Archives mai 2017

Écoute sélective et désordre

<span style="margin: 0px; color: #353535; font-family: 'Times New Ro

Ce matin, je me suis levée avec l’idée de me faire un excellent café. Mais au moment même où mon regard se pose sur le comptoir, mes yeux se sont sentis agressés. Je n’avais pas demandé aux filles de faire la vaisselle hier?! Mais tout ce que j’arrive à voir, c’est la vaisselle empilée avec fierté dans le lavabo. Mes yeux se tournent vers le salon. Je peux voir les vestiges de la soirée d’hier. Verres sales, sac de chips (ben oui, on se lâche parfois chez nous), bas odorants qui traînent sur le sol et j’en passe. Encore un matin où je serai la bonne conne de service!

 

Oui, car moi, je ne serais pas capable de vivre dans ce brouhaha! J’aime que mon antre soit propre. Pour mon équilibre émotionnel! Ou peut-être que mon besoin de propreté est un problème? En fait, j’aime mieux ne pas y penser!

 

Mais je n’y comprends rien. Comment se fait-il que mes filles si intelligentes, si remplies de talents, n’arrivent pas à faire le ménage comme du monde? Pourquoi souffrent-elles de fainéantise extrême lorsqu’il s’agit de faire la vaisselle, le ménage ou leur chambre (ok, cette pièce est un chaos, alors je n’en parle même pas)?!

 

Pourtant, grande fille entend très bien lorsque je parle de mon envie de faire une virée de shopping… Pourquoi devient-elle sourde lorsque je demande de ramasser? Elle a une patience d’ange pour brosser ses magnifiques cheveux, mais pour plier des vêtements, oufffff. Mini fille, elle, a une capacité de construction de Lego phénoménale, mais pour comprendre une simple consigne, il n’y a plus d’abonnée au numéro que vous avez composé! Il y a aussi l’excuse du besoin pressant lorsqu’on demande de l’aide.

 

Je ne referai pas le monde aujourd’hui, surtout avec le ménage qui m’attend! Mais bon, j’espère que je ne suis pas la seule mère au monde qui vit avec des enfants qui font de l’écoute sélective. Et vous, vous hébergez de ces petits êtres!?

 

Martine Wilky

Dans mon temps, on savait élever ça, des enfants!

<span style="color: #000000; font-family: Times New R

Mardi soir, je viens de terminer ma journée de travail. Je dois arrêter à l’épicerie, il me manque deux ou trois trucs pour le souper. Ma plus jeune me suit comme mon ombre, avec le foutu petit panier pour les enfants qu’elle m’enfonce dans le mollet souvent, beaucoup trop souvent.

 

On réussit à trouver tout ce qu’il nous manque. On se dirige vers la caisse. C’est là que ma fille voit les œufs Kinder. Naturellement, elle en veut un. Je lui dis non. Elle insiste. C’est toujours non. Je vois son petit visage angélique se déformer. La crise éclatera, c’est une question de fractions de seconde. Elle se jette par terre. Elle crie, elle hurle. Je suis la maman la plus méchante du monde. Un combat s’engage. Je veux l’asseoir dans mon panier (format adulte) pour que je puisse terminer de décharger le panier et payer. Après une lutte incroyable, elle est dans le panier. Elle essaie de sortir. Je lui déconseille fortement. La crise est toujours là. Les hurlements continuent. Tous les clients de l’épicerie nous regardent. Les mamans le font avec compassion. Je vois dans leur regard le soutien. Certains me regardent avec mépris. Je vois dans leur regard le jugement.

 

C’est là que j’entends à travers les plaintes de ma fille : « C’est ça! Les enfants rois. Dans mon temps, on savait éduquer ça, des enfants. Vous leur donnez toute. Ça ne sait plus se tenir. Apprenez donc à tenir votre bout. Vous n’en auriez pas de crises! » Ça vient de derrière moi. De la vieille dame qui attend dans la file.

 

Je suis stupéfaite, sans mots. J’ai juste envie de l’envoyer chier, je ne le fais pas. C’est justement parce que je tiens mon bout que j’ai cette crise. Je ne dis rien, mais mon regard dit tout. La dame me regarde toujours, les lèvres pincées par le mépris. La jeune caissière est rouge de malaise. Je la regarde et lève les épaules en espérant alléger son embarras. Ma petite démone se donne toujours autant. Je crois que la dame lui lancerait de l’eau bénite si elle en avait.

 

Je me demande si cette dame a eu des enfants. Finalement, je ne veux même pas le savoir. Je voudrais seulement qu’elle marche dans mes souliers quelques jours. Question de vivre un peu mon quotidien.

 

Ensuite et seulement ensuite, j’accorderais de l’importance à son jugement… et ce, s’il y en a une goutte en elle…

 

Je paie, je sors en lançant un dernier regard à la dame. Elle a l’air toujours aussi dégoûtée. Alors je me permets de lui sourire.

 

Mélanie Paradis

Le bébé seul dans sa chambre d’hôpital

Ma fille avait deux mois. Tout à coup, rien n’allait plus… Elle

Ma fille avait deux mois. Tout à coup, rien n’allait plus… Elle chignait, se tordait de douleur et pleurait sans arrêt. La théorie de la poussée de croissance a été vite écartée : elle refusait le sein en dehors de son horaire habituel. Elle avait pourtant été si calme et souriante depuis sa naissance… Pas de fièvre. Aucun autre symptôme. Juste un bébé en crise, un petit saule inconsolable. Je l’amène à l’urgence.

