Archives février 2017

Et vint le mouche-bébé…

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Et vint le mouche-bébé…

 

Un nouveau-né, c’est tellement mignon. Lorsque nous le tenons dans nos bras à la maternité, notre admiration sans bornes nous rend aveugles. Nous ne voyons pas le chemin ténébreux que nous devrons prendre lorsqu’il sera enrhumé.

 

Et pour être enrhumé, il le sera souvent, trop souvent. Au premier gros rhume de ma première cocotte, j’ai dû consulter. Grosse fièvre. La petite pleurait beaucoup lorsqu’elle était couchée. Diagnostic : otites dans les deux oreilles. La pédiatre a prescrit un antibio et m’a recommandé de faire des toilettes nasales avec de l’eau saline et l’utilisation du mouche-bébé. J’étais ignorante au sujet du mouche-bébé. Mon âme était encore à ce moment-là épargnée par cette horreur.

 

Je me suis donc présentée à la pharmacie avec la prescription et j’ai demandé à mon cher pharmacien qu’il me montre le fameux mouche-bébé. Il se met alors à m’en expliquer le fonctionnement. Il a beaucoup insisté sur le fait qu’il y avait un filtre et que les sécrétions nasales ne pouvaient pas remonter jusqu’à ma bouche. Son insistance venait sûrement du fait que mon visage était aussi vert qu’un piment, et qu’une rivière de sueur me roulait sur le côté du visage.

 

J’avais très bien compris l’explication. Je devais mettre le bout avec le réservoir dans le nez de ma fille et mettre l’autre bout du truc dans ma bouche, et aspirer le contenu du nez de ma fille. Je me sentais glisser le long d’un chemin parsemé de « Non! Je ne vais pas faire ça! », de « Est-ce que c’est vraiment anti-morve dans la bouche? », de « J’ai vraiment pas le goût d’aspirer sa morve verte (voir même glue) » et de « NOOOOOOOONNNNNN!!! ». Le pharmacien a fini son explication avec l’argument fatal : ma fille respirera beaucoup mieux par la suite et c’est bon pour son bien-être. Je suis partie avec la petite boîte de l’engin entre les mains, toujours aussi incertaine et écœurée par le fonctionnement.

 

Une fois revenue à la maison, j’ai expliqué le tout à l’homme. Réaction de dégoût accompagnée la phrase de non‑retour : « C’est pas moi qui va faire ça certain ». On s’installe à deux pour réussir à tenir bébé pendant l’opération. Je crois que je suis passée dans une sorte d’état second la première fois que je l’ai fait. Je me suis transformée en mini aspirateur et j’ai aspiré le contenu en me disant : « C’est ta fille, cette morve est à moitié à toi… » (Je voulais une raison pour justifier ce que je m’apprêtais à faire.) J’ai rempli le petit réservoir en une seule aspiration avec une seule narine. J’ai vidé le tout, en me demandant si tous les bébés de la planète n’étaient pas connectés avec ma fille, car son si petit nez ne pouvait pas contenir autant de morve à lui seul. J’ai recommencé avec l’autre narine. En vidant le réservoir la deuxième fois, je suis revenue à la réalité et j’ai eu mal au cœur le reste de la journée. Je revoyais l’opération en flashback.

 

Avec le temps, et trois bébés plus tard, l’utilisation du mouche-bébé est devenue de plus en plus facile. Aussi facile que prendre un mouchoir et lui essuyer le nez. Il m’est même arrivé d’oublier de mettre le filtre et d’avoir le contenu du nez d’une de mes filles directement dans la bouche. J’ai vomi… et l’homme a tellement ri…

 

Cet engin de l’horreur a tout de même une grande qualité. Il soulage vraiment bébé congestionné. J’ai appris par la suite qu’il y en avait à piles pour lesquels l’aspiration ne se fait pas manuellement. Un mini aspirateur à nez. Je suis tout de même restée avec mon bon vieux mouche-bébé manuel. J’aime le risque : pas besoin de sauter en parachute pour avoir de l’adrénaline. Un bon gros rhume pour bébé et le tour est joué.

 

Mes filles ont grandi et appris à se moucher. Le mouche-bébé a lentement disparu… pour être remplacé par la douche nasale… un autre cauchemar que je vous raconterai sûrement un jour.

 

Mélanie Paradis

Ta sacoche ou « Tout ce qu’il te faut pour survivre »

Ton sac à main, plus il est gros, plus

Ton sac à main, plus il est gros, plus il a de compartiments, plus tu l’adores!

