Archives décembre 2016

Voici pourquoi mon fils n’ira probablement jamais au cégep

Depuis le retour à l’école, je ne peux m’empêcher de penser qu

Depuis le retour à l’école, je ne peux m’empêcher de penser que pour mon grand ado, il lui reste moins de trois années d’école avant de se retrouver sur le marché du travail, peut-être quatre tout au plus…

Il est présentement en secondaire 2. L’an passé, il a doublé son secondaire 1 et du coup, il se retrouve en même année scolaire que son petit frère. Après cette année, il aura 15 ans. Par la suite, durant son secondaire 3, il atteindra 16 ans. C’est là que probablement, il quittera le secondaire et entamera un DEP (diplôme d’études professionnelles).

Pourtant, mon fils n’a pas de problèmes d’apprentissage majeurs qui pourraient l’empêcher de poursuivre ses études… En fait, il est très intelligent, réfléchi et oh combien débrouillard! Juste pour être certain par contre, et à sa demande, on lui a fait passer le test pour le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) pour voir s’il n’y avait pas un petit quelque chose derrière cet “échec”…

Depuis sa première année du primaire, je dois le pousser constamment à étudier, à faire ses devoirs, à être assidu… Tous “mes” soirs de semaine d’école ont été une longue et interminable guerre entre moi, la maman un peu nerd qui adorait l’école, et lui, mon fils qui semble se foutre éperdument de toutes les matières qu’on lui présente; même l’art plastique, lui qui aime pourtant le dessin.

Donc, depuis maintenant huit ans, il remet des devoirs barbouillés, brouillons, mal faits ou incomplets, à mon grand désespoir!

En sixième année, j’ai même tenté l’école à la maison… sans grand succès! D’ailleurs, je fais une superbe révérence aux parents qui font l’école à la maison ainsi qu’aux professeurs, car ce n’est pas tout le monde qui a le don d’enseigner!

Rendu au secondaire, j’avais la langue à terre à force de me battre avec lui pour qu’il soit organisé, sérieux dans ses études, patient… et j’ai abandonné! D’autant plus qu’à l’âge de 13-14 ans, il voulait déjà qu’on lui foute la paix et qu’on le traite comme un quasi adulte!

Son père et moi lui avons expliqué que s’il veut qu’on le traite comme tel, il faut qu’il nous prouve qu’il est capable d’être autonome dans ses études. Nous lui avons clairement fait savoir que s’il ne va pas chercher l’aide dont il a besoin pour réussir son année scolaire, il risque de trouver cette étape bien longue.

Le problème c’est qu’il déteste l’école, déteste apprendre dans le cadre imposé par le système d’éducation actuel et que depuis sa première année du primaire, les difficultés scolaires sont apparues et elles n’ont jamais disparu. Il n’est ni hyperactif ni en déficit d’attention et il n’est pas paresseux. Rendu là, je me suis posée sérieusement la question, parce que sait-on jamais! Mais non, il s’entraîne au gym de l’école, va en récup lorsqu’il en ressent le besoin et fait toutes ses tâches à la maison sans qu’on le lui répète plus que la norme.

Depuis sa première année du primaire, ses professeurs avaient de grands espoirs pour lui. On lui disait qu’il était bon en dessin, qu’il irait loin et serait probablement un graphiste ou un ingénieur ou …

Et… s’il voulait devenir boucher ? Ou électricien ? Ou mécanicien ?

Et alors ? S’il ne fait pas le cégep, l’université ou même, s’il ne termine pas son secondaire ?

En autant qu’il s’enligne vers une formation pouvant lui permettre de subvenir à ses besoins de façon convenable un jour, pourquoi pas ?

En autant qu’il expérimente le marché du travail, qu’il trouve le métier qui le rend heureux et fier de lui, n’est-ce pas tout ce qu’une mère peut souhaiter pour son enfant ?

Moi c’est ce que je lui souhaite en tout cas…

Lettre à mon enfant : tu vas vivre dans ce monde…

Tu vas vivre dans un monde où l'humain règne et détruit tout. Tu vas vivre dans un monde où l'ar

Tu vas vivre dans un monde où l’humain règne et détruit tout. Tu vas vivre dans un monde où l’argent décide tout.

Tu vas vivre dans un monde où l’on tue des hommes, des femmes, des enfants… À coup d’avion, de fusil, de hache, de camion, de bombe ou de couteau… Sous prétexte d’un dieu qui se contrefiche des innocents corps gisants.

Tu vas vivre dans un monde où l’on est capable de regarder mourir un homme et de le filmer, plutôt que de lui porter secours.

Tu vas vivre dans un monde où tu risques de mourir en tout temps, à toute heure, emporté par une haine grandissante, un cancer religieux qui s’infiltre partout et frappe aux quatre coins de la planète.

Tu vas vivre dans un monde où la nature se déchaine, perturbée dans son équilibre par une dévastation humaine, emportant tout sur son passage, brulant, inondant, déchirant le sol.

Tu vas vivre dans un monde où la moitié de la planète joue à “Pokemon Go” pendant que l’autre moitié crève de faim.

Tu vas vivre dans un monde où chacun se regarde le nombril, l’expose sur les réseaux sociaux comme une galerie d’art… Sans penser tendre la main à son voisin en détresse, qu’il croise pourtant au quotidien.

Tu vas vivre dans un monde de rentabilité, de résultats, d’argent.

Tu vas vivre dans un monde qui aime se faire la guerre au nom d’une invention humaine appelée “Dieu”.

Tu vas vivre dans ce monde…

Au fond de moi, j’espère que les valeurs que je t’enseigne te porteront plus haut que la barbarie de ce monde. J’espère que tes rêves dicteront tes actions et que tu pourras peut-être améliorer l’avenir.

Je suis désolé de te laisser ce monde. C’est ton héritage, c’est ta croix, c’est tout ce que tu as.
Tu vas vivre dans un monde où à tout instant, toi aussi tu peux sombrer et devenir ce meurtrier.

Mais tu sais, seul l’amour peut détruire la haine. Tu vas vivre dans un monde où l’amour sera ton arme.
Tu vas vivre dans ce monde…

Être mère, en apparence c’est simple : En réalité, ça ne l’est pas du tout!

Être mère, c'est supposé être un truc naturel, inscrit dans notr

Être mère, c’est supposé être un truc naturel, inscrit dans notre génétique; une belle grande ligne droite pavée d’amour et d’instinct. Notre corps est conçu pour porter un enfant, le nourrir et veiller à sa survie. Comme mère, un peu comme la maman ours, notre tâche principale, une fois l’expulsion terminée et la zone cicatrisée, est d’amener notre petit à l’âge adulte dans un état physique et mental socialement acceptable.

