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Ce que j’aurais fait différemment – Texte: Nathalie Courcy

Entre le moment où le projet Bébé est né officiellement et maint

Entre le moment où le projet Bébé est né officiellement et maintenant, il s’est écoulé un quart de siècle. Les couches sont chose du passé depuis longtemps. Les rush pour faire la tournée maison-garderie-service de garde-école-travail sont (Dieu merci!) terminés. Les responsabilités parentales et les remises en question, elles, continuent. C’est parfait ainsi. 

J’ai beaucoup cheminé dans les dernières années. Me séparer, emménager seule avec mes enfants, puis avec un nouveau conjoint, et aussi m’engager dans des parcours de croissance comme la PNL, ça a changé mes perspectives. 

C’est certain qu’à 25 ans, je ne pouvais avoir le vécu que j’ai maintenant. Je ne pouvais pas comprendre le monde et moi-même de la même façon qu’avec autant d’expériences de vie derrière le chignon. J’ai fait les choses de mon mieux, à ma façon et avec les meilleures intentions du monde. Et ça aussi, c’est parfait ainsi. 

Si la moi de maintenant discutait avec la moi de l’époque, qu’est-ce que je lui proposerais de faire différemment (en sachant qu’elle était bien trop têtue pour m’écouter)?

  • Mettre un peu plus de routine dans le rythme de vie familial, sans être freak. 

Je voulais tellement suivre le rythme de chaque bébé que ça les a peut-être (ou peut-être pas) insécurisés. Je voulais tellement qu’ils apprennent à s’adapter et à profiter du moment qui passe, et pour moi, ça allait à l’encontre de la sieste figée à 10h et à 14h. Je voulais qu’ils apprennent à se connaître et à se fier à leur nature plus qu’aux diktats du Mieux-Vivre. J’aurais gardé beaucoup de souplesse et ma mentalité easy-going, mais j’aurais mis un peu plus de cadre avec tout autant d’amour.

  • Retourner au travail plus tard. 

Quand j’ai eu mon premier enfant, j’étudiais à la maison. J’ai allongé mon programme d’un an, mais j’ai remis mon nez dans mes livres après deux semaines, pendant que ma fille dormait. Elle avait deux mois quand j’ai fait mon examen de thèse, et deux ans au moment de ma soutenance. À ce moment, j’avais la bedaine remplie de mon deuxième enfant (qui est né quelques jours après). Je suis retournée sur le marché du travail quand mes autres enfants avaient moins d’un an. J’aurais dû en profiter plus longtemps malgré l’exigence financière. Ces moments ne reviennent pas. J’aurais voulu aussi leur donner plus de temps pour se développer dans le calme avant de vivre la routine de garderie, les rush matinaux et les parents fatigués de leur journée de travail. 

  • Prendre plus de temps pour moi et pour mon couple. 

Je me suis dévouée, et je me dévoue encore, à mes enfants. J’ai tout lu (pas tant que ça, mais j’ai lu en titi!) sur l’éducation, la psychologie, les activités par projet, les relations humaines. J’ai couru les spécialistes, j’ai participé aux activités scolaires et parascolaires. Je me suis laissé piéger par la croyance que faire garder mes enfants une fois de temps en temps, c’était trop compliqué comparativement au bénéfice retiré. Je me suis épuisée. Le couple s’est éteint. Je ne regrette pas du tout l’attention donnée à mes enfants. Ma présence les a influencés positivement. J’aurais probablement pu arriver à un résultat semblable même en prenant une heure par jour pour être autre chose qu’une mère. Si je l’avais fait, peut-être que je ne subirais pas encore les séquelles de l’épuisement total que j’ai vécu. Peut-être que je n’aurais pas changé autant de perspectives non plus.

  • Enseigner comment vivre les émotions (et l’apprendre moi-même).

J’ai toujours essayé d’exprimer mes émotions et mes idées d’une façon honnête et adéquate. Mais je constate maintenant que les exprimer et les vivre, c’est différent. Je suis en train de déconstruire un modèle de personne uniquement forte pour y ajouter un modèle de personne sensible qui peut même être vulnérable et fragile. J’ai géré mes émotions comme on gère un dossier budgétaire, en faisant attention à ce qui entre et ce qui sort pour que ça balance. J’essaie de montrer un exemple différent maintenant que mes enfants sont plus grands. Ressentir au lieu de gérer, écouter au lieu d’exprimer (tout ça dans l’équilibre, bien sûr). 

Si j’avais fait les choses différemment avec les mêmes enfants, les résultats auraient probablement été différents. Peut-être pires, peut-être mieux. Je me permets ces prises de conscience avec beaucoup de douceur et de bienveillance, envers moi et envers mes enfants. On a tous fait de notre mieux à ce moment-là, et on le fait encore.

