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Le poids de la contraception

J’ai deux enfants. Je crois que la famille est terminée, mais je

J’ai deux enfants. Je crois que la famille est terminée, mais je ne suis pas prête à fermer complètement la porte pour un troisième. Peut-être plus tard, peut-être jamais. Pour l’instant, c’est flou et on vit bien ainsi, mon mari et moi.

Le seul petit hic, c’est que cette incertitude fait que nous n’avons pas encore discuté sérieusement de vasectomie ou autre moyen contraceptif un peu plus radical que nos moyens actuels. Comme j’ai un cycle irrégulier, il m’arrive parfois d’avoir des doutes dans les fins de mois. Je suis en retard de 1, 2, 3 jours… Oh! Est-ce que ça se pourrait que je sois enceinte?

Jusqu’à maintenant non, aucun « accident », mais il y a des mois où je doute plus que d’autres. Récemment, je me suis même acheté un test de grossesse. Au cas où, pour être certaine. Angoisse et anticipation. Positif ou négatif, il n’y avait pas de bonne réponse. Dans le cas d’un positif, j’étais déjà en train de me demander comment j’allais survivre à tout ça, je me sentais déjà mal pour mes autres enfants qui auraient moins d’attention et j’avais aussi des craintes financières. D’un autre côté, je me disais que ce n’étaient pas des raisons valables de ne pas vouloir d’enfant (à mon sens à moi, pas de jugement ici). Je me disais : « Si c’est ce que la vie nous amène! Et puis j’avais les mêmes craintes à ma deuxième et finalement, tout se passe bien, je pense que j’ai envie d’en avoir un finalement ». Oui, mais non. Non, mais oui….. aaaaah! Finalement le verdict : négatif! J’hésitais, j’étais heureuse, mais déçue. Surtout heureuse, je crois.

Bref, tout ça m’a fait penser que du plus loin que je me souvienne, à partir du moment où j’ai eu des relations sexuelles, j’ai eu des doutes comme ceux que j’ai vécus ce mois-ci. Pas tous les mois quand même! Mais quand même toujours une petite joie d’avoir mes règles ou une petite/moyenne/grande crainte quand j’avais du retard. Et si? Cette question qui revient toujours, et si?

 

À mon âge et dans ma situation, c’est moins grave, mais à 18 ans il était plus paniquant le et si?

 

Je précise que j’ai toujours été à mon affaire côté contraception, mais on s’entend que tomber enceinte même si on prend toutes les précautions nécessaires, c’est possible! Et puis, je pense à toutes celles qui doutent, qui ont pris un risque et qui ont un petit vertige en tenant leur test de grossesse. Comme si notre cycle menstruel nous faisait porter la tâche de la contraception aussi et l’échec de celle-ci. Je sais bien qu’un bébé, ça se fait à deux et que cette responsabilité ne me revient pas entièrement. Reste que c’est dans ma tête qu’ils sont les doutes, jamais dans celle de mon mari. Je me demande si ça change dans le cas d’un renversement de rôle, une vasectomie par exemple? Ou si ce n’est qu’à ma préménopause que le poids de la contraception qui s’ajoute à la charge mentale de la parentalité disparaîtra?

Eva Staire

Au petit trot…

S’en va le cheval avec ses grelots! Il frappe une bosse, je me

S’en va le cheval avec ses grelots! Il frappe une bosse, je me pète les deux gosses su’l bord du traîneau…

Vous aurez compris que j’ai eu l’intervention. Vous savez, celle à laquelle il faut parfois songer. Lorsque votre amoureuse est beaucoup trop jeune pour vous. Quand, à deux, vous avez déjà cinq enfants. Quand les alternatives de contraception sont limitées.

Couper le Canal famille.

Au départ, vous vous dites, c’est plutôt son choix. Qu’il n’y a jamais de « garantie » sur une relation amoureuse. Surtout quand elle est consommée si sporadiquement. Surtout quand un ami s’en mêle. Mais je suis de ces hommes qui croient que la femme en fait déjà trop. Qu’il faut démontrer son amour, pas juste le dire. À coup d’émoticônes.

Vous entrez à l’usine, la queue entre les jambes.

