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Je ne suis plus la même – Texte: Nathalie Courcy

Mon plus jeune aura dix ans dans deux semaines.  <span st

Mon plus jeune aura dix ans dans deux semaines. 

Si je calcule: 

4 ans de processus en fertilité + mes 4 grossesses + mes 4 accouchements + mes 4 allaitements + ma fausse-couche + les presque 19 ans depuis la naissance de ma fille aînée… on approche du quart de siècle!

Plus de la moitié de ma vie consacrée à mon rêve de famille et à ma famille. 

C’est une pas pire moyenne au bâton!

Une décennie depuis mon dernier accouchement. Que s’est-il passé depuis? 

D’abord, j’ai cessé de rêver d’avoir un autre enfant. Depuis le début de ma vingtaine, mon esprit et mon corps étaient remplis par les mots ovulation, test de grossesse, rendez-vous, bébé, grossesse, enfant, lait, couche, dodo, pleurer, colique, premiers pas, sieste, rot, siège d’auto, vaccins, développement de l’enfant, garderie… Limite obsession. 

Mais mon dernier, je savais que ce serait le dernier. Mon corps avait maintenant peur d’accoucher. Mon sac à désir de grossesse était vidé, j’avais vécu ce que j’avais à vivre. J’étais la mère que je voulais être en termes de nombre d’enfants. Mais en termes de qualité de maman? Hum…

On le sait, les bébés, ça ne vient pas avec un mode d’emploi. En plus de dix-huit ans, j’en ai lu, des livres! J’en ai rencontré, des spécialistes? Pour moi et pour eux. J’en ai compris, des choses! Et je sais encore plus qu’avant que c’est impossible de tout savoir. 

Si la maman que j’étais à l’époque (oui… c’est si loin que ça semble une autre époque… et si vous demandez à mes enfants, ils vous diront en riant que c’était même une autre ère…) avait su tout ce que je sais maintenant, elle aurait été une mère autrement. Et peut-être pas. 

Chose certaine, j’ai agi avec les meilleures intentions du monde. J’ai réagi du mieux que je pouvais avec mon bagage, avec ma fatigue de maman, avec ce que la science nous disait, aussi! On ne parlait pas encore de neuroplasticité, on s’obstinait encore sur l’introduction des céréales… bref, comme à chaque époque, on faisait notre gros possible avec ce qu’on avait. C’est aussi ce que j’ai fait. J’ai agi au feeling, avec mon cœur. Avec tout l’amour que je contiens.  

Je ne suis plus la même dix ans plus tard. J’ai ralenti. Même si beaucoup me trouvent encore speedy. J’ai changé d’emploi deux fois. J’ai réinventé mon modèle familial. Je ne me lève plus dès que les enfants gazouillent dans leur lit. Bon, ils ne gazouillent plus dans leur lit. Et ils n’ont plus besoin de G.O. dès leur réveil. Je cuisine moins, eux cuisinent plus. Je marche moins (j’en ai pris, des marches avec un bébé dans la poussette et un autre dans le porte-bébé!) mais j’aime encore ça. Je ne parle plus à tous les voisins (eux non plus…). C’est vrai qu’un bébé, c’est un sujet de conversation assez passe-partout. Je pleure encore quand je vois des petits pyjamas de bébé. Je ne sens plus le régurgit de bébé (yé!). Je prends mon bain seule. Je fais encore des massages à mes enfants, mais juste quand ils le demandent. 

Je joue moins que quand mes enfants étaient bébés, mais plus que quand ils étaient enfants. Je plante des graines de ludique dans ma vie pour retrouver cette joie de vivre et cette légèreté qu’ils m’ont enseignée. J’ai remplacé certaines responsabilités de parents par des projets de grands. Je lis des livres pour moi, et non pour mes enfants, mais je suis toujours heureuse de lire en famille, tous entassés sur le divan.