Un prochain article s’intitulera «Ce que je n’aurais pas changé»…

Nathalie Courcy

Maman dinosaure et fière de l’être! Texte: Nathalie Courcy

Mes enfants adorent se moquer de mon âge vénérable. Un IMMEEEEEEE

Mes enfants adorent se moquer de mon âge vénérable. Un IMMEEEEEEEENSE 45 ans. Haha! On s’entend que je suis loin d’être vieille! Après tout, on devient vieux quand on se sent vieux. Avant, on a l’âge qu’on a, point. Ou même moins. 

Un de leurs passe-temps préférés, c’est de me rappeler que je suis née pendant l’ère des dinosaures. Pour eux, tous nés dans les années 2000, les années 1970, c’est encore plus lointain que l’Antiquité. Au moins, comme je viens de traverser une série de confinements, je suis capable de me servir de Teams, Zoom et autres technologies modernes! La plupart du temps, je comprends même comment la télécommande fonctionne… Pour le reste, ils sont là! Ça les fait se sentir utiles…

Ils savent que je ne réagis pas (ou que j’en rajoute, juste pour les faire rire encore plus!) parce que sincèrement, à part les douleurs par-ci par-là, vieillir, ça ne me dérange pas. En réalité, je trouve ça cool de me rendre d’une année à l’autre. De jouer le jeu de la vie, d’explorer, d’évoluer. Je trouve ça chouette d’observer les highlights de la ligne du temps qui s’étend derrière moi.

Le jour de mes 34 ans, j’ai eu un nouveau regard sur l’existence et le temps qui passe. Je me suis dit que chaque jour qui passait, c’était un jour que je vivais de plus que mon père. C’était une chance de plus que j’avais pour être heureuse, pour faire un changement dans le monde, pour faire du bien à quelqu’un, pour apprendre quelque chose. Pour voir mes enfants grandir et devenir des « vieux » eux aussi. Déjà que parfois, mes aînées pognent un coup de vieux en regardant leurs petits frères…

Est-ce que je suis tout le temps contente de voir un cheveu blanc sur ma tête ou de bouger avec plus de raideur? Non. Est-ce que ça fait que vieillir, c’est laid ou condamnable? Non plus. Ça dépend de ce qu’on fait avec ce temps supplémentaire que nous a gracieusement offert la Vie. 

Moi je vote pour qu’on profite de ce temps-là et qu’on rigole nous aussi quand nos enfants nous traitent (avec amour et humour) de vieux mammouths laineux, de vieilles branches, de stégosaures ou de représentants d’une espèce d’une autre ère. Un jour, eux aussi atteindront l’âge vénérable de 45 ans, et ils seront très heureux d’avoir encore leur « vieille » maman. 

Nathalie Courcy

J’ai hâte de vieillir – Texte: Joanie Fournier

J’ai hâte de vieillir. Je profite de mes petits pendant qu’ils sont petits, et j’espère en p

J’ai hâte de vieillir. Je profite de mes petits pendant qu’ils sont petits, et j’espère en profiter tout autant quand ils seront grands. On me répète qu’ils ont tellement besoin de leur maman maintenant. Moi, j’espère qu’ils auront envie d’avoir encore besoin de moi plus tard. On me répète qu’un jour, ils partiront de la maison. Moi, j’espère que je serai la bienvenue dans leur demeure.

J’espère tellement que je ferai toujours partie de leur vie… En fait, j’espère même plus que ça. J’espère partager leur vie. Je veux être cette maman qui sera là quand ils en auront besoin. Adolescents, je veux qu’ils pensent à m’appeler à 3 h du matin parce qu’ils ont trop bu pour conduire. Je veux qu’ils me textent de ramener plus de condoms à la maison en finissant ma journée de travail. Je veux les accompagner à leurs premières entrevues de jobs et rester dans l’auto. Je suis prête à fournir le café avant de les laisser sortir de l’auto. Puis, à offrir mes bras s’ils sentent que l’entrevue ne s’est pas bien passée.

J’ai hâte d’être assise sur le siège passager, pour leur apprendre à conduire, même si je ferai probablement quelques presque-crises de cœur en chemin. Je veux être cette maman qu’ils viennent voir pour réviser un examen d’histoire, pour pratiquer un texte de théâtre, ou pour avoir des trucs en rédaction de texte. Je veux être présente s’ils ont envie de me parler, de poser des questions, de philosopher sur tout et sur rien.

Je préfère qu’ils fument leur premier joint avec leurs amis à la maison. Je préfère savoir qu’ils ne sont pas bien loin et qu’ils viendront demander de l’aide s’ils en ont besoin. J’ai envie que les premières expériences se passent sous mon toit, en toute intimité, confiance et sécurité.

Je ne serai pas une mère collante, qui rentre dans leur appartement n’important quand, qui débarque avec des plats préparés ou qui appelle à toute heure du jour. Je veux qu’ils aient envie de m’appeler, je veux qu’ils aient envie de partager leurs dimanches soirs avec moi. Je veux qu’ils s’ennuient de manger mes bons petits plats.

