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Les Baby-boomers sont expirés.

Je cherchais une façon polie d’exprimer mon opinion sur ces chers

Je cherchais une façon polie d’exprimer mon opinion sur ces chers Baby-boomers… mais finalement, je vais vous dire exactement ce que j’en pense, sans aucune censure. Cette génération‑là a condamné l’humanité. Ils étaient trop nombreux à ne penser qu’à eux et à leur instant présent. Ils ont fait des choix faciles et inconsciemment, ils ont condamné nos descendants à voir la fin de ce monde. Mes mots sont durs? Oui. Mais ils sont vrais.

Les plus récentes études prouvent que le tort causé à notre planète est maintenant irréversible. Au mieux, si tout le monde changeait ses habitudes, on gagnerait quelques années de plus… Et là, tout le monde panique. Et moi, je ne comprends pas cette surprise. Les scientifiques ont simplement confirmé ce qu’ils prévoyaient depuis des décennies. Al Gore en a fait des conférences depuis plus de dix ans. Les Cowboys fringants le chantent aussi depuis plus de dix ans. Dan Brown l’a écrit aussi il y a longtemps. Nos chanteurs, nos écrivains, nos philosophes et nos scientifiques le crient à grands poumons depuis des années : la Terre se meurt.

Et puis, il y a les Baby-boomers qui continuent de pousser, égoïstement. Ils prônent le pouvoir et l’importance de l’argent. Imprimer plus d’argent et en posséder plus aussi. Ils se foutent en fait des changements climatiques. Eux, ils ont eu une maudite belle vie! Ils ont profité des avancées technologiques, sans égard à leurs conséquences. Ils ont exploité chaque parcelle de ce que cette terre avait à leur offrir.

Et nous? Et bien nous, on va devoir se battre contre des politiciens qui s’en foutent et contre une société pourrie jusqu’à l’os. Tellement de jeunes rêvent simplement. Une terre, un grand jardin, quelques bêtes, le retour aux sources. Mais ils nous laissent des terres contaminées, des ruisseaux pollués et un air irrespirable. Nos enfants mettront au monde, dans quelques années, leurs propres enfants. Et ceux‑ci verront la fin. La fin de l’humanité. La fin dans la famine, la sécheresse et la misère.

Et encore là, les grosses personnes importantes, derrière leur cravate et leurs liasses de billets, elles s’en foutent. Parce qu’elles, elles auront profité de la vie. Mais elles auront aussi profité de la terre, de nos ressources et de notre avenir. Les Baby-boomers accusent aussi les plus jeunes de ne pas s’occuper d’eux et de les abandonner dans leurs vieux jours. Mais la vérité, c’est que ce sont eux qui nous ont abandonnés il y a longtemps déjà. Je vais être cruelle dans mes mots… mais les Baby-boomers sont expirés. Leur date de péremption a sonné et on doit s’organiser avec les restes pourris qu’ils nous laissent.

Si chaque humain s’arrête aujourd’hui, change ses habitudes et revoit son petit monde, peut‑être qu’il serait encore temps… Réduire ses déchets, boycotter le plastique, réparer au lieu d’acheter, composter, faire pousser, marcher plus et conduire moins… Peut‑être qu’en changeant nos petites vies, on pourra redonner encore quelques années à nos petits‑enfants… Peut‑être. Peut‑être aussi qu’on devrait se remettre la tête bien au chaud dans le sable. Voyager, acheter de nouveaux vêtements, conduire une grosse voiture, avoir plein d’argent et ne pas penser aux conséquences… Après tout, c’est le modèle que nos aînés nous laissent, non?

Alors, comment on fait pour réveiller la population qui s’est fait endormir à grands coups de rêves et de crédit? Comment on fait pour sortir la tête d’une autruche du sable? La planète, elle, elle a compris. Elle va chauffer le sable à un point tel que plus personne ne pourra s’y cacher… Le wake-up call sonne. Maintenant, qui l’entend?

Joanie Fournier

 

Désolée

Avec ma naïveté d’enfant, je te voyais si forte et éternelle. Q

Avec ma naïveté d’enfant, je te voyais si forte et éternelle. Quand je t’imaginais, je pensais toujours à la chance que j’ai de t’avoir parce que c’est grâce à toi que je suis ici.

Je suis tellement désolée de t’avoir prise pour acquis, parce que c’est le cas. Jamais et pour rien au monde, je n’ai voulu te faire de mal, et pourtant. J’ai grandi, j’ai développé des habitudes et j’ai oublié de te prendre en considération parce que pour moi, tu étais immortelle.

J’ai mis au monde un petit humain, puis deux. Les deux plus beaux jours de ma vie, qui ont éveillé en moi des prises de conscience, énormément de prises de conscience. Mon « je » qui m’habitait depuis ma naissance a laissé place au « nous » qui, lui, laissera place au « ils » puisqu’un jour, je ne deviendrai qu’un souvenir pour eux.

