Archives octobre 2020

Astuces pour une Halloween plus verte

L’écologie fait de plus en plus partie intégrante de nos vies. C

L’écologie fait de plus en plus partie intégrante de nos vies. Chaque petit geste peut faire la différence. Aujourd’hui, je vous suggère quelques alternatives afin d’avoir une soirée d’Halloween un peu plus écoresponsable.

Costume

En ce qui concerne les costumes, plusieurs alternatives s’offrent à vous. En premier lieu, vous pouvez récupérer les costumes de l’année précédente. Vous pouvez aussi vous en procurer de seconde main auprès d’amis ou bien dans les friperies. Profitez-en donc pour aller porter tous vos vieux costumes qui ne vous font plus. Vous pouvez aussi faire des échanges de costumes avec votre entourage ou grâce à vos contacts sur les réseaux sociaux. Pour ceux qui se sentent plus motivés, je vous suggère de fabriquer vos costumes avec les enfants. Tout le matériel se trouve sûrement déjà à la maison. De vieux vêtements, des boîtes de carton ou de conserve qui traînent dans le recyclage, etc. Laissez aller votre imagination ! Il y a aussi plusieurs compagnies qui font la location de costumes. Cela revient moins cher et il ne vous encombrera pas pour le reste de l’année.

Maquillage

Optez pour des maquillages naturels plutôt que de les acheter en boutique. Les palettes de maquillage pour enfants regorgent de produits toxiques. À la place, fouillez sur Internet et vous trouverez plein de recettes afin de réaliser le maquillage parfait et surtout, tout ce qu’il vous faudra sera probablement déjà dans votre garde-manger. Par exemple pour faire une barbe, il suffit d’un peu de vaseline et de café moulu ! Pour du faux sang, il vous faut du miel, du colorant et du café. Renseignez-vous sur Internet, ça vaut la peine.

Décorations

Pour les décorations, à la place de remplir de feuilles mortes des sacs poubelles aux couleurs d’Halloween pour mettre au bord du chemin, optez pour vos sacs en papier de l’épicerie et décorez-les avec la famille avant de les remplir de feuilles.

Au lieu d’acheter des citrouilles en plastique, prenez de vraies citrouilles et des courges et éclairez‑les avec des chandelles de cire d’abeille, qui ne contiennent pas de pétrole contrairement aux chandelles ordinaires sur le marché. Vous pouvez aussi utiliser des bouquets de fleurs séchées ou bien aller dans les bois à la recherche de branches mortes et de cocottes pour fabriquer vos propres couronnes de porte. Avec un peu d’imagination, on peut faire de grandes choses. Vous pouvez opter pour une décoration d’automne plutôt qu’une décoration d’Halloween. Elle risque de durer beaucoup plus longtemps à travers les années.

Je vous propose d’aller faire un tour dans des ressourceries. Il y a plein de décorations usagées en très bon état qui n’attendent qu’à servir. Vous devriez opter pour des décorations en tissu et en métal, par exemple une banderole faite de tissu rembourré, afin d’éviter que vos décorations ne se déchirent ou se brisent pendant l’entreposage.

Ma dernière idée est de fabriquer vos décorations et si vous manquez d’imagination, Pinterest est votre meilleur ami !

Bonbons

Les bonbons sont souvent vendus en petit format, ce qui génère plus d’emballages et donc plus de déchets. Cette année, je vous propose d’acheter de plus gros formats, mais en plus petite quantité. Vous allez peut-être en donner à moins d’enfants, mais ça vaut le prix. Vous pouvez aussi opter pour des bonbons emballés dans du papier ou dans du carton recyclable comme des Smarties. Si vous avez l’habitude de faire des petits sacs de bonbons, faites‑les avec des petits sacs en papier. Essayez d’opter pour des bonbons faits localement ou bio. Si vous recevez à la maison pour Halloween, optez plus pour des gâteries faites à la maison (biscuits, muffins, gâteaux) à la place d’acheter des desserts déjà tout prêts et souvent suremballés. Encore une fois, vous trouverez tout plein d’idées de menus d’Halloween sur Pinterest.

Collecte

Profitez de la soirée d’Halloween pour prendre une marche en famille. Invitez les amis et faites la collecte des bonbons à pied. Après tout, les enfants vont se bourrer la face. Autant le faire en dépensant un peu d’énergie ! Au lieu d’acheter un petit seau pour amasser les bonbons, servez‑vous d’une taie d’oreiller que vous avez à la maison. De plus, elles sont plus grosses et peuvent donc accueillir plus de bonbons. Ce sont quelques idées, mais si tout le monde fait un petit effort, cela va changer les choses. Si vous avez d’autres propositions ou idées pour passer une Halloween plus écolo, je vous invite à me les écrire en commentaire. Sur ce, bonne préparation d’Halloween !

 

Anouk Carmel-Pelosse

 

Se masturber, point.

Se masturber. Se toucher, s’aimer, se savourer, se connaître, app

Se masturber. Se toucher, s’aimer, se savourer, se connaître, apprendre à se connaître.

Se masturber. C’est un besoin.

Se masturber. Le mot choque, surprend, c’est un mot qu’on chuchote avec un sourire gêné en coin.

Mais… se masturber… c’est un besoin.

Une discussion fort intéressante m’a marquée pendant que je prenais un café avec une amie l’autre jour. On parlait de la façon d’aborder la masturbation avec les jeunes. Elle me dit : « Tu te grattes quand ça te pique ? Ben, c’est tout à fait normal de se masturber quand tu en ressens le besoin ! »

Crime ! Je n’aurais jamais pensé à résumer ma pensée ainsi. Mais c’est donc ben vrai !