Je veux leur offrir de repartir avec une poche de linge à laver. Je veux leur offrir ma présence s’ils la souhaitent. Je veux qu’ils sachent que je serai toujours là, s’ils m’appellent. Je veux garder leurs enfants toutes les semaines. Je veux mettre ma vie sociale de retraitée sur pause pour qu’eux puissent encore en avoir une. Je veux connaître mes petits-enfants et les voir grandir. Je veux les prendre dans mes bras, les bercer et leur apprendre les berceuses de l’enfance de leurs parents.

Je veux que tout ce beau monde vienne chez nous et qu’ils s’y sentent comme chez eux. Je veux que mes petits-enfants dorment dans le lit d’enfance de leurs parents. Je veux qu’ils jouent avec le même vieux train en bois ou la tondeuse qui fait des bulles. Je veux qu’ils restent coucher toute la gang dans la maison de leur enfance et qu’ils aient encore l’impression que leur chambre leur appartient. Je veux être là quand mes petits-enfants se lèveront et que le père Noël aura passé… Je veux qu’ils aient envie de nous inviter à passer les vacances avec eux.

J’espère que je serai une grand-mère ni trop, ni pas assez. Impliquée, quand ils le voudront. Engagée, autant qu’ils le souhaiteront. Présente, autant qu’ils le demanderont. Je veux qu’ils me posent la question « Es-tu disponible pour garder les enfants demain? On aimerait aller souper en amoureux… » de façon rhétorique. Parce que je veux que ce soit évident que la réponse sera toujours oui. Je veux faire partie de leur vie. Je ne veux pas m’imposer, mais je veux rester disponible pour eux.

J’espère que je serai une belle-mère aimante et compréhensive. J’espère que je serai capable d’être ouverte à leur génération, à leurs valeurs et à leurs choix. J’espère que je serai une mère présente et pas étouffante. J’espère que je serai une grand-mère impliquée.

Je veux que mes petits-enfants me racontent leur vie. Je veux qu’ils me parlent de leurs amis, de leurs jouets préférés et de leurs couleurs favorites dans l’arc-en-ciel. Je veux les connaître, réellement. Et je veux qu’à leur tour, ils aient aussi envie de m’appeler pour me poser toutes les questions du monde.

J’ai hâte de vieillir. Je trouve cet avenir prometteur, et magnifique. Et si la vie me donne la chance de le vivre, je promets d’en profiter chaque jour, jusqu’au dernier.

Joanie Fournier

 

 

L’endroit où je suis le plus (chez) moi – Texte: Nathalie Courcy

On me demande parfois quel est l'endroit que j’ai visité ou l'endroit où j'ai habité et que jâ€

On me demande parfois quel est l’endroit que j’ai visité ou l’endroit où j’ai habité et que j’ai préféré.

J’ai vécu jusqu’à maintenant dans 12 maisons et 5 appartements, sans compter les lieux où j’ai séjourné pendant plusieurs mois à l’étranger (Israël, Burkina Faso, France). J’ai habité en Alberta et au Québec et j’ai séjourné dans une vingtaine de pays. Pré-pandémie, je passais plusieurs semaines par année dans les autres provinces. On pourrait croire que je suis sans racines, mais je crois plutôt que je m’enracine facilement.

L’endroit où je me sens le mieux ne porte toutefois pas le nom d’une ville ou d’un pays. Il porte le nom de mes enfants. Oui! c’est dans les bras de mes enfants que je me sens le plus chez moi. Quand mes quatre poussins sont collés autour de moi, qu’on rit, qu’on jase, qu’on se confie, qu’on est, tout simplement. Ça sent l’amour, ça sent la famille, ça sent l’authenticité.

Qu’on soit autour d’une table, d’un feu, d’un jeu ou d’un film, notre complicité illumine à des milles à la ronde. On a notre propre dictionnaire, notre encyclopédie d’insides, nos souvenirs communs qui sortent de l’ordinaire, nos regards codés. On sait jusqu’où on peut aller et quelle est la limite de chacun.

On complète nos phrases, on rit (ou pas) de nos jeux de mots, on se tape rarement sur les nerfs et quand ça arrive, on se connaît assez pour respecter nos bulles, celles qui nous poppent au cerveau et celles dans lesquelles on se réfugie.

C’est avec mes enfants que j’ai tenu à refaire mon nid il y a quelques années quand mon noyau amoureux est parti au vent. J’ai tenu à créer avec eux un foyer douillet et original, à notre image, à notre rythme. J’ai tenu à ce que chacun y trouve sa place et à ce que moi aussi, j’y aie mon espace. J’ai choisi un endroit évolutif où tout le monde pourrait progresser, avancer et reculer selon ses besoins, ses choix et son moment présent. Un nid où ils se sentiraient enracinés et non enchaînés.

