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Nostalgie pour l’été de mes 24 ans ou quand tout était plus simple

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Je m’ennuie du temps où mon seul souci pendant l’été était de savoir quelle saveur de crème glacée j’allais manger.

 

Maintenant, mon souci est de savoir si je vais avoir assez d’argent pour payer tous mes comptes. La crème glacée, c’est trop cher de toute manière.

 

Je m’ennuie du temps où ma mère me donnait 1 $ pour m’acheter un steamé à la Belle Province et que j’avais l’impression d’être riche.

 

C’est triste de constater que je suis encore contente de récupérer 1 $ que je croyais avoir perdu.

 

Je m’ennuie du temps où je prenais un ensemble au hasard dans mon garde-robe et je ne me demandais pas si c’était beau : c’était confortable, alors c’était parfait.

 

Hier matin, j’ai passé vingt minutes à changer mes ensembles pour finalement revenir avec mon choix initial. Je voulais être certaine que les gens trouvent cela beau.

 

Je m’ennuie du temps où je sortais à l’extérieur pour aller jouer au parc avec ma maman. Elle me poussait si haut que j’avais l’impression de m’envoler dans les nuages.

 

Dorénavant, quand je passe près d’un parc, je pense égoïstement à mon futur enfant que je pourrai amener au parc pour me balancer avec lui, comme avant.

 

Je m’ennuie du temps où je sautais dans la piscine sans regarder la température et que les grands me trouvaient si courageuse.

 

Aujourd’hui, je trouve les gens fous de sauter dans la piscine à 78. Je suis triste d’être devenue aussi moumoune.

 

Je m’ennuie du temps où je pouvais manger du Kraft Dinner sans me sentir coupable.

 

Maintenant, je surveille attentivement tout ce que je mange pour être en santé. Quand je me fais un cheat day, je me le rappelle constamment.

 

Je m’ennuie du temps où je mettais du gloss transparent et que je trouvais que je ressemblais à la plus belle des top-modèles.

 

J’avoue, je passe parfois des heures à regarder des tutoriels beauté sur YouTube, en étant toujours déçue de ne pas ressembler à Cynthia Dulude après avoir essayé.

 

Je m’ennuie du temps où mes amis ne me jugeaient pas sur les actions que je pouvais faire.

 

Quand je regarde les gens autour de moi qui se jouent dans le dos et qui se disent amis, je me dis parfois que ça ne vaut presque pas la peine d’avoir des amis…

 

Je m’ennuie du temps où les seules dettes que j’avais étaient celles de la cour d’école où j’avais échangé des cartes Pokémon contre des pailles de sucre.

 

En ce moment, j’ai une dette d’études, mais d’autres suivront éventuellement, et ça me stresse.

 

Je m’ennuie du temps où je me regardais dans le miroir et où j’étais fière d’avoir grandi.

 

Présentement, je me regarde dans le miroir et je suis fière d’avoir maigri.

 

Je m’ennuie du temps où jouer à l’ordinateur était un luxe.

 

Je me rends compte maintenant qu’en 2017, une panne d’électricité qui devient une source d’angoisse est vraiment un énorme problème.

 

Je m’ennuie du temps où je passais du temps de qualité avec ma famille, où je riais à en avoir mal au ventre.

 

Maintenant, je tague les membres de ma famille dans des publications Facebook pour dire que je les aime plutôt que de le dire devant eux ou d’au moins les appeler.

 

Je m’ennuie du temps où je n’avais pas de pression. J’avais mes propres modes, mes propres idées.

 

Pression au travail, pression de la famille, pression-obsession de la santé, pression portant sur le physique, pression sur mes opinions. Même écrire ce texte me met de la pression.

 

Je m’ennuie du temps où je me sentais tout énervée après avoir croisé mon enseignante à l’épicerie.

 

Présentement, je fuis du regard toutes les personnes que je pourrais connaître et que je croise.

 

Je m’ennuie du temps où je regardais le ciel le soir et où je me demandais comment les étoiles pouvaient être aussi belles.

 

Ah, pour ça, rien n’a changé. Je suis encore la même petite fille quand je regarde le ciel étoilé la nuit. Il faut bien que je me préserve un peu.

