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Des albums pour chasser la déprime de janvier

<img class="alignnone wp-image-18611" src="https://maikadesnoyers.com/wp-content/uploads/2020/12/ann

Le mois de janvier est souvent associé à une période de déprime. D’ailleurs, le troisième lundi de ce mois est surnommé le Blue Monday (lundi bleu), expression décrivant cette journée qui serait, selon certains experts, la plus déprimante de l’année. Évidemment, la situation actuelle risque d’exacerber ce sentiment.

Je vous propose donc quelques albums pour enfants qui feront sourire tout le monde (même les plus grands). Tous ces livres ont été testés et approuvés par fiston. 

La grève des câlins
Simon Boulerice — Francis-William
Éditions de la Bagnole

En ces temps de pandémie, notre vie entière est bouleversée, nos repères ne sont plus les mêmes. Les cinq enfants de la famille Riendeau-Regato, comme toutes les familles, doivent aussi composer avec cette nouvelle réalité qui amène son lot de désagréments. Ce qui leur manque le plus ? Les câlins de leurs grands-parents.

On aime : Le sujet très actuel, les illustrations naïves et colorées

 

Toi et moi —Ce que nous construirons ensemble
Oliver Jeffers, Kris Di Giacomo
Kaléidoscope

Qu’allons-nous construire, toi et moi ? D’abord, regroupons tous nos outils pour assembler petit à petit. Fabriquons une montre car le temps est précieux. Notre avenir ensemble, nous le créons à deux.

On aime : La relation entre le papa et sa fillette, le message qui saura résonner chez les parents

Bob le bobo
Mélina Schoenborn, Sandra Dumais
La courte échelle

Bob est un bobo. Un adorable petit bobo. Mais il est seul et il s’ennuie. Ce n’est pas toujours facile de se faire un ami quand on est un bobo. Peut-être que le petit garçon qui vient de tomber de son vélo acceptera de l’adopter ? Ainsi débute une grande histoire d’amitié appelée à sans cesse se renouveler !

On aime : Les personnages attachants, l’originalité de l’histoire

Bonne nuit, Anne
Kallie George, Geneviève Godbout
Scholastic

C’est l’heure pour Anne d’aller se coucher, mais pas avant d’avoir souhaité bonne nuit à tout le monde et à toutes les choses qu’elle aime…

On aime : La douceur d’Anne, les illustrations magnifiques

Le tricot
Jacques Goldstyn
La Pastèque

Depuis qu’elle est petite, la grand-maman de Madeleine tricote. Elle a fabriqué des foulards pour son frère parti à la guerre, des bas pour conserver au chaud les orteils de ceux qu’elle aime et aussi des mitaines, des tuques et des bonnets. Mais l’ouvrage dont elle est le plus fière est son tout premier foulard, qu’elle offre à Madeleine. Ravie, la fillette l’enroule autour de son cou avant de partir pour l’école sans remarquer qu’un brin de laine s’est accroché à la porte de la maison…

On aime : Le fait que l’auteur se soit inspiré de sa propre grand-maman, les détails des illustrations qui feront sourire les parents

La Forêt
Rob Hodgson
La courte échelle

Dans une forêt vivent trois renards. Trois renards qui partent à la chasse aux lapins. Aux succulents lapins. Ils sont sûrs d’eux, convaincus de réussir. En plus, ils ont de la chance : des écriteaux leur indiquent le chemin ! Les trois compères n’ont juste pas encore compris qu’ils pourraient bien être suivis…

On aime : L’histoire rigolote, la contradiction entre le texte et les illustrations

Le grand secret de Clarence
Christine MacGregor Cation, Roy MacGregor, Mathilde Cinq-Mars
Scholastic

Clarence Brazier garde précieusement un lourd secret depuis presque cent ans : il ne sait pas lire. Lorsque la seule qui connaisse son secret — son épouse — décède, il décide d’apprendre la lecture. Va-t-il y arriver malgré son âge avancé ?

On aime : Le détermination de Clarence, les illustrations empreintes de douceur, le fait que ce soit inspiré d’une histoire vraie

COUP DE CŒUR DE FISTON

Mon chien-banane
Roxane Brouillard, Giulia Sagramola
Les 400 coups

Dans un parc, un enfant promène une banane au bout d’une laisse. Cette chose pour le moins inusitée attire l’attention des passants qui s’attroupent autour du jeune garçon. Une longue discussion s’en suit où les gens essaient de comprendre pourquoi l’enfant promène une banane, pendant que, de son côté, le garçon essaie de leur faire comprendre que sa banane est un chien. Plus précisément, son chien Banane.

