Archives juillet 2017

La manipulation

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J’avais dix-huit ans quand je l’ai rencontré dans un cours au cégep. C’est lui qui m’a approchée, car moi, je n’aurais jamais osé le faire, beaucoup trop gênée. De fil en aiguille, nous avons commencé à sortir ensemble : le début de sept années et demie d’enfer.

 

Au début, tout se passait bien, nous sortions tous les weekends au centre-ville, il faisait attention à moi. Peu à peu, les choses ont commencé à changer. Il ne s’entendait plus avec ma famille et ne voulait pas m’accompagner dans les événements où ils seraient présents. J’étais constamment prise entre ma famille et lui et j’ai commencé à m’éloigner peu à peu de ma famille.

 

Les sorties étaient toujours avec ses amis à lui, dans les endroits qu’eux aimaient et à discuter autour d’un pichet de bière de sujets qui les intéressaient. J’étais la seule fille présente, car ses amis n’avaient pas de copines; donc impossible de me rabattre sur une présence féminine pour jaser d’autre chose que d’informatique ou de voitures. Tous les vendredis soir, il m’attendait à la sortie de mon travail, ses amis dans la voiture, pour aller jouer au billard et passer le reste de la soirée dans un pub. Chaque fois, j’étais comme un trophée qu’on trimbalait partout : on ne me laissait pas jouer au billard et on ne m’adressait pas la parole. Je buvais tranquillement ma bière et je l’étirais sur toute la soirée parce que je n’aimais pas vraiment cela, je regardais ce qui se passait autour et j’attendais le moment de partir.

 

Un soir au pub, notre serveur m’a apporté un verre de sangria. Quelqu’un avait manifestement vu que la bière et moi n’étions pas amies plus qu’il ne le faut. Aucune idée de la provenance du verre. Par contre, mon copain, lui, n’avait pas apprécié du tout le geste. Il a alors commencé à suspecter un de ses amis de m’avoir envoyé ce verre. Au cours des mois qui ont suivi, il les a testés pour voir leur intérêt envers moi et dès qu’ils étaient gentils avec moi, il cessait de leur parler et de les voir. À un point tel que les seuls amis restants étaient ceux qui étaient musiciens comme lui et nos sorties consistaient uniquement à se rendre au local où ils pratiquaient. Même à cela, j’attirais encore trop l’attention à son goût.

 

Nous allions au restaurant, souvent, de plus en plus souvent. La facture me revenait toujours, car j’avais un bon emploi et lui était toujours aux études. J’ai commencé à accumuler les kilos à force d’être toujours au restaurant. Il l’a bien évidemment remarqué et a commencé à me traiter différemment. Il a commencé à me rabaisser, à critiquer mes choix vestimentaires, à critiquer les collègues de travail avec qui je tentais de me lier d’amitié, de me dire que je dépensais beaucoup trop pour moi et jamais assez pour lui, donc qu’il ne devait pas compter tant que ça à mes yeux. La violence psychologique et la manipulation venaient de s’installer dans ma vie. La violence physique a suivi peu de temps après. Jamais rien pour laisser des marques apparentes, mais assez pour me faire craindre d’exprimer mon désaccord avec ses propos ou avec ses agissements.

 

Lorsque j’ai commencé cette relation, comme toutes les jeunes filles de dix-huit ans, je rêvais de me marier et de fonder une famille. Lui ne voulait rien de tout cela et il me l’avait fait savoir. J’aurais dû le quitter à ce moment, après tout, nous n’espérions pas les mêmes choses de la vie! Je suis restée. Il était musicien, il m’avait composé une chanson. Je croyais naïvement qu’en avançant dans la vie, nous finirions par vouloir les mêmes choses. J’ai eu tort. Quand j’ai commencé cette relation, je pesais 117 livres, j’en suis sortie à 207 livres. Quand je l’ai laissé, il m’a reproché de ne pas avoir pris soin de ma personne pour expliquer son désintérêt envers moi, mais m’a dit qu’il voulait maintenant qu’on se marie et qu’on ait enfants pour tenter de me retenir. Je n’ai pas été dupe, j’ai continué mon chemin sans me retourner.

 

Près de vingt ans après la fin de cette relation, j’ai encore le réflexe de garder des choses pour moi de peur de me faire rabaisser et peut-être de me faire gifler. J’ai toujours de la difficulté à m’ouvrir, je garde toujours trop de choses en moi.

 

Par contre, près de vingt ans après la fin de cette relation, je regarde en arrière et je vois ce que j’ai fait de positif avec les séquelles : j’ai été mannequin taille plus durant quelques années, je n’ai pas honte de mon corps ou de l’image que je projette et j’ai confiance en moi (la plupart du temps). Il a cru me briser et qu’avec un surpoids, je n’allais plus attirer le regard des autres autrement qu’avec dégoût; j’ai pu prouver le contraire. Aujourd’hui, en 2017, je peux enfin dire que je suis fière de ce que je suis, de ce que je suis devenue, de ce que j’ai accompli et plus jamais quelqu’un ne me fera croire que je suis inférieure!

 

 

Annie St-Onge

Six semaines…

Dès son jeune âge, Antoine s’est intéressé à l’histoire. Pa

Dès son jeune âge, Antoine s’est intéressé à l’histoire. Particulièrement à celle des vieux pays d’Europe. Il rêve depuis toujours de visiter la France et les pays qui l’entourent. Voyager et vivre l’aventure l’attire. Connaître l’historique, admirer le paysage, l’architecture et visiter le passionne.

