Archives mai 2017

La première contravention

Mon grand bonhomme de six ans, si sage et si serviable, vit des mome

Mon grand bonhomme de six ans, si sage et si serviable, vit des moments difficiles depuis quelques mois. L’absence de papa y est pour quelque chose, certes, mais c’est un facteur parmi d’autres.

Depuis deux semaines, nous vivons une accalmie à la maison. Il accepte le reflet que je fais de ces émotions en les nommant, en les relativisant : « Tu sais, tu n’es pas seul à te sentir stressé quand c’est le temps de quitter la maison. Tu as hâte de jouer avec tes cousins, mais tu as aussi peur de t’ennuyer de ton lit et de tes jouets. Est-ce que je me trompe? » Sur le coup, ces paroles ont émietté sa tension corporelle et lui ont fait prendre conscience que se venger sur toute la famille ne faisait pas baisser sa propre anxiété, au contraire. Une heure plus tard, en voiture : « Maman, c’est vrai, quand on quitte la maison, je me sens nerveux, j’ai peur de ne pas revenir. »

Donc, à la maison, nous vivons de belles victoires. Les insultes qui sortaient de sa bouche d’abord par défi de l’autorité et par colère, puis par réflexe, sont remplacées par une retenue mature. On voit bien que des mots pas fins tentent de franchir ses lèvres, mais on voit aussi que son cerveau et son corps travaillent fort pour les retenir. C’est plus facile de trouver des solutions et des compromis ensemble quand le presto n’a pas encore sauté.

Mais à l’école et au service de garde, les choses se dégradent. À chaque début d’année scolaire, je demande aux enseignants de me tenir au courant de tout comportement inhabituel chez mes enfants. Pas parce que je suis control-freak. Simplement parce que je connais mes enfants. Ils sont intenses. Ils sont hypersensibles. Un changement qui laisserait les autres enfants indifférents peut les bouleverser et les mener à une panique intérieure destructrice. Alors même si mon garçon a toujours été ultra-zen, la communication avait déjà été établie avec l’école. En prévention.

Pendant plusieurs semaines, les comportements dérangeants n’apparaissaient qu’à la maison. C’est ce que j’avais vécu avec mes filles. Des anges à l’école, des modèles de réussite et d’adaptation, mais des boules de larmes et de cris à la maison. Ce qui a souvent amené les médecins et les psychologues à diminuer l’urgence de la situation. Mais pour fiston, c’est différent. Au premier rendez-vous chez le travailleur social, une crise de plus d’une heure. Tellement éreintante que je m’en suis fait une entorse au genou.

À l’école, même absence de filtre depuis quelque temps. Ça a commencé par des siestes plus agitées, des refus de collaborer, le rejet de consignes simples. « C’est le temps de ranger ton jouet » amenait un bocage, des grimaces, un rire baveux. La journée où il s’est fait mettre à la porte de son cours de magie, je me suis dit que ça devenait plus sérieux. Lui qui adore cette activité, il devait avoir un besoin non comblé pour « choisir » une heure chez la T. E.S. à la place. Chaque fois, l’école m’a prévenue. Chaque fois, j’ai approuvé leurs interventions et garanti ma pleine collaboration. Chaque fois, je suis revenue sur la situation avec mon fils.

Quand c’était mon tour d’avertir l’enseignante de ce qui dégénérait à la maison, elle répondait rapidement avec un plan de match. Des interventions centrées sur la pédagogie positive et la constance. Team work! Malgré tout, les comportements dérangeants sont devenus plus fréquents, plus intenses et aussi plus longs à régler. Jusqu’à hier.

Je roulais en direction de l’école. Il pleuvait des cordes. Mon cellulaire a sonné dans ma poche. Le numéro du service de garde. Quand ils appellent à 16 h 12, ce n’est jamais bon signe. Je me suis rendue sur place en me doutant de ce qui m’attendait : un papier en trois exemplaires blanc-jaune-vert rapportant un manquement majeur. La directrice du service de garde m’a expliqué la situation de la journée : après plusieurs avertissements, Tiloup s’était enfui au deuxième étage de l’école et s’était caché, forçant le personnel à se séparer pour le trouver.