On arrive à l’hôpital. Pas trop bondé, étonnamment. Je tends ma fille de deux mois à l’infirmière du triage et lui dis : « Y’a vraiment quelque chose qui ne va pas! Je ne reconnais plus mon bébé. Elle n’arrête plus de pleurer. » J’essaie de ne pas avoir l’air trop paniquée. Mais à l’intérieur, j’ai totalement perdu mes repères. Je déteste les hôpitaux et il faut que mon feeling de maman soit fort en ti-pépère pour que j’y aille! L’infirmière a l’air zéro-convaincue. Pas de fièvre. Pas de symptômes. Elle fait des prises de sang « pour être bien sûre ».

Les résultats sanguins arrivent. Infection urinaire sévère. Les reins sont atteints. On lui donne une chambre. Ma petite poule a deux mois et est allaitée exclusivement. Je ne me pose aucune question et la suis dans la chambre qu’on lui a assignée. La « chambre » se résume à une pièce dans laquelle sont cordées quatre bassinettes, une dans chaque coin. Je me tourne vers l’infirmière et lui demande où je vais dormir… Parce que bébé boit aux deux ou trois heures et qu’il est hors de question que je la quitte des yeux de toute façon. L’infirmière me regarde, l’air désolée, et tente de me rassurer en me disant : « Attendez, je vais vous chercher une chaise. ». Je ne savais pas à ce moment-là que j’allais passer quatre jours à dormir sur cette chaise, à côté de mon bébé.

Dans la chambre, il y avait trois autres mini-patients. L’infirmière m’explique que ma fille se trouve dans la chambre des bébés de moins de trois mois. Notre premier co‑chambreur avait un mois et demi. Sa maman était avec lui. Notre seconde co‑chambreuse avait deux mois aussi. C’était un de ces bébés qui arrivent en paquet de trois (oui, oui, des triplets!) et ses deux autres sœurs avaient déjà eu leur congé de l’hôpital. J’avais peine à imaginer la maman à la maison avec ses jumelles, la tête et les bras pleins, mais le cœur bien vide de ne pas avoir tous ses bébés à la maison avec elle. Les grands-parents se relayaient pour veiller sur la petite triplette combattante et la visitaient tous les jours.

Puis, il y avait ce quatrième bébé. Celui en face du lit de ma fille. Il était branché par plus de fils que je pouvais en compter… Ses machines sonnaient l’alarme trop souvent… Les infirmières tentaient de se relayer pendant leurs pauses pour lui offrir une chaleur humaine. Il avait un peu moins de trois mois. Quand ma fille était endormie, je demandais si je pouvais le prendre aussi. Les infirmières me répondaient gentiment que malgré le gros coup de main que ça aurait pu leur apporter, les procédures interdisaient les parents des autres patients de toucher le bébé, pour assurer qu’il n’y ait pas de contagion. Ma fille avait une infection urinaire, pas la varicelle… Mais la procédure était la procédure.

Je repense à ce bébé, des années plus tard, et j’ai encore mal à mon cœur de maman. Durant les quatre jours de notre séjour, les infirmières et les médecins l’ont ramené à la vie plusieurs fois. Et il était si seul, dans son grand lit froid. La quatrième journée, sa mère lui a rendu visite. Elle est restée vingt minutes environ, s’est informée de son état, sans même le prendre, et est repartie en me parlant du carnaval auquel elle allait assister. J’étais sidérée. Le cœur en miettes. Je ne pouvais pas comprendre. La nuit, en berçant ma fille, je chantais plus fort pour qu’il m’entende. Je me disais qu’il avait besoin d’entendre une voix rassurante, pleine d’amour. Il aurait mérité des câlins à l’infini et de l’amour à profusion. Il avait tous les soins nécessaires, mais sans maman, rien n’est plus pareil… Je racontais mes histoires plus fort, pour que ma voix porte jusqu’à lui. Juste pour qu’il sache qu’il n’était pas seul.

Loin de moi l’idée de juger les actions de la mère. Elle aussi méritait un bébé en santé, rose et tout sourire. Elle était peut-être trop fatiguée ou peinée pour venir… Elle avait peut-être déjà entamé son deuil… Je ne suis pas là pour juger ses compétences parentales ni sa volonté.

Je lève mon chapeau aux infirmières, qui donnaient à ce bébé tellement de soins, tout en étant empathiques et chaleureuses. Elles lui ont donné tout ce qu’elles pouvaient, à travers les contraintes d’horaires et de procédures.

Je ne saurai jamais si ce bébé a survécu. Selon les bribes d’informations que j’entendais, je ne pense pas que ce soit le cas… Je suis revenue chez moi, après quatre jours à dormir sur une chaise, à manger des sandwichs froids et à prendre des douches très sommaires… Et la première chose que j’ai faite, malgré l’heure tardive ce soir-là, c’est prendre mes enfants sur mes genoux, les bercer et leur chanter une berceuse. Parce qu’on ne sait pas ce que la vie nous réserve, et qu’à travers les crises de bacon et les dégâts de lait, on a parfois tendance à oublier la chance qu’on a. La chance de pouvoir serrer nos enfants si forts dans nos bras. La chance de les voir respirer, marcher, courir et découvrir la vie. La chance de pouvoir leur montrer à quel point on les aime. La chance d’être une maman.

Savourez votre chance. Bonne fête des Mères.

