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Maudit que j’t’aime – Texte : Joanie Fournier

Ça nous arrive de se chicaner. De se chicaner fort. Ça m’arrive de pé

Ça nous arrive de se chicaner. De se chicaner fort. Ça m’arrive de péter des coches, solides. Parce que quand je vois tes bobettes sales par terre, à côté du bac à linge vide, ça fait tilter quelque chose dans mon cerveau. Quand je vois la vaisselle de ton déjeuner, t’sais ton assiette pleine de miettes de pain et de pelures de banane, déposée sagement sur le comptoir, juste au-dessus du lave-vaisselle que j’avais pris la peine de vider, et bien ça fait sortir le Hulk en moi. Bon, je suis bien consciente que la plupart de nos chicanes de couple ont pour cause les tâches ménagères, mais en même temps, c’est pas nouveau…

Donc oui, on se chicane fort parfois. Parce que ça vaut la peine. Toi, nous, tout ce que nous vivons ensemble, ça vaut la peine parfois de se battre pour que ça fonctionne. Pas de se battre à coups de poing, là ! Se battre à coups d’opinions, de valeurs et de convictions. Parce que je veux me battre jusqu’à mon dernier souffle pour que ça marche encore, nous deux. J’ai peur qu’un jour on arrête de se battre, l’un pour l’autre. Qu’on arrête de se chicaner, comme si on baissait les bras et qu’on ne valait plus la peine.

Après presque vingt ans à tes côtés, faut que je te le dise : maudit que j’t’aime. Même si tu ronfles fort, tu ignores encore que je te regarde souvent dormir et que chaque fois, mon cœur est rempli de tendresse. Même si on manque de temps pour se retrouver, tu ignores encore que je te regarde les fesses du coin de l’œil quand tu passes. Même si nous sommes coincés dans un petit espace en cuisinant, tu ignores encore à quel point j’aime quand tu viens derrière mon dos pour me prendre dans tes bras.
Parce que ce que je veux me rappeler de notre histoire d’amour, ce ne sont ni les engueulades, ni les ronflements, ni le manque de temps ou de place. Je veux me réveiller à 80 ans avec en tête toutes les fois où je t’ai regardé avec tendresse, amour et désir.

Je veux encore me réveiller à côté de toi tous les matins, malgré ton haleine.

Je veux encore venir me coller dans la douche avec toi, même si tu me voles mon shampoing et que tu mets toujours l’eau trop froide.

Je veux travailler dans le même bureau que toi, même si tu me tapes sur les nerfs quand tu parles fort au téléphone.

Je veux encore me coller le soir sur le divan avec toi, même si tu mets des miettes de chips partout pis que tu me voles ma doudou.

Je veux encore qu’on plie le linge ensemble le soir devant la télé, même si tu me laisses toujours la pile de bas dépareillés à trier à la fin.

Je veux encore qu’on cuisine ensemble pour le souper, même si je repasse derrière toi pour te dire comment on coupe des piments.

Je veux encore faire l’amour avec toi, même si on aimerait avoir plus de moments d’intimité juste nous deux.

Je veux encore dormir avec toi toutes les nuits, même si tu ronfles et que tu m’accuses de toujours voler la couette de mon bord.

Parce que c’est ça, l’amour. C’est pas tout rose, tout le temps. C’est pas des petits oiseaux qui chantent pis de la musique douce en trame de fond. Parfois on crie, parfois on se chamaille, parfois on se déçoit. Mais le plus souvent, on s’aime en maudit.

Joanie Fournier

 

S’entraîner pour mieux froufrouter

Nous sommes nombreux à nous être remis au sport avec le début de

Nous sommes nombreux à nous être remis au sport avec le début de la nouvelle année. Est-ce qu’il n’y a que chez moi où cette augmentation de l’activité physique entraîne une conséquence rarement mentionnée? Hé bien, au diable les tabous! Aujourd’hui, je propage la bonne nouvelle : la meilleure chose que je peux faire pour redonner un peu de pep à ma vie sexuelle, c’est de faire de l’exercice.

En fait, c’est probablement LA raison qui me motive le plus à m’entraîner. Oui, oui, je le sais, vous allez me dire que ça augmente mes chances de vivre longtemps en bonne santé et, je vous l’accorde, c’est un bon point. Mais ça, c’est loin en titi comme récompense! Alors que… la face de mon chum quand il me voit en pantalons de yoga, ÇA c’est de la gratification instantanée.