La pauvre directrice a passé quinze minutes à m’expliquer le comment du pourquoi de la démarche. « On ne veut surtout pas que vous soyez aigrie envers l’école, madame. C’est une procédure normale dans ce genre de situation. C’est la sécurité des enfants qui est en cause. On sait bien que votre garçon n’est pas méchant. On travaille fort avec lui pour améliorer ses comportements. En signant un manquement, on s’assure de garder des traces de nos démarches. Vous savez… si jamais on doit demander plus de ressources… »

Elle était mal à l’aise, alors que c’est mon garçon qui aurait dû l’être. Lui, il voulait juste partir au plus vite et roulait allègrement les yeux pour le faire sentir. J’imagine que ça arrive souvent au personnel scolaire de se faire reprocher le pire par les parents. Parfois, les parents ont raison, parfois ils ont tort. Mais clairement, cette fois-ci, l’officialisation du manquement était justifiée.

Je me suis alors rappelé la première contravention qu’un policier m’a remise. Je voyais le policier s’approcher dans mon rétroviseur. Je savais bien pourquoi il avait actionné ses gyrophares. Je savais que je méritais de payer pour mon erreur, en argent et en points d’inaptitude. Je n’ai pas contesté. J’ai une contravention aux cinq ans, jamais rien de majeur. Un rappel occasionnel que les règles existent pour tous et pour le bien de tous. Une conséquence qui n’empêche pas de refaire la même erreur (pas comme si j’avais perdu mon permis ou que j’avais été emprisonnée), mais qui pose la limite et qui encourage à faire de meilleurs choix.

Je ne suis pas convaincue que mon fils est vraiment conscient de ce que représente le papier avec lequel je suis revenue tristounette à la maison et dont une copie restera dans son dossier scolaire. Mais j’espère qu’avec la poursuite de nos interventions combinées (et le retour de son papa), il retournera sur la bonne voie. Et y restera. La plupart du temps.

Nathalie Courcy

Il pleut, il mouille, c’est la fête de la grenouille!

C’est ce que je chante à mes filles quotidiennement ces temps-ci!

C’est ce que je chante à mes filles quotidiennement ces temps-ci! Oui, notre gazon est vert, très vert, mais à voir les statuts Facebook de plusieurs, il n’y a pas juste moi qui suis vraiment découragée de voir les tableaux météo des prochaines semaines! Ils n’appellent pas ça un système « dépressionnaire » pour rien hein!?

J’ai donc trouvé quelques suggestions (très sérieuses) d’activités à faire pour attendre le retour de notre cher ami le soleil!

1-      Aller magasiner

C’est l’occasion d’aller finaliser tes achats pour la belle saison. Ton remboursement d’impôts n’est pas aussi généreux que tu pensais? C’est pas grave! La fête des Mères s’en vient, fais des beaux yeux à ton chum et tu vas l’avoir, ta nouvelle sacoche!

2-      Regarder des films

Au programme pour nous ce soir : Moana, t’sais la petite fille qui habite sur une île paradisiaque du Pacifique Sud! Eh! Oui, on a le droit de rêver! Tu peux aussi regarder tes séries préférées, ben collés en amoureux une fois que les enfants sont couchés! Pssst! District 31 comporte 120 épisodes, tous plus addictifs les uns que les autres… Juste un petit dernier!

3-      Essayer de nouvelles recettes

Ben oui, c’est le temps! Sors ton vieux livre de recettes ou fouille sur Internet et l’inspiration viendra! De toute façon, dans quelques semaines, c’est ton chum qui s’occupera du souper. Toi aussi, tu l’imagines déjà sur le patio avec sa bière à tourner des boulettes, hein?

 

4-      T’entraîner

C’est le temps de sortir le Xbox (objet avec lequel ton chum passait jadis toutes ses soirées à tirer sur d’autres gars jusqu’aux petites heures du matin). L’entraînement NFL sur Xbox Fitness fait particulièrement suer, dans les deux sens! Si tu as des fuites urinaires, les Jumping Jack sont cependant déconseillés… Après, tu seras prête à sortir tes vieux jogging et ta poussette de course.