 

Les étapes sont simples :

  • puberté;
  • calcul du cycle menstruel;
  • acte sexuel;
  • nausées;
  • déchirures;
  • allaitement (ou pas);
  • postpartum;
  • Kegel;
  • abonnement aux protège-dessous ou à la rééducation périnéale si Kegel n’a pas fonctionné;
  • manque de sommeil;
  • perte de libido ou prise de poids (et souvent les deux !);
  • chasse aux CPE/garderies, bis (ou pas).

ÇA, c’est la voie rapide, le SUPPOSÉ mode d’emploi. BÉBÉ FA-FA.

 

Je suis maman depuis quatre ans et je constate que ces étapes d’apparence toutes simples sont en réalité pas simples du tout. Elles sont parsemées d’éléments intrusifs comme la fatigue, l’angoisse, l’insécurité, les microbes, les judicieux conseils de celles qui ont “réussi”, les doutes, la culpabilité et les pressions sociales. Je réalise qu’un mode d’emploi pour mère, ben, ça n’existe pas.

 

Être une maman en 2016, c’est être laissé à soi-même;
Tout en étant bombardée d’informations contradictoires ou de commentaires douteux:

« Donnes-y des probiotiques, ben non, y’est ben trop p’tit! »

« Faut faire du cododo pour le rassurer, mais oublie pas d’acheter la barrière à 60 piasses pour pas l’effoirer »

« Couche-le sur le ventre, no-non, faut le virer su’l dos! 
Me semble que sa tête tourne pas ben ben, t’as-tu pensé aller voir un ostéo?»

« T’es ben trop mère poule!»

 

*******Pour les 18 ans et plus, prière d’insérer ici le mot FUC* suivi du mot YOU.*******

 

Quand j’ai décidé d’être mère, j’espérais être une Gwyneth ou une Jacynthe pour faire du Zumba-bébé et du portage toute la journée. Je voulais faire mes purées et mon pain, bannir le gras trans et faire mon savon maison. Je voulais me lever à cinq heures pour méditer, faire du Country Heat pour être en super forme et bien préparer ma journée. Je voulais choisir mes vêtements le soir, avoir un ventre plat et faire partie de ces mères sexy qui portent des vêtements propres et du mascara.

Avant, je ne savais pas qu’une maman, ça se couchait les cheveux sales pour dormir plus longtemps et je n’appréciais pas la chance que j’avais d’aller à la toilette la porte fermée. C’est le jour où tu réalises que tu fais l’amour aussi souvent que tu payes ton compte de taxes que tu te rends vraiment compte dans quoi tu t’es embarquée. Fin du monde? Bien sûr que non. Besoin d’une petite tape dans le dos et d’un réalignement de chakras? S’il vous plaît, oui pour tout ça et bis.

Alors, à tous les experts marketing qui inventent des familles parfaites sorties d’un remix de Lassie et à tous les sites Internet qui nous donnent des recettes de collations santé à base de Kale et de cacao bio, je dis thanks, but no thanks.

Dites-nous que les cernes c’est normal et que le désordre et le découragement aussi. Montrez-moi des vraies mamans, cutes et échevelées, qui ont de vraies routines qui pourraient m’inspirer. Je veux voir des images de fillettes pas peignées qui portent des bas dépareillés, des garçons pleins de terre et des repas à base d’œufs brouillés!!!

Et à vous, très chères matantes, mères, grand-mères, autres mères, infirmières,
Dites-nous qu’on est belles, qu’on est bonnes, qu’on est capables pis qu’on fait ça comme il faut,
parce que certains matins, c’est juste de ça dont on a besoin.

Nous n’avions pas la même définition du mot amour

Recroquevillée sur moi-même, à laisser couler les larmes sur mes joues, je me vois encore en trai

Recroquevillée sur moi-même, à laisser couler les larmes sur mes joues, je me vois encore en train de mourir à petit feu. Quinze années   se sont écoulées depuis ma première histoire d’amour d’horreur.

J’avais tout juste 15 ans, j’étais une adolescente d’une bonne famille; je performais à l’école, j’avais un réseau social très fort. C’est alors que j’ai fait la rencontre d’un jeune homme de 21 ans, charmant, attentionné, respectueux. Du moins, c’est ce qu’il m’a fait croire.

Je l’aimais, c’était mon premier amour. J’étais prête à tout pour lui, je voulais cheminer avec lui. Les papillons dans mon ventre m’assuraient qu’il était mon grand amour, le vrai. J’y croyais.

 

“J’ai vite compris que lui et moi, n’avions pas la même définition du mot amour.”

 

Pourquoi disait-il m’aimer si c’était pour me blesser constamment ? Me blesser… Oui. Mais pas juste avec ses poings, pas juste avec ses pieds et pas juste avec des couteaux. Non. Me blesser avec les mots.

Onze ans plus tard, malgré mes cicatrices, c’est ma tête qui a encore mal. C’est avec elle que je dois dealer jour après jour pour vaincre mon anxiété, ma peur constante de tout. Ma peur de la mort principalement.

 

“Je vais te faire souffrir, petite pute.”

 

À tous les soirs lorsque je me couche, j’ai encore les images de la petite fille de 16 ans ligotée sur la voie ferrée. Je sens encore mon corps trembler, mon cœur battre à tout rompre et pensant vraiment être arrivée au chemin de non-retour. Je vois mes parents pleurer ma mort. Je te revois, toi et ton visage de satisfaction, me fixer droit dans mes yeux gorgés d’eau et de peur. Tes mots résonnent dans ma tête telles les cloches d’une église : « Je vais te faire souffrir, petite pute. » Puis j’entends le son du train qui approche. Je n’ai d’autres solutions que de fermer mes yeux et attendre. La bouche masquée d’un ruban, je ne peux crier.

Je ne sais pas si c’est la peur qui t’a gagné cette journée-là ou si c’est la raison, mais tu m’as détachée. J’ai eu peine à me tenir sur mes deux jambes pour regagner la voiture; j’étais complètement épuisée. Cette scène-là, elle me suit jour après jour. Une plaie comme ça, ça ne se referme pas aussi vite qu’une plaie physique.

Pourtant, j’en ai eu des plaies. J’en avais les bras remplis. Les jambes aussi. Tu te souviens ? Tu prenais un malin plaisir à aiguiser tes couteaux de chef en me fixant dans les yeux. J’en ai tellement esquivé des esties de couteaux pendant quatre ans. J’étais ton jeu humain de fléchettes. Heureusement pour moi, tu n’as jamais pogné le bull’s eye.

