Souvent, nous pardonner
Chez nous, avec trois ados, il y a souvent des chicanes. Et souvent, on s’en prend plein la poire comme parents! Ils sont ingrats ces enfants‑là, ils ne sont jamais satisfaits et pour eux, nous sommes les pires parents du monde!
Lors d’une grosse chicane avec mes enfants, je me suis fait reprocher beaucoup de choses sur leur enfance (t’sais, ils savent frapper là où ça fait mal…) Ils m’ont dit que j’étais comme un tyran! Trop sévère…
Imaginer que mes « bébés » pensent ça de moi a littéralement déchiré mon cœur de maman et j’ai quitté la conversation avec les yeux pleins de larmes…
Suis-je si pire que ça? Ai‑je terrorisé mes enfants? Suis‑je une bonne maman? Comment j’aurais dû faire? Mes petits ont‑ils vraiment grandi dans la peur?
Je me suis effondrée, roulée en petite boule dans un coin et j’ai pleuré (parce que oui! Des fois, une maman, ça pleure!)
Puis la journée a continué, car comme chaque fois, la routine reprend le dessus. Vivre avec des ados, ce n’est pas toujours reposant!
Le soir, en rentrant d’un trajet « maman taxi », j’ai trouvé un mot sur mon oreiller…
« Nous attendre à la sortie de l’école avec une baguette de la boulangerie.
Faire nos gâteaux de fête.
Lire nos histoires.
Nous faire jouer et faire des activités.
Nous faire des albums photo pour des souvenirs.
Nous filmer pour la même raison.
Nous mixer nos fruits et légumes.
Nous avoir fait passer avant ton travail.
Nous avoir soignés.
Nous avoir réconfortés.
Nous avoir éduqués.
Avoir pris soin de nous.
Nous encourager.
Te forcer à faire tout propre et comme il faut.
Répondre à nos besoins.
Nous mettre au monde.
Nous loger.
Nous nourrir.
Nous donner de l’amour.
T’excuser après chaque chicane.
Souvent, nous pardonner.
Nous donner une autre chance.
Nous laisser contourner certaines règles. »
J’ai serré ce petit papier très fort sur mon cœur, et j’ai décidé que oui, je suis une bonne maman.
Nos ados sont tannants, souvent ingrats et pleins de reproches… et nous faisons de notre mieux…
Mais, chers parents, ne doutez jamais de l’amour ni de la reconnaissance que vos enfants ont pour vous, parfois bien cachés, au fond de leur cœur.
Gwendoline Duchaine