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Rester calme

Avec les tourbillons d’émotions, les petites ou grandes confronta

Avec les tourbillons d’émotions, les petites ou grandes confrontations et les frustrations qui viennent avec le fait d’être tout petit, les enfants vivent de véritables montagnes russes! Et leurs parents aussi par le fait même!

Comme la majorité, il nous arrive d’être plus fatigués ou stressés, d’avoir moins de patience. Et nos enfants, eux aussi, comme bien d’autres, traversent les différentes étapes plus ou moins confrontantes (allo, crises de bacon!) de la petite enfance. Nos deux garçons ont énormément d’énergie et respectent à la lettre les stades de développement dont on entend souvent parler. Bien que je n’aime pas beaucoup les termes terrible two et threenagers, nous observons chez nos enfants toutes les caractéristiques qui distinguent ces phases.

Nous savons pertinemment que hausser la voix ou avoir un ton plus sec ne fonctionne pas, surtout avec notre plus vieux de trois ans et demi. C’est un grand sensible : il perçoit et absorbe les grandes joies, mais aussi le stress et la tristesse. La même intervention faite avec calme fonctionnera très bien alors que si nous sommes fâchés, ça dégénère souvent. C’est comme s’il s’appropriait nos émotions négatives et qu’il ne savait plus quoi en faire. Il devient donc encore plus intense et arrive de moins en moins à écouter les consignes.

Rester calme, c’est ce qui fonctionne le mieux. Nous le savons. Nous l’avons expérimenté.

Par contre, ce n’est pas toujours facile! Certains comportements viennent nous chercher (nos enfants savent très bien sur quel bouton appuyer, comme on dit) ou la fatigue nous rend plus prompts. On essaie de respirer et de se rappeler que c’est juste de l’énergie gaspillée si l’on se fâche.

Attention, je ne dis pas qu’on doit le laisser faire tout ce qui lui chante. Je dis simplement de faire ces interventions dans le calme. Par exemple, il sait très bien qu’être brusque avec son petit frère est inacceptable. S’il l’est, il ira se calmer dans sa chambre quelques minutes et devra présenter ses excuses pour revenir jouer. Cet arrêt d’agir et cette prise de conscience de la portée de ses gestes sont souvent suffisants pour qu’il s’ajuste et que la suite se passe bien… si nous l’avons fait dans le calme! Si nous haussons la voix ou durcissons le ton… la suite est presque assurément chaotique et nous passons une journée ou une soirée vraiment moche.

On le sait, rationnellement, mais oh que ce n’est pas toujours facile à maintenir dans le tourbillon du quotidien qui est bien souvent plus émotif que rationnel!

Jessica Archambault

 

Toi, ce héros qui donne la vie

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Tu approches à mon chevet, le regard encore un peu endormi. Les marques de ton oreiller sur ta joue trahissent ton réveil hâtif. Pourtant, tu es souriant et alerte.
Tu poses ta main sur mon épaule :
– Alors… c’est pour ce soir?
Il est 2 heures du matin. Les contractions se sont rapprochées, puis tout ce liquide est sorti de moi et la douleur a envahi mon corps tout entier.
– Je crois que oui…
– On va regarder tout ça. Respirez bien. Je vais vous examiner et décider de la suite des choses. Ne vous en faites pas. Tout ira bien.

Toi, ton travail, c’est de mettre des bébés au monde. Chaque jour. Avec ton grand sourire réconfortant. Tu arrives avec ton savoir et ta magie, puis tu donnes la vie.
Comme ça.

Quand la situation se complique, tu agis rapidement malgré le fait que tu sors à peine de ton petit lit en salle de garde. Combien de bébés sont nés depuis que tu travailles aujourd’hui? Combien de fois as-tu été réveillé? Combien de mains as-tu posées sur combien d’épaules? As-tu des enfants toi aussi? Que fais-tu ici en ce soir de congé férié, loin des tiens? Où trouves-tu la force de penser, de décider, de déléguer, d’agir?

Je veux te demander tout cela, mais les mots se cognent dans ma tête. Toi, tu as déjà ta main en moi. Tu fais ta job. Tu donnes la vie.