Beaucoup de gens s’entraînent le matin parce que ça commence bien leur journée mais moi, c’est le soir, et c’est parce que ça finit bien ma journée. Je dois vraiment être sensible à l’effet des endorphines. Vous connaissez ces petites hormones sécrétées pendant l’activité physique qui induisent un sentiment de détente et de bien-être? Bye bye stress! Bonjour désir! Mmm…

Et les complexes qui s’envolent, moi j’aime vraiment ça. Je suis certaine que le nombre de photos coquines échangées entre partenaires augmente proportionnellement avec le fait de se sentir sexy. OK j’avoue que je n’ai jamais fait de sondage là-dessus… Mais c’est juste parce qu’il y a des questions qui se posent moins bien que d’autres dans un party de famille.

Encore plus de bénéfices? Après m’être activée, mon corps est réchauffé et énergisé. Ça a un effet très stimulant, non seulement sur ma libido, mais aussi sur la qualité et l’intensité du batifolage. Sans oublier le sang qui ne s’est pas limité à irriguer mes biceps et mes mollets… C’est tout mon corps qui s’est allumé et le plaisir qui en est décuplé.

J’en suis convaincue, les héros de romans à l’eau de rose (James Fraser, Christian Grey & cie) n’arrivent même pas à la cheville d’une séance d’entraînement pour épicer mes soirées. Bien sûr, ils peuvent me donner envie de rejoindre mon bel amoureux dévoué… Mais l’activité physique, elle, me donnera, non seulement le goût, mais aussi les moyens de mes ambitions. Qu’est-ce qu’on peut demander de mieux?

Elizabeth Gobeil Tremblay

L’anorgasmie

Être une femme, aimer quelqu’un avec qui on a une très belle complicité et se sentir aimée et

Être une femme, aimer quelqu’un avec qui on a une très belle complicité et se sentir aimée et désirée, mais ne pas pouvoir atteindre l’orgasme. (Avec son partenaire et même seule, car oui, pour certaines, ça n’arrive jamais!) Voilà une dure réalité vécue par des femmes qui, souvent, n’osent pas en parler dans ce monde d’hypersexualisation.

 

Je n’avais pas ce problème avant. J’ai eu mon premier enfant et ça m’arrivait encore d’atteindre le septième ciel. Ensuite, un autre enfant et un autre, pour remarquer ensuite que ça ne venait plus. J’ai pleuré seule, j’ai été complexée. J’ai eu peur que mon amoureux finisse par aller voir ailleurs (les hommes aiment bien savoir que leur femme est comblée). J’ai aussi été frustrée, voire acharnée un temps, mais ça ne menait à rien. Le jour où je n’ai pas été capable de me retenir pour pleurer suite à nos ébats amoureux, j’ai décidé d’en parler à mon conjoint. Ce fut un poids de moins sur mes épaules, donc si je peux donner un conseil, en parler aide beaucoup.

 

Après en avoir parlé avec mon conjoint et que rien n’a changé malgré nos efforts, j’ai décidé d’en parler à mon médecin. Un peu gênant, mais j’étais tellement à bout que ce qu’il pouvait penser me passait bien au‑dessus de la tête. À ma grande surprise, il a été très à l’écoute et a fait au mieux de ses capacités pour m’aider : crème pour les femmes, examens… Mais voilà. On dirait qu’il n’y a rien à faire pour remédier à ma situation.

 

J’ai pensé à tellement d’hypothèses. Sur le coup, j’avais peur que mes accouchements aient changé le passage à la sortie de mes trésors. Les tests ont démontré que de ce côté, tout était beau. J’ai pensé après aux hormones vu tous mes dérèglements, mais encore là, ça ne serait pas la cause. Pour finir, on se dit que le problème est psychologique. On se met trop de pression dans la vie de tous les jours et on n’est juste plus capable de se détendre totalement…

 

Maintenant, j’essaie de lâcher prise. Après des années de blocage, quoi faire d’autre à part de vivre avec ce fait? Par moment, il m’arrive de trouver ça dur, mais au fond, ça n’enlève pas le fait, que je suis une femme qui aime son homme et qui le désire. Le plaisir est là quand même et la complicité n’est pas affectée, mais peut‑être suis‑je chanceuse de vivre relativement en paix avec cela. Le problème étant que ce sujet est tabou et ça reste un sujet très peu abordé. Alors des femmes se sentent anormales et vivent avec une certaine honte.