Joanie Fournier

 

Ze conversation sur le sexe

« Maman, j’ai une question. Qu’est-ce que ça veut dire, fair

« Maman, j’ai une question. Qu’est-ce que ça veut dire, faire l’amour? »

Je vous vois déjà blêmir. Si vous êtes sur le bord de perdre connaissance, prenez le temps de vous asseoir, ça ne fera pas mal. Une simple conversation. Des mots, c’est tout. Une belle complicité. Même des fous rires. Et ça se termine avec un doux câlin mère-fille. Prenez une grande respiration. Voilà. Vous êtes revenus de vos émotions? On peut continuer?

Alors, je disais donc : c’est quoi, faire l’amour?

Cette question se fait toujours entendre à un moment où on ne l’attendait pas. Je m’estime chanceuse que ma fille de onze ans me l’ait servie sur un plateau d’intimité, dans la chambre parentale, tout de suite après le bain. Ça aurait pu être pendant un souper de parenté ou dans l’autobus, entre une petite vieille scandalisée et un jeune ado aux grandes oreilles indiscrètes. Mes plus jeunes mettaient leur pyjama dans leur chambre, ma plus vieille était dans sa bulle au sous-sol : on avait donc quelques minutes à consacrer à cette discussion. Parce qu’il faut quand même s’assurer d’avoir suffisamment de temps. On ne voudrait surtout pas s’arrêter au milieu de la saga du spermatozoïde et que tout ça vire en coït interrompu.

Vous comprenez par mon ton que j’ai accueilli la question de ma cocotte avec plaisir. Pour moi, ce n’est pas gênant de parler de sexualité avec mes enfants. En grande partie parce que la sexualité n’est pas cachée chez nous. Ils savent à quoi ressemble un corps humain, ils voient leurs parents s’embrasser et se faire des mamours (du niveau de l’acceptable en société familiale, wo les nerfs!), on a toujours nommé un chat, un chat. Et un pénis, un pénis. (D’ailleurs, c’est plutôt récent que mes enfants se sont donné le mot pour réclamer qu’on appelle l’engin masculin un « tagadapouettepouette ».)

J’ai toujours dit à mes enfants qu’ils pouvaient se sentir libres de nous poser des questions sur tous les sujets, que si on n’avait pas la réponse, qu’on les aiderait à la trouver. J’ai toujours répondu à leurs questions avec respect, en gardant un peu d’humour pour détendre les conversations plus délicates. Alors quand ma grande de onze ans, qui commence à s’intéresser aux garçons mais qui est encore dans un cocon de fées et de licornes, me pose une question simplement, au bon moment, avec les bons mots et en me faisant confiance, je n’ai aucune raison de redouter ce qui va suivre.

Ça va de soi, je lui ai retourné la question : « Toi, qu’en penses-tu? » « Dans quel contexte as-tu entendu l’expression “faire l’amour”? » Puis, les félicitations de routine : « Ça me touche que tu me fasses assez confiance pour poser cette question. Je suis fière de toi, tu as osé mettre des mots sur une question qui pourrait être gênante. »

Mais bon. Ça ne répond pas à sa question. « Faire l’amour, c’est quand deux personnes s’aiment d’une façon bien spéciale et ressentent beaucoup d’attirance l’un pour l’autre. »

–          Ah, comme quand j’ai des papillons en pensant à A…?

–          Oui, mais en mille fois plus fort. C’est quand on a tout le temps le goût d’être collé sur l’autre personne, qu’on a le goût de se faire des caresses spéciales, des baisers.

–          Ah, comme quand papa et toi, vous vous donnez des câlins?

–          Oui, c’est vrai que papa et moi, on ressent beaucoup d’attirance l’un pour l’autre. Mais on peut se faire des caresses et des bisous sans nécessairement faire l’amour. Quand deux personnes font l’amour, souvent, elles sont couchées ensemble et elles sont nues.

–          Mais qu’est-ce qui se passe exactement?

(J’avoue que là, j’ai eu une petite hésitation à entrer dans les détails. Mais j’ai comme principe qu’un enfant qui pose une question aussi précise est prêt à entendre la réponse. J’ai pris le temps d’aiguiser mon œil de lynx maternel pour détecter tout malaise ou bouchage d’oreilles soudain, et j’ai continué.)

–          Tu sais comment on fait les bébés, n’est-ce pas?

–          Oui, il y a le pénis, les spermatozoïdes et les ovules, les cellules se multiplient jusqu’à ce que le bébé soit prêt à naître…

–          C’est ça. Ben, la plupart du temps, les personnes qui font un bébé, c’est parce qu’ils ont fait l’amour. Le pénis de l’homme entre dans le vagin de la femme pendant qu’ils font l’amour. Mais faire l’amour, ce n’est pas juste une question d’organes, c’est toute une relation d’amour et de tendresse. Et faire l’amour, ça ne fait pas toujours des bébés. Mais ça peut.

–          Tu sais maman, j’ai vu l’autre jour que dans un autre pays, une petite fille de huit ans avait donné naissance à un bébé…

Ici, il y a eu une parenthèse sur le fait que normalement, il y a un âge acceptable (flexible, certes, mais huit ans, même onze ans, c’est tôt en titi pour ressentir le désir de faire l’amour) pour commencer à avoir des relations sexuelles, et qu’il y a aussi des risques. Comme les infections transmissibles sexuellement.