On aime : L’absurdité de l’histoire, la diversité des personnages

Tous ces livres sont disponibles en librairie et la plupart des bibliothèques publiques offrent actuellement un service de prêt sans contact. Informez-vous auprès de votre municipalité pour obtenir plus de détails. Bonne lecture !

 

Jacinthe Crête

Lettre à toi, mon amie infirmière

En ces temps particuliers, plusieurs personnes se sentent déboussol

En ces temps particuliers, plusieurs personnes se sentent déboussolées par les mesures actuelles. Toi ? Un peu moins. Un peu moins, parce que tu t’y attendais depuis des mois. Un peu moins, parce que tu faisais déjà attention. Un peu moins, parce que ce ne sera pas ton premier Noël loin des tiens.

On a entendu plusieurs mots d’encouragements pour le personnel de la santé au cours des derniers mois : « Vous êtes nos anges gardiens », « Vous êtes dévoués », « Vous êtes forts », etc. Oui, on a entendu tout ça. On a aussi entendu des reproches, plusieurs reproches : « Être infirmière, c’est une vocation, alors il faut être consciente des sacrifices qui vont avec », « Vous n’aviez qu’à pratiquer un autre métier », et autres jugements tout à fait gratuits. Comme si œuvrer dans le milieu de la santé devait obligatoirement venir avec de mauvaises conditions de travail et qu’il fallait tout accepter sous prétexte que c’était un choix.

Mon amie infirmière, tu es HUMAINE. Tu es généreuse, dévouée, aimante et empathique. Tu es tout ça et tellement plus. Tu passes tes journées au CLSC, en résidence pour personnes âgées ou à l’hôpital. Tu travailles sans relâche et, malgré tout, tu arrives à trouver quelques minutes chaque jour pour prendre des nouvelles de tes amis et de ta famille. Mon amie infirmière, tu es formidable.

Tu es formidable, mais tu ne possèdes pas de superpouvoirs. Tu as le droit d’être fatiguée, découragée et en colère. Oui aux compliments et aux remerciements, non à la pression. Tu ne devrais pas ressentir tout ce poids sur tes épaules.

Mon amie infirmière, j’espère que l’année 2021 sera plus douce pour toi. Que tu auras enfin un peu de répit. J’espère que tu arriveras à décrocher, ne serait‑ce qu’un peu. Que tu pourras bientôt profiter de ta famille et de tes amis, parce que tu mérites tout ce qu’il y a de plus beau.

Ce soir, je bois à ta santé, mon amie infirmière.

Jacinthe Crête

À toi, petit bébé de la pandémie

Tu en es à tes premiers jours ou tes premiers mois de vie, peut-êt

Tu en es à tes premiers jours ou tes premiers mois de vie, peut-être même es-tu encore bien au chaud dans le ventre qui te porte. Toi, tu as tout ce qu’il te faut : du lait, des jouets, un million de pyjamas offerts par tous ceux qui aimeraient donc te serrer fort dans leurs bras et surtout, des parents aimants avec qui tu passes tout ton temps. Tu vas bien, mais peut-être sens‑tu une tension dans l’air, une angoisse planante, une tristesse lourde en fond de trame. Vois-tu, être parent, c’est extraordinaire, c’est doux et c’est puissant, mais c’est aussi un grand défi. Un parcours en montagnes russes qui fait vivre à tes parents les plus beaux et les pires moments de leur vie, tout ça parfois à quelques secondes d’intervalle. Un moment qu’on a souvent envie de partager avec nos proches.

En temps normal, c’est déjà difficile de composer avec toute cette nouvelle réalité ; en temps de pandémie, ce l’est encore plus.

Tu vois, toi tu es un expert du moment présent : j’ai faim, je veux manger, tu joues avec moi, je trouve ça drôle. Sans te questionner sur l’avenir ou encore sans t’empêtrer dans le passé, tu es tout simplement dans le moment présent. Tu profites au maximum de ce que tu as sans te douter de tous les rêves que tes parents avaient pour vous. Ils s’imaginaient peut-être déjà te présenter à la famille à Noël, attendre la visite de tes grands-parents à l’hôpital ou même, pourquoi pas, partir quelques mois en voyage avec toi et profiter de ce congé parental que la vie leur offrait pour découvrir le monde à tes côtés.