 

Être adulte, ce n’est pas facile, mais au moins, j’ai la chance d’avoir assez de maturité pour constater mes forces et mes faiblesses et du coup, pour m’améliorer.

 

Stéphanie Parent

Quiche aux saucisses et aux légumes

Cette quiche est mon plat passe-partout préféré. Elle se sert ais

Cette quiche est mon plat passe-partout préféré. Elle se sert aisément un soir de semaine quand on est pressé et elle est excellente comme déjeuner ou brunch de fin de semaine. C’est une belle alternative à la soupe vide-frigo quand on a quelques légumes sur leur fin de vie.

 

Quiche aux saucisses et aux légumes


Ingrédients

  • 1t. de légumes de notre choix coupés en cubes
  • 1 petit oignon jaune coupé en morceaux
  • 1 gousse d’ail pressée
  • 3 saucisses à l’érable
  • 6 œufs
  • 1/3t. de lait
  • 3c. à soupe de parmesan
  • Sel et poivre

 

Préparation

1- Préchauffer le four à 375°F

2- Dans un poêlon allant au four, faire revenir les oignons, l’ail, les légumes et les saucisses dans 1 c. à soupe d’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.

3- Pendant ce temps, battre les œufs avec le lait et le parmesan. Saler et poivrer au goût.

4- Quand nos saucisses sont dorées de chaque côté, les sortir et les couper en tranches. Elles ne seront pas cuites à l’intérieur, mais elles finiront de cuire dans le four.

5- Remettre les saucisses dans le poêlon. Ajouter le mélange d’œufs.

6- Cuire au four 20 minutes ou jusqu’à ce que la quiche soit bien dorée.

 

*** Si vous avez un restant de fromage qui traîne dans votre frigo, vous pouvez gratiner votre quiche juste avant de la mettre au four. ***

 

Bon appétit!

 

Souvenirs d’enfance

Quand je fouille dans ma mémoire pour me rappeler mes souvenirs les

Quand je fouille dans ma mémoire pour me rappeler mes souvenirs les plus doux, les plus beaux… Ce sont de petits bonheurs, simples, qui me viennent à l’esprit…

 

 La corvée des petits pois

On s’assoyait autour d’une grande chaudière vide et ma mère déposait des cageots de petits pois fraîchement récoltés. Avec nos genoux écorchés, nos vêtements salis par la boue et un immense sourire, nous commencions à écosser. Le sceau se remplissait dans les rires, les blagues, les histoires d’autrefois, les chansons que nous fredonnions ensemble. Ces instants étaient magiques, car nous étions réunis. Par-dessus tout, j’adorais croquer dans ce légume sucré et savoureux. La douce chaleur du soleil venait caresser ma nuque. Je fermais les yeux, humant l’odeur de ces futures conserves pour l’hiver.

 

 La corvée des cordes de bois

C’était une grande fête chaque automne! Mon père arrivait avec sa remorque pleine de bûches que nous devions décharger, pour ensuite les empiler contre le mur de la maison, selon une technique bien précise, afin que le tout ne s’effondre pas. La promesse des feux de cheminée à venir, dans lesquels nous allions faire cuire des châtaignes et du pot-au-feu. Mes amis, mon frère et moi attendions ce moment pendant des jours! Nous nous installions en formant une chaîne de travail précise et efficace. Le premier était dans la remorque, tendait une bûche que le second attrapait et lançait au suivant. En bout de ligne, j’avais la tâche de placer ce bout de bois sur le tas, tout en réfléchissant chaque fois à la manière la plus judicieuse de le poser. Ça sentait la forêt, les champignons et la braise froide.

 

C’est impressionnant comme une odeur peut me parachuter dans mon enfance. Une simple odeur et je me retrouve à écosser des petits pois ou à empiler du bois. Nous avions la capacité de transformer quelque chose d’obligatoire, en un moment magique et unique. Ce regard d’enfant que je souhaite tant ne jamais perdre…

 

 Je me pose parfois la question : « Mes enfants auront-ils, tout comme moi, des souvenirs simples, beaux, rassurants ? » Vous savez, ce genre de moments dont nous nous rappelons toute notre vie avec douceur. Est-ce que je leur ai donné ces instants-là ?



 Et vous ? Quels sont vos plus beaux souvenirs d’enfance ?