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Ode à l’automne

L’automne, la saison mal aimée, grise et terne. Ce moment de l’

L’automne, la saison mal aimée, grise et terne. Ce moment de l’année où les journées raccourcissent, où le froid s’installe peu à peu. L’automne est aussi synonyme, pour plusieurs personnes, de retour à la routine.

Pour moi, l’automne est tout autre, je l’adore.

Aller à l’extérieur lors d’une froide journée d’automne a pour moi quelque chose de magique. J’aime sentir l’air froid sur mes joues, le vent qui décoiffe et la chaleur du soleil qui arrive tel un cadeau.

Son odeur me plaît particulièrement. Le tapis de feuilles rougies et d’aiguilles couleur rouille a un arôme particulier, unique. L’odeur sucrée des aiguilles de pin chatouille mes narines et me fait sourire. Ce n’est qu’à ce moment de l’année que l’on peut en profiter. Sentir l’air frais d’un matin d’octobre pénétrer mon nez avec ses fragrances de gazon mouillé et de feuilles en décomposition est un moment de bonheur.

Tout le monde ne parle que des magnifiques feuillages colorés de l’automne. C’est vrai que c’est incomparable. Mais avez-vous remarqué la douceur du frimas matinal de novembre ? Sur les feuilles brunies des vivaces, les cristaux de givres se multiplient en million d’étoiles. J’ai l’impression d’entendre craquer le gazon gelé sous mes pas. Je suis sous le charme des toits des maisons qui brillent sous les timides rayons du soleil matinal.

L’automne est aussi synonyme de bonne bouffe réconfortante. Soupe chaude, mijotés, pain, fondue… comment y résister ? Après une belle journée à l’extérieur, déguster un chili chaud et épicé a quelque chose de spécial. On dirait que tout goûte meilleur quand on arrive de dehors.

Alors, cette année, profitez de tout ce que l’automne a à vous offrir. Ouvrez tous vos sens et laissez-vous séduire par ces moments de beauté offerts par notre belle nature québécoise.

Nancy Pedneault

L’impact des médias sur la femme

La première fois que j’ai lu un magazine f

La première fois que j’ai lu un magazine féminin, c’est aussi la première fois que je me suis dit que je n’étais pas assez pour les autres. Pas assez féminine, pas assez jolie, pas assez intéressante. Après ma lecture, j’ai pensé que mon ventre devait être plus plat, que mes épaules étaient trop carrées et que mon visage n’était pas assez beau sans maquillage. Je ne crois pas qu’à sept ans, ou à n’importe quel âge d’ailleurs, ça devrait être une préoccupation pour une femme. Ce thème n’est pas seulement récurrent dans les magazines, mais dans tous les médias. Partout, je vois des bêtises comme des pubs d’applications qui aident à avoir le parfait beach body, comment éviter ou cacher son acné, quoi mettre selon ton type de corps ou quel régime utiliser pour avoir une silhouette de rêve. 

J’ai déjà lu un article dont le titre était : « Quoi porter pour plaire aux garçons ». On dirait que, selon eux, le seul but d’une femme est d’être appréciée par la gent masculine et que c’est tout ce qui devrait être important. On voit toujours les mêmes types de corps qui nous disent quoi faire pour leur ressembler. C’est insensé de devoir stresser pour correspondre à des critères de beauté inatteignables qui changent tout le temps.

C’est déjà si dur de s’accepter et de s’aimer, moi‑même je travaille sur mes complexes qui, je le sais, ne sont que naturels. Ce serait tellement aidant si les médias nous soutenaient vraiment au lieu de nous rabaisser indirectement. Il faudrait montrer des femmes fortes et brillantes de toutes les formes, couleurs et orientations sexuelles. On pourrait aussi normaliser ce que la société appelle des défauts tels que la cellulite, les vergetures, l’acné, le vitiligo, l’eczéma et les autres conditions de peau répandues et normales. Ce serait vraiment bien de parler de ce qu’est une femme au‑delà d’un corps. 

En plus, toutes les femmes sont magnifiques, peu importe le corps dans lequel elles sont nées. Alors, pourquoi ne pas le leur rappeler une fois de temps en temps pour qu’elles arrêtent de se sentir aussi mal par rapport à elles‑mêmes ? Il faut encourager toutes les femmes à s’aimer, sans exception.

