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Oui mon enfant, je te souhaite de partir de la maison jeune.

Mon enfant, je te souhaite de partir de la maison quand tu seras enc

Mon enfant, je te souhaite de partir de la maison quand tu seras encore jeune. Je serai toujours là pour toi. Je serai au bout du fil si tu as besoin de parler, tous les jours si tu le souhaites. Je te promets d’être présente à chaque moment important de ta vie. Je te promets de ne jamais partir en vacances à ton anniversaire, aux fêtes et aux jours importants pour toi. Je te promets d’être là pour t’aider à peinturer, à cuisiner, à réparer la toilette, etc. Je te souhaite aussi de voler de tes propres ailes et d’aller découvrir le monde.

En vieillissant, tu partiras peut-être étudier à l’étranger. Tu voudras peut-être aller vivre en colocation avec tes meilleurs amis. Tu voudras peut-être vivre un amour passionné avec la personne que tu auras choisie. Tu voudras apprendre, étudier, communiquer et être libre. Et cette liberté-là, elle vient avec des responsabilités.

Mon rôle de parent, c’est de te préparer à réussir dans toutes les tâches du quotidien. Je te prépare jeune à faire un budget, pour que tu sois en mesure de comprendre le coût réel de la vie. Je te prépare jeune à cuisiner, pour que tu reconnaisses la valeur de ce que tu manges. Je te prépare jeune à prendre soin d’une maison, pour que tu ne croies jamais qu’elle se nettoie seule. Je te prépare jeune à prendre soin des autres, pour que tu puisses un jour prendre soin de tes enfants. Et pour vivre tout cela, je dois te laisser partir.

Tu seras toujours le bienvenu ici, si tu en ressens le besoin. Peut-être que la colocation ne se passera pas aussi bien que prévu. Peut-être que tu vivras une grande peine d’amour. Peut-être que tu perdras ton emploi. Ces imprévus font partie de la vie. Et si tu souhaites revenir à la maison quelque temps pour reprendre le dessus, notre porte te sera toujours ouverte.

Je ne suis pas une mère sans cœur. Je ne suis pas une marâtre. Je t’aime de tout mon être. Et c’est justement parce que je t’aime que je te souhaite de partir tôt de la maison. Je te souhaite de te lancer dans la vraie vie et d’aller y apprendre toutes ces leçons indispensables. Parce qu’il ne sert à rien d’essayer de te protéger jusqu’à 20, 25, 30 ans… Tôt ou tard, tu iras voler de tes propres ailes. Et moi, je te souhaite de te faire assez confiance à la vie pour te lancer plus tôt que tard.

Je suis consciente que beaucoup de personnes ne comprennent ni ne respectent mon opinion sur le sujet. Beaucoup de parents sont ravis de garder leurs enfants à la maison le plus longtemps possible. Je ne veux pas être égoïste et te garder pour moi toute seule. J’ai fait des enfants pour leur offrir une belle vie, une vraie vie. Je n’ai pas fait d’enfants pour sentir qu’ils allaient toujours rester dépendants de moi. Beaucoup de tes amis ne comprendront pas non plus. Beaucoup de jeunes adultes restent chez leurs parents par habitude et parce qu’ils y sont bien. Je te souhaite d’être ce jeune adulte qui se lance dans le vide, qui se remet en question, qui s’interroge sur son éducation et qui apprend par lui-même.

Je te souhaite, mon enfant, d’être autonome. Cette autonomie-là, elle ne signifie pas que tu dois seulement être capable de vivre seul. Elle signifie que tu dois te connaître assez pour aimer passer du temps seul avec toi-même. Cela ne veut pas dire que tu seras simplement capable de survivre en appartement. Être autonome, c’est surtout pouvoir penser par soi-même. Je ne veux pas que mes paroles résonnent dans les tiennes. Je veux que tu respectes assez tes opinions pour les scander haut et fort.

Je veux que tu profites de chaque seconde de la vie. Parce qu’elle est courte et que je veux que tu ne manques aucun moment. Plus tu attendras pour te lancer, plus tu passeras à côté de plusieurs occasions. L’habitude et le confort peuvent être de grands ennemis pour ta liberté.

