La charge mentale des mères — Texte : Audrey Léger

Depuis la naissance de votre premier enfant, votre cœur a explosé. C’est avec tendresse, bonheur et amour que vous dites au papa « c’est bon, j’m’en occupe » dès que votre poupon chigne, se réveille, mouille sa couche ou qu’il a faim. Vous cuisinez de bonnes purées maison avec passion et vous magasinez des petits kits tendance avec enthousiasme. « C’est bon j’m’en occupe ! »

Vous vous prendrez la tête pour lui trouver la meilleure garderie parce que vous êtes la mieux placée pour savoir ce qui est nécessaire pour votre enfant chéri. Puis, sans hésiter, vous vous absenterez du travail pour toutes les mauvaises nuits, otites, fièvre, et vous serez dans une clinique au premier symptôme inhabituel.

Viendra ensuite le deuxième bébé. Et vous recommencerez avec autant d’amour. Le papa, il est où dans l’histoire ? Les enfants et vous, vous avez l’impression de vous autosuffire. De toute façon, vous êtes capable de tout gérer toute seule. Le papa, lui, il est là. Il attend que vous soyez prête à lui laisser une petite place. Puis, commencent les rendez-vous dentiste, optométriste, orthophoniste ou autre spécialiste et finalement, la rentrée scolaire. Les rencontres, les courriels puis les devoirs, les leçons, les soupers, la routine. Le papa essaie d’aider, mais les enfants veulent maman, évidemment. Mais maman, elle, est fatiguée, brûlée, déprimée. Elle a tout donné.

Les enfants ont maintenant 6 et 8 ans et elle voudrait « tirer sur la plug ». Maman est hors service, merci de communiquer avec l’autre responsable. Puis, vous continuez à replier leurs petits vêtements dans leurs tiroirs et à faire le « switch » aux changements de saison en vous disant : « pas de danger que papa s’en occupe pour une fois ». Vous êtes soudain amère. Vous le blâmez. Dans votre tête, les termes du contrat ont changé : « La responsabilité des enfants, c’est 50/50 ! » Oups !

De grâce mes chères petites mamans, laissez la moitié de toutes les responsabilités au papa dès la naissance. Il est en mesure de vous aider et de vous soutenir. Ne lui fermez pas la porte parce qu’un jour, les enfants seront grands et quand vous direz finalement « Go papa, c’est ton tour ! », c’est toute la structure familiale qui éclatera. Faites-vous le cadeau d’être une équipe 50/50 le plus tôt possible.

Respectueusement,

Audrey. sans. artifice



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