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Je fais l’école à la maison… à mon enfant intérieur – Texte: Karine Jetté

Je fais l’école à la maison. En me lançant dans cette grande av

Je fais l’école à la maison. En me lançant dans cette grande aventure, je savais d’ores et déjà que c’était la meilleure décision possible pour mes enfants à moi. Mais je n’avais pas réalisé sur le coup que ce n’était pas seulement pour mes deux garçons (et ma fille dans quelques années) que je faisais ce choix. Je n’avais pas réalisé qu’il y avait un quatrième enfant dans l’équation. Mon enfant intérieur…

Quand on devient parent, on dit souvent à quel point c’est merveilleux de redécouvrir le monde à travers les yeux de nos enfants. Être parent-éducateur (surtout en mode plutôt unschooling dans mon cas), c’est pareil. C’est redécouvrir le véritable plaisir d’apprendre. C’est reprendre le contrôle de notre éducation et réaliser que ça ne s’est jamais terminé, même après avoir quitté l’école. C’est comprendre enfin ce que nos profs voulaient dire quand ils disaient qu’on utilisait les mathématiques dans la vie de tous les jours. Spoiler alert : ils avaient raison!

Dans les dernières années, la petite fille qui est en moi a tellement trippé. Ensemble, on s’est émerveillées de la transformation d’une chenille de monarque en une fascinante chrysalide vert et or, puis en papillon magnifique qui a finalement pris son envol sous nos yeux ébahis. On a fait des expériences sur la glace, joué avec les couleurs et la lumière. On a exploré des forêts remplies des trésors de la nature et épluché des encyclopédies pour apprendre à reconnaître les différentes espèces de champignons. On a étudié le système solaire, le corps humain et le règne animal, pas avec des manuels fades, mais avec des projets interactifs et des livres superbes qui m’ont fait comprendre à quel point la vie est un miracle. On a collectionné des roches et découvert un fossile de coquillage. On a trouvé une mante religieuse, une chenille mauve qui aimait les fleurs de menthe, observé de près une chauve-souris qui s’était perdue dans notre maison… On a arpenté des villes à l’architecture magnifique et des sentiers recouverts de feuilles mortes, escaladé des montagnes, flotté en kayak sur des rivières. On a trouvé des grenouilles dans une mare, observé des couleuvres dans leur environnement naturel, nourri des oiseaux au creux de notre main. On a fait pousser de l’asclépiade pour nos monarques, des tournesols pour nos abeilles. On a pris soin de nos pissenlits et mangé des hémérocalles. On a pourchassé des montgolfières en vol et aidé l’équipage lors de son retour sur la terre ferme. On a dessiné des arcs-en-ciel. Beaucoup d’arcs-en-ciel!

Au contact de mes enfants, j’ai redécouvert mon amour de la langue française, au point de réaliser mon rêve de jeunesse et de devenir écrivaine. J’ai appris plus sur la géographie mondiale dans la dernière année que dans mon parcours scolaire en entier. Je me suis enfin octroyé le droit d’approfondir mon intérêt pour les plantes médicinales et leurs propriétés. J’ai appris à cultiver mon propre jardin potager et à manger le fruit de mon travail (ok, on en a encore beaucoup à apprendre de ce côté!). J’ai appris que j’aime apprendre, que j’aime me passionner pour un sujet et me laisser emporter par la frénésie qu’il suscite en moi. J’ai probablement emprunté plus de livres à la bibliothèque dans les dernières années que dans toute ma vie avant ça. J’ai joué à des tonnes de jeux plus stimulants les uns que les autres et j’ai réalisé à quel point on apprend à travers le jeu, et pas juste ceux qu’on dit « éducatifs ». J’ai réappris à me battre pour défendre mes droits.

Je me sens vivante, en évolution constante. Je me sens en paix. Parce que je nourris quotidiennement mon enfant intérieur, cette petite fille curieuse qui est toujours au fond de moi et qui a grandement souffert de mon passage obligé dans le monde adulte. Cette petite fille avide de liberté et d’aventures, que j’ai trop longtemps mise de côté pour jouer aux grands.

Que vos enfants soient à l’école ou à la maison, je vous souhaite de connecter avec vos enfants et de jouer. Jouer véritablement. Apprendre. Explorer.

Et croyez‑moi… Votre enfant intérieur vous en remerciera.