Tu vois, tout ça n’est pas possible. Tes grands-parents qui t’attendaient impatiemment avec amour ne te prennent pas dans leurs bras aussi souvent qu’ils le voudraient. Tes parents ont peur, car tu n’as pas beaucoup de contacts avec d’autres enfants et les gens que tu vois sont soit masqués soit très loin de toi. Tes parents qui t’aiment plus que tout, c’est vrai, ne peuvent pas bénéficier du filet social normalement là pour les aider. Pas de petite gardienne le temps d’aller souper en amoureux ; pas de souper d’amis pour se changer les idées et se rappeler qu’au fond, tout ce qu’on veut, c’est d’être à la maison ; pas de belle-sœur qui vient faire une brassée de lavage.

Déchirés entre l’importance de te protéger et l’envie folle de ne pas écouter les consignes sanitaires. J’espère qu’ils vont bien tes parents à travers cette crise, mais je me doute bien qu’ils vivent des défis particuliers et encore plus d’adaptation qu’à l’habitude. J’espère qu’ils reçoivent des plats cuisinés à leur porte, des ballades en poussettes avec leurs amis et qu’ils prennent soin d’eux à travers ce chaos. Je vous envoie tout mon amour et ma compassion, parce que quand un petit bébé et sa famille ne vont pas bien, c’est toute notre collectivité qui en est affectée.

En cette période des fêtes, Bébé, je pense à l’histoire de Noël qu’on me racontait quand j’étais jeune. Si on laisse la religion humaine de côté et qu’on regarde juste la symbolique de tout ça, je dois te dire que je pense que chaque nouveau bébé devrait être accueilli de la sorte. Comme un miracle, un espoir pour l’humanité, un cadeau précieux à découvrir avec amour. Et peu importe le contexte de ta naissance et l’histoire de ta conception, je souhaite à ta famille autant de solidarité et de bienveillance que Marie et Joseph. Parce que je te le redis, quand vous n’allez pas bien toi et ta famille, c’est nous tous qui souffrons. Vous êtes la priorité de notre collectivité, parce que sans vous, il n’y a plus de relève, plus d’espoir. Tu es précieux et tu mérites le meilleur.

Bon, revenons à l’essentiel. Tout ça, Bébé, ce n’est pas de ta faute. Toi, continue de rester dans le moment présent, à rire et à grandir. Tu nous ramènes à l’importance de la famille, des amis et de la collectivité. Patience, tout cela reviendra et même si les moments volés ne reviendront pas, tu restes le plus beau cadeau de ta famille cette année. Joyeuses fêtes, Bébé !

Roxane Larocque

La magie de Noël

Je ne sais pas exactement quand je me suis mise à détester Noël.

Je ne sais pas exactement quand je me suis mise à détester Noël. Mais je me souviens que lorsque j’étais petite, c’était ma fête préférée. Petit à petit, je me suis mise à ne plus l’aimer, au point de la détester.

Est-ce le fait que je suis devenue adulte et que soudainement, cette période n’est remplie que d’obligations et que je n’ai plus vraiment de plaisir ? Je ne saurais le dire. Pour être franche, j’étais rendue au point où il me fallait du punch bien alcoolisé (que ma mère a affectueusement appelé mon « Joyeux ») afin d’arriver à avoir un peu de fun lors des fêtes de fin d’année. Je m’étais littéralement transformée en Grincheux.

Une chose est certaine, ce Noël 2020 m’aura servi une bonne leçon. Le fait de ne pas pouvoir voir ma famille, ma belle-famille et mes amis, ça fait mal, ça crée un vide et ça change la perception que j’avais depuis quelques années de cette période.

Quand j’étais petite, ce qui rendait Noël magique, c’était de voir ma famille élargie, ouvrir les cadeaux, m’amuser, danser et manger des choses tellement bonnes qu’on mange uniquement dans le temps des fêtes. Pouvoir se coucher tard, se lever tard le lendemain, manger des restes et jouer avec nos cadeaux, tout cela avait quelque chose de spécial et d’excitant.

Le fait d’être privée de ces festivités de groupe cette année me fait réaliser à quel point j’avais tord et qu’au fond, j’aime Noël. J’aurais bien envie de faire un gros party avec tout mon monde, mais je devrai attendre à l’an prochain.