Soudainement, tout s’embrouille, j’entends mon chum qui crie, je distingue des silhouettes fourmiller autour de moi, les bruits des alarmes résonnent trop fort… Je m’accroche à ta voix si paisible et directive. Tu es comme le chef d’orchestre d’une symphonie bien rodée. Les événements s’enchainent si vite… Toi, ce héros qui fait naître des enfants, tu restes calme.

Comment fais-tu? N’as-tu pas peur? Je suis si terrorisée. J’ai si mal. Vais-je mourir? Sauve mon bébé, je t’en supplie!

Enfin, j’entends ce pleur, ce premier bruit que fait un nouvel être… et je vois ton immense sourire. Tu es fier. Le temps s’arrête… Tu viens de donner la vie et de sauver la mienne… Tu es un héros qu’on réveille en pleine nuit et qui fait des miracles! Tu as la job la plus impressionnante du monde!

Je te regarde quitter la pièce avec gratitude. Que vas-tu faire maintenant? Manger? Dormir? Blaguer avec tes collègues? Boire un bon café? Te recoucher? Courir dans une autre salle et donner la vie à nouveau? Annoncer une mauvaise nouvelle? Finir tes notes? Appeler ta famille?

Chaque jour, chaque heure, tu es un héros qui fait naître des enfants…

Gwnedoline Duchaine

Cinq avantages que vous soyez tous en vacances et pas moi?

L’été…

Chaque année, câ€

L’été…

Chaque année, c’est pareil. Je vous regarde vous réjouir, partir, revenir, vous plaindre… Vous partez en vacances chacun votre tour, et je me sens sur le banc de touche… Moi, je ne pars pas. Je travaille. Je me lève chaque fichu matin.

Alors j’ai décidé de trouver cinq avantages que vous soyez tous en vacances et pas moi!

  1. Pas de trafic!

C’est incroyable comme les routes sont désertes le matin! Du lundi au vendredi, on a l’impression d’être un dimanche. Je peux donc me lever quarante minutes plus tard chaque jour! Merci d’avoir quitté les routes et de me laisser tranquille!

  1. Pas d’inquiétudes!

Je n’ai pas le blues de la reprise du travail ni le chialage de retourner à la routine. En ne partant pas, je n’ai pas besoin de revenir! Pas d’angoisse ni de tonnes de courriels en retard! Je suis à jour dans tout!

  1. Pas d’attente!

Quel que soit le magasin où je mets les pieds, je suis servie instantanément! Même les courses d’effets scolaires des enfants, je peux les faire sans la cohue et le brouhaha! J’ai la paix!

  1. Pas de stress!

On dirait que la société tout entière s’est mise en mode zénitude. Les gens sont détendus, souriants, le ventre plein de houblon ou de crème glacée, la peau hâlée par le soleil. Tout est plus… serein!

  1. C’est calme…

Le nombre de décibels est incroyablement bas. Même en ville, il y a tellement moins de bruits de voitures, de vacarme de camions, d’enfants qui hurlent, de chiens qui jappent, de trains qui sifflent, de voisins qui crient… c’est calme! C’est reposant!

Oh! que oui, quand vous êtes en vacances, c’est reposant! Alors, continuez de partir, profitez-en bien et revenez en forme! Mais ne revenez pas trop vite, car je profite de cette vie un peu… au ralenti!

Gwendoline Duchaine

5 signes qui démontrent qu’une petite pause d’enfants vous ferait du bien

1- Vous passez devant le miroir et vous vous faites peur à

1- Vous passez devant le miroir et vous vous faites peur à vous-même.

Non, ce n’est pas normal. Il arrive parfois que l’on ait moins de temps à se consacrer, surtout lorsque les enfants sont bébés, mais il ne faut pas pour autant se négliger. Prendre soin de soi afin de mieux prendre soin des autres. Pas toujours évident, mais si important.

2- Vous ne vous rappelez pas la dernière fois où vous êtes sortis sans les enfants.