Plus tu as de sacs à main, plus tu es heureuse!

Voici une liste de trucs, certains inusités, je l’admets, que tu peux trouver au fond d’une sacoche.

***Remerciements à mes amies qui ont contribué à alimenter cette liste***

 

1-Ton portefeuille, bien entendu. Et ton portefeuille à lui seul pourrait faire l’objet d’un autre texte…

2-Des serviettes sanitaires et des tampons. Souvent, un sachet ouvert, qui traîne là des semaines…

3 –Un vieux paquet de gommes.

4 –Trois rouges à lèvres.

5 –Deux gloss.

6 –Un baume à lèvres.

***je vous jure, ils nous sont tous utiles***

7-Une promotion pour un massage expiré depuis 2010 (t’as eu des enfants depuis et plus vraiment de temps pour penser à te faire masser).

8-Des barres tendres. Des craquelins. Des noix. Des graines de citrouille. Des canneberges. (Tout ce qui peut être nutritif et soutenir ta progéniture un bon trente minutes)

9-Des lingettes humides… sèches J.

10-Des mouchoirs.

11-Des vieux mouchoirs (bruits de criquets).

12-Une vieille clé dont tu ignores totalement l’utilité. Peut-être ton premier appart.

13-Des vieux billets de spectacle.

14-Des vieux billets de stationnement.

15-Une paire de bobettes et un legging pour ta plus jeune (un accident est si vite arrivé).

16-Des sacs à crottes (pour la gent féminine amoureuse et propriétaire d’un chien.)

17 –Un gugusse de chez McDo [étonnamment, peut t’éviter une crise dans une salle d’attente].

18— Des verres fumés (égratignés).

19— Un étui pour tes verres fumés (…).

20 –Un stylo (avoue que ton chum est content quand il cherche un stylo et que toi, t’en as un? Ça te prend dix minutes à le trouver, mais tu l’as!)

21-Une vieille liste d’épicerie.

22— Un pamplemousse (je vous jure, je connais quelqu’un qui en avait un sous la main lorsque son chum le lui a demandé pour la narguer!)

D’autres suggestions?

Karine Lamarche

 

 

Prendre le temps d’être heureux

Vous rappelez-vous la dernière fois où le temps s’est arrêté a

Vous rappelez-vous la dernière fois où le temps s’est arrêté autour de vous? Un simple moment où vous réalisez à quel point vous êtes heureux d’être au bon endroit, au bon moment, entouré des bonnes personnes. Ces petits moments que nous savourons pleinement parce que nous PRENONS LE TEMPS tout simplement.

C’est quelque chose qui se veut de plus en plus difficile dans notre société exigeante. Prendre le temps de profiter de chaque moment. Que ce soit d’aller au parc avec votre enfant, de lui lire un livre avant de le mettre au lit, d’aller au restaurant en bonne compagnie ou de promener votre chien, soyez reconnaissant. Sincèrement.

Prenez le temps de réaliser à quel point la vie peut être belle malgré les embûches. Chaque moment est important et c’est souvent dans la maladie ou face au deuil que nous en prenons conscience. Parfois, nous vivons des moments plus difficiles, mais il faut en sortir grandis, tenter de voir le côté positif de chaque situation. Parce qu’il y a bel et bien quelque chose de positif quelque part, même si vous n’arrivez pas à le voir immédiatement. Gardez espoir, rien n’arrive pour rien.

Trouvez quelque chose qui vous permet de vous sentir bien. Parce qu’encore une fois, il faut prendre du temps pour soi. Prendre le temps d’être heureux. Vous savez pourquoi? Parce qu’en général, lorsque les parents sont heureux, les ENFANTS sont heureux. Bien sûr, il y a des exceptions, mais il sera beaucoup plus facile de pouvoir aider votre enfant si à la base, vous êtes heureux.

S’il était possible, je servirais du bonheur sur les toasts de mes enfants au petit déjeuner. Parce qu’à l’inverse aussi, un enfant heureux égale (la majorité du temps) des parents heureux. Parfois, tout ce qu’il faut pour panser nos blessures d’adultes est un beau sourire d’enfant. Ou encore mieux, un simple : Je t’aime maman/papa! Suivi d’un tendre câlin.

Oui, il m’est arrivé de verser quelques larmes silencieuses dans les bras de mes enfants en disant que j’étais simplement fatiguée. Et c’est NORMAL! J’ai beaucoup de difficulté à pleurer devant mes enfants parce que je souhaite qu’ils aient l’image d’une femme forte et qu’ils réalisent que pleurer à tout moment n’est pas la solution aux problèmes. Mais j’accepte aussi la défaite, les deux mains levées devant moi. Oui, parfois, les parents pleurent aussi et les enfants doivent être conscients que tout n’est pas toujours rose.

