Archives septembre 2017

Maman, tu dois réaliser ton rêve

Aujourd’hui, je fête mes 34 ans en Italie. J’ai choisi mon gâ

Aujourd’hui, je fête mes 34 ans en Italie. J’ai choisi mon gâteau de fête et je n’ai aucune idée de ce qu’il va goûter, c’est fantastique! Devant une sculpture, j’ai ri aux éclats avec mon coco de six ans qui venait de remarquer « qu’ils ont caché le pénis du monsieur avec une feuille d’érable ». Je fais le plein de soleil sous le climat méditerranéen. J’ai l’impression que je fonctionne à l’énergie solaire et que mes batteries étaient déchargées depuis des années.

Je suis heureuse et, curieusement, je trouve ça plus dur à décrire que le malheur. Pourquoi est-ce si difficile de capter la beauté d’un moment alors que le sombre, lui, semble couler de source? Saigner sur le papier, le mouiller de ma peine ou l’imbiber de mon anxiété me semble naturel. Le bonheur, lui, est comme un papillon fugitif que je cherche à attraper pour pouvoir le raconter. Probablement que la différence est là. Je le cherche à l’extérieur alors que mes larmes, elles, viennent de moi. C’est peut-être aussi une question de pudeur. Étaler sa joie devant les autres, est-ce que c’est manquer de délicatesse envers ceux qui souffrent, ceux qui n’ont pas notre chance?

Beaucoup de gens font un bilan au jour de l’An. Moi, c’est toujours au moment de mon anniversaire que j’ai l’humeur au questionnement. Cette année, devant ma banderole « Buon compleano », j’ai vraiment l’impression d’être à l’endroit (mental et physique) où je dois être.

Et pourtant, il y a un an, j’avais officiellement renoncé à vivre en Europe. Le moment de poser notre candidature pour ce poste à Naples était arrivé. Ce moment qu’on attendait depuis dix ans. Les étoiles étaient alignées. Il était l’heure de mettre notre nom dans le chapeau, mais nous venions de décider de passer notre tour. Notre rêve, nous l’avions mis de côté. Pourquoi? Parce que notre fils aîné ne voulait pas en entendre parler. Oui, j’avais envie de déménager en Italie. Mais non, je ne voulais pas l’imposer à mon 9 ans. Et ce n’était probablement pas la meilleure décision. Mais c’était une décision de survie. Nous choisissions la paix familiale (qui est loin d’être sans valeur en passant).

Quand j’ai expliqué à une amie que j’avais abandonné l’idée de l’expatriation et que je vivais le deuil d’un rêve, mon fils a entendu notre conversation. Lorsque ma copine est partie, il m’a dit « Maman, tu dois réaliser ton rêve. » Il n’avait pas vraiment plus envie de déménager de l’autre côté de l’océan, mais il avait cessé de se braquer contre l’idée. Il acceptait de chercher le positif dans cette expérience au lieu de se concentrer sur le négatif. C’était tout ce qui nous manquait pour nous lancer.

C’est donc grâce à cette petite phrase que je me retrouve ici, un an plus tard. Est-ce que c’était si important que ça de réaliser ce rêve-là? Je ne le sais pas encore. Mais ça me fait me sentir vivante (ce n’est pas rien quand même!) Il était facile pour moi, au milieu de la trentaine, de naviguer dans ma zone de confort. La vingtaine m’avait balancé défi après défi : trouver l’homme qui partagerait ma vie, graduer de l’université, débuter ma carrière, acheter ma première maison, me marier, avoir des enfants… J’avais créé la vie que je voulais et maintenant, je me permettais de surfer là-dessus. Déménager en Europe, c’est un plongeon dans l’inconnu. Une nouvelle occasion de vivre tout plein de premières fois. Ça fait peur, mais c’est exactement cette peur qui rend l’expérience si excitante. Je suis reconnaissante envers mon grand garçon de m’avoir encouragée à quitter ma routine. Et même si c’est plus difficile à exprimer, je vais continuer à essayer de décrire et partager, du mieux que je peux, toute la joie que je peux ressentir ici.