Que ce soit seul ou en amoureux, il faut parfois se ressourcer afin de revenir en pleine forme. Cela ne veut pas dire que nous aimons moins nos enfants, nous voulons simplement une petite pause. Et pour ceux qui sont en couple, eh bien, prenez du temps pour vous. Un jour, les enfants quitteront le nid familial, alors tentez de ne pas vous perdre en cours de route.

3- Les pleurs ou même les rires de vos enfants sont devenus des sons irritants.

Oui, ça arrive. Un son si pur et si beau peut se transformer en vraie sirène irritante lorsque nous sommes épuisés. Vaut mieux se retirer, prendre l’air et revenir une fois calmé. À défaut de pouvoir s’évader le temps d’une sortie, une simple marche ou aller courir un peu peut parfois nous épargner bien des maux.

 

4- Vous avez des taches inconnues ou du vomi de bébé sur votre chemisier, vous en êtes conscients/conscientes et vous sortez quand même de la maison ainsi.

Si cela arrive occasionnellement, ok, ça nous est tous déjà arrivé ! Nous courons à gauche, à droite et la plupart du temps, nous sommes à bout de souffle. Mais si cela est rendu une habitude, arrêtez-vous un moment. Je crois que vous êtes dû pour prendre du temps pour vous, tout simplement.

5- La seule chose dont vous parlez, ce sont vos enfants.

Nous les aimons tellement, c’est normal. Mais il y a d’autres sujets de discussion. Encore pire si vos amis n’ont pas encore d’enfants ! N’oubliez pas vos passe-temps ou vos centres d’intérêt. Ne VOUS oubliez pas.

Geneviève Dutrisac

Tes colères…

Encore un drame. Un autre drame... Ce matin, j'ai eu le malheur de

Encore un drame. Un autre drame…
Ce matin, j’ai eu le malheur de couper ta tartine de pain dans le mauvais sens.
Alors tu as deux triangles de toast au lieu de deux rectangles.
Et tu bloques.
Une autre fois…

Tes mains tremblent, tes lèvres se raidissent, tes larmes coulent, ton visage est figé dans cette expression d’effroi…
Le drame.
Tu n’utilises pas de mots, c’est trop terrifiant. Ta colère monte, monte. Tu ne pleures pas. Tu ne cries pas. Tu es juste bloqué là.
Je sais que ce matin, rien n’ira bien, tout sera compliqué. À cause d’un fichu morceau de pain.

C’est comme ça pour tout. Chaque étape de ta journée est rythmée par des rituels précis et vitaux. Si une chose n’est pas à sa place, si un geste n’est pas effectué de LA bonne manière : ton univers s’écroule. C’est LA PANIQUE.

Je me sens alors complètement démunie et ça m’énerve. Tu m’énerves! Mince! Tu as neuf ans! Tu n’es plus un bébé! Mon cÅ“ur de maman se sent impuissant face à cette détresse qui ne devrait pas en être une. Mes mots ne t’apaisent pas, au contraire, tu bloques encore plus! Je ne sais plus quoi dire, ni quoi faire. Tes colères prennent en otage notre vie de famille, notre quotidien.

Chaque jour, on marche sur des Å“ufs, on va dans ton sens, on t’assiste dans tes manies pour éviter ce carnage émotionnel. Chaque jour, un autre rituel s’installe… Tout est si compliqué…

Les pantoufles à gauche au pied de ton lit, les franges du tapis alignées bien droites, la porte de ta chambre entrouverte de très exactement 7,4 centimètres, les cinq phrases que je dois te réciter avant ton dodo (toujours dans le même ordre et qu’il faut recommencer depuis le début quand je me trompe…), le beurre parfaitement étalé sur tes toasts dans chaque minuscule recoin… La liste est longue… les risques de se tromper sont immenses…

Et ce matin, c’est encore le drame… Parce que j’ai oublié un détail…
Pardonne-moi mon manque de patience… Tu sais, une partie de moi comprend vraiment ce qui se passe en dedans de toi, j’étais pareille, enfant… Tu verras, tout ira bien. Inspire, expire, essaie de trouver le calme, mon grand. On est là…

Gwendoline Duchaine