Quand j’essayais de partir, tu me retenais en me disant que t’allais changer. Puis moi bien, je te croyais. Je restais. J’y croyais parce que tu étais capable d’être si gentil, si doux… Mais ça, c’est quand que tu le voulais.

Des coups de poings, des coups de pieds, des couteaux plantés sur le bord de ma gorge, des menaces de mort, des abus sexuels… c’est tout ce que j’ai connu. En plus d’avoir perdu la majorité de mes amies qui voyaient bien que quelque chose ne tournait pas rond, je me suis isolée de ma famille. J’étais seule dans un appartement avec un gars instable, dans une autre ville, loin de tout. J’étais rendue à 17 ans. Je n’avais plus aucun repère. Je me sentais sale. Même si je partais, personne ne voudrait de moi. J’étais si affreuse, si maigre, si peu importante aux yeux de tous. En fait, c’était la vision que tu avais de moi et que tu réussissais à me faire croire.

Quand un petit être s’est installé dans mon ventre, tout s’est amplifié. Évidemment, ce bébé n’était pas planifié; je prenais religieusement ma pilule. J’étais dans une relation toxique, instable et dangereuse autant pour moi que pour le bébé.

 

“Je me sentais prête, enfin.”

 

Étrangement, je m’étais attachée très rapidement à cet enfant. Nous étions deux maintenant. C’était la meilleure raison pour moi de te quitter, de retourner dans ma ville près de mes proches et commencer une nouvelle vie avec un nouvel humain. Je me sentais prête, enfin. J’imagine que tu le sentais que je me détachais, je voyais à mon tour la peur dans tes yeux. Puis, tu as pris rendez-vous dans un hôpital d’une autre région, pour céduler mon avortement.

C’est à reculons que je me suis présentée au rendez-vous. J’étais accompagné de ma mère, avec qui j’avais repris contact à l’annonce de ma grossesse. Tu n’as même pas eu les couilles de m’accompagner. Dans ma tête, je comptais garder le bébé suite à l’échographie dating. Finalement, la drogue que tu as mise dans mes verres pour me rendre malade à ne plus en finir, et ce en espérant que j’élimine le bébé naturellement, aura eu son effet. Ça et tous les coups, tous les objets que mon ventre a rencontrés en si peu de temps. Mon bébé était mort. Rien ne bougeait dans mon ventre, il n’y avait plus aucune vie. C’était de ta faute. Tu as tué mon bébé. Tu m’as tué en même temps. Je n’avais plus aucun espoir et tout s’est effondré autour de moi.

Suite à ces évènements, je suis retournée chercher mes effets personnels à l’appartement. Tu pleurais, je m’en souviens comme si c’était hier. Tu voulais que je revienne. Tu m’as même promis de me faire un bébé, que tu regrettais l’avortement. Je n’ai pas cédé. J’ai pacté mon linge et j’ai voulu franchir la porte. Un pas de trop… Encore. Tu t’es mis à me frapper au visage, tirer sur mon linge… pendant plusieurs longues minutes. Tu as réussi à me violer pour la dernière fois, même si je me suis débattue tout le long.

Je te détestais. Je voulais juste partir. Aurais-tu pu s’il-vous plait, juste me laisser PARTIR ? Jamais, j’ai fait allusion à te dénoncer, je voulais juste faire ça tranquille pour une fois. Puis comme tu voulais avoir le contrôle pour une dernière fois, tu m’as fait sortir. Je n’ai même pas touché à une marche du deuxième étage au rez-de-chaussée. Tu m’as jetée comme on lance un vilain sac de poubelle. Côtes fracturées, contusions multiples, coupures multiples et traumatisme crânien. Même le médecin n’y allait pas de main morte pour te nommer de tous les noms. Ça aura été long et pénible, mais je m’en suis sortie.

Aujourd’hui, je m’aime. J’ai un conjoint plus que compréhensif qui m’aime, mes enfants m’aiment et j’ai une famille extraordinaire. Je vis dans un cocon rempli d’amour, le vrai. Je vis dans un climat de tendresse, d’acceptation, de joie. Je travaille fort sur moi-même à chasser des démons, mais j’accepte de demander de l’aide. Je me suis choisie. Je me respecte. C’est possible de s’en sortir, même lorsqu’on n’y croit plus.

 

À toi mon enfant,

Merci.

Merci de m’avoir choisie. Merci de m’avoir sauvé la vie. Merci d’avoir compris que cette vie n’était pas saine, ni pour toi ni pour moi. Merci d’être mon ange depuis onze ans maintenant et de me protéger.

Je t’aime,

Maman

Mon fils ne se laisse plus gérer par l’anxiété; il danse avec elle

Je dis souvent à la blague que si vous cherchez dans le Larousse la

Je dis souvent à la blague que si vous cherchez dans le Larousse la définition du mot anxiété, vous y trouverez le nom de mon père. Je le dis sans méchanceté et avec une certaine gratitude. Oui absolument, de la gratitude, car sans ce fait, je serais probablement intransigeante avec les gens qui en souffrent et mon empathie serait assurément moindre.

Je suis toujours peinée de voir à quel point cet état n’est pas reconnu au même titre que n’importe quel autre état physique dont nous pourrions être atteints. Peinée de voir tous les préjugés associés…

Toute jeune, j’ai expérimenté cet état à tellement de reprises. La plupart de mes actions étaient soigneusement choisies pour éviter des sorties, actions, événements qui me causaient du stress. Vous savez, même avec les becs du 31 décembre à minuit, j’en ai passé du temps à la toilette, le temps que ce soit terminé. Me réveiller la nuit et imaginer une troupe de voleurs sanguinaires parcourant ma maison…pour un plancher qui a seulement craqué légèrement… Majoritairement non réaliste comme peur et non fondées, mais tellement réelles dans ma tête d’enfant et d’adolescente.

J’ai appris parfois par moi-même, parfois avec de l’aide extérieure, à gérer mes émotions, à les vivre au lieu de les fuir et à repousser mes limites. Dommage que fréquemment, celles-ci m’aient empêchée de faire des choix tout à fait en accord avec mon être. Par exemple, j’aurais adoré être journaliste, mais la seule pensée d’étudier à l’extérieur m’en a empêchée, la peur de manquer mon coup était plus forte que tout. Avec ma personnalité actuelle, je n’aurais absolument pas hésité. Dommage, mais parfait en même temps, puisque j’ai emprunté d’autres chemins qui m’ont permis d’être un humain empathique, pour qui le laisser être est capital. On dit qu’avec l’âge vient la sagesse et je confirme que c’est tout à fait vrai.

