Confessions d’une maman

  • Y a des matins où, en me levant, j’ai déjà hâte à la sieste.

Y a des matins où je laisse les enfants manger dans le salon, devant la Pat Patrouille, juste parce que j’ai envie de boire mon café chaud.

Des fois, sur le chemin pour aller reconduire les enfants à la garderie, quand il y a une bonne chanson qui joue, que le chauffage est dans le tapis, et que coco me répète la même chose pour la quatrième fois en parlant toujours le plus bas possible (et dans son cache-cou), j’arrête de baisser le son de la radio et je réponds juste « Ah oui!? ». Ça semble faire son affaire.

Y a des fois où, quand on fait une activité ou un bricolage, j’ai plus de plaisir que mes enfants, ou tout autant qu’eux. Je veux finir mon dessin moi aussi, bon! Et je ne veux pas qu’on le barbouille, ok?! Et d’autres fois, ça ne me tente tellement pas de gérer de la colle et des retailles de papiers partout…

Y a des fois où je dis aux enfants qu’on fait une journée spéciale-pyjama, mais au fond, c’est juste que je suis trop paresseuse pour tous nous habiller ce matin-là.

Normalement, j’aime impliquer mes enfants dans ce que je fais, mais il y a aussi ces fois où je fais les choses à leur place, parce que je n’ai pas envie que ce soit long, parce que je n’ai pas envie de ramasser un dégât de plus (je suis déjà assez capable d’en faire moi-même).

Y a des fois où je dis beaucoup trop de jokes de pets à mes enfants (ce qui les fait évidemment rire à tous coups) et je pense par la suite : « Hi la la! Imagine s’ils répètent ça à la garderie ou à l’école… BRA-VO! »

Y a des jours où je me trouve vraiment hot comme maman.

Y a des jours où je me trouve vraiment poche comme maman.

Y a des fois (en fait tout le temps) où je rêve d’avoir un chien pour manger toutes les miettes sur le plancher.

Y a des jours où j’aimerais pouvoir « caller malade ».

Y a des fois où je google trop de symptômes sur les zinternets.

Y a des fois où je suis découragée pour mon mari quand il arrive certains soirs dans une maison bordélique et qu’il voit sa femme, cheveux sales, habillée en mou, dépourvue de patience et le moral dans les talons. (Fiou, il y a aussi des fois où je me reprends!)

Y a des fois où, quand je vais embrasser mes enfants pendant qu’ils dorment, je leur chuchote à l’oreille que je m’excuse d’avoir haussé le ton et manqué de patience dans la journée. Que demain, je serai une meilleure maman.

Y a des fois où, quand mes enfants me disent spontanément « Je t’aime » ou qu’ils me surprennent avec un câlin, je me retiens pour ne pas pleurer à chaudes larmes. Ça me touche profondément, car pour moi, c’est la plus belle paye qu’une maman puisse avoir.

Mais surtout, je suis toujours tellement trop fière d’être la maman de ces trois amours et d’être une maman tout court.

 



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