5-      Faire ton ménage du printemps

Profites-en pour te débarrasser des vieux vêtements que tu n’as pas portés depuis avant ta première grossesse (ils ne sont sûrement plus à la mode de toute façon). Tu peux aussi faire du ménage dans les bacs de linge des enfants. Si tu es comme moi, tu vas verser une larme en regardant les petits pyjamas de nouveau-nés et en prenant soin de les redéposer dans le bac (ça ira à plus tard).

En espérant t’avoir inspirée à meubler tes journées pluvieuses, qui ne seront qu’un mauvais souvenir dans quelques semaines, lorsqu’on aura les deux pieds dans la piscine et un verre de Sangria à la main (et les enfants qui crient comme bruit de fond, bien sûr!)

Papa est revenu! Youpi!

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On pourrait croire que tout le monde a cette réaction quand leur père revient à la maison après six mois d’absence, que l’émotion que tout le monde ressent est la joie, mais non. Moi, j’ai éclaté en sanglots dès que j’ai vu mon père à l’aéroport. Et avant qu’il arrive, alors que mes frères et ma sœur discutaient avec leur nouvelle « amie » (et j’ai nommé : la petite puce de quatre ans rencontrée dans la foule des familles qui attendent que leurs proches passent la douane internationale) et qu’ils étaient heureux de retrouver papa bientôt, moi, j’étais sur le bord de m’évanouir tellement mes jambes étaient tremblantes et ma respiration rapide.

Aussi, j’étais en compétition intense avec ma mère. Pour moi, ce n’était même pas un jeu et j’avais l’impression que si je ne voyais pas mon père la première, j’allais perdre un gros quelque chose. Et bonne nouvelle, j’ai gagné! Mais au lieu de crier « Papa! », j’ai juste murmuré qu’il était arrivé. Et je dois vous dire que déjà, pleurer en public, c’est gênant (surtout si comme moi, on ressemble à un radis desséché lorsqu’on pleure), mais en plus, c’est juste la plus vieille des quatre enfants qui a pleuré. Et qui est restée derrière la barrière de sécurité sans bouger, alors que les autres ont sauté sur leur papa chéri. Mais même si c’est extrêmement gênant d’exposer nos émotions en public, c’est normal de réagir intensément après un gros choc!

 

Alexane Bellemare

Le syndrome du plus pressé…

Dans notre monde d’aujourd’hui, ce monde où le temps c’est de

Dans notre monde d’aujourd’hui, ce monde où le temps c’est de l’argent et où tout le monde ne regarde que son petit nombril, il y a toujours des gens plus pressés que les autres. Encore aujourd’hui, j’étais au lave-auto en train d’attendre que les gentils et patients jeunes hommes terminent de frotter mon luxuriant SUV de banlieusarde pressée. Ça faisait déjà plus de quarante minutes que j’attendais dans mon véhicule avec mon fils de dix ans full allergies et ils en étaient à terminer leur travail quand une jeune fille est entrée en trombe dans ledit lave-auto. Elle a dit au commis : « Je veux faire laver ma voiture, mais je n’ai vraiment pas le temps d’attendre. Est-ce que vous pourriez me passer tout de suite? » Le commis lui a répondu bien poliment que c’était premier arrivé, premier servi. La demoiselle de renchérir : « Oui, mais MOI, je suis pressée! » Bon, bon, bon… On va se dire les vraies affaires, ne sommes-nous pas tous pressés?