Karine Jetté

La persévérance scolaire : entre moule et détours

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Cette semaine, on célèbre la persévérance scolaire. Quels que soient nos rêves pour nos enfants, on leur souhaite de réussir à l’école et d’y trouver intérêts, plaisir et amis. Avec ces trois éléments réunis, c’est plus facile de se lever le matin avec le sourire pour se rendre à l’école. C’est plus facile d’arriver au grand jour de la diplomation, qu’elle soit secondaire, professionnelle, collégiale ou universitaire.

Mais dans certains cas, la persévérance scolaire fait des détours.

J’ai un doctorat, par choix. Personne ne m’a forcée à accumuler les diplômes universitaires. Je m’amusais sur les bancs d’école. Je me sentais à la bibliothèque et dans les centres de recherche comme dans mon royaume. J’avais la réussite facile (ok, peut-être moins en maths et en éducation physique…). J’étais timide, mais je n’ai jamais manqué d’amis ni de sentiment d’appartenance. Si je le pouvais, je serais une éternelle étudiante.

Je n’ai jamais fait sentir à mes enfants qu’ils devaient marcher dans mes traces scolaires. J’ai toujours valorisé l’effort plus que le résultat. J’ai toujours valorisé l’éducation plus que les études. Par contre, j’ai aussi toujours souhaité qu’ils terminent leur secondaire et qu’ils le fassent de la façon la plus positive possible.

Alors quand mon ado m’a annoncé qu’elle voulait terminer sa quatrième secondaire en éducation à domicile, une certaine remise en question m’est tombée dessus. Pas que je ne l’avais pas vue venir… mais j’espérais qu’elle poursuive son éducation dans le système jusqu’à la fin du secondaire. Ensuite, advienne que pourra : on avait souvent parlé ensemble des multiples avenues possibles vers le bonheur.

Depuis l’annonce, j’ai entendu beaucoup de préjugés (tu as juste à la forcer à aller à l’école ; moi mon enfant est dyslexique pis il réussit pareil ; ça va être quoi plus tard si elle n’est pas capable de fitter dans le moule de l’école?). Une partie de moi s’est déjà dit tous ces commentaires culpabilisants et accusateurs. Comme si on n’avait pas déjà tout essayé. Petite nouvelle : ça n’a pas marché.

Le moule n’est pas fait pour tout le monde, et ça adonne que mes enfants entrent difficilement dans un moule. Je les ai élevés dans l’amour de la diversité et dans la fierté de leurs différences, alors pour eux, c’est juste normal de faire des détours si le chemin prétracé ne leur convient pas.

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que ma fille a pris cette décision pour de bonnes raisons : elle veut réapprendre le plaisir d’apprendre, retrouver le plaisir d’être curieuse, développer de meilleures méthodes de travail et prendre soin d’elle pour mieux gérer ses émotions. Combien d’adultes auraient intérêt à faire ce pas de recul? Mon petit doigt maternel me dit que le temps qu’elle prend maintenant lui sera redonné au centuple dans l’avenir.

Si ma fille m’avait annoncé qu’elle abandonnait l’école, là, j’aurais tilté. Ben, pas vraiment parce que ça n’aurait servi à rien, mais je me serais sentie moins outillée et plus aux prises avec la DPJ. Si ma fille fuguait de l’école à répétition pour aller se geler au centre-ville, là, je capoterais. Si ma fille avait renoncé à ses rêves (parce que oui, elle prévoit finir son secondaire et sait déjà ce qu’elle veut faire comme études et comme carrière), là, je me serais vraiment inquiétée.

Mais depuis qu’elle a vidé son casier d’école, les étincelles sont revenues dans ses yeux. Ses épaules pèsent mille tonnes de moins. Le détour ne sera pas de tout repos. On s’est déjà entendues sur des objectifs et un horaire. On sait déjà quelles sont les étapes administratives à franchir pour faire l’école à domicile en toute légalité. Ses efforts devront être redoublés, et je n’ai aucune garantie que le succès sera au rendez-vous en juin. Mais ce que je sais, c’est qu’en ce moment, c’est la meilleure décision, peut-être la seule possible.

M’obstiner pour lui coller les fesses sur les bancs d’école n’apporterait pas de meilleurs résultats, tuerait les étincelles dans ses yeux et rendrait probablement le détour encore plus long et plus ardu. En cette semaine de la persévérance scolaire, je vote pour qu’on célèbre tous les types de parcours scolaires, les atypiques comme ceux qui rentrent dans le moule, les prolongés comme les accélérés, les redondants comme ceux qui sont marqués par les A+ en série. Comme toujours, le chemin est au moins aussi important que le but!