Brève description du processus. Un examen physique sommaire. Le docteur qui vous tâte le sac. S’il n’y avait rien à couper? Apprendre alors subtilement que vos enfants, ce ne sont pas les vôtres. Ensuite, l’attente de la date de l’intervention. Il est très en demande, ça ira à plus de sept semaines. Seul mon hamster se réjouit…

Vient le jour V. Le rasage, comme pour les danseurs du 281. La rencontre préparatoire. À sept. L’usine fonctionne à plein. Je serai le dernier de mon lot. Il y a eu un groupe avant, un autre suivra. Comme souligne l’infirmière : « Vous êtes mieux de sourire en sortant, pensez à ceux qui attendent! »

Étendu sur le dos, le paquet à l’air. On prépare le champ opératoire, c’est froid. Rien pour les détendre. Je ne suis définitivement pas un exhibitionniste. J’attends. Il est à faire l’intervention dans une autre pièce. Une chaîne de montage bien huilée.

Il entre, ça ira vite. En plus, il parle sans arrêt de tout et de rien. Scusez, ça ne vous tente pas de vous concentrer un peu? Ce sont mes bijoux de famille après tout. Sans doute un des moments les plus désagréables de ma vie. Ça tire beaucoup, trois injections seront nécessaires…

Retour à la maison. Comme un bon patient, je suis le protocole. De la glace, à trois reprises avant le coucher. Analgésiques. Qui seront mes amis pendant quelques jours. Moi qui n’en prends jamais.

Comment décrire le feeling depuis. Tiens, cette image. Un bébé écureuil pendu après. Craintif. Tout le temps. J’en connais au moins un que ceci fera rire. Moi, au moins, je la fais jouir…

Vous comprendrez ce que cet inconfort fait sur le moral des troupes. Le doute s’installe. Le hamster s’emballe. Son cousin suspendu à vos parties intimes. Vous arrivez, difficilement, à trouver une position pour dormir. Du matin au soir, cette « blessure au bas du corps ».

Des moments que je vais vivre seul. Je suis comme ça. Quand je ne suis pas d’humeur agréable, je préfère m’isoler. Les enfants sont prévenus, la mèche sera courte. Arrêtez de sourire…

Songez à la pression que ça met aussi sur ma relation. Déjà fragile.

Pour me changer un peu les idées, vivement les stupidités de la Bible Belt. Une loi a été déposée récemment. Pour limiter l’usage de la pilule bleue. Aux couples mariés et avec le consentement écrit de madame. Désormais, est‑ce que je serai interdit de séjour dans certains États? Après tout, ma décision est tout ce qu’il y a d’anti pro‑vie.

Je devrais trouver ça drôle, mais je suis trop occupé à douter…

michel

Quand la contraception rend malade

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Qu’on le veuille ou non, la contraception est souvent une responsabilité qui retombe sur les épaules des femmes. Souvent à un jeune âge, on suggère aux filles de prendre la pilule dès les premières relations sexuelles. Elle est même prescrite aux adolescentes afin de régulariser leur cycle et de diminuer les règles trop abondantes. Notre boîtier de pilules nous suit pendant des années jusqu’au jour où on se décide à fonder une famille.

Pour ma part, j’ai pris des contraceptifs oraux pendant près de dix-sept ans sans jamais arrêter. J’avoue même que j’ai pris la pilule en continu pour éviter des règles à plusieurs reprises. Je suis tombée enceinte très facilement dès l’arrêt de la contraception, puis j’ai fait une fausse couche à douze semaines pour retomber enceinte aussi rapidement et avoir un beau bébé en santé en novembre 2007.   Quelques semaines avant mon accouchement, mon médecin m’a demandé ce que je ferais pour me protéger après cette grossesse et m’a suggéré de m’installer un stérilet Mirena après la naissance de ma fille. Je n’avais jamais entendu parler de ce stérilet, mais une amie médecin m’en vantait les effets comme l’arrêt complet des règles.

Wow ! Quel bonheur de ne plus avoir à prendre de fameuses pilules chaque jour ! Je ne voyais que des avantages. Plus de cycle, moins de SPM (j’ai l’impression) et surtout adieu crampes, saignements et achats de tampons. Après cinq ans avec le premier stérilet, j’ai réitéré avec la pose d’un deuxième Mirena en 2013. Avec la naissance de ma fille, j’ai mis sur le dos du stress lié à un enfant ou du retour au boulot tous mes maux de santé mentale. Mes tristesses sans fond et mes moments de désespoir étaient récurrents et très pénibles.