Je gère mes émotions autrement, moins intensément, peut-être même que je les gère trop, au lieu de les vivre. C’est ce qui est beau quand on vieillit: on continue d’apprendre. Je suis moins dans l’appréhension de la prochaine crise de terrible two, et quand même pas dans la gestion des crises d’adolescence. J’ai moins d’énergie, mais je dors mieux. Mon niveau d’anxiété fait le chemin inverse, tranquillement pas vite. Mes articulations sont rouillées, je me verrais mal me promener à quatre pattes pour faire le cheval avec un bébé sur le dos. J’ai appris à respirer, mais c’est un work in progress. J’ai moins d’amis. Ceux que j’ai sont là depuis longtemps. Je voyage moins, et je prévois recommencer bientôt puisque ma présence physique n’est plus aussi intensément requise à la maison. Je deviens indépendante au même rythme qu’eux.

Je me connais plus. Je connais moins mes enfants sous toutes leurs coutures même si je les ai tricotés; ils ne sont plus scotchés à moi en tout temps, ils se développent de leur côté tout en revenant s’abreuver de câlins à la source tous les jours. Je les aime autant qu’avant, pour des raisons différentes. 

Avant, je les aimais parce que c’étaient mes enfants. Maintenant, je les aime parce que ce sont des humains magnifiques. Et aussi parce que ce sont mes enfants. 

Je ne suis plus la même qu’il y a dix ans. Je crois que je suis une version améliorée qui continue de cheminer. Watch out dans un autre dix ans!

Nathalie Courcy

Grandir un peu chaque jour grâce au développement personnel – Texte: Kim Racicot

Certaines personnes vous diront que le développement personnel n’

Certaines personnes vous diront que le développement personnel n’apporte rien du tout. D’autres iront vous dire que c’est une perte de temps parce que ça ne fonctionne pas. J’ai même déjà entendu quelqu’un me dire que c’était de la totale désillusion. Je respecte ces opinions, mais peut-être vaut-il la peine de se questionner sur le pourquoi certaines personnes n’y voient que des désavantages.

Ont-elles vraiment une ouverture quant à l’évolution que ça pourrait apporter ? Cherchent-elles la perfection dans leur démarche ? Ont-elles mis en œuvre les conseils reçus ?

Laissez-moi vous expliquer pourquoi, de mon côté, le développement personnel m’a fait grandir un peu chaque jour.

D’abord, ma démarche n’a jamais été de changer ma vie en totalité. J’ai voulu l’améliorer, la rendre plus douce, la peaufiner. Je voulais me réaliser davantage, autant au niveau de mes aspirations personnelles que professionnelles. Dès le départ, j’étais consciente que le résultat pouvait être différent de celui espéré, mais si la démarche m’aidait à progresser vers mes objectifs et à m’apporter une nouvelle vision, c’était au moins ça de gagné.

J’ai lu des livres, écouté des podcasts et des conférences, je me suis entourée de personnes positives qui avaient des leçons à me partager, j’ai fait le tri dans mes croyances irrationnelles et j’ai appliqué de nouvelles notions dans le but de trouver un nouvel équilibre et d’apprendre à mieux me connaître.

Et finalement, j’ai réellement évolué. J’ai pris connaissance de mes faiblesses mais surtout de mes forces. J’ai eu de grandes révélations sur ce que je souhaitais dans ma vie et ce que je ne voulais plus garder. Je me suis libéré de certaines peurs pour faire place à une plus grande confiance en moi. Mon chemin, je le vois maintenant tracé devant moi et je sais très bien qu’il ne me reste qu’à le suivre. C’est une belle progression quant à la personne que j’étais il y a quelques mois.

Maintenant, par quoi commencer si on veut se lancer progressivement dans la croissance personnelle ? Je vous dirais de débuter par une petite introspection, histoire de savoir où vous en êtes, puis de prendre conscience de la personne que vous êtes. Il ne faut surtout pas attendre au 1er janvier pour faire un bilan. 