Elizabeth Gobeil Tremblay

S’oublier dans la maladie de son enfant

À deux, le bonheur est simple. Tu prends le déjeuner au lit, tu va

À deux, le bonheur est simple. Tu prends le déjeuner au lit, tu vas au cinéma, tu vas à des spectacles, tu peux aller à l’épicerie au jour le jour si tu en as envie… En gros, tu t’occupes de toi et de ton couple. C’est ti pas beau la vie hein? Un matin en prenant ton café, tu regardes ton homme et tu ressens tellement d’amour que tu te sens tout d’un coup prête pour une famille. Tu y réfléchis, c’est certain, mais cette envie se passe dans le cœur. Tu veux qu’il soit le père de tes enfants. Plus le temps passe, plus l’envie envahit tes pensées. Tu regardes ta montre et tu te rends compte que tu as déjà trente ans passés… faut faire vite! Le temps ne pardonne pas, comme ils disent.

Alors chanceuse comme tu es (ce n’est même pas sarcastique en plus!), tu réussis à tomber enceinte après deux essais seulement. C’est la fête! Vous aurez votre petit trésor. La lune de miel est encore là! Vous continuez à être deux même si toi, tu te sens trois ou quatre au fur et à mesure que les mois passent. De quelle couleur veux-tu mettre la chambre, chéri? Ah! Tu as tellement de goût mon amour, je te laisse choisir!

Tout va pour le mieux. Un jour de pluie, à l’échographie, tu apprends que ton bébé à une malformation. Que l’équipe médicale devra te suivre de plus près jusqu’à la naissance de ta cocotte. Le choc! Et le stress ne fait que commencer.

Tu ne sais pas vraiment à quoi t’attendre

Tu vogues de rendez-vous en rendez-vous, en espérant en savoir plus. Tu espères que cela disparaîtra comme par magie. Mais malheureusement, dans votre cas, c’est impossible. Alors la culpabilité te gruge comme un castor gruge son bois. La tension en toi monte et l’irritabilité (en plus des hormones…) augmente à une vitesse que tu ne peux plus contrôler. Tu as beau être amoureuse et communiquer, parfois, tu as besoin de prendre un break de ta tête. Respire, ce sera plus facile lorsque bébé sera parmi vous.

La planète des licornes roses

L’accouchement a été plus facile que prévu, mais après votre enfer a commencé. L’amour n’est pas facile, tu es d’accord avec moi. Je te confirme que l’amour avec un enfant malade, c’est au-delà de ce que tu peux t’imaginer. Chaque personne du couple arrive avec un bagage de valeurs, de vécu et de croyances. Et c’est exactement à ce moment que tu découvres qui tu as à tes côtés. Déjà, qu’avoir un enfant malade est une source constante de stress, imagine deux minutes si je te dis que tu as un trouble d’anxiété généralisée… Tu vis rarement le même type d’inquiétudes que ton amoureux, tu ne les verbalises pas de la même manière non plus, alors allo les conflits potentiels! Tu es franchement à mille lieues de la planète des licornes roses.

Quatre ans plus tard, vous n’avez toujours pas de bonne nuit de sommeil derrière votre cravate et vous avez passé au travers d’une malformation rénale, d’une opération à cœur ouvert et une possible ré-opération s’annonce. Vous avez compris que vous étiez une équipe. Que pour le moment, l’important, c’est votre enfant! Que vous ne pouvez pas être des parents et des amoureux comme les autres! Votre couple, vous ne l’oubliez pas. Tu sais qu’il est là pour toi et toi pour lui. Vous vous accordez quelques soirées seuls, mais est-ce suffisant? Par contre, ce que tu sais surtout, c’est que malgré les épreuves que vous traversez, l’amour que tu éprouves ne s’éteint pas. Qu’il faut s’aimer très fort pour combattre la maladie main dans la main! Lorsque vos vieux jours arriveront, vous continuerez de vous regarder dans les yeux et vous y verrez une vie remplie d’amour sans aucun regret.

Alexandra Loiselle-Goulet

C’est fini les « J’sais plus quoi faire! » : c’est la rentrée!

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Maintenant que la liste des articles scolaire de mes deux filles est complétée, que mon devoir de maman est fait et que mon portefeuille est vidé. Je peux enfin célébrer.

 

C’est fini les, « C’est plate y a rien à faire », « C’est looooonnng, je peux-tu inviter un ami? » « J’ai faim! » (mais pas, vraiment, c’est juste que je ne sais pas quoi faire et que je me suis dit que manger occuperait un gros deux minutes de mon temps.)