Il y a de magnifiques moments dans une vie, ainsi que des moments particulièrement pénibles. C’est la vie dans toute sa splendeur! Pour chaque grande émotion, nous garderons un souvenir précieux. Bon ou mauvais, peu importe.

Alors, prenez le temps d’être heureux, accumulez vos petits bonheurs afin de pouvoir surmonter les problèmes à venir. Parce que soyons réalistes, une vie sans obstacles n’existe pas. Vivons une vie heureuse afin de chasser du revers de la main nos malheurs. Pour pouvoir passer au prochain bonheur avec anticipation.

Souriez, la vie est belle… Complexe, mais belle.

Geneviève Dutrisac

 

10 bonnes raisons d’avoir un chien

La présence des chiens dans ma vie a toujours été réconfortante et apaisante. Ce sont les êtres

La présence des chiens dans ma vie a toujours été réconfortante et apaisante. Ce sont les êtres les plus merveilleux de la Terre! Alors si vous hésitez encore : voici dix bonnes raisons d’avoir un chien à la maison!

  1. Le chien est si drôle quand il joue! Je passe des heures à regarder le chien jouer. Il suffit d’une balle et je vous jure : il ne se lasse jamais! Il court comme un petit fou dans tous les sens et il y a des fous rires garantis!
  2. Le chien est tellement cute quand il dort ! Il se met dans des positions qui me font fondre littéralement… en petite boule, les quatre fers en l’air, caché sous une couverture! Parfois, il s’endort assis et penche, penche, penche…
  3. Le chien est toujours (TRÈS) heureux de me voir! Même si je suis partie seulement trois minutes chercher le courrier, il me fait la fête comme s’il ne m’avait pas vue depuis trois semaines! Il me saute dessus, jappe et me fait toujours un merveilleux accueil. Je suis attendue avec tant d’impatience!
  4. Le chien garde les secrets et il est toujours à l’écoute. Il boit mes paroles en me regardant profondément. Il ne répète jamais à personne ce que je lui confie. Il ressent ce que je suis. Il se colle quand je suis triste. Il sautille quand je suis heureuse.
  5. Le chien est fidèle, à vie. Je suis SA personne, et je le serai toujours. Il guette chacun de mes mouvements, à l’affût de mes moindres besoins. Il est toujours là. Toujours. Même si je suis en colère et que je l’insulte. Il est là. Et ne bougera pas.
  6. Le chien est si doux. Je ne me lasse pas de le flatter. Je me blottis contre sa fourrure chaude et rassurante, j’écoute son cœur et son souffle apaisant. Je glisse mes mains dans ses poils soyeux…
  7. Le chien est motivant! Quel que soit le temps qu’il fait dehors, il veut toujours aller en promenade et me force ainsi à me garder en forme! Son dynamisme et sa joie de vivre sont entraînants!
  8. Le chien est toujours de bonne humeur! C’est vrai, ça! Il est heureux! Simplement! Il est toujours enjoué. S’il semble triste, sors un biscuit… il va devenir l’animal le plus joyeux du monde!
  9. Le chien m’oblige à être calme et sereine. Il absorbe toutes mes émotions. Si je suis stressée, il est survolté. Si je suis calme et posée, il est détendu. Je dois faire le calme en moi. Sinon, rien ne fonctionne. Il est ma médiation.
  10. Le chien est éducatif! Il montre l’autonomie et le respect à mes enfants. Il leur apprend à prendre soin de quelqu’un, à le nourrir, le brosser, le promener, le cajoler comme un être vivant. Ce n’est pas un jouet, mais il adore jouer et saura les occuper!

 

Mes réflexions sur les pieds

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Assurez-vous de ne pas avoir « les deux pieds dans les plats », à moins que ce soit dans une bassine pour les faire tremper!

 

Ah! Les pieds!… Comme ils sont mignons dès la naissance! Sur un nouveau-né, c’est inévitablement la chose que l’on regarde… tout de suite après avoir caressé son doux visage d’ange, bien sûr! C’est si beau à voir, tellement petits et fragiles.

 

Trop drôle par la suite de voir bébé pendant les mois qui suivent, s’amuser à les mettre dans sa bouche. Je ne sais toujours pas pourquoi ils font ça, mais c’est fascinant de les voir (sachant très bien qu’à mon âge, je ne pourrais même plus faire ce geste jusqu’à mon nez, sans avoir plusieurs courbatures le lendemain!)