Malgré toutes les restrictions que nous avons, je me considère chanceuse de pouvoir dire : « on va se reprendre l’an prochain ». Beaucoup de familles ne peuvent pas en dire autant, parce que cette foutue pandémie leur a enlevé quelqu’un d’important. Ces familles ne savaient pas qu’elles vivaient un dernier Noël ensemble en 2019. Probablement qu’elles auraient fêté différemment si elles avaient su.

Alors, si vous avez cette chance de dire « l’an prochain », profitez de cette période pour remettre un peu de magie dans votre vie. Parlez aux gens qui vous sont chers, faites des appels vidéo, allez leur porter une petite gâterie faite maison. Amusez-vous, mettez de la musique et dansez. Oubliez quelques instants le négatif et laissez place à votre cœur d’enfant.

L’année 2020 nous aura enseigné l’importance de savourer chaque moment de bonheur avec ceux que l’on aime.

Joyeux Noël !

Annick Gosselin

Un Noël différent

Je n’apprends rien à personne si je vous dis que Noël cette ann

Je n’apprends rien à personne si je vous dis que Noël cette année sera différent. Cependant, différent n’est pas synonyme de plate. Il faut essayer de voir le positif de tout ça, car peu importe à quel point on critique les circonstances, ça ne changera en rien la situation. Je sais que c’est difficile et qu’on avait besoin de se voir, mais on n’y peut rien. Autant essayer d’en tirer du bon. Voici quelques avantages que j’ai pu trouver.

Commencer de nouvelles traditions

Pour la majorité des gens, ce sera une première de passer en famille réduite. Profitez-en pour créer de nouvelles traditions. Écouter un film en pyjama, concocter un souper spécial ou encore faire une chasse au trésor. Organisez-vous un Noël des campeurs cet été. Demandez aux enfants ce qu’ils aimeraient faire, vous avez le temps, cette année, de prendre le temps.

Économiser

Avoir moins de personnes au réveillon veut aussi dire moins de nourriture à acheter, moins de cadeaux à donner et pas de cadeau d’hôtesse à fournir. Vous pouvez aussi vous interroger sur la surconsommation du temps des fêtes. Et cette année, pourquoi ne pas en profiter pour fabriquer vos cadeaux ?

Renforcer les liens avec la famille immédiate

Comme nous risquons d’être en groupe très restreint, prenez le temps de vous mettre à jour sur la vie de vos proches. À la place d’avoir un bon nombre de conversations superficielles avec plein de gens, assoyez-vous et prenez le temps d’approfondir vos conversations. Faites un tournoi de jeux de société, une pige de cadeaux… En gros, créez des souvenirs significatifs.

Prendre ça plus relax

Un des gros points positifs est aussi d’avoir moins de ménage à faire et il y aura moins de gaspillage. On peut se permettre de prendre ça plus relax. Pas besoin de courir pour habiller les enfants, pas le stress d’arriver en retard ou d’avoir oublié un cadeau. Pas besoin de s’arranger pendant une heure avant de sortir. Un bon vieux pyjama et une toque vont faire amplement l’affaire.

Ne pas avoir à gérer les personnes malades

Cette année, pas besoin de surveiller les gens qui viennent malgré le fait qu’ils sont malades. Pas besoin de passer la soirée à dire à ta tante enrhumée de ne pas prendre ton bébé. Pas besoin de gérer le fait que la famille va avoir attrapé je ne sais quel virus qui se promenait parmi les invités.

Je sais que c’est bien peu comparé au plaisir de se réunir. L’année a été difficile pour plusieurs d’entre nous, mais on n’a pas le choix. C’est un autre gros coup à donner et c’est en se serrant les coudes et en faisant des compromis que nous allons pouvoir fêter Noël 2021 ensemble. J’espère que mes quelques idées vous feront voir la chose de façon un peu moins déprimante.

Anouk Carmel-Pelosse

En grandissant, tu comprendras, mon garçon

C’était le début des vacances des fêtes avec les enfants et ma

C’était le début des vacances des fêtes avec les enfants et ma femme. Enfin, fini le stress du matin! Je m’étais dit que nous pourrions respirer un peu pour quelques semaines.

Mon fils de six ans voulait aller dans une boutique pour acheter un objet bien précis avec les sous qu’il avait économisés. Je me suis dit : pourquoi pas? De toute façon, j’avais une petite course à faire.