J’ai réalisé à cet instant que j’avais besoin de toi pour leur continuité. Toi que j’ai prise pour acquis durant beaucoup trop longtemps. J’ai compris l’ampleur de ma bêtise. Puis j’ai changé, j’ai adapté mes habitudes à tes besoins pour essayer de te préserver. En vain…

Je suis désolée, tellement désolée d’apprendre qu’il te reste environ deux ans avant d’atteindre ton point de rupture. Ça me rend si triste parce qu’au fond, j’ai besoin de toi pour assurer la survie de mes petits et petits à venir.

Désolée que tes colères soient de plus en plus fréquentes et dévastatrices.

Tu nous as donné une grande fête, on l’a transformée en open house et tu as perdu le contrôle de ce qui s’y passe. J’essaie de t’aider à y mettre fin à ma façon, à ramasser et à réparer tout ce qui a été détruit. À moi seule, c’est impossible que je puisse faire quelque chose de significatif. Cependant, si tous les invités de cette fête faisaient un petit geste, aussi minime soit‑il, ça pourrait t’aider.

Je te dois bien ça, et j’ose même parler au nom de tous : on te doit bien ça.

Je te promets de continuer à faire mon possible dans un monde où ça me semble parfois impossible.

Mais je tiens à répéter combien je suis complètement désolée, belle planète.

Désolée pour toi, désolée pour nous.

Marilyne Lepage

Zéro Déchet (…ou presque!)

[gallery bgs_gallery_type="slider" ids="2341,2340,2339,2336,2335"] C’est le titre du livre qui

C’est le titre du livre qui me suit partout depuis quelques temps. On parle beaucoup, en 2016, d’environnement. Nous sommes de plus en plus conscientisés et nos enfants le sont encore plus. Après tout, c’est leur planète qu’on a entre les mains. Depuis plusieurs mois, ma famille et moi avons pris un virage écolo : légumes du jardin, nos belles poules qui nous pondent des œufs frais, savon à lessive, shampooing et gel de douche biologiques et en vrac que je me procure avec des bouteilles réutilisables, recyclage et compostage.

J’ai regardé récemment un reportage mettant en vedette Mélissa de La Fontaine. La vidéo explique comment cette Montréalaise (inspirée par Béa Johnson, maman et auteure du livre Zéro Déchet) réussit à vivre en produisant à peu près l’équivalent d’un petit sac à ordures par an. Tout comme elle, je pensais que ma famille était écolo parce qu’on recyclait et qu’on utilisait des produits biologiques mais ce n’est pas assez, visiblement. Il est possible de faire plus! J’ai donc découvert, grâce à elle, la vie «zéro déchet» et je me suis posée les questions suivantes : Est-ce que ce serait possible? Est-ce que ma famille pourrait, en l’espace de quelques mois, réussir un virage “zéro déchet”? Ça fait maintenant une semaine que je me suis lancée, ou plutôt que j’ai plongé dans ce monde plus écologique, voici mes premiers constats :

1 – L’épicerie

Il ne faut pas avoir d’orgueil et débarquer à l’épicerie avec nos sacs réutilisables (ça on est habitué!) mais également nos plats en plastique, nos petits sacs en tissu pour le pain, les fruits et les légumes ainsi que nos bocaux en verre. Je m’étais préalablement informée auprès de la boucherie, de la charcuterie et de la poissonnerie pour savoir s’il était possible de faire remplir mes plats et mes bocaux et éviter d’avoir des emballages de papier ou de plastique. Ils ont tous accepté avec un petit air de «pourquoi pas”! Je vous le jure, mon épicerie ne m’a jamais pris autant de temps. Pas parce que le “zéro déchet” prend du temps, au contraire. Ce n’est pas plus long pour le boucher de mettre ta belle poitrine de poulet dans ton plat que dans l’assiette en styromousse et l’emballée dans du petit papier en plastique! Ma première épicerie “zéro déchet” a pris plus de temps parce que plusieurs curieux sont venus me parler. Les commis autant que les clients venaient me poser des questions. J’étais l’extraterrestre du supermarché et j’en étais fière. Évidemment, pendant que la caissière réalisait comment c’était simple au fur et à mesure que mes plats passaient à sa caisse, j’ai eu droit au petit monsieur impatient derrière moi qui soupirait assez fort pour qu’on l’entende!

2 – Ré-organiser sa cuisine

Deuxième chose à faire : se débarrasser de tout ce qui est «déchet» dans la cuisine et le remplacer par des plats ou des bocaux en vitre. Vos armoires n’auront jamais eu l’air aussi organisées et vous allez remarquer assez rapidement qu’on garde vraiment juste ce dont on a besoin. Adieu la surconsommation!

3 – Les restaurants

Et bien, je vous jure que c’est tout aussi simple. Il suffit d’apporter une tasse réutilisable pour les cafés et des plats pour les sandwichs, les muffins ou les salades. Fini les grands emballages ou les verres à café en carton. C’est certain qu’au début, je me suis fait poser la question plusieurs fois : «Vous voulez vraiment que je mette votre sandwich là-dedans madame?»