–          Ah, c’est à ça que ça sert, les petits ronds en genre de plastique-caoutchouc un peu transparent avec un anneau autour… mais comment ça marche? Je ne comprends pas…

Une question menant à une autre, j’étais bien contente que ce soir-là, mes garçons aient choisi de jouer tranquillement dans leur chambre plus longtemps qu’à l’habitude. Dans mon cœur de maman, je ressentais un amour infini pour cette petite puce prépubère qui découvre le monde avec un filet de sécurité, en choisissant de s’informer auprès de nous au lieu de se fier à ce qu’elle entend à l’école ou ce qu’elle voit sur Internet (pas de panique, c’est surveillé! Mais on ne peut pas filtrer 100 % de ce qui arrive aux oreilles et aux yeux de nos enfants!) J’étais immensément fière de ma fille qui a mis des mots sur ses interrogations et qui a pris le temps d’écouter mes explications. Et j’étais fière de nous, ses parents, qui avons bâti le socle de sa confiance en nous.

On aura encore des conversations de ce genre. Ma fille me l’a promis. Après qu’elle ait déclaré haut et fort à ses petits frères : « Pas de souci, les gars. Maman et moi, on parlait juste de sexe! »

Et je sais aussi qu’il y aura une suite à ze discussion parce que, quelques jours plus tard, en regardant un film, elle a allumé qu’il y avait sûrement eu une histoire impliquant un tagadapouettepouette entre le père et la mère pour que leur enfant vienne au monde :

« Hey! Ses parents, ils ont sûrement fait l’amour! »

Bruit de criquet dans la maisonnée (et rire étouffé).

« Mais maman, comment ils ont fait pour faire l’amour? Ça ne peut pas marcher, elle porte une robe! »

Ça, ma cocotte, ça ira dans le deuxième tome de l’explication! Il faut bien garder un peu de mystère…

P.S. : Ne cherchez pas le terme « tagadapouettepouette » dans le dictionnaire. Mon logiciel de correction m’indique que ce n’est pas encore accepté par l’Académie française…

Nathalie Courcy

Mon petit marcheur n’est pas en sécurité!

<span lang="FR" style="margin: 0px;color: #333333;font-family: 'Georg

Mon garçon est un marcheur, et ce depuis toujours. Pour se rendre à l’école, il suit les petits points bleus sur le trottoir et traverse la route quand le brigadier lui en donne la consigne. Sauf que chaque année, c’est le même constat : mon petit marcheur n’est pas en sécurité aux abords de l’école!

Et j’ai bien l’impression que c’est le même combat dans toutes les écoles. La vie des marcheurs (ou des enfants qui se rendent à vélo, à trottinette ou sur une planche) est mise en péril par des parents. Ces derniers déposent leurs chers enfants en voiture devant l’école, sans tenir compte des consignes de sécurité ni des panneaux de signalisation!

Chaque mois, la direction envoie à tous les parents une lettre de rappel afin que tout le monde respecte la signalisation aux abords de l’école. Sauf que les gens sont pressés et égoïstes… Notre brigadier travaille fort chaque jour pour la sécurité de nos enfants, il se fait souvent insulter par des parents frustrés. Je lève mon chapeau à tous les brigadiers si dévoués et présents autour des écoles du Québec!

Parents… Au-delà du fait que la vie des autres ne vous intéresse pas, quel exemple donnez-vous à votre enfant en mettant en danger ses amis? En ne respectant aucune consigne? Nos enfants sont les citoyens de demain, que leur enseignez-vous?

Dans cette société où tout va toujours trop vite, où chaque humain est si pressé le matin, on oublie de prendre soin de l’autre, de le protéger. Et ce dès le plus jeune âge. C’est tellement triste. Et c’est révoltant! Combien de drames il va falloir, dans nos zones scolaires, avant que le monde se conscientise?

Mon petit marcheur n’est pas en sécurité! Je ferme les yeux, je serre les dents et j’arrête de respirer à chaque voiture qui ne marque pas le panneau d’arrêt, qui roule au-delà de 30 km/h, qui se stationne sur la piste cyclable, qui passe tout droit sur le passage piétonnier sans voir cette fillette qui était déjà engagée… Chaque jour, je tremble… Chaque jour, je donne les consignes de sécurité à mon enfant, en espérant qu’il ne suivra pas votre exemple, chers parents pressés… et qu’il les respecte…

Par votre faute, mon petit marcheur n’est pas en sécurité. Et si c’était votre enfant?

 

Gwendoline Duchaine

 

À vous, parents de sportifs

Sixième partie de hockey en deux jours. À force de courir à gauch

Sixième partie de hockey en deux jours. À force de courir à gauche et à droite, mon conjoint et moi sommes plus épuisés que nos petits sportifs eux-mêmes. En arrivant à l’aréna, nous remarquons une voiture de police stationnée devant l’entrée. Une scène quasi normale ou devrais-je dire, trop commune dans le monde du sport amateur.

Apparemment, un enfant dans l’estrade avait un sifflet, ce qui a causé des faux arrêts de jeu sur la glace puisque les joueurs croyaient que c’était l’arbitre qui sifflait. Les parents dans les estrades ne savaient pas qui était le responsable des sifflements, ce qui a fait boule de neige, les uns accusant les autres. Bref, il a fallu l’intervention de la police pour calmer les gens.

Le coach me dit : « C’est triste, je n’avais même plus la concentration des joueurs. Ils regardaient tous leurs parents se chicaner dans les estrades. »

Pouvons-nous peser sur « Pause » un instant? Est-ce vraiment là l’image que l’on veut montrer à nos jeunes? Je comprends le fait d’être passionné, intense ou même épuisé, je suis la première à crier comme une folle dans le feu de l’action, mais est-ce possible de rester civilisé?

