L’impact des médias sur la femme
La première fois que j’ai lu un magazine f
La première fois que j’ai lu un magazine féminin, c’est aussi la première fois que je me suis dit que je n’étais pas assez pour les autres. Pas assez féminine, pas assez jolie, pas assez intéressante. Après ma lecture, j’ai pensé que mon ventre devait être plus plat, que mes épaules étaient trop carrées et que mon visage n’était pas assez beau sans maquillage. Je ne crois pas qu’à sept ans, ou à n’importe quel âge d’ailleurs, ça devrait être une préoccupation pour une femme. Ce thème n’est pas seulement récurrent dans les magazines, mais dans tous les médias. Partout, je vois des bêtises comme des pubs d’applications qui aident à avoir le parfait beach body, comment éviter ou cacher son acné, quoi mettre selon ton type de corps ou quel régime utiliser pour avoir une silhouette de rêve.
J’ai déjà lu un article dont le titre était : « Quoi porter pour plaire aux garçons ». On dirait que, selon eux, le seul but d’une femme est d’être appréciée par la gent masculine et que c’est tout ce qui devrait être important. On voit toujours les mêmes types de corps qui nous disent quoi faire pour leur ressembler. C’est insensé de devoir stresser pour correspondre à des critères de beauté inatteignables qui changent tout le temps.
C’est déjà si dur de s’accepter et de s’aimer, moi‑même je travaille sur mes complexes qui, je le sais, ne sont que naturels. Ce serait tellement aidant si les médias nous soutenaient vraiment au lieu de nous rabaisser indirectement. Il faudrait montrer des femmes fortes et brillantes de toutes les formes, couleurs et orientations sexuelles. On pourrait aussi normaliser ce que la société appelle des défauts tels que la cellulite, les vergetures, l’acné, le vitiligo, l’eczéma et les autres conditions de peau répandues et normales. Ce serait vraiment bien de parler de ce qu’est une femme au‑delà d’un corps.
En plus, toutes les femmes sont magnifiques, peu importe le corps dans lequel elles sont nées. Alors, pourquoi ne pas le leur rappeler une fois de temps en temps pour qu’elles arrêtent de se sentir aussi mal par rapport à elles‑mêmes ? Il faut encourager toutes les femmes à s’aimer, sans exception.
Layla Archambault