Ensuite est arrivé le premier plus beau cadeau de ma vie, mon fils. Oui, grâce à lui, par qui la tradition anxieuse s’est perpétuée, un mini-moi de mon père, j’ai tellement appris, tellement compris, tellement réfléchi. Je n’ai pas été parfaite, j’ai été moi, toute là pour lui. Grâce à lui, j’ai compris mon propre passage. Je nous ai fait confiance à tous les deux, convaincue que cet enfant m’était destiné par sa sensibilité jumelle à la mienne (dès sa naissance: très sensible aux bruits, mouvements brusques et stimulations soudaines. Très affectueux et aimant être dans son univers personnel; préférant jouer à la maison que d’aller chez les autres.).

D’une grande intelligence perspicace, on ne pouvait pas lui en passer de petites vites comme le veut l’expression. Il a gagné de nombreuses médailles d’or à l’invention de scénarios catastrophes, du genre : bac de poubelles dans la rue, vu de loin, qui devient tout à tout coup un agresseur à la forme humaine à trois têtes. Le nombre de fois où je ne me suis même pas imaginé ce qui se passait dans sa tête et où j’aurais voulu comprendre avant, partager son sentiment. Mon cœur de mère a souvent eu mal pour lui. Pour ses six ans, nous lui avons offert un chien, une des meilleures idées de ma vie; la zoothérapie, ça fonctionne! Ce chien a été la meilleure oreille poilue au monde!

Tout juste avant son adolescence, les allergies alimentaires sont entrées dans sa vie, tellement ce dont on n’avait besoin pour ajouter au stress… SUPER SARCASME ICI! Elles lui ont créé de nombreuses peurs, pas toujours rationnelles, mais bien réelles pour lui. Il a pratiqué un niveau d’évitement catégorie élite à ce sujet, et tranquillement, il a apprivoisé à sa façon.

Le gros du travail, ce n’est pas moi qui l’ai fait. Non, c’est lui qui a accepté de se faire aider, pas toujours de gaieté de cœur, mais il l’a fait; il pourra toujours s’en féliciter! La tentation de faire à sa place, de prendre les rênes a souvent été présente, mais j’ai résisté. J’ai toujours su au fond de moi qu’avec tout l’amour que j’ai pour lui, c’était le meilleur chemin, le plus beau cadeau à lui faire pour la vie. J’ai développé une patience et une résilience dont je ne me croyais pas capable avant, et c’est tant mieux.

Merci à mon fils pour ce cadeau. Il en a passé des étapes et il a eu de merveilleuses personnes sur sa route: sa famille, ses amis, des spécialistes, des professeurs qui l’ont bien compris, des directeurs d’école présents comme je n’aurais pas osé exiger d’eux. La vie est bien faite, parfaite avec tous ses détours !

Aujourd’hui, il ne se laisse plus gérer par l’anxiété; il a appris à danser avec elle! Parfois, c’est un petit set carré, parfois c’est un beau tango. L’important, c’est de persévérer. En fait, on sait tous les deux que nous pouvons franchir tous les défis; la vie nous l’a appris et on ne peut que faire confiance. Il y a parfois des bas, qui sont de moins en moins bas, et des hauts, qui sont de plus en plus hauts.

Je suis très fière de mes deux enfants, très fière de mon ainé, et je suis une maman comblée de les avoir dans ma vie. Ils sont ce qui m’a appris à me tenir debout, à écouter mon instinct de mère et d’aller jusqu’au bout pour eux. Épatant tout le merveilleux qui nous attend à tout moment lorsqu’on y croit!

Carpe Diem !

 

Ma grossesse sans échographie

Dès l’annonce de ma grossesse, j’ai été envahie d’une grand

Dès l’annonce de ma grossesse, j’ai été envahie d’une grande joie, mais aussi d’un grand besoin de protéger ce mini être humain en moi. Chaque décision a été réfléchie en long et en large par mon conjoint et moi. Nous avons fait plusieurs choix en marge des tendances actuelles dans le monde de la naissance. Une des plus marquantes : le choix de ne pas avoir recours aux échographies.

En fait, l’entente prise avec nos (merveilleuses) sages-femmes était que si de leur côté elles avaient besoin de l’information qu’apporte une échographie par souci de sécurité pour mon bébé ou moi, nous allions le faire. Par contre, nous comme parents, nous n’en ressentions pas le besoin. Nous avons préféré l’imaginer, le rêver et l’attendre patiemment.

Mes réflexions sur le sujet ont débuté bien avant ma grossesse. Grâce à ma formation d’accompagnante à la naissance, mais aussi aux nombreux témoignages entendus dans le cadre de mon travail, j’ai eu la chance de réfléchir sur le sujet de la périnatalité pendant plusieurs heures, d’entendre plusieurs témoignages et d’accumuler de belles connaissances sur les pratiques actuelles et l’histoire des naissances au Québec.

Deux constats majeurs me hantaient: les complications font partie de la vie et bien qu’il est important de tout faire pour assurer le bon déroulement de la grossesse, la mort survient parfois. Aussi, la vie intra-utérine des petits bébés est marquante pour eux, il s’agit du début de leur histoire et je voulais la vivre pleinement, loin du stress et des angoisses. De là, justement, mon envie de rester loin des échographies.

Je parle ici des échographies qui peuvent conduire à un diagnostic auquel on ne peut pas réagir en donnant des soins. En fait, je me disais que si un problème est décelé et que le développement du bébé était en danger, la seule option était d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. Pour avoir accompagné des familles à travers ce processus, je savais le tsunami émotif qu’une telle décision apporte. Je ne me voyais pas capable de prendre cette décision. En fait, prendre cette décision me faisait vivre beaucoup plus de stress que le fait de ne pas avoir d’échographie . Et puis, j’ai entendu trop d’histoires où finalement, après plusieurs examens, on constate que tout est redevenu normal. Soulageant oui, mais stressant surtout.

Je n’avais pas envie que la peur guide mes choix, je n’avais pas envie d’être rassurée, j’avais envie de faire confiance à la vie, et ce, peu importe l’issue de ma grossesse. Puis, il faut dire que les mesures du développement intra-utérin m’agacent autant que celles du développement de l’enfant ou de l’adulte, en ce sens qu’elle ne laisse que peu de place à la différence individuelle, à la déviation saine de la norme et au rythme propre à chacun lorsqu’elles sont utilisées trop rigidement.