 

Ensuite, les pieds grandissent, se forment et s’allongent. Ils sont maintenant assez solides pour pouvoir supporter tout le poids du corps afin d’apprendre à marcher. Mais cet exploit difficile n’est que le début de l’histoire pour ces pieds malhabiles qui finiront par « faire le pied de grue » si on ne s’améliore pas.

 

Et puis tout va bien, tant qu’on a le « pied marin ». Hum! Juste le fait de marcher sur les trottoirs de Montréal, on peut facilement « perdre le pied ». Il faut être très vigilant et avoir « bon pied, bon œil » sinon, il y a quelqu’un qui va « trouver chaussure à son pied »!

 

J’ai alors eu la merveilleuse idée de faire un petit sondage perso, juste pour m’amuser :

 

          Très étonné de savoir qu’il y en a plusieurs qui prétendent que ça sert juste à nous transporter du point A au point B.

          Ceux qui se sont « levés du mauvais pied » me répondent : « Ça sert à rien d’en parler, moi j’les  

haïs! »

          Il y en a aussi pour qui les pieds doivent être massés, cajolés et dorlotés. On se paye un

 pédicure et on ajoute de très jolies couleurs de vernis à ongles; on passe des crèmes pour les pieds aux

 mille-et-une recettes de grand-mère, avec le sachet de thé ou bien la glycérine. Pour un soulagement plus

 efficace, on les baigne dans du sel de la mer morte, sans oublier le « soda » (communément appelé la

 P’tite vache!).

          Il y en a même une qui passe tous ses samedis à se faire des bains aux huiles aromatisées. Pour elle, c’est vraiment une façon de « prendre son pied »!

 

Le plus drôle, c’est qu’il n’y en a pas beaucoup qui aiment leurs pieds. Des jolis pieds aux pieds disgracieux, on leur donne tous la vie dure. On a beau essayer de les dorloter, de les rendre plus jolis… nos pieds sont souvent maltraités. Nous sommes « pieds et poings liés » devant ces maladies qui passent par le pied d’athlète et les verrues plantaires, pour ensuite se ramasser avec des cors, callosités, crevasses, ongles incarnés, et j’en passe.

 

Il ne faut quand même pas oublier qu’ils supportent à eux seuls tout le poids de notre corps. Ils méritent qu’on les aime.

 

Aimez-les pour ce qu’ils sont : ils vous font marcher, courir, danser et sauter. Il arrive même qu’ils vous soulèvent dans un rêve, quand ils se glissent dans le sable ou flattent tout doucement le courant d’un cours d’eau.

 

Et si vous devez vous « lever du pied gauche » un bon matin, ne prenez pas les choses « au pied de la lettre » et surtout, ne soyez pas « bêtes comme vos pieds ».

 

Quand vous vous lèverez, savourez ce moment où vos pieds vous aident à rester debout et vous font marcher jusqu’à la salle de bain sans inquiétude, car c’est bien pour ça qu’ils sont là, non? Vous transporter du point A au point B!

 

Josée Hardy

  

 

Grâce à vous, ils grandissent, ils réussissent!

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Les enseignants… on pourrait dire qu’ils ne font pas partie de la famille. Qu’ils n’ont pas de place à notre table. Mais entre nous, je crois qu’ils ont une importance capitale dans la vie familiale. Cette semaine, nous rendons hommage à nos enseignants passés, ceux qui enseignent à nos chères têtes blondes et à ceux que ceux-ci deviendront, ayant été touchés par la passion de leurs maîtres d’école.

Il faut avoir la patience, la passion, l’amour, le don de soi et être impliqué pour faire ce « travail ».

Nos enseignants sont des cultivateurs de rêves et d’encouragements. Nous leur demandons toujours un peu plus et ils se sacrifient toujours autant pour l’épanouissement de nos enfants. De « leurs » enfants. Je parlais à l’une d’entre elles il y a quelques mois et elle me disait que son métier, malgré ses exigences, était le plus beau métier du monde. Elle-même était mère comme la plupart des enseignantes, tôt ou tard. Elle me témoignait de l’amour qu’elle développait chaque année pour « ses » enfants de classe. De sa fierté devant leurs réussites, de ses chagrins devant leurs difficultés. Elle était touchée au cœur lors de retrouvailles les années passées. Voir « ses » petits devenus grands. Tout en ayant une nouvelle « portée » à propulser à la vie par ses enseignements.