Ne m’écrivez pas pour me raconter votre version des faits, là n’est pas la question. Moi, je vous parle de respect. D’avoir un esprit sportif tout en restant respectueux.

Même chose lorsque j’entends des parents rabaisser des joueurs. « En tout cas, si c’était mon enfant, il ne jouerait plus au hockey! » « Franchement, s’il ne veut pas jouer, qu’il reste chez lui. » « Comment ça, il est dans le A lui, c’est clairement un B! »

HEY! Ça suffit! Si moi, je vous entends, eh! bien, tout le monde vous entend, y compris votre enfant, y compris le joueur qui a mal joué. Si vous n’êtes pas d’accord, discutez-en en privé avec le coach ou bien comme on dit, lavez votre linge sale en privé à la maison!

Est-ce que je suis la partisane parfaite? Non. Je me laisse souvent emporter par l’émotion et je deviens alors frustrée ou déçue. Une fois, j’ai même vraiment détesté le coach de mon fils. Est-ce que mon fils l’a su? Non. Je n’avais aucune raison de lui mettre des pensées négatives en tête.

Nous voulons tous que nos enfants excellent et nous souhaitons tous que nos enfants remportent la victoire. Mais est-ce possible de créer un environnement sportif positif? Si l’équipe de mon fils perd, je ne veux pas qu’il s’en prenne au joueur fautif. Je veux qu’il trouve ce qu’il peut faire pour que l’équipe entière s’améliore, non pas qu’il pointe du doigt le plus faible. Voilà selon moi, la différence entre celui qui AGIT en champion et celui qui PENSE comme un champion. Celui qui agit en champion deviendra les gros bras sans cervelle; celui qui pense en champion deviendra un leader. Voyez-vous la nuance?

Un autre point : huer les enfants de l’équipe adverse lorsqu’ils vont récupérer leurs médailles, est-ce vraiment la bonne manière de faire preuve d’esprit sportif? Non, vraiment pas! Ces enfants ont aussi bien joué que le vôtre et le fait de rabaisser les autres ne fera pas de votre enfant un meilleur athlète. Il ne fera qu’imiter votre attitude négative.

Je n’écris pas ce texte dans le but de lancer un débat, mais dans le but de vous faire réfléchir à votre attitude dans les gradins. Réfléchissez à l’image que vous envoyez à vos enfants, parce qu’ils sont toujours là à vous épier.

Alors pensez-y, votre enfant se donnera-t-il des airs de champion ou agira-t-il en réel champion? Et vous, aurez-vous réellement un bon esprit sportif ou vous donnerez-vous simplement des airs?

Geneviève Dutrisac

 

Solidarité 101 : la bonté qui déborde

Comme plusieurs autres régions du Québec, mon Outaouais d’adopti

Comme plusieurs autres régions du Québec, mon Outaouais d’adoption est imbibé d’eau. Dimanche soir : on apprend que les édifices fédéraux, les écoles, l’université, etc., seront fermés lundi. Sans compter l’Autoroute 50 qui déborde de cônes orange, rendant la circulation pénible, autant pour les monsieurs-madames tout-le-monde que pour les véhicules d’urgence. Et on ajoute maintenant à tout ce melting-pot d’état d’urgence les militaires qui sont arrivés en renfort au milieu de la nuit.

Mais avant même l’arrivée des bérets verts, la solidarité s’était organisée spontanément. C’est de toute beauté. Et moi, la beauté, j’aime ça en parler.

  • Un hôtel d’une chaîne bien connue qui offre publiquement ses douches, ses laveuses, ses salles, sa chaleur aux sinistrés et aux bénévoles venus aider.
  • Des zindividus qui publient sur Facebook : « J’ai une chambre » ; « Faites-moi signe si vous avez besoin d’aide, je suis là et j’ai un pick-up ! »; « Heille gang ! Rendez-vous à la marina pour remplir des sacs de sable, ils ont besoin de bras ! » (Le « ils » représentant tous ceux qui ont la malchance d’avoir les pieds, le sous-sol et trop de souvenirs précieux dans l’eau).
  • Des fonctionnaires qui s’interpellent : « Tant qu’à être en congé forcé, on devrait aller donner un coup de main tous ensemble ! Qui vient avec moi ? »
  • Des journalistes qui publient jour et nuit sur les médias sociaux, pour tenir la population au courant de la montée (et un jour prochain, du retrait) des eaux, des fermetures de routes et d’édifices, des ressources pour les évacués et les sinistrés de tout acabit.
  • Des parents qui amènent leurs enfants et leurs ados pour donner un coup de pelle ou un coup de main. Remplir des sacs de sable pour remplir le seau des gens (vous connaissez le livre de Carol McCloud qui donne une façon d’expliquer le bonheur aux enfants ? Ça vaut la peine de le lire ! Et de le relire… mais surtout de le vivre !), apporter des muffins et du café aux bénévoles et à ceux qui se demandent quand ils reverront leur maison (et dans quel état). Ne s’agit-il pas d’un enseignement très pratico-pratique de la bonté et de l’empathie ? Un cours de solidarité 101 en accéléré…
  • Des écoles qui ouvrent leurs portes aux sinistrés.
  • Une garderie qui accueille gratuitement les enfants qui ont un congé d’école inattendu, mais dont les parents doivent travailler.
  • Des restaurants qui préparent des repas et les livrent sur les lieux.

