Archives décembre 2016

Suggestions BD québécoises pour les plus jeunes (6-12 ans)

J’ai eu le bonheur de travailler en librairie comme spécialiste d

J’ai eu le bonheur de travailler en librairie comme spécialiste de la bande dessinée pendant 15 ans, tout d’abord chez Renaud-Bray et ensuite, à la boutique Imaginaire à Québec. Qui dit librairie, dit plusieurs périodes du temps des fêtes à donner des suggestions de lecture, souvent pour les plus jeunes.

 

Au fil du temps, il est étonnant de voir combien les choix populaires ont évolué, passant des classiques tels Tintin, Astérix, Lucky Luke et Spirou et Fantasio, aux super héros, puis aux nouvelles séries contemporaines à la mode comme Les Légendaires et Le Donjon de Naheulbeuk. Plus près de nous, Alex A. connait un immense succès depuis quelques années avec sa série humoristique, L’Agent Jean.

Cette chronique a justement pour but de vous offrir des alternatives d’auteurs et d’illustrateurs d’ici, une fois que vos jeunes possèdent déjà tous les volumes de L’Agent Jean. Quoi leur faire lire en attendant le prochain tome et qu’est-ce qui se place bien sous le sapin ?

 

Biodôme (Éditions Boomerang)

Scénarisé par Frédéric Antoine et illustré par Yohann Morin. Suivez les histoires humoristiques de Baxter le lynx et Marco la loutre au fameux Biodôme de Montréal. Nos deux héros poilus en feront voir de toutes les couleurs à leurs collègues et au chef animalier. Le tout nouveau tome, le quatrième de la série, délaisse les gags traditionnels d’une page pour une aventure complète alors que le due remonte le temps à celui des dinosaures. Une série drôle bien servie d’un dessin vif et coloré.

 

Victor et Igor (Éditions Michel Quintin)

Maxim Cyr est surtout connu pour être l’illustrateur et coauteur de la grande série à succès Les dragouilles. Depuis l’an dernier, il pilote seul cette merveilleuse série BD de science-fiction humoristique alors que l’on suit les aventures de deux robots (un à la forme d’un gamin espiègle et l’autre d’une sympathique créature). La série humoristique hommage à Calvin et Hobbes nous fait voyager au cœur de la science robotique. Victor et Igor est une série qui se lit facilement et le dessin et les couleurs très dynamiques de Maxim Cyr sauront intéresser les jeunes.

 

Guiby (Éditions Michel Quintin)

Rares sont les séries d’aventures fantastiques dans le monde de la BD québécoise, mais Sampar réussit à créer un monde mystérieux dans lequel Guiby, un jeune enfant de trois ans développe de supers pouvoirs et qui, au fil des albums, rencontre de merveilleuses créatures et monstres dans les bas-fonds de la ville. Guiby est une intrigante série qui nous rappelle l’excellent Bone de Jeff Smith. Elle marie bien l’humour, l’aventure et le fantastique. À découvrir.

 

Amos Daragon (Perro Éditeur)

La série Amos Daragon n’a plus besoin de présentation. Bryan Perro, le créateur, se lance maintenant dans l’adaptation de ce classique contemporain qui a fait aimer la lecture à une génération de garçons. Porteur de masques, le premier de la série bénéficie du trait épique de Jeik Dion qui sert bien le découpage de l’album. Les cases laissent toutes la place à la magnifique ambiance et couleur de Dion. Une autre façon de faire découvrir aux jeunes cet univers axé sur la mythologie et la guerre des dieux.

 

S.T. L’apprenti seigneur des ténèbres (Éditions Sarbacane)

L’illustrateur d’ici, Jean-Philippe Morin, fait partie d’une petite poignée d’auteurs à être publié par un éditeur européen. Cette merveilleuse série humoristique sert bien son trait coloré et nerveux. On suit un jeune apprenti des ténèbres prêt à tout pour faire régner le mal sur les peuples de son monde. Un pastiche réussi des univers comme Le seigneur des anneaux et Donjons et Dragons. On s’amuse devant les ratés de ce seigneur du mal et de ces deux larbins, Slurp une limace et Gonzague, un bête gobelin.

 

La bande à Smikee (Éditions Petit Homme)

La bande à Smikee est la création d’un drôle de duo, celui d’une sœur et d’un frère, Makina et Freg. Si les deux collaborent à l’écriture, c’est le frérot qui s’occupe des illustrations. La bande à Smikee nous plonge dans un univers peuplé de fantômes et créatures qui hantent un cimetière. Le hic : ils ne font peur à personne! Quand Dracula achète les lieux, le climat change et le célèbre vampire tente d’instaurer sa loi! La bande à Smikee offre un univers original servi d’un humour parfois absurde qui plaira aux jeunes.