L’hiver dernier, une occasion qu’il ne pouvait pas manquer s’est présentée. Il s’est inscrit au programme J’explore, qui offre la chance aux étudiants de choisir une ville du Canada qu’ils aimeraient visiter, tout en suivant un cours d’anglais intensif. Une forme d’apprentissage que j’approuve à 100 %. Je l’ai donc encouragé à s’inscrire. Un tel programme est une occasion en or !

C’est ainsi que le 16 juin dernier, mon grand de vingt ans s’est envolé vers Vancouver, pour un séjour de six semaines, afin de vivre une expérience enrichissante. Ouf ! Par chance, j’ai eu quelques semaines pour me faire à l’idée qu’il serait loin de moi une partie de l’été. Un détachement pour le cœur d’une mère.

Parfois avec mes ados (maintenant jeunes adultes), je prendrais des journées de congé. Leur attitude et leurs comportements m’agacent, mais quand ils sont absents ou qu’il en manque un… je m’ennuie. Il y a un vide dans la maison. Leurs shows d’humour, leurs rires, nos discussions sur divers sujets, etc.

Depuis son départ, je vis toutes sortes d’émotions. Je suis heureuse et fière de lui bien sûr, mais je suis aussi inquiète : est-ce qu’il est bien ? A-t-il suffisamment d’argent pour profiter pleinement de son séjour ? Qu’est-ce qu’il fait ? Où est-il ? Comment va son cours ? Comment ça se passe avec la famille qui l’héberge ? J’espère qu’il ne sera pas malade et qu’il ne se blessera pas.

Il faut croire que tout va bien. Du moins, c’est ce qu’il me laisse entendre dans ces quelques textos reçus.

Lui, il apprend de plus en plus à être indépendant et autonome. Il vit des expériences qui forgent son caractère, son attitude, sa personnalité et en plus, il sera bilingue ! Un atout indispensable dans le monde d’aujourd’hui. Une expérience qui sera sûrement gravée dans son cœur pour le reste de ses jours.

Je dis souvent aux parents qui m’entourent que les enfants nous font grandir. Et moi, j’ai encore grandi. J’apprends aussi. Eh oui ! J’apprends encore… à vivre sans lui dans la maison, à le laisser réaliser sa vie comme il l’entend, sans lui mettre des bâtons dans les roues tout en restant près s’il a besoin, à lâcher prise et à lui faire confiance. J’apprends aussi à me débrouiller sans lui, à sortir les poubelles, à faire les tâches ménagères et les repas seulement avec ma fille. Le bon côté de cela, c’est que ça coute moins cher d’épicerie ! Il faut bien en rire un peu.

Ceci me démontre que peu importe l’âge de notre jeune, chaque nouvelle expérience est une étape de vie qui fait vibrer notre cœur.

Est-ce le premier voyage de plusieurs à venir ?

Vivement le premier août pour qu’il me raconte son aventure !

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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Maman, on le sait bien que tu as choisi Papa parce qu’il dit toujours oui

Nous venons de déménager en Italie. Ça fait exactement une semain

Nous venons de déménager en Italie. Ça fait exactement une semaine que notre avion a atterri à l’aéroport de Naples. Seulement une semaine et pourtant, la quantité de choses accomplies est phénoménale. Est-ce trop?

Je ne sais plus quoi penser de nos trois visites à l’IperCoop (un genre de géant Walmart), de notre premier pique-nique (préparé de mes blanches mains) au pied d’un ancien temple romain, de mes trois entraînements (un bel Italien a même essayé de m’expliquer comment mieux me positionner pour mes squats)… Honnêtement, la liste est longue. Sans compter le cours de cuisine et mes efforts constants pour apprendre la langue. La seule phrase que je refuse obstinément de prononcer est « Je ne parle pas italien ». Alors, est-ce le moment de réaliser que je suis hyperactive? Définitivement, l’expatriation me pousse à l’introspection…

Ça me rappelle une conversation avec mon fils dans l’auto (oui, les réflexions les plus surprenantes surgissent souvent dans l’auto chez nous aussi!) On parlait d’amour et mon fils, qui avait huit ans à l’époque, me balance : « Maman, on le sait bien que tu as choisi Papa parce qu’il dit toujours oui ».

Quoi!?! Raisonnablement, il ne pouvait pas faire référence à ce qui se passe dans l’intimité de la chambre à coucher, alors qu’est-ce qu’il pouvait bien vouloir dire? Moi qui croyais offrir à mes enfants un si beau modèle de relation amoureuse, incluant une communication respectueuse…

Après une profonde inspiration (c’est bon aussi pour les parents, ce truc-là!), la situation fut clarifiée. Il se souvenait que je lui avais déjà partagé à quel point j’appréciais le fait que Papa est généralement partant lorsque je lui propose, pleine d’enthousiasme, une nouvelle activité que j’ai dénichée. En effet, une des plus grandes qualités de mon chum est de bien vivre avec le fait que, même si j’ai décrété « farniente » pour le weekend, après 24 heures, je suis déjà prête pour l’aventure. Je n’ai besoin que d’un court moment pour recharger mes batteries.