En fait, pour moi tout ce qui tournait autour de l’écho était une source potentielle de stress; le futur poids qu’on aurait prédit à mon bébé, la tache qu’on aurait vue à l’écho et qu’on aurait dû explorer plus en profondeur avec une autre écho ou pire, avec une amniocentèse. Souvent, on pense que je n’ai pas eu d’échographie parce que je suis zen. Non, je n’ai pas eu d’échographie justement parce que je voulais rester calme, parce que la moindre anomalie m’aurait affolée.

Mon bébé je savais qu’il avait des chances d’être porteur d’une maladie quelconque ou peut-être même qu’il aurait pu ne pas se rendre à terme. Je le savais, mais je savais aussi que l’échographie n’y changerait rien, que si j’étais pour lui constater une malformation, j’aimais mieux le vivre bourrée d’hormones d’amour au moment de mon accouchement. S’il était pour avoir une vie hypothéquée par la maladie, nous l’aurions accompagné à chaque instant. De toute façon, mon bébé même quand on écoutait son coeur au doppler, il n’aimait pas ça; il bougeait, se cachait, donnait des coups de pieds et j’avais envie de le respecter. Parce qu’on ne sait pas trop ce que ça leur fait à nos minis bébés d’être épiés de la sorte à répétition. Peut-être rien, peut-être pas non plus, sur ce point mes idées sont moins claires.

 

Alors voilà, ce sont les choix que j’ai pris pour cette grossesse, lors de la prochaine peut-être que je ferai des choix différents, peut-être que je ressentirai le besoin d’avoir recours à l’échographie et si c’est le cas, je le ferai sans hésiter. Je demeure fière d’avoir écouté mon intuition et d’avoir fait mes propres choix. Ceci étant dit, sachez que comme dans toutes les sphères de ma vie, je suis pro-choix. Des vrais choix, basés sur des faits, sur le respect de vos désirs, des choix faits en toute confiance et en toute conscience.

Crise d’identité d’une mère au foyer

J’ai trente-sept ans, bientôt trente-huit. Je suis mère de deux

J’ai trente-sept ans, bientôt trente-huit. Je suis mère de deux ados. Jusqu’à tout récemment, j’étais mère au foyer, car j’avais tenté de concilier travail-famille lorsque mes enfants étaient plus jeunes et je n’y arrivais pas (lire ici que je suis retournée au travail lorsqu’ils étaient plus jeunes, mais que j’ai souvent démissionné).


Il y a deux ans, j’ai passé par un genre de crise d’identité, existentielle, nommez-la comme vous voulez, mais je ne savais plus quoi faire de ma vie, qui j’étais vraiment, et quel tournant allait prendre celle-ci. J’ai même entrepris des démarches pour retrouver mon père biologique, mais ça, c’est une autre histoire…

Mes fils avaient douze et treize ans, je les sentais bien « groundés » et surtout très autonomes, plus besoin de maman sauf pour les (quelques) repas et le lavage… Ils entraient dans une ère plus masculine, donc ils avaient besoin de la présence de leur père, avec les hormones et les changements qui viennent avec.

Alors moi, la mère, celle qui s’occupait toujours de ses petits, je me retrouvais à tourner en rond à la maison, à ne plus trop savoir quoi faire, outre les repas et le ménage… Pis je trouvais ça vraiment plate!

Un beau jour, probablement alors que je regardais la télé en plein jour, car tout était fait dans la maison, je me suis dit: « Mais qu’est-ce que je fais? Est-ce que je continue à laisser ma vie passer devant moi comme ça ou bien je me bouge? Est-ce que je veux ressembler à ma mère, qui elle est bien heureuse de ne rien faire de ses journées ou presque? Est-ce que je peux veux faire quelque chose d’autre que seulement voir mes ados grandir et puis éventuellement, quitter le nid familial? » Alors, j’ai mis deux options devant moi;

Soit on se faisait un numéro trois
(ben oui quoi! Pour moi avoir un autre être à s’occuper s’imposait naturellement!)
Ou bien
Soit je retournais sur le marché du travail.

Évidemment, il fallait que mon homme soit de la partie pour l’enfant numéro trois, alors je lui en ai parlé. J’ai eu droit à un gros « No way ! » de sa part, et pour me le prouver à quel point il était sérieux, il est allé se faire faire la grande opération dans les semaines qui ont suivies!

Faque le choix était devenu plus évident.

Ah oui ? Vraiment ?

Euh, nenon! Avant et pendant les enfants, j’avais une expérience de travail de secrétaire. Mon bagage scolaire est dans les arts… et je n’avais plus du tout envie de retourner bosser dans un bureau où l’on fait le tour de la job en un an, puis après ça devient une routine trop ennuyeuse pour une mère étant habituée à faire ses propres horaires chez elle, habituée à être son propre patron dans sa cuisine… Bref, qui avait été boss de son domaine pendant x années. Mais pour être certaine que c’est ce que je ne voulais plus faire, je suis quand même retournée dans un bureau juste pour voir si je ne me trompais pas.

Tsé, d’un coup que j’avais juste besoin de sortir de chez moi de 9h à 5h! Puis d’avoir une tite paye bien ronde et intéressante… Bref, quelque chose de safe!

Par chance, c’était un emploi temporaire de quelques (longs) mois, c’était infernal… Suite à cela, j’ai décidé de lancer mon propre commerce. J’avais zéro argent de côté ou à investir, beaucoup d’espoir et de motivation et je savais que j’allais délaisser ma famille pendant un certain temps, que ça demanderait un temps fou à mettre sur pieds, que ce ne serait ni safe, ni payant, mais je me suis lancée quand même, car c’était devenu ma seule et unique option dans ma tête.


Aujourd’hui, ça ne fait qu’un an et six mois que j’ai entrepris et réalisé ce projet. Et bien que les horaires ne soient pas toujours faciles (il s’agit d’une petite pâtisserie en pleine expansion déjà!), bien que je sois beaucoup moins à la maison et que ce ne soit pas du tout payant, je ne changerais pour rien au monde de métier, car il me permet de me réaliser sur un niveau autre que celui de la petite mère au foyer qui, un jour, en avait assez de s’occuper que des siens…

Shopping de Noël en ligne : 8 entreprises québécoises à visiter

Vendredi matin, 9 h 45, je suis avec la petite à la maison pis j’

Vendredi matin, 9 h 45, je suis avec la petite à la maison pis j’me dis que ça serait une SUPER bonne idée d’aller se promener au centre commercial, question de passer le temps et de terminer les cadeaux de Noël.