Qu’est-ce qui justifie dans notre quotidien que certaines personnes ont le droit, où que ce soit, de s’immiscer et de dépasser les gens qui eux, attendent patiemment? C’est comme ça partout de nos jours. Ça nous arrive à tous. Que ce soit à l’épicerie, à la pharmacie, dans le trafic… On a tous vu ces gens tellement pressés venir couper une file à la dernière minute pour ne pas faire comme le bon peuple qui attend dans sa ligne parce que la madame ou le monsieur ignorait qu’il y avait du trafic. Il y a du trafic tous les jours dans la région métropolitaine, alors fais comme tout le monde et LÈVE-TOI PLUS DE BONNE HEURE! On a tous une bonne raison d’être plus pressés que les autres en toutes circonstances. Et ces personnes qui, innocemment, passent devant les autres dans l’espoir de ne pas être vues et que ça passe… La réplique du « Oh, excusez-moi, je n’avais pas vu la file » est tellement trop facile.

Dans mon cas, je dois dire que j’ai une vie très bien remplie. Mère soloparentale de deux enfants, une maison à entretenir, un travail, un entraînement de demi-marathon aux quatre mois pour garder la forme, des amis. Mais j’ai pour mon dire qu’on ne connaît pas la vie de tout le monde. Oui, peut-être que c’est vrai des fois que dans une file d’attente, la personne qui est derrière moi est plus pressée. Mais qu’est-ce qui justifie que son temps vaut plus que le mien? Et comment fait-on pour savoir qui a le temps qui vaut plus que les autres? J’avoue que pour moi, quand il s’agit d’une jeune maman avec un bébé en crise dans une file d’attente, j’ai comme une petite tendance à la laisser passer, mais pour le reste, si tu es en ligne seule ou avec des enfants assez grands pour leur faire comprendre qu’on a tous notre temps à faire, et bien fais comme tout le monde… ATTENDS!

Annie Corriveau

 

À toi, maudite boisson! La dépendance nous touche tous

À toi, maudite boisson !   Tu m'as tellement fait suer...Toi qui a

À toi, maudite boisson !   Tu m’as tellement fait suer…Toi qui avais tant de pouvoir et d’emprise sur mon conjoint. Tu contrôlais ma vie, notre vie et la sienne… Tu me remettais en doute, tu as joué sur ma patience à un point tel que je ne me reconnaissais plus. Tu as touché ma confiance, l’estime de moi et  ma relation. J’ai passé près de tout perdre par ta faute : l’enfant que je portais, notre famille aujourd’hui et l’homme que j’aime. Tu as martelé tant de coups dans mon cÅ“ur et dans ce que j’avais pris autant de temps à construire et à solidifier que maintenant, il y reste des trous qui y demeureront marqués à jamais. La peur m’habitait constamment ! Sais-tu ce que c’est de vivre constamment dans le doute, la peur, la honte d’accepter l’inacceptable? Parce que disons-le, personne ne devrait vivre avec le problème d’un autre aussi destructeur pour soi-même, mais encore plus pour autrui. La boisson pour moi était synonyme de destruction.

 Tu empoisonnais les paroles de mon conjoint. Tu lui as fait dire des choses blessantes qu’il n’aurait jamais pu prononcer s’il avait été à jeun. Tu as fait de lui un monstre ! J’avais peur chaque fois qu’il partait chez un ami, peur de me retrouver seul à jamais et qu’il lui arrive quelque chose de grave. J’aurais tellement aimé lui dire « Go! Vas-y chez tes chums! » sans que la peur et l’inquiétude m’habitent. Moi, me retrouver seule avec un jeune bébé sans père… Ces pensées me hantaient ! J’avais surtout peur qu’il finisse par blesser notre fils, pas physiquement mais dans son cÅ“ur. Je craignais surtout que notre fils suive ses traces ou qu’il le voie dans cet état. Heureusement aujourd’hui, il a compris… Il a compris que même s’il ne consommait pas ton poison chaque jour, qu’il y était allergique. Il a compris ce qu’il devait faire pour sauver sa famille et son couple… mais surtout pour se délivrer lui-même de cette lourdeur excessive. Il a compris qu’il pouvait être heureux sans toi, maudite boisson !

 

Se faire des amis, un jeu d’enfant… vraiment?

Votre enfant a peu d’amis et vous souhaitez l’outiller afin quâ€

Votre enfant a peu d’amis et vous souhaitez l’outiller afin qu’il soit en mesure d’agrandir son réseau social? Voici quelques pistes pour l’aider!

