Mon amour, et si on restait confinés?

Voilà plus de huit semaines qui ont passé depuis que notre gouvernement a annoncé le confinement pour tous.

Presque deux mois qu’on a changé notre routine en entier.

Au début, ce fut certes très déstabilisant, voire vertigineux.

L’école fermée, le hockey des gars terminé comme ça, sans party de fin de saison, même sans séries.

Nos projets à venir suspendus, le camping qu’on attend durant tout l’hiver qui n’a plus de date d’ouverture. Tout sur hold. Pour nous et pour la planète entière.

Y’a de quoi faire un peu d’angoisse.

Nos nuits furent perturbées ; on se réveillait en plein milieu de la nuit en se parlant de nos peurs, de nos inquiétudes. Ne sachant plus du tout de quoi serait fait demain.

Les gars se réveillaient après avoir rêvé à des choses tristes.

Leur mamie avait attrapé la COVID. Le lendemain, c’était leur pépère. Toujours ce genre de cauchemar.

Après dix jours, un nouveau beat s’est installé.

Chaque matin commençait maintenant comme si c’était dimanche!

Au menu : pancakes, musique, jeux de société et beaucoup de temps ensemble.

Les soirées? Des concours de soupers chacun son soir, des tournois de Mario Kart, de grandes marches, du temps, beaucoup de temps ensemble.

Soudainement, je me suis surprise à espérer que ça ne cesse pas tout de suite, que ça s’étire encore juste une semaine ou deux, pour qu’on puisse vraiment faire tout ce qu’on avait envie de faire. Ces deux semaines‑là ont passé et voilà que je souhaitais toujours qu’ils ne nous annoncent pas que c’était la fin du confinement.

Parce que, quand on ne sera plus confinés les quatre ensemble, vous me manquerez trop.

Toi Charlie, tu retrouveras tes amis, ton sport, ton envie de toujours être en action. Et moi, c’est tout ce que je souhaite pour mon enfant de dix ans. Bien sûr, mais en ce moment, je suis la plus chanceuse d’avoir autant de temps avec vous, t’sais.

Et Phénix, lui, il capote sa vie d’être ton seul ami en ce moment. Toujours prêt à tout pour rendre son grand frère heureux!

Les nuits à quatre dans notre lit à écouter Netflix seront rares.

Papa n’ira plus faire des méga grosses épiceries… (lol) et il ira encore moins à la SAQ pour maman (lol lol).

Mon stress, il reviendra inévitablement lui aussi.

Rien ne sera comme avant.

Ni notre façon de s’occuper de chacun de nous ni cette façon d’apprécier les moments ensemble. J’espère qu’on se priorisera toujours comme en ce moment.

Parce qu’après tout, la famille c’est ça, être bien ensemble, juste nous ensemble.

Beaucoup de choses nous manquent à tous et j’ai hâte que l’on retrouve tous nos activités et ceux qui nous manquent.

Mais j’espère que ce temps sur pause aura su nous apprendre à savoir prendre des pauses quand il le faut et quand on le veut!

Lisa-Marie Saint-Pierre



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