C’est auprès de mes enfants que je suis le plus « moi » dans toutes mes cellules. C’est avec eux que je n’ai pas besoin de m’expliquer. Que je peux m’exprimer totalement, dans mes exagérations, dans mon humour, dans mon amour, dans mes trop et dans mes pas assez. C’est avec eux que je grandis le plus et c’est avec eux que je me sens le plus constamment utile et pertinente. Même leurs yeux faussement exaspérés me rendent heureuse, parce qu’ils me prouvent qu’ils s’autonomisent et deviennent eux-mêmes.

Un jour, on ne vivra plus dans le même espace physique. Et toujours, nous partagerons une même âme.

Nathalie Courcy

Je m’ennuie de vos petits doigts enroulés autour des miens ! Texte : Marie-Nancy T

Trop souvent, on ne se rend pas compte de la valeur d’un moment avant qu’il ne devienne un souve

Trop souvent, on ne se rend pas compte de la valeur d’un moment avant qu’il ne devienne un souvenir. Il y a quelques années, j’étais loin de me douter que les laborieuses nuits blanches passées avec mes bébés deviendraient des beaux souvenirs de ma vie de maman. C’est fou comment la vie défile à vitesse grand V. C’est fou comment les années se dissipent, sans crier gare. C’est tellement cliché de dire cela mais c’est avant tout tellement vrai.

Est-ce qu’il vous arrive parfois de faire un petit bilan de votre parcours personnel et de réaliser que le temps s’est écoulé, sans vous donner d’avertissement ? J’ai parfois cette relation amour/haine avec le temps. Lors des périodes difficiles, le temps est mon allié car grâce à lui, mes douleurs se dissipent et s’estompent. À d’autres occasions, le temps est mon ennemi. Comme lorsqu’il décide de filer, comme un voleur, en emportant avec lui des moments précieux de ma vie. Des moments qui ne reviendront jamais.

Récemment, j’étais affairée à regarder des photos récentes de mes filles. J’ai réalisé, abruptement, qu’elles étaient devenues des petites ados. Deux belles jeunes filles en devenir. Je le savais, évidemment, mais cette journée-là, j’en ai pris pleinement conscience et j’ai reçu une gifle en plein visage. Comme un coup de massue. J’ai eu un choc. Mais où sont mes bébés ? J’ai vécu par la suite un moment de nostalgie et de réflexion. Est-ce que j’ai assez profité de tous les moments avec mes filles, depuis leur naissance ? Est-ce que j’ai réussi à créer de beaux souvenirs pour elles, du temps de leur petite enfance ? Qui plus est, je me suis remémoré des périodes plus difficiles de ma vie, des soirées où j’étais plus fatiguée et moins disponible pour elles. J’ai vécu de la culpabilité à leur égard. Malencontreusement, la fameuse culpabilité de maman, on n’y échappera jamais. Mais ça, c’est un autre sujet.

Je suis nostalgique quand je repense à tous les beaux moments qui ne reviendront guère. Je suis mélancolique quand je fouille dans mes souvenirs et que je revois les petits doigts de mes bébés filles, enroulés autour des miens. Mais où sont rendus leurs petits doigts délicats qui s’enroulaient autour des miens, lorsqu’elles avaient besoin de réconfort ? Ils ont été emportés par le temps. En même temps, je suis heureuse lorsque je repense à tous les moments doux passés avec mes filles. Je suis remplie de gratitude de les voir évoluer chaque jour. Je suis fière des deux petits humains que nous avons créés, mon conjoint et moi. C’est paradoxal comme sentiment quand on y pense. La nostalgie et la mélancolie affrontent la fierté et la joie. Je sais qu’il y a encore plein de beaux moments à venir et que nous devons en profiter au maximum. Nonobstant, je demeure nostalgique quand je repense aux moments qui ne reviendront jamais.

Au fond, c’est probablement cela être parent, vivre des émotions parfois contradictoires. Être parent c’est aussi tenter de guider nos enfants, au meilleur de nos capacités, vers leur autonomie et vers leur vie adulte. C’est accepter de les voir vieillir et de les laisser faire leurs propres choix. Être parent c’est également permettre à nos enfants de prendre leur envol, même si ce n’est pas toujours facile, pour une maman. Quel privilège au fond que d’être parent. Quel privilège que de voir grandir et évoluer nos enfants, de les voir se forger leur propre personnalité, à travers les valeurs que nous tentons de leur inculquer.

Je m’ennuie de vos petits doigts, enroulés autour des miens, les filles. Mais en parallèle, je suis immensément privilégiée et fière de vous voir devenir les adultes qui vont constituer la société de demain. Prenons le temps d’analyser chaque moment passé auprès de nos enfants, peu importe leur âge. Prenons le temps de contempler leurs petits doigts de bébés enroulés autour des nôtres, lors des nuits blanches. Car qui sait, peut-être que ces moments deviendront des souvenirs de nostalgie ou encore de joie. Des souvenirs pour la vie.