Pour un enfant, tisser des liens affectifs avec des camarades de la garderie ou de l’école n’est pas toujours aisé. Cela implique de trouver des personnes avec qui il pourrait avoir des atomes crochus et choisir la meilleure façon de l’aborder. Pour y parvenir, certains enseignements et de la pratique développeront ses habiletés sociales. D’ailleurs, se faire des amis peut constituer une épreuve même pour les adultes!

Entrer en contact avec l’autre

Regarder l’autre dans les yeux, lui sourire, le saluer, évaluer s’il souhaite être approché et l’aborder tranquillement sont, entre autres, des habiletés déterminantes pour se faire des amis. En tant que modèle, vous pouvez décrire à votre enfant comment vous faites pour approcher quelqu’un. Par exemple : « Regarde Joliane, Noémie est au parc! Nous allons nous avancer doucement d’elle en souriant. Si elle nous sourit en retour, c’est qu’elle accepte qu’on lui parle. Nous pourrons ensuite lui proposer gentiment de jouer avec elle. »

Mettez régulièrement votre enfant en contact avec les autres. Plus il aura d’occasions d’améliorer ses habiletés sociales, plus facilement il développera une complicité avec certains copains.

Partager

Vers quatre ans, un enfant devrait avoir la maturité nécessaire pour être en mesure de prêter des objets à ses amis. Évidemment, il n’apprendra à le faire que s’il s’exerce et s’il interprète positivement ses expériences de partage. Reflétez à votre enfant à quel point il fait plaisir à l’autre en lui cédant son jouet. Il en retirera une satisfaction qui devrait l’inciter à partager à nouveau.

L’apprentissage du partage implique également d’accepter d’attendre son tour. Vous pouvez aider votre enfant à pratiquer sa patience en jouant à des jeux de société et en attendant quelques minutes avant de répondre à ses demandes.

Verbaliser ses intentions

Vous pouvez épauler votre enfant qui est en apprentissage en nommant ses intentions lorsqu’il aborde maladroitement un autre enfant. Par exemple : « Alexandre, je remarque que tu t’es assis tout près de Karen, aimerais-tu jouer avec elle? Veux-tu qu’on le lui demande ensemble? »

Avoir l’air désirable

On ne peut pas forcer un enfant à jouer avec un autre. Un jeune qui insiste pour jouer avec ses pairs peut provoquer son propre rejet, alors qu’un enfant qui demande de jouer avec un ami avec un plan B en cas de refus devient souvent beaucoup plus intéressant. Un jeune confiant attire les regards. Aidez votre enfant à développer une bonne estime de soi!

Les amitiés se forment et se rompent régulièrement chez les enfants; ce qui est tout à fait normal puisque ces derniers se développent à une vitesse fulgurante et changent rapidement de champs d’intérêt. De plus, certains enfants n’ont pas envie d’avoir un grand nombre d’amis. Restez à l’écoute et soutenez le vôtre en fonction de ses besoins affectifs.

Laury Boisvert

Nanny secours

Le bonheur des autres

Capter d

Capter des instants heureux qui ne nous appartiennent pas procure une réelle sensation euphorique.

Lorsque cela se produit, prenez-en conscience!

Lors d’une grande fête d’anniversaire, être témoin de la joie immense qui emplit le cÅ“ur du fêté et de ses proches… Voir des sourires s’accrocher aux lèvres des gens qui, eux aussi, observent le même moment si intense.

Observer un jeune couple qui emménage dans leur nouvelle demeure, sous les applaudissements de leur famille et de leurs amis. J’ai vu cela et cette image restera gravée en moi à jamais. Sans que mes voisins le sachent, ils font partie de mes souvenirs.

Dans un aéroport, participer, dans l’ombre, aux retrouvailles de deux étrangers, mais en être si touché.

Voir un couple âgé s’étreindre, comme si le temps, pour eux, n’avait fait qu’embellir leur relation, gonfler leur cœur d’amour.