Layla Archambault

Miroir, miroir, dis-moi…

Depuis toujours, toi, Miroir, tu me joues des to

Depuis toujours, toi, Miroir, tu me joues des tours. Depuis toujours, l’image que tu m’envoies n’est pas à mon goût. Du plus loin que je me souvienne, regarder mon reflet n’a rien d’agréable. Je prendrais un peu plus de ci et un peu moins de ça. Et pourtant…

Quand je regarde les photos de moi, plus jeune, je me trouve magnifique. J’en conclus donc que c’est toi, cher Miroir, qui me rends la vie dure. À moins que ce soit ton ami, Pèse-personne. Là, je l’avoue, tout est déréglé. Le nombre inscrit sur le cadran est celui d’une grosse fille. Mais quand je m’attarde aux images du passé, je vois une belle fille. Que se passe-t-il ? Où est le problème ?

Dans mon magazine « Fille d’aujourd’hui », les filles sont minces, blondes avec des cheveux raides. Elles remplissent leur soutien-gorge beaucoup plus que moi. Toi, tu me renvoies l’image d’une brunette, frisée, avec des fesses. C’est bien confortable, mais ce n’est pas à la mode. Les pantalons sont toujours trop serrés pour moi, même ceux à ma taille. Je dois être grosse.

 

Un peu plus tard arrive le terme « poids santé ». Ça y est, ce que tu me montres depuis des années est confirmé par les experts. Ce n’est pas rien. Ils doivent bien le savoir. Je suis grosse. Alors, tu avais raison, mon cher. S’enchaînent donc régimes de toutes sortes et entraînements. Mais la conclusion demeure la même. Pèse-personne me dit toujours que je fais de l’embonpoint et toi, Miroir, tu m’envoies encore la même image.

Puis un jour, je suis devenue maman. Mon image a changé pour vrai. Ce n’est pas juste toi qui me joues des tours. Mon ventre a perdu sa fermeté, des lignes y sont apparues par dizaines. Quelques rides de souci ont commencé à tapisser mon front. Les filles des magazines aussi ont changé. On commence à parler d’un concept tout nouveau : la diversité corporelle. Mon regard envers moi-même s’adoucit. Pèse-personne ne fait plus partie de ma vie.

Aujourd’hui, à plus de 40 ans, je dois te l’avouer, je me trouve belle. Tu me renvoies l’image de mes taches, mes vergetures, mon petit surplus de poids, mes rides et mes cheveux blancs. Et tu sais quoi ? Je m’en fous ! Je me trouve belle comme je suis. Alors, Miroir, je dois avouer que je t’ai accusé à tort. Tu n’es pas le problème. C’est plutôt la société qui envoie depuis des années une image lisse de la femme. Offre mes excuses aussi à Pèse-personne qui n’y était pour rien lui non plus.

Maintenant maman de deux magnifiques adolescentes, je veux leur montrer l’exemple de l’acceptation de soi, que la beauté est dans la différence. La personnalité d’une personne la rend unique et magnifique. J’ai envie qu’elles n’attendent pas d’avoir 40 ans pour se trouver belles.

Heureusement, les temps changent et des femmes différentes sont représentées dans les diverses publications. J’ai espoir pour les filles qui grandissent. On a encore du chemin à faire, mais nous sommes sur la bonne voie. Vive la diversité corporelle !

 

 Nancy Pedneault

La beauté de la mort

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Une pluie de « Je t’aime » si sincères.

Des millions de sourires inquiets et à la fois si reconnaissants.

Des yeux angoissés qui s’apaisent lorsque je te prends la main.

Des larmes qui coulent sur tes joues lorsque tu reçois, une fois de plus, de mauvaises nouvelles à propos de ton combat, celui que tu mènes depuis près de deux ans.

Un regard vers moi, comme celui d’un enfant qui demande à sa maman de le rassurer. Ce regard si naïf et fragile.

Des rires et des pleurs à un intervalle si rapproché que nous en sommes étonnées.

La maladie qui t’a emportée nous aura permis de vivre des moments que jamais je n’oublierai.

 

J’aurais pu écrire sur l’incompréhension qui me hante, ma frustration ou la peine que je ressens que tu sois partie si jeune, laissant derrière toi tes deux parfaites petites filles et ton amoureux à qui tu vas tellement manquer.

J’ai plutôt décidé de composer sur les doux derniers jours de ta courte vie.

Des rires dans ta chambre d’hôpital, des amis qui « popent » ton veuve Clicquot pendant que tu prends tes dernières respirations avec une force déroutante.