Arrivé au centre commercial, j’étais étonné de voir autant de voitures dans le stationnement. Ah oui, c’est vrai, j’avais oublié, nous étions le samedi 21 décembre… Mais je me suis rassuré du fait que maintenant, je pouvais faire mon épicerie la fin de semaine. En plus, je n’ai pas eu de sensation de tirage dans le côté droit de mon visage depuis quelques mois. J’étais totalement confiant en moi.

Arrivé dans le centre commercial, il y en avait des gens! Il y en avait du bruit! La première boutique, c’était l’enfer. J’avais de la misère à passer avec mon chien d’assistance.

Mon fils avait trouvé ce qu’il cherchait, alors direction la caisse pour payer.

Maintenant, nous devions aller dans une autre boutique. Il voulait acheter un cadeau de Noël pour sa grande sœur. Est-ce que ça me tentait? Non pas du tout, mais je l’ai fait pour lui malgré la difficulté qui grandissait en moi.

Quand on est arrivés à la boutique, mon champ de vision était déjà réduit depuis quelques minutes. J’avais de la misère à avoir une bonne respiration. La chaleur se faisait ressentir. J’essayais d’aider mon fils à trouver un cadeau malgré ma vision brouillée.

Nous étions dans la file d’attente pour payer. Un gentil monsieur est venu me trouver pour me faire passer à une autre caisse. Je crois qu’il s’est aperçu que je n’allais pas bien. Je l’ai gentiment remercié.

Je savais que j’en avais assez et que je devais retourner vers la voiture. Sur le chemin du retour, je me sentais comme un zombie. Ça me tirait dans le visage. J’avais la sensation d’avoir le visage tout croche. Une sensation qui ne s’était pas produite depuis des mois. J’avais de la misère à marcher. C’était comme si tout le côté droit de mon corps avait envie de paralyser. Ou bien que j’avais de la misère à faire fonctionner la partie droite de mon corps. J’avais de la misère à voir clair. J’avais mal aux oreilles et à la tête à cause du bruit.

Théra, ma chienne d’assistance, sentait ma détresse et tirait sur la laisse pour m’aider à sortir de cet endroit. Elle connaissait le chemin du retour. Je me laissais guider par elle. Je n’avais même pas pensé à prendre mon médicament d’urgence parce que j’avais de la misère à fonctionner.

Pour ceux qui me suivent sur mon blogue et qui me connaissent, vous allez sûrement dire que je me répète au niveau de mes symptômes. Non, car c’était la première fois que la partie droite entière de mon corps était affectée. J’avais besoin de vous en parler au cas où quelqu’un comme moi lirait cet article.

Une fois à l’extérieur, enfin, je pouvais prendre de grandes bouffées d’air. Il n’y avait plus personne.

Toi mon fils, tu me demandais d’aller dans un autre magasin. Ma réponse fut négative, car je n’allais pas bien.

Alors voici en bref notre conversation :

Fils : On ne peut jamais rien faire à cause de ton trouble de stress post-traumatique.

Moi : Tu sais mon garçon, ce n’est pas facile d’aller à la guerre. Parfois, cela peut causer des problèmes.

Fils : Tu avais seulement à dire non et ne pas y aller, à la guerre.

Moi : Quand tu es militaire, tu ne peux pas toujours décider. Tu dois faire ce qui t’est demandé.

Fils : Tu aurais dû travailler dans une pizzéria ou être pâtissier ou quelque chose comme ça.

Moi : C’était mon rêve et mon désir d’être militaire. Parfois dans la vie, on ne sait pas comment les choses peuvent tourner.

Je sais que pour toi mon garçon, c’est difficile de comprendre malgré tes six ans. Ne t’en fais pas, c’est même difficile pour un adulte de comprendre.

Sache que je me suis battu pour vivre et rester à tes côtés.

Sache que je me bats tous les jours contre ces démons.

Sache que j’essaie d’être le meilleur père et le meilleur amoureux pour votre maman.

Un jour mon garçon, peut-être que tu comprendras mieux ma blessure de stress opérationnel.

Il est certain que chaque fois que tu me la reproches, ça me fait mal au cœur. J’aimerais être comme les autres papas.

Mais tu sais quoi mon garçon? Le plus important est que je t’aime et que je suis là pour toi.

L’amour est la plus belle richesse.

Je sais que tu m’aimes, car tu me le dis souvent.

Je t’aime mon fils.