 

OUI! Parents, nous pouvons maintenant utiliser des phrases comme « Dans quelques jours, tu ne chercheras plus quoi faire! » « Non, tu ne peux pas inviter des amis; bientôt, tu les verras tous les jours. » et « Tu dois te coucher, demain il y a de l’école. »

 

Fini le « charvoyage » d’enfants au camp de jour. L’autobus s’occupera du transport de nos trésors. Qui, là, n’oseront plus chialer qu’ils n’ont pas le goût d’y aller. Le chauffeur n’aura pas à les sortir de force de l’autobus. Ils le feront tout seuls comme des grands, sans rechigner.

 

Nos soirées seront occupées à faire les devoirs. Nous n’aurons plus besoin d’« entertainer » ces pauvres enfants qui ne savent plus quoi faire, dès que nous retirons la console de jeux vidéo. Notre rôle de G.O. se termine.

 

Fini les chicanes entre sœurs. Ok, peut-être pas, mais je crois que l’enthousiasme m’emporte!

 

OUI! Parents, le matin de la rentrée scolaire, il sera permis de danser lorsque les enfants quitteront en autobus. Personne ne vous jugera si vous accompagnez cette danse d’une coupe de vin. Pourquoi ne pas prendre congé au travail pour cause de rentrée scolaire?

 

OUI! Parents, c’est là que nos vacances commencent. Nous aurons maintenant dix mois pour reprendre des forces et pour affronter l’été 2018. Dix mois pour accumuler de la patience à la tonne en vue des phrases mentionnées plus haut et des comportements de merde qui vont avec.

 

OUI! Chers parents, l’été reviendra. Profitons de l’année scolaire pour oublier celui qui vient de passer. Et pour souhaiter en toute innocence que les vacances d’été reviennent!

 

Mélanie Paradis

Pis ? Es-tu enceinte?

D’emblée, je vous dirais que cette question ne se pose pas. Je ne

D’emblée, je vous dirais que cette question ne se pose pas. Je ne parle pas d’une personne proche de vous qui se confie et avec qui vous êtes très à l’aise. Je vous parle de toutes ces autres femmes que vous connaissez plus ou moins.

Devenir enceinte… Il ne faut surtout pas que ça arrive pendant une plus ou moins longue partie de notre vie et, tout d’un coup, il faut que ça arrive tout de suite! C’est un processus tellement complexe et tellement intime. Certains (oui au masculin, j’inclus les papas dans le processus!) vivent très bien avec tout ça et sont très zen. D’autres vivent stress et angoisse à différents niveaux parce qu’ils sont suivis en fertilité, parce qu’ils ont vécu des fausses couches ou simplement parce qu’ils sont de nature plus anxieuse.

En plus de ne pas savoir comment ces couples vivent tout ça, il y a le fameux stade des douze semaines que chacun vit différemment. Poser la question à une femme qui n’a rien annoncé, c’est lui demander de vous mentir ou lui imposer de vous en parler alors qu’elle n’est peut-être pas prête.

J’ai fait deux fausses couches. J’ai abordé la question dans un précédent texte. Je trouve très indélicat de me faire demander : « Pis? Es-tu enceinte? » par des personnes de qui je ne suis pas si proche, mais qui sont tout de même au courant de la situation. Pour que je parle d’une grossesse, je dois être enceinte ET prête à en parler! C’est certain que c’est une bonne nouvelle que je vais toujours partager rapidement avec mes proches, peu importent les circonstances. Les collègues et autres personnes que j’apprécie, mais qui ne font pas partie de mon cercle proche… au risque de sembler de mauvaise foi, je ne leur dois rien. Je devrais avoir le droit d’annoncer les événements que je vis à qui je veux, quand je veux. Eh oui, après deux fausses couches, bien que rationnellement, je sache que je suis une simple statistique triste, que je ne suis pas plus à risque qu’une autre d’en vivre une troisième, je suis malgré tout pas mal plus stressée qu’à ma première grossesse. Eh oui, j’attendrai mon échographie de douze semaines avant de faire une annonce officielle. Si je me fais poser (encore!) cette question avant, je serai seulement très inconfortable de vous faire comprendre le plus délicatement possible que vous êtes indiscrets, que je sois enceinte ou non. Ça me rend très inconfortable comme situation et j’ai beaucoup de difficulté à comprendre que ces personnes ne soient pas conscientes de me brusquer.