Une lourde cape pesait sur mes épaules depuis tant d’années lorsqu’au printemps 2017, en lisant divers textes sur le Mirena, j’ai réalisé que cela faisait plus de dix ans que j’avais en moi ce fameux stérilet dont tout le monde parle. Des études parlent du taux de cortisol (hormone du stress) plus élevé dans le sang des femmes avec ce dispositif utérin. Humeur dépressive, perte de désir, idées noires, etc. : la liste des effets secondaires et les témoignages abondent partout sur les sites. J’ai tenté d’oublier le tout en me disant que cela n’avait aucun lien avec mon anxiété constante.

Puis à la fin juin, je suis tombée sur un article qui parlait encore des effets secondaires et j’ai réalisé que je ne pouvais plus ignorer que cette contraception me rendait malade. J’ai réussi à faire enlever ledit stérilet dès le début juillet. Deux mois et demi plus tard, je réalise que je ne me suis pas sentie aussi zen depuis des années. J’ai passé un été avec un sentiment de calme intérieur dont je ne me souvenais pas. Malgré le stress de la rentrée, de la folie au boulot, je me surprends à être calme. Est-ce lié ? Chose certaine, je ne tiens pas à réessayer ce moyen de contraception.

En conclusion, je ne tiens pas à effrayer toutes les femmes portant ce stérilet, mais juste à vous faire prendre conscience que si vous vous sentez triste, dépressive ou anxieuse depuis quelques années et que cela concorde avec la pose de ce fameux dispositif, votre état pourrait être lié à votre méthode contraceptive.

Pour en savoir plus :

 

http://information.tv5monde.com/terriennes/sterilet-mirena-les-femmes-maltraitees-par-les-hormones-et-la-gynecologie-175492

https://www.researchgate.net/publication/314138176_The_levonorgestrel-releasing_intrauterine_device_potentiates_stress_reactivity

http://www.journaldequebec.com/2017/05/10/sterilet-mirena-des-femmes-denoncent-une-omerta-sur-les-effets-secondaires

https://www.letemps.ch/sciences/2017/07/07/linquietude-monte-sterilet-mirena

Véronique Hébert

Au plaisir de vous lire et de répondre à vos commentaires !

v23hebert@icloud.com

Poussière d’ange

Juste au mauvais moment

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Juste au mauvais moment

Une poussière d’ange t’est tombée dedans

Tu ferais une super maman mais pas maintenant non pas maintenant…

Ce sont les paroles d’une chanson d’Ariane Moffat. Elle m’a brisé le cœur quand je l’ai écoutée. Pas entendue. Écoutée. J’ai tellement pleuré.

J’ai trois enfants. Deux ados qui ne veulent plus de parents et une mini fée qui veut encore heureusement sa maman. Je suis sauvée. Du moins pour quelques années. J’adore mes enfants. Ils sont imparfaits tout comme je le suis. Ils me dérangent dans leurs principes et leurs déclarations parfois. Dans mon schème de valeurs aussi. Mais bon; je suis un dinosaure malgré que je sois sur Facebook, Snapchat, Ask et Instagram. Retenez ça : les applications ne font pas l’individu. Je suis complètement désuète pour mes ados malgré mes quarante ans. Out la mamie.

Trois enfants. Quinze ans dans une précédente relation et plus de deux dans celle-ci. Crise de quarantaine peut-être? J’ai tout plaqué de ma vie d’avant; non sans heurts. Donc, j’ai un formidable amoureux. Je suis heureuse. Je suis remplie de paradoxes. Je suis une cérébrale qui suit son cœur. Toujours. Je sais. Ça ne fait aucun sens, mais c’est comme ça. Ma tête me protège. Mon cœur me fait vivre.

Depuis plus d’un an, je vis avec les inconforts d’une préménopause. Je sais, ça paraît long, mais je dois vous mettre en contexte. Mon corps réagit, les chaleurs sont prédominantes, je ne dors plus la nuit, les règles sont éparses, le bordel est pogné comme dirait l’autre.

Deux mois que je n’ai pas eu mes règles. Je ne me suis pas inquiétée outre mesure. Mon amoureux a eu une vasectomie il y a quatre ans. Cinq enfants qu’il a déjà. Trois pour moi. Fonder une famille, avoir des enfants ensemble n’a jamais fait partie de nos projets. On aimait ceux qui étaient là et c’était très bien ainsi.