D’autres enseignants deviennent cet ami avec qui l’enfant partage ses joies, ses expériences et ses rêves. Cet « ami » devient un moteur à propulsion pour l’estime de soi. Vous rappelez-vous ces sentiments que nous éprouvions envers certains de nos enseignants? La fin de l’année scolaire devenait à la fois une joie de la fin des cours… mais aussi un deuil. Nous perdions contact le temps d’un été avec cet ami, cet adulte qui nous valorisait. À la rentrée suivante, nous étions si excités de le revoir! Un peu tristounet de ne pas être à nouveau dans sa classe, dans son « monde »… Nous apprenions à connaître et aimer une nouvelle personne et l’histoire se répétait.

Bien entendu, nous avons eu des professeurs avec qui les liens ne se sont pas formés. Mais le principal est que nous en avons tous eu un ou une qui nous a tellement touchés que l’on s’en souviendra toute notre vie.

Je suis pour ma part écrivaine aujourd’hui, car deux d’entre eux, sans le savoir, m’ont donné la passion des mots, celle qui transcende l’être pour nous amener à voir plus loin, à rêver plus fort et à avoir cette envie de partager ce qu’on y voit. Merci à vous mes enseignants d’autrefois.

Sans vous, la société n’aurait pas de relève éduquée, autant sur le plan scolaire qu’humain.

Merci d’être ceux que vous êtes, merci de nous seconder, nous les parents, dans l’éducation de nos enfants, de « vos » enfants. Autrefois, nous disions que ça prenait un village pour élever un enfant… aujourd’hui… ça prend la passion de nos enseignants.

 

Bonne semaine des enseignants!

Simplement, Ghislaine B.Surprenant

L’enseignante démissionnaire

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Dans une autre vie, j’ai été prof. J’enseignais les littératures à l’université, dans une autre province. Je parle au passé. Parce que j’ai démissionné.

J’ai toujours voulu enseigner. Une vraie vocation. Je portais encore des lulus et un une-pièce jaune poussin, et je déclarais déjà : «Moi plus tard, je vais être professeure.» Dans ma chambre au deuxième étage, j’installais devant moi mes toutous poilus, mes poupées avec les yeux qui ferment quand on les couche. Je me plaçais près d’un tableau imaginaire et j’enseignais. Je transmettais mes connaissances : 2 + 2 = 4. 4 + 4 = 8. Les verbes avec «tu» finissent par un «s». Sauf les exceptions : tu veux, tu peux… Même quand mes frères aînés apprenaient leurs leçons, je répondais à leur place.

Au primaire, j’aidais mes enseignantes à corriger les devoirs à la fin de la journée d’école. Je n’étais pas seulement responsable de mettre les autocollants : c’est moi qui corrigeais les évaluations, qui détenais le pouvoir du stylo rouge. J’étais payée en Minces aux légumes et en tête-à-tête avec ma prof, mon idole.

Au secondaire, j’étais l’élève rebelle qui se faisait envoyer chez le directeur, mais je participais aux dictées régionales et au journal étudiant. Dans mes temps libres, j’apprenais les bases des techniques d’instruction et de l’art oratoire dans les cadets de l’aviation. À seize ans, j’enseignais tous les vendredis soirs à des jeunes en uniforme et je tripais. Le thrill d’un comédien sur une scène. Moi qui étais si rougissante pendant les présentations orales, si tremblante quand c’était le temps de donner mon opinion dans un groupe… j’enseignais et je me sentais à ma place.

Au cégep et pendant mon baccalauréat, répondre aux questions des profs était une torture. J’ai réussi à vaincre mon trac pendant les présentations orales en m’autorisant à m’asseoir pour sentir mes racines plus solides. Je cachais mes jambes en guenilles et mes mains en processus de liquéfaction derrière le bureau. Je me suis rendu compte que plus je savais de quoi je parlais, moins j’étais stressée. Alors je suis allée chercher le maximum de connaissances et de compétences.

Puis j’ai plongé à hémisphères cérébraux joints dans la maîtrise et le doctorat. Donner des conférences, présenter mes recherches, assumer mes idées est devenu un passage obligé. Pas de prises de paroles, pas de bourses. Et un jour, une professeure de littérature a jugé ma conférence assez pertinente pour la publier dans un collectif. Tout un élan de fierté, de «t’es belle, t’es fine, t’es capable!» J’ai continué à parler en public, à y prendre goût.

Je m’imaginais enseigner au cégep. Mais c’est l’Université de l’Alberta qui est arrivée sur mon chemin. Il y a pire dans la vie. Mais peut-être que j’aurais dû m’écouter.