Bien sûr, comme chaque fois que des maisons sont abandonnées sous la poussée d’une catastrophe naturelle, des entrées par effraction et des vols sont perpétrés. Bien sûr, il y a toute cette détresse dans les yeux des sinistrés. Bien sûr, il y aura toutes ces réclamations aux compagnies d’assurance, qui prendront du temps et parfois, qui ne prendront pas la tournure espérée. Et bien sûr, il y aura dans quelque temps, une fois l’urgence revenue à un niveau acceptable au même rythme que l’eau, des bilans lourds se chiffrant en millions de dollars, peut-être même en pertes de vies. Ça, c’est la partie hors de notre contrôle. C’est la partie qui nous donne l’impression de nous noyer dans la négativité

Mais au-delà de ça, il y a ce qu’on peut contrôler, ce qu’on peut donner : du temps, des pensées, des ondes, un café, un sourire, un coup de pouce.

Pour nous, demain, ce sera « salutations intensives au soleil » au programme. Et vous ? Êtes-vous témoins de telles initiatives solidaires qui font du bien ? Donnez-nous vos idées, qu’on puisse les imiter!

Nathalie Courcy

Une variété de camps pour une variété d’enfants

Ces dernières années, nos filles ont eu la chance d’aller passer

Ces dernières années, nos filles ont eu la chance d’aller passer quelques semaines chaque été au « Camp chez Grand-Maman ». Quand on a une mamie en forme qui planifie plein d’activités vraiment cool et qui construit le menu à partir de nos repas préférés, on serait fous de s’en passer!

Mais ce n’est pas tout le monde qui a cette chance-là. Ou des parents profs qui sont en congé du 24 juin jusqu’au 15 août et qui peuvent nous amener en camping, en voyage, à La Ronde… C’est pour ça que les camps d’été existent!

Je garde d’excellents souvenirs des camps où je suis allée dans mon jeune temps. Ma mère était à la maison, mais après le décès de mon papa, elle voulait que j’aie la chance de sortir de la maison et de la routine, de découvrir la vie autrement. Jusqu’à ce que je sois assez vieille pour aller apprendre la discipline et la musique dans les camps de cadets, j’ai participé à des camps d’une ou deux semaines. J’y ai beaucoup grandi comme enfant et comme humain!

Je me souviens de la petite fille timide qui est arrivée la première fois dans un camp qui n’est plus en activité. La directrice m’avait accueillie (vingt ans plus tard, je l’ai retracée et elle avait toujours le même sourire contagieux), m’avait présenté ma monitrice Harmonie et son assistant Bouffon. À part leurs surnoms de camps, je n’ai que de beaux souvenirs d’eux.

Ils m’ont encadrée, donné beaucoup de tendresse les soirs où ma maman me manquait, m’ont enseigné plein de jeux et de compétences sociales, ils m’ont amenée à l’infirmerie quand mes doigts se sont mis à fendiller à force de tremper dans la colle blanche (le paradis des bricolages!) Ils m’ont aidée à retrouver mon chemin le premier soir, quand je me suis retrouvée dans le dortoir des gars (j’ai toujours dit que mon cerveau n’avait pas l’option « orientation »!) et m’ont poliment imposé certaines limites quand j’ai embrassé un petit mec pour la première fois (ben oui!)

Parmi mes plus beaux souvenirs : les chansons autour du feu de camp, guimauves et grosses doudous à l’appui; la fête foraine organisée par les moniteurs ; les
spectacles de fin de camp, alors qu’on présentait à nos proches nos meilleurs sketchs d’impro, nos bricolages les plus originaux, nos nouvelles techniques de kayak et de tir à l’arc. Et qu’on pleurait notre vie parce qu’il fallait dire au revoir (ou adieu, dans bien des cas!) à nos nouveaux amis.

Quand ça a été au tour de notre fille de dix ans de partir une semaine au camp de vacances des Débrouillards, l’image de la petite fille aux yeux étincelants, au cœur qui danse et à la mémoire débordante de souvenirs a supplanté l’image de la fillette apeurée qui regardait sa mère quitter pour la semaine. Nos filles avaient déjà participé à des camps de jour. C’est d’ailleurs grâce à un camp de théâtre musical que ma grande cocotte a surmonté plusieurs de ses phobies, qu’elle a découvert une passion qui la suit encore et qu’elle adore maintenant faire des exposés oraux. Il y a aussi eu les camps de karaté, d’arts plastiques, d’anglais, les camps de l’école…

Mais les camps de vacances, avec hébergement, c’est une autre histoire. C’est un condensé d’émotions fortes (la peur, la hâte, la gêne, la tristesse, beaucoup de joie, de la fierté d’avoir appris de nouvelles choses et d’avoir surmonté ses appréhensions), pour l’enfant comme pour ses parents. C’est un fast-forward vers plus de maturité. C’est une bouffée d’amitiés. C’est parfois la première fois qu’un enfant dort loin de ses parents et qu’il se réveille dans une routine éclatée. C’est aussi une chance inouïe d’essayer des activités inhabituelles : canot, pistes d’hébertisme, spectacles, gymnastique, musique, danse, olympiades, go-kart, manèges… name it! 191 camps de jour, camps de vacances et camps familiaux qui sont regroupés sous la bannière de l’Association des camps du Québec : c’est de la variété, les amis!

Évidemment, avec quatre enfants, les inscriptions aux camps d’été ont un coût. Bien sûr, je veux que mes enfants apprennent aussi à s’occuper par eux-mêmes et à créer des jeux sans le soutien de l’animateur. Je veux qu’ils aient du temps avec leurs amis, avec nous et seuls. Alors les camps, chez nous, ce n’est pas tout l’été, mais ils ont leur place dans les vacances de nos enfants, autant pour leur amusement que pour leur éducation.