Mon cerveau est en constante ébullition et j’ai l’impression de devoir le nourrir régulièrement en découvertes et expériences. Ceci me demande un effort particulier puisque je suis maman à la maison et que nous vivons du seul salaire de mon mari. Je dois donc rester à l’affût des activités gratuites pour les familles : une visite guidée en forêt, un laissez-passer pour le musée distribué par la bibliothèque, une fête de quartier, un film ou un spectacle en plein air… Ces activités sont gratuites, mais c’est généralement notre samedi après-midi qui y passe. Et un moment de repos est une denrée précieuse pour un jeune père (heu, qu’est-ce que je dis-là? Pour tout le monde!) Alors oui, c’est bien vrai, j’ai beaucoup de chance d’avoir trouvé un conjoint qui ne pousse pas de grands soupirs quand je lui propose une nouvelle sortie.

En fait, c’est ainsi que ma réflexion italienne s’est conclue. Oui, certains pourraient me trouver hyperactive, mais mon amoureux, lui, me trouve passionnée. Tant que ma famille est heureuse et que je laisse à chacun le temps de remplir ses réserves d’énergie, il ne me reste plus qu’à m’assumer, je crois.

Elizabeth Gobeil Tremblay

Moi, j’aime ça, acheter les fournitures scolaires, bon !

La mi-juillet arrive, je me retiens à deux mains pour ne pas clench

La mi-juillet arrive, je me retiens à deux mains pour ne pas clencher le magasinage de matériel scolaire là-maintenant-tout-de-suite-carpe-diem-solide. En réalité, c’est juste parce que je suis à l’autre bout du pays et que rapporter 150 crayons HB et douze paquets de feuilles lignées dans ma valise, ça ne me tente pas. Normalement, à ce temps-ci de l’été, tout est déjà empaqueté dans les sacs d’école. Au moins, ce n’est pas encore dans l’entrée !

Le courriel du secrétariat scolaire annonçant la mise en ligne de la liste interminable d’articles scolaires, c’est mon nanane. Ma carte du Pôle Nord. Ma bible que j’imprime en plusieurs exemplaires et que je scrute, analyse, surligne, rature. J’en plante des copies dans tous mes sacs à main, dans chaque voiture, dans mes poches de manteaux. Toujours prête, comme un scout ! Un rabais sur la colle en bâton est si vite arrivé…

Oui, oui, je vous entends, ça coûte cher, la rentrée ! C’est déjà moins pire si on ne se laisse pas convaincre par nos enfants/les circulaires des magasins/la compétition pour le petit kit de photo d’école le plus swell : nos enfants s’habillent 365 jours par année (par chez nous en tout cas), pourquoi renouveler toute la garde-robe en moins de deux semaines ? Ils ne grandissent pas tout d’un coup à minuit le 31 août !

Mais oui, même si on étale les achats de vêtements et de chaussures tout au long de l’année, en fonction des besoins, des poussées de croissance et des jeans déchirés, ça finit par coûter cher. Rappelons-nous des 3 R  de l’environnement : Réduction, Récupération, Réutilisation. Les listes scolaires sont en partie des suggestions. Peut-être qu’il n’est pas absolument nécessaire de commencer l’année avec les 300 crayons de plomb aiguisés qui sont sur la liste. Surtout que ça fait des ampoules quand on se tape l’aiguisage d’un seul coup (non non, je n’ai jamais vécu ça!;o) On n’est surtout pas obligés de tout acheter en neuf ni de jeter ce qui est inutilisé à la fin de l’année. Il y a de bonnes chances que les crayons de bois rouges et bleus soient usés jusqu’au moignon, mais le brun et l’oranger ont habituellement la couenne plus dure. Dans ce cas, l’achat à l’unité peut être avantageux. Dans d’autres cas, l’achat en grandes quantités et en fonction des rabais peut vous faire épargner. Avec quatre enfants, on s’entend qu’on entrepose les caisses de feuilles lignées. Ça tombe bien, ça ne fane pas !

Mais oui, même si on achète de façon responsable, ça revient cher. On s’entend qu’en tant que diplômée en littérature, éditrice à temps partiel et auteure à mes heures, des livres, j’en mange. Les crayons, je les vénère. Et l’odeur du papier et du carton, c’est mon encens apaisant. Les calculatrices, ça m’inspire un peu moins, alors ça fait mon affaire d’en acheter une par enfant et de dire : « Toffe-la longtemps ! » Dans mon livre de budget à moi, il y a une colonne spécialement dédiée aux livres et à la papeterie. Et sérieusement, je pète tout le temps le budget. Alors si l’école me somme d’acheter du matériel scolaire, j’obéis allègrement ! Dépenses excusées.

Dans le rayon papier des grands magasins, je fais une Doris de moi-même : « Non Nathalie, n’achète rien, tu as assez de feuilles de cartable pour bâtir un château en origami ! Ah ! Des feuilles de cartable ! Justement, c’est sur la liste scolaire ! » Et maintenant, les produits sont tellement originaux, colorés, personnalisés ! Comment pourrais-je résister à un (millionième) cahier de croquis ? Non mais vous avez vu ? La couverture est ornée d’un hibou à gros yeux ! Ça va tellement faire plaisir à ma grande Peanut ! Et là, les licornes reviennent à la mode. Un crayon qui sent le pet de licorne et qui écrit avec des sparkles… ma belle Cocotte va capoter ! Je passe ça sur leur dos, mais c’est moi la plus gaga dans l’histoire.