Ah! Et demander à une collègue bien fort qui n’est même pas votre amie Facebook dans un cadre de porte d’un endroit rempli de gens : « Aye! T’attendais pas un bébé, toi? », ça aussi, c’est non. Utilise ton fin sens de la déduction; si tu me savais enceinte il y a environ cinq mois et que je n’ai pas de bedaine… comment je te dirais ben ça pour ne pas créer de malaise? « Oui, mais plus maintenant et je n’ai pas du tout envie d’en discuter avec toi. » J’aurais aimé penser à cette réponse plus tôt, mais j’ai été grandement prise au dépourvu…

Simplement, soyez délicat. Après tout, une femme enceinte déborde d’émotions, paraît-il!

Jessica Archambault

 

À la rentrée, les parents aussi sont stressés!

La rentrée scolaire peut être angoissante pour certains enfants :

La rentrée scolaire peut être angoissante pour certains enfants : est-ce je serai dans la même classe que mes amis? Qui sera mon enseignant? Ces inquiétudes sont tout à fait légitimes, car il y a tant d’inconnu pour eux! Ceci dit, les parents ne sont pas en reste. Eux aussi sont inquiets.

Selon un récent sondage national sur la santé des enfants de la Commission scolaire Mott Children’s Hospital à l’Université du Michigan, l’intimidation et la cyber intimidation se retrouvent au sommet de la liste des soucis des parents. Non loin derrière se trouvent la cyber sécurité, le stress, les accidents de voiture et la violence à l’école. Cela suggère donc que les adultes sont conscients de l’ampleur du phénomène de l’intimidation ainsi que de ses effets sur la santé mentale des jeunes. On sait aujourd’hui que les enfants victimes d’intimidation souffrent souvent d’anxiété, de dépression ou de pensées suicidaires.

Le rapport, basé sur les réponses de 2 051 adultes (dont 1 505 parents d’enfants de 0 à 18 ans) ne portaient pas exclusivement sur les inquiétudes face au milieu scolaire. Les répondants ont également identifié la dépression, les mauvaises habitudes alimentaires, le manque d’exercice physique, la consommation de drogues et le sextage comme des éléments préoccupants.

https://www.sciencedaily.com/releases/2017/08/170821085629.htm

QUOI FAIRE?

Suite aux résultats du sondage, voici quelques pistes de réflexion si vous ressentez les mêmes inquiétudes :

  • N’anticipez pas trop: Il est vrai que la rentrée scolaire peut être angoissante, mais elle peut tout aussi bien se dérouler sans anicroche. Ainsi, essayez de ne pas stresser à l’avance face à des événements négatifs qui ne sont pas encore arrivés, voire qui n’arriveront pas.
  • Trouvez-vous une oreille: En lien avec le point précédent, trouvez un(e) confident(e) pour parler de vos inquiétudes. Certains parents, sans en être conscients, dévoilent à voix haute leurs inquiétudes. Cela pourrait avoir pour effet d’induire de la peur chez l’enfant. En trouvant une oreille pour vous écouter, vous pourrez parler de tout ce qui vous habite, et ce, sans filtre. Cela pourrait vous aider à mieux gérer votre stress en présence de votre enfant.
  • Communiquez, entendez, comprenez! Si vous notez certains changements chez votre enfant, alors c’est le temps de communiquer avec lui. Vit-il un problème avec ses amis? Est-il inquiet de sa performance à l’école? Est-il victime d’intimidation? Prenez le temps d’écouter pour mieux comprendre sa réalité. C’est en instaurant un climat de confiance avec votre enfant que vous pourrez être à l’affût des périodes où il a davantage besoin de vous.
  • Faites de la prévention : Quant à l’insécurité du web, vous pouvez informer vos jeunes. Soyez clairs face aux limites et prévenez-les des enjeux négatifs possibles. Par exemple, expliquez pourquoi ils ne devraient pas donner leurs informations personnelles sur les réseaux sociaux. Sans être alarmistes dans votre discours, ils seront mieux armés s’ils comprennent à l’avance ce à quoi ils doivent être alertes et comment y réagir.

Avez-vous d’autres inquiétudes face à la rentrée?