 

Alors pour toutes ces femmes qui ont ce problème et qui le vivent dans l’ombre par complexe, si vous avez des solutions, des suggestions, n’hésitez pas à en faire part. Peut‑être que ça en aidera quelques‑unes.

 

 

Eva Staire

Les femmes, le mode d’emploi

Je sais, je sais ! Nous sommes par moment compliquées et difficil

Je sais, je sais ! Nous sommes par moment compliquées et difficiles à suivre. Une fois par mois, on a la mèche courte ou carrément pas de mèche dans mon cas. Il peut paraître des fois très complexe de savoir dealer avec certaines d’entre nous, mais dans le fond, c’est tellement simple ! Ce n’est pas parce qu’on a tendance à rendre ça compliqué quand c’est simple que c’est compliqué de nous rendre heureuses ! Alors voilà trois suggestions qui rendront votre vie de couple beaucoup plus plaisante. Oui, oui, seulement trois choses !

1- De l’initiative : Il peut parfois arriver, sans que vous sachiez pourquoi (ce n’est pas toujours des spm), que nous devenions impatientes et irritables. Mettre la switch à off peut être extrêmement difficile pour certaines. Alors juste se faire dire que nous n’aurons pas à préparer le souper ou à faire la vaisselle peut enlever un poids de nos épaules et nous redonner un peu le sourire. Et le summum est quand vous ramassez votre vaisselle au fur et à mesure lorsque vous faites à manger ! Ce qui est important et qu’il faut retenir de cette idée, c’est que ça doit venir de vous et non être fait sur demande. On déteste le fait d’être obligée de demander de l’aide, on aime que ça vienne de notre partenaire, c’est la clé !

2- De l’encouragement et de l’écoute : Si votre dulcinée est du genre à essayer de toujours voir à tout et de ne rien oublier, juste un « Tu es bonne ma chérie » ou « Une chance que tu es là » fait tellement de bien à entendre. Depuis que je suis mère, j’ai toujours l’impression de devoir performer chaque jour même si je suis exténuée. Des petits mots d’encouragement mettent un petit baume sur le cœur de l’être aimé. Sinon, un petit massage des épaules quand vous passez derrière nous et que vous voyez que la pression est trop haute. Prenez le temps de vous intéresser à notre journée même si ça revient toujours à la même affaire.

3- Le désir : Être parent signifie aussi de voir son intimité diminuer. Quand on est une maman, on finit par avoir l’impression de lentement devenir un robot. Un robot qui a une routine bien précise, qui change des couches, qui n’a plus le temps de se faire aussi belle qu’avant. De plus, qu’on le veuille ou non, des grossesses, ça change un corps et ça laisse ses traces. On aime, mais là on aime vraiment, on adore se sentir toujours aussi désirée par notre homme ! En plus de donner de la fierté à votre femme, vous mettez les chances de votre bord de faire augmenter sa libido… ce qui s’atténue avec la fatigue et les complexes. Se sentir désirée redonne de la confiance, de l’assurance à votre partenaire.

C’est tout ! Mon mode d’emploi est déjà fini. Vous pensiez ça plus compliqué que ça !?! Hey bien non. Il y a ici les trois ingrédients qui transformeront la conjointedzila de la maison en femme beaucoup plus rayonnante et ouverte. Ce n’est pas la lune et en plus, ça ne coûte absolument rien.

Mireille Coutu Lessard

Quand café rime avec sensualité

Je me réveille le matin,

Heure

Je me réveille le matin,

Heureuse de te savoir non loin de moi

Je te mesure,

Te sens,

Te fais couler

Parfois même, je m’en mets plein les doigts,

Mes gestes se doivent d’être précis

Sinon ton goût en sera changé

Je t’aime simplement

Sans trop de fla fla

Lorsque j’appuie enfin sur ton engin,

Je suis si impatiente

Le son que tu émets me fait frémir de désir

Je ne me peux plus,

Je te désire tellement

Lorsqu’enfin j’entends ton cri ultime

Je te prends et te verse goulûment

Ta couleur est mystérieuse

Avec une touche de lait

Tu t’éclaires rapidement

Tu es si chaud, quasi brûlant,

Mais je ne peux me contenir,

Je te bois immédiatement

Tu es si réconfortant

Je te sens couler lentement

Tout au long de ma gorge

Je te désire jour après jour

Plusieurs fois par jour même

Ma vie sans toi serait terne et épuisante

Merci à toi cher café,

Tu me permets de passer au travers de mes folles journées.