Bon. Je ne suis pas si pire que ça. Mais disons que je suis bien heureuse de partager mon trip avec mes filles et bientôt avec mes gars. Ça nous permet d’aller nous extasier dans les allées de cossins d’école bien tranquillement, avant la folie du mois d’août. Parce que ça, c’est ce que je déteste tout autant que le magasinage du 24 décembre : la cohue de la rentrée. Comme si les parents ne savaient pas que leurs enfants allaient commencer l’école et qu’encore une fois, ils ne retrouveraient plus leur cartable à anneaux de deux pouces avec pochette intégrée et couvert en plastique transparent.

Les crayons-feutres sont en spécial ces temps-ci ? Go ! Faites des réserves ! Et profitez-en pour renouveler le stock de bricolage de la maison. Après tout, la motricité fine, la créativité et la décoration des murs aux feutres lavables, ce n’est pas juste à l’école que ça se passe ! Et aimer l’école, ça s’apprend aussi dès les vacances, quand on s’ennuie (juste assez) de l’école et qu’on est heureux d’être content de magasiner son matériel scolaire.

Note à ceux qui refusent d’admettre que la rentrée scolaire s’en vient et qui vivent intensément le moment présent : il est interdit de me lancer des roches à la lecture de ce texte ! J’y parle aussi de plaisir et de moment présent ! C’est juste que ma façon de les vivre est un peu weird

Nathalie Courcy

Le jour où j’ai découvert la béatitude

Il y a longtemps

Il y a longtemps que je souhaitais reprendre le yoga. Je devrais même dire débuter le yoga puisque tout ce que j’en connaissais était relié à mes grossesses : yoga prénatal et yoga avec bébé…

 

Bref, j’étais loin de me douter à quel point la pratique du yoga pouvait devenir un entraînement et me guider vers une remise en forme tout en me permettant de ME retrouver, de retrouver la femme en moi, la personne que j’étais avant de devenir maman. Et vous savez quoi? En plus de m’avoir permis de me retrouver, la pratique du yoga m’a transformée… J’ai gagné de la confiance en moi et beaucoup d’assurance.

 

Pour y arriver, il me fallait trouver l’endroit et une certaine proximité (j’habite en plein cœur des montagnes, loin de certaines activités 😉).

 

Et le miracle s’est produit! Yoga Lac-Beauport a ouvert ses portes en septembre 2016, au même moment où moi, je décidais de ME choisir : heureux hasard!

 

J’étais déjà vendue avant même d’y avoir mis les pieds. Mon instinct prédisait un lieu magique, un espace dont je tomberais amoureuse et duquel je ne pourrais plus me passer.

 

Et le charme a opéré…

 

Tout est pensé pour notre confort. La délicate odeur d’huiles essentielles, l’éclairage tamisé, le revêtement de sol, si invitant, l’immensité de la pièce… Une atmosphère de calme et de détente qui s’installe instantanément🌿

 

La possibilité de gérer notre horaire ajoute à mon bonheur et surtout, convient à ma réalité de maman et d’enseignante. Je peux donc espacer mes visites si le temps est compté, certaines semaines.

 

Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est le sentiment de pouvoir suivre mon propre rythme, d’une séance à l’autre, selon mon niveau d’énergie, mon aisance ou mes besoins du moment. Chacun des professeurs prend soin de le rappeler fréquemment, ajoutant à notre détente…

 

J’adore la variété de chacun des cours! J’apprends à tout coup! On nous guide dans l’apprentissage et dans la maîtrise des postures, toujours dans le plus grand respect. D’une fois à l’autre, on retrouve des postures de base, mais toujours avec des variantes qui nous poussent un peu plus loin. 

 

J’ai toujours hâte à ma prochaine visite…

 

Yoga Lac-Beauport, je vous aime d’amour!

 

Il m’est impossible de passer sous silence tous les bienfaits que m’a apportés Judith Blondeau, spécialisée en yoga prénatal et avec bébé. Mes deux grossesses, je les ai vécues sous ses bons conseils, en ayant le sentiment incroyable de prendre soin de moi et à la fois, du petit humain que je créais, doucement.

 

Chez Judith Blondeau, on se sent chez soi, on se sent importante, on a l’impression d’être unique. Elle mélange à merveille l’enseignement des postures de yoga et celui des bases de l’accouchement.

 

Elle l’ignore, mais grâce à elle, j’ai vécu des accouchements sereins. J’ai appliqué ses trucs en me les appropriant et tout ce que j’ai visualisé en ces instants est à jamais gravé en moi 💜.

 

Le yoga avec bébé appelé Yogi-boogie fait aussi partie des expériences merveilleuses vécues pendant mon congé de maternité. On nous y enseigne des postures dans lesquelles notre trésor est intégré 😊. C’est magique!

 

Je me souviens que les étoiles s’étaient alignées lors de ma seconde grossesse et que tous mes cours s’étaient déroulés à l’extérieur, avec une vue sur les montagnes 🌿

 

Désormais, j’affirme sans gêne avoir développé une dépendance au yoga! J’aimerais explorer une nouvelle tendance : le air-yoga. Il s’agit de réaliser les postures suspendu à une bande de tissu… Wow!

 

Je rêve également d’une retraite de yoga, quelque part dans les Caraïbes… Je m’offrirai ce cadeau un jour!

 

Namaste 🌿

 

 

http://yogalacbeauport.com/

 

http://www.santedonnacona.com/organisateur/judith-blondeau-108/

 

Karine Lamarche

Enseignante

 

Phobie, nous te vaincrons !