Lory Zephyr

 

Lettre d’un père à son adolescente

Chère fille,

Que la vie passe

Chère fille,

Que la vie passe vite, trop vite même. Te voilà déjà rendu à quatorze ans. Il me semble qu’il n’y a pas si longtemps, nous avions encore du plaisir à colorier, à écouter Caillou ou encore à jouer avec tes toutous. Dans ma tête, tu es encore ma petite fille, mais j’ai quand même fait une constatation dans les dernières semaines.

Nous revenons tout juste de Cuba où nous avons passé une superbe semaine et j’ai eu un choc. Oui, le papa de la petite fille devenue adolescente a eu un choc. J’ai été confronté au regard que des jeunes hommes posaient sur toi. J’ai aussi été confronté à tes regards sur ces jeunes hommes. J’ai du mal à imaginer que les jeunes hommes te regardent comme ça, car tu es ma petite fille. J’ai dû me rendre à l’évidence que tu es une jeune femme avec un corps de jeune femme et probablement avec des envies de séduire. On est rendus là, je crois, et ça frappe le papa en pleine face. J’ai toujours su que ça arriverait et je m’y suis préparé comme je pouvais. Mais peut-on être prêt à ça? Moi qui suis un homme et qui ai vu neigé avant aujourd’hui, voici ce que j’ai envie de te dire.

Sachant tout ce qui s’en vient pour toi dans tes relations futures, j’ai envie de te parler. J’ai envie de te donner quelques conseils. Car je dois me rendre à l’évidence que tu vas t’intéresser de plus en plus aux hommes et aux relations amoureuses. Tu es une magnifique jeune femme à l’intérieur comme à l’extérieur. Les conseils que j’ai envie de te donner, je les donne aussi à toutes les adolescentes au nom de vos papas.

Mon premier conseil est de toujours te choisir toi en premier. Faire les choses pour faire plaisir aux autres n’est pas la meilleure solution. Apprends à t’aimer avec tes forces et tes faiblesses. Apprends à être bien avec toi‑même pour que ton futur amoureux ne soit qu’un complément à ton bonheur. Quand on a absolument besoin d’un amoureux pour être heureuse, on risque de moins bien choisir et de prendre le premier venu pour combler ce manque. Prends le temps de bien le choisir. La priorité en amour est le respect. Celui qui t’aimera doit te respecter dans les bons moments comme dans les mauvais. Il doit respecter tes limites et tes besoins.

Je ne te ferai pas de cachettes : les hommes ne sont pas tous géniaux. Il y aura des profiteurs qui ne seront pas là pour les bonnes raisons. Je te sais assez intelligente et allumée pour deviner lesquels seront de bons candidats. L’amour, ça ne s’achète pas. L’amour, ça ne se magasine pas. L’amour, ça ne s’invente pas et ça ne se force pas. C’est censé apparaître soudainement et tu le sais quand ça te frappe.

Ton chum ne t’appartiendra pas et tu n’appartiendras pas à ton chum. La jalousie ne fait que du mal. La jalousie brise l’amour et le respect. Être jalouse de ton amoureux signifie que tu ne lui fais pas confiance. Cela signifie souvent aussi que tu ne te fais pas confiance à toi. Souviens-toi que s’il t’a choisie, c’est qu’il désire être avec toi. Il a le droit d’avoir des amis de gars et des amies de filles. Cela ne change en rien ce qu’il ressent pour toi. L’inverse est tout aussi vrai. Tu ne lui appartiendras pas. Il doit apprendre à te laisser libre. C’est à toi de prendre tes propres décisions sans aucune pression de personne.

Je suis fier de qui tu es. Je sais que tu seras une très bonne amoureuse. Tu as un cœur gros comme la Terre. Tu as même tendance à t’oublier pour les autres. Il faut faire attention à cela, mais je crois que je t’ai donné cet exemple. J’espère que tu seras aimée comme tu le mérites.

Il n’y a pas meilleur sentiment que d’être amoureux. J’ai été adolescent et je sais à quel point c’est important. Mais je me permets un tout petit dernier conseil sur le genre de chose qui arrive excessivement souvent aux ados qui tombent amoureux.