Ressentir le besoin pressant de se toucher, de se frôler, de se frotter, c’est primal, c’est inné. Certains disent à leurs enfants : « Fais pas ça ! ». D’autres disent : « Si tu veux faire ça, fais‑le tout seul dans ta chambre. »

Me masturber me console, me calme, me fait bien dormir. J’aime entendre monter ma respiration pendant un orgasme et se calmer après celui‑ci. Notre cerveau sécrète des endorphines et notre stress est moindre. On se sent mieux après un orgasme !

Quand mon garçon d’une dizaine d’années tout juste s’est mis à démontrer un avancement et un vouloir assez prononcé et insistant de charmer, explorer et expérimenter, j’ai senti que l’heure de la conversation avait sonné ! Eh bien, on s’est assis avec un bon chocolat chaud et des biscuits et on a parlé. Tout d’abord, il faut se rappeler, à nous aussi chers adultes, que nos organes génitaux servent à trois choses : procréer, évacuer nos besoins et avoir du plaisir ! « Franchement maman ! » Outré qu’il fût en me regardant de ses grands yeux brun foncé comme la terre noire.

À mon enfant j’ai dit qu’être curieux, c’est normal. Se toucher, c’est normal. Désirer, c’est normal. Encore une fois, une amie m’a instruite et m’a dit ces mots que j’ai joui à entendre : « Ma mère m’a dit : Tu ne peux faire l’amour avant ta majorité. C’est interdit ! D’ici là, masturbe-toi autant que tu peux, comme ça, tu sauras ce qui te fait plaisir et tu sauras comment faire plaisir à ton partenaire. » Bien sais‑tu que ça non plus, ce n’est pas fou du tout !

Assise par terre en buvant mon chocolat chaud et en grignotant mes biscuits au beurre, j’ai répété essentiellement les mêmes mots à mon fils. Si tu es curieux, lis, instruis-toi, pose des questions, explore ton propre corps. Se toucher, c’est normal, c’est un besoin humain. Fais-le seul, tranquille et ne te sens surtout pas coupable.

Parce que… se masturber… ça fait du bien !

Signé Roxy Ka, une femme pleine de désir… pour elle-même d’abord et avant tout.

Tu as le droit

Tu l’attends depuis que tu es toute petite. Tu as vu tous les film

Tu l’attends depuis que tu es toute petite. Tu as vu tous les films qui racontent l’histoire d’une princesse qui rencontre son prince charmant. Et, dans ta tête de petite fille, ça ne peut pas faire autrement que de se passer comme cela pour toi aussi. Toutes les princesses vivent ce conte de fées, alors pourquoi pas toi ? Vous savez, l’homme que tu rencontres par hasard, qui tombe amoureux fou de toi, qui demande à tes parents s’il peut te marier et avec lequel tu vas avoir trois beaux enfants. Jamais de dispute, jamais de mésentente, des enfants sages comme des images et des photos de famille parfaites. C’est ça que tu vois depuis que tu es toute petite. C’est ton idéal de vie, tu te bases sur cette fausse réalité pour construire tes rêves.

Et puis, tu grandis. Tu rencontres le premier homme avec qui tu commences une vie de couple. Tu te dis que c’est lui ton prince charmant. Il est censé être comme ceci et faire comme cela. Tu te rends vite compte que la vie à deux, ce n’est pas comme un conte de fées. Tu as des enfants et tu es toujours toute seule pour tout faire. Tu ne te sens pas soutenue, tu ne te sens pas aimée comme une princesse est censée l’être. Tu te sens seule.

L’amour que vous vous portiez au début est en train de disparaître tranquillement pas vite. La routine prend toute la place dans ton couple. Tu ne peux pas compter sur ton homme comme tu le voudrais. Qu’est‑ce que tu peux faire ? Personne ne t’avait avertie que ta relation de couple pourrait se dérouler comme cela. Alors vient la fameuse séparation. Et oui, tu seras une maman monoparentale. Une maman 2.0. Une super maman, une superwoman ! Dans quel film on la voit, cette maman‑là ?

Tu te mets sur le pilote automatique. Tu travailles, tu élèves tes enfants, tu fais le taxi pour les rendre heureux et tu t’oublies. Tu oublies qu’en plus d’être une maman et une professionnelle, tu es une femme. Une femme qui mérite d’être aimée à sa juste valeur et une femme qui a des besoins de femme ! Une femme qui rêve de vivre dans un conte de fées même si tu le sais que ça n’existe presque plus, ces histoires‑là ! Tu te mets à la chasse au prince charmant. Tu te rends bien compte que les princes se font rares au 21e siècle. Ils se sont plutôt transformés en rois de la jungle. Plus aucune règle n’existe entre les hommes et les femmes et le lion est devenu solitaire et macho.

Tu décides donc de te consacrer à ta vie de famille et tu te convaincs (hahaha) que tu es bien seule et que tu n’as besoin de personne dans ta vie pour te combler. Tu es capable de tout faire toute seule, même visser une tablette au mur tout en faisant une lasagne et une brassée de lavage. Tu te sens forte, tu te crois invincible. Tu combles tes besoins charnels ici et là et tout est bien comme cela. Mais, au fond de toi, tu le sais qu’il te manque quelque chose. Il te manque cette petite dose d’amour et d’affection qui fait battre ton cœur tellement fort que tu sens qu’il va exploser.

Et puis un jour, quand tu as accepté qui tu es et que tu as fait une croix sur ton passé, tu te sens prête à enlever cette carapace qui est si lourde sur tes épaules et à enfin ouvrir ton cœur. Et c’est à ce moment que tu le rencontres. Ton prince. Celui pour qui ton cœur bat si fort que les gens autour de toi l’entendent. Celui avec qui tu as envie de tout partager, celui que tu as envie de présenter à tes enfants, celui qui fait un avec toi.