4 – La maison

Chez moi, on n’est pas encore rendu là. On va y arriver petit à petit. Le but est de se débarrasser de tout ce dont on n’a pas besoin. Allez hop! Le superflu, on envoie ça dans un centre d’aide ou on l’offre à une famille qui en aurait besoin.

5 – Plus simple qu’on pense

Il y a, bien évidemment, quelques trucs qui nous échappent encore. Comme le lait, le jus (on pense sérieusement s’acheter une machine à jus), le fromage (on n’a pas encore trouvé une fromagerie où le fromage n’est pas emballé), la margarine, le dentifrice (il y a le bicarbonate de soude mais on n’a pas encore osé), le gruau érable et cassonade qui ne goûte pas la même chose si on décide de mélanger des flocons d’avoine et de la cassonade… Pour le reste, il y a le vrac et le recyclage. Si on est incapable de ne pas avoir de déchet, on s’assure qu’on peut au moins recycler l’emballage.

Dans le fond, le mode de vie “zéro déchet” est assez simple. Il faut seulement s’organiser. Quand on pense à tous les sites d’enfouissement où nos déchets s’accumulent année après année, on est motivé à faire attention. Le but n’est pas de convaincre. Vous allez probablement vous heurter à des gens qui vont vous dire «J’ai pas le temps pour ça chez moi, c’est trop compliqué.» Il suffit simplement d’expliquer ce qu’on fait et d’en être fier. On l’a essayé et on l’a adopté.

En terminant, ma grande fille me demandait ce matin : «Maman, pourquoi tu fais zéro déchet? Il y a juste toi qui fais ça. Les autres famille ne le font pas…» Et bien ma cocotte, c’est parfois en montrant l’exemple que les choses changent!

Comprendre la vie tout en s’amusant !

Je dois vous avouer pour commencer que je suis une maman imparfaite. Je n’aime pas m’asseoir par

Je dois vous avouer pour commencer que je suis une maman imparfaite. Je n’aime pas m’asseoir par terre avec mes enfants pour jouer, je n’aime pas faire de casse-têtes avec eux ou pire, je déteste faire parler les petites figurines ! Oh, mais quelle mauvaise mère je suis … Et bien non ! Je suis persuadée que je ne suis pas la seule. Le problème, c’est qu’on n’en parle pas. On n’oserait jamais dire des affaires comme ça.

Bien évidemment, je fais autres choses. Par exemple, j’adore cuisiner avec mes enfants et leur apprendre comment faire. J’aime leur enseigner les plaisirs de la vie, la beauté de la vie. J’aime faire du tricot avec mes filles, j’aime faire des bracelets, dessiner ou jouer avec le chien. J’adore me coller ou les bercer (même si elles sont grandes maintenant) juste pour parler et les écouter. Je veux leur faire vivre des expériences et comprendre ce qu’elles en retirent. Et c’est ce qui s’est passé récemment :

Le phénomène « retour aux sources » est débarqué chez moi il y a quelques mois. Il est venu me chercher dans le tourbillon de la routine, dans le chaos de la vie quotidienne. On a eu envie, mon mari et moi, de faire vivre à nos filles quelque chose d’inoubliable. On a alors commencé par se procurer une chaudière et un chalumeau pour entailler un érable dans la cour. Comme j’habite à la campagne, on avait le choix ! Le simple fait de trouver une chaudière a été une aventure. Les magasins à grande surface n’en avaient plus alors j’ai dû m’inviter dans le monde des agriculteurs et des fermiers et appeler dans les meuneries, dans les fermes et dans les érablières du coin. J’ai eu la chance de discuter avec un homme extraordinaire, un acériculteur, qui m’a fourni quelques numéros de téléphone utiles à ma recherche. Alors nous voilà avec notre chaudière et notre entaillerchalumeau, un mercredi soir ! Pas question d’attendre au week-end … il faut entailler l’érable ce soir. Bien que j’habite en campagne et qu’il y a beaucoup d’arbre sur mon terrain, on ne voulait pas entailler une douzaine d’arbres. Seulement un, pour la curiosité et surtout pour le plaisir. Avec une chaudière on ne s’attend pas à avoir beaucoup de sirop. Avec 2 chaudières remplies d’eau d’érable, on va probablement pouvoir avoir seulement quelques centimètres de sirop dans le fond du chaudron ! Mais c’est pour l’expérience, pour s’amuser et pour le faire vivre aux enfants. L’eau d’érable coule maintenant lentement, mais surement.

FillesMes filles adorent aller regarder dans la chaudière tous les matins avant de prendre l’autobus pour l’école.
Notre nouvelle routine du printemps est maintenant installée. Elles s’habillent rapidement pour sortir à l’extérieur et aller visiter M. l’Érable dans la cour. C’est génial…leurs yeux brillent. Elles constatent ce que la nature peut offrir, tout en s’amusant. Surtout, elles comprennent maintenant tout le travail derrière le bon sirop d’érable qu’elles dégustent le dimanche matin sur leurs crêpes.

Prochaine étape, notre jardin avec nos légumes, nos fines herbes et notre poulailler.

À suivre…