Tes petites amours qui courent autour de ton lit avec des ballons que les infirmières ont gonflés pour elles. Tes filles qui s’arrêtent de temps à autre pour caresser tes mains de maman qui deviennent de plus en plus froides et marbrées. Puis, elles retournent dans la salle de jeux pour rire et s’amuser avec les jouets. Elles ne le savent pas, mais elles aussi, tout comme leur maman, elles nous enseignent sans le savoir, la beauté de la vie à travers la mort.

Tes amis, ta famille… nous sommes autour de toi à nous raconter des anecdotes vécues avec toi. Parce que toi, par la personne que tu es, tu nous laisses le souvenir de ta vie et non de ta mort qui approche.

Tu as créé sans le savoir de si belles amitiés entre nous tous. J’ai connu, grâce à toi, des personnes merveilleuses, des femmes aussi fortes que toi, des battantes. J’ai aussi rencontré des amies à toi, qui feront maintenant partie de ma vie et qui, par ce qu’elles sont, feront vibrer ton âme pour que tu demeures près de moi… près de nous.

Pendant que tu expirais tes derniers souffles, nous qui t’entourions avons inspiré ton courage et ta résilience.

 

Certaines personnes entrent dans notre vie et y laisseront sans le savoir des empreintes sur notre cœur. Ces traces feront en sorte que nous ne serons plus jamais la même personne.

Tu es cette personne.

Après avoir vécu avec toi les derniers instants de ta courte vie, je ne serai plus jamais la même.

Je te remercie de m’avoir laissé entrer dans ta vie, de m’avoir permis d’être à tes côtés afin d’escalader les montagnes qui se sont dressées devant toi ces derniers mois.

Tu vas me manquer… nous manquer.

Pour donner pour soigner le cancer du sein: Donner!

 

Isabelle Nadeau

 

 

 

 

 

Sois une grande dame!

« Sois une grande dame », qu’on m’avait dit.

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« Sois une grande dame », qu’on m’avait dit.

Tu ne le sais pas encore ma belle enfant, mais comme tu es de sexe féminin, tu auras beaucoup de pression dans cette société. On exigera beaucoup de toi, de ton rôle, de ton sexe, de ton image. Bref, on exigera la perfection ou presque !

Tu entendras des phrases qui suivront ton parcours de petite fille à femme de demain, mais je t’en supplie, ne les écoute pas…

« Sois belle et tais-toi », qu’on m’avait dit !

On m’a également répété à maintes reprises : « Il faut souffrir pour être belle »…

Sache que tu as le droit de te sentir belle ma chérie, peu importe ton physique.

La souffrance n’y changera rien…

Je veux te faire comprendre quelque chose d’important.

La société est hypocrite et elle te le démontrera en valorisant les belles et intelligentes personnes, mais tout en les rabaissant en même temps.

Elle te dira de te maquiller, de cacher tes imperfections, de te raser, de rallonger tes cils, de gonfler tes seins ou d’en enlever, d’être bronzée, poudrée, de teindre tes cheveux, de les faire allonger, d’être mince, souriante. Et pour finir, elle te dira d’être NATURELLE !

Un petit conseil : ne l’écoute pas, car elle n’a pas d’affaire à te définir.

Au premier instant, les gens remarqueront ta beauté et ensuite, ils découvriront ton intelligence. Celle-ci sera scrutée pour être comparée à celle d’un homme, et tu devras malheureusement te prouver.

Beaucoup ont tendance à rabaisser ceux qui possèdent ce que tous désirent intérieurement. Tout le monde recherche la beauté, tout le monde veut être intelligent, tout le monde veut avoir la belle vie, mais plusieurs dénigreront ceux qui semblent les posséder.

Aussi, sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens te sembleront tellement heureux et parfaits et qui semblent vivre une vie de rêve, mais pourtant, une vie ne se vit pas à travers le téléphone. La vie rêvée se vit à travers le regard que tu porteras sur toi.

Tu te compareras pour voir si tu as quelque chose de plus.

Ce que tu peux avoir de plus, c’est de t’aimer réellement et de ne pas faire semblant.

Assure-toi de t’aimer !

T’aimer suffisamment afin :

  • d’oser partager tes idées, tes opinions et tes émotions ;
  • d’oser utiliser ton intelligence pour faire le bien ;
  • d’oser laisser ta marque ;
  • d’oser utiliser ta personnalité et ton caractère pour faire avancer les choses ;
  • d’oser écouter ton cœur, tes intuitions ;
  • d’oser t’accepter telle que tu es, avec ton corps parfait, imparfait !

