends maman. Alors vous allez voter pour que lui là, notre premier ministre, ne soit plus notre chef parce qu’il a gaspillé les sous que tout le monde qui travaille lui donne au lieu de réparer les routes? C’est ça, hein, maman?!

– C’est pas mal ça, mon chaton. En partie.

– Ha ! Maman (tout fier de lui), je comprends tout maintenant… mais maman…

– Oui…?

– Vite, il faut que tu ailles voter pour que lui là, le chef, il ne gaspille plus les sous de papa! Parce que bientôt, je vais aller à l’école et papa va avoir besoin de ses sous!

– Mais chaton, peu importe, c’est qui le premier ministre, papa va devoir payer des impôts quand même.

– Oui je sais, mais c’est qui qui va donner des sous à l’école pour que j’y aille?

 

Qui a dit qu’à presque cinq ans, on ne pouvait pas comprendre la politique?

 

Ghislaine Bernard-Surprenant