Faque dans mon élan de folie, je pacte le sac à dos de collations, de wipes et de vêtements de rechange (un pipi est si vite oublié! Eille, c’est pour la petite hein, le linge de rechange, pas pour moi! Pas que j’ne me fasse pas pipi dessus régulièrement là, mais bon). J’habille la mini comme si on s’en allait en expédition à Iqaluit, je m’habille, on sort, je démarre la voiture, je la déneige, je mets la poussette dans le coffre, j’attache l’infint dans son siège pis on part !

Il neige violemment, et bien sûr, je suis pognée derrière la déneigeuse sur l’autoroute. La gamine pleure parce qu’elle voulait des carottes pis en mère ingrate que je suis, je les ai oubliées dans le sac à dos, qui lui est dans le coffre arrière de la voiture (tsé). Et là, dans toute sa splendeur, je commence à voir au loin le centre d’achat. J’ai un titillement chaud en dedans, probablement semblable à ce qu’un policier peut ressentir lorsqu’il te donne un ticket parce que tu roulais 51 dans une zone de 50. PA-REIL.

Ma jouissance s’estompe quand je vois 862 voitures qui attendent pour entrer dans le stationnement dudit centre du bonheur. Ma première pensée que j’ai clamée à voix haute était « Coudonc câlice, y travaillent pas ce monde-là ? ». À l’inverse de tout ce beau troupeau, moi, je rebrousse chemin. C’n’est pas vrai que j’vais aller me battre avec le dude qui va essayer de voler la place de parking que j’attendais depuis 12 minutes. J’n’ai pas envie de dormir en prison ce soir.

Ainsi, pour t’éviter tout ça (avoue que chu fine pareil!)…

 

Voici une liste de MAGNIFIQUES entreprises québécoises

Où tu pourras magasiner en ligne dans le confort de ta salle de bain, la porte barrée, avec un enfant qui hurle de l’autre côté. #parentlife

 

1- C’est Beau.co

Pour qui ? Ta tante, ton amant, ton grand-père… Pour nimporéki, en fait.

C’est quoi ? Des produits d’ici pour tous types de portefeuilles. Et la livraison est gratuite/rapide en plus! Mon gros coup de cœur 

2- O’lou

Pour qui ? Les kids qui veulent découvrir le monde.

C’est quoi ? Charlotte est créatrice et propriétaire de cette superbe boutique en ligne qui vend des accessoires et des vêtements méga confortables et très doux, unisexes pour enfants. Elle prône le commerce éthique puisque tous leurs tissus sont canadiens et faits de coton et bambou biologiques. Why not coconut!

3- La Méchante Sorcière

Pour qui ? Professeur, éducatrice ou toi-même.

C’est quoi ? Ok ! J’te JURE que tu vas tomber sous le charme des petites boucles d’oreilles de cette artiste. Pour ma part, même si j’avais déjà un cadeau de Noël pour l’enseignante de ma grande, je lui ai racheté ce deuxième cadeau, parce que 1- Le packaging est juste parfait et 2- Peut-on avoir TROP de bijoux ? Ben c’est ça!

4- Sushi à la maison

Pour qui ? Une personne que t’aimes profondément beaucoup (moi – coucou) !

C’est quoi ? Je sais que ça semble ben ordinaire de même là, mais ça reste VRAIMENT cool d’offrir un chèque-cadeau pour les meilleurs sushis en ville (service offert dans 12 régions différentes!). Pis on croise les doigts pour que la personne qui recevra ton chèque-cadeau t’invite à manger du susu avec elle!

5- Nova Mercury

Pour qui ? Parfait pour le petit nid douillet, le chalet ou la meilleure amie.

C’est quoi ? Du macramé des temps modernes. Jen est la créatrice derrière cette entreprise et bien que nous ne nous connaissions pas du tout, je feel son travail dans toutes mes veines. Je l’épie sur Instagram et je me dis qu’un jour je vais faire le move et acquérir une de ses œuvres colorées.

6- Main and Local

Pour qui ? L’amateur et l’amatrice de la ville de Montréal. #represent

C’est quoi ? David, Jonny et Andrew sont des passionnés des Gran’Villes. Leur boutique en ligne offre des coussins, des autocollants, des bas, des affiches, des cartes, des boucles d’oreilles pis ben d’autres affaires à l’effigie de Montréal (ou Toronto) que t’aimerais probablement aussi recevoir dans ton bas d’Noël!

7- Annick Gaudreault Illustration

Pour qui ? L’amoureuse d’illustrations hyper design.

C’est quoi ? Annick est illustratrice depuis près de 10 ans. Ses œuvres mélangent les images et les mots à la perfection. Chez nous, le « Ne pas lâcher la fucking patate » brille de toute son intelligence dans les escaliers qui mènent au sous-sol. Ça rejoint mon côté « J’ai besoin de me faire dire que ça va être correct » et mon cynisme sans borne.

8-La Maison Lavande

Pour qui ? Ta grand-maman ou ton amie névrosée.

C’est quoi ? J’ai toujours détesté avec passion l’odeur de la lavande, mais depuis que j’ai découvert leur poudre lactée, je suis vendue. Un livre dans un bain chaud tout doux avec une chandelle pis t’as mon cœur forever. Ça calme, ça endort, ça fait juste du bien, point.

 

Tsé, en fin de compte, je t’ai fourni une belle petite brochette d’idées, mais l’important là, pour vrai, c’est de donner. Donner du temps, des sourires, de la bonté. Donner de l’amour, de l’amitié pis de la chaleur humaine. Le temps des Fêtes, c’est beau, c’est doux et c’est plaisant, mais il faut choisir d’être dans le moment présent pis de laisser entrer les joies en éloignant le « Ark ».

 

Have fun, be safe et see you en 2017

Quand monsieur Zen rencontre miss Peur

8 h 20, jeudi matin. Mon grand bonhomme de cinq ans est installé da

8 h 20, jeudi matin. Mon grand bonhomme de cinq ans est installé dans la chaise du dentiste, comme un roi sur la plage avec ses lunettes fumées et ses espadrilles de Skylanders. Zéro troublé par l’arrachage de dent qui s’en vient. Sa première dent d’adulte est complètement poussée et la dent de bébé ne fait même pas semblant de branler.

Je le regarde et je l’admire. Pour lui, la vie est juste belle. Il ne voit aucune raison pourquoi ce serait différent, arrachage de dent ou pas. Quand j’étais enceinte de lui, j’ai traversé des périodes extrêmement stressantes, comme la perte de son jumeau.