Regarde ce qui est beau à l’intérieur de toi et utilise ta beauté intelligemment.

Peu importe les traits que tu possédais à ta naissance, tu deviendras belle lorsque tu seras bien avec toi-même. Tu seras tellement :

BELLE, lorsque tu souriras !

BELLE, lorsque tu seras confortable dans tous les styles de vêtements !

BELLE, lorsque tu sortiras sans maquillage !

BELLE, lorsque tu seras fière d’aider les autres sans rien demander en retour !

BELLE, lorsque tes gestes accompagneront tes paroles !

BELLE, lorsque tu feras le bien autour de toi !

BELLE, lorsque tu t’accepteras !

Et sans aucun doute, par cet amour que tu te porteras, tu seras BELLE à l’intérieur comme à l’extérieur, car tu deviendras fière d’être toi, une femme unique, tout simplement !

Maman te dit :

« Ma petite fille adorée, devenir une grande dame, c’est accepter de grandir dans le corps et dans la tête de la femme qui te convient, à toi. Pas à la société. Sois libre. Sois belle. Sois intelligente. Sois épanouie. Sois remplie de rêves. Corresponds à ce que TU veux devenir : une grande dame “HEUREUSE et ÉPANOUIE” pour toi et pas pour les autres.

Toi aussi, le jour viendra où l’on t’entendra dire : “‘Sois une grande dame’, qu’elle m’avait dit !” »

                                                                                   Maman gonflée

Trouve-toi donc belle, fille!

Entre filles As-tu déjà passé une soirée entre

Entre filles
As-tu déjà passé une soirée entre filles SANS entendre parler du poids d’une d’entre elles? Sérieux, ça fait trop longtemps que cela ne m’est pas arrivé. Je sens toujours le besoin d’une d’entre nous de justifier sa perte ou sa prise de poids (surtout sa prise de poids!) « Non, mais Yolande, j’ai tellement pris de poids depuis que je prends mes médicaments! Réjeanne, as-tu vu mes fesses? Je rentre à peine dans une chaise de plage maintenant. » Et je pourrais mettre des exemples comme ça jusqu’à temps que tu t’écœures… Les filles, on est comme ça.

Le culte du corps est bien réel
Depuis un bout, on le sait, les magazines, la télévision, le cinéma, Instagram et Facebook louangent des corps sveltes et en santé. Quand je parcours mon timeline, je ne vois que des coachs en santé physique, des adeptes de nourriture saine et des probeautés. Je me sens coupable de boire mon verre de vin du vindredi en regardant mon cell ou la télé. Dès que je mange des chips, j’ai toujours une larme à l’œil en me disant : « Bon Alex, c’est tes dernières… faut que tu arrêtes ça, dit-leur au revoir! » Mais pourquoi tout ce mal-être en lien avec mon corps?

J’entends donc je suis
Je viens d’une famille où le poids est important. Quand tu en prends, on te le dit. Pas par méchanceté, mais pour te le faire réaliser et te remettre dans le droit chemin. C’est si important d’être beau. Alors, la pression commence. Je fais des régimes trop sévères pour perdre rapidement et ensuite, au yable, on mange! Depuis ma jeunesse que je joue au yoyo avec mes grandeurs de pantalons. Quand je suis mince, je me sens si valorisée et si confiante. Comment voulez-vous qu’il en soit autrement? Notre époque met les minces sur la sellette. Et l’acceptation de moi dans tout ça?

Je sens le courant changer
Récemment, j’ai remarqué un nouveau courant. Aimons-nous tels que nous sommes. C’est rafraîchissant, enfin! Que tu aies une bedaine avec des vergetures, que tu viennes d’accoucher, que tu sois taille plus, on s’en fout! L’important, c’est d’être bien avec soi même. Par contre, pour être honnête, je n’arrive pas à suivre la vague. Je suis dans la phase : tous mes vêtements me donnent l’impression d’être un rôti de porc avec ses cordes, alors je me sens moche. Je sais que je me prive de bon temps. Je sais que je me concentre sur les mauvaises choses, mais c’est plus fort que moi.

Femme recherche son amour -propre
Je prends de la médication pour me calmer les nerfs. Ça fonctionne… mais je prends du poids comme je respire (crois-moi, depuis que je les prends, je respire en TA!) Les vacances sont arrivées et je dois mettre mon maillot de bain. Horreur! J’ai l’air d’une baleine échouée sur le bord de la mer (bon, je passe quand même inaperçue, car je suis dans le bas Saint-Laurent, mais tu saisis…) Mais je prends tout mon courage et je le fais pour ma fille. Par contre, je suis mal… Pourquoi je me gâche la vie à ce point? C’est dans mon ADN, je pense!