Par une journée printanière, voir le quartier s’animer, entendre des voisins bavarder, le regard illuminé devant la belle saison qui approche.

Prendre conscience que le bonheur des autres, c’est aussi le nôtre!

Parce que voir des gens heureux, voir des gens sourire ou parfois pleurer tant la joie est immense, c’est contagieux!

Ces moments, je prends plaisir à les savourer. Je trouve que dans ces moments-là, les humains sont beaux.

 

Karine Lamarche

Apprendre à dire non

À l’aube de mes quarante années, je me suis enfi

À l’aube de mes quarante années, je me suis enfin fait ce cadeau : dire NON!
Tu passes ta vie à vouloir faire plaisir aux autres, à tes enfants, à ton chéri, à tes amis, à ta famille, à ton patron, à tes collègues… et tu t’oublies… tu te mets entre parenthèses trop souvent…

Récemment, j’ai appris à dire NON.
Ce fut un long cheminement. Il a fallu que l’on abuse de ma gentillesse de si nombreuses fois. J’ai mis du temps à ouvrir les yeux, à me réveiller et à crier haut et fort : C’EST ASSEZ! NON, NON et NON! Quelle délivrance! Quelle liberté! Celle de refuser! Et mieux encore, je dis NON sans me justifier. Juste NON. Rien de plus.

Ton enfant qui veut le jouet dernier cri : NON!

Ton ado qui demande un centième lift cette semaine : NON!

Ton patron qui te propose de faire des heures supplémentaires : NON!

Ta collègue qui souhaite que tu la remplaces : NON!

La caissière qui te demande si tu vas faire un don pour telle ou telle association : NON!

Les amis qui t’invitent à souper alors que tu as juste le goût de te coller avec ton chum dans le canapé et d’écouter des séries en rafales en mangeant du popcorn : NON!

Les amis qui te sollicitent pour une activité qui ne te tente pas : NON!

Quand on te demande de venir dépanner et que tu manques de temps pour ta petite famille : NON!

Le chien qui veut aller marcher alors qu’il pleut et vente : NON!

Le dentiste qui te harcèle pour ton nettoyage tous les six mois : NON!

Tes souliers de course qui te narguent dans l’entrée : NON!

Le coach de soccer qui souhaite que tu sois son assistant : NON!

Les repas tous les dimanches avec belle-maman : NON!

Les fêtes d’amis qui vident le porte-monnaie : NON!

Les heures passées à arracher les pissenlits dans le jardin : NON!

Le tas de linge devant la table à repasser : NON!

L’enfant qui veut jouer à la console alors que sa chambre n’est pas rangée : NON!

Ta fille qui te demande de l’emmener (encore!) magasiner : NON!

Le jour où tu trouves cette force de dire NON et que tu arrives à te faire passer TOI en premier… ce jour-là, tu accèdes à la paix, à la liberté. Et bizarrement, tu te sens beaucoup plus disponible pour les autres, car tu as pris le temps d’enfin te considérer, comme mère, comme femme, comme amie, comme fille, comme sÅ“ur…

 

Gwendoline Duchaine

 

Vous êtes des mamans formidables!

Si vous êtes comme moi, vous voudriez être les meilleures mamans d

Si vous êtes comme moi, vous voudriez être les meilleures mamans du monde. Nous nous mettons de la pression. Nous nous frappons sur la tête beaucoup plus que nous nous félicitons. Une amie m’a dit un jour : « Mélanie, je pense que tu ne sais pas à quel point tu es une maman formidable! » Ça m’a fait tellement de bien! Mes angoisses de maman ont été calmées, mes mauvais coups pardonnés. J’ai eu envie de vous dire aussi à vous comment vous êtes des mamans formidables.

Pour toutes les fois où vous avez ramassé du vomi en réussissant à ne pas gerber vous aussi. Vous êtes des mamans extraordinaires.

Pour toutes les fois où vous avez aspiré la morve de votre bébé à l’aide du mouche-bébé, même si ça vous écœurait au plus haut point. Vous êtes des mamans formidables.