Geneviève Dutrisac

 

Petits fantasmes magiques d’une femme enceinte: confession hormonale

Mon mari a un métier qui traditionnellement vient de pair avec une

Mon mari a un métier qui traditionnellement vient de pair avec une absence saisonnière du nid familial. Il est marin, et est donc en mer de six à huit mois par année (pas consécutifs, heureusement!) Je suis donc la même période seule à la maison avec les enfants, le chien, le chat, le poisson bêta (ou plutôt LES poissons bêta, car je suis incapable d’en garder un vivant plus longtemps qu’un mois et demi!)… et, présentement, avec ma bedaine de femme enceinte.

Et qui dit bedaine de femme enceinte dit HORMONES de femme enceinte[1].

19 h 30. Je couche mes enfants. Pour occuper mes soirées dont l’ennui et la mélancolie peuvent parfois être la base, je navigue sur les internet. Un bon jour, je suis tombée sur une émission qui met en scène des illusionnistes, des magiciens. À force d’écoute, je me suis rendue à ce qui m’apparaissait comme une évidence fatale (à moins que ce ne soient mes hormones et mes hormones seules qui aient tiré pareille conclusion?)… Damn, c’est sexy, des magiciens! Ils sont charismatiques (pas le choix pour pouvoir nous envoûter et nous berner), ténébreux, détenteurs d’un savoir inaccessible… et (tant qu’à en parler, allons-y à fond) ils sont habiles de leurs mains! De quoi émoustiller et stimuler l’imagination de la mère au foyer monoparentale saisonnière tout hormonale que j’étais!

L’un de ces prestidigitateurs m’est particulièrement tombé dans l’œil et a carrément fait surgir de sa latence la petite adolescente de treize ans qui capote un peu trop sur les gars de Mixmania qui sommeillait en moi depuis une quinzaine d’années. Ses jeux d’apparition et de disparition de pièces de monnaie ou de cartes me faisaient rougir comme une fraise en saison, glousser comme un dindon en rut et baver comme un St-Bernard déshydraté en pleine canicule. Mais c’était surtout son sourire, aaaaaah, son sourire! qui me faisait tant craquer que je vivais sous la menace constante d’accoucher prématurément sous le choc brutal de la vue de cette bouche en amusement!

Il faut dire que, malgré mon ravissement, je n’étais pas bien du tout dans cette situation. D’abord, il faut savoir que je m’autocensurais beaucoup. Ainsi, lorsque je fantasmais, je ne m’imaginais pas de « grossiers » actes sexuels sans complicité, sans préliminaire, sans le moindre effet de clair-obscur. Je m’en tenais surtout à crier dans ma tête YÉÉÉ CUUUUUTE! Dans le « pire » des cas, je me suis peut-être brièvement imaginé flirter avec lui et l’embrasser, mais mon cerveau crashait indubitablement passé cette étape, comme le vieil ordinateur surutilisé d’un étudiant sur le point de graduer. Vous me direz peut-être que puisque je n’imaginais pas de scènes sexuelles avec mon muse, mon histoire n’a rien à voir avec l’hypersexualité parfois caractéristique de la grossesse. À cela, je voudrais répondre que la sexualité est bien plus complexe et englobante qu’un simple pénis qui pénètre des orifices (par exemple). Dans mon cas, ici, c’est surtout la question du désir de l’autre qui est sollicitée : de l’hyperdésir.

Je ne me sentais donc clairement pas libre dans cette fantasmatisation. Je me sentais mal d’avoir hâte de coucher mes filles le soir pour partir en quête de vidéos et d’images de lui en ricanant comme une gamine. Je me sentais ridicule d’avoir développé tout un système d’annotation des moments où il m’apparaissait plus hot que jamais (5 min 34 s wow son souriiiiire, 12 min 3 s il passe sa main dans ses cheveux, je bave!) Une vraie groupie cruche pas de vie, quoi!

Mais, surtout, je me sentais coupable face à mon mari. D’autant plus que, lors de son dernier séjour à la maison, je n’avais pas été des plus chaleureuse sous la couette, étant alors nauséeuse en début de grossesse. Fantasmer sur un autre que lui (qui plus est, alors que je portais son enfant) me donnait l’impression désagréable de lui être infidèle. Ce qui est bien sûr d’une absurdité déconcertante! Un nombre écrasant d’hommes (et de femmes aussi, il faut le dire) se masturbent en regardant des porn stars sur internet sur une base quotidienne sans qu’on crie à l’adultère, alors pourquoi est-ce que je ne m’octroyais pas le droit de virer un peu gaga pour un énigmatique magicien?