L’amitié est importante. L’amitié reste dans le temps. Tes amies seront là avant ton chum, pendant ton chum et après également. Ne laisse jamais tes amies de côté quand tu as un chum. Continue à fréquenter tes amies même si c’est juste avec lui que tu voudrais être. Si tu les laisses de côté le temps de ta relation, il n’y a aucune garantie qu’elles seront là si ta relation cesse. En plus, c’est une excellente manière de vérifier si ton amoureux te respecte dans tes choix. Si tu choisis de voir tes amis et qu’il te fait la baboune ou encore s’il te le reproche, c’est qu’il te démontre déjà qu’il ne respecte pas tes choix. Bien sûr, le petit futé tentera peut-être de te manipuler en te disant que tu es sa priorité et que si tu ne veux pas le voir, c’est que tu ne l’aimes pas, que tu es tout pour lui…….. DANGER! C’est un début de jalousie et de contrôle. Tiens ton bout. N’oublie pas mon premier conseil : choisis-toi en premier. Même si toi aussi, tu n’as envie que de le voir lui, force-toi à ne pas laisser tes amies de côtés. Crois-moi, ce conseil te servira assurément puisque tu seras confrontée à cette situation.

Donc, finalement, prends le temps de bien choisir ton amoureux. Il n’y a tellement aucune presse! J’ai même envie de te dire que la beauté intérieure devra être plus importante que la beauté extérieure. Dans notre monde axé sur l’apparence, je sais que mon message n’est pas ben ben winner, mais crois-moi, c’est tout de même très important. C’est son intérieur qui te rendra heureuse à long terme, pas son physique ni son apparence.

Voilà. Il s’agit ici de conseils de base de la part d’un papa qui accepte que tu ne sois plus une petite fille, mais une jeune femme. J’espère que mes conseils seront lus par toi, mais aussi par toutes les adolescentes qui ont accès à ce blogue. N’oubliez pas que vous n’êtes plus des petites filles, mais que vous resterez les petites filles de vos pères pour toujours.

Je t’aime ma Coccinnelle!

De ton Papounai

 

 

Fini, les devoirs et les leçons

Les devoirs obligatoires à la maison, c'est F.I.N.I.

Les devoirs obligatoires à la maison, c’est F.I.N.I.

Non! Ce n’est pas le cas partout. C’est pourtant ce qui se vit dans les familles de la classe de Madane Julie Chamberland, enseignante de cinquième année en classe iPad à l’école St-Louis-de-France de la Commission scolaire des Navigateurs. Elle fait partie du groupe des 100 crinqués qui conseillent le ministre de l’Éducation. Oui, en septembre de l’année dernière, j’avais vu ce reportage de TVA «Fini les devoirs à l’école».

En moi-même, j’avais adoré l’idée. Je trouvais si loin de moi la possibilité de vivre ce répit dans notre vie familiale chargée. Cette vie qui nous passe sous le nez à la vitesse Grand V. Et voilà qu’un jour, la vie m’amène à rencontrer cette enseignante lumineuse, allumée et si dynamique. Elle parle de ses élèves comme des êtres uniques à qui elle accorde un précieux temps pour les aider à comprendre ce qu’ils peuvent améliorer, tout en leur montrant différentes méthodes de travail pour y arriver. Une enseignante qui parle de ses élèves au-delà de leurs notes. Ces fameuses notes qui sont si valorisées et qui, pourtant, ne prouvent rien selon moi quant à la réelle valeur de nos enfants, rien quant à la véritable grandeur de leur cœur. Oui, oui, ça fait cliché, mais plus la vie avance et plus je vois la vie avec les yeux du cœur, les yeux du cœur comme nous le chantait Gerry Boulet.

Ça fait six ans que j’ai des enfants à l’école et j’ai toujours été mitigée face à la question des devoirs. Croyez-moi, j’ai commencé la première année de mon fils avec un gros coup de coeur, un vrai crush pour les mots-étiquettes. J’étais certaine que j’allais passer du bon temps avec lui à les colorier et à les lui demander d’un millier de façons différentes tout en nous amusant. T’sais, un vrai beau moment de complicité mère-fils. J’ai désanchanté assez vite. J’ai reçu zéro intérêt de sa part pour nos moments ensemble devant son bureau de travail IKEA tout neuf. Nous n’avons ni colorié, ni récité quoi que ce soit dans la joie et l’harmonie. Il voulait faire comme son enseignante lui avait demandé de faire. Il voulait le faire au plus vite pour en finir au plus vite. Donc, j’ai fini par le laisser faire. Pourquoi vouloir lui imposer ma façon de faire même si elle était vraiment cool… dans ma tête.