Que diriez-vous de gagner un camp d’une semaine en 2017 (non transférable à une autre année) pour votre enfant? Participez au concours via la page Facebook de Ma Famille Mon Chaos et courez la chance de gagner l’un de ces deux séjours :

1 séjour de 5 nuitées au camp Géronimo Plein Air, un camp de cirque dans les Laurentides, d’une valeur de 545$ + taxes (Ouvert aux jeunes de 7-16 ans)
Le séjour pourrait se dérouler, au choix, dans la semaine du 16 au 21 juillet, du 6 au 11 août ou du 13 au 18 août .
1 séjour de 5 nuitées au camp Sable Chaud, un camp de plein air et survie en forêt en Gaspésie, d’une valeur de 400$ + taxes (Ouvert aux jeunes de 6 à 15 ans)
Le séjour pourrait se dérouler, au choix, entre le 25 juin et le 4 août.
BONNE CHANCE !

Nathalie Courcy

 

Un beau matin

Il pleut. C’est lundi.

Je sai

Il pleut. C’est lundi.

Je sais qu’il pleut parce que dans ma tête, c’est l’été pis je refuse de fermer la fenêtre de notre chambre, même s’il fait encore deux degrés le matin pis que les oiseaux ont des voix rauques de moineaux grippés. Je sais qu’il pleut parce que je l’entends très bien tomber, cette belle pluie venue nous scraper notre lundi matin.

Je me réveille doucement en humant l’odeur du café préparé la veille et qui se déclenche automatiquement à 5 h 45. Habituellement, l’alarme du cadran sonne cinq minutes plus tard, donc environ en même temps que le « bip‑bip » solennel interminable de la cafetière. Mais là, j’ouvre les yeux violemment et je me rends compte que l’odeur est assez enivrante pis qu’il n’y a pas de « bip‑bip » qui se fait entendre. Je réalise que le cadran n’a pas sonné et que, obviously, on sera en retard ce matin.

Je me lève rapido en disant doucement à mon mari : « Chéri, le cadran n’a pas sonné, lève-toi! », telle une sérénade des temps modernes. Il ne bouge pas, à part un petit « oumf » qui me prouve juste qu’il n’est pas mort. Je relance avec un « HEILLE, LE CADRAN A PAS SONNÉ, Y’É 7 h, MILA A MANQUÉ L’AUTOBUS, FAQUE ENVOYE! »

Je commence par aller réveiller la grande, qui est vraiiiiiiiiiiiiiment la fille de son père. Genre, elle sera de ceux et celles qui changent l’heure de leur cadran pour se faire croire qu’ils ont plus de temps pour dormir pis qui snoozent quand même pendant une heure le matin avant de se lever. Bref, je la réveille de doux baisers dans son p’tit cou tout chaud.

Je passe à la prochaine chambre à coucher pour réveiller nº 2 qui, elle, est déjà full pimpante réveillée (mes gènes ont gagné sur celle-là) et qui joue à se cacher la face dans les toutous, tel un bébé autruche full naïf. Je l’invite à enlever sa Pull-up et à venir me rejoindre dans la cuisine où moi-même je me dirige en sortant de sa chambre.

Je pense à mon café. Mon amour… si tendre, si doux, si là pour moi dans les moments difficiles. J’ouvre l’armoire pour me prendre une tasse et j’entends un « Mamaaaaaaaaan?! » sur un air d’innocence, de questionnement pis de panique. Je le sais ce que son cri veut dire, faque je repose ma tasse vide sur le comptoir et je tourne les talons pour me rendre dans la chambre de nº  1. Comme je le soupçonnais, un petit (lire gros) accident est survenu pendant la nuit. Mon nez ne me trompait pas alors, ça sentait réellement el’pipi quand je suis venue la réveillée! Ça me flabbergastera toujours de voir qu’on peut dormir si profondément sans jamais se réveiller, même quand on se pisse dessus.

Conséquemment, je procède avec une douche chaude savonneuse pour la grande, tout en la rassurant que ça va bien aller et que des accidents, ben… ça arrive. J’ajoute que même maman des fois, elle se fait pipi dessus #joie. Alors, Hop! Je la sèche et l’habille, puis on se dirige vers la cuisine. CAFÉÉÉÉÉÉÉÉÉ. Là, t’as mon mari qui revient de sa douche du sous-sol pis qui catche pas pantoute pourquoi personne n’a encore déjeuné. Va falloir aussi qu’on m’explique un jour comment une douche peut durer vingt minutes, quand t’as même pas de cheveux à laver. Ahhh pis laissez-faire, j’aime mieux pas l’savoir.

Préparation du déjeuner, préparation des lunchs et regard méchant vers la fenêtre de la cuisine qui me confirme qu’il mouille en crisse dehors. Déjeuners engloutis, ils nous restent vingt minutes avant d’être officiellement en retard à l’école et que la madame du secrétariat nous fasse de gros yeux qui veulent dire « ENCORE?! » Un jour, j’vais lui répondre qu’on ne peut pas tous être des parents parfaits. Mais bon, d’ici ce temps-là, c’est papa qui s’occupe de prouver que le moteur de son char est aussi puissant qu’il le dit, en tentant d’éviter le retard à l’école.

Pour ma part, je me suis occupée de changer les draps et de partir une brassée avant d’aller braver les seaux d’eau qui tombaient du ciel pour aller mener nº 2 à la garderie. Puisqu’habituellement, c’est papa qui y va, c’était un peu déstabilisant pour elle et quelques petites larmes s’en sont suivies, mais ce n’était rien qu’un câlin de l’éducatrice ne pouvait régler.