Je suis consciente qu’il n’y a pas d’âge idéal pour partir de la maison. Certains vont attendre d’avoir fini leurs études, d’autres vont vivre sur le campus. Certains vont attendre d’avoir un diplôme, un emploi, du temps, de l’argent, etc. Je vais te dire une grande vérité. Toute cette attente ne sert à rien. Il ne te sert à rien d’attendre un diplôme si tu finis par détester ton travail. Il ne te sert à rien d’attendre d’avoir un emploi. Plusieurs cumulent de petits boulots, pour vivre simplement, et cela les rend tout à fait heureux.

Rien de sert d’attendre d’avoir du temps. Le temps ne se cumule pas dans une banque. Il s’écoule tous les jours de ta vie. N’en rate aucune seconde. Et surtout, n’attends pas d’avoir de l’argent parce que tu n’en auras jamais. L’argent existe pour être dépensé. Fonce. Et dépense l’argent qui t’appartient comme bon te semble. Justement, il t’appartient. Ne vis jamais pour travailler. Travailler te sert à vivre, pas l’inverse.

Finalement, tu dois comprendre que le bonheur ne se trouve nulle part sur la terre. Il n’est ni un endroit, ni une personne, ni un montant. Le bonheur se trouve uniquement en toi. C’est à toi de te lancer et de vivre chaque jour de ta vie en choisissant de voir le beau, le bon. Quand tu auras compris ça, peu importe ton âge, tu seras prêt à partir de la maison. Et je te souhaite du plus profond de mon cœur de comprendre tout cela assez tôt pour pouvoir en profiter.

Je serai toujours présente dans ta vie. Ton père et moi penserons à toi chaque jour, comme c’est déjà le cas depuis que tu as poussé ton premier cri. Si tu as besoin de nous, nous serons toujours là. Alors, n’aie pas peur et vole, petit oiseau. N’aie pas peur du vide, ce n’est qu’un courant d’air qui t’aidera à t’envoler.

Joanie Fournier

 

Ton premier chez‑toi

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J’ai une jeune amie qui vient de quitter le nid familial pour habiter son premier logement. Je l’ai vue se questionner avant de se lancer. Je l’ai vue s’inquiéter et s’enthousiasmer. Elle a choisi son premier foyer de femme et s’y est installée en quelques jours. Jamais un deux-pièces ne lui aura semblé aussi libérateur, aussi significatif!

 

Je l’entends raconter ses anecdotes que j’ai moi-même vécues il y a bien longtemps. Le choix des premiers meubles, les premiers rideaux, la déco. L’envie d’inviter ses gens pour démontrer combien elle est bien installée. L’envie de prendre ses propres décisions jamais discutées. Elle est CHEZ ELLE.

 

Ton premier chez-toi, c’est important. C’est le premier pas de cette vie qui s’annonce devant toi, celle qui fera de toi une femme accomplie, petit à petit. Parfois, tu auras des doutes, des découragements, mais toujours, tu auras cette fierté d’y être arrivé!

 

Je me rappelle mon premier logement; je n’avais pas encore dix‑huit ans. Mon copain de l’époque, oui, alors nous n’avions rempli la demande de location qu’à son nom. Nous avions été refusés! En fait, IL avait été refusé! Je me rappelle mon indignation, croyant, dans mon habitude de révolte, à une injustice. Je me rappelle avoir écrit une lettre de deux pages au propriétaire de l’endroit qui se trouvait gérant d’une institution financière du quartier.

 

Je m’étais présentée à la succursale avec la ferme intention de défendre mon copain et de dire haut et fort mon désaccord face à ce refus. J’ai demandé à la réception de voir le gérant, on m’a annoncé qu’il n’était pas présent. J’ai donc demandé à avoir de quoi écrire. Vous commencez à me connaître un peu, mes amis, j’y suis allée de main forte!