De cette façon, il sera plus facile de trouver les raisons qui vous amènent à vouloir faire de la croissance personnelle et à déterminer les étapes pour parvenir à vos objectifs de vie. N’oublions pas que rien ne tient du miracle : les objectifs que vous aimeriez atteindre et pour lesquels vous désirez mettre les efforts et la motivation doivent être clairs et précis.

Maintenant, après avoir analysé votre situation, je vous propose de faire une to do list des étapes pouvant vous aider dans vos aspirations. À l’inverse, il peut aussi être bon de voir ce qui pourrait vous mettre des bâtons dans les roues afin d’y apporter des changements.

Gardez en tête que pour avoir un résultat différent, il faut faire différemment. Alors, sortez de votre zone de confort et entourez-vous de personnes optimistes qui sauront croire en vous et vous propulser.   

Bon développement !

Voici quelques coups de cœur littéraires et les balados préférés de l’équipe qui sauront vous accompagner dans votre développement personnel. Il vous suffira d’en faire bon usage !

 

Livres :

Daniel Blouin Entrée de zone

François Lemay Tout est parfait

Karine Champagne La poussière peut attendre

Robert Savoie Divers titres

Christine Michaud Mon projet bonheur

John Strelecky – Le safari de la vie, les Why Café

Raphaëlle Giodano Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une

Laurent Gounelle – L’homme qui voulait être heureux

Paul Coelho – L’alchimiste

 

Capsules et podcasts :

Mélanie Ghaminé Mélanie Consulte

Charles Côté Drôlement inspirant

Martin Latulippe (capsules)

Guillaume Dulude (capsules)

Stéphanie Méthé La coach flyée (entrepreneuriat)

Karine Ruel – Podcast altitude (développement personnel et professionnel)

David Laroche

Isabelle Bonin – Le succès par le bien-être

Emilie Robidas Vivre pleinement

Karine Champagne (podcast)

 

Kim Racicot

 

16 ans: Savoir choisir ce que l’on prend pour la vie devant soi!

J’avais seize ans. Tout comme toi présentement. J’étais devan

J’avais seize ans. Tout comme toi présentement. J’étais devant les mille possibilités que m’offrait ma vie. Les mille possibilités vers lesquelles me tourner. Mais vers laquelle!?

Te voilà à la croisée des mêmes choix vraiment importants.

Tu te sens probablement mélangée. Pas certaine. Et si? Et si?

Te voilà propulsé dans un des plus grands choix de ta vie. Et c’est à toi que revient le droit de choisir, de décider de ce que tu feras de cette vie d’un point de vue professionnel. Quel chemin emprunteras-tu? Le collégial? Le secondaire professionnel? Cela t’amènera-t-il à l’université? Prendras-tu une pause pour bien y penser? Vagabonderas-tu longtemps dans les corridors des établissements avant de savoir où se trouve la sortie de ton labyrinthe?

À mon époque à moi, les professions étaient plus d’ordre général. Maintenant, vous avez la possibilité de vous différencier, de vous perfectionner. Chaque formation peut t’amener à te spécialiser. Jadis, nous avions moins de possibilités de recherches. Sans l’ami Google, on s’en remettait très souvent au conseiller d’orientation de l’école. Les offres étaient moins larges.

Est-ce que c’est ce qui semble tant mélanger ta génération? Trop de choix? Trop de spécialités? En quoi pouvons-nous vous aider et vous offrir une motivation? Une orientation? Un sens à votre futur professionnel?

J’ai un travail qui fait en sorte que j’ai une conciliation FAMIILE-travail hors pair. Un travail de plus de cinquante heures par semaine, par contre. Un travail qui m’a permis d’être à vos côtés depuis votre tendre enfance jusqu’à aujourd’hui. Je suis éducatrice à la maison. Je l’ai fait car mon bonheur passait par vous, et être près de vous me rendait heureuse. Très honnêtement, ça aidait.