Nancy Tremblay

 

La charge mentale des mères — Texte : Audrey Léger

Depuis la naissance de votre premier enfant, votre cœur a explosé. C’est avec tendresse, bonheur

Depuis la naissance de votre premier enfant, votre cœur a explosé. C’est avec tendresse, bonheur et amour que vous dites au papa « c’est bon, j’m’en occupe » dès que votre poupon chigne, se réveille, mouille sa couche ou qu’il a faim. Vous cuisinez de bonnes purées maison avec passion et vous magasinez des petits kits tendance avec enthousiasme. « C’est bon j’m’en occupe ! »

Vous vous prendrez la tête pour lui trouver la meilleure garderie parce que vous êtes la mieux placée pour savoir ce qui est nécessaire pour votre enfant chéri. Puis, sans hésiter, vous vous absenterez du travail pour toutes les mauvaises nuits, otites, fièvre, et vous serez dans une clinique au premier symptôme inhabituel.

Viendra ensuite le deuxième bébé. Et vous recommencerez avec autant d’amour. Le papa, il est où dans l’histoire ? Les enfants et vous, vous avez l’impression de vous autosuffire. De toute façon, vous êtes capable de tout gérer toute seule. Le papa, lui, il est là. Il attend que vous soyez prête à lui laisser une petite place. Puis, commencent les rendez-vous dentiste, optométriste, orthophoniste ou autre spécialiste et finalement, la rentrée scolaire. Les rencontres, les courriels puis les devoirs, les leçons, les soupers, la routine. Le papa essaie d’aider, mais les enfants veulent maman, évidemment. Mais maman, elle, est fatiguée, brûlée, déprimée. Elle a tout donné.

Les enfants ont maintenant 6 et 8 ans et elle voudrait « tirer sur la plug ». Maman est hors service, merci de communiquer avec l’autre responsable. Puis, vous continuez à replier leurs petits vêtements dans leurs tiroirs et à faire le « switch » aux changements de saison en vous disant : « pas de danger que papa s’en occupe pour une fois ». Vous êtes soudain amère. Vous le blâmez. Dans votre tête, les termes du contrat ont changé : « La responsabilité des enfants, c’est 50/50 ! » Oups !

De grâce mes chères petites mamans, laissez la moitié de toutes les responsabilités au papa dès la naissance. Il est en mesure de vous aider et de vous soutenir. Ne lui fermez pas la porte parce qu’un jour, les enfants seront grands et quand vous direz finalement « Go papa, c’est ton tour ! », c’est toute la structure familiale qui éclatera. Faites-vous le cadeau d’être une équipe 50/50 le plus tôt possible.

Respectueusement,

Audrey. sans. artifice

Les ados… plein l’dos, je disais… Texte : Ghislaine Bernard

Il y a un peu plus de trois ans, j’ai écrit un texte « <a href="https://maikadesnoyers.com/on-

Il y a un peu plus de trois ans, j’ai écrit un texte « Parents d’ados… plein l’dos ! » alors que je n’y étais pas encore… ou du moins pas aussi… pleinement ! Eh bien, forte des encouragements que vous m’aviez prodigués, chers lecteurs et chères lectrices, j’étais prête ! je me « croyais » prête !

Ha-ha-ha (entendre ici un rire jaune moutarde !)

On a beau se croire outillé, préparé et confiant : RIEN. Rien ne rend plus justice à cette réalité que de le vivre réellement ! Bien entendu, nos têtes blondes ont toujours des moments, aussi minimes soient-ils, où nous les reconnaissons. De brefs instants où on est fiers de nous, les parents, de les avoir si bien élevés. Mais, oui mais, il y a de ces moments où… **inscrire ici votre patois le plus virulent** nous les mettrions dans une boîte bien « scotchée » avec « GO FROM NOWHERE » en grosses lettres majuscules et rouges inscrites sur la boîte !

Bon, d’accord, j’exagère un brin… juste, un brin.

Avec l’adolescence arrivent de nouveaux traits de personnalité :

La victimisation : « Tout est de ma faute ! » « Tu comprends rien ! »

La colère : Regards noirs, lèvres serrées, poings fermés, yeux plissés.

La révolte : « C’est pas juste ! » « Je veux pas ! » « Non ! »

Les émotions en dents de scie : je pleure, je ris, je crie, je me tais.

Les mutismes lorsque nous voulons ouvrir la discussion…

Les paroles que l’on ne voudrait pas entendre.

Celles qu’on fait répéter, pas parce qu’on n’a pas compris, non, juste pour se rassurer qu’il/elle n’a PAS dit ce qu’on a entendu en sachant très bien qu’effectivement, il/elle l’a bel et bien dit !