Pour ma grande Peanut de 13 ans, une seringue, c’est l’équivale

Pour ma grande Peanut de 13 ans, une seringue, c’est l’équivalent d’un missile-laser-longue-portée-nucléaire. L’idée de recevoir un vaccin ou de devoir faire une prise de sang l’angoisse profondément, la fait hyperventiler, la plonge dans l’insomnie, lui donne des maux de ventre et de tête, lui fait faire des cauchemars. Même si elle essaie de se calmer le pompon. Mais aujourd’hui, elle a vaincu.

Retour en arrière.

Petite, grande Peanut accumulait les phobies comme une fillette collectionne les autocollants. C’était devenu impossible de sortir, de voir du monde, d’exister. Mais on le faisait quand même. À petites doses, progressivement. Je ne voulais pas qu’on reste prises dans le duo « fuir ou combattre ».

On en a fait, des mini pas de bébé pour que les choses s’améliorent. Au début, ça s’améliorait parfois et ça dégénérait souvent. Mais à la longue, on a fini par apercevoir un semblant de lueur entre deux séries d’orages.

Quand le temps est venu de recevoir les vaccins de quatrième année du primaire, on a établi un plan de match avec l’infirmière du CLSC. Elle avait bien vu, à l’école, que le cas était sérieux. On ne parlait pas ici d’une peur normale, même pas d’une peur anormale. On parlait d’une vraie phobie. Une peur démesurée, incontrôlable, créée par un sentiment que sa vie est menacée et que la souffrance sera immense et éternelle. Doudou, toutou, musique, Au clair de la lune, bouteille d’eau, visualisation, faire des jokes pour changer les idées : tout y a passé. Ça a pris trente minutes, elle a hurlé, pleuré, essayé de se sauver. Mais on a réussi. Ensemble. Et elle était fière d’elle. Elle avait survécu (littéralement, puisque telle était sa peur), et elle pouvait construire là-dessus pour la fois suivante.

On a célébré ce progrès. Il faut dire que la fois précédente, il avait fallu se mettre à quatre infirmières, une maman et une couverture de contention pour faire une prise de sang. Et ben, ben de la volonté. J’avais perdu cinq livres juste en transpiration. Alors là, trente minutes et juste mes muscles pour la tenir, c’était un grand pas.

Revenons au présent.

Ma fille devait faire une prise de sang ce matin. À treize ans, elle comprend que c’est nécessaire. Elle comprend que ça pique une seconde et qu’elle n’en mourra pas (d’ailleurs, c’est elle qui fait la préparation mentale pour ses frères pour diminuer leurs peurs avant la vaccination). Elle comprend tout ça. Sa tête comprend tout ça. Sa tête connaît aussi tous les trucs pour se calmer, pour éviter d’avoir la patate qui veut sortir de la poitrine, pour dormir malgré l’angoisse. Elle sait qu’il n’y a pas moyen de fuir et que combattre rendra la prise de sang plus difficile, voire douloureuse.

Sa tête sait tout ça. Son cœur veut sincèrement que ça se passe bien.

Ce matin, donc, on arrive au CLSC pour la prise de sang. On s’y rend avant 7 heures pour lui éviter d’angoisser toute la journée. Elle a bu, elle a mangé. Elle respire. Elle a apporté sa musique et ses écouteurs, son livre, mais elle n’a pas la tête à ça. Dès qu’elle voit la porte de la clinique, son corps se raidit, prêt à fuir ou à combattre.

– Maman, je sens le stress monter. J’ai encore plus mal au ventre que la nuit dernière.

Dans la salle d’attente, elle est agitée, elle bâille. Elle se colle sur moi, apprécie que je lui caresse le dos. Elle redevient cette fillette qui collectionnait les autocollants. Elle parle peu, chose inhabituelle mais compréhensible.

– Numéro 515 ? Salle E8.

C’est le temps. Dans quelques minutes, ce sera chose du passé. J’ai même osé porter une jupe, tellement j’ai la certitude que je n’aurai pas besoin de la maintenir de force.

– Maman, j’ai pas envie. Ça va faire mal, je le sais. Pas aujourd’hui, un autre jour. Je suis pas prête. Je peux pas. Ça fait plus ou moins mal qu’un vaccin ? Peux-tu chanter pour moi ? Non, chante pas. Ça me stresse encore plus. Tiens-moi dans tes bras. Faut pas que je voie l’aiguille. Est-ce qu’elle est longue ?

Son cerveau vire dans le vide. Je peux imaginer les influx nerveux se bousculer et s’entrechoquer. Une collision d’heure de pointe. Elle lutte entre sa volonté de rester calme et de faire ce qu’il faut pour être en santé, son désir instinctif de s’enfuir de la clinique (au moins pour une minute, ou pour une journée… mais le lendemain, le stress serait encore plus présent) et son besoin de combattre ceux qui essaient de la piquer.

Un deuxième infirmier arrive. Il l’a entendue pleurer doucement.

– Salut, je m’appelle Jonathan ! Toi, c’est comment ?

Ma fille n’est même pas en état de se rendre compte que quelqu’un lui parle.

La bonne nouvelle, c’est que l’histoire se termine très bien, presque sans larmes. Sans cris.