Mais toi? Qu’est-ce qui te rendra heureuse? Tu choisiras ta profession en fonction de ta famille? De ce que ton travail t’apportera en termes de reconnaissance? Pour les heures flexibles qu’il t’apportera? Du salaire qu’il t’offrira pour pallier tes dépenses et tes envies? Un travail qui t’offrira la chance de voyager peut-être? Ou encore, te permettra-t-il de rencontrer des gens? De diriger du personnel puisque tu as déjà des facultés de leader? Tu choisiras d’être ton propre patron? Ou, finalement, un travail qui comblera tes envies créatives?

Peu importe vers quoi tu te dirigeras, sache que tu dois prendre le temps de te connaître. Te connaître ne veut pas simplement dire de te regarder dans la glace le matin avant le départ vers l’école. Sache reconnaître ce qui t’anime. Ce qui t’habite. Ce qui te fait vibrer. Fais des recherches sur ce qui sera ton champ de profession selon toi. Demande à faire un stage d’un jour pour valider ce que tu perçois de cette profession. Cela te permettra d’y voir clair.

À mon époque, j’aurai aimé être à la croisée du chemin version 2018. Je serais probablement devenue ce qui me faisait vraiment vibrer à ce moment. Je ne regrette en rien ce que j’ai fait et ce que je fais actuellement. J’ai juste trop élargi mon champ de carrière. Je suis passée de technicienne en petite enfance à designer d’intérieur en passant par la fleuristerie puis par la gestion de services de garde et, finalement, je suis devenue organisatrice événementielle. Sans compter les multiples perfectionnements étalés sur plus de vingt ans. Je m’étourdis moi-même à énumérer mes études!

Il doit bien me rester un bon vingt ans encore à travailler. Maintenant, je me connais mieux. Je sais ce qui me fait vibrer et j’ai rendez-vous avec un conseiller en orientation. Je m’offre ce que j’aurais dû m’offrir à mes seize ans. Le droit de me connaître.

Prends juste le temps de réfléchir à toi, pour toi… Tu as, dorénavant, toute la vie devant toi. Fais-en bon usage!

Mylène Groleau

Comment je suis, tout simplement

Depuis toujours, on me dit que j’en fais trop. Que je ne prends pas le temps de m’arrêter et de

Depuis toujours, on me dit que j’en fais trop. Que je ne prends pas le temps de m’arrêter et de ne rien faire. C’est vrai, j’ai toujours cette irrépressible envie de faire quelque chose de productif pour me sentir efficace. Je m’adonne même parfois à faire deux choses en même temps pour rentabiliser mon temps et pour exécuter mes nombreuses tâches. Plusieurs se reconnaissent ? Pour vrai, comme plusieurs autres, un petit hamster court dans ma tête sans arrêt, m’obligeant à analyser toutes situations et me grugeant tellement d’énergie pour des éléments qui peuvent paraître si banals.

 

À force de vouloir un moment de répit, j’essaie le plus souvent possible d’être en compagnie de quelqu’un pour faire une quelconque activité afin de ne pas me retrouver seule avec mes pensées si dominantes. Inversement parlant, le fait d’être souvent entourée de personnes ou d’être en train de faire quelque chose m’empêche de me centrer sur moi-même et d’écouter ce que mon corps et mon esprit veulent. Je me rends compte qu’en fait, je ne me connais pas vraiment.

 

On souhaite tellement exceller dans une panoplie de domaines qu’on oublie de se demander ce qu’on aime vraiment, au fond. On se compare aux autres au lieu de se comparer à soi-même.

 

Je pense qu’il est à notre avantage d’apprécier nos moments de solitude. Pour ma part, je vais en profiter pour me questionner et pour analyser. Pas seulement pour analyser tout ce qui est superflu et qui se trouve autour de moi, mais pour analyser comment je me sens vraiment et comment je suis, tout simplement.

 

 

Marie-Claudel Bolduc