 

Radisson (Éditions Glénat Québec)

Une excellente série qui raconte l’odyssée de Radisson, de sa capture par les Amérindiens, de sa fuite en Europe et de son retour en tant qu’explorateur de la Baie-James. L’auteur, Jean-Sébastien Bérubé, livre un récit rythmé qui ne se trouve pas alourdi par des notions historiques. À offrir aux plus vieux entre 11 et 13 ans.

Je suis la Présidente de l’escouade microbes

L’automne est de retour dans la maisonnée. Les traces de boue dan

L’automne est de retour dans la maisonnée. Les traces de boue dans l’entrée, les bottillons, les roches qui s’éparpillent. J’ai l’impression que nous sommes 56 dans la maison. Pourtant non. Quatre dans la maison, plus les amis. Si bien entendu, les amis de mes enfants ont passé LE questionnaire santé avec une note de passage. Le quoi?!!?! Le questionnaire ?

 

Étape 1 : Le questionnaire verbal


Oui, c’est parce que je suis une contrôle freak de la « bonne santé ». Chez moi les copains-copines de mes enfants doivent obligatoirement (surtout à ce temps-ci de l’année) répondre à un court questionnaire verbal.

-Donc Mathieu, es-tu malade présentement ? Pourquoi tu renifles constamment ? Un tic ? Des allergies ? Es-tu certain de ça ? Est-ce que ta sœur est malade d’abord ? Non!!!! Super. Et tes parents ? Ils ont travaillé cette semaine ? Good, pas de congé de maladie ? Mathieu, dans la classe de madame Sophie là…, il manquait des élèves cette semaine. Pour vrai ? Marjorie était absente. Elle avait mal à la gorge.

Je sais que ça peut à priori sembler excessif. Je suis une fille excessive juste quand je mets les pieds dans une boutique de thés, en tout cas d’habitude. Donc, avant de passer au salon avec la manette de Playstation dans les mains, je m’assure que les enfants soient en pleine forme. Je baisse le son du téléviseur plusieurs fois dans l’après-midi pour entendre le moindre éternuement ou épisode de toux. Dès que j’entends un bruit anormal, je lance un signal sonore à mon fils.

-Hé ho, ça va en bas ? Est-ce que c’est toi Jacob qui vient de tousser ?

Seigneur!!! Y’a un quelqu’un au sous-sol qui envoie dans mon abri maison des germes dans les airs ? Quand ça se produit, j’ai l’impression de devenir la dictatrice la plus castrante de l’histoire de l’humanité. Je pose tellement de questions aux amis dans la maison que ceux-ci trouvent le passage aux douanes relativement simple ensuite.

Et si l’enfant un peu trop transparent me répond qu’il est un peu grippé ? Je passe à l’étape suivante. Celle de me trouver une défaite pour que l’enfant quitte la place sur-le-champ.

Diantre!!!! J’pense que je vais passer en troisième vitesse. Je simule un téléphone et j’explique à l’enfant que ma mère a eu un dégât d’eau à la maison et que nous devons absolument partir. Habituellement, c’est assez efficace. L’ami ne résiste pas. Il obtempère sans trop de résistance.

 

Étape 2 : Confronter les parents de celui-ci

Oulàlà…

 

Dring Dring Dring…

-Oui votre fils est ici depuis à peine 15 minutes, mais j’ai un empêchement de dernière minute. Merci de bien vouloir venir le chercher.

Suis-je hypocondriaque ? Sur les bords, oui.

Pourquoi ça m’embête autant ? Les gens qui toussent sans arrêt au cinéma, dans la file à l’épicerie, au comptoir à sushis du coin, par-dessus MES SUSHIS à moi, ceux que JE vais manger tantôt. Ah pis les gens du bureau fiévreux qui se pointent quand même au travail en étant aussi contagieux qu’un patient porteur de la grippe espagnole. C’t’assez. C’T’ASSEZ. Parce que je travaille fort avec mon échinacée, mon zinc pis mes vitamines C.

Y’a aussi le fait que dès que j’entends un passant tousser, trois rues plus loin, dans mon quartier, je visualise immédiatement le virus prenant un chemin direct vers mon domicile.

J’aime tout le monde. Je suis une chouette personne. Sauf si la sœur de l’ami de mon fils a passé la semaine complète la tête dans le bol de toilette pis que son frère souhaite jouer à la maison. C’est à ce moment que je deviens « la Présidente de l’escouade microbes ».


Bref, on s’envoie un poke sur FacebookY’a pas de risque d’attraper rien là-dessus… Sauf le virus du gars qui souhaite me faire hériter de 4oo 000$

 

Quiche aux saucisses et aux légumes

Cette quiche est mon plat passe-partout préféré. Elle se sert ais

Cette quiche est mon plat passe-partout préféré. Elle se sert aisément un soir de semaine quand on est pressé et elle est excellente comme déjeuner ou brunch de fin de semaine. C’est une belle alternative à la soupe vide-frigo quand on a quelques légumes sur leur fin de vie.