Ne vous méprenez pas, j’ai adoré enseigner les littératures et la langue française. La relation prof-étudiant me passionnait, j’aurais tout donné pour ces humains assoiffés de connaissances et de culture. Et j’en ai donné, des heures, des nuits, des fins de semaine. Pour préparer mes cours, pour corriger des essais et noter des examens, pour commenter des textes, pour dénicher LA façon d’expliquer l’accord du participe passé ou l’impact de la colonisation sur les littératures africaines.

Mais justement, ce temps, cette énergie, j’aurais voulu, en même temps, les consacrer à mes enfants. Ils étaient si jeunes, si exigeants, si curieux de tout… et moi, je devais si souvent m’enfermer dans mon bureau pour pouvoir remettre les travaux corrigés à temps. J’ai tenté de mettre des limites permises par l’expérience (travailler un seul soir et une seule journée de fin de semaine par semaine). J’ai tenté d’élaborer des stratégies pour rendre mon travail plus efficace, pour le garder valorisant, pour me garder à jour sans y perdre ma santé. Mais je trouvais tout de même que la valeur que je voulais donner à ma famille n’y trouvait pas sa place.

J’ai fini par démissionner de mon poste après plus de cinq ans au même endroit. J’étais enceinte de mon quatrième enfant, mon conjoint était transféré vers Ottawa, j’étais épuisée de ce rythme de vie dans lequel l’humain et la vie personnelle ont peu d’espace pour respirer. J’ai fait le choix de me lancer dans le vide du chômage, en me disant qu’avec tout le bagage d’enseignement, de communication, de connaissances, de qualités humaines, d’organisation que j’avais, je trouverais quelque chose le temps venu.

Ce moment est arrivé quand mon bébé avait neuf mois. Je ne travaille plus dans l’enseignement, mais j’utilise chaque jour ce que j’ai appris pendant mes années de formation et de profession. Vais-je, un jour, redevenir enseignante? Peut-être, quand les circonstances familiales seront différentes. Mais pour l’instant, j’enseigne la vie à mes enfants et ça aussi, c’est l’un des plus beaux métiers du monde.

 

 

Nathalie Courcy

 

Les culpabilités d’une mère étudiante

Les yeux qui brûlent, le crâne en compote et le corps empreint de

Les yeux qui brûlent, le crâne en compote et le corps empreint de fatigue, j’essaie de penser aux quinze derniers mois qui m’ont paru être une éternité.

Plusieurs mois à jongler entre les rôles de mère, d’étudiante, de conjointe et d’amie. De multiples chapeaux que j’enlevais au fur et à mesure, mais que je devais remettre aussitôt selon les différents contextes de mon quotidien.

J’ai fait mon possible. Était-ce suffisant? Je ne sais pas. Mais si j’ai une certitude, c’est bien que chacun de ces rôles a été « botché » à sa façon.

Avec autant de mois à tenter d’exceller dans trop de rôles à la fois, le corps s’use et le mental se met en mode « survie ». Bref, la conciliation n’a pas été facile. Je me levais le matin avec les mêmes pensées qui me hantaient la nuit. Parce que oui, quand tu as autant de rôles à jouer, tu n’as pas le choix de faire un peu de temps supplémentaire. Et le dernier quart, celui de nuit, sert un peu à régler tes comptes.

Bref, dès mon réveil, j’anticipais la journée avec un certain recul. Réveiller les enfants, les préparer pour l’école et la garderie, préparer les lunchs s’ils n’avaient pas été faits la veille, moi à l’école toute la journée, aller chercher les enfants, souper, bain, dodo… Et là, lorsqu’ils fermaient leurs paupières, je me mettais à étudier ou à taper de trop nombreux travaux. Jusqu’à 22 h-23 h-23h30.

Ces journées-là, je les vivais comme le jour de la marmotte. Chaque matin, à 6 h, le cadran sonnait pour me signaler de nouveau que ma réalité plate recommençait.

Et quand je mettais enfin ma tête sur l’oreiller, le soir venu, je m’en voulais. Beaucoup. Je me sentais coupable de n’avoir pris que cinq petites minutes pour jouer avec mes enfants, ou de m’être assise une seule fois dans ma soirée pour demander à mon conjoint : « As-tu passé une belle journée? », ou de ne pas avoir pris des nouvelles de mes amies. La culpabilité était forte et lourde. Comme si ma priorité était de terminer ces foutus travaux au lieu d’envelopper d’amour ceux qui me sont chers.