Pour toutes celles qui s’aiment comme elles sont
Je vous admire. Je vous jalouse même un peu. J’aimerais aimer mon corps malgré les aléas de la vie. Pour le moment, c’est difficile. Une personne que j’aime m’a dit dernièrement : « Aime ton corps, il représente ton histoire. Les traces de ton vécu. » Elle a bien raison. Je garde cette phrase précieusement gravée dans ma mémoire. Un jour, dans un avenir rapproché, je serai prête. Et watch out, de l’amour pour moi, j’en aurai à la tonne!

Alexandra Loiselle-Goulet

Lory répond à vos questions sur l’image corporelle

Le 18 juillet dernier, nous avons lancé la chronique de questions-

Le 18 juillet dernier, nous avons lancé la chronique de questions-réponses en lien avec la psychologie. Merci à ceux et celles qui ont participé, tant sous la publication que par courriel! Voici les questions que nous avons retenues!

Mélanie P. nous a écrit :

« J’ai trois jeunes filles, j’ai terriblement peur qu’un jour, elles souffrent de troubles alimentaires. On les bombarde tellement d’images de filles parfaites. Comment les aider à s’accepter, s’assumer? Quels signes à surveiller pour déceler un trouble alimentaire? »

Émilie G. nous a également écrit :

« J’ai une jeune fille de onze ans et elle se “trouve grosse”, veut maigrir et se compare énormément à ses amies. C’est normal de se comparer, mais comment l’aider à s’accepter sans parler de régimes et autres? Également, elle a récemment commencé à comparer son visage et ses sourcils à ceux des mannequins que l’on voit à la télé et qui ont des sourcils parfaits! Comment l’accompagner à ce sujet? »

 

Ce sont deux excellentes questions qui regroupent plusieurs aspects importants.

  • La prévention

D’abord, Émilie et Mélanie, vous semblez toutes les deux conscientes que vous pouvez jouer un rôle aidant auprès de vos enfants! En effet, le contexte dans lequel les enfants évoluent peut influencer leur image corporelle.

Ma première question serait donc : quel genre de discours est véhiculé à la maison par les adultes? Parfois, des messages sans mauvaises intentions laissent des traces : « Mon Dieu, j’ai pris du poids! Je ne rentre même plus dans ma robe! »; « Ben voyons, je ne mettrai pas de bikini à la plage! »; « Papa commence à avoir une grosse bedaine de bière! ». Ce genre de phrases qui met l’accent sur le poids peut laisser entendre à l’enfant que l’apparence du corps a une grande place au sein de la famille. Parfois, ce ne sont pas des phrases, mais plutôt des actions qui sont parlantes, comme lorsque le souper est de la lasagne et qu’un membre de la famille mange uniquement la salade pour respecter une diète. Les enfants sont très alertes à tous ces petits signes et les interprètent à leur façon. Il faut donc prendre conscience de votre contexte.

Quant à l’entourage social, comme les amies de la fille d’Émilie, il est vrai que les enfants se comparent entre eux. Toutefois, en maintenant une relation harmonieuse avec vos enfants, vous pourrez avoir accès aux messages qu’ils entendent. Vous pourrez ainsi être alertes aux signes et ajuster vos interventions pour que votre voix, qui prône l’acceptation de soi, soit également entendue.

  • Les troubles alimentaires

 

En ce qui concerne l’inquiétude de Mélanie concernant les troubles alimentaires, je crois qu’elle est partagée par plusieurs parents! D’emblée, il est important de savoir qu’un trouble alimentaire, c’est complexe. Il n’y a pas de cause unique. C’est plutôt un cumul de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux qui peut les expliquer. Cela veut donc dire qu’il n’y a pas de façons de faire précises et universelles pour éviter qu’un enfant ou un(e) adolescent(e) en souffre.

Dans le même ordre d’idée, les signes à cibler sont différents d’un cas à l’autre. Toutefois, soyez alertes à tout changement dans le discours ou le comportement de votre enfant. Semble-t-il très, voire trop, préoccupé par son apparence, son poids ou son alimentation? S’isole-t-il lors de la période des repas? A-t-il un regard sur lui-même qui semble déformé par rapport à la réalité? Réagit-il fortement lorsque vous lui exprimez vos observations? Bref, faites confiance à votre voix intérieure. Si quelque chose vous chicote, n’hésitez pas à vous référer à des ressources professionnelles pour faire le point sur vos inquiétudes.