J’avais lu qu’un bébé qui a vécu un stress important in utero peut réagir de deux façons : être de nature anxieuse ou être immunisé contre le stress. Vous n’avez pas idée à quel point je lui ai parlé pour le réconforter. Dès ses premiers jours, je disais que mon Tiloup était un mélange de Gandhi et de Bouddha. Et pourtant, il avait dû être réanimé à la naissance et j’avais passé les deux premières journées de sa vie à l’urgence (bon… c’est peut-être le soluté de Gravol et de morphine qu’il a ingéré par le lait maternel qui a eu un impact!). Du stress à la pelle pour commencer dans la vie.

Combien de fois me suis-je fait dire par des étrangers : «Madame, votre bébé a une vieille âme! Dès qu’on le voit, on se sent calme…» Il lui arrive de s’énerver, mais habituellement, c’est parce qu’il a faim ou qu’il s’ennuie. Le reste du temps, il avance dans la vie comme un voilier vogue sur une mer sans rides. Alors, quand c’est le temps de se faire enlever une dent, c’est comme s’il devait boire un verre de lait. «Maman, est-ce que je peux retourner à l’école maintenant?» Pas plus compliqué que ça.

Quand on sait que j’ai déjà dû appeler l’ambulance pour ma fille aînée (elle avait sept ans) qui paniquait pour un plombage, on comprend que la zénitude de mon garçon me soulage. Vers l’âge de deux ans, ma Peanut a pris un abonnement aux phobies : dentiste, médecin, animaux, insectes, piqûres, seringues, bruits… Lorsque j’osais sortir avec elle, elle essayait de rentrer dans mon utérus parce que les corneilles sur les fils électriques l’angoissaient ou qu’une personne s’approchait. Pauvre Peanut. Elle souffrait! Et nous, nous n’avions plus de vie.

On a travaillé fort pour la libérer. Un pas après l’autre. «Peanut, de l’autre côté de la rue, il y a un chien. Il est en laisse. Tu peux rester derrière moi si tu veux. Il a l’air gentil». «Peanut, devant nous, il y a un petit chien dans les bras de son maître. On va passer à côté sans le regarder. Tu es capable. Respire avec moi». «Peanut, aimerais-tu dire bonjour au chien de notre voisin? Regarde, il fait dodo». Même principe avec les humains, les chats, les oiseaux, les maringouins, les brocolis.

Maintenant, ma grande Peanut a du plaisir à aller chez le dentiste. Elle cohabite avec notre chaton avec plaisir (elle sait qu’il est dégriffé). Elle va vers les autres avec une aisance admirable. Elle qui était maladivement timide m’a déjà dit que l’endroit où elle se sentait le mieux était sur une scène de théâtre. Vous imaginez le chemin parcouru?

Pourtant, elle se relève chaque soir pour vérifier que toutes les portes de la maison sont verrouillées. Si elle doit se faire piquer, c’est l’hyperventilation garantie. Au calme, elle comprend que la seringue n’est pas là pour lui faire mal et que l’araignée peut être aussi répugnante qu’elle le veut, elle n’est pas dangereuse. Sa tête le comprend. Son instinct de survie, non. Ma fille ne sera peut-être jamais «phobie-free» et elle aura longtemps besoin de ses anxiolytiques, mais elle peut maintenant profiter de la vie et nous aussi.

Quand je vois mon champion se faire enlever une dent sans broncher, je ressens tout le bien qu’il me fait. Grâce à lui, j’ai compris que je ne dois pas me culpabiliser à cause des angoisses de ma fille. Mon autre fille a déjà donné un bisou à un scorpion et trouve que les araignées sont dégueulasses, à l’exception des tarentules… C’est à se demander si ces deux enfants ont été élevés par les mêmes parents. Mon garçon le plus jeune, eh! bien, tant qu’il a quelque chose à manger et quelqu’un à bécoter, il est heureux. Bien loin de l’anxiété généralisée diagnostiquée de ma grande Peanut.

J’observe mon garçon, si minuscule sur l’immense chaise du dentiste et au milieu des instruments intimidants. Je m’émeus devant son sourire rempli de cotons absorbants. Sa sœur et lui parcourent une route différente, mais leur cheminement mérite mon admiration. Je les accompagne sur le chemin, et j’apprends à chaque pas que nous faisons ensemble.

La forêt de Noël : Une tradition magique

Connaissez-vous la forêt de Noël ? C’est en marchant en forêt p

Connaissez-vous la forêt de Noël ? C’est en marchant en forêt par un bel après-midi que j’ai eu cette drôle d’idée. La neige rendait le boisé si féérique par ce beau jour de décembre que je me suis laissée emporter par la magie, par la joie nouvelle qui m’habite dorénavant en ce temps de l’avent depuis que j’ai le grand privilège d’être une Mamie.

 

En quelques minutes à peine, j’avais déjà tout imaginé le scénario. Je suis retournée à la maison chercher mon appareil photo pour prendre une photographie du sentier où je marchais. J’étais excitée comme une puce en imaginant ma première expédition avec le petit. Je demeurais dans ce quartier depuis plus de quinze ans, mais je venais de découvrir la forêt de Noël avec un peu de magie dans ma tête et surtout le goût de vivre des moments uniques avec mes petits-enfants. Voilà donc qu’une nouvelle tradition est née pour notre famille.

La toute première fois, en 2013, Charles n’avait que trois ans, mais un sens de l’imagination déjà bien développé; j’avais frappé fort. Avant d’aller le chercher à la garderie, j’étais passée par MA FORÊT pour y cacher des boules de Noël. La plupart au sol puisqu’il était tout petit, mais quelques-unes étaient aussi accrochées aux branches des arbres. En le ramenant à la maison, je lui avais demandé s’il connaissait l’histoire de la forêt de Noël, et je lui avais raconté ce que j’avais imaginé:

« C’est une forêt où les rennes arrêtent parfois pour se reposer, s’alimenter et surtout l’endroit où certains lutins du Père Noël sont mandatés pour y déposer quelques boules de Noël pour des enfants qui adorent profondément la magie de cette grande fête. »

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Dans la boîte aux lettres, il y avait à son nom (bien identifié!) un parchemin joliment enrubanné : la carte aux trésors de la forêt de Noël, soit une photo imprimée du sentier marquée de X aux endroits où étaient les boules de Noël. La carte examinée avec minutie avant le départ, un sac à la main pour rapporter notre cueillette, nous débutions notre expédition.