Vous me voyez venir? Parfois, je manque de subtilité. Pour dissiper le doute, j’ai passé un test de grossesse. Toute seule parce que c’était invraisemblable de toute façon. Éliminer les possibilités. Vasectomisé, l’amoureux. 99 % de contraception.

J’ai pleuré ma vie. Bien plus tard. Après avoir absorbé le choc. Deux lignes sur un test de grossesse. Je n’y ai pas cru. Ça m’a pris plus de quarante-huit heures. J’étais enceinte. Je portais un bébé dans mon ventre. À trente-neuf ans. En préménopause depuis quelques mois. Avec deux ados qui ne voulaient plus de mère et une de six ans qui en réclamait une.

Il faut qu’on se parle. C’est ce que je lui ai dit deux jours plus tard. On haït tous ça, cette phrase-là. C’était ça pareil. J’étais désemparée. J’avais besoin de lui. Je ne comprenais pas. J’avais déjà lu les articles et les statiques sur le Net. 3 % des femmes tombaient enceintes après une vasectomie. La plupart, trois à cinq ans après la vasectomie du monsieur. Les canaux qui se collent. Ça devait me consoler tout ça?

Ça ne m’a pas consolée. On a parlé, on a fait dix mille scénarios dans nos têtes, on a échangé sur les possibilités. J’ai beaucoup pleuré. Lui non. Il absorbait le choc tout comme moi quelques jours auparavant. Il était solide et rationnel. J’étais en miettes et brisée. On a décidé de se donner quelques jours, quelques semaines.

J’ai appelé à la clinique l’Alternative à Montréal. Il m’a accompagnée. Il m’a serrée fort dans ses bras. Il m’a dit qu’il m’aimait. Il m’a demandé si c’était correct pour moi. Si je changeais d’idée. Il a essuyé mes larmes au travers de mon sourire incertain. Il aurait été un formidable papa. J’aurais été une formidable maman.

Je l’ai fait. J’ai dit non à mon bébé. J’ai demandé à la voir. Elle aurait été une fille. J’en suis intimement convaincue. Je ne le saurai jamais. J’ai demandé à voir sa petite enveloppe qui ressemblait à un œuf. Je lui ai demandé pardon. Elle m’avait choisie comme maison; et moi, parce que ça ne marchait pas, parce que je ne pouvais pas, parce que je ne voulais plus, j’ai dit non à la maison.

Je me suis fait avorter. Écrire cette phrase-là me fait mal. Avorter. Verbe dénué de sens et d’émotions. J’ai trois enfants. Je sais ce qu’elle aurait pu être, devenir. Je sais ce que c’est que de porter un enfant, de l’attendre, de sentir sa vie dans mon ventre, de projeter mes désirs sur lui ou sur elle, de l’aimer. Je l’aurais appelé Ève. Source de vie. Elle aurait eu un an ce mois-ci.

Eva Staire

 

Je n’étais pas prête

Sans voir rien venir, je me suis retrouvée parachutée dans le sexe des adolescents

Sans voir rien venir, je me suis retrouvée parachutée dans le sexe des adolescents. C’est comme si ma fille de quinze ans m’avait envoyé un gros coup de poing dans le ventre. Le souffle coupé, le corps plié en deux et l’âme en détresse, je criais à l’aide…

Mon bébé n’était plus. Elle avait franchi le cap, si vite. Trop vite pour moi. Je n’étais pas prête. J’ai eu envie de hurler à ces mains qui la touchent, à ce sexe qui lui a enlevé sa virginité : tu étais trop vite! Je n’étais pas prête!

Je sais bien que c’est sa vie, qu’elle était rendue là et qu’elle est heureuse. Je n’aurais jamais pensé que la vie sexuelle de ma fille pourrait me rendre si triste.