Cette sensation que tu croyais morte est redevenue si intense que tu en as mal. Tu ne te reconnais plus. Tu as envie de partager tous tes moments avec lui, tu penses à lui sans arrêt, tu te surprends à faire déjà des projets à long terme. Mais qu’est‑ce qui se passe ? Est‑ce cela qu’on appelle l’amour, le vrai amour ? Celui où tu te sens acceptée comme tu es et celui où même les défauts de ton amoureux ne te dérangent pas. Tu te sens si bien ! C’est une émotion que tu avais si hâte de retrouver mais en même temps, elle te faisait si peur. Tu as si peur de t’abandonner, de te laisser aller, de t’ouvrir. Tu as peur qu’on te rejette encore, tu as peur de perdre le peu d’estime qu’il te reste. Tu as peur d’impliquer ta petite famille dans cette histoire dont tu ne connais pas la longévité.

Mais arrête de te bloquer comme ça. Avance, regarde en avant, écoute ton cœur. Qu’est‑ce qu’il te dit ton cœur quand tu le regardes ? Arrête d’écouter ta tête, tu l’as écoutée trop longtemps celle‑là. Quand c’est le bon, tu le sens dans tout ton corps. Ça te prend aux tripes. Ça t’en a pris du temps pour le trouver. Tu as été patiente. Mais il est là maintenant. Il est là pour prendre soin de toi et de ton petit cœur qui a été si souvent blessé. Accueille‑le, c’est le bon, c’est l’homme de ta vie. C’est ton loulou !

Karine Filiatrault

Mon intensité dans ma déco d’Halloween 

Partage du Livre de Samuel

J’

Partage du Livre de Samuel

J’adore décorer, créer et confectionner. Plus précisément en fait, j’ai réalisé que j’aimais me dépasser. Mais seule et sans enfants, je ne le faisais que rarement. Depuis ta naissance, comme tu le sais, toutes les occasions sont bonnes pour s’amuser à créer un monde magique.

Certains diront que je suis un peu trop intense (comme ton papa hihi), mais j’ai la chance qu’il respecte mon intensité et je le remercie infiniment pour cela. Il m’aide même à tout installer, car c’est le pro de l’installation. On forme une super équipe, chacun avec ses forces.

L’émerveillement dans nos yeux, c’est pour lui son bonheur.

Depuis ton tout premier anniversaire, mon désir de faire de chaque événement une tradition et un souvenir inoubliable est monté en moi. Ton papa ne comprend pas pourquoi je fais cela, car ça me stresse tellement et parfois, j’y passe des heures. Bref, il n’a pas tort, mais la satisfaction, le dépassement, le résultat et le fait de te voir APPRÉCIER et AIMER autant les résultats, ça me comble de bonheur.

Parfois, c’est moi seule et d’autres fois, ce sont nos créations mutuelles. Plus tu vieillis, plus tu donnes tes idées et tu crées aussi toi-même énormément. Alors, mon intensité a amené en toi une belle complicité entre nous et a contribué à créer un garçon très artistique qui m’épate de plus en plus chaque jour.

Pour Halloween 2020, maman s’est dépassée dans tous les sens. À chaque pièce de la maison que tu as découverte, tu t’exclamais « Ohhhhhh wowwww! 😳 C’est crazy maman ! » Pour moi, ce sont mes bonbons et mon bonheur. Cela me fait oublier le temps que je mets à créer et mon stress à vouloir que tout soit parfait.

Chaque année, une pièce de plus s’ajoute à ma décoration. Cette année, le salon a aussi été envahi par madame intense et même une partie de l’escalier. La seule contrainte était que ce soit assez haut pour que papa qui mesure 6 pieds et 4 pouces ne soit pas dérangé par la déco lorsqu’il se promène dans la maison, car notre déco commence tôt et on l’enlève tard. Je me croise donc les doigts pour son approbation, car avec mon 5 pieds 3 pouces, il n’y a aucune difficulté pour ta maman. Prochainement, tu remplaceras déjà ton papa pour l’approbation de la hauteur, puisque déjà à 7 ans et demi, tu arrives à la hauteur de mon cou.

Merci à toi, champion. Grâce à toi, j’accepte de vivre avec mon intensité créative au lieu de la refouler. Tu es émerveillé et tu as même commencé à prendre les plis de maman (ou on pourrait dire sa qualité et son talent). Tu as également hérité de mon intensité et de mon souci du détail qui a du positif et du négatif. Je n’aime pas le mot négatif, mais disons plutôt un côté de notre personnalité qu’on doit équilibrer, puisqu’on s’arrête seulement lorsqu’on est entièrement satisfaits.

Voilà, j’avais envie de vous partager notre bulle, notre monde, nos idées et qui sait, notre intensité de vouloir VOUS dépasser. Mon but dans nos multiples créations est que ça coûte toujours le moins cher possible.

Je vous dévoile un secret. On a un sous-sol où on peut à peine circuler, car je garde tout. Pour mon fils, c’est sa caverne d’Ali Baba. Il adore descendre au sous-sol et chercher des trouvailles. Nous sommes bien choyés d’avoir papa Taschereau dans nos vies, car il nous accepte pleinement dans toute notre intensité, sauf parfois lorsqu’il va chercher quelque chose dans le congélateur et qu’il a de la difficulté à y arriver. Je vous laisse maintenant imaginer ce fameux sous-sol.

Si vous en avez envie, écrivez-moi. Une prochaine fois, je vais vous partager l’importance de l’anniversaire de mon garçon, pour lui et moi. Chaque année, il a un thème pour le gâteau. En 2020, la thématique était les Lego. En réalité, toutes les célébrations possibles sont pour moi une opportunité pour laisser aller mon imagination que ce soit Noël, la fée des dents ou le lapin de Pâque. Croyez-moi, je ne dépense pas beaucoup, je recycle et me réinvente chaque année. Les traditions sont très importantes pour nous.

Par curiosité, êtes-vous comme moi ?

En attendant, si vous avez envie, montrez-moi vos décorations d’Halloween.

Amusez-vous avec votre créativité et JOYEUSE HALLOWEEN !

Eugénie Miron

 

Voici une petite visite en photo.