 

Quiche aux saucisses et aux légumes


Ingrédients

  • 1t. de légumes de notre choix coupés en cubes
  • 1 petit oignon jaune coupé en morceaux
  • 1 gousse d’ail pressée
  • 3 saucisses à l’érable
  • 6 œufs
  • 1/3t. de lait
  • 3c. à soupe de parmesan
  • Sel et poivre

 

Préparation

1- Préchauffer le four à 375°F

2- Dans un poêlon allant au four, faire revenir les oignons, l’ail, les légumes et les saucisses dans 1 c. à soupe d’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.

3- Pendant ce temps, battre les œufs avec le lait et le parmesan. Saler et poivrer au goût.

4- Quand nos saucisses sont dorées de chaque côté, les sortir et les couper en tranches. Elles ne seront pas cuites à l’intérieur, mais elles finiront de cuire dans le four.

5- Remettre les saucisses dans le poêlon. Ajouter le mélange d’œufs.

6- Cuire au four 20 minutes ou jusqu’à ce que la quiche soit bien dorée.

 

*** Si vous avez un restant de fromage qui traîne dans votre frigo, vous pouvez gratiner votre quiche juste avant de la mettre au four. ***

 

Bon appétit!

 

Grandir

Texte de Mathilde Godde, 15 ans

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Texte de Mathilde Godde, 15 ans

 

L’eau martelait mon corps, ruisselait sur ma peau rougie et venait diluer l’encre de mes pensées noires. Brûlante, elle m’embuait l’esprit et s’évaporait contre les parois translucides de la douche. Assise sur le sol détrempé, les genoux repliés contre la poitrine, je fermai les yeux et laissais l’eau parcourir les plis de mon visage, creuser mes traits, adoucis par la chaleur de la pièce. J’entendais le piano jouer, les notes s’envoler et venir s’échouer sur mon cœur.

J’étais comme une enfant qui, repliée sur elle-même, se murait dans l’attente plutôt que d’affronter le monstre qu’est la vie. Une enfant qui refusait de grandir, car cela fait trop mal, car une fois qu’on a commencé, on ne peut revenir en arrière.

Lorsqu’on grandit, on aime. On s’affronte du regard jusqu’à se noyer dans les yeux de l’autre. On s’aime à en mourir, on s’aime trop, on se quitte, le cœur à vif, l’âme sanguinolente. On se brise, puis on tente de recoller les morceaux, mais chaque fois, on finit par tout balayer du revers de la main, les yeux bouffis de peine. Et on recommence.

Lorsqu’on grandit, on recommence. Encore et encore. On tombe et on s’accroche à la première main tendue pour se relever, cette même main qui nous avait poussés hier et qui tentera de nous achever demain. On voudrait apprendre de nos erreurs sur lesquelles on gît, mais on oublie trop vite.

Lorsqu’on grandit, on oublie. On promet, on ne tarde pas à ne plus se rappeler et on déçoit. Alors, on est déçu à notre tour, on pardonne, mais on n’oublie point. On joue au jeu de la vie. On joue pour gagner et la défaite nous lasse vite, mais comme pour tout, il suffit de persister pour réussir un jour.

Lorsqu’on grandit, on n’a pas peur. On frôle les dangers, on les laisse nous enivrer. On laisse les mensonges caresser nos lèvres et se répandre dans nos mots. On ne distingue plus le bien du mal, le vrai du faux. On se perd et on tente en vain de se retrouver.

Grandir, c’est mourir un peu, mais c’est aussi vivre plus.

 

Ma peau était toute froissée désormais, ravagée par ces longues minutes passées sous l’eau brûlante. Mes lèvres me faisaient mal, tant elles étaient gorgées d’eau et je sentais mes muscles endoloris. Je tendis la main pour fermer le robinet et entrepris de me relever, la tête haute, le menton en l’air.

 

Peut-être n’est-ce que cela, grandir ?

Être capable de se relever et plonger tête première dans ce qui nous fait peur.

Enceinte et en retrait : la fatigue, le ménage, mon chum pis moi

Je tombe en retrait préventif. J’ai mille idées en tête. Faire

Je tombe en retrait préventif. J’ai mille idées en tête. Faire une chambre Pinterest pour Romie, laver les rideaux, réorganiser les armoires de cuisine (classer les CRISTIES de Tupperware), faire le ménage dans le linge de la grande, préparer le linge du bébé par grandeur, allez prendre des marches avec le chien, alouette! Des projets, en veux-tu? En v’là!

