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La liste

Je viens de mettre la mienne à la poste…

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Je viens de mettre la mienne à la poste…

Elle est très différente cette année. Aucun souhait semblable à ce que la majorité des enfants de mon âge te demandera. Du moins, tous ceux qui ont accès aux publicités. Cette année, je me suis plutôt convaincu que tu étais blasé. Liste après liste, il y a si peu de surprises. Papa dit souvent : « La routine, c’est ce qui tue l’homme! »

Je ne veux pas contribuer à ta mort.

Évidemment, je t’ai affirmé avoir été bien sage. Les autres années, tu m’as cru sur parole; je devrais pouvoir encore m’en tirer. Avec tous ces enfants à surveiller, le risque reste faible. Papa, qui vit pourtant avec moi, gobe bien tout ce que je lui raconte. Pour cacher mes bêtises. Alors, un bien plus vieux, au loin, avec un si grand cœur mais une mauvaise vue…

L’intelligence. C’est, pour moi, tout un dilemme. Comment savoir, si tu m’en donnes juste un peu? Si tu es généreux, serais‑je ensuite malheureux de l’être autant? Isolé. Et tous ces gens qui en méritent plus que moi. Comme dit papa : « Il y a au moins deux personnes qui devraient en recevoir, Donald… et notre voisin d’en face! »

La créativité. Ce n’est pas un secret. Ils le savent tous, chez moi. Je veux devenir rapidement Instafamous. Pour me démarquer. Sortir du lot. Je trouve que vouloir un million de followers, c’est inutile. Ils doivent être nombreux à l’avoir mis sur leur liste. Papa m’a déjà dit que si tout le monde suivait tout le monde, Instagram n’aurait aucun intérêt.

La paix dans le monde. Ne rigole pas! Je sais, je me prends pour Miss Monde. Ou le Dalaï. C’est à cause des enfants qui meurent, aux actualités. C’est injuste. Et je n’ai pas trop le choix de te demander. L’autre n’existe pas. Papa croit que ces horreurs prouvent qu’il n’y a aucun dieu. Sinon, pourquoi il tolèrerait la famine, les guerres et les conflits?

Et, pour finir, je t’ai demandé ce que je veux le plus. J’ai mis une étoile rouge, pour souligner. Ce n’est même pas pour moi, c’est pour papa. Une amoureuse.

Depuis la mort de maman, j’ai constaté le changement. En moi. Au départ, j’étais perdu dans mon chagrin. Le deuil, qu’ils ont tenté de m’expliquer. Comme les blessures, on guérit, mais ça laisse une cicatrice. Pour papa, les cicatrices, ce sont les cadeaux d’une vie active. J’imagine que j’ai un cœur très actif.

Elle me manque toujours autant, mais je vais mieux. Lui, par contre.

Quand tu recevras ma liste, s’il te plait, père Noël, fait en sorte que cette année, le 25 décembre soit une date importante dans sa vie. Il le mérite. Je te promets que je serai sage… heu… plus sage, l’an prochain.

michel

P.S. À toutes et tous, passez un très beau temps des fêtes et bonne année; avec la santé pour en profiter pleinement!

 

Les premiers Noëls

On vit tous des premières fois dans la vie. Que l’on soit bébé,

On vit tous des premières fois dans la vie. Que l’on soit bébé, enfant, adolescent ou adulte, nous vivons, durant notre vie, des premières fois qui sont joyeuses et certaines qui sont plus tristes.

Quand arrive la période des fêtes, ces premières fois prennent plus d’ampleur et de place dans ton cœur et ta tête. Quand c’est un événement heureux, ton cœur se remplit de joie, tu respires le bonheur, tu flottes sur un nuage et tu as tellement hâte de partager ce moment avec les tiens durant les réunions de famille. Par contre, quand le moment que tu vis est plus moche, tu sens la déprime des fêtes arriver, tu as moins le cœur à la fête, tu déprimes à la vue de toutes ces personnes excitées, tu stresses juste à penser au réveillon et au souper de Noël. Tu as juste hâte que le 1er janvier arrive pour enfin passer à autre chose.

C’est la première fois que tu passes Noël avec ton nouvel amoureux. Quel moment extraordinaire et fébrile! Tu ne sais pas trop quoi lui acheter pour Noël. Tu veux lui faire plaisir sans être too much. Tu veux être certaine que ton cadeau sera LE cadeau qu’il n’a jamais reçu. Tu fêtes Noël avec tes proches et ton nouvel amoureux, l’air est festif, tout le monde s’amuse. C’est un beau moment que tu passes et tu vas t’en souvenir toute ta vie.