Entrée

Salon

Salle à manger

Cuisine

Passage

Sentiment d’imposture

Depuis toujours, je me sens déphasée, intruse, toujours à côté

Depuis toujours, je me sens déphasée, intruse, toujours à côté de mes souliers quoi ! En recherche constante de cette place qui est, qui devrait être, je crois, à moi. Enfant, j’ai recherché l’amitié chez les garçons, beaucoup moins compliqués dans mon jeune esprit que les filles ! Il est bien connu que les garçons furieux contre un autre, ça le dit. À la limite il y avait quelques échanges de coups, puis bien souvent, ils devenaient les meilleurs amis du monde ! Les filles, soupir, ça se parle pas nécessairement en face. Ça cancane, ça se sourit pour ensuite raconter à celles que ça intéresse tout le contraire de ce qu’elles t’avaient dit sur leur appréciation de ta personne. (Il ne faut pas croire que ça change totalement en vieillissant !) J’ai trop souvent été la « très bonne amie » de celui qui pouvait un tant soit peu m’intéresser. Celle à qui il confiait à quel point le sourire d’une telle lui rendait les jambe molles.

Je n’avais aucune difficulté à discuter avec les adultes, de tout et de rien. Je m’y sentais bien souvent bien plus à mon aise, quoique pas complètement non plus.

Adolescente, j’étais celle qui avait quitté le nid familial alors que tous les autres bénéficiaient de leurs avantages à y être restés. J’ai été la première à avoir mon premier logement, j’imaginais que cela amènerait quelques‑uns à s’y rassembler. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas : cela m’aura épargné le sentiment qu’on profitait de ses « avantages » plus que de ma présence.

J’ai galéré, lutté et travaillé tôt. Pas pour me payer ce dont j’avais envie, mais pour payer mes comptes. Oh, ne vous trompez pas : je ne m’en plains pas ! Ç’a été mon parcours de vie, ça m’a formée, inventée telle que je suis. Je n’ai pas connu le bal de finissants. (Empathie extrême envers les finissants de juin 2020 !)

Au travail, j’étais « la p’tite jeune » que les plus anciens regardaient souvent de haut bien, alors j’ai vite appris à donner tout ce que j’avais pour faire ma place, pour prouver que je « valais » le coup. J’ai changé souvent d’emploi, très souvent. Pas que je ne travaillais pas bien, pas que je perdais mes emplois, non. Parce que je me cherchais. Je cherchais qui je voulais être dans ce marché que j’avais embrassé sans profession, sans possibilité de grandes études. Sans jamais m’y sentir pleinement accomplie.

Encore aujourd’hui, je suis celle qui sourit, celle qui aide, celle qui est toujours là pour qui en a besoin. Celle qui s’investit au mieux de ses capacités. Mais…

Oui, mais.

Je cherche encore. Je ME cherche toujours. Je suis une femme, une amoureuse, une mère, une amie. Je SUIS. Mais QUOI ? Même dans ce rôle de mère (que beaucoup considèrent que je réussis à merveille), parfois, je me regarde et je doute. J’adore mes enfants, plus que tout au monde, mais suis-je vraiment à la hauteur ? La vie et les erreurs ont fait que je me suis séparée et divorcée du père de mes enfants. Je suis heureuse avec mon nouveau conjoint. J’ai les enfants avec nous. Ils grandissent vite, bien, mais oui, ils grandissent. Leur besoin de leur mère change, ma présence à leurs côtés n’est plus de la même nécessité. L’adolescence habite notre foyer avec ses bons et mauvais côtés.

J’ai toujours ce sentiment de ne pas dire, faire ou être ce qu’il faut. J’ai toujours le même sentiment de mon enfance d’être « à côté de mes souliers ». L’humaine que je suis ne se sent jamais épanouie, jamais pleinement satisfaite de son parcours.

J’ai en moi, incrusté profondément, ce sentiment de ne « pas être ». Ce que je suis ? Je sais… ce que je ne suis pas, je sais que trop bien aussi. À quel moment ressent-on l’épanouissement ? Ce sentiment de réussite ? Je vous entends me dire de profiter de ce que j’ai, de travailler à ce que je n’ai pas et que j’aimerais avoir. Oui, je m’y efforce. Mais justement, qu’aimerais-je avoir ? Pourquoi depuis toujours je me sens si… incomplète ? Pourquoi trop souvent je lutte contre l’envie de fuite ?

Peu importe où, avec qui et pourquoi, ce sentiment reste. Au fond de moi bien présent : l’imposture.

Je n’ai pas l’impression d’appartenir à ce monde. Je m’émeus de tout et de rien, je « colère » devant bien des bêtises de mes congénères. Puis, je pleure, parfois sans retenue, parfois en silence. Je pleure car j’ai l’impression de déborder par en dedans. Je pleure car j’ai l’espoir qu’un jour, à force de lâcher les surplus, j’arriverai à pleinement ressentir le bien-être. Mais dès que mes larmes se tarissent, ce sentiment subsiste.

Cette place que j’occupe dans cet univers, m’était-elle réellement due ? Il est lourd ce sentiment… celui de l’imposteur.

 

Simplement Ghislaine

Faire confiance à l’univers

Après une quinzaine d’années de vie commune, divorce. Nos chemin

Après une quinzaine d’années de vie commune, divorce. Nos chemins n’étaient plus parallèles. Notre petite famille a éclaté. Garde partagée. Nos deux belles cocottes ne comprenaient pas trop ce qui se passait. Ça m’a rentré dedans. J’étais à terre, complètement désemparé. J’avais besoin d’aide. Je voulais comprendre ce qui s’était passé. Pourquoi ce fossé s’était‑il creusé entre nous au fil du temps ? Pourquoi « Pour le meilleur et pour le pire » ne voulait rien dire pour elle ? Je me suis ramassé à la petite cuillère et suis allé voir une psychologue. Je me souviens encore de la toute première séance. J’étais déterminé. Je voulais comprendre. Ce jour‑là, sans trop le savoir, j’ai débuté un merveilleux cheminement qui m’a permis de vivre une transformation. Et aujourd’hui j’en suis fier.