 

J’prends ça relaxe au début, tsé faut que je récupère parce que je suis fatiguée. J’me tape une série de quarante épisodes, écrasée s’ul sofa, pis je la vois du salon, l’armoire de Tupperware à classer! Mais spa grave, j’ai l’temps que j’me dis. J’ferai ça demain, parce que demain, il va faire beau pis quand qui fait beau, c’est ben plus le fun faire du ménage.

J’inclus un peu de triage de linge de bébé que je lave, mais qui finit par être oublié dans la laveuse! Faque le lendemain matin, je repars la brassée. Pis là, quand la laveuse sonne, j’me dépêche! J’suis pas pour oublier la brassée deux fois. Tsé, j’ai juste ça à faire laver du linge, moi! Le linge sèche. Moi, ma job c’est d’attendre qu’il sèche en écoutant ma série. J’entends la sécheuse sonner. Je laisse le linge dans sécheuse. J’vais y aller quand ça va sonner la deuxième fois. J’m’endors s’ul divan.

J’me réveille à 15h00. Merde l’autobus. Il me reste quinze minutes pour ne pas avoir l’air trop folle à l’arrêt de bus. Heureusement qu’Axelle est là une semaine sur deux pour me garder un minimum de stabilité.

On rentre.

Première question :

-J’peux-tu écouter mon émission ? S’il te plaît!!!
J’peux-tu vraiment y dire « non » ? J’ai rien fait de la journée!
-Oui

Deuxième question :

-Veux-tu venir t’asseoir avec moi ?
-OF COURSE que j’veux mon poulet!

On écoute la p’tite émission relaxe.

 

Mon chum rentre de travailler. Il voit que j’ai rien fait. Pis il ne chiale pas. Moi, je m’excuse d’avoir rien fait parce que j’fais rien depuis deux semaines! Mais il est heureux; j’me suis reposée aujourd’hui pis c’est correct pour lui. Il va dans la salle de bain pis en même temps, il ramasse la brassée de lavage qui est dans la sécheuse et il la plie. Il sourit pis il fait des jokes. Je l’aime, pis j’veux le marier!

« Demain, j’vais en faire du ménage chéri » que j’y dis. Y me regarde pis y me dit : « C’est correct Gen. Aujourd’hui, t’as fait grandir un bébé en santé ? C’est quand même pas pire, non ? »

La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère ainé. J’ai souvenir d’être toute jeune, de célébrer le réveillon avec sept convives, pas plus. Les deux familles fêtaient chacune de leur côté. Mes parents n’ont jamais été des « veilleux » de soirée. Je pense qu’ils ne se sont jamais rendus à la phrase double sens « Bon…, un dernier p’tit café avant de partir ? » Honnêtement, je n’ai jamais connu l’ouverture des cadeaux à minuit; 9h30 max, peut-être 10h00, tout le monde était reparti chez soi. La poudre de fée était temporaire. Je pense qu’elle existait juste pour me permettre de vivre mon enfance avec un semblant de magie.

 

En 1994, mon grand-père est décédé. C’est aussi l’année que mon SEUL cousin est né du côté de ma mère. Ma grand-mère maternelle est ma dernière « précieuse » en vie. Elle a 76 ans aujourd’hui et elle vient tout juste de prendre sa retraite l’an dernier.

Étant jeune, je regardais avec envie les films de Noël; les bottes qui se multipliaient dans la baignoire, la montagne de manteaux qui formait le Kilimandjaro dans la chambre des maîtres, les cousins cousines qui entraient de dehors les joues complètement rougies par l’hiver québécois… Je n’ai jamais connu ça! Pour moi, ça existe juste dans les vues. Pourtant, j’aurais tant souhaité, moi aussi, avoir MON Noël bonbon digne des familles parfaites.

L’an dernier, ma grand-mère a osé faire une grande annonce. Elle se désistait pour préparer le prochain Noël, donc celui de cette année, car « c’est prenant, éreintant ». Elle souhaite aller au restaurant et décorer minimalement pour éviter d’avoir à serrer des tonnes de décorations brillantes et bruyantes en plein mois de janvier.

Je comprends, je la comprends tellement. C’est vrai que c’est tout un contrat organiser Noël. Elle a maintenu le phare si longtemps, elle peut bien se permettre d’accrocher ses lumières, non?

Je frôle ma 34e année de vie. Ironiquement, je viens de passer dans le camp des organisateurs. La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains. C’est à moi de jouer. Euh… ok! Et je dois faire quoi au juste pour garder en vie les traditions ?!?

Le sapin est fait, les décorations sont installées dans la demeure, les centaines de lumières ornent plus ou moins parfaitement le pourtour de ma maison. Wonderful Christmas Time commence lentement à envahir les différentes radios et j’ai déjà raté deux recettes de sucre à la crème, trop mou/pas assez dur.