C’est la première fois que tu fêtes Noël sans tes enfants. Angoisse, stress, panique, déprime, tu capotes ta vie. Tu as tes enfants le 25, cool! Mais au réveillon, que vas‑tu faire sans eux? Comment vas‑tu faire pour t’amuser en sachant que les petits que tu as portés et nourris ne seront pas avec toi? Comment vas‑tu faire pour bien respirer? Comment vas‑tu faire pour être agréable avec les enfants de ta sœur et de ton frère, alors que les tiens ne sont pas là? Soirée pénible à passer, mais qui finit par finir…

C’est ta première fois sans ta femme ou ton mari. Tu te remets en question, tu te demandes si tu as bien fait de le ou de la quitter, tu te demandes si tu vas avoir la force de passer à travers le temps des fêtes sans lui ou sans elle. C’est un temps où l’amour règne et toi, tu n’as pas d’amoureux. Tu es célibataire. Être célibataire à Noël, c’est triste, c’est plate. Tu es entouré(e) de couples qui s’embrassent et qui se disent des mots doux. Tu rêves de revivre un jour ces émotions. Ne t’inquiète pas, ça va revenir!

C’est la première fois que tu passes Noël avec ton bébé. Joie, excitation, bonheur. Tu revis tes plaisirs d’enfance à travers ce petit être que tu as mis au monde. Tu lui mets le plus beau pyjama de Noël que tu as pu dénicher et toute la famille se pâme devant ton bébé. Ton cœur se remplit de bonheur. Même qu’il veut exploser tellement tu es heureuse!

Peu importe le moment que tu vis durant la période des fêtes, essaie de l’apprécier et de voir le côté positif. Tu sais, rien n’arrive pour rien dans la vie et c’est peut‑être juste le moment pour toi de te retrouver et de faire la paix avec toi‑même! Joyeuses fêtes à tous!

Karine Filiatrault

Top 10 pour un temps des fêtes sans culpabilité

Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, à chaque temps des fê

Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, à chaque temps des fêtes, j’ai la tête ben pleine de projets pour remplir nos journées off… tellement de projets qu’on a finalement du mal à prendre le temps comme il vient… ne rien faire.

Voici mon top 10 des choses à faire sans culpabilité pendant les congés des fêtes :

1 – Écouter Ciné‑Cadeau pendant toute une journée en mangeant des restants de dinde en famille sous une grosse couette; être ensemble et ne rien faire.

2 – Mettre un petit remontant dans nos cafés même si on est juste lundi… On le mérite. Penser à soiiiii! Manger ses toasts au beurre de pin avec un bon gros mimosa!

3 – FAIRE DES SIESTES. Décrocher le téléphone, fermer les yeux sur le bordel, procrastiner en pensant au lavage. Tout peut attendre sauf ce temps ensemble qui file déjà.

4- Improviser une journée « neige » : faire un fort, glisser, patiner avec les copains!

Improviser la journée parfaite qui ne coûte rien et qui laisse un souvenir dans chaque cœur. Souvenirs d’hiver, enfants et amis : plaisirs garantis.

5 – Découcher! Aller souper chez les amis ou la famille et rester pour la nuit en famille… Enfants heureux au matin juste par cette petite folie inhabituelle… Se réveiller avec l’odeur du café à ma tante Denise, ça n’a pas de prix comme souvenir!

6 – Recevoir les gens qu’on aime.

Ne pas se planifier 10 000 soupers pour s’en tenir à l’essentiel : les gens qui comptent.

7 – Refuser les invitations.

Se permettre de refuser les invitations même si rien n’est au menu… Avoir le droit de vouloir rester à la maison en famille et de relaxer. On a le droit de dire non sans se justifier!

8 – Faire plaisir aux petits, les laisser choisir ce qu’on mange… Prendre le temps de cuisiner les repas avec eux… Prendre le temps de recevoir un de leurs amis à coucher… faire des choses pour EUX.

Monopoly d’après-midi et soirée Scrabble.

9 – Sortir de la routine.

Elle nous accapare tellement tout le reste de l’année… tassons‑la pendant les congés!

On saute un soir de bain et tout le monde est fou! Nous, dans nos «  classiques », on aime bien arrêter manger des hotdogs en pleine nuit en revenant du Noël familial… Réveiller les enfants pour aller manger des hotdogs en ville… le bonheur!

10 – Cliché, mais tellement essentiel :

SE DIRE QU’ON S’AIME.

S’AIMER.