1… 2… 3… Respire… 4… 5… 6… Expire… 7… Ah et puis merde : l’envie de dire d’une voix forte et bien tenante : « OK LA FERME ! »

Ces moments où toutes nos belles résolutions de parler calmement, d’être compréhensif, doux, aimant, patient **toux** prennent la poudre d’escampette !

Pour ma part, j’ai trouvé une piste de solution : l’alcool ! Non, je rigole ! Sérieusement, je n’ai pas de solution miracle. Tout ce que je sais, c’est que je m’efforce justement de rester ouverte, calme et compréhensive. J’ai été adolescente moi aussi… (Seigneur, je suis dé-so-lée, chers parents !) J’essaie de me rappeler mes émotions, mes éclats. De me souvenir de ces fois où je savais que ce que je disais ou ce que je faisais était inadéquat au moment même où j’étais en action, mais que je le disais ou faisais quand même, comme si une force qui ne m’appartenant pas agissait pour moi ! Je savais que j’allais faire réagir et pas positivement, mais comme si je ne m’appartenais plus, je fonçais, tête baissée, comme un jeune taureau à la charge d’un ennemi qui n’existait pas. Le drapeau rouge que je voyais devant mes yeux n’avait pas la signification d’attaquer, mais bien cette lueur de prévention que je m’engageais en zone dangereuse pour ma liberté si fortement demandée.

La liberté. Un autre sujet préconisé par nos adolescents. Acceptons que peu importe toutes les libertés que nous allons leur laisser, ils en redemanderont toujours ! Plus de temps de sorties, de jeux vidéo, de conversations téléphoniques en monosyllabes, d’heure de coucher, etc., etc., etc.

De tout temps, les parents ne comprennent jamais rien et les ados sont d’éternels insatisfaits. Ç’a toujours été ainsi depuis des générations et des générations et ça le restera pour bien d’autres encore !

Armons-nous de sollicitude, restons fidèles aux principes que nous voulions leur inculquer, drapons-nous de tout cet amour inconditionnel et filial que nous éprouvons pour eux depuis leur naissance et patientons.

Je répète comme une litanie à mes adolescents : ta liberté finit là où celle des autres commence… et en silence dans ma tête, je m’encourage en pensant à chaque moment difficile : un jour, ce sera ton tour, mon enfant, d’être le parent, et alors tu sauras.

Petite vengeance en devenir ? Au final, je ne crois pas, mais j’aime bien le penser lorsque la soupape menace de sauter.

Comment vivez-vous l’adolescence de vos enfants en 2021 ?

Croyez-vous qu’il y a autant de différences dans les émotions et actions que dans « notre temps » ?

Simplement Ghislaine

 

Un de moins – Texte : Nathalie Courcy

Combien de fois je me suis fait regarder bizarre parce que j’avais choisi d’avoir quatre enfants

Combien de fois je me suis fait regarder bizarre parce que j’avais choisi d’avoir quatre enfants ! C’est clair que quand j’entre dans un avion ou dans un resto avec ma gang, on se fait remarquer (et dévisager…) On te remplit une banquette assez vite ! Il fut un temps où on avait déserté les endroits publics, les activités impliquant une foule, les sorties qui nécessitaient trop de surveillance ou d’équipement. J’ai donné à mes enfants le temps de maturer et d’apprendre à gérer leur volume vocal.

Après cette période d’apprentissages dans l’intimité, on a recommencé à sortir et à apprécier d’être ensemble en public. Je savais que mes enfants se comporteraient bien et qu’ils apprécieraient ce temps en famille. Je savais que moi aussi, j’aurais du plaisir, que je ne suerais plus ma vie à essayer de les garder groupés et un brin disciplinés. Ça exige quand même un bon système d’organisation, une répartition efficace des tâches (je ne suis pas la seule à porter les sacs à dos ou à préparer les bouteilles d’eau) et une once de flexibilité. Mais c’est pas mal plus zen qu’avant !

Ils ont grandi. Je me suis améliorée comme maman et comme personne. J’ai appris des trucs, j’ai écouté leurs besoins et leurs limites, les miens aussi. Maintenant, faire des activités en famille me donne de l’énergie au lieu de m’en prendre. Je suis fière de me promener avec ma tribu.

Mes enfants grandissent (surprise !), c’est ben beau, mais ça fait aussi que maintenant, on sort de moins en moins tous ensemble. Ma fille aînée commence le postsecondaire en septembre, elle travaille à l’autre bout de la ville, elle voit des amies. Même quand elle est à la maison, elle a sa vie, ses projets. Elle veut du temps de repos (très sage !), du temps pour elle (génial !), du temps en famille (fiou !). Quand ça adonne ou quand on fait une activité qui lui tente, elle nous accompagne, « comme dans notre bon vieux temps ». Mais le reste du temps, elle ne suit plus.