Alors, pourquoi c’est si tough de se réunir autour d’une dinde avec le sourire? Pourquoi avec les années, on doit se forcer à se voir une fois par année? Parce que si je ne le fais pas, PERSONNE ne le fera. Je verrai Noël mourir entre mes mains et je me considère beaucoup trop jeune pour fermer la lumière.

Chez nous, ma mère ne trippe pas sur le cas de son frère. Ma mère est en conflit d’intérêts avec ma grand-mère ce qui fait que la cohabitation est impossible, même pour le temps d’un ragoût de boulettes! Imaginez les heures de plaisir. Et dire que personne n’a parlé de son opinion sur Safia Nolin encore! 😉

Fut une époque où Noël reposait carrément sur les épaules des générations antérieures. Ils avaient le flambeau des mœurs et leur mission était de s’assurer de la pérennité de ce que la famille avait instauré comme rituel. La messe de minuit, le chocolat chaud, les enfants qui font dodo jusqu’à 22h00 en pyjamas à pattes, les oncles et les tantes qui dansent en rond un peu pompette dans la cuisine. Grand-maman qui sort la mitaine de four pour le fameux jeu du cadeau suremballé. L’échange de cadeaux qui semble durer une éternité. Courir 234 fois à la fenêtre pour observer le vrai Père Noël arriver pour sa distribution. Des sourires francs, une convivialité évidente. Ouais, ouais, ouais.

L’an dernier, le Noël vert en a surpris plus d’un. J’ai accompagné mon fils à l’extérieur avec son manteau pas trop chaud. Le iPad bien ouvert à l’application Norad pour suivre le trajet GPS du Père Noël dans le ciel du monde entier. Il était émerveillé et il cherchait vraiment à le voir passer.

J’ai pris une photo avec mon cœur. J’ai cligné des yeux trois fois pour emmagasiner cette image dans ma mémoire, à tout jamais. Je savais que ce serait la dernière fois. L’an prochain, il apprendrait peut-être la vérité. Et si c’était sa dernière année avec la foi magique ?

Une table ronde fera l’affaire; je n’aurai pas besoin de cuisiner pour une armée. Je risque de m’endormir sur le divan à 22h56, le 24 décembre au soir… Je vais réveillonner avec tout le monde, mais juste pas la même journée, dans la même maison.

-Est-ce que je vais prendre une cuisse ou une poitrine pour Noël ? Ma plus grande question!
-Crémeuse ou traditionnelle la salade ?
-Ahhhhhh, pis j’me gâte solide! Un mixte des deux, why not!

 

Le resto, le 25 décembre, je trouve ça triste. Mais je vous promets une chose. La magie de Noël opérera. Je suis de celle qui recycle le bonheur. J’ai des cargaisons de « Joyeux Noël » pour le futur. Je regarde en avant et je tente d’être au-dessus de ce chamaillage de bébé lala!

Je viens de comprendre la vie. Ma grand-mère avait raison. Dans la vie, quand tu veux du sucre à la crème, bien tu t’en fais. Essai numéro trois : mon sucre à la crème est excellent. Il goûte comme dans mes souvenirs d’antan. Pareil!

Ah… Merci les profs !

Ah… Voici le moment de l’année où certains parents ressentent

Ah… Voici le moment de l’année où certains parents ressentent la pression le besoin de remercier les personnes qui prennent soin de leurs petits chéris pendant 180 jours!

 

Pour certains d’entre nous, on parle d’un casse-tête pas possible, pour d’autres, une corvée incroyable qui s’ajoute à la multitude de choses à faire et pour d’autres, un moment pénible financièrement.

J’ai senti que le moment était venu de…

 

Connaître l’opinion les goûts de nos profs chéris sur ladite question:

LE CADEAU DE NOËL DES PROFS!

 

Une chose est certaine, le premier commentaire que j’entends lorsque je leur pose la question, et cela est unanime : « Je me sens toujours mal à l’aise ! »

La réponse de chaque enseignant(e), à qui j’ai posé la question, tournait pratiquement toujours autour de la même chose :  leur paye; l’amour qu’ils reçoivent et la réussite de leurs élèves sont amplement suffisants. Ils sont des êtres empathiques, donc ils préfèrent souvent donner que recevoir.

Ils ont aussi un malaise, car ce n’est pas tous les enfants qui peuvent offrir des cadeaux. Leur environnement, les moyens financiers ainsi que les croyances de leur famille font que chaque année, ils seront, ceux ou celles qui ne donneront pas de cadeau. Cela les place dans un sentiment d’anxiété et d’isolement.