Nathalie Courcy

 

Les contradiction de notre système d’éducation

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Crédit photo: Isabelle Jetté

 

 

Faire l’école à la maison, ce n’est pas faire « comme à l’école », mais à la maison. On offre à nos enfants une éducation et oui, ça se fait à la maison, mais aussi (et surtout) chez nos amis, à la bibliothèque, au parc, au musée, à l’épicerie, en forêt, avec des jeux de société, des documentaires, des spectacles… On a une vie sociale et culturelle riche, qui permet à nos enfants des apprentissages concrets, variés et durables.

Le 27 mars, le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, a présenté un règlement qui modifie la loi actuelle. Ce qu’il faut comprendre, c’est que depuis seulement neuf mois (juste neuf petits mois… pour celles qui ont porté la vie, on le sait à quel point ça passe vite dans une vie, ça!), il y a une nouvelle loi en vigueur pour les familles pratiquant l’école à la maison.

Nous avons déjà la loi la plus stricte au Canada. Elle impose d’enseigner plusieurs matières obligatoires, soit : langue française, langue seconde, mathématiques, science et technologie, arts, développement personnel et univers social. C’est assez complet! De plus, à la fin de chaque année scolaire, des évaluations ont lieu avec la Direction de l’Enseignement à la Maison, généralement sous forme de portfolio, de rencontre personnalisée ou d’évaluation par un enseignant (les examens sont également une option, mais pas une obligation).

Mais la loi est tellement récente qu’il n’y a eu encore AUCUN RÉSULTAT suite à ces changements ; les parents-éducateurs ont travaillé fort pour respecter les nouvelles exigences! C’est comme si depuis neuf mois, on travaillait fort sur une petite maison dans un arbre et que M. Roberge venait de débarquer avec son bulldozer pour tout démolir sans même regarder notre travail.

Ce qu’on se demande, c’est : pourquoi maintenant? Pourquoi ne pas avoir attendu au moins de voir les résultats de la première année? Ces changements sont perçus par la communauté d’école à la maison comme portant préjudice directement à la liberté éducative du Québec. Comment expliquer qu’un ancien enseignant (le ministre), lui-même auteur d’un livre qui s’intitule Et si on réinventait l’école?, où il dénonce à quel point le système scolaire est malade, vienne nous imposer précisément ce qui ne fonctionne pas dans ses écoles publiques?!

Un des aspects qu’on déplore le plus, ce n’est pas de suivre le Programme éducatif québécois qui est, en soi, un outil assez intéressant. Le problème, c’est la progression des apprentissages, « comme à l’école ». Nous imposer ça, ça va complètement à l’encontre des valeurs fondamentales de plusieurs pédagogies alternatives qui préconisent au contraire de suivre le rythme et les intérêts de l’enfant. Saviez-vous que 53 % des enfants qui font l’école à la maison ont déjà essayé l’école traditionnelle et ont été retirés du système parce que ça ne fonctionnait pas pour eux? On parle ici d’enfants avec divers diagnostics tels que l’autisme et la douance, mais aussi d’enfants qui ne « fittaient » tout simplement pas dans le moule et qui étaient malheureux au point d’en faire de l’anxiété grave ou de parler de suicide… des enfants suicidaires, c’est vraiment très grave!

Mon garçon, pour donner un exemple concret, est techniquement en maternelle. Mais ce qui le passionne, c’est la géographie, et il est en train d’acquérir des connaissances qu’il ne verrait qu’au deuxième cycle du secondaire s’il était à l’école publique. Présentement, il est intéressé et retient la matière parce qu’elle lui apparaît comme pertinente (on appelle ça une motivation intrinsèque, pour ceux qui ont envie d’avoir un gros mot intelligent la prochaine fois qu’ils joueront au Scrabble). Rendu à quinze ans, ça se peut très bien qu’il trouve ça vraiment moins cool, les pays du monde, et qu’il ne retienne que très peu d’information à long terme.

Apprendre par cœur pour régurgiter les réponses à l’examen et tout oublier après, c’est quelque chose qu’on a presque tous fait quand on était à l’école, et qu’on ne souhaite pas pour nos enfants. On a envie de respecter leur rythme et leurs intérêts, parce que les apprentissages libres sont tellement plus durables. Je n’ai pas envie de dire « non » à mon garçon alors qu’il a envie de continuer d’approfondir sa connaissance du monde, parce que cette année, on doit voir ceci ou cela pour respecter la progression des apprentissages de la maternelle. C’est la soif d’apprendre et l’estime personnelle de nos enfants dont il est question, pas d’une usine de production de petits robots pour le Québec de demain.