J’ai compris que notre mariage n’était pas fait pour durer. Depuis le début, il avait une date de péremption. Que nous n’étions pas compatibles, finalement. Nous avons vécu ce que nous avions à vivre. Ce divorce a été un épisode douloureux, mais avec du recul, je remercie l’univers de me l’avoir fait vivre. Mon âme avait besoin de vivre cette expérience très émotionnelle pour grandir et s’épanouir. Je ne suis plus la même personne que j’étais. J’ai réussi à dépoussiérer ma sensibilité qui s’était réfugiée dans un coin reculé de mon cœur. « Tu as zéro intelligence émotionnelle », me disait mon ex-conjointe. C’était tellement faux. J’étais blessé, voilà. System shutdown. La thérapie m’a permis de réparer le filage qui était brisé entre ma tête et mon cœur. J’ai appris à ressentir et à comprendre mes émotions, à ressentir mon énergie et celle des autres. Ce cheminement magnifique n’aurait pas été possible si je n’avais pas vécu ce divorce. Merci, univers. Je me suis retrouvé. Et j’ai appris une leçon très importante : ne jamais avoir peur d’être moi-même et d’apparaître.

Quelques années se sont écoulées depuis le divorce.

Aujourd’hui, je partage ma vie avec une âme merveilleuse avec qui je vis un amour profond. Merci, univers. Ma nouvelle conjointe et moi avons choisi de vivre ensemble. Dès l’annonce de notre beau projet de vie commune et de famille unie, j’ai senti une résistance de la part de mes filles. Je suppose qu’elles ne voulaient pas briser leur routine, soit celle d’avoir leur papa à elles toutes seules une semaine sur deux. Elles étaient réticentes à faire partie d’une deuxième famille recomposée. Qu’étais-je censé faire ? Reporter à plus tard le beau projet que ma conjointe et moi caressions ? Non. Nous avons choisi de faire confiance à l’univers. Nous avons donné le GO à notre projet. Quelques mois plus tard, nous étions tous sous le même toit.

Aussitôt déménagés, voilà que la pandémie liée à la COVID‑19 a confiné notre nouvelle famille recomposée à la maison. On ne l’avait pas vue venir, celle‑là. L’adaptation a été moins graduelle que prévu. Mais nous n’avions pas le choix. Mes adolescentes, déjà fragiles à l’idée de déménager et d’avoir à partager leur papa avec une autre femme et ses enfants, ont eu de la difficulté à s’ajuster et à s’adapter. « Ils sont différents de nous. » « On n’a rien en commun avec eux. » « Ses enfants sont turbulents et bruyants. » « On n’a pas choisi de déménager. » « C’était ton choix, pas le nôtre. » Quand l’être humain résiste au changement, il se concentre uniquement sur les irritants et fait abstraction de tout ce qui est positif et qui peut favoriser la croissance et l’épanouissement. Et c’est pire encore quand l’ex-conjointe se mêle de tout ça en arrière-plan.

Voilà que quelques mois plus tard, ma plus vieille a choisi d’aller vivre chez sa mère à temps plein. Bien que son choix m’ait fait beaucoup de peine, je l’ai accepté. Elle était soulagée de savoir que je n’étais pas fâché et que je continuais à l’aimer. Notre relation va continuer d’évoluer, mais d’une manière différente. Quelques semaines plus tard, sa sœur cadette a fait le même choix. J’étais atterré. Je le suis encore.

Mes filles, je les aime, je les adore. Je leur ai proposé une nouvelle vie. Un cheminement différent. Ma conjointe et moi avons tout fait pour rendre la transition la plus agréable pour toute la famille : rénovations pour que chaque membre puisse avoir sa chambre, ajustements au niveau des repas, activités organisées pour favoriser la création de nouveaux liens, etc. Tout ça pendant le merveilleux confinement. Mais depuis le début, je ressens une résistance chez mes filles. Une fausse croyance que ça ne marchera pas, que ça ne marchera jamais. Et depuis le tout début, il y a mon ex-conjointe qui essaie de s’ingérer dans notre projet par tous les moyens possible en s’interposant entre nos filles et moi. Franchement pas agréable. Et inacceptable.

Notre nouvelle famille recomposée se transforme déjà et devra poursuivre son évolution d’une manière différente. Ça nous fait vivre beaucoup d’émotions.

Peu importe ce qui arrivera dans les jours et les mois à venir. Je fais confiance à l’univers. Rien n’arrive pour rien.

Le papa anonyme

Résilience 2.0.2.0

L’année 2020 aura été, pour de nombreuses personnes, très dif

L’année 2020 aura été, pour de nombreuses personnes, très difficile. En effet, l’arrivée de la pandémie aura chamboulé les plans et l’avenir de bien des gens. Mais, si au lieu de focaliser sur tout le négatif que ça a créé, on en profitait pour apprendre la résilience et de surcroît, transmettre cet enseignement à nos enfants ?

Loin de moi l’idée de banaliser les conséquences physiques et mentales que ce virus a causées. Au contraire, j’ai énormément d’empathie pour les gens qui ont développé de l’anxiété, une dépression, qui ont perdu leur emploi, qui ont été gravement atteints par la maladie ou qui ont perdu un proche. C’est une réelle catastrophe humaine qui, jusque‑là, était inimaginable.

Cependant, pour le reste de la population, nous avons encore le choix de la façon dont nous pouvons réagir face à la situation. Certes, nous vivions une grande période d’incertitude. Mais nous vivons encore. Et malgré le fait que nous soyons, pour une grande majorité, confinés au niveau social, il ne faut pas oublier que nous sommes malgré tout choyés.