OK, ça me laisse quand même trois enfants qui suivent ! Ça remplit encore plutôt bien la banquette. Quand on débarque quelque part, les gens s’étonnent de voir autant d’enfants sortir de ma Mazda (surtout que ma deuxième ado sort parfois par le coffre, comme si je l’y avais rangée…). Mais pour moi, c’est une petite famille parce qu’il manque une personne. Il manque une personne avec qui je vis (en comptant le temps de cohabitation intra-utérine) depuis plus de dix-huit ans. Mes bras sont moins pleins qu’avant.

Mes prochaines années de maman seront remplies de sentiments mitigés :

⭐Ma fierté de voir mes enfants devenir plus indépendants et débrouillards, et ma peine de les voir s’éloigner.

⭐Ma joie de les voir heureux avec leurs choix, et mon cÅ“ur qui pince de ne plus faire partie de chacun de leurs bonheurs.

⭐Mon bonheur d’avoir du temps spécial avec les plus jeunes comme j’en ai eu dans le passé avec les plus vieilles, et ma nostalgie du temps où tous mes enfants étaient autour de moi.

⭐Ma hâte (ben oui !) d’avoir plus de temps et d’espace pour moi et mon couple, et ma hâte que mes bébés (oui, oui, mes bébés !) viennent nous visiter ou qu’ils nous invitent à souper.

Je dois bien me faire à l’idée qu’il y aura de moins en moins de monde autour de la table. Bientôt, je n’aurai plus droit au forfait de groupe quand on visite un musée. Éventuellement, je n’aurai plus besoin de six places dans ma voiture. J’aurai besoin de beaucoup moins d’imagination pour trouver des activités qui plaisent à mes petits autant qu’à mes grandes (et aux adultes !)

En attendant, j’essaie encore de trouver des façons de rassembler toute ma garde rapprochée pour des repas, des moments collés, des sorties. C’est un exercice quotidien de carpe diem : profiter du moment présent. Et quand on sera rendu aux nouveaux moments présents, on en profitera tout autant. Il n’y a rien de plus beau que les jasettes animées et les rires de toute la maisonnée. Et même quand la famille n’habitera plus à la même adresse, on trouvera quand même le moyen de se rassembler.

Nathalie Courcy

 

 

 

 

Culpabilité, quand tu nous tiens!

Rassurez-moi : je ne suis pas seule à être atteinte du syndrome d

Rassurez-moi : je ne suis pas seule à être atteinte du syndrome de la culpabilité maternelle? Que la maman qui n’a jamais vécu ce sentiment amer coincé dans la gorge me lance la première pierre!

J’ai l’impression qu’en devenant mère, mon sentiment de culpabilité s’est exacerbé. On dirait que la maternité vient forcément avec un gros voyage de culpabilité bien enveloppé dans la valise d’accouchement. Et paf! Ça nous saute au visage. Ça nous colle à la peau, comme une mauvaise odeur; ça nous suit partout et empoisonne notre vie. Pourquoi, pourquoi?

Premièrement, parce que la société me renvoie l’image de la mère parfaite (et de l’enfant parfait, dodu et souriant). C’est un véritable malaise ou une quête, on nous vend des tonnes de livres sur l’éducation, le bien‑être… C’est louable de vouloir s’améliorer, d’apprendre, mais tout cela reste de la théorie. On oublie que derrière ces bonnes intentions, il y a nos propres réactions, nos comportements; il y a notre vécu, notre implication, nos sentiments.

Deuxièmement, parce que je me mets tellement la pression! Je veux ce qu’il y a de mieux, de meilleur pour mes enfants. On veut tous le meilleur, mais le meilleur de quoi? Peu importe ce que je fais, je m’autoculpabilise sans cesse. Si je les laisse pleurer, je suis cruelle; si je vais les voir trop rapidement, je suis trop protectrice. Entre bienveillance et punition, où est le juste milieu? Je leur donne trop de sucre, pas assez d’exercices, trop de temps devant les écrans ou à l’inverse, je ne leur laisse pas assez d’indépendance, pas assez de temps libre… C’est comme si je n’étais jamais assez bonne, assez bien. Une petite voix intérieure me souffle que je ne suis pas UNE BONNE MÈRE. Que je pourrais faire encore plus, toujours plus.