Je me sentais coincée parce que je n’avais pas le choix. Même si… c’était mon choix. Heureusement, je savais que ce sentiment n’allait pas être éternel.

Néanmoins, la durée, quoique courte dans le temps, m’a paru sans fin.

Maintenant, je me permets de mettre quelques chapeaux sur la patère de ma vie. En fait, c’est la vie qui m’en donne l’occasion. La fatigue est toujours présente et j’ai encore le corps mou comme un pantin, mais je revois le soleil au bout du tunnel.

La culpabilité a troqué sa place pour la fierté. Je me sens fière d’avoir persévéré malgré la douleur de délaisser ces gens que j’aime.

Un jour, je l’espère, mes enfants comprendront que cette absence était de l’amour. Et que ce choix de retourner sur les bancs d’école était, en partie, pour eux. ♥

Kim Racicot

Les cravings de grossesse des collabos!

Des rages de nourriture lorsqu’on est enceinte, amenez-en! Nous se

Des rages de nourriture lorsqu’on est enceinte, amenez-en! Nous serions prêtes à traverser le Canada au grand complet pour avoir cette chère poutine de Chez Ti-Paul qu’on a goûtée une seule fois, il y a cinq ans! Et pas question d’en manger une de Chez Ti-Mé, no’non, EST PAS PAREILLE!

Pour rigoler un peu, j’ai demandé aux collabos leurs pires cravings de grossesses. Alors voici le résultat que j’ai divisé en trois charmantes catégories :

1 — Dérapage contrôlé

(Traduction : Je mange comme une truie, mais santé… j’ai bonne conscience!)

– Soixante sushis au concombre en quinze minutes!

– Un pied de céleri par jour.

– De la salade César en quantité industrielle.

– Des avocats à la tonne!

2 –Ok, j’ai légèrement perdu le contrôle

(Traduction : Mes goûts sont weird, mais sa passe…)

– Des olives Kalamata accompagnées d’une pinte de lait.

– Aller au buffet chinois pour manger SEULEMENT de la soupe Won Ton.

– Le classique : Pot de cornichons à l’aneth et ail!

– Une livre de steak haché cuit, assaisonné de sel et de poivre.

– Une boîte de Pop Tarts par jour.

3 –Fuck off! Je suis une baleine et j’ai faim!

(Traduction : Tassez-vous, sinon je vous mange!)

– Des olives trempées dans le Cheez Whiz.

– Des chips au ketchup trempés dans la moutarde de Dijon.

– Un pomelo trempé dans la sauce BBQ.

– Des chips au BBQ trempés dans la crème glacée à la vanille.

– Boire de la sauce brune!

Et que dire du lait?! Telle une Cléopâtre, si j’avais pu prendre un bain dedans, je l’aurais fait… pour pouvoir le boire par la suite! Bien souvent, le lait se transforme en divin nectar lorsque nous sommes enceintes, et tout à coup, il semble le match parfait à n’importe quel repas de la journée. Sans oublier les aversions pour certains aliments. Une fois que vous êtes transformée en ogresse affamée, votre repas favori peut tout à coup goûter les huîtres avariées.

N’oublions pas les chers papas! Non seulement la plupart du temps, ils doivent aller chercher de toute urgence nos quatre caprices, mais certains feront une charmante grossesse de compassion. Comme disait mon chum : Si tu manges un steak dans ma face à minuit le soir, il y a de fortes chances que j’en mange avec toi! Le seul problème : il n’a toujours pas accouché sept ans plus tard!

Si vous lisez ceci et que vous êtes présentement enceinte, je ne suis pas responsable de ce que vous irez manger suite à la lecture de ce texte!

Et vous, qu’avez-vous mangé d’étrange durant vos grossesses?

Geneviève Dutrisac

 

 

Premier cours de politique

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Depuis que je suis maman, j’essaie de parler de tout et de rien avec mes enfants. De répondre à leurs (nombreuses) questions à tout propos. Bien entendu, mes réponses se veulent informatives et j’essaie de leur donner ce qu’ils comprendront en fonction de leur personnalité et de leur propre cheminement. 

 

Lorsque mon Gabriel qui a maintenant neuf ans en avait environ cinq, une élection a eu lieu au Québec. Il faut savoir que mon petit homme est extrêmement curieux et a une logique bien à lui et relativement développée. Ayant écouté son papa et sa maman dans leurs conversations, il est venu me voir à quelques jours du scrutin et m’a demandé :

 

–C’est quoi, ça, voter, maman?

 

Oh là que je me dis… Comment je vais pouvoir lui expliquer l’ABC du système?