Réaliser la chance qu’on a de détenir l’essentiel.

Apprécier et reconnaître.

Joyeux Noël 🎄

Lisa-Marie Saint-Pierre

Top 5 des cadeaux éducatifs à offrir pour Noël

Les top 5, tout le monde aime ça! C’est divertissant et en plus

Les top 5, tout le monde aime ça! C’est divertissant et en plus ça donne des idées. Alors, voici un traditionnel décompte afin de vous donner des suggestions pour gâter vos enfants de façon éducative à Noël. Les jeux que je vous présente sont divisés en catégorie d’âge et ils sont tous disponibles à la Jouetterie de Blainville. D’ailleurs, je les remercie sincèrement pour leur collaboration!

0 à 2 ans

Jeu Description Âge Prix Image
1- Qui cherche quoi? Un merveilleux jeu qui fait partie de la gamme Placote. Parfait pour développer le langage de votre bébé. Il se joue de la même façon qu’un jeu Cherche et trouve. 1½+ 27 $
2- Éléphants d’activités Jouet idéal pour développer la motricité fine de votre enfant. Il devra tourner, rouler et bouger des pièces dans l’éléphant. 1+ 40 $  
3- Chien à empiler Notre traditionnel cône avec anneaux est devenu un chien coquin. L’enfant apprend à placer les anneaux en ordre croissant et lorsqu’il cogne sur la tête, le chien aboie. 1+ 35 $
4- Pixel baby Jeu parfait pour associer les couleurs ensemble. L’enfant crée ainsi de belles mosaïques tout en s’amusant et en apprenant. 1 ½+ 30 $
5- Baby touch phone Ce téléphone permet de développer le langage chez bébé ainsi que son imagination. Il peut faire des appels, regarder la météo, écouter des mélodies. 6 mois + 20 $  

3 à 6 ans

Jeu Description Âge Prix Image
1- Raisonne au parc Jeu de langage qui fait partie de la gamme Placote. Excellent pour travailler l’inférence (indices cachés dans les images) chez les tout-petits. 4+ 40 $  
2- Conector Logique 8 fiches comprenant 242 questions pour stimuler les capacités cognitives de votre enfant. 4+ 32 $  
3- Dans l’mille Jeu idéal pour stimuler les réflexes et la mémoire de vos enfants. 4+ 25 $  
4- Sudoku famille Jeu de logique réinventé pour vos enfants! 4+ 25 $  
5- Bata-waf Traditionnel jeu de la bataille, mais conçu spécialement pour les tout-petits. Ainsi, ils découvriront l’ordre et la valeur des chiffres. 3+ 12 $  

7 ans et +

Jeu Description Âge Prix Image
1- Santorini Jeu ultra tactique et stratégique dans lequel les architectes devront construire des bâtiments et arriver à monter 3 étages. 8+ 40 $    
2- 150 expériences de chimie 150 expériences amusantes à essayer! Tout est fait de façon sécuritaire avec un guide à suivre. 8+ 40 $  
3- Quixo mini Jeu de réflexions simple mais pas simpliste! Se joue aussi bien à 2 qu’à 4! 8+ 25 $  
4- Dr. Microbe Jeu de rapidité et d’association de formes et de couleurs différentes. 8+ 24 $  
5- Perds pas ta paire Jeu d’observation et de vitesse où les joueurs doivent créer leurs paires de bas et se débarrasser de leurs cartes. 7+ 20 $  

 

Karine Filiatrault

Mon premier Noël d’expatriée

C’est mon premier Noël sans tempêtes ni conditions routières à

C’est mon premier Noël sans tempêtes ni conditions routières à surveiller sur MétéoMédia. Mes temps des fêtes ont toujours ressemblé à de grands pèlerinages. J’ai grandi avec un père militaire, puis épousé un militaire (ben oui !), alors j’étais toujours celle qui était loin, celle qui devait revenir. Faire une grande tournée pour retrouver la famille et les amis que je chéris particulièrement, c’est ma tradition. Cette année, j’aurais bercé le bébé tout neuf de mon amie, rencontré l’amoureuse de mon frère, festoyé avec ma cousine, mes onze cousins et toute notre belle marmaille… Mais cette fois, je suis en Italie. Loin « pour le vrai » comme dirait Daniel Blanchette de Victoriaville dans La Guerre des tuques. Partie voir le monde, mais trop loin pour faire le tour de mon monde.