Une infirmière a tenu sa main pour garder son bras droit, tout en douceur. L’infirmier Jonathan, pas intimidé du tout par sa phobie (« T’sais quoi ? Quand j’avais ton âge, moi aussi ça me faisait paniquer, les aiguilles. Pis r’garde maintenant, je suis infirmier. On peut tout le temps dépasser nos peurs. Heille, c’est super ! C’est déjà terminé ! En plus, tu as du beau sang rouge, même pas vert ! Bonne nouvelle, tu n’es pas une extraterrestre ! »), a piqué et fait les prélèvements tout en lui changeant les idées. Et moi, maman toujours prête, je l’ai prise dans mes bras en détournant sa tête (et la mienne !) de l’aiguille.

Et maintenant, si on se déplace dans quelques mois ou dans quelques années, je peux vous dire que la prochaine fois qu’elle devra se faire piquer pour un vaccin ou pour un prélèvement, elle fera ça comme une championne. Encore plus qu’aujourd’hui ! Parce qu’elle a appris. Parce que son corps apprend à gérer la menace et à la relativiser. Parce que l’empreinte d’une expérience positive (bien qu’inquiétante pour elle) se grave dans son cerveau. Parce que d’ici là, elle continuera de faire des baby steps et des pas de géants. Et elle vaincra sa phobie.

Pour lire d’autres textes qui parlent de l’anxiété de ma grande Peanut et de ses stratégies pour la vaincre :

http://www.mafamillemonchaos.ca/on-jase/non-ne-te-sauverai/

http://www.mafamillemonchaos.ca/on-jase/monsieur-zen-rencontre-miss-peur/

Nathalie Courcy

 

Ces combats qui nous font gagner la guerre!

Parents, à vos mousquetons!

De

Parents, à vos mousquetons!

De nos jours, on demande la perfection dans tous les domaines de la vie, on se demande tant, autant à nous-mêmes qu’à nos conjoints et à nos enfants. Même plus, on juge secrètement — ou pas si secrètement —  les gens autour qui ne sont pas parfaits selon notre échelle de valeurs. La phrase de l’année qui me permet d’avancer et de rester saine d’esprit est définitivement : « Marie, choisis tes combats ». Je dois me le répéter au moins quinze fois par jour quand je choisis d’être heureuse et forte au lieu d’à bout de nerfs et épuisée. Quand je choisis ma famille et non ce que les gens autour vont penser de mes enfants et de ma façon de les élever.

Je te vois déjà m’imaginer comme la mère qui laisse ses enfants faire ce qu’ils veulent dans ma maison insalubre, une king-can de Black Label à la main et le cellulaire dans l’autre. Mais non! Au pire je suis une mère originalement hélicoptère qui veut que tout soit totalement parfait. C’est pourquoi je parle ici de petites victoires, de petits combats qui font que les gros combats, les guerres importantes, seront remportés.

Mes guerres? Le respect, l’école, la technologie (lire ici éloigner mes enfants de), la gestion des émotions, l’entraide, l’estime de soi et la persévérance.

Beaucoup de guerres quand même, mais imagine si en plus, je me battais bec et ongles pour chacun des petits problèmes qui sont moins importants pour moi, pour avoir raison, pour montrer que c’est moi le Napoléon ou le Hitler de la maison!

Il y a plein de choses que je ne pourrai jamais contrôler; le chemin des enfants que je peux retracer avec leurs effets personnels laissés à la grandeur de ma maison en revenant de l’école malgré les milliers de répétitions de « ramasse tes affaires! Chaque chose à sa place! », les chamailles fraternelles, la négociation sans fin de mon sept ans et de ma trois-ans-future-présidente-de-l’univers pour un oui, un non, un nouveau jouet, une activité – parce qu’aller au soccer, à la gym, au resto, chez les grands-parents, à une fête d’ami et à un party le soir, ce n’est pas assez, parce qu’en revenant de Calypso, je suis une mauvaise mère de ne pas vouloir qu’ils aillent se baigner dans notre piscine à 20 h — les milliers de dégâts de lait, de yogourt et de tout ce qui se mange, se boit ou coule d’un robinet.

L’important pour moi, c’est que chaque bataille mérite une évaluation : « Ok, est-ce que c’est la Troisième Guerre mondiale ou c’est un paquet suspect aux douanes? »

Si c’est une guerre mondiale, je sors les armes, j’ajuste les stratégies et je fonce. Mais je ne perds plus autant d’énergie avec du sucre dans une enveloppe ou un faux appel à la bombe.

J’ai décidé d’élever des enfants et non des bibelots, je ne leur demande plus d’être parfaits, juste de respecter les bases des valeurs que nous trouvons importantes pour nous.

Chacun ses valeurs, chacun son bonheur, chacun sa vision de la famille.

Toi, quelles sont tes guerres?

Marie-Ève Piédalue

Y’a pas d’âge pour les premières fois

Leçon de vie no 154 : Y’a pas d’âge pour les prem

Leçon de vie no 154 : Y’a pas d’âge pour les premières fois. Bon, c’est sûr qu’il y a des classiques bien connus. À un an, tu fais tes premiers pas et tu dis tes premiers mots. À deux ans, tu fais ton premier pipi sur la toilette. À cinq ans, tu as ton premier jour d’école. Etc. Etc. Etc. Mais en vérité, pour l’essentiel de nos apprentissages sur Terre, il n’y a pas d’âge programmé…

Tu peux avoir voyagé dans ta vie. Tu peux avoir vu la mer des dizaines de fois. Tu peux avoir pris l’avion plusieurs fois aussi. Tu peux avoir traversé des océans qui n’en finissaient plus. C’est aussi possible que tu ne sois jamais sorti du pays. Voyager, c’est une chose. Mais il n’y a pas d’âge pour apprendre à apprécier la beauté de toutes les cultures de ce monde.