Certes, nous ne pouvons plus voir nos familles et amis. Nous ne pouvons plus aller au restaurant, au cinéma, au gym ou voir des spectacles. Les sports d’équipe sont interdits. Mais tout ceci n’est que temporaire. On ne sait pas quand, mais nous avons la certitude que nous pourrons retrouver cette normalité dans un avenir quand même rapproché. Entre temps, nous avons toujours l’essentiel.

Ça a l’air facile, vous me direz. Mais pas tant que cela. La résilience, ça s’apprend dans toute situation. Il y a cinq ans, notre famille a vécu un incendie. Du jour au lendemain, on se retrouve sans rien. On n’a plus de vêtements, plus de jouets, plus de maison, plus de nourriture. Les enfants sont complètement déracinés de leur milieu. On sait que nous retrouverons tout cela, et qu’entre temps, nous ne sommes pas à la rue. Mais on sait aussi que plus rien ne sera comme avant. Il a fallu s’adapter, se serrer les coudes et apprendre la résilience. On ne pouvait rien changer, sauf notre attitude face à la situation.

Nous avons eu la chance d’avoir des gens qui ont fait preuve de grande générosité. Nous avons reçu des vêtements pour toute la famille, de la nourriture et des jouets pour les enfants. Au-delà du matériel, ça nous a tellement touchés. Ces dons ont été pour nous une grande source de réconfort. Ce fut l’occasion d’apprendre que l’on n’est jamais vraiment seul dans la vie et qu’il faut partager avec les autres quand on a la chance de vivre confortablement. Il faut aussi accepter de recevoir quand c’est le temps et mettre notre orgueil de côté. Parfois, un simple geste peut faire toute la différence pour la personne qu’on aide.

J’ai donc envie de vous dire : voyez le positif dans votre vie actuelle. Si vous vivez dans votre bulle familiale, que vous avez un emploi, un toit, de la nourriture, des jouets pour les enfants et des appareils électroniques pour vous divertir, vous êtes extrêmement chanceux.

Profitez‑en pour faire du bien autour de vous. Contactez des personnes seules. Un appel téléphonique ou vidéo à vos parents avec les enfants leur fera tellement plaisir. Faites un peu d’épicerie pour une personne âgée et allez la lui porter. Juste vous voir sur le bord de la porte pourra faire une différence dans son état mental.

Vous connaissez une personne qui vit une difficulté ? Offrez-lui votre aide. Prenez le temps de l’écouter et peut‑être de l’aider à trouver les bonnes ressources pour s’en sortir.

Vos enfants trouvent cela difficile de ne plus avoir trois millions d’activités ? Montrez-leur à cuisiner, à ranger, à nettoyer la maison. Après avoir chialé (c’est sûr qu’ils le feront), ils seront heureux de vous avoir aidés et ce sera bon pour leur autonomie. Vendez-leur l’idée que quand tout cela sera fait, vous aurez du temps pour jouer en famille. Allez faire du sport en famille à l’extérieur plutôt que seul au gym, ça n’en sera que plus bénéfique.

On se plaint souvent qu’on manque de temps pour profiter de nos enfants. Nous l’avons présentement ce temps et il ne reviendra pas. Faites en sorte que cette période en soit une où l’on emmagasine de précieux souvenirs.

Soyez positifs, prenez le temps d’expliquer à vos enfants que vos habitudes sont modifiées, mais que cela peut aussi être agréable. Vous en ferez des êtres résilients. C’est, à mon avis, un très bel outil à mettre dans leur bagage de vie.

Annick Gosselin

Comment préparer votre visite en clinique de dépistage COVID-19

  • Vous venez de recevoir l’inf
    • Vous venez de recevoir l’information que votre bout d’chou a été en contact avec un enfant ayant été déclaré positif à la COVID-19.
    • Vous venez de recevoir un appel de l’école qui vous informe de venir rapidement chercher votre enfant car il y a un contact positif dans sa bulle classe.
    • Votre collègue de travail est actuellement en confinement en attente de son résultat.
    • Vous avez visité un lieu où il y avait un risque de contact positif.

    Alors, il y a fort à parier que l’on vous invitera à visiter une clinique désignée de dépistage (CDD).

    Depuis le début de la pandémie, j’occupe le poste d’agente administrative au sein d’une équipe formidable dans l’une de ces cliniques. Mises sur pieds rapidement, ces cliniques procèdent au dépistage de la population et acheminent les écouvillons dans les laboratoires pour procéder à l’analyse des échantillons.

    Des événements hors du commun, j’en ai vu. J’en ai vécu. Je connais les risques. J’éduque du mieux que je peux et je dirige les gens vers les bonnes instances.

    Des histoires, beaucoup de patients m’en ont raconté. J’ai eu les larmes aux yeux devant le désarroi de certains. J’ai ri avec d’autres. Mon empathie a atteint son paroxysme. Je reconnais la peur dans les yeux et l’attitude des gens.

    Mais j’ai aussi vu bien des trucs qui m’ont fait rapidement comprendre que notre pire ennemi, aussi invisible soit‑il, est à l’abri de vos négligences. Malgré les désinfections répétées de ces lieux, vous baissez rapidement vos gardes. Voici quelques trucs pour bien préparer votre visite et ainsi éviter de ramener chez vous le petit vilain.