Ne me demandez pas comment s’est passée mon adaptation, j’ai encore les deux pieds dedans. Pas de perspective, pas de recul qui me permettrait de dire « tout est bien qui finit bien », aucune vue de l’ensemble de l’œuvre. Juste une fille pas si sûre qu’elle aime vraiment ça, l’expatriation. Qui se dit que ce serait peut-être le fun que ce soit déjà fini. Qui s’imaginait progresser sur un chemin palpitant et qui est surprise d’avoir plutôt l’impression de mettre sa vie sur pause. Comme si la vraie vie attendait de l’autre côté de l’océan.

Je crois que je suis surtout affectée par la fatigue. Je voulais ajouter quelques remous dans ma vie et maintenant, je l’avoue, j’en ai un peu marre que rien ne soit simple. J’aimerais ça, des fois, pouvoir me mettre sur le pilote automatique. Un cerveau n’est pas fait pour s’investir à 100 % dans chaque tâche, c’est bien trop exténuant. Il y a des bons bouts de notre journée qu’on doit pouvoir faire sans grand effort mental. Cette facilité me manque. Je voudrais pouvoir accomplir un tas de trucs sans vraiment réfléchir et garder mon énergie pour ce qui compte vraiment. Mais je vois aussi que le temps fait son œuvre. Tout est déjà plus évident qu’il y a six mois. Et dans quelque temps, nous serons encore plus confortables avec notre terre d’accueil.

Notre premier Noël en Italie sera donc une autre étape de cette grande aventure. Un mélange de traditions familiales et de nouvelles expériences. Nous avons sorti notre calendrier de l’avent (les enfants attendaient leurs petits privilèges avec impatience) et notre CD de Toupie et Binou (qui peut résister à la « douce voix de miel » de Marc Labrèche qui chante Noël ?) Le sapin est décoré et nos desserts préférés cuisinés. Au lieu de prendre la route pour rejoindre notre famille, nous prévoyons célébrer avec nos nouveaux amis en Italie. Profiter des vacances pour voyager en Sicile et dormir à Alberobello, dans une curieuse maison de gnome. Admirer, de notre terrasse, les feux d’artifice du Nouvel An et rêver d’une année 2018 merveilleuse où nous aurons dompté les vagues et retrouvé notre équilibre.

Elizabeth Gobeil Tremblay

Tout ce que Noël me rappelle…

Quand les premières maisons s’illuminent, quand on me parle de b

Quand les premières maisons s’illuminent, quand on me parle de bûche de Noël, quand on présente Le Grinch à la télé, mon cœur s’emballe !

Et les souvenirs refont surface.

Je me souviens de l’odeur du sapin artificiel que mon père sortait de la boîte et d’une autre boîte qui, elle, contenait de vrais trésors ! Des décorations de toutes sortes, des boules scintillantes ultra-cassantes, des guirlandes, des personnages invitants, des lumières colorées…

Je me souviens de mon bas de Noël, confectionné par mon père☃.

Au moment de décorer le fameux sapin, ma mère, qui s’empressait de mettre de la musique de Noël.

Je me souviens d’avoir tant rêvé à la venue du père Noël… En fait, je pense que j’y crois encore. 🎅

Je me souviens d’un réveillon glacial où l’électricité avait manqué. Du froid intense et de mes parents qui s’affairaient auprès de ma sœur et moi pour que nous soyons confortables.

C’est étrange les souvenirs qu’évoque ce temps de l’année pour moi, chaque fois.

Quand les boutiques affichent leurs décorations de Noël, je me rappelle toujours que je ne magasinerai plus jamais de cadeaux avec ma mère. Depuis treize ans déjà.

Noël a cela de particulier : c’est une fête qui nous habite, qui nous remplit de bonheur, qui nous rassemble, mais qui nous rappelle cruellement que des gens qu’on aimait n’y sont plus.💚

Noël nous oblige à marquer une pause. À faire un temps d’arrêt avant de reprendre la route en janvier…

À tous ceux qui, cette année, vivront un premier réveillon sans un être cher : je pense à vous et je vous comprends💙.

Karine Lamarche

 

Premier Noël sans Papa

Pour la première fois, nous avions fait

Pour la première fois, nous avions fait le sapin un 26 novembre. Une journée grise et froide. Cette journée-là, nous avions décidé de prendre congé de l’hôpital. Papa était inconscient et nous n’avions aucune interaction depuis le 22 novembre. À l’hôpital, les infirmières nous avaient recommandé de nous reposer, car les prochains jours seraient difficiles.