D’ailleurs, pour plus d’informations, je vous conseille fortement de faire un tour sur le site web d’ANEB Québec (https://anebquebec.com). Cette association a entre autres une ligne d’écoute et le site est une mine d’or d’informations sur les troubles alimentaires.

  • L’accompagnement vers l’acceptation

 

Comme énoncé plus haut, il n’y a pas de procédure généralisée permettant de garantir que nos enfants ne se préoccuperont pas de leur image corporelle à un moment ou un autre de leur vie. Ceci dit, voici quelques idées pour faire de la place à l’acceptation de soi :

1)      Soyez des modèles pour vos enfants, tant dans votre discours que dans vos actions!

2)      Sensibilisez vos enfants à l’image véhiculée dans les médias et aidez-les à développer leur esprit critique à ce sujet.

3)      Valorisez leur personnalité, leurs efforts et leurs idées pour qu’ils intègrent ce message plutôt que l’importance de l’apparence.

4)      Exposez vos enfants à des modèles, des médias et des messages qui mettent en valeur la diversité corporelle.

5)      Entretenez une relation d’ouverture avec vos enfants pour qu’ils s’ouvrent à vous en cas de besoin.

Finalement, dans votre message Mélanie, vous indiquez avoir « terriblement peur » que vos filles souffrent de trouble alimentaire. Comme doctorante en psychologie, je m’intéresserais également à cette émotion. D’où vient-elle et surtout, comment s’inscrit-elle dans votre quotidien quant à l’image corporelle? C’est une bonne chose de vouloir être alerte tout en s’assurant que cela ne devient pas trop envahissant ou central.

J’espère que ces pistes de réflexion sauront vous aider! Merci encore à tous d’avoir participé à cette chronique, et à bientôt pour le prochain thème!

Lory

Veuillez noter que les pistes de réflexion partagées dans le texte ne remplacent en aucun cas le suivi personnalisé avec un professionnel. Veuillez vous référer à votre CSSS ou encore au service social d’Info-Santé (8-1-1) pour obtenir de l’aide.

Un corps de maman et la saison du maillot de bain

Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai demandé

Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai demandé à mon conjoint un abonnement au gym en guise de cadeau d’accouchement. J’étais jeune, ignorante et mes priorités n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Bien sûr, ce n’était que fabulation puisqu’à l’arrivée de bébé, j’étais beaucoup trop épuisée pour m’entraîner.

Je m’en souviens encore comme si c’était hier. J’étais assise dans mon lit d’hôpital, bébé était parmi nous depuis un bon vingt-quatre heures et je regardais mon ventre. De la peau à plus finir. Une espèce de pâte à modeler que l’on peut étirer sans fin. Je l’étirais, la tâtais, la rentrais vers l’intérieur comme si j’allais trouver un passage secret pour la remettre au fond de mes entrailles. Vous l’aurez deviné, je n’ai jamais trouvé ce fameux passage.

J’ai eu droit à mille et un conseils de bébé durant ma grossesse et pourtant, personne ne m’avait jamais mentionné que je resterais prise avec de la grosse peau molle au ventre! J’ai dû imaginer que lorsqu’on accouchait de bébé, toute la peau qui s’étire tel un ballon gonflé à l’hélium disparaissait comme par magie.

On ne sait pas trop où la mettre, hein?! On la rentre de force dans notre pantalon ou si on est légèrement relaxe, oups! Bonjour le muffin top!

Mais bon, vous savez quoi? Cette peau molle est là pour rester alors je l’ai adoptée! Si ma belle-mère de soixante ans porte encore des bikinis et bien, ce n’est pas mon mou de bébé qui va m’en empêcher! Parfois, il faut s’inspirer de la confiance des autres.

J’ai fait trois petites merveilles, mon corps a travaillé fort. Il mérite donc un répit. Ironiquement, je suis plus en paix avec mon corps qu’à mes vingt ans. Je n’ai rien à prouver à personne et je ne cours plus après la perfection. De toute façon, je n’ai pas le temps, je cours après mes trois enfants!

Que ce soit votre cellulite, vos vergetures ou vos livres en trop, on s’en fout! Chacune d’entre nous est complexée par une partie de son corps, alors pourquoi ne pas s’en foutre. Je dis : à bas les stéréotypes! Nous finirons toutes vieilles et ratatinées, à quoi bon se torturer? La beauté est dans la diversité.