Une enseignante m’a confié un message qu’elle fait chaque année à ses élèves avant de recevoir des présents. « Recevoir un cadeau, cela me fait toujours plaisir. Mais que tu m’offres un cadeau ne fera pas que mon amour pour toi sera plus grand. Que tu ne m’offres pas de cadeau, cela ne fera pas que mon amour pour toi sera moins grand. »

Une autre enseignante m’a confié que cette année, au lieu de remettre des cartes de remerciements seulement aux enfants qui lui ont offert un cadeau, elle donnera des cartes de vœux à tous !

L’excès, c’est trop! Donc, chers parents, ne dépensez pas trop. Une simple pensée illumine leur journée!

Autre chose. Avant, les enfants arrivaient avec leur cadeau la dernière journée avant le congé des fêtes. Maintenant, la distribution se fait toute la semaine. Si on pense à l’angoisse de l’enfant qui ne donnera rien, elle s’étale sur toute une semaine. (J’avoue que je n’y avais pas pensé avant que les profs m’en parlent.)

 

Voici le top 3 de ce qu’ils préfèrent

 

Carte cadeau : Renaud-Bray, Archambault, Cinéma, Café, etc.…. Ils adorent!

Petits cadeaux gourmands pour les foodies.

Trucs faits à la main (bricolage, carte, lettre).

Ce qu’ils apprécient surtout, c’est quand l’enfant participe et y met du cœur!

 

Voici ce que MOI j’ai déjà offert… et qui n’a pas toujours été une réussite!

 

Lampe de sel d’Himalaya qui neutralise l’effet néfaste des écrans et des lumières néon. (Je répète presque chaque année, car c’est super apprécié et pas trop cher) 15$.

Un beau pot Masson bien décoré avec 180 mots d’amour pour leur prof écrit de la main de mes filles (succès total…on m’en parle encore!) max 5$ de matériel.

Superbe belle bouteille de vin… à une prof alcoolique! (chose que je ne savais pas, tu comprends bien!) 30$

Pot Masson décoré incluant des ingrédients pour biscuits et brownies… environ 5$ (cela leur a fait un dessert vite fait pendant les fêtes).

Boîte de chocolat… à une diabétique! (ouf… elle a gâté les autres faut croire) 29.99$.

Bombe de bain fait maison avec mes cocottes, aromatisée à l’huile essentielle d’eucalyptus (bon pour les rhumes) environ 5$… Un succès !

Mini mijoteuse pour réchauffer une portion de bonne soupe chaude hummmm… (C’est ce que j’offre cette année… pour ceux qui ne trippent pas sur les micro-ondes… À voir pour le succès ou non!) En spécial 15$.

Vous voyez que mon niveau de succès ne va pas nécessairement avec le montant que j’ai dépensé.

 

Voilà quelques idées peu dispendieuses à réaliser

 

Clé USB (pas trop chère) incluant une vidéo rigolote de votre enfant livrant ses vœux à son enseignant.

Un savon fabriqué par les enfants.

Chandelle fabriquée par les enfants.

Une lettre dans laquelle l’enfant écrit SA recette du bonheur.

 

Je souhaite à tous que ce moment de l’année soit plaisant, sans prétention, sans pression, car s’il y en a une, c’est nous qui nous la mettons. Être reconnaissant ne se démontre pas avec l’argent, mais avec le cœur, gardons cela en tête…

« À bas la Culpabilité! »

Ma partenaire d’affaires a deux jeunes enfants, un de deux ans et

Ma partenaire d’affaires a deux jeunes enfants, un de deux ans et l’autre de huit ans. Moi, j’ai deux ados de 13 et 14 ans. Ma partenaire d’affaires se sent souvent coupable d’être au travail plutôt que de ne pas être avec ses enfants. Quand les miens étaient plus jeunes, je me sentais tellement coupable d’être ailleurs au lieu d’être avec eux toute la journée.

 

Il m’est arrivé encore dernièrement de me sentir coupable de ne pas être celle qui fait les soupers tous les soirs parce que je rentre trop tard du travail… Pourtant, mon mari fait d’excellents soupers! Et il est là, lui!

Il m’est aussi arrivé de me sentir coupable parce que mes fils ne mangent pas tous leurs légumes/fruits et autres trucs santé qu’ils doivent manger tous les jours.

Il m’est aussi arrivé de me sentir coupable de les laisser se débrouiller avec les conséquences de leurs actes à l’école (ex. un devoir non fait et ils devaient faire de la récup sur l’heure du diner).

Il m’est même arrivé de me sentir coupable quand je levais le ton d’un (ou deux) cran pour qu’ils obéissent.

Pourtant, aucune de ces « fautes » n’a fait en sorte que mes enfants ne sont pas bien dans leur peau. Ils ne sont pas malheureux, déprimés, encore moins maltraités.

 

Alors pourquoi je me sentais coupable ?