    • Comme partout, maintenez vos distances avec les autres patients. On ne se le dira jamais assez.
    • On vous demandera de vous désinfecter les mains et vous devrez changer votre masque. Même si vous avez votre masque personnel, nous vous demanderons de le changer.
    • Vous ne serez pas assez longtemps à la clinique pour changer la couche de votre héritier. Pas la peine d’apporter le sac à couches. À vrai dire, ne l’apportez surtout pas. Vous ne voudriez pas à avoir à le déposer au sol.
    • SVP voyagez léger ! Vous aurez besoin UNIQUEMENT de votre carte d’assurance maladie et de vos clés pour retourner à votre voiture. Il n’y a pas d’aire d’attente. Ce n’est pas l’endroit pour s’asseoir ou pour bouquiner.
    • Dans de la file d’attente, imaginez-vous que les murs sont frais peints… Cette image devrait vous aider à vous éloigner des murs.
    • Ayez en main votre carte d’assurance maladie. Vous allez procéder à un prélèvement qui sera acheminé au laboratoire. Pour vous identifier, vous devez être enregistré avec votre carte. Vous n’allez pas au guichet automatique avec une photo de votre carte bancaire. Il en va de même pour votre carte RAMQ. (Je sais que la garde partagée n’est pas toujours d’une évidence… mais la carte de la RAMQ doit en tout temps suivre l’enfant. La carte n’est pas à vous, mais à lui).
    • L’agente administrative est celle qui vous accueillera. Elle n’est pas responsable des décisions ministérielles. Elle comprend votre situation, mais ne peut gérer votre colère de vous retrouver dans ces lieux. Elle a sûrement des enfants elle aussi et vit les mêmes inquiétudes que vous.
    • DE GRÂCE !!! Évitez les commentaires désagréables devant votre enfant ! Votre indignation et votre désaccord face à la situation actuelle vous appartiennent. Parfois, être trop négatif devant votre enfant lui fera comprendre que le test sera une expérience qu’il ne doit pas faire et il sera récalcitrant à la procédure.
    • Les dépisteurs ont été formés pour exécuter le prélèvement. Votre enfant n’est pas le premier qu’ils côtoient. Ils ont les mots et savent rassurer le petit patient pour lui donner confiance. N’en rajoutez surtout pas. Votre enfant ressent vos émotions. Sachez faire confiance à l’adulte devant vous. Accompagnez-le tout en le laissant guider l’entretien.
    • Suivez les règles de confinement par la suite. Ce n’est pas le temps d’aller souligner l’effort de votre enfant en se rendant manger une glace ou d’aller chercher des bonbons au dépanneur du quartier. Il est plus que préférable d’attendre les résultats. Vous pourrez souligner l’effort et célébrer le résultat ou la fin du confinement dans la même occasion.
    • La présence de toutou et doudou sont à bien penser ! Beaucoup de gens circulent dans ces lieux. Que ferez-vous si votre enfant échappe au sol son ami tant convoité ? Il en va de même pour la suce sans attache-suce.
    • Si votre enfant a du mal à rester en place, le plan poussette sera non négligeable pour limiter le désir de ses petites mains de toucher à tout.
    • Dans la mesure du possible, n’amenez en clinique que ceux qui doivent se faire dépister. Si ce n’est que papa et maman qui doivent procéder au prélèvement et que vous n’avez personne pour surveiller vos enfants, y aller à tour de rôle serait une bonne alternative.

    Cette période nous aura appris beaucoup sur l’hygiène et la propagation des virus. Nous avons atteint de nouveaux niveaux d’adaptations et savons reconnaître ce qui est vraiment important. Nous avons su limiter nos sorties et apprivoiser de nouvelles méthodes de fréquentations sociales.

    Quoi qu’il en soit, je tiens à souligner les efforts individuels et collectifs qui ont été déployés afin de limiter la propagation. La lutte n’est pas finie. Soyons toujours vigilants.

    Je ne croyais pas dire cela un jour, mais j’espère ne pas vous croiser dans l’une des cliniques de dépistage de la COVID-19.

    Bravo à ces femmes et hommes. Travailleurs de la santé. Travailleurs pour vous. Depuis mars 2020.

    Ceux qui contribuent dans l’ombre :

    Les coordonnateurs et gestionnaires des cliniques COVID. Les employés de la ligne info-COVID. Les employés de la santé publique, les employés des laboratoires, les employés des buanderies et magasiniers ainsi que ceux qui assurent le transport des écouvillons.

    Ceux dont vous aurez la chance de croiser la route :

    Les agentes administratives, les gardiens de sécurité, les infirmières et spécialistes qui dépistent. Les aides de services et ceux qui assurent l’hygiène et la salubrité des lieux. Les médecins en cliniques désignées d’évaluation.

    Des employés hors du commun qui méritent grandement un immense merci et des milliers de bravos.

    Mylène Groleau

Complicité du soir

Ce soir, j’ai couché mes enfants trop tard. J’étais bien inten

Ce soir, j’ai couché mes enfants trop tard. J’étais bien intentionnée, pourtant ! Mais l’heure a filé sous mon nez. Pourquoi, me direz-vous, ai-je donc négligé l’heure du coucher ? En plein milieu de semaine… crime de lèse-majesté, OMG ! Jetez-moi en prison, ça presse.

Ce soir, j’ai couché mes enfants plus tard que d’habitude. Même les petits, remplis de leur besoin de dormir pour bien grandir et bien apprendre. J’ai osé défier la loi inébranlable de la routine du dodo. Tic tac tic tac… pendant combien de jours leur humeur sera-t-elle hypothéquée, ma foi !

Ce soir, j’ai couché mes enfants plus tard, parce que. Oui, oui, parce que. Parce qu’on avait le goût de se coller, bien empilés au milieu des doudous. Parce qu’on a pris le temps de lire un chapitre, puis un autre, et encore un autre. Et même un autre livre. Au complet celui-là. Sens dessus dessous. En plus d’avoir regardé le film en fin de semaine. Un peu accroc, me direz-vous ! C’était à la demande des enfants. Et au bonheur de maman.

Une chose en entraînant une autre, on a jasé d’émotions. De cerveau. Du fait que les mamans et les papas aussi ont des émotions. Qu’une maman fâchée, ça se peut, et que ça n’a pas nécessairement l’air du personnage de Colère enflammé et prêt à tout détruire. Une colère, c’est comme le reste, ça peut s’exprimer sainement.