Les petites rêvent d’être grandes. Les grandes rêvent d’être petites. La jeune voudrait l’expérience de la plus vieille. La vieille voudrait la santé de la plus jeune. C’est une roue sans fin puisque l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Pouvons-nous apprécier ce qui nous est donné?

Dégagez le bonheur et l’assurance. Regardez vos enfants et dites-vous : hey! J’ai réussi à mettre ces beaux humains-là au monde. I ROCK! Répétez-le autant de fois qu’il le faudra pour que ça vous rentre dans la tête.

Soyons bien dans nos corps de mamans afin de donner l’exemple à nos filles. Arrêtons de courir après un standard de beauté irréaliste et assumons-nous! Parce que nous LES MOMS, ON ROCK!

Geneviève Dutrisac

 

À toi la maman qui a l’air de sortir tout droit d’une pub de produits de beauté

 

Comment tu fais toi, la maman que je croise tous les matins

 

Comment tu fais toi, la maman que je croise tous les matins devant l’école, pour être belle de même?!

Comment tu fais toi, la maman vêtue d’un beau chemisier bien repassé, tiré à quatre épingles et d’un blanc immaculé?! Moi, ça fait longtemps que j’ai renoncé à porter du blanc. Si j’ai le malheur d’avoir une chemise de cette couleur, je peux être certaine que les gens penseront que j’ai fait du Tie and Dye avec. Mais la réalité, c’est que j’ai perdu ma bataille en essayant d’ouvrir la bouteille de Ketchup.

Comment tu fais toi, la maman maquillée comme une pub de Lise Watier?! Photoshop n’aurait pas mieux fait pour te rendre aussi belle! Moi, quand j’ouvre ma pochette de maquillage, j’y trouve un bout de rouge à lèvres fondu, un crayon mal aiguisé, un blush à moitié vide. J’essaie de faire un chef-d’œuvre, mais ça finit par ressembler à une toile de Pollock sur mon visage. Quelques touches ici et là pour donner un peu de couleur sur mon teint neutre.

Comment tu fais toi, la maman qui a une super belle mise en plis, comme si tu sortais de chez le coiffeur?! La plus grosse bourrasque ne parvient même pas à faire bouger un seul poil de ta coiffure! Moi, à peine sortie du lit, je dois me battre pour ne pas ressembler à Bob Marley. Je finis par me remonter mes cheveux, ça ressemble étrangement à un nid de coucous posé sur mon crâne. Quand j’opte pour une petite coupe de cheveux, je ne sais jamais ce que je veux. Je laisse innocemment le coiffeur improviser; finalement, je sors du salon en pleurant, parce que ce n’est pas ça que je voulais!

Comment tu fais toi, la maman perchée sur des talons de quatre pouces, qui court pour ne pas arriver en retard à l’école?! On dirait un somnambule sur son fil. Moi, j’adorais porter des talons, c’était avant d’avoir des enfants. Je trouvais que ça donnait une démarche sexy, féminine. Aujourd’hui, quand je cours entre la garderie et l’école, j’ai l’impression de faire un demi-marathon tous les jours, et même avec mes running shoes, j’arrive à tomber du trottoir.

Comment tu fais toi, la maman à la plage pour avoir la peau si lisse?! On ne voit même pas l’ombre d’un poil. Moi, quand je m’épile, j’oublie systématiquement une grande bande derrière le mollet parce que je me suis fait interrompre quatre fois durant ma séance. C’est sans parler de mes sourcils qui ressemblent à une haie de hautes herbes.

Comment tu fais toi, pour être belle comme ça?… Je te trouvais belle et féminine, mais ce que je trouve le plus beau chez toi, c’est que tu prennes du temps pour toi!

Gabie Demers

Ton p’tit gras de bedaine

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Il est là et ne part pas. Ton p’tit gras de bedaine… Tu as pourtant essayé fort : le sport, l’alimentation, les massages, l’arrêt des boissons alcoolisées… Rien n’y fait… Il est tenace, accroché, pendouillant… Il t’énerve et te pourrit la vie. Ta petite brioche, souvenir de tes grossesses…

Quand tu regardes ces mamans, belles et fines, qui exhibent leur corps de rêve sur les réseaux sociaux, tu te sens molle et flasque. Pourquoi n’ont-elles pas ces marques que tu portes? Tu as beau te trouver des excuses (trois césariennes en moins de quatre ans, ta bedaine ne peut pas être comme avant!), tu te sens poche. Parce que tu n’as pas ce joli ventre plat. Tu te caches sous des vêtements un peu plus amples et tu détestes les bikinis…

Comme tu n’as pas réussi à t’en débarrasser, tu essaies de l’accepter, ton petit bedon. La plupart du temps, il ne t’embête pas vraiment, sauf quand tu essaies des vêtements, sauf quand tu vois ton reflet dans un miroir, sauf quand tu te mets en maillot, sauf quand tu es dans ta semaine, sauf quand… C’est comme une ombre dans ta vie, un nuage dans ton ciel bleu. Tu n’as pas le choix de faire avec.