Comme il joue avec ses Legos, je lui ai demandé de m’en apporter dix.

 

– Bon, tu vois, quand papa travaille… Il gagne (on fait semblant que c’est ce montant-là). Donc, il gagne dix dollars… Sur les dix dollars, il en donne deux au gouvernement.

 

– C’est quoi le gouvernement maman?

 

(Ho ! Boy ! Dans quoi je me suis embarquée, moi là…)

 

– Le gouvernement, c’est… ha! Tiens… Tu sais, maman a accouché d’Emmanuel il n’y a pas longtemps…

– Oui

– Bon, à l’hôpital, les docteurs et les infirmières, ils « travaillent » donc ils gagnent des sous. Leur salaire, c’est en quelque sorte le gouvernement qui leur donne.

 

– Ok! Mais c’est papa qui donne des sous au gouvernement, maman!

 

Wow! Il comprenait vite!)

 

– Oui, exactement ! Mais tu sais, le gouvernement fait plein d’autres choses, mais pour aujourd’hui, on va juste parler des sous que papa et toutes les personnes qui travaillent au Québec donnent au gouvernement.

 

– Ok, d’accord. Je comprends, maman.

– Donc… le gouvernement, il prend les sous de papa et de toutes les autres personnes qui lui en donnent.

– Mais maman, si personne n’en donne, il va faire quoi?

– Les personnes sont obligées de donner une partie de leur argent.

– Comment ça?

– C’est comme ça… c’est la loi.

– Ha ! Ok.

– Bon donc, le gouvernement prend les sous et les met tous ensemble.

 

**notez ici qu’à mesure que je parle, j’ajoute des blocs au « gouvernement »… **

 

– Avec ces sous-là, le gouvernement décide à qui il va en donner. Par exemple, aux hôpitaux pour payer les médecins, aux écoles pour payer les professeurs, etc.

– D’accord, maman!

– Bon… alors voilà, dans le gouvernement, il y a le premier ministre. C’est comme le « chef » du gouvernement. C’est lui et ses amis qu’on appelle les ministres qui décident quoi faire avec les sous des impôts. Les impôts, ce sont les sous que les gens donnent au gouvernement.

– Ok.

– Le premier ministre, c’est nous les adultes qui le choisissons en votant. On va dans un bureau et on écrit sur un papier qui on veut comme « chef », c’est-à-dire comme premier ministre….

 

Puis je lui explique qu’il y a plusieurs choix avec des blocs de quatre couleurs différentes. Je fais un exemple de vote en ajoutant des blocs de même couleur que leur chef pour dire au final : celui qui a le plus de votes/blocs est le premier ministre!

 

– C’est comme un tirage ! Mais maman, pourquoi on change de premier ministre des fois?

– Parce que des fois, le premier ministre ne donne pas les sous là où on voudrait et on n’est pas contents.

 

S’en suit une autre explication parallèle sur le gouvernement qui a tant de blocs et qui en donne tant aux hôpitaux, tant aux écoles et là oups : il en garde un pour augmenter son salaire ou deux pour autre chose qu’il ne devrait pas nécessairement, alors que les routes auraient besoin de sous pour se faire réparer.

 

Je suis éberluée de voir que fiston comprend les explications du premier coup.

 

– Alors voilà, lorsqu’arrive une élection, papa, maman et tous les autres adultes au Québec, on va voter pour décider qui nous voulons comme premier ministre. Par exemple, présentement notre premier ministre est ***** et on veut le changer.

 

Et là….

 

Mon petit homme en devenir me regarde bien sérieux et il me dit :


– Oh ! Je comprends maman. Alors vous allez voter pour que lui là, notre premier ministre, ne soit plus notre chef parce qu’il a gaspillé les sous que tout le monde qui travaille lui donne au lieu de réparer les routes? C’est ça, hein, maman?!

– C’est pas mal ça, mon chaton. En partie.

– Ha ! Maman (tout fier de lui), je comprends tout maintenant… mais maman…

– Oui…?

– Vite, il faut que tu ailles voter pour que lui là, le chef, il ne gaspille plus les sous de papa! Parce que bientôt, je vais aller à l’école et papa va avoir besoin de ses sous!

– Mais chaton, peu importe, c’est qui le premier ministre, papa va devoir payer des impôts quand même.

– Oui je sais, mais c’est qui qui va donner des sous à l’école pour que j’y aille?

 

Qui a dit qu’à presque cinq ans, on ne pouvait pas comprendre la politique?

 

Ghislaine Bernard-Surprenant