Pour toutes les fois où vous avez réussi à gérer votre petit démon en crise, sans succomber à l’envie de vous jeter par terre et de crier vous aussi. Vous êtes des mamans formidables.

Pour toutes les nuits blanches que vous avez passées à veiller votre enfant malade, même si vous étiez vous-mêmes malades. Vous êtes des mamans formidables.

Pour tous les rendez-vous pris, honorés, sans que vous perdiez la tête. Vous êtes des mamans formidables.

Pour toutes les fois où vous avez consulté Allo Prof parce que vous ne compreniez absolument rien du devoir de votre enfant. Vous êtes des mamans formidables.

Pour tout le lavage et le pliage que vous faites, pour que votre enfant ait son t-shirt préféré au moment choisi. Vous êtes des mamans formidables.

Pour toutes les fois où vous avez suivi (en auto) de loin, votre ado parti en scooter, pour être certaine qu’il se rende à destination. Vous êtes des mamans formidables.

Pour tous les épisodes de la Pat Patrouille que vous vous êtes passés en boucle lors d’une seule journée sans perdre la tête. Vous êtes des mamans formidables.

Pour tous les petits moments aussi précieux les uns que les autres que vous avez passés avec chacun de vos enfants. Pour tous les combats que vous mènerez pour chacun de vos enfants. Pour chaque sourire et pour chaque fou rire extirpé. Pour chaque bobo, angoisse, tristesse que vous avez su consoler, ou pas. Tout ça a fait de vous des mamans formidables.

Mélanie Paradis

 

Maman organisée 101

Dimanche après-midi, mon petit nid est étrangement calme. Cela me

Dimanche après-midi, mon petit nid est étrangement calme. Cela me fait du bien d’avoir un peu de répit après une semaine chargée au travail. On me demande souvent comment une maman arrive à trouver un juste milieu en travaillant dans l’événementiel où le 8 à 4 n’est pas coutume, où il faut être disponible pour les événements en soirée.

Mon secret numéro un : l’organisation. Je pense que c’est inné chez moi de vouloir penser à tout et de tout prévoir. La fin de semaine, je prépare donc des repas pour la semaine. Cela facilite grandement le retour à la maison et permet d’avoir du temps avec ma fille Charlotte puisque tout est prêt.

La mijoteuse programmable est aussi un outil tellement pratique depuis la naissance de ma fille. J’y place un poulet avec plein de légumes du moment, du bouillon et quelques épices selon mon inspiration. Dès que ma fille ouvre la porte de la maison, quel bonheur de sentir l’odeur d’un repas tout chaud qui chatouille les narines… Comme si quelqu’un avait cuisiné tout l’après-midi en attendant son retour!

Les lunchs à l’avance : Je prépare toujours les lunchs en finalisant le repas du soir, un plat de crudités, les collations pour le lendemain. Jamais de course folle le matin! Non merci, car encore une fois, je préfère avoir le temps de préparer un bon petit déjeuner en écoutant de la musique que de courir à l’épicerie le matin lorsqu’il manque un ingrédient.

La fameuse boîte à cadeaux : J’ai toujours en main des petits cadeaux pour les fêtes d’enfants. Invitation de dernière minute chez une amie, vite! On ouvre la boîte à surprises et on emballe le tout. Des livres colorés, des bijoux ou des articles de bricolage. Cela évite les courses en panique le samedi matin pour trouver LE cadeau pour une fête.

La liste d’activités pour les jours de pluie ou d’ennui : J’ai fait une liste d’activités que je mets à jour avec ma fille. Idées pour jours de pluie, idées pour bouger, activités à petit budget, idées de bricolages, etc.   Pinterest est aussi une source incroyable d’idées pour vos prochains weekends du printemps où le temps est pluvieux.

Le magasinage en solde : J’ai toujours détesté acheter des vêtements à la course et surtout devoir payer un prix de fou. Avec les années, j’ai développé une passion pour les soldes et ma fille adore aussi. Pourquoi ne pas aller magasiner à la fin de la saison pour pouvoir préparer la prochaine saison avec en main l’habit de neige acheté fin janvier à 50 %, les mitaines et les fameuses espadrilles qu’on doit changer tous les six mois? Lorsque la saison froide ou la rentrée est de retour, tout est prêt.