Tu l’entretiens à petits coups de houblon et de morceaux de chocolat… Il devient une véritable attraction quand ton bambin s’amuse à taper dessus ou à le brasser comme du Jell-0.

Ton p’tit gras de bedaine, c’est la marque que t’ont laissée tes enfants. Si tu arrêtes un instant de te regarder le nombril (anyway, il a quasiment disparu!) et que tu admires ta progéniture, tu oublies ces tracas et tu portes fièrement ces vestiges du temps. Car tu es une maman. Et jamais plus ni ton corps ni ton cœur ne seront comme avant.

 

Gwendoline Duchaine

 

Cette femme

<span style="margin: 0px; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman',serif;

C’est au moment de sortir par la grande porte que tu croises cette inconnue dans le miroir juste en haut de la tablette où tu as laissé tes clés la veille. Chaque jour, tu passes devant elle, sans vraiment l’observer ou sinon, quand tu la regardes, c’est surtout pour la critiquer. Pour la dénigrer. Ce n’est pas de ta faute, mais tu es plus porté à juger qu’à apprécier. Alors chaque matin tu prends tes clés, sans vraiment la regarder.

Jusqu’à maintenant.

Aujourd’hui, tes yeux croisent les siens, tu figes.

Tu vois les racines blanches de deux pouces de ses cheveux relevés en semi-chignon, semi-couette. Son regard te fixe, surpris de constater que tu existes. Hier, elle avait fait un effort, bordant ses cils d’un beau mascara qui, depuis, a coulé sous ses paupières inférieures puisqu’elle avait oublié en avoir mis en se couchant. Ses lèvres qui, avant, étaient pulpeuses et bien roses, ont un petit pli amer devant la constatation d’avoir été mordillées négligemment et manquent cruellement d’hydratation.

Son visage manque d’éclat, ce n’est pas la première fois que tu y constates les dégâts.

Malgré tout, tu la regardes avec ses premières pattes d’oie, ses petites ridules et son début de peau de chagrin. Tu prends le temps de l’observer pour une fois et tu la vois dans toute sa clarté.

Dans sa beauté, même négligée, qui resplendit à sa façon bien à elle. Comme tu la regardes, elle relève la tête timidement et avec hésitation. Dans son iris, tu vois la lumière que tu ne voyais pas plus tôt, celle qui affirme que, malgré l’apparence qui t’avait surprise au début, cette femme qui te regarde a quelque chose de spécial…

Alors tu lui souris et quand elle te répond, c’est tout son visage qui prend vie. C’est ce visage-là que tes enfants regardent chaque fois que tu poses tes yeux sur eux avec amour. C’est ce sourire qui réchauffe leur cœur de tous leurs malheurs. C’est cet amour qui semble irradier de tout côté, même fatigué, qui fait grandir le cœur de ceux que tu as créés.

Cette femme a vieilli, elle est plus mature autant d’esprit que de corps. Mais cette femme a porté la vie et ça, c’est tout un trésor. Les pommettes ont un peu descendu, certes, mais la fossette y est toujours quand elle rit. Alors que veux-tu de plus?

Aime-la, cette femme, cette mère. Apprécie-la pour tout ce qu’elle fait. Pour ses nuits coupées, ses accidents ramassés, pour ses frottages de vêtements répétés. Rappelle-toi qu’elle en a soigné, des genoux égratignés, des rhumes bien enfiévrés. Aime-la comme elle t’a appris à aimer.

Avant, tu regardais les mères en te disant que tu saurais faire. C’est le cas aujourd’hui, c’est ta réalité, ta vie. Oublie un peu ce sourcil mal taillé qui se hausse à l’instant. Baisse le regard sur cette main qui a pris la tienne et écoute une seconde cette voix qui te dit : « Maman t’es la plus belle au monde quand tu souris! »

 

Simplement — Ghislaine B-Surprenant