Carl Audet

 

Ce premier Noël…

En ces temps de réjouissance et de préparatifs du temps des fêtes

En ces temps de réjouissance et de préparatifs du temps des fêtes, je pense à toi.

Toi pour qui Noël n’aura plus jamais la même saveur. Toi qui, cette année, traverseras non sans peine ces semaines cruelles qui te rappelleront que cette personne que tu chérissais tant ne sera plus jamais de la fête.

Toi, l’adolescent qui trouvait sans doute les blagues de ton papa ennuyantes et redondantes… Cette année, tu donnerais tout pour les entendre à nouveau.

Toi, petit garçon d’à peine dix ans, tu crois peut-être encore au père Noël… Je te souhaite un réveillon rempli de magie pour oublier que cette année, ton papa n’y est pas.

Toi, la maman, l’épouse, qui doit parfois crouler sous le poids du chagrin, qui doit tant jongler afin que ses garçons ne ressentent pas sa propre peine… Je te souhaite un Noël tout en douceur et pourquoi pas, un clin d’œil, une étoile un peu plus brillante cette nuit‑là…

Toi, la maman à qui on a enlevé beaucoup trop tôt son petit ange… Que ce Noël soit porteur d’espoir ; tu sembles déjà si forte! 🌟

Toi qui as perdu un parent. Quel que soit ton âge, ton chagrin ne se mesure pas. Sache que je te comprends. 🌸

Toi qui as eu très peur de perdre un être aimé, qui a tout donné pour traverser cette épreuve et qui a finalement crié victoire (presque!), je me doute que ce premier Noël prendra un tout autre sens. ❤️

Toi, la jeune maman qui a craint le pire. Tu as eu peur de ne pas être de la fête cette année. Bien que tu doives cheminer vers une autre étape, je sais que tu seras bien entourée! Un pas de plus vers la guérison! 💪

Qui que tu sois et quelle que puisse être ton épreuve, je te porte dans mon cœur! ❤️

#gratitude

Karine Lamarche

Bel enfant

Bel enfant,

J’aurais voulu n

Bel enfant,

J’aurais voulu n’avoir jamais à t’écrire ces lignes. La vie étant ce qu’elle est, on ne peut tout contrôler, alors je dois le faire. Année après année, à ce temps-ci de l’année, je suis ta marraine.

Marraine d’un enfant que je ne connais pas.

Marraine d’un enfant pour qui Noël résonne différemment.

Marraine d’un enfant comme toi, un enfant de la DPJ.

Je veux que tu saches que même si je ne suis ton père Noël qu’une fois par année, j’y mets tout l’amour du monde. Parce que tu ne mérites que ça, tout l’amour du monde. Dans ta carte, je me fais très discrète dans mes mots parce que je ne veux pas en ajouter au poids que tu portes sur tes épaules depuis déjà trop longtemps. Mais j’ai envie de te dire tellement plus. Tellement, tellement plus.

Je te souhaite de pouvoir avoir une famille. Pas une famille parfaite, ça, ça n’existe pas. Mais seulement une où tu peux rester et être en sécurité.

Je te souhaite de pouvoir retrouver la vie que tu souhaites, celle où on pourrait entendre en écho ton rire d’enfant.

Je te souhaite de l’amour. Une cargaison d’amour.

Je te souhaite une vie douce et heureuse, et aussi que le temps panse tes blessures.

Je te souhaite tout ce que tu veux, au fond…

J’espère que tu arrives à ressentir l’amour qu’il y a derrière ton cadeau. Parce que je te promets qu’il y en a plus que tu le crois. Derrière cette marque d’amour, il y a une famille. Une famille qui te considère comme l’un des leurs. On parcourt les magasins afin de dénicher LE cadeau, celui qui serait susceptible de dessiner sur ton joli visage un sourire. On connaît ton nom et on te dédie une journée magasinage, spécialement pour toi. On parle de toi et année après année, on se dit qu’on aurait bien voulu te rencontrer.

Alors bel enfant, malgré les tempêtes qui font rage sur ton enfance, sache que tu occupes une place importante pour nous. Le matin de Noël, comme chaque année, je prendrai une minute et fermerai mes yeux. Je fermerai mes yeux pour t’imaginer en train de déballer ton cadeau avec nous et j’imaginerai ton rire d’enfant résonnant dans notre salon.

Bel enfant…

Marilyne Lepage

Le temps qui passe…

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Il survient un moment dans notre vie où on réalise qu’on en a fait du chemin… Pour moi, c’est arrivé au début de la quarantaine.