Je suis revenue à la maison en même temps que mon mari qui devait faire du télétravail aujourd’hui. Puisque je suis entrepreneure, j’ai la chance de travailler de la maison tous les jours. Nous nous sommes servi un café, nous avons placoté cinq minutes et nous nous sommes souhaité une bonne journée. On s’est embrassés, il est descendu dans son bureau et je me suis dirigée dans le mien, qui occupe toute la salle à manger du rez-de-chaussée.

Faque mon matin a beau être pluvieux et sentir le pipi, il est parfait à mes yeux pour la simple raison qu’un beau matin comme celui-ci, ÇA, c’est du bonheur pur. Pis quand on a le bonheur pur, ben il fait oublier la pluie et le pipi.

Valérie La Salle

Smoothie VERT

Je suis une grande consommatrice de smoothies. Chaque jour, j’opte pour des variantes colorées se

Je suis une grande consommatrice de smoothies. Chaque jour, j’opte pour des variantes colorées selon mon humeur. J’ai concocté une combinaison verte, que les enfants vont adorer. Un smoothie Hulk, pourquoi pas?

 

On dit OUI aux smoothies parce qu’ils sont pratiques :

  • Ils permettent d’augmenter nos apports en fibres, vitamines et minéraux;
  • Ils se préparent en un rien de temps;
  • Ils sont économiques et nutritifs.

 

Je vous laisse sur ma recette coup de cœur du moment. J’espère que vous allez apprécier.

Rendement : 1 portion

Temps de préparation : 5 minutes

 

Ingrédients :

  • 125 ml de mangues surgelées
  • 125 ml de légumes-feuilles verts surgelées
  • 125 ml de boisson de soya nature enrichie
  • 60 ml de jus d’ananas pur
  • ½ banane mûre

 

Méthode :

Mélanger tous les ingrédients en une purée bien lisse, à l’aide d’un mélangeur ou d’un robot culinaire.

 

Joanie Larivière Boisvert

 

Note:

On conserve l’autre moitié de banane pour mettre sur notre toast au beurre d’arachide. Voilà un petit déjeuner parfait, sans gaspillage alimentaire!

 

Je déteste cuisiner!

<span lang="FR" style="margin: 0px; color: #333333; font-family: 'Ti

Je déteste cuisiner. Je fais à manger parce que je n’ai pas le choix. Je cuisine simplement et de façon équilibrée. Au quotidien, c’est moi qui suis dans la cuisine. Mes enfants n’ont jamais ingurgité de bouffe toute préparée depuis qu’ils sont nés. J’ai confectionné des tonnes de purées de légumes, de compotes de fruits, de biscuits et de mets en tout genre.

Et un soir…

– Maman, mes amis ont toujours des lunchs trop délicieux pis moi, je mange de la « scrap ».

– Quoi???

– Pourquoi tu ne fais pas mes lunchs?

– Parce que tu as quatorze ans et que je pense que ça ne te rendrait pas service… Et comment sais-tu que les repas de tes amis sont si bons?

– Ils ont « l’air » bons.

– Fais-toi des lunchs qui ont de l’allure alors.

– C’est à toi de me cuisiner de bonnes choses, que je pourrais mettre dans des plats et apporter à l’école.

– Je le fais avec mes lunchs à moi, je cuisine tous les dimanches et je fais MES lunchs, parce que j’ai préparé TES lunchs pendant des années et que tu chialais tout le temps. Alors un jour, il y a trois ans, j’ai arrêté de faire de toi un assisté qui râle. T’es pas content? Fais ta bouffe.

– Quand papa est là, lui au moins, il cuisine de bonnes choses…

VLAN. Ledit papa qui est à la maison peu souvent et qui ne travaille pas quand il est là… ce chéri qui adore cuisiner et mijoter des petits plats, inventer des recettes, fouiller, trouver de nouveaux ingrédients… Ce soir-là, j’aurais pu trouver plein d’excuses pour mon garçon : je manque de temps, je travaille trop, c’est cher des bons aliments… Mais je dois me rendre à l’évidence : je déteste cuisiner!

– Je préférerais que tu aimes cuisiner…

– Pis que je passe des heures dans la cuisine, au lieu de lire, faire du sport, aller voir mes amis, pour que tu engloutisses le repas en trois minutes? NO WAY! Tu sais lire?

– Ouin?

– Bah check des recettes et cuisine ce que tu as envie, go! Fais-toi plaisir, mon homme!

Pourquoi je me sens jugée parce que je n’aime pas cuisiner? Je n’aime tellement pas ça que j’ai allaité longtemps mes enfants pour ne pas avoir à leur préparer de biberons! Je n’ai aucun fun debout, seule dans ma cuisine pendant que le monde s’amuse! Recevoir à souper est pour moi une corvée!

Par obligation, et par souci d’une saine alimentation, je cuisine chaque jour. J’essaie de varier, je manque souvent d’idées et trente minutes avant le repas, je ne sais jamais ce que nous allons manger. Je ne supporte pas de tout organiser à l’avance. J’ouvre le réfrigérateur et je me décide. Chaque jour…

Alors quand mon ado de quatorze ans me reproche le fait qu’il mange de la « scrap », je suis blessée et fâchée. Mais j’assume ce point : je déteste cuisiner! Et ça ne fait pas de moi une mauvaise maman!

 Gwendoline Duchaine