Un autre des points essentiels du nouveau projet de règlement de M. Roberge, c’est de nous imposer les examens ministériels dès la quatrième année du primaire. Nous sommes absolument contre cette mesure. Ça fait depuis les années 70 que le Conseil supérieur de l’éducation fait des rapports qui prouvent que les examens ne sont pas du tout représentatifs des apprentissages réels. Il y a eu plusieurs tentatives de les abolir par le passé. Pourquoi avons-nous encore des examens au Québec, dans ce cas, me demandez-vous?

Ce sont les parents qui ont insisté pour qu’ils demeurent, pour avoir une valeur chiffrée qui leur permet de comprendre rapidement et simplement où se situe leur enfant. Nous, on la voit tous les jours, la progression de nos enfants. On n’a pas besoin d’une valeur chiffrée. Vous ne trouvez pas ça un peu ironique que ce soit au contraire le gouvernement qui veuille nous l’imposer, en faisant fi des résultats d’études et de recherches qui prouvent que ça ne sert à rien?

Je fais partie de plusieurs groupes d’école à la maison, mais également de plusieurs groupes de parents d’enfants surdoués dont la plupart sont à l’école. Je trouve particulièrement ironique en ce moment de voir les deux groupes cohabiter dans mon fil d’actualité sur Facebook, avec d’un côté les parents-éducateurs qui se battent contre le projet de règlement de M. Roberge et de l’autre, les parents d’enfants surdoués qui se plaignent de n’avoir AUCUN service dans les écoles pour permettre à leurs enfants d’atteindre leur plein potentiel. Je ne peux pas croire que le ministère veut investir autant pour instaurer de nouvelles mesures pour l’école à la maison, qui fonctionne vraiment bien et qui redonnent même l’envie d’apprendre à des enfants qui ont été détruits par le système scolaire, alors qu’il manque cruellement de services DANS les écoles publiques.

Il serait temps de s’attaquer aux vrais problèmes. « Et si on réinventait l’école? » Eh bien nous, on l’a déjà fait, M. Roberge. On vous invite chez nous, si vous voulez vraiment savoir comment ça se passe.

Karine Jetté

Les apprentissages en famille (ressources pour le premier cycle du primaire)

Avec le mois de septembre qui se pointe le bout du nez, j’entrevois déjà notre quatrième année

Avec le mois de septembre qui se pointe le bout du nez, j’entrevois déjà notre quatrième année d’école à la maison qui se profile à l’horizon. Ça sent la nouveauté et la continuité tout à la fois… Un des nombreux privilèges d’apprendre en famille.

 

Mon plus jeune entreprendra sa deuxième année du premier cycle. À sept ans, il n’a jamais mis les pieds à l’école. Par contre, dans la dernière année, il a foulé le sol du Colisée de Rome, du Palais de Versailles, de la Tour de Londres et de l’Île aux Musées de Berlin. Entre autres.

 

Il m’arrive de paniquer en pensant que je n’arriverai jamais à offrir à mes enfants tout ce qu’ils pourraient trouver dans une école. Puis, après une bonne inspiration, je retrouve mon calme et me rappelle que je leur offre autre chose. Quelque chose de différent, qui a ses bons côtés aussi.

 

Chaque famille vit l’école à la maison à sa façon. Inévitablement, notre aventure nous ressemble. En fait, c’est toute la beauté de la chose! Chez nous, c’est l’amitié, la curiosité, la créativité et l’épanouissement qui priment. Comme nous sommes passionnés d’Histoire, d’art, de nature et de lecture, beaucoup de nos activités tournent autour de ces sujets.

 

J’avais débuté l’école à la maison avec mon aîné en deuxième année alors j’avance en terrain plus familier avec mon cadet. Il y aura bien sûr quelques nouveautés… Juste le fait de vivre en Italie au lieu de l’Outaouais, ça change une routine! Et je vais aussi m’adapter à la personnalité de mon plus jeune évidemment… N’empêche que ça simplifie beaucoup les choses de retrouver mes ressources favorites au lieu d’avoir à chercher tout partout.

 

Premièrement, nous nous entourerons à coup sûr de littérature jeunesse coup de cœur :

 

–          Des auteurs amusants comme Élise Gravel (Adopte un glurb! et cie), Mélanie Watt (la série Chester) et Richard Byrne (Ce livre a mangé mon chien! Ce livre n’est pas le bon! et Ce livre ne fonctionne pas!)