 

Je ne pourrais pas vous réécrire ici cette longue plaidoirie… cela date de quand même « quelques » années (outch coup de vieux!). Mais je me rappelle avoir utilisé des mots comme « injustice », « je m’insurge », « inacceptable », « préjugés ». La lettre faisait deux pages bien remplies! Comme je retournais à la réception pour donner ma dissertation à la secrétaire, elle m’a lancé un sourire et m’a dit : « Attends! »

 

Un homme était derrière moi, elle lui a tendu ma « lettre », et lui m’a regardé tout sourire en me disant : « Je suis M…, le gérant ». Et moi, rouge comme une pivoine, mon zèle et mon courage se sauvant aussi vite que la chaleur montait en moi, j’ai répondu : « Et moi, je suis l’auteure de cette lettre! »

 

Il a regardé le texte vite fait sans le lire et m’a invitée à le suivre d’un geste gentil : « Venez mademoiselle, nous allons aller voir ça dans mon bureau. »  Je l’ai suivi, les jambes soudainement bien lourdes et ayant perdu mon grand courage.

 

Puis, il a lu ma lettre, mon indignation, mon cri à l’injustice, bref ma révolte étalée noir sur blanc avec des mots de politesse, mais des mots de colère et d’amertume. J’étais révoltée qu’on « nous » refuse cette location. Il a lu ma lettre… devant moi! Levant ici et là son sourcil blanc, esquivant un sourire que je jugerais aujourd’hui d’amusé. Quand finalement, il a levé les yeux vers moi, c’était pour me dire : « Quelle fougue! Félicitations mademoiselle Bernard, je vais vous faire signer le bail à vous et votre conjoint. » Il m’a expliqué qu’il avait d’abord refusé la location, car seul mon copain figurait sur la demande et que d’après ses calculs, seul, il n’arriverait pas à payer toutes ses dépenses. Mais là, en y ajoutant mes propres renseignements de revenus, tout allait bien aller.

 

Il avait raison : tout a très bien été, même si je me suis retrouvée à soutenir seule les coûts de ce premier logement. Il fut ma première réussite après un départ bien hâtif de « chez moi » à quinze ans.

 

Alors, toi, ma jeune amie, sois fière de toi! Profite bien de cette nouvelle liberté! Tu vas voir, tout va bien aller, ton départ était planifié et tu y es! CHEZ TOI. Tu as de quoi être fière et surtout, ne crains rien : avec une bonne planification, tout va aller merveilleusement bien!

 

Bon départ ma belle!

 

Simplement, Ghislaine!

Ton envol

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La porte s’ouvre. Je découvre avec stupeur cet endroit si petit, si loin, si laid et qui sent si mauvais… Toi, tu souris. Tu es heureuse. Tu frétilles de joie en visitant ce futur logement qui sera le tien…

Je te regarde aller, si légère et enjouée. Tu es passionnée. Tu planes de bonheur. Le campus te plait et cette minuscule chambre, tu l’adores.

– Je vais la rendre chaleureuse! Je vais mettre des lumières et des rideaux! On pourra peindre les murs hein?! Et des tapis! Ça va être full beau! OMG maman! J’ai hâte!

Tu es si joyeuse!

Moi, j’ai envie de hurler.
17 ans.
Tu t’en vas.

Je sais que c’est normal et que c’est la vie. Je sais que tu es prête. Une partie de mon cœur est si fière et si heureuse pour toi. Mais l’autre morceau de mon cœur de mère, il saigne…

Parce que, ma fille, tu as fait de moi une maman. Depuis 17 ans, nous partageons ce quotidien, cette maison… et tu remplis ma vie avec passion.
Tu vas laisser un grand vide…

Y’aura personne pour me faire chialer quand j’ai besoin de la salle de bain. Y’aura personne pour préparer des gâteaux au chocolat les dimanches après-midi trop froids. Y’aura personne qui écoutera de la musique trop fort. Y’aura personne qui accaparera le téléphone pendant des heures. Y’aura personne qui fera bruler ces bougies qui sentent si bon.

Comment je vais faire pour ne pas trembler chaque seconde de chaque minute de ta nouvelle vie? Comment je vais faire sans entendre le bruit de tes pas le matin? Comment je vais faire sans te dire bonne nuit le soir? Comment je vais faire sans toi?