 

J’avais demandé à mes amis de venir m’aider pour monter des étagères dans mon sous-sol et mes amis avaient décidé de me sortir au resto. Un souper inoubliable pendant lequel nous avons discuté de ce qui allait se passer dans les mois suivants. Je gardais espoir que tout allait s’arranger. Vers 11 heures, alors que j’étais assise sur la banquette d’un petit bistro de Boucherville, un frisson m’a traversé le corps. J’avais compris qu’il se passait quelque chose de grave, mais à l’hôpital, on m’a dit de dormir en paix, que tout était sous contrôle.

 

Le lendemain matin à 6 heures, l’hôpital m’a appelée pour me dire de m’y rendre, que le médecin devait nous parler. Les prises de sang du matin révélaient que plus rien n’allait. Nous devions prendre une décision. Nous avons donc pris la décision de le laisser partir. Au départ, on laissait le cœur artificiel branché, mais après une heure, l’équipe médicale nous a conseillé de le débrancher, car sinon, ce serait très long. Quelques heures après l’avoir débranché, Papa nous a quittés, entouré de sa sœur et de sa tante.

 

Papa nous a quittés à moins d’un mois de Noël. Avec toute l’organisation, les funérailles, la gestion émotive de deux enfants de quatre et de six ans, l’esprit des fêtes n’y était vraiment pas. Comme à l’habitude, nous avons passé le 24 décembre dans ma famille. Mes parents et mon frère ont tout fait pour nous changer les idées et nous tenir occupés. Les enfants avaient leur moment. Quelques moments d’émotions où nous avons vraiment ressenti son absence. Nous avons passé le 25 entourés de la famille de Papa. Encore une fois, son absence était très présente, mais tout était encore tellement frais que nous nous sentions tous (les adultes) comme dans un état second, comme dans un mauvais rêve.

 

C’est l’année suivante qui a été la plus difficile. Cette année-là, j’étais retournée au travail. Comme je travaille avec le public dans un endroit qui est ouvert vingt-quatre heures par jour, j’ai trouvé mes journées extrêmement difficiles. Laisser mes enfants la veille de Noël fut de la torture. La journée de Noël, grand-maman est venue chercher mes beaux enfants pour la journée. Dans l’entrée, deux enfants en crise. Deux enfants qui ne voulaient pas laisser partir maman. Mon fils me tenait la jambe en hurlant. Cette journée-là, je me suis fait une promesse. Je me suis promis que plus jamais, je ne laisserais mes enfants la veille ou la journée de Noël. Mes deux trésors n’ont qu’un parent et ils vont l’avoir avec eux tous les Noëls, quel que soit leur âge.

 

Cette année sera le premier Noël sans Papy. L’an dernier, Papy avait organisé une fête avec ses frères, sa sœur, ses neveux et ses nièces, car ils savaient que c’était son dernier Noël. Ce fut très difficile mais très festif. Beaucoup d’anecdotes, de farces et de rire. Papy était un homme strict, mais un homme qui aimait rire et faire des farces. Cette année encore sera une année difficile et émotive. Un Noël où nous serons encore tous ensemble, mais où une personne de plus manquera à la table.

 

 

Annie Corriveau

Ce que j’offre à mes enfants…

Chaque année, à la période des fêtes, mon cerveau s’emballe.</

Chaque année, à la période des fêtes, mon cerveau s’emballe.

Il y a tant à faire…

Je dois avouer que mes enfants reçoivent beaucoup de cadeaux, et ce, à longueur d’année. J’ai beau leur faire pratiquer la gratitude et leur montrer les vraies valeurs, elles et nous (si je suis honnête), on vit l’abondance.

Le temps des fêtes provoque un clash de société. Les festivités, les achats, les bonnes bouffes. Toutes ces étourderies qui nous permettent d’être reconnaissants.

Mais nous, on fait quoi de cette reconnaissance?

Sans chercher une cause, chaque année, je fais des dons à des organismes, je donne de la nourriture à des gens dans le besoin, mais cela ne me semble jamais suffisant.

Je voudrais aider davantage…

Cette année, ma famille et moi avons amassé ds manteaux, mitaines, tuques… du linge chaud de bonne qualité car…

… une amie fait avec son fils la tournée des coins sombres de Montréal. Les endroits où les gens sont sans abri.

Ce coin qu’on croise parfois en allant faire notre magasinage de Noël et qu’on ne regarde pas… qu’on ne veut pas voir.

Alors, on va offrir des vêtements à ces hommes et à ces femmes pour qu’ils puissent survivre à l’hiver. De la bonne soupe chaude et de l’amour.

Offrir un présent qui ne s’achète pas… celui de sa présence.

Être là pendant un instant pour quelