Archives mars 2017

Quand ton compte en banque s’effondre

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Tu sais, quand tes cartes de crédit sont loadées, que tu n’arrives plus à joindre les deux bouts, que tu travailles sept jours par semaine, parfois pendant deux quarts de travail, que tu croises ton conjoint trop rarement, car il cumule lui aussi les petites jobs pour survivre…

L’hypothèque, les crédits, les voitures, les factures… tout s’accumule dans un tourbillon infernal aspirant ton compte bancaire dans le négatif.

Pourtant, ton chéri et toi, vous travaillez fort. Vous ne faites que très rarement des sorties et vous n’allez jamais au resto. Les enfants grandissent et ont toujours besoin de nouveau linge, de nouvelles bottes, d’autres fournitures pour l’école… Vous les avez quand même inscrits à quelques activités, parce que vous ne partez jamais en vacances et que vous vous sentez cheap.

Il y a toujours un imprévu qui fait que… financièrement, ça va mal. Et tu ne peux pas en parler. On ne parle pas de ces choses-là. C’est gênant. Tu gardes ça pour toi.

Tes enfants sont tannés de se faire refuser tel ou tel jouet, d’avoir une fête d’amis simple parce que tu ne peux pas te permettre de débourser 200 $. Ils sont tannés de ne jamais aller voir la mer, de ne pas aller visiter la famille parce que l’essence, c’est trop cher. Ils sont tannés de ne manger de la viande qu’une fois par semaine, de se faire gaver de féculents et de rarement déguster du poisson. Ils sont tannés de ne pas posséder le nouvel objet à la mode, le cellulaire dernier cri ou la console qu’ont tous leurs amis!

Les fichus impôts arrivent et tu tends le dos… Tu attends et tu angoisses… Cette spirale ne s’arrête jamais. Ça engendre de nombreux conflits dans la cellule familiale…

Combien de familles vivent ce calvaire et triment pour s’en sortir?

On dirait que tout est toujours plus cher. Même l’épicerie est devenue un luxe.

Il est où, l’espoir? L’espoir de nourrir tes enfants à leur faim, l’espoir de les emmener en voyage, l’espoir d’aller voir un film au cinéma, l’espoir de souper au restaurant… l’espoir de dormir serein…

Pendant que tout le monde affiche sa nouvelle auto ou son voyage dans le sud sur les réseaux sociaux, toi, tu en baves. Financièrement, rien ne va…

Ton compte en banque s’effondre et assombrit ton heureux ciel bleu.

 

Merci pour tout, mon père!

Je me souviens encore de ces matins où nous jouions à la main chau

Je me souviens encore de ces matins où nous jouions à la main chaude toi et moi, assis à la table de cuisine. Ma toute petite main attendait avec impatience que ta grosse main la frappe. Doucement, comme une caresse. Très fort pour qu’elle devienne rouge et que ce soit encore toi qui gagnes. Je me souviens de ces fins de semaine à la maison, quand je revenais après le patin et que nous faisions le ménage au son de Rod Stewart ou Santa Esmeralda. Je me souviens de ces soirées au Lac Aylmer ou nous pêchions la barbotte au bord du feu. Je me souviens de ces matins très tôt où nous partions en bateau pour aller « troller » en espérant attraper le plus gros brochet, le plus gros doré ou le plus gros achigan. Je me souviens de ces week-ends en bateau, ces moments où Francis Cabrel chantait et où on profitait de la vie en famille. D’ailleurs, chaque fois que j’entends Francis Cabrel, Rod Stewart ou Santa Esmeralda, je pense à toi.

Je me souviens des couvre-feux à mon adolescence, quand je descendais en ville à pied pour aller rejoindre mes amies au terrain de balle et que tu me disais que si je n’étais pas revenue à neuf heures, la porte serait barrée. De cette soirée avec mon premier chum où Mom m’attendait assise dans les escaliers à la maison. De cette soirée où vous étiez censés passer la semaine sur le bateau et que vous êtes revenus parce qu’il y avait une tempête sur le lac. Il n’y avait pas de cellulaires dans le temps. J’ai eu la peur de ma vie quand je suis revenue à la maison et que toutes les lumières étaient allumées.
Je me souviens d’un père aimant, travaillant, intègre. Un père strict, mais tellement généreux. Un père tendre et affectueux qui aime sa femme et ses enfants de tout son cœur. Un père taquin et drôle. Ton rire contagieux résonne dans mes oreilles quand je lis une histoire drôle ou qu’on me raconte une blague. Tu aimes tellement rire… Voir la maladie qui te gruge aujourd’hui me brise le cœur. Tant de souffrances. Malgré tout, j’ai la chance de pouvoir te dire à quel point je t’aime. À quel point je te serai à tout jamais reconnaissante d’avoir fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. La mère qui essaie du mieux qu’elle peut de faire que ses enfants se souviennent de leur papy comme moi. Un papy qui les aime plus que tout.

Alors aujourd’hui, je te dis : MERCI POUR TOUT, MON PÈRE! Tu resteras à tout jamais dans mon cœur. Le chemin est difficile, mais je t’accompagnerai jusqu’au dernier moment. Je tiendrai ta main pour que ton départ soit plus doux…
Je t’aime, mon Père xxx

Mes bébés aux funérailles

Un cercueil. Plein de personnes qui pleurent. Certaines qui fument l

Un cercueil. Plein de personnes qui pleurent. Certaines qui fument leur millième cigarette sur le bord des escaliers extérieurs pour passer leur stress. Une gang d’ados qui se soutiennent dans leur malaise et leur peine d’avoir perdu leur ami, leur voisin de pupitre. Des bouquets de fleurs trop grands pour la pièce sombre, mais trop petits pour exprimer tout l’amour ressenti pour ce jeune homme qui venait de nous quitter. À l’entrée de la salle, la photo d’un jeune sans rides et sans sourire.

C’était il y a plusieurs années. Mon petit-cousin venait de s’enlever la vie. Il avait presque mon âge. Mon premier amour, mon premier kick. Impossible, pour moi, de ne pas être présente à sa dernière envolée, à son dernier adieu à notre monde terrestre. J’avais accouché de ma fille aînée quelques semaines auparavant. J’allaitais aux deux heures, ma fille était scotchée sur moi jour et nuit, les funérailles avaient lieu à quelques heures de route. Inutile de même penser à faire garder ma cocotte le temps de me rendre à cette réunion de parenté callée par le désespoir d’un des nôtres.

Au salon funéraire, la traditionnelle file de poignées de mains et de quête du mot qui apaise. « Mes condoléances, matante. J’ai vraiment hésité à venir, je ne voulais pas que ma petite dérange… t’sais, un nouveau-né dans des funérailles… »

« Ah ben là! Si tu savais comment je suis contente que tu sois venue et que tu aies amené ta petite poupée avec toi! Elle met de la joie dans la famille. Les événements tristes, il faut les vivre, mais il faut aussi regarder ce qui est beau dans la vie! »

Malgré toute sa peine d’avoir perdu un de ses petits-enfants, cette grand-maman était bien sage. Tout comme mon cousin, le papa de mon petit-cousin décédé : « Merci d’être ici. Tu amènes la vie qui continue. »

Moi qui m’étais demandé comment les personnes présentes réagiraient, j’ai été apaisée par leur apaisement à la vue de ma fille. Pour certains, leur réconfort est passé par un câlin qu’ils ont pu lui donner, par la joie de voir un si petit bébé, par le souvenir recréé de mon petit-cousin qui, dix-neuf ans auparavant, était aussi petit et rempli de vie que ma fille.

Pendant les funérailles, ma fille « jasait ». Elle a assurément dérangé l’assemblée réunie. Mais elle les a dérangés positivement, en déplaçant un peu de leur attention vers le gazouillement d’un enfant qui boit au sein de sa mère (et qui fait son rot bruyamment… quand on a quelques semaines, on n’a rien à cirer de la politesse et de la classe!).

Quelques années plus tard, j’ai amené mon autre fille à des funérailles. En route vers le cimetière, je me suis arrêtée avec elle dans un parc pour qu’elle puisse lâcher son fou. Parce qu’entre vous et moi, c’est beau de leur dire de se tenir tranquilles et de ne pas courir partout, ils sont des enfants et ont besoin qu’on pense à eux! En arrivant au cimetière, ma fille tenait dans sa main un magnifique bouquet de marguerites cueillies innocemment. Elle transportait avec elle la fraîcheur de la vie qui s’épanouit.

La beauté est partout, tout le temps. Surtout dans le cœur d’un enfant.

Nathalie Courcy

Tu es tellement plus que ça…

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Je tiens ta main en sortant du bureau du médecin. Tu souris et me parles de tout et de rien. Moi je souris pour ne pas t’inquiéter. Pourtant, tout se bouscule tellement dans ma tête. J’ai envie de crier parce que j’aurais voulu que la vie soit facile pour toi. J’ai envie de pleurer de soulagement parce que quelqu’un m’a écoutée, m’a soutenue, m’a expliqué ce qui était. J’avais une partie de réponse. Je n’étais pas folle. Il y avait une explication ou plutôt des explications à tes comportements. TDA (trouble du déficit de l’attention) et TOP (trouble oppositionnel avec provocation) faisaient possiblement partie de ta vie.

 

Je voudrais être dans ta tête, ma puce. Je voudrais comprendre comment ça marche dans ton cerveau. Je voudrais comprendre pourquoi tu exploses comme un petit volcan. Je voudrais savoir d’où viennent toute cette impulsivité et cette colère.

 

Cette impulsivité et cette colère qui te font perdre tout contrôle. C’est elles qui provoquent ces comportements si déplaisants. C’est elles qui te transforment et qui font que pendant quelques instants, papa et moi, on ne te reconnaît plus. Tu sais ma puce, je t’aime. Je t’aime plus que tous les univers réunis. Dans ces moments, je voudrais seulement te serrer très fort dans mes bras. Te calmer en te disant que je t’aime, que tout va bien aller, que je suis et serai là pour toi chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde de ta vie. Du haut de tes cinq ans, tu arrives à me dire que dans ta tête, tout va trop vite. Que le petit minou que tu as dans le ventre se change en une fraction de seconde en un gros lion que tu ne peux pas retenir.

 

Après chaque colère, tu regrettes, tu pleures, tu te dis les pires choses. Les choses que les oreilles d’une maman ne veulent pas entendre. Mon cœur saigne à t’entendre te dévaloriser ainsi. Tu es une petite fille si merveilleuse. Ta seule présence met du soleil dans nos journées et dans les journées des gens qui te côtoient. Tu as ce petit quelque chose de spécial qui fait que les personnes qui passent sur ton chemin sont touchées en plein cœur. Tu laisses dans leur cœur une petite trace de toi. Ton sourire éclaire la plus sombre des journées. Si seulement tu pouvais te voir avec mes yeux pendant quelques instants, tu verrais quel précieux trésor tu es dans notre vie et dans celle des gens autour de toi.

 

Tu sais mon amour, tout ça, nous allons le travailler ensemble. Pour que toi aussi, tu voies tout le potentiel qui t’habite. Tu ne te définis pas par ces pertes de contrôle. Les émotions, même pour un adulte comme moi, c’est parfois difficile à gérer, à comprendre et à exprimer.

 

Ces murs que tu dresses parfois devant toi, je t’aiderai à les abattre. Je te ferai comprendre que tu es un être merveilleux, que les embûches, tu les affronteras parfois difficilement, mais tu t’en sortiras. Et si parfois tu tombes et que tu oublies que tu peux tout faire, regarde derrière toi, maman sera là et je te tendrai la main. Je te rappellerai que tu peux soulever toutes les montagnes parce que tu es exceptionnelle.

 

Je t’aime tellement!

 

Maman

 

Mélanie Paradis

Fabien et l’aliénation parentale

Je m’a

Je m’appelle Fabien et j’ai neuf ans. Ma voisine m’aide à écrire ce message. C’est que j’ai un problème, un gros problème. Mon papa et ma maman ne vivent plus ensemble, ils sont divorcés. On m’a dit que ce n’était pas de ma faute, mais des fois, je pense que j’ai peut-être fait quelque chose de pas correct pour que ça arrive. J’ai une petite sœur, elle s’appelle Marie. Marie habite maintenant avec ma maman et moi, j’ai choisi d’habiter avec mon papa, car je ne voulais pas qu’il soit seul. Mais je ne suis pas heureux.

 

Ma sœur et ma maman me manquent. Mais mon papa me dit souvent que c’est mieux comme ça, car de toute façon, ma maman aime plus Marie que moi. Je pense parfois que c’est vrai et d’autres fois, je pense que c’est faux. En réalité, je ne sais plus quoi penser. Mon papa me dit plein de choses sur maman qui me font de la peine et ça me donne envie de pleurer très souvent. Chaque fois que je dois aller voir maman, papa me répète des choses pas gentilles sur ma maman : « Elle ne t’aime pas pour vrai »; « Elle préfère Marie »; « Tu es une charge pour elle, tu la déranges ». Il me dit que tout ce qui arrive, que le fait que notre famille est brisée, c’est de sa faute à elle.

 

Alors moi, je suis parfois fâché contre maman. Elle n’est pas gentille ma maman, elle a brisé notre famille!

 

Je commence à ne plus avoir envie d’aller la voir, à pleurer et crier pour ne pas y aller. Je crois que parfois, j’ai très envie d’être avec elle et ma sœur et avec le nouveau copain de maman aussi! Il est gentil, je le sais, mais papa m’a dit que je ne devrais pas l’aimer, que son copain ne m’aimait pas, qu’il ne voulait pas de moi. Je ne sais pas si c’est vrai. J’ai peur de perdre ma maman et ma sœur, mais j’ai peur aussi de perdre papa si je vais avec maman. Je ne sais plus quoi faire.

 

Alors ma voisine m’a dit d’écrire mes sentiments et qu’après, ça m’aiderait. Je ne sais pas si ça m’aide vraiment, mais je veux essayer parce que je ne suis pas heureux. Moi, ce que j’aimerais, c’est que papa arrête de dire des bêtises sur maman. Je ne veux pas savoir pourquoi papa n’aime plus maman et pourquoi maman n’aime plus papa. Tout ce que je veux, c’est de pouvoir être parfois avec mon papa et parfois avec ma maman et ma sœur et être heureux.

 

Ça fait longtemps que ça dure. J’en ai assez! J’ai mal dans mon cœur et j’ai la tête toute mélangée. J’ai envie de pleurer, de crier et même des fois de frapper! Si je ferme les yeux, j’arrive à me rappeler les fois où j’ai eu du plaisir avec papa et maman quand ils étaient dans la même maison. Mais je me rappelle aussi les disputes. Alors je pense que c’est mieux comme ça, qu’ils n’habitent plus la même maison et arrivent à être heureux sans être ensemble. Mais moi? Moi, je voulais continuer à être une famille! Il y a des personnes qui m’ont dit que ma famille existe encore, mais qu’elle est différente. Même si moi, je ne voulais pas qu’elle soit différente, je dois l’accepter!

 

J’ai un ami qui s’appelle Sébastien. Lui aussi, son papa et sa maman ne vivent plus dans la même maison. Mais son papa ne dit jamais rien sur sa maman. Des fois, ils jasent même ensemble en souriant. Moi, c’est différent. Je crois que j’aimerais ça que papa et maman soient quand même amis, mais papa dit des choses méchantes et maman réagit, alors je ne pense pas que ça arrivera.

 

Je crois que je vais donner une chance à ma maman parce qu’elle me dit qu’elle m’aime et je crois que c’est vrai. Dans mon cœur, je sais que c’est vrai. Elle est triste que je ne sois pas là plus souvent et elle doit pleurer des fois quand je fais des crises pour ne pas la voir. Je l’aime ma maman, même si papa ne l’aime plus et qu’il est toujours en colère contre elle.

 

Alors voilà, ça m’a fait du bien cette lettre. Je crois que je vais la faire lire à papa et maman, mais pas tout de suite. Avant, je vais aller voir ma maman pour ma prochaine visite et je vais essayer de profiter du temps que j’ai avec elle. Peut-être que je vais aimer ça? Peut-être que je vais voir maman et Marie sourire d’être contentes de me voir. Je vais essayer.

 

À bientôt! Je vais peut-être écrire une autre lettre bientôt.

 

Fabien ( personnage fictif)

Chaque mois, tu voudrais être un gars

Chaque mois depuis que tu as douze ans, c’est la même rengaine. Tu

Chaque mois depuis que tu as douze ans, c’est la même rengaine. Tu commences par être fatiguée, mais vraiment ÉPUISÉE. Puis tout t’énerve! TOUT et tout le monde te tapent sur le système. Ceux qui vivent avec toi savent… Le fichu SPM est de retour…

Ton chéri et tes enfants ne stressent pas quand tu te mets à pleurer pour un oui pour un non. Tu es si émotive! Ils comprennent… Ils parlent doucement et essaient d’être gentils et ça t’énerve encore plus! Tu ne m’endures plus toi-même. Tu as envie de frapper le cave d’en avant qui ne roule pas assez vite, d’insulter l’enfant qui crie si fort dans les rayons de l’épicerie ou de chialer après l’animateur radio qui n’est pas capable de parler sans bafouiller!

Une asthénie envahit ton corps, tu travailles sans concentration et tu es épuisée juste à te tenir debout. Tu as envie de pleurer parce que tu aimes ton chéri, parce que tes enfants grandissent si vite, parce que tes parents te manquent, parce que tes amis sont merveilleux, parce qu’il fait beau, parce que la lune est belle, parce que le chien est mignon quand il dort et que le patient de Grey’s Anatomy était trop attachant…

Puis. Tranquillement mais sûrement… la douleur s’installe…

Chaque mois, la même douleur… Elle commence sur les côtés en bas du ventre, lancinante… Tes ovaires se tordent et brûlent tes entrailles. Cette douleur sourde qui se propage jusque dans tes cuisses, dans tes jambes… Ton utérus se contracte et ton souffle se coupe…

Chaque mois, tu subis cette douleur pendant deux jours.

Et tu commences à te vider. Ton corps rejette le petit nid qui aurait pu accueillir un bébé. Sauf que ça n’a rien de cute. Ça pue, c’est moche et ça fait mal. Pendant une journée, tu saignes tant que ton visage se décolore, les caillots font souffrir ton col et ton ventre n’est qu’un gouffre de souffrance. Tu es étourdie. Tu es vidée.

Tu n’as plus d’émotions, tu n’as plus de colère, tu es seulement vide. Les flots volent ton énergie…

Tu te sens grosse et laide. Tu te trouves poilue, trop vieille. Tu mets du linge mou et tu manges des chips.

Chaque mois, la même rengaine. Douze fois par année… et tu seras prise avec ça jusqu’à ta ménopause, que tu n’as pas hâte de voir arriver tellement ça a l’air d’être l’enfer.

Chaque mois, c’est plate être une femme. On doit souffrir toute notre vie pour avoir l’honneur et le privilège de donner la vie. Ça reste une belle compensation! Mais chaque mois, tu voudrais quand même être un gars! Juste une fois par mois.

Papi a les idées qui se mélangent dans sa tête

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Mon Papi, mon grand et fort Papi, n’est plus lui-même depuis quelque temps. La famille a pris la dure décision de l’amener dans un centre plus approprié à sa condition. C’est plus sécuritaire pour lui, et rassurant pour nous. Il ne peut pas s’enfuir, se perdre, oublier, ou se faire du mal. Au moins, il ne peut rien lui arriver. Mais c’est bien ça le pire, en fait : il ne peut plus rien lui arriver… Il s’ennuie. Il ne comprend pas pourquoi il doit rester là. Chaque fois que j’arrive dans le stationnement, je le vois surveiller par la fenêtre. Et je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y passe ses journées…

Toi, mon p’tit loup, tu ne comprends pas non plus ce qui se passe. Tu me demandes souvent comment il va. Tu voudrais aller le voir souvent. La vérité, c’est que même si je le visite toutes les semaines, mon cœur de maman n’a pas la force de t’expliquer tout ce qui se passe. Et comme tu as mille et une questions, mon rôle c’est d’y répondre… Mais je n’en ai pas toujours le courage. Je l’avoue.

Cette semaine, je m’en suis sentie capable. J’avais le cœur léger, il faisait soleil et tu avais envie de venir. Alors je t’y ai emmené. Nous avions eu de grandes discussions pour t’y préparer. Tu savais qu’il pouvait prononcer de drôles de mots, dans un charabia bien à lui. Tu savais qu’il ne saurait pas exactement qui tu es. Mais tu savais que ça lui ferait du bien de te voir. Les enfants ont le don inestimable d’apporter du bonheur partout où ils passent.

Quand j’y vais seule, voir mon Papi, je tombe parfois sur de bonnes journées. Des journées où il tient la conversation du moins. Bon, okay, il se pense trente ans derrière et il me jase de ses animaux de ferme, mais au moins les mots défilent et je le sens serein. D’autres jours, je le trouve à regarder dehors, les yeux vides et froids, à me demander sans cesse pourquoi il est là… Parfois, il n’arrive plus à aligner les mots les uns devant les autres pour en faire des phrases. Ces jours-là, je reste moins longtemps, pas parce que je m’ennuie, juste parce que ça me fait trop mal en d’dans…

Quand je t’ai emmené, mon p’tit loup, je ne savais pas quel genre de journée ça serait… J’ai juste croisé les doigts. Il avait eu beaucoup de visites cette journée-là. C’est bon pour lui. Mais il était vraiment fatigué. Quand il t’a vu, j’ai vu une lumière s’allumer en lui. Son teint me semblait moins gris tout à coup. Il t’a demandé comment tu allais, si tu aimais l’école, si je m’occupais bien de toi, si tu aimais la vie… Les mots semblaient venir plus facilement avec toi. Je me suis dit qu’il était content d’avoir de la petite visite, même s’il ne savait probablement pas qui tu étais. Avant de partir, une préposée lui a demandé qui nous étions… Il m’a pointée en nommant le nom de ma mère. Sans rancune, Papi, je sais qu’il te manque souvent une génération. Et quand le moment est venu de te présenter, il a cherché, cherché loin dans sa tête. J’ai voulu lui donner la réponse, mais il m’en a empêchée. Il voulait se rappeler. Il a su prononcer les deux premières syllabes de ton prénom, et pour moi, juste ça, c’était de la vraie magie.

La dernière fois que je suis allée le visiter seule, je le sentais distant… comme si sa tête se trouvait à des kilomètres de nous. Oui, parfois il mélange les lieux, les dates et les noms. Mais cette fois-là, même les mots semblaient lourds dans sa bouche. Il pointait ses pantoufles en disant «petit… armée». Il regardait dehors en répétant «l’autre… l’autre…» Ce n’était tout simplement pas une bonne journée. J’avais l’impression de le troubler… Il me regardait l’air sévère, comme s’il se disait qu’il fallait savoir qui j’étais, comme s’il s’en voulait de ne pas se rappeler. J’ai remis mon manteau. Il s’est avancé vers moi, un petit pas lent à la fois, et m’a prise dans ses bras. Il m’a dit : «Tu es là. Ça fait du bien. Mon petit cœur. Du bien dans mon cœur.» Je suis sortie rapidement pour ne pas qu’il voie mes larmes. Maudit orgueil. Il m’a tout simplement fait comprendre, à sa façon, que même quand les mots ne viennent pas, le cœur, lui, se souvient.

Ce n’est pas facile de le voir comme ça. Ça fait mal de le sentir partir tranquillement. Mais je lui dois la vie et c’est la moindre des choses de l’accompagner jusqu’à la fin de la sienne…

 Joanie Fournier

L’herbe du voisin n’est pas plus verte

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Les enfants sont de petits êtres égocentriques et ingrats… Ils sont les champions du monde pour lancer des remarques qui font mal.

– J’aimerais que tu ne sois pas ma maman.
– Tu es trop sévère, je préfère aller jouer chez mes amis.
– Mon ami, il a tout ce qu’il veut.
– Pourquoi tu as arrêté de travailler si longtemps!? On aurait plus d’argent si tu avais eu une job quand on était petits.
– Je te déteste.
– Tu m’énerves, tu ne comprends rien.
– Tais-toi, maman.

Dans ma tête, je me dis que mon enfant voit à court terme et n’a pas le recul nécessaire pour comprendre. Mon cœur de mère saigne à chacun de ces mots…

Tu sais, mon gars, l’herbe du voisin n’est pas plus verte. Oh que non! Tu ne sais pas ce qu’il se passe dans les foyers une fois la porte fermée le soir. Tu ne sais pas les colères du père sous l’emprise de l’alcool. Tu ne sais pas les pleurs de la mère sous les coups de son conjoint. Tu ne sais pas que les enfants montent le son des jeux vidéo pour ne pas entendre crier leurs parents. Tu ne sais pas la solitude de ces ados qui attendent leur maman qui travaille tard le soir. Tu ne sais pas la maladie qui frappe sans prévenir et qui anéantit l’équilibre familial.

Tu ne sais pas que j’ai perdu mes diplômes pour t’élever. Tu ne sais pas que nous nous sommes serré la ceinture si fort pour te construire un avenir que tu ne regardes même pas. Tu ne sais pas les heures que je passe à ton service : tes voyagements, ta bouffe, ton linge…

Un jour, tu sauras. Un jour, tu comprendras. Sans doute que tu regretteras un peu ces mots douloureux lancés naïvement. Pardonne-toi, mon enfant. Parce que ta maman t’a déjà pardonné. C’est comme ça, une mère. Ça encaisse, ça pleure, puis ça rouvre son cœur.

Gwendoline Duchaine

 

Ben oui, je t’aime inconditionnellement! Mais j’ai mes limites!

Quand tu étais petite, tu m’as chié dessus des dizaines de fois.

Quand tu étais petite, tu m’as chié dessus des dizaines de fois. J’ai passé des mois à sentir le lait prédigéré parce que tu régurgitais plus que tu buvais. J’ai usé mes planchers et mes dessous de pieds à force de te promener en chantant « Partons, la mer est belle » : c’est tout ce qui arrivait à calmer tes coliques et tes angoisses.

J’en ai passé, des nuits blanches à te bercer. Parfois parce que j’étais incapable d’arrêter de t’admirer. Parfois parce que tu faisais le party. Parfois parce que je ne pouvais cesser de m’inquiéter ou de me torturer.

J’en ai passé, des journées complètes au téléphone et sur Internet, à essayer de trouver LA personne qui allait m’écouter et me croire, à chercher LA ressource qui comprendrait jusqu’à quel point on était à bout. « Ben non madame, une petite fille de cinq ans, ce n’est pas violent ». Et les vingt-cinq ecchymoses qu’elle m’a faites sur les avant-bras, sans compter les cheveux arrachés, la dent cassée, le cœur écrabouillé… « Vous faites ce qu’il faut, madame… il faut juste attendre que son cerveau se développe »; « Elle apprend à gérer ses émotions. C’est difficile, elle ressent tout de façon extrême. Mais elle y arrivera. » ; « On ne médicamente pas une enfant si jeune »; « C’est trop tôt pour diagnostiquer une problématique mentale. On ne veut pas mettre d’étiquette »; « Je comprends que vous êtes à bout, mais elle réussit bien à l’école, elle a quelques amies. C’est bon signe! »

Sans compter les discours culpabilisants, les miens et ceux des bien-pensants : « Ses deux parents sont intenses, ça ne peut pas faire autrement : elle est intense, elle aussi! » (oui, mais nous, on ne lance pas des chaises pour sexprimer.); « Petits enfants, petits problèmes; grands enfants,… » Non. Ça ne m’encourage pas. Et si ça se voulait drôle pour détendre l’atmosphère si lourde qu’on pourrait le hacher à la tronçonneuse, désolée, ma patience fanée m’empêche de rigoler. « Toi aussi, ça t’arrive de péter un plomb… les enfants apprennent par l’exemple ». En effet, et pendant très, très longtemps, je me suis contenue, j’ai parlé calmement, mais fermement. Pis un bon moment donné, le presto a sauté. Depuis, c’est vrai, j’appréhende les crises et je réplique aux cris. Pas la bonne méthode, mea culpa. La récipiendaire du trophée de la tolérance a démissionné.

« Ben oui, mais là, à quoi tu t’attendais?! C’est l’adolescence! Les hormones! Les SPM! Tu étais sûrement pareille à son âge! » Je. M’ex. Cu. Se. Je n’ai pas été une ado facile. Mais je n’ai pas battu mes parents. Je n’ai pas détruit la maison. Et mon adolescence n’a pas commencé à dix-huit mois. Faque, quand je suis arrivée à l’adolescence, le piton « patience » de ma mère n’était pas encore arraché.