 

Ce sentiment de croire que notre vie d’étudiant, par exemple, ne nous appartient plus, qu’elle est survenue dans un monde parallèle, que nous n’avons pas vécu cette partie de notre vie. Me suivez‑vous toujours? 

 

C’est aussi le sentiment de croiser quelqu’un, un ancien collègue, un vieil ami d’université, l’ami d’un ami, et de ne pas se souvenir de son nom ni même en quelles circonstances on s’est connus… C’est étrange! Comme si ce passé appartenait à une époque si lointaine… Je comprendrais si vous ne me suiviez plus! 😉

 

En ce dernier matin de vacances, je repense à mes Noëls d’enfance. Ils demeurent si frais et si loin à la fois. Des odeurs me reviennent; celle de mes poupées Fraisinette, celle du ragoût de ma mère, du parfum de mon père…

 

Je suis certaine que vous me suivez!

 

Le temps qui passe efface parfois des bribes de notre existence. Il m’arrive souvent d’être nostalgique, entre autres quand je repense aux amitiés perdues en chemin. Je trouve difficile d’accepter que le rythme effréné de nos vies nous limite, nous empêche d’entretenir ces liens.

 

J’aurais souhaité conserver tous les amis que j’ai croisés sur ma route, pour des raisons différentes, parce que la vie a fait qu’à des moments précis, nous nous sommes retrouvés ensemble et parce qu’on s’est aimés si fort…

 

Quand je repense à tous ces amis, à toutes les épreuves que plusieurs d’entre eux m’ont aidée à traverser, notamment le décès de ma mère, je suis triste de réaliser que je n’ai rien fait pour maintenir ces liens.

 

Le temps passe, mais sachez, chers amis, qu’il n’effacera jamais la trace que vous avez laissée dans mon cœur.

 

Vous reconnaissez‑vous?

 

xxx

 

Karine Lamarche

 

Je ne peux m’empêcher de penser à toi…

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Alors que les familles se réunissent et que les éclats de rire des enfants éclatent dans la pièce, je ne peux m’empêcher de penser à toi.

Je regarde ce beau sapin rempli de milliers de lumières et je me dis qu’il aurait mis de la magie dans ta vie. Comme tellement de parents, j’ai perdu un enfant. Et peu importe les circonstances, c’est une perte dont on ne se remet jamais vraiment…

Parfois, nos petits anges nous quittent pour de funestes raisons. Que ce soit à quelques semaines de grossesse ou à quelques mois de vie, ça reste une peine qui ne guérira jamais entièrement.

Mon histoire n’est pas plus spéciale que les autres. Mon petit bébé aurait mené une vie emprisonné dans un corps handicapé où les murs de l’hôpital auraient été le seul décor qu’il puisse voir… Nous avons fait consciemment le choix de le laisser partir.

Je me suis promis que je ne regretterais jamais ce choix… mais… mais quand je vis des moments magiques, ceux où le temps semble s’arrêter, je ne peux m’empêcher de penser à toi, mon bébé.

Je pense à ton quatrième anniversaire, que l’on aurait fêté cet automne. Je pense à ton inscription à la maternelle, que j’aurais faite en février prochain. Je regarde tes sœurs ouvrir leurs cadeaux du père Noël, avec leurs yeux remplis de magie, et je t’imagine secrètement parmi nous…

Je sais aussi que bien des familles ont perdu des êtres chers, et pas seulement des enfants. Un père, une mère, une tante, un frère, un grand-père… et ça me réconforte en fait de penser que je ne suis sûrement pas la seule à vivre la nostalgie des fêtes…

La mort, ça reste un grand tabou. Plus les années passent et moins on se donne le droit d’en parler. Pourtant, même si on refait nos vies, même si on est très heureux dans le présent, on ne peut s’empêcher d’y penser.

Je me surprends encore à m’imaginer au bord de la rivière où on a dispersé ses cendres… Ça me fait du bien. Ce n’est pas de la tristesse que je ressens, pas uniquement… Je ne suis pas dépressive, et j’ai fait le deuil de ce petit être. Cela ne m’empêche pas toutefois de penser à tout ce que serait notre vie s’il en faisait encore partie.

Ce soir, je salue avec tendresse les parents qui ont perdu une partie d’eux‑mêmes. Je salue les enfants qui ont perdu ceux qui les ont mis au monde. Je salue tous ceux qui ont perdu quelqu’un qui faisait battre leur cœur plus fort. Je salue toutes les personnes qui regardent leur sapin illuminé cette année, en pensant à la personne qui manque à la fête.