 

Nos enfants sont les êtres qui s’adaptent le plus rapidement et le mieux à une situation changeante, en autant que leur sentiment de bien-être et de sécurité ainsi que leur dignité n’en soient pas affectés.

 

Alors pourquoi nous, les mères, on se sent coupable souvent et la plupart du temps absolument pour rien ?

 

Parce que je vous le dis, le trois quarts du temps on se sent coupable vraiment pour rien!

Ton enfant est bien nourri, tu es là avec lui et tu réponds à son besoin affectif ?

Tu l’aides dans ses devoirs et tu vas à la rencontre du bulletin ?

Tu réponds à ses multiples questions ? Tu l’écoutes te parler de trucs qui ne t’intéressent pas toujours, mais dont il a besoin de te parler (ex. les jeux vidéos et ce qui s’y passe dans le monde virtuel…) ?

Même si tu es au travail, tu passes quand même du temps avec fiston ou fillette?

Tu cries un peu fort parfois, parce que tu n’en peux plus, mais plus tard, tu t’excuses et tu expliques pourquoi tu as été impatiente.

Tu observes que ton enfant est heureux et se développe bien, malgré le fait que tu ne sois pas 24h/24h, 7 jours sur 7 la mère parfaite?

 

Alors pourquoi te sens-tu coupable, maman ?

 

Parce qu’elle est ancrée en nous, cette vieille mentalité qui n’existe plus depuis un bon bout de temps, que nous devrions toutes être là à 100% pour nos jeunes…

Parce qu’elle est ancrée en nous au point où, même si on est mère à la maison, même si on applique tous les dogmes pédagogiques en vogue, on se sent coupable.

On ne veut tellement pas « scrapper » nos enfants qu’on en vient à se marteler de culpabilité si un soir, on ose dire à notre enfant : « Désolée mon fils, mais je n’ai pas le temps de t’écouter, je dois terminer ceci. On se reprend un peu plus tard en soirée, ok? »

Vous savez les mamans, nos enfants comprennent si on leur explique. Et ce sont probablement les dernières personnes au monde à nous juger, car ils nous aiment tellement que tout ce que nous faisons pour eux est bon! Paroles de mon fils de 13 ans. Il me dit souvent que je suis la meilleure mère au monde! Je dois assurément faire quelque chose de correct non ?

 

Alors tout ce que j’ai envie de vous dire aujourd’hui, c’est : « À bas la culpabilité !!! »

 

Aimez vos enfants, prenez-en soin comme vous seules savez si bien le faire, gardez vos enfants en sécurité, donnez-leur l’amour dont ils ont besoin et faites taire cette voix qui n’est pas la vôtre, mais qui est tout même ancrée dans votre tête et qui vous dit que vous ne faites pas bien.

 

« À bas la culpabilité ! »

Mamans de ce monde, je vous aime

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien collés. Je m’assieds péniblement au bord du lit, les jambes pendantes. J’entends comme bruit de fond de petits ricanements désagréables. Je me lève la tête et j’entrevois Spiderman et Ironman sortir en trombe de ma chambre. C’est parti…

Je ne suis ni négative ni emmerdante, mais tant que je n’ai pas bu mon premier café, je ne fonctionne pas! À un point tel que la fin de semaine, mon conjoint se réveille toujours avant moi pour aller au Tim Hortons. Et après mon deuxième café, c’est parti mon kiki, maman est bonne jusqu’à vingt heures!

Donc, après avoir pris mon petit déjeuner en charmante compagnie (merci, Spiderman et Ironman!), je demande poliment à mes garçons de bien vouloir aller s’habiller. C’est une journée d’école, ils connaissent bien la routine. On mange, on s’habille, on se brosse les dents et par la suite, libre à eux!

Quinze minutes plus tard, j’aperçois encore Spiderman et son acolyte en grande conversation, assis à la table de cuisine. J’imagine qu’ils planifiaient leur douce vengeance contre leur ennemie jurée : leur mère!

Deuxième avertissement, toujours calmement, mais d’une façon beaucoup plus autoritaire. Je leur dis d’aller SIMPLEMENT s’habiller. Ce n’est pas compliqué (il me semble). « Va t’habiller et maman va te foutre la paix! » Mais comme je le disais tantôt, mon grand de sept ans et mon moyen de quatre ans en avaient décidé autrement…

Je finis de me préparer ainsi que leur petite sœur. Et voilà, comble de malheur (du moins, pour le moment), à cinq minutes du départ, je vois Spiderman. Parce qu’Ironman, lui, a bel et bien repris forme humaine. Alléluia!

On dirait qu’à ce moment précis, d’une manière involontaire, mon fils a appuyé sur le bouton rouge imaginaire que nous, les mamans, avons. Ce bouton rouge qui s’active lorsque nous, mamans de ce monde, sommes À BOUTTE! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes tannées de demander poliment! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes sur le point de pogner les nerfs!