On s’est dit que le dégoût et la peur peuvent sauver des vies. Sans eux, vous mangeriez de la viande restée sur le comptoir pendant des jours et vous traverseriez les boulevards sans regarder des deux côtés. Elles sont utiles, les émotions !

On s’est rappelé une de mes idées fétiches : une émotion qu’on n’exprime pas, ça pourrit en dedans et ça finit par puer le vieux fromage pourri. Aussi bien la laisser sortir avant que ça empeste !

On s’est aussi rappelé que même la joie, ça peut casser des fenêtres et briser des cœurs. « T’sais maman, la fois où j’étais trop excité et que j’ai cassé mon jouet en le lançant… ». Oui, je sais. Tu t’étais laissé emporter par un débordement d’émotion. Et tu as été bien triste juste après.

« Et toi, quelle émotion ressens-tu le plus souvent ces temps-ci ? »

« De la joie, beaucoup de joie ! Mais à l’école, un peu de tristesse aussi, parfois. Mais je n’ai pas le goût d’en parler. »

« C’est bien correct, tu sais. Je suis là si tu veux en parler à un autre moment. Ton professeur et ta sœur aussi. »

Et la tristesse ? Elle a sa place dans l’histoire ? C’est désagréable, la tristesse. C’est moche. Mais c’est temporaire.

« Tu te souviens quand tu as été triste l’autre jour ? Qu’est-ce qui t’a aidé à passer par-dessus ta peine ? »

« Ben… je suis allée te voir pour en parler, et tu m’as aidé à réparer mon jouet. »

Voilà. Tout est dit. Une émotion, on la ressent, on l’observe, et on agit. Ou pas.

Ce soir, au milieu des doudous, il y avait mes petits minous chéris qui avaient peut-être plus besoin de se coller et de jaser d’émotions que de dormir 30 minutes de plus.

Ils ont à peine eu le temps de se rendre à leur oreiller qu’ils dormaient déjà, apaisés par une conversation toute simple, cœur à cœur, accompagnée de plein de colleux réconfortants.

Ce soir, la tristesse, la colère, la peur, la joie et le dégoût avaient droit de cité dans nos mots. Mais je peux vous jurer que mes cocos se sont endormis avec la joie au cœur. Et moi aussi, je m’endormirai avec l’impression de bercer mes chatons en leur disant des mots doux.

Nathalie Courcy

ACCRO TÉLÉ 

Encore confiné & de moins en moins de journées ensoleillées =

Encore confiné & de moins en moins de journées ensoleillées = Séries télé.

Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis une mordue.

Quand je dis mordue, c’est que j’en écoute plusieurs et que je suis très

impliquée de manière émotive.

J’aime plonger dans les diverses réalités, dans les divers univers.

J’adopte les personnages. C’est comme s’ils existent pour vrai. Il se produit l’effet qu’on appelle : l’attachement.

J’aime quand ça joue quotidiennement ou que je peux écouter la série en rafale, c’est un vrai cadeau du ciel. L’attente du prochain dénouement est moins longue. En 2020, on sait ce que signifie attendre.

J’aime réécouter plusieurs fois certaines séries, en tout cas, certaines saisons ou certains épisodes. C’est comme manger son dessert préféré, toujours aussi bon et on revit la même magie.

Par contre, je n’aime pas quand c’est fini. C’est là qu’arrive la nostalgie, une mélancolie parce que mon histoire télévisée adorée est révolue.

C’est parfois pour certains comme un deuil. Il existe même le phénomène de dépression post-série.

En tout cas, moi ça me prend quelques heures à avoir la boule dans la gorge.

Certaines fins m’ont volé plusieurs larmes.

Au bout du compte, il y a du bonheur dans nos téléviseurs.

Merci à ces auteurs, ces génies de l’imagination.

Merci à ces comédiens, ces génies de l’émotion.

Marilou Savard

Attendre la retraite, non merci !

Dans la tourmente du quotidien familial, je l’avoue, je me suis so

Dans la tourmente du quotidien familial, je l’avoue, je me suis souvent oubliée. Pendant plusieurs années, j’étais trop occupée pour faire des activités qui me plaisent, qui me stimulent, qui me divertissent. Métro, boulot, dodo… il faut ce qu’il faut quand on a une famille, pensais-je. Je me suis souvent dit : je ferai ceci à la retraite, je ferai cela à la retraite. Mais je vieillis, je vois le temps passer et je me rends compte que je n’y étais pas du tout.

Je ne vous apprends rien : personne n’est immortel. Le temps file et je sais maintenant que la vie est fragile. Je comprends désormais que si j’attends à la retraite pour me faire plaisir, il sera trop tard. J’aurai perdu de bonnes années de forme et de santé pour faire ce que je mettais de côté depuis des années.

J’ai un secret pour vous : je ne suis pas plus talentueuse que personne. J’aime essayer, j’aime vivre. Dès que j’ai le goût de faire quelque chose, je lis sur le sujet, je regarde des vidéos et surtout, je me lance. Je pardonne facilement mes premiers essais ratés. Je sais que ce ne sera pas parfait, mais je continue. Je persévère, je prends le temps et surtout, je me donne le temps.

Alors oui, je tricote, je crochète, je dessine, je peins à l’acrylique et à l’aquarelle, je jardine, je rénove des meubles, je fais des rénos, je cuisine pour le plaisir, je fais des coiffures et des maquillages, je couds, je fais de la photo, je pêche, je fabrique des bijoux, je danse le hip-hop, je lis et j’écris. À travers tout ça, je travaille et j’élève mes enfants.

Suis-je tombée sur la tête ? Non ! Je suis vivante et je profite de la vie. Je ne m’attends pas à faire tout ça à la perfection. Je le fais pour le plaisir. Je n’attends pas la retraite pour vivre mes passions.

Et vous, attendez-vous votre retraite pour vivre ?

Nancy Pedneault