C’est tellement extraordinaire de voir à quel point on peut créer, avec les enfants, un monde juste à nous si notre créativité et notre sens de l’imagination sont stimulés. On peut tellement y plonger, nous aussi, tête première et nous amuser sans demi-mesure! Simuler des bruits, transformer des empreintes de chiens comme si c’était celles de rennes; la magie opère quand on transmet notre fébrilité! Chapeau de Noël sur la tête, chantonnant des chansons de Noël, main dans la main, nous sommes en mission et on se trouve vraiment chanceux d’habiter tout près de cette forêt.

Maintenant Charles n’est plus seul, le bonheur en est que multiplié! C’est devenu une merveilleuse occasion de faire une balade en forêt. Les voir regarder les arbres et tenter de trouver la ressemblance avec la photo : MAGIQUE! Les entendre s’extasier lorsqu’au loin ils aperçoivent une boule (au sol ou à même une branche) : PUR ENCHANTEMENT! C’est une vraie chasse aux trésors et je vous jure que pour eux, chaque boule cueillie en est un. On rentre les joues roses, le cœur chaud. Un thème choisi chaque année rend l’expérience excitante, unique. Ça nous fait aussi de belles histoires à raconter et des souvenirs à accrocher dans le sapin.

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D’une année à l’autre, les enfants alimentent la suite. Le plus vieux donne de la crédibilité au récit raconté avec sa version d’enfant. Les boules sont cachées un peu plus loin, un peu plus haut, d’une année à l’autre et ce sont eux qui m’expliquent pourquoi; c’est trop mignon! Chacun a sa carte de la portion du sentier où leurs trésors se trouvent. On prétend entendre les rennes si on rencontre des marcheurs, on pense qu’eux aussi sont en expédition dans la forêt de Noël. Avant de quitter, on fait le décompte et on s’assure d’avoir bien trouvé toute la cagnotte. L’an dernier, nous avons fait notre expédition en soirée à la lampe frontale. Je vous laisse imaginer à quel point ce fut merveilleux, presque mystérieux. Du bonheur gratuit; un ti-bout d’histoire à nous qui s’inscrit.

La joie des enfants est minime en comparaison du bonheur que j’ai à photographier la forêt, à personnaliser leur carte et à voir leur binette lors de la découverte du plan et des trésors.

 

Ce que ça prend : un boisé tout près, une photo de la forêt quelques jours avant la chasse, un peu d’imagination, mais surtout beaucoup d’amour. De l’amour des petits oui, mais de l’amour pour la magie et les souvenirs créés. Quelques dollars investis, mais qui rapportent tellement de joie au cœur.

 

HEUREUX NOËL EMPREINT DE MAGIE!!!

Cinéma, humour ou café: Où sortir avec bébé?

Quand on vient d’avoir un bébé, même si on pense que notre vie

Quand on vient d’avoir un bébé, même si on pense que notre vie ne changera pas, ou du moins, qu’on essaie qu’elle reste la même, on ne peut plus nécessairement tout faire comme avant. On ne fait plus les mêmes sorties, à moins d’y aller sans bébé. Mais ici, je vais plutôt vous parler de sorties AVEC bébé!

 

Cinéma

 

Saviez-vous qu’il existe des représentations Ciné-maman ou Ciné-poupons? Les noms peuvent être différents d’un cinéma à l’autre, mais le principe reste le même. Le cinéma adapte une représentation de film rien que pour les mamans (ou les papas!) avec leur bébé. Le son est moins fort pour convenir aux petites oreilles des bébés. Il y a des tables à langer ainsi que des micro-ondes pour réchauffer le lait au besoin. On n’a pas à avoir peur de déranger les autres si notre bébé pleure puisque les autres personnes qui sont là ont aussi pour la plupart des bébés! Habituellement, c’est une fois par semaine, toujours la même journée et la même heure. Vous pouvez vérifier l’horaire sur le site du cinéma près de chez vous. Plusieurs Cinéplex et Guzzo l’offrent. Si ce n’est pas le cas pour celui près de chez vous, FAITES-EN LA DEMANDE! Si personne ne le demande, ils ne peuvent pas savoir que ce serait un service apprécié.

 

Humour

 

La deuxième sortie dont je veux vous parler, c’est un show d’humour où vous pouvez emmener aussi votre bébé (un an et moins)!! Oui oui! Il s’agit du spectacle « Accoucher de rire » d’Émilie Ouellette. Si vous ne l’avez pas vu, vous manquez quelque chose! Elle représente très bien notre réalité, peu importe quel genre de maman vous êtes. Ça fait du bien de voir que ces choses qui nous arrivent, avec l’accouchement et avec les enfants, nous ne sommes pas les seules à les vivre. Émilie fournit même des tapis de sol avec des jouets et des chaises pour maman/papa. Bon, il y a des chaises pour tout le monde, on s’entend, mais je parle des chaisières (chaises d’éducatrices), pour s’assoir par terre et être confortable. Il y a aussi une table à langer dans la salle, alors vous ne manquerez pas le spectacle pour un caca surprise! Et si vous n’êtes pas encore parent, vous pouvez aussi y aller, mais c’est à vos risques! Il est possible que vous n’ayez plus envie d’en avoir par la suite… ;)­­­

 

Les cafés

 

Il existe aussi des cafés pour les parents avec leurs enfants.

Dans les Laurentides, il y a Espace Urbain Parents Gamins. Ils ont un espace café et jeux où les enfants s’amusent pendant que les parents boivent un café et jasent. Ils ont aussi des activités de remise en forme et des activités pour les enfants. Vous pouvez retrouver l’horaire des activités sur leur site internet.

À Montréal, il y a la boutique Melons et Clémentines. Il s’agit d’une boutique, mais aussi d’un petit café où vous pouvez prendre une bouchée et sociabiliser avec d’autres parents avec leurs enfants. Il est aussi possible d’y rencontrer une consultante en lactation si vous éprouvez des difficultés avec votre allaitement.

Dans la région de Québec, il y a le café Bougeotte et Placotine qui est aussi un lieu de remise en forme.

Si vous êtes un brin artistique, ou pas du tout, mais que vous aimez tout de même cela, le Céramic Café est pour vous. Vous pouvez y emmener bébé et même le faire participer. Pourquoi pas un petit cadeau, pour les grands-parents, avec une petite empreinte de pied de votre bébé pour Noël ?

 

Centres de périnatalité

 

Dans les centres de périnatalité aussi vos bébés sont les bienvenues. Certains offrent des ateliers ou des rencontres (gratuits ou payants). La maison de naissance de Blainville fait des cafés-causeries «ParentisSage » les lundis et Mieux-naître à Laval en offre aussi.

 

Et vous, où allez-vous pour sociabiliser avec d’autres parents accompagnés de votre bébé ?