Je ne suis plus à l’heure des « T’aurais donc dû » et des « À quoi t’as pensé? ». Si j’avais écrit chacune des solutions testées et des ressources appelées en renfort depuis les douze dernières années, je rendrais jaloux Marcel Proust avec sa recherche du temps perdu. Quand même ses profs admettent n’avoir jamais, jamais rencontré quelqu’un d’aussi entêté et intense, tu comprends que les conséquences, les récompenses, les homélies, la discipline constante et les gestes de réparation, ça marche avec tes autres enfants et avec les enfants des autres, mais pas avec ta grande fille. Elle a la rébellion tatouée dans ses gènes.

Un jour, cette détermination se transformera en qualité incroyable. Elle fera de grandes choses. Elle changera le monde. Elle ira sur la Lune si ça lui tente. Mais d’ici là, elle traverse ma limite au quotidien. Ses pétages de coche qui surviennent à tout instant, au détour d’un refus ou d’une demande de compromis ou juste parce que, je n’en suis plus capable. Je n’ai plus la couenne assez dure pour endurer ou ignorer la liste d’insultes qu’elle me crie par le cœur. Elle peut être si douce, si merveilleuse, si reconnaissante, puis en une seconde, me faire sentir comme une merde de la pire espèce, comme une moins que mère, une mère de rien, comme la pire des mères. Et après, quand elle se calme, elle se confond en excuses, en « je suis désolée, tu es la meilleure maman du monde, j’ai perdu le contrôle ». Oui, tu as perdu le contrôle. Encore une fois. Une millionième fois.

Et moi? Moi, je n’ai pas le droit de perdre le contrôle. Interdit par la loi. Interdit par ma foi en toi. Interdit par ma vision de moi. Un ultimatum. Devrai-je vraiment appeler la DPJ pour qu’ils viennent te chercher, qu’ils nous éloignent l’une de l’autre le temps que ça passe? Ça fait des années que j’attends que ça passe. Que j’espère la fin du terrible two, du fucking four, de toutes ces phases plates qui devraient t’aider à grandir, mais qui font rétrécir notre relation. Ma fille, je t’aime inconditionnellement multiplié par un million, gros comme mille univers à l’infini. Mais je m’aime aussi. J’aime aussi mon couple amoureux. J’aime aussi mes autres enfants que tu terrorises et qui apprennent par notre exemple. L’état de crise et l’état d’urgence sont devenus notre réalité, et je refuse de vivre ça encore et encore. Je refuse de le faire vivre à toute la famille. Je refuse que les autres se sentent intoxiqués par cet air malsain, rempli d’insultes et de chaises qui revolent.

P.S. Depuis l’écriture de ce texte, les choses se sont replacées. Merci, ma fille, d’avoir choisi de recommencer la médication qui t’aide à gérer ton surplus d’émotions fortes.

Eva Staire

Les amis

Les amis. Ils sont précieux. Certains sont pour la vie, d’autres

Les amis. Ils sont précieux. Certains sont pour la vie, d’autres sont seulement de passage. Certains sont retrouvés et d’autres sont perdus. Certains sont proches et d’autres sont si loin. Ils sont mon oxygène, ma force, ma béquille, ma joie de vivre. Ils sont là. Toujours là.

Dans les pires moments de mon existence, je peux compter sur eux. Ils me ramassent, recollent les morceaux de mon âme dévastée et me réapprennent à marcher.

Ils ne me jugent pas, ne parlent pas dans mon dos, ne me salissent pas, ne m’attaquent pas, ne me fusillent pas du regard au détour d’une rue. Quoi que je fasse, ils acceptent, ils aident, ils supportent, ils soutiennent. Ils me prennent comme je suis. Avec eux, je peux être moi, sans maquillage, sans chichi et je suis libre de dire ce que je pense.

Je peux débarquer n’importe quand, les yeux rougis, le regard perdu : leur porte sera ouverte et leurs bras réconfortants. Souvent, je n’ai pas besoin de parler. Ils savent. Nos regards suffisent à nous comprendre.

Ils sont tous différents, mais ils ont ce point commun : ils font partie de ceux qui partagent mes passions, ma folie, mes angoisses, mes réussites, mes secrets.

Toute ma vie, j’ai été entourée, très entourée, d’amis si précieux. Parfois, je me suis trompée, bien sûr… J’ai donné mon amitié à des personnes malsaines qui n’ont pas hésité à me rouler dans la boue. La méchanceté n’a pas de limites chez l’humain. Une peine d’amitié est une véritable peine d’amour. Mais on en ressort plus fort, moins idiot, un peu moins généreux aussi.

Les amis me font oublier cette méchanceté et me montrent chaque jour que la race humaine est belle. Ils me donnent de l’espoir. Oh! Que oui, j’ai toujours été choyée et entourée d’amis! Et je crois au plus profond de moi que, sans les autres, on n’est rien.