Tu prends ton envol…

En dedans je pleure… mais je ne te le dirai pas…
C’est ça aussi être maman…

Tu me manques déjà…

Gwendoline Duchaine

 

Déménagement: un peu de savoir-vivre s’impose!

Quand tu vends ta maison ou ton condo ou que tu quittes ton appartem

Quand tu vends ta maison ou ton condo ou que tu quittes ton appartement, pleaaaase! Démontre un peu de savoir-vivre. Ça ne t’enlèvera rien, et ça donnera beaucoup à la personne qui occupera l’espace.

Un B.A. BA simple :

–          La journée où tu dois remettre les clés de la propriété, go! La maison n’est plus à toi, lève les feutres. Tu. N’as. Plus. Le. Droit. D’y. Revenir. Point. Et de grâce, pars avec tes vidanges.

Ça peut sembler aller de soi, mais apparemment, pas pour tout le monde. J’ai déjà vu l’ancien propriétaire squatter mon coin de terrain toute une journée, assis sur ses derniers bagages en attendant que quelqu’un passe le chercher. Et j’ai vu ce même propriétaire entrer dans MA maison pour ME questionner sur le fait que j’arrachais allègrement le tapis puant qu’il avait laissé.

J’ai aussi failli perdre connaissance quand l’ancienne propriétaire m’a annoncé qu’elle gardait les clés et tous les accès à MA maison au moment même de signer la prise de possession. Euh… c’est parce que j’ai des déménageurs qui attendent devant MA porte! Notons que cette même vendeuse sans scrupules avait laissé assez de vidanges pour remplir un camion…

–          Quand tu sors tes électroménagers de leur trou, garde-toi un balai, une guenille et du nettoyant. Rien de mieux qu’un dessous de four pour accumuler les miettes et les bubus.

–          Les fonds de tiroirs et d’armoires aussi attirent les miettes et les restants d’un peu n’importe quoi. La bonne nouvelle, c’est que ça se lave! Ben oui! Et là, je ne te parle même pas des toilettes, du bain et de la douche, parce que je sais que tu sais que ça ne se fait pas, laisser sa m… pour que les autres la nettoient. Et pourtant! Fait vécu à l’appui, je sais que ça arrive!

–          La pile de la télécommande de la porte de garage et les ampoules de la salle de bain viennent avec la maison. Laisse‑les là. Si tu en as besoin dans ta nouvelle demeure, lève tes fesses et va t’en acheter des nouvelles au dépanneur. Déménager dans une maison où aucune lumière n’allume, c’est franchement plate.

–          Si le nouveau locataire ou le nouveau propriétaire reçoit du courrier avant ton départ, come on. Ça ne t’appartient pas. Tu n’as rien à gagner en gardant ses lettres et ça pourrait avoir des conséquences pour la personne à qui il manquera des comptes. Laisse‑les sur le comptoir. Et tant qu’à bien faire les choses, laisse-lui aussi la clé du courrier. Il pourra toujours faire changer la serrure de la boîte postale quand il le souhaitera.

–          Si tu es frustré parce que tu considères le prix reçu pour ta maison trop bas, fais-toi à l’idée. Tu pouvais refuser de la vendre à ce prix-là ou l’entretenir pour qu’elle vaille plus cher. Une fois que l’offre d’achat est acceptée, merci bonsoir. Va passer ta frustration ailleurs que sur le nouveau propriétaire. Il n’a pas besoin de subir ton stress en plus de désinfecter tes toilettes.

–          Ce qui est cloué ou vissé dans la structure, ça appartient à la structure. Ça inclut les 2 х 4 qui encadrent le jardin et les fils du câble. Ben oui, ça aussi, ce n’est pas tout le monde qui comprend ça.

Heureusement, après une dizaine de déménagements, je peux dire que les horreurs sont rares. Par contre, je peux aussi dire que quand elles arrivent, elles viennent en gang. Le défi, c’est de se sentir chez soi et de construire son bonheur en oubliant le stress et la surdose de nettoyage (merci, laines d’acier et eau de javel!) Petit à petit, l’oiseau fait son nid…

Nathalie Courcy