Il est attentif en classe, allumé et il réussit bien. Qu’est-ce que je pourrais demander de plus. Dans mes moments de doute, mon mari avait toujours le don de me rassurer. Je me demandais quand même si je ne devais pas insister un peu plus pour qu’il fasse tout «comme il faut» ou plutôt «comme je pensais que c’était comme il faut». C’est là que mon mari me disait: «Tant qu’il aime l’école et que ses résultats sont satisfaisants, ne cherchons pas à lui faire détester l’école ou les études en insistant plus qu’il n’en fallait.» J’ai donc lâché prise et j’ai laissé mon fils suivre sa feuille de route comme il le souhaitait. C’est-à-dire: «Faire vite vite ses devoirs et en finir». Bon!

Puis ma fille est arrivée en première année. Ouf! Deux enfants si différents. Deux enfants à accompagner à la fois. Le tout avec un troisième enfant qui a besoin qu’on s’occupe de lui. J’ai aimé les installer confortablement à la table, apporter de la pâte à modeler pour mon dernier de quatre ans et me trouver donc ben cool de gérer ça comme une Pro. Mais ça tient pas la route dans le temps. Ils finissent par me poser des questions en même temps. L’un dérange l’autre. Mon grand trouve ça donc ridicule que sa sœur ne sache pas encore tel mot alors qu’elle le voit pour la première ou deuxième fois seulement. C’est pas super pour son estime d’elle-même. J’étais chaque fois irritée par ses remarques. Et mon dernier… qui veut aussi que je le regarde en même temps.

Et vous me demanderez peut-être, son mari dans tout ça? Il cuisine, il s’implique ou il me remplace quand moi, j’en peux plus. J’ai bien aimé cette citation dont l’auteur m’échappe: On peut apporter un cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut pas le forcer à boire. Je peux bien asseoir mes enfants devant leurs devoirs, mais je peux toujours ben pas les faire pour eux. Faire l’essentiel, c’est ce que j’avais réussi à faire de mieux. J’ai aussi toujours réussi à doser en fonction de leur état de fatigue, qu’elle soit physique, mentale ou émotionnelle. Ça marchait bien, mais c’était beaucoup de temps, d’ajustement et d’efforts.  

Les devoirs: une torture?

Puis, j’ai commencé à parler avec des parents autour de moi. Je me faisais demander comment je m’en sortais avec toutes ces études. On avait «touttes», je dis bien «touttteees» la broue dans le toupet. Et cette période de devoirs et de leçons étaient souvent synonyme de tensions dans nos maisons.

J’ai des petites victoires par-ci, par-là pour éviter que ce soit toujours de la torture. J’ai réussi à leur trouver une source de motivation. Je nous ai fait un plan familial. Oui, un plan familial! Vous allez rire :-), mais c’est la façon la plus efficace que j’ai trouvée pour guider toute la famille dans la même direction. C’est en réfléchissant à la motivation pour solliciter la collaboration de nos enfants que j’ai établi une règle qui marche assez bien chez nous. Ils doivent s’acquitter de leurs responsabilités avant d’avoir droit à leurs privilèges. Puisque les devoirs font encore partie de notre vie, c’est leur responsabilité de les faire. Ensuite, ils peuvent sortir avec des amis, jouer dehors ou faire ce qu’ils veulent ou presque.

On veut que nos enfants bougent, qu’ils soient bons à l’école, qu’ils soient heureux, mais ils ont finalement peu de temps à eux ou pour ne rien faire. Non, non et re-non! J’ai passé un an à revoir nos façons de faire et à organiser notre vie familiale pour diminuer le stress et pour laisser du temps libre aux enfants. Je ne vais pas nous stresser le soir avec des devoirs à faire ou pire à sacrifier mes samedis matins?!

Pourtant, c’est ce que nous sommes si nombreux à faire. Un samedi matin, j’ai même passé quarante-cinq minutes aux côtés de ma fille à la laisser lire, réfléchir, à lui poser des questions pour l’aider sans lui donner les réponses, à la laisser faire à son rythme dans la joie, à rester calme et… à boire mon café. Quand on termine enfin… je constate qu’il est déjà 10h15. C’est juste non! J’ai aussi besoin de relaxer, de prendre l’air, de les voir jouer, de lire, de lire avec eux et surtout de ne rien faire. De ne rien faire et de me laisser inspirer par ce que nous avons le goût de faire ensemble. La spontanéité me manque terriblement. C’est devenu à un certain moment donné une torture de faire ce sacrifice au nom des devoirs.