Le bouton rouge de la honte! Parce que bien souvent, après vents et marées, on se rend compte que ce sont simplement des enfants. Des enfants à qui l’on impose des routines de fous.

Bref, en cinq minutes, mon fils s’est habillé et a brossé ses dents.

Nous avons marché jusqu’à l’école comme chaque matin. Et là, moment de pur bonheur : une maman avec ses deux garçons, dont l’un avait littéralement une crinière de lion sur la tête! Je ne pus m’empêcher de sourire. Cette femme, sans même le savoir, a fait ma journée! Elle m’a sûrement prise pour une folle! Un peu plus et je lui faisais un high five! Parce qu’elle a sûrement vécu la même chose que moi le matin même et qu’elle a simplement choisi son combat.

Alors parfois, oui je souris de façon idiote aux mamans que je croise sur mon chemin. Non pas par politesse, mais bien par compassion!

Lorsque votre enfant est habillé tout croche de la tête aux pieds, je vous aime! Lorsque vous êtes prises avec des jouets beaucoup trop encombrants à l’épicerie, je vous aime! Lorsque votre enfant porte ses bottes de pluie lors d’une journée ensoleillée, je vous aime!

Alors, choisissons nos combats et appuyons-nous, chères mamans de ce monde! Et dites-vous que la cinglée qui vous fait un sourire en coin, lorsque votre enfant pique une crise, a peut-être vécu la même chose que vous ce matin…

Noël 2016 vs 1972

Comme à chaque année depuis plusieurs années, la période des fê

Comme à chaque année depuis plusieurs années, la période des fêtes me rend nostalgique.

 

J’ai souvenir de mes Noëls d’enfant. J’ai souvenir à quel point on attendait le 25 décembre au matin pour ouvrir les cadeaux, sous l’arbre, tant souhaités. Les cadeaux qu’on avait regardés et entourés dans le catalogue Distribution au consommateur ou Sears. Notre fameux Walkman jaune Sony qui se refermait avec une clip sur le côté ou encore notre jeu vidéo « ultra moderne » Atari. Je le voulais tellement. Est-ce que la boîte sous le sapin correspondait à la grosseur du cadeau souhaité ? Est-ce assez lourd? Le bruit, en brassant la boîte, est-il compatible à mon Walkman ?

Voilà où je veux en venir!  Le désir et l’attente. Je vais plaider coupable. Mes enfants sont BEAUCOUP trop gâtés toute l’année. Tellement que quand arrive le temps de Noël, la liste de cadeaux désirés est difficile à remplir. Pas difficile parce qu’ils ne sont pas demandant. NON, difficile, car ils sont gâtés pourris à longueur d’année. Même que j’ai de la difficulté à les aider à trouver des suggestions. Je sais, ce sont nous les parents qui avons accepté que Noël devienne commercial. Je m’en veux.

Suis-je le seul dans cette situation ? Suis-je le seul à trouver que la magie de Noël n’est plus ce qu’elle était ? Que tout est matériel ? Que les familles ne se réunissent plus comme elles le faisaient ? Mais où sont donc rendus les Noëls d’autrefois ? Sommes-nous trop fatigués ? Trop blazés ?

J’ai une très grande famille. Quand mon grand-père était de ce monde, on se faisait un devoir de se réunir à chaque temps des fêtes. Oncles, tantes, cousins et cousines… tout le monde. La musique de Noël, les échanges de cadeaux, la dinde et la tourtière… Bref, un VRAI Noël. Depuis le départ de mon grand-père (grand-maman étant partie alors que j’avais sept ans), la famille a cessé de se réunir. Il y a bien eu quelques tentatives de la part d’une cousine, d’un cousin ou d’un oncle, mais la tradition s’est tout simplement perdue. À chaque fois que l’on se revoit tous, on se dit qu’on a trop de plaisir ensemble et qu’il faut absolument se revoir. Là-dessus aussi, je plaide coupable.

J’aimerais revenir au Noël traditionnel d’autrefois. Que mes enfants n’ouvrent pas les cadeaux rapidement, afin d’ouvrir le suivant, et qu’ils les apprécient plus que 2 minutes. Que les partys de famille recommencent. Que le soir du réveillon, le décompte puisse se faire en famille, et que tous ne soient pas partis vers 22h00, prétextant être brulés ou que les enfants sont fatigués (même moi, je quitte tôt!). Qu’on puisse coucher les enfants dans les piles de manteaux sur un lit. Qu’on retourne à la messe de minuit en famille.

 

Bon je vous laisse. Je vais aller aider ma fille à faire sa liste de cadeaux de Noël!