Tu peux avoir fait l’amour. Tu peux avoir pratiqué toutes les positions possibles, avec tous les partenaires qui te faisaient envie. Tu peux avoir été enceinte. Tu peux n’avoir jamais réussi. Accoucher, c’est une chose. Mais il n’y a pas d’âge pour décider de devenir mère.

Tu peux avoir travaillé toute ta vie pour que ta famille ne manque de rien. Tu peux dire que tu es fier de tes enfants. Tu peux essayer d’être là aux anniversaires et aux réunions de famille. Mais tu peux décider d’être là pour vrai… N’oublie pas qu’il n’y a pas d’âge pour devenir père.

Tu peux avoir laissé du linge à laver et des factures à payer. Tu peux avoir fait des crises d’adolescence (assez honteuses quand tu y repenses…). Tu peux être rentré aux petites heures du matin. Tu peux avoir fait lever les yeux de tes parents au ciel des centaines de fois. Mais tu peux encore les remercier, y’a pas d’âge pour être un bon enfant.

Tu peux avoir eu des tas d’amis. Tu peux avoir des centaines de « likes » sur ton statut d’hier. Tu peux empiler les nombreuses photos de party et de selfies. Être populaire, c’est une chose. Mais savoir être là quand il le faut, même après des années parfois, c’est différent. Parce qu’il n’y a pas d’âge pour être un meilleur ami.

Tu peux croire que tu as tout appris dans la vie. Mais peu importe le nombre de bougies sur ton gâteau cette année, la vie peut t’en apprendre encore tellement.

Y’a pas d’âge pour aimer, pour vrai. Y’a pas d’âge pour tomber et retomber en amour. Y’a pas d’âge pour se marier. Y’a pas d’âge pour offrir des fleurs. Y’a pas d’âge pour apprendre. Y’a pas d’âge pour vouloir être une meilleure personne. Y’a pas d’âge pour s’actualiser et évoluer toujours davantage. Y’a pas d’âge pour lâcher prise. Y’a pas d’âge pour pardonner. Y’a pas d’âge pour espérer. Y’a pas d’âge pour rêver.

Alors vas-y. Rêve. Voyage. Apprends. Donne. Accepte. Aime. Pardonne. Et surtout, rappelle-toi qu’il n’y a pas d’âge pour devenir la personne que tu souhaites être.

Joanie Fournier

 

Je voyage, tu voyages, ils voyageront ?

Il y a quelque t

Il y a quelque temps, j’ai revisité ma jeune vie de quarantenaire en regardant tous mes albums de photos (oui oui, les bons vieux albums super épais, super lourds, certains avec des photos jaunies… pas des albums virtuels partagés sur Facebook ou Instagram !) Ma première réaction en a été une de nostalgie : j’ai beaucoup voyagé comme jeune adulte, avant de rencontrer mon homme et ensuite avec lui. Quand les enfants étaient petits, on a aussi visité quelques beaux coins du monde : Hawaii, le sud de la France, les Rocheuses, l’est des États-Unis, l’Ontario. Puis, on a arrêté.

Nos gentils cocos nous faisaient déjà la vie très difficile à la maison, alors en avion et à l’hôtel ou en camping, on oublie ça (ou du moins, on aurait préféré être capables de l’oublier !) C’était une chicane par-dessus l’autre, un coup de poing derrière l’autre. La compétition internationale de la crise de bacon, et ils auraient tous mérité la médaille d’or. Alors on a fait un choix : on allait se donner du temps. Pendant un certain temps, quelques années au moins, on allait limiter les voyages à l’extérieur et faire notre possible pour retrouver un équilibre familial à l’intérieur de paramètres connus, dans un contexte qui ne multiplie pas les facteurs de risque (et j’ai nommé : manque de sommeil, repas décalés, alimentation différente et souvent moins équilibrée, proximité sur de longues périodes, manque d’espaces d’intimité dans lesquels chacun peut faire son propre timeout [parents inclus], stress des parents, fatigue physique, nostalgie du chez-soi, etc.)

Depuis quelques années, donc, nous voyageons par procuration, en admirant les albums publiés sur la page Facebook de nos amis, et nous soupirons. J’ai même accompagné un auteur dans la publication d’un livre documentaire sur les voyages en famille, l’écoutant et le lisant avec envie alors qu’il racontait son année autour du monde avec sa conjointe et leurs enfants. Comme j’aurais aimé tout quitter moi aussi et voyager partout! Modèle familial différent = choix familiaux conséquents.

Nous ne regrettons pas de l’avoir fait, le résultat escompté est atteint : règle générale, la maturité de chacun des enfants et la stabilité de la routine ont eu leur effet et notre famille est plus calme, moins conflictuelle. Yé !

Nous nous apprêtons donc à remonter en selle bientôt et à traîner notre marmaille de plus en plus loin, de plus en plus longtemps. Nous commencerons avec quelques jours dans un chalet, assez loin de la civilisation pour leur faire oublier les jeux vidéo et la routine (et pour que personne n’entende leurs cris s’ils recommencent à se battre). Et nous verrons.