Et c’est alors que la question suivante se pose: Est-ce vraiment nécessaire, des devoirs… au primaire?

C’est ce qui était au coeur de mon entretien avec Mme Julie Chamberland. J’ai réalisé cette entrevue pour vous: Rendez-vous avec Julie Chamberland

Et puis, la conclusion de ses recherches sur la question qui l’a menée à prendre cette décision est la suivante : les devoirs au primaire n’ont pas d’effet significatif sur la réussite des élèves (voir à cet effet la p. 2 d’un avis du Conseil supérieur de l’éducation).

Juste ça, c’est assez pour me convaincre! Surtout que mes soirées en famille sont si précieuses.

Mais si vous êtes comme moi et que vous devez accompagner vos enfants dans leurs devoirs: Voici des trucs que Julie et moi vous partageons pour faciliter les devoirs et leçons à la maison

 

Stéphanie Dionne

 

Seule sur le banc de parc

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Ce dimanche, je suis partie me promener dans un parc près de chez nous. J’avais besoin d’être seule, j’avais besoin d’être dans ma bulle. En fait, j’avais besoin d’une pause de mon rôle de mère pour mieux l’apprécier par la suite. Une journée de même! Un peu poche, mais c’était ma vérité à ce moment-là!

 

C’est un super beau parc avec un lac artificiel, beaucoup de végétations, des canards, des poissons, des tortues… le chant des oiseaux, le coassement des grenouilles. Des sentiers pédestres, une piste cyclable et des bancs de parcs…

 

Il y avait plein de familles, toutes différentes les unes des autres, qui pique-niquaient malgré la température un peu fraîche.

 

Assise sur mon banc de parc, cachée derrière mes lunettes fumées, j’ai pris le temps de les observer, de les écouter. Le visage face au vent, les yeux fixés du côté où toute l’action se déroulait.

 

Un papa attentionné poussait à répétition la balançoire de son bébé en lui faisant des coucous en cachant ses yeux avec ses mains.

 

Une maman criait à son fils d’arrêter de l’arroser avec son fusil à eau.

 

Un homme d’une cinquantaine d’années discutait avec un jeune adulte, peut-être un père et son fils, dans une langue que je ne comprenais pas.

 

Un couple de grands-parents se promenait avec leurs petites-filles sur le pont.

 

Un jeune couple promenait ses chiens. Chacun tenait son petit chien en laisse.

 

Il y avait aussi des enfants qui jouaient dans les jeux d’eau, d’autres qui ignoraient les règles et qui avaient les deux pieds dans le lac, qui avait débordé à cause de la violente averse des derniers jours.

 

De jeunes enfants couraient partout, grimpaient sur les structures de jeux. Des petits qui pleuraient de mal ou parce qu’ils ne voulaient pas partir. D’autres qui criaient, qui se chamaillaient ou qui se boudaient. Des grands qui semblaient vouloir être ailleurs, probablement avec leurs amis.

 

Des parents qui s’amusaient avec leurs enfants, d’autres qui semblaient gérer des conflits. Certains assuraient la sécurité des leurs et d’autres étaient écrasés sur le gazon, perdus dans leurs pensées. Un homme était assis sur un banc et une femme lui tournait le dos, les bras croisés sur sa poitrine. J’ai pu entendre des adultes qui riaient, qui criaient et qui chantaient.

 

Tout ce beau tableau familial m’a fait un bien énorme. Toutes les familles sont différentes. Chaque famille a ses défis, ses joies et ses peines, ses hauts et ses bas. Chaque famille évolue à son rythme.

 

Et j’ai pris le temps de réfléchir à ma propre famille, à mon rôle de mère, et j’en ai conclu que ma famille, je l’aime telle quelle.

 

En essuyant mes larmes, j’ai vu au loin mon chum et mes trois adolescents tout sourire qui venait à ma rencontre. Ils parlaient tous en même temps. Ils avaient fait le ménage de leur chambre, mon chum avait enfin réparé la porte de la garde-robe de l’entrée. Ils m’avaient préparé un bon repas pour me faire plaisir.

 

Quessé que j’raconte là? Ce bout-là, j’ai dû le rêver, assise sur mon banc de parc.

 

Line Ferraro