–          Des BD accrocheuses comme Les Légendaires, Nelson et L’agent Jean!

–          Des séries de livres informatifs débordant d’humour comme Les Dragouilles, Les sciences naturelles de Tatsu Nagata et Savais-tu?

 

Deuxièmement, je garderai toujours près de moi mes ouvrages de référence préférés :

 

–          Les livres de la collection Les ateliers d’écriture (publiés chez Chenelière) pour accompagner les enfants comme de vrais auteurs.

–          Les livres de Van de Walle pour explorer les mathématiques avec eux.

 

Troisièmement, nous utiliserons les cahiers Alphabétik et Numérik (publiés chez ERPI) pour nous guider dans nos apprentissages en français et mathématiques.

 

Et finalement, voici dix superbes ressources Web que je compte réutiliser et qui pourraient bien vous intéresser aussi (merci infiniment aux profs blogueurs qui partagent leurs créations sur la toile!) :

 

  1. Le site Web Les superhéros de l’orthographe au quotidien https://lessuperprofs.jimdo.com/ qui partage 34 listes de mots à étudier (tirés de la Liste orthographique à l’usage des enseignantes et enseignants) ainsi que des dictées.
  2. Les cartes d’activités de la Classe de Madame Bernice, remplies de suggestions pour écrire et manipuler les mots à l’étude http://classedemadamebernice.blogspot.com/2011/11/etude-de-mots-les-5-au-quotidien.html.
  3. Les rigolotes Petites histoires pour comprendre la grammaire de Teacher Charlotte http://teachercharlotte.blogspot.com/2016/01/petites-histoires-pour-comprendre-la.html?m=1.
  4. Les drôles de vidéoclips d’Alain le lait pour étudier les verbes : être, avoir, aller et faire https://www.youtube.com/watch?v=z2IrJ0DB0Xg.
  5. Les amusantes représentations des classes grammaticales de Calliplume http://laclassedecalliplume.eklablog.com/les-monstrueuses-classes-grammaticales-a127085616.
  6. La grille de relecture proposée par Dix mois http://www.dixmois.fr/pommes-a99650303/.
  7. La frise chronologique de Lutin Bazar à compléter au fil de nos découvertes http://frame.bloglovin.com/?post=4483541556&blog=3682651&frame_type=p&viewer=true.
  8. La liste d’une centaine de mots à mémoriser qui aideront à lire des livres de niveau débutant en anglais http://www.empoweringparentstoteach.com/reading/i_can-read-100-words-free-printable-chart-word-cards/.
  9. Le cahier d’étude sur les additions et les soustractions de La classe de Zazou http://laclassedezazou.eklablog.com/l-apprentissage-des-faits-numeriques-les-additions-a118076442.
  10. Différents jeux de cartes pour pratiquer les tables (mes préférés : Speed Racer et Addition War) https://denisegaskins.com/2006/12/29/the-game-that-is-worth-1000-worksheets/.

 

Voilà mon petit coup de pouce pour les ressources plus formelles… Mais n’oubliez pas que c’est la partie plus éclatée et spontanée de l’éducation à domicile qui fait tout son charme. Bonne année!

 

 

Elizabeth Gobeil Tremblay

Et si on sautait la maternelle?

Ce n’est pas en septembre qu’on se questionne sur l’école à

Ce n’est pas en septembre qu’on se questionne sur l’école à la maison généralement. C’est plutôt comme drette là, maintenant, en plein cœur de l’année scolaire.

On retrouve donc deux groupes très actifs présentement sur les forums de parents ‑éducateurs. Il y a les familles pour qui ça ne fonctionne plus à l’école pour x raison (comme nous en 2015 avec notre plus vieux). Et il y a les parents qui mijotent l’idée de ne pas inscrire leur enfant à la maternelle (comme nous en 2016 avec notre plus jeune).

Sortir des sentiers battus, au mieux, éveillera quelques inquiétudes; au pire, plongera certains (lire ici : moi!) dans un grand état d’agitation. T’sais quand tu as peur de gâcher la vie de ceux à qui tu tiens comme la prunelle de tes yeux… ça peut te troubler une paix intérieure assez vite!

Peut-être pour calmer les parents anxieux, peut-être aussi juste parce que c’est la réalité… on entend souvent : « La maternelle n’est même pas obligatoire au Québec de toute façon. » Ouch! Que ça me fait grincer des dents…

Ne vous méprenez pas! Que vous souhaitiez tenter les apprentissages en famille (en maternelle, en troisième ou en sixième année), je vous y encourage à 100 %. Je n’ai aucune réserve. Go, allez-y, essayez-le!