Bonne organisation!

Véronique Hébert

Pour tous commentaires : V23hebert@icloud.com

 

 

Cet appel…

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14 mars, 9h20. La météo annonce une méga tempête de neige. Aucun flocon à l’horizon. Ça fait deux jours que mon père ne se sent pas bien. La respiration est difficile, l’oxygène est au max, il ne veut pas se lever. Moi, je suis au travail, assise avec mes collègues comme tous les matins. Un matin bien ordinaire… Mon cellulaire sonne, c’est le numéro de mon frère… Ma belle-sœur au téléphone me dit bien calmement: « Annie, ta mère vient d’appeler l’ambulance, elle amène ton père à l’hôpital. Ne panique pas, elle t’appelle dès que possible. » Je suis à Montréal, mes parents sont en Estrie. Mes collègues me disent de partir, d’aller à son chevet. Je leur dis qu’ils ne connaissent pas l’autoroute des Cantons-de-l’Est pour me dire une chose pareille. 

 

Tremblotante et sur le bord des larmes, je reste au travail. Je travaille avec le public. Pas facile de sourire. Je suis chanceuse dans ma malchance, c’est mon amie qui est ma superviseure cette journée-là. Mon cellulaire sonne, je demande à aller prendre l’appel, on me remplace. C’est ma mère. Calmement, elle m’explique le fil des évènements. Mon père, avec sa maladie pulmonaire, a eu la chance d’avoir des médecins exceptionnels. À commencer par son médecin de famille, Dre Marielle Bibeau. Elle se déplaçait pour venir le voir à la maison étant donné son état. Comme il était oxygéno-dépendant, les déplacements étaient très compliqués. Ce matin-là, 14 mars, Dre Bibeau devait venir rendre visite à mon papa. Ma mère lui a donc téléphoné, et suivant ses bons conseils, elle a appelé l’ambulance en disant à ma mère de ne pas s’inquiéter, qu’à leur arrivée à l’hôpital, ils seraient pris en charge immédiatement. Effectivement, à leur arrivée, le pneumologue de papa, Dr Cantin, les attendait.

 

Mon père a aussitôt été pris en charge et on lui a demandé s’il voulait des traitements. Sachant très bien qu’il venait de faire son dernier voyage avant le grand départ, il a refusé. On l’a aussitôt référé aux soins palliatifs de l’hôpital. On lui a promis une grande chambre individuelle, dans laquelle il pourrait vivre ses derniers moments paisiblement. Par contre, l’hôpital était en état d’alerte. Méga carambolage sur l’Autoroute 10… Une chance que je n’avais pas pris la route…

 

Pendant une semaine, mon père a pu voir et apprécier chaque petit moment passé en compagnie de ceux qu’il aimait. Ses frères, sa sœur, son beau-frère, ses belles-sœurs, ses neveux et nièces et surtout sa femme, ses enfants et ses petits-enfants. Ces cinq petits êtres qu’il aimait tant. Son état ne cessant de se dégrader, il a demandé la sédation pour le 21 mars à 10 h. Tout un geste de courage. Jusqu’à la fin, il nous a fait croire que tout allait bien. Jusqu’à la fin, il a fait comme si tout allait pour le mieux. Il nous a quittés sereinement le 21 mars à 4 h du matin, avec sa douce à son chevet. Encore cet appel, cet appel tant redouté, mais qui était attendu pour le laisser enfin s’envoler et quitter ses souffrances.

 

Tu me manques énormément mon père, mais tu as été tellement un exemple de courage et de résilience. Repose en paix maintenant et veille sur tes cinq petits trésors. xxx

 

Je voudrais, par cette tribune, remercier les Dr Bibeau et Cantin ainsi que le personnel de l’hôpital CHUS de Sherbrooke pour les soins exceptionnels apportés à un grand homme.

  

Annie Corriveau

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