En attendant, je voyage seule de mon côté (sur la côte ouest par les temps qui courent ! Lucky me!) et mon homme voyage de son côté au gré des occasions et des missions militaires (pas que le Kosovo se trouve parmi les destinations les plus prisées, mais tout de même, ça a le mérite d’être original!) Et bientôt, bientôt, nous troquerons les selfies pour des images prises en famille d’un bout à l’autre de notre belle planète. 

 

Nathalie Courcy

Les seins nus… on s’en fout

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Gros débat en ce moment concernant les femmes qui veulent avoir le droit de se promener seins nus dans les parcs aquatiques. J’ai juste une chose à dire à ceux qui sont contre : ça change quoi dans votre vie qu’une femme se balade les seins nus ? On s’en fout !

Et là, je vous arrête tout de suite. Ne mettez pas ça sur la faute de vos enfants, me disant que c’est inacceptable que des enfants voient ça. Ce sont des seins ! Ben oui, y’en a des p’tits, des gros, des tout croches et j’en passe. Pis après ?! Imaginez-vous donc que tout le monde en a et pire encore, les hommes les laissent toujours à la vue ! Non mais franchement… (bonjour ironie !)

Un jour en sortant de la douche, mon fils alors âgé de six ans me dit : « Maman, on voit tes seins ! » Je lui ai répondu : « Oui et puis ? J’ai des seins comme toi, comme papa ». Et il m’a répondu : « Mais oui, c’est vrai ! » Et il est parti, tout simplement. Heureux de ma logique.

Évidemment, arrive un âge où mes enfants ne me verront plus dans ma tenue d’Ève, mais qu’ils voient les autres ? Je n’en ai rien à foutre ! C’est un corps humain.

Si on banalisait cette partie du corps, peut-être que les gens arrêteraient d’agir comme de vrais adolescents en pleine puberté ou comme de vieilles filles au jugement facile.

Si vous allez dans le Sud et qu’une femme a les seins nus, allez-vous crier au scandale ? Allez-vous couvrir les yeux de vos enfants à la vitesse de l’éclair afin de les garder purs ? Parce que je vous annonce que si votre fils a cinq ans, et bien il s’en fout de voir ça. Au pire, il passera un petit commentaire qui vous fera bien rire. Et si votre enfant a quinze ans et bien, désolée de vous l’apprendre, mais il en a déjà vu d’autres !

Je ne dis pas que je veux me promener seins nus dans les parcs aquatiques, loin de là ! Mais si une femme veut avoir l’air folle en sautant dans la piscine à vague les boules à l’air, et bien, libre à elle. Moi je vais trouver ça bien drôle !

Vivre et laisser vivre…

 

Eva Staire

 

 

L’été : Quand la maison devient un hôtel

Dites-moi que je ne suis pas la seule à avoir cette impression !<

Dites-moi que je ne suis pas la seule à avoir cette impression !

Préado : 12 ans.

Quand les journées sont plates au camp de jour et qu’elle n’a pas le choix d’y aller. Quand revenir en fin d’après-midi fait son bonheur, elle rentre, elle se change et repart. Quand j’arrive de travailler et qu’il y a un mot sur la table : « Partie chiller avec mes amies ».

Oups, elle vieillit !

Je prépare donc le souper, seule, et j’attends. J’attends qu’elle rentre. Je ne sais jamais si ce sera vers 17 h 30, 18 h ou parfois même 18 h 30. Ben coudonc. La patience est une vertu, il paraît !

  • Allô mom ! On mange quoi ? C’est prêt dans combien de temps ?
  • Quand ce sera prêt. (Non mais t’sais !)
  • Ah, c’est parce que mes amies m’attendent au parc, je dois repartir vite !

Ok, c’est à ça que je sers, l’été : faire à manger.

Mais bon, on soupe, je mange quatre bouchées et elle, elle a déjà fini !

  • Bye mom, à ce soir.
  • Hey ! Ramasse ton assiette, prépare ton lunch pour demain, nourris le chien !

Oh que je viens d’être la pire mère au monde en terminant ma phrase ! Je me sens comme une tenancière d’hôtel. La cliente arrive, se change, mange, repart et revient pour se coucher ! Je ne la vois presque pas, sauf pour les besoins essentiels. Facile, la vie de jeune !

Mais chez nous, c’est ça l’été ! Pas de règles. On s’amuse ! Pas de routine, on en a assez toute l’année ! Il y a un couvre-feu, bien sûr, je ne suis pas si indigne ! Mais j’avoue que parfois, ça me joue des tours ! Miss, qui sent qu’elle a tous les droits, agit donc comme si elle avait tous les droits !

En faire le moins possible : oui mais c’est l’été !

C’est assez difficile d’établir quelques règles dites spéciales pour l’été ! Un peu de ça, mais pas de ceci ; tu peux faire ça, mais pas ceci. Mettons donc tout sur la faute de l’été ! Ça nous en fait moins sur les épaules ! En fait, les enfants travaillent tellement fort toute l’année, ils ont tellement de règles à respecter, d’horaires à suivre, d’échéanciers scolaires, pourquoi en faire autant l’été ?

Non merci ! Je suis, moi aussi, en vacances d’une certaine manière ! Congé de devoirs et congé de routine !

Pour le moment, vaut mieux ne pas m’obstiner avec elle, je la laisse aller !

Mais… profites-en, fille, car le mois de septembre arrive vite !

Tania Di Sei