Je vous envoie des milliers de câlins. Je lève les yeux au ciel et je regarde chacune des étoiles. Je me dis que si mon bébé est là‑haut, il semble bien entouré. Alors je lève mon verre ce soir, à vous, nos étoiles. Je vous souhaite d’être heureux où que vous soyez. Continuez de veiller sur nous. Et embrassez mon bébé pour moi…


Joyeuses fêtes à tous!


Joanie Fournier

Top 5 : Le couple pendant la folie des fêtes

La fébrilité : Mon corps qui réagit, à caresser l’idée d

La fébrilité : Mon corps qui réagit, à caresser l’idée d’être près de toi! – Mots dits… sans dessein ©

Le temps des fêtes arrive, votre agenda va se surcharger. La patience sera mise à rude épreuve. La tension va augmenter. Multipliée par le nombre des activités familiales et celui de votre marmaille. Cette période peut aussi donner quelques occasions à votre couple.

  1. L’escapade d’amoureux

Si vous le pouvez, c’est le temps d’abuser de la parenté. De vos parents ou même de vos amis, qui n’ont pas un horaire aussi chargé que le vôtre. Avec les années, ils se demandent quoi offrir, pour vous faire plaisir. C’est simple, du plaisir! Faites‑les garder. Au moins une nuit. Ensuite, changez de décor. Selon vos goûts et votre budget. De l’hôtel boutique au B&B. En passant par les trucs dont Facebook vous a fait rêver toute l’année. Les yourtes, les chalets. Le budget est défoncé, alors que les enfants découchent une nuit. Vous laissant pleinement la place pour quelques folies du temps des fêtes. N’oubliez pas les bulles et des chandelles. Prenez ce temps pour vous deux! Dans l’intimité, vous saurez sûrement mieux que moi quoi en faire…

  1. Le souper à deux

La première option est impensable, offrez‑vous… vous deux! Une soirée, comme avant. Il y a une multitude de restos qui n’attendent que vous. Surtout pour leurs soirs plus tranquilles. Évidemment, le téléphone intelligent est alors volontairement laissé dans l’auto. Tant pis pour votre Facebook ou votre Insta, l’important c’est l’autre… pas les autres. Mon truc perso, c’est les « apportez votre vin ». La facture restera raisonnable. Un Rioja, un Barolo, un Montagne Saint-Émilion (vignoble voisin du Saint-Émilion), dans le rouge. Un Puilly-Fumé ou un Bourgogne Alligoté, dans le blanc. Et, mon préféré, un Champagne rosé. Pour bien se célébrer.

  1. Du temps libre

Vous vous dites… Tes suggestions, Man, c’est bien beau, mais ce n’est juste pas très réaliste pour nous cette année. Je vous comprends, il y a des périodes où ça aurait été impossible, pour moi aussi. Mais là, vos enfants vont être gavés de jouets. Des jeux vidéo, des tablettes et, même, des livres… avec plein de jours pour en profiter. Mettez‑vous un cadeau sous le sapin. À un ordre du père Noël, on doit obéir. C’est la loi de Noël. Le gros bonhomme rouge vous offre deux ou trois heures pour vous. Sans eux. Le plaisir de la marche, en couple. Ou la version de base du souper à deux : prendre un excellent café dans un endroit chaleureux. Le plaisir de la conversation, du rire, les yeux dans les yeux.

  1. Le moment volé

Faites‑vous entreprenants. Évidemment, il est préférable d’annoncer son jeu. Un gros câlin sensuel, derrière la porte dans une pièce, chez mononcle, ça peut déstabiliser. Redevenez des adolescents. Un baiser langoureux, volé à l’insu de tous. Avec, ensuite, bien des moments pour en rire du regard. À deux. Complices de votre amour.

  1. Utilisez votre imagination

Ce genre de liste, ça sert surtout à passer un message : un couple, c’est ce qui vient avant les enfants! Ils peuvent trop facilement, ensuite, nous en distraire. Alors, il faut revenir à l’essentiel. Vous deux. Ce cadeau de la vie, le présent. Laissez-vous le droit d’en profiter. Surtout, messieurs, prenez la balle au vol. Vos conjointes en font déjà beaucoup trop.

L’amour, c’est important à l’année…

michel