Je n’aurais jamais pensé avoir si peur. L’angoisse étouffante d’avoir un être qui pousse dans son ventre… La crainte des maladies… La trouille de voir son cœur entier se briser quand l’amour fera mal…

Je n’étais pas prête à faire un test de grossesse avec elle. Toutes deux, nous regardions l’urine monter tranquillement le long du bâtonnet. Nous avons arrêté de respirer pendant toutes ces longues secondes… Puis nos larmes quand nous n’avons vu qu’une seule barre mauve…

Je n’étais pas prête à lui faire installer un stérilet : cet objet étranger dans son petit corps… Je l’ai pourtant accompagnée, soutenue, écoutée. Mais mon âme tout entière hurlait…

Je n’ai pas eu le temps de me préparer. C’est allé trop vite. Tout passe si vite.
J’ai devant moi une femme. Des amoureux. Qui font l’amour. Deux corps brûlants d’hormones sous mon toit…

Il est où le mode d’emploi de maman dans ces moments-là? Qu’est-ce que je peux tolérer, encourager, comprendre, accepter?

Je me suis retrouvée parachutée dans la vie sexuelle des ados, avec des tests, des rendez-vous médicaux, des traitements, des doutes, des peurs, de la colère… mais surtout… avec beaucoup d’amour…

 

Eva Staire

La contraception n’est pas seulement une affaire de femmes!

On est deux pour faire l'amour. Deux.

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On est deux pour faire l’amour. Deux.

Pourtant, ce sont trop souvent les femmes qui sont responsables de la contraception. Si cette dernière est un échec : ce sont elles qui sont prises avec de quoi qui pousse dans leur bedaine et se retrouvent confrontées à la plus grande décision de leur vie.

On peut bien me dire que les hommes sont présents pour nous accompagner, nous encourager, nous tenir la main, nous rappeler de prendre notre pilule, nous flatter le dos quand on a mal, mais… c’est notre corps à nous, femmes, qui doit subir la contraception…

Prise d’hormones, installation d’un corps étranger dans notre utérus, injection de spermicide dans notre vagin, etc… Toutes ces méthodes ont des effets secondaires que seuls notre corps de femmes doit encaisser… Sans parler des risques cardio-vasculaires et des fortes probabilités de développer un cancer du sein…

Je suis heureuse, fière et terriblement reconnaissante envers nos hommes qui décident de subir une vasectomie définitive, nous permettant d’avoir une vie sexuelle épanouie, sans avoir à gérer ce risque d’avoir un autre bébé. Ils font ainsi de la contraception une affaire de couple! MERCI!

Mon corps a subi trois césariennes en moins de quatre ans. Les médecins ont été unanimes : avoir un autre enfant serait impossible, extrêmement dangereux… J’ai donc pris la décision de me faire ligaturer les trompes. En France, à l’époque on ne connaissait pas la vasectomie. Quand le gynécologue nous en a parlé, mon chéri a dit :

– Tu as beaucoup donné. On t’a ouvert trois fois le ventre. Je ne veux pas que tu subisses une autre chirurgie. C’est mon tour. La vasectomie est une chirurgie mineure. Je vais faire ça. Pour toi. Pour moi. Pour nous.

À vingt-neuf ans, il a donc décidé de nous offrir cette sérénité-là. De nombreuses questions se sont posées :

– Et si je meurs avec les enfants, tu n’auras jamais la chance de fonder une autre famille?

– Vous êtes ma famille, je ne veux pas d’autres enfants.

– Et si on se sépare, que tu tombes amoureux et que tu souhaites des enfants à nouveau?

– Me lever à nouveau la nuit aux deux heures, non merci, j’achète MA paix!

– Et si on change d’idée?

– Tu ne peux plus avoir d’enfants, je refuse de te mettre en danger.

– Oui mais si on veut un autre enfant?

– On adoptera un enfant qui est si seul, on l’aimera aussi fort.

Il a eu réponse à TOUTES les questions. Il n’a jamais hésité une seconde. Et malgré les moqueries de ses amis, malgré l’incompréhension de notre entourage, malgré ce sujet un peu tabou : il a eu cette chirurgie appelée vasectomie!

Pour tous les gars qui s’inquiètent : non, ça ne goûte pas le décaféiné, non, ça ne donne pas de troubles de libido ni de problèmes d’érection et non, ça ne fait pas de vous des « castrés » ou des faux hommes! Au contraire! Quelle liberté de pouvoir faire l’amour sans stresser, sans se soucier de la contraception, et ce, à vie! Quel honneur de savoir que mon homme est assez viril pour prendre ça en main et nous donner ce merveilleux cadeau!

Alors non, la contraception n’est pas seulement une affaire de femmes! Bravo messieurs!