Et troisièmement, je suis coupable si je pense à moi. C’est comme si mon moi tout entier leur était dévoué. Je les ai voulus alors maintenant, j’assume. Je me sens coupable de rentrer tard le vendredi soir, d’avoir raté l’histoire, d’avoir privilégié une amie, de m’être acheté un nouveau chandail au lieu de leur offrir une nouvelle paire de chaussures… J’exagère, mais à peine, il y a toujours ce petit sentiment qui surgit, qui plane pour nous rappeler notre condition de mère; pour faire passer les enfants avant tout…

La culpabilité de ne pas être à la hauteur, voilà le problème. Mais qu’est‑ce que ça veut dire, être une bonne mère? Personne n’est parfait, et je le sais très bien. Pourquoi ne pas simplement l’accepter et l’appliquer dans mon quotidien? Oui, en tant que mère, j’ai le droit à mes erreurs. Mais ces erreurs impliquent forcément le futur de mes enfants et c’est pour ça que j’angoisse, que je culpabilise. Et si je commettais une erreur qui amputait à jamais leur avenir?

Mais, est‑ce que mes enfants ont vraiment besoin d’une mère parfaite? Je pense qu’ils ne s’en rendraient même pas compte. Est‑ce que je veux vraiment qu’ils croient que je suis une super parfaite et extra dévouée maman? Non, une mère, ça a le droit de péter sa coche, de brailler pour un rien, de filer un sac de bonbons juste pour faire cesser les caprices, ça punit, pis ça fait des câlins. Oui, une mère, c’est contradictoire, c’est ambivalent et ça fait surtout de son mieux.

Il n’y a pas de manuel d’instructions, de guide d’utilisation. On y va au pif, en tâtant et en essayant. Et peu importe ce que je fais ou ce que je ferai, dans vingt ans, après leurs séances chez le psy, mes filles me reprocheront sûrement mille et une choses. Alors je culpabiliserai encore, jusqu’à mon lit de mort.

Gabie Demers

Qu’est-ce qu’une bonne mère?

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je passe mon temps à me demande

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je passe mon temps à me demander ce qui fait qu’une mère est une bonne mère. Qu’est-ce qui définit une « bonne mère »? Je me tourne cette question sans cesse, dans ma tête, depuis quelque temps. Je trouve cela difficile de dissocier le fait d’être une « bonne mère » et «  la normalité de ce qu’une mère doit faire ».

Pour moi, une bonne mère ne se définit PAS comme :

Une mère qui prend soin de son enfant malade. Si tu prends soin de tes enfants, c’est juste « normal ». Tu es une maman, tu es responsable de tes enfants, tu te dois de prendre soin d’eux.

Une mère qui fait des sorties avec son enfant : Si tu veux une qualité de vie, tu ne dois pas t’empêcher de vivre! Faire des activités avec son enfant est aussi bénéfique pour les parents. C’est ça, avoir des enfants.

Une mère qui achète de beaux vêtements pour son enfant : Nos enfants doivent être habillés. Point. C’est une nécessité. Tu n’es pas une « bonne mère » parce que tu achètes des vêtements à ton enfant. Ça va de soi.

Une mère qui se prive de quelque chose pour donner à son enfant : Tu as choisi d’être une maman, tu te dois de le faire passer en premier. C’est juste « normal ». On ne choisit pas de faire des enfants pour les mettre de côté.

Ici, je prends une pause pour vous rappeler que tout ceci est mon opinion.

Je continue.

Une bonne mère ne se définit pas par ses talents de cuisinière, le temps qu’elle met pour nettoyer la maison ou encore pour mettre son enfant en punition pour lui montrer que dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu’on veut.

Être une bonne mère ne signifie pas de subvenir aux besoins de sa famille. Ça fait partie du deal en acceptant d’être maman.

Donc, qu’est-ce qu’être une bonne mère? J’ai toujours un malaise quand je me fais dire que je suis une bonne maman. Non, je ne considère pas que je suis une bonne mère. Je suis une mère, point. Une mère qui donne tout à son enfant, une mère qui ne se fait jamais passer en premier, une mère qui aime, une mère qui regarde son enfant avec tant d’admiration, une mère qui ne veut que le bonheur de son enfant, une mère tout court. C’est ça être mère, non? Ça fait partie de nous, en dedans et dans nos tripes!

Qu’est-ce qui différencie une mère, d’une « bonne mère »? Ce que certains qualifient de « bonne mère » pour moi, ce n’est pas ça. C’est juste normal de faire ce qu’on doit faire, car ça vient avec le mandat de la mère.

Je ne considère pas qu’une bonne mère est celle qui va bercer son enfant pour l’endormir. Ça fait partie du contrat de maman. C’est normal de le faire!

Peut-être qu’en fait, je suis trop sévère envers moi-même. Peut-être que je devrais apprendre à accepter que je sois une « bonne mère » malgré mes pertes de patience, mes frustrations et les petites irritations du quotidien. Mes défauts de mère viennent prendre toute la place, alors il est difficile pour moi d’accepter que tout ce que je fais puisse être considéré comme une partie de la définition d’une bonne mère…

Donc, finalement, pour vous, c’est quoi, être une bonne maman? Êtes-vous aussi dure envers vous-même que je le suis envers moi?

Tania Di Sei