Mais on va mettre les choses au clair tout de suite : non obligatoire ne signifie pas sans importance. Obligatoire ou non, la première année du cheminement scolaire de nos enfants mérite toute notre attention. C’est donc avec grand sérieux que j’ai pris la responsabilité d’accompagner mon fils pour sa maternelle.

Est-ce que ça veut dire que notre vie s’est transformée du jour au lendemain? Non. Notre grand joueur-explorateur-créatif a continué à vibrer avec ardeur comme il l’avait fait durant les cinq premières années de sa vie. Nous avons continué à lui offrir un environnement riche et stimulant. Eli Gerzon décrit tellement parfaitement la chose : « It’s when the whole world is your school, instead of school being your whole world. »

Après avoir lu le chapitre « Éducation préscolaire » du Programme de formation de l’école québécoise, j’ai fait mes choix de parent-éducateur et décidé de réserver une petite partie de nos journées aux exercices de lecture et d’écriture. C’est la partie que mes enfants appellent l’école. Est-ce que c’est parfait? Sûrement pas. Mais la plupart du temps, ça va bien et ça va vite. En plus, toute la petite famille est heureuse là-dedans, alors je trouve que c’est bon signe.

Pour être bien honnête avec vous, les cahiers servent surtout à me rassurer. Ils ne représentent qu’une infime partie de tout ce que mes enfants peuvent découvrir dans une journée. C’est pas compliqué, ils sont toujours en apprentissages. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit qu’ils font l’école lors de notre routine du soir, quand je leur fais la lecture des aventures de Billy Stuart d’Alain M. Bergeron. Et pourtant!

Puisque c’est la première fois que j’accompagne un enfant dans l’apprentissage de la lecture (mon plus vieux, lui, l’avait appris à l’école), j’expérimente tout ça, moi aussi, en même temps que lui. Comme une jeune maman qui s’informe sur l’allaitement, le développement de l’enfant… j’ai une nouvelle mission et je m’applique à la remplir de mon mieux.

Mon poussin qui débutait la maternelle en 2016 a maintenant sept ans et termine sa première année (encore à la maison). Il lit seul dans son lit avant de s’endormir et rédige au déjeuner, les aventures de sa propre BD, Chat qui mange des chips. Je commence donc tranquillement à dire (pas trop fort quand même) : Mission accomplie. Bien sûr, ça ne fait pas de moi une enseignante. Je serais complètement dépourvue devant une classe d’une vingtaine d’élèves. Mais, comme parent, je commence à avoir confiance en ma capacité à éduquer mes enfants.

Pour celles qui se lancent cette année, voici les 10 principales ressources que j’ai utilisées pour la maternelle :

  1. Le livre Lire et écrire en première année… et pour le reste de sa vie (Yves Nadon)
  2. Les cahiers Enquête au Village des sons 1, 2 et 3 (Josée Laplante)
  3. Le blogue L’atelier d’écriture au primaire pour devenir un auteur « pour le vrai », dès la maternelle
  4. Le livre 40 mini-leçons efficaces pour enseigner l’écriture (Lori Jamison Rog);
  5. Deux après-midis par semaine d’activités variées avec le groupe de soutien des Apprentis-sages de l’Outaouais (mes garçons ont même offert une série de cinq ateliers d’initiation aux échecs à leurs amis)
  6. De nombreuses Activités pour améliorer la connaissance des lettres de l’alphabet (www.sites.fse.ulaval.ca/INDISSE)
  7. Un projet de correspondance Le toutou voyageur, réalisé avec d’autres enfants scolarisés à domicile du Québec
  8. Le programme d’éveil à la lecture et à l’écriture Jouons avec Cornemuse et ses amis! (Cinq ateliers offerts à une vingtaine d’enfants du groupe de soutien des Apprentis-sages de l’Outaouais de 3 à 6 ans)
  9. Les fameuses lettres rugueuses Montessori (version homemade Elizabeth) et un plateau de sucre pour pratiquer les tracés
  10. Une fabuleuse littérature jeunesse. Les préférés de Poussin pour ses premières lectures : la collection Les zigotos (Benoît Charlat), Tom et Tim (De Bourgoing & Calarnou) et Je lis avec Pat le chat (James Dean)

Bonne aventure!

Elizabeth Gobeil Tremblay