Ton p’tit gras de bedaine

Il est là et ne part pas. Ton p’tit gras de bedaine… Tu as pourtant essayé fort : le sport, l’alimentation, les massages, l’arrêt des boissons alcoolisées… Rien n’y fait… Il est tenace, accroché, pendouillant… Il t’énerve et te pourrit la vie. Ta petite brioche, souvenir de tes grossesses…

Quand tu regardes ces mamans, belles et fines, qui exhibent leur corps de rêve sur les réseaux sociaux, tu te sens molle et flasque. Pourquoi n’ont-elles pas ces marques que tu portes? Tu as beau te trouver des excuses (trois césariennes en moins de quatre ans, ta bedaine ne peut pas être comme avant!), tu te sens poche. Parce que tu n’as pas ce joli ventre plat. Tu te caches sous des vêtements un peu plus amples et tu détestes les bikinis…

Comme tu n’as pas réussi à t’en débarrasser, tu essaies de l’accepter, ton petit bedon. La plupart du temps, il ne t’embête pas vraiment, sauf quand tu essaies des vêtements, sauf quand tu vois ton reflet dans un miroir, sauf quand tu te mets en maillot, sauf quand tu es dans ta semaine, sauf quand… C’est comme une ombre dans ta vie, un nuage dans ton ciel bleu. Tu n’as pas le choix de faire avec.

Tu l’entretiens à petits coups de houblon et de morceaux de chocolat… Il devient une véritable attraction quand ton bambin s’amuse à taper dessus ou à le brasser comme du Jell-0.

Ton p’tit gras de bedaine, c’est la marque que t’ont laissée tes enfants. Si tu arrêtes un instant de te regarder le nombril (anyway, il a quasiment disparu!) et que tu admires ta progéniture, tu oublies ces tracas et tu portes fièrement ces vestiges du temps. Car tu es une maman. Et jamais plus ni ton corps ni ton cœur ne seront comme avant.

 

Gwendoline Duchaine

 



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