Enfin, j’étais loin d’être en harmonie avec tout ça. En huit ans d’amour, jamais mon esprit n’avait vraiment erré vers un autre homme que MON homme. Bien sûr, il m’est arrivé de prendre connaissance du charme de certains damoiseaux croisant mon chemin, mais le temps que je formule dans ma tête Tiens, voilà un beau gars que déjà, il n’existait plus pour moi. Pour me faire vivre une « première », il aura fallu que mes hormones de mi-grossesse et le manque de mon chéri fassent un pacte avec le diable, déguisé pour lors en intrigant illusionniste. J’ai par ailleurs cru, durant un instant certain de folie, qu’il n’était pas en fait un magicien, mais plutôt un hypnotiseur, ou un genre de Fantôme de l’Opéra contemporain. My power over you grows stronger yet… The Phantom of the Opera is there inside your mind…

Au sommet de l’aliénation mentale, j’ai confié mon terrible secret à une amie reconnue certes pour son ouverture, mais d’abord et avant tout pour sa légendaire franchise. Je lui ai montré des vidéos de la source de mes divagations quasi orgasmiques, et lui ai posé une question dont la réponse avait le potentiel de me damner : suis-je en train de virer folle? Mon amie a, en l’espace d’un instant, analysé la situation et m’a fourni une réponse que je n’espérais pas, même dans mes rêves les plus fous — même dans ceux avec le magicien en question!

Non Véro, tu n’es pas folle. Tu es enceinte et tu t’ennuies de ton mari, que tu recherches visiblement à travers tes fantasmes, parce que, sérieux, je trouve qu’il dégage quelque chose de ton chum… Un je-ne-sais-pas-quoi que ton mari a…

Sa réponse m’a déculottée! Je n’en revenais pas, j’étais bouche bée. Je n’avais jamais vu la chose de cet angle, mais je n’ai eu d’autres choix que de m’incliner devant mon amie et sa grande vérité. Mon beau mari et le sexy magicien avaient effectivement une bonne quantité de points communs fort repérables lorsqu’on n’est pas affligé d’un terrible sentiment de culpabilité comme je l’étais.

D’abord, les cheveux de l’illusionniste ressemblaient beaucoup à ceux de mon amoureux à nos débuts; tous les deux ont un beau sourire qui vient plus souvent qu’autrement de pair avec le gonflement d’une petite veine du front lors de moments d’hilarité (sooo sexy!); ils ne sont pas très grands tous les deux; ont une préférence marquée pour la même couleur de vêtements; sont tous les deux geeks à souhait…

Bref, fantasmer sur ce bel inconnu a débouché sur un renouvellement de mon amour et de mon désir pour mon mari. Ça m’a rappelé ce qui m’a attirée, m’attire et continuera de m’attirer chez lui. Je ne me sens donc plus aussi coupable de télécharger les émissions du beau magicien que pour admirer sa petite veine popper out de son front quand il rit. Je soupire alors d’aise et j’envoie des ondes amoureuses à « mon bel amour navigateur ». Et j’avoue bien humblement sentir ma chaleur intérieure se calmer le pompon. Je trouve toujours le magicien mignon, mais il ne me fait plus foncer dans les murs comme une poule pu d’tête! Ouf!

Alors, trinquons au cocktail hormonal!

Véronique Foisy

[1] Bon, je ne suis ni obstétricienne, ni sage-femme, ni sexologue, mais apparemment que la libido fluctue énormément durant une grossesse. Si de façon générale elle se tient plus tranquille durant le premier trimestre pour cause de nausées et durant le troisième pour cause d’inconfort, le deuxième trimestre, quant à lui, est souvent vécu comme un affranchissement. Un tas de femmes, emplies de volupté par leurs nouvelles courbes, se sentent alors comme des déesses éthérées. En plus de l’augmentation potentielle de la libido, apparemment que le désir sexuel peut même être intensifié par une plus grande circulation sanguine dans la région canoniquement impliquée dans une relation sexuelle hétérosexuelle : notre bon ami le vagin.

 

Les gars et le sexe (vus par une fille)

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De vrais scouts, vous êtes! Toujours prêts. Maître Yoda serait fier de vous, les hommes. Adolescents, les jeunes padawans que vous étiez s’exerçaient fréquemment (pour ne pas dire tout le temps… Hé! Oui, je le sais, j’ai un ado à la maison). En devenant jedi à l’âge adulte, vous avez maîtrisé l’art du sexe sur le bout de votre sabre laser.

 

Chérie, j’ai envie de faire l’amour. Ha! Oui? Quelle surprise! L’homme peut me dire cette phrase plus souvent qu’autrement. Il a envie de faire de l’amour lorsque nous faisons l’épicerie, lorsque nous mettons la vaisselle dans le lave-vaisselle, lorsque je me brosse les dents, lorsque je me mouche (il y a ici une petite note d’exagération). Il ne faut que très peu de choses pour attiser le désir de mon homme.

 

Et lorsque le désir est là, le brasier s’enflamme rapidement. Même si mon manque évident de collaboration est plus que flagrant. Même après un non assez convaincant, un non genre sans appel, une lueur d’espoir continue de briller dans les yeux mon homme.

 

C’est alors qu’il amorcera sa danse de séduction dans le but évident d’attiser mon désir. Il usera de tous les moyens possibles et inimaginables pour me convaincre que faire l’amour est ce que je désire le plus ardemment à ce moment précis.

 

Pour en avoir discuté pendant un souper de filles, les moyens utilisés pour allumer la flamme du désir chez la femme diffèrent d’un homme à l’autre. Les phrases telles que :

1.      Je dois être l’homme le moins sexe de la Terre pour que tu n’aies pas envie.

2.      C’est toi la chanceuse que je désire et pas une autre femme.

3.      Maintenant que l’on a des enfants, tu n’es plus aussi partante qu’avant.

4.      Tu sais, si on ne fait pas l’amour, c’est comme si on était juste des colocs.

5.      Tu ne sais pas ce que tu manques!

 

Si le chantage affectif n’atteint pas son but, il y aura quelques gestes posés comme le ménage et le lavage pour que nous, les femmes, soyons moins fatiguées. Laisser traîner des livres érotiques par hasard sur la table de chevet ou encore en acheter un et l’offrir en cadeau peut aussi faire partie des tactiques. Une petite danse de l’homme exhibant son appareil peut aussi, dans un dernier effort pour nous allumer, faire son apparition.

 

Dans le fond, je l’admire mon homme. Tout comme au début de notre couple, son désir est toujours aussi présent. Moi, en devenant maman, je crois que trop souvent, j’oublie mon couple. Cependant, ne confondez pas amour et désir. J’aime mon homme un peu plus chaque jour. C’est l’homme de ma vie, mon ami, mon confident, mon partenaire et mon amant. Peut-être pas aussi souvent qu’il le voudrait, mais c’est lui le seul et l’unique.

 

Mélanie Paradis

 

 

Avoir confiance en soi, plus facile à dire qu’à faire

        [embed]https://youtu.be/a0ugwQCKQeQ[/embed] Est-ce que de

 

 

 

 

Est-ce que devenir une mère nous change complètement ? C’est une question que je me suis posée aujourd’hui au rayon des cosmétiques. Je regardais ce beau rouge à lèvres d’un rouge éclatant, vous savez style Marilyn Monroe. Et c’est à ce moment que je me suis dit: ‹‹ Ouin, mais c’est trop “flash” pour une maman ››.
J’ai aussi réalisé que la mode était devenue, pour moi, une espèce de hantise… La hantise du regard des gens et de leur vision de cette mère délurée qu’on remarque par son allure trop bien arrangée.
Depuis que j’ai des enfants, je ne prends plus le temps de me sentir belle pour moi. Je m’étire les cheveux, je mets un peu de cache-cernes, un eye liner et du mascara. Point.
Rien de flash, parce que j’ai peur d’être jugée.
Et ce n’est nullement la faute de mes enfants. Ils ne jouent aucun rôle dans cette manière de me sentir qui, je le réalise, est totalement idiote… mais tout de même présente.
Suis-je la seule à avoir changé depuis que je suis maman ? Pas à cause de mes enfants, mais par peur du regard des autres ?
À vous toutes mamans fashions qui êtes restées femme, en assumant votre côté “séduisante”, eh bien bravo!
Mais dites-moi: ‹‹ Comment faites-vous ? ››