Merci à tous les amis qui ont croisé, qui croisent ou qui croiseront ma route. Chacun de vous a une place unique dans mon cœur.

Gwendoline Duchaine

 

Paint Nite : Même pour les artistes non assumés

Une toile, des couleurs acryliques dans une assiette en carton, troi

Une toile, des couleurs acryliques dans une assiette en carton, trois ou quatre pinceaux et un verre d’eau à ne pas confondre avec votre verre de cocktail, puisque vous y rincerez vos pinceaux. Un animateur, des amis (ou pas). La scène est prête pour une soirée de divertissement originale.

Mis à part les premières années de ma vingtaine (vous savez, il y a un siècle…), je n’ai jamais été portée vers les bars. Si je visualise une bonne soirée, ce n’est pas dans un bar bruyant, avec de la musique boum-boum et des chercheurs d’histoires d’un soir que je m’imagine. Par contre, dans la dernière année, j’ai renoué avec ce lieu. Par pour les chercheurs d’histoires d’un soir, mais bien pour un type d’activité qui s’y tient : les Paint Nites, ou soirées de peinture.

Les seules fois où vous avez tenu un pinceau remonte à votre maternelle? Vous réussiriez à gâcher une toile même avec une seule couleur à l’eau? Vous êtes un homme beaucoup trop viril pour aller peindre des arbres roses en groupe? Qu’à cela ne tienne : ça vaut la peine d’essayer.

Le concept est simple et efficace : vous choisissez en ligne la toile que vous aimeriez faire, le lieu (souvent un bar ou un restaurant) et la date. Vous achetez vos billets en ligne (allez faire un tour sur Groupon ou sur les pages Facebook des groupes locaux de Paint Nite pour obtenir des rabais de 25 % à 45 %, sinon, il vous en coûtera 45 $ pour la soirée). Et vous vous pointez seul ou entre amis, en couple ou avec votre mamie, vêtus de vêtements pas trop chic (la peinture acrylique a le défaut de tacher).

Une fois sur place, tout est fourni (à part le talent, mais ce n’est pas nécessaire). À la place que vous choisirez, vous aurez un magnifique tablier vert pomme, une assiette contenant déjà les teintes dont vous aurez besoin pour faire vos mélanges de peinture, des pinceaux, un verre d’eau, un essuie-tout. Et bien sûr, une toile montée sur cadre, installée sur un chevalet. Vous pourrez commander (à vos frais) une consommation, mais ce n’est pas obligatoire.

Et c’est là que le fun commence. L’animateur et son assistant vous accompagneront (avec humour et compétence, la plupart du temps) dans la réalisation de la peinture étape par étape. Conseil : prenez une photo de la toile en arrivant, pour en voir les détails en tout temps. L’animateur fera chacune des étapes au fur et à mesure sur une toile vierge, vous expliquera quelle quantité de rouge mélanger avec le blanc et le vert pour faire le parfait brun dégueu et comment tenir la mama brush pour texturer les feuilles d’automne.

Et si ça ne vous tente pas de faire des feuilles brunes? Pas de problèmes. Vous êtes libre de modifier la peinture comme il vous chante. Que vous soyez vingt ou cinquante personnes présentes, je vous garantis qu’il y aura autant de toiles différentes à la fin de la soirée. C’est la beauté de l’exercice. Vous êtes accompagné, mais pas forcé. Sauf bien sûr si votre blonde vous a tordu le bras pour l’accompagner.

En moins de deux heures, vous serez prêt à repartir avec votre toile, signée de vos mains d’artiste. Et contrairement aux fois où vous avez osé sortir la gouache à la maison, ce ne sera pas à vous de nettoyer les pinceaux et la table.

J’ai eu la chance de participer à des soirées de ce genre dans quelques provinces canadiennes (ça me permet de sortir tout en faisant une activité qui me plaît plus que de danser sur les haut-parleurs). Toujours dans de grandes villes, évidemment. Que j’aie été seule ou accompagnée d’une amie ou de mon homme, j’ai toujours eu beaucoup de plaisir et j’ai appris certains trucs de peinture. L’animation est aussi bonne que l’animateur peut l’être, donc vous comprendrez que c’est variable, mais en général, ça fait partie des « plus » de la soirée.

Et au-delà du moment présent qui est agréable et de la toile qu’on peut afficher fièrement sur les murs de la maison (ou du chalet, ou de la poubelle, c’est selon), c’est une occasion rare où on se voit interdire toute critique envers soi et envers les autres (oubliez les « T’es tellement meilleur que moi! » et les « J’ai tout le temps été poche en peinture… »). On n’est ailleurs que dans la performance. On est dans le plaisir, dans les couleurs et dans la créativité.

Paint Nite : https://www.paintnite.com/

Des entreprises semblables commencent à voir le jour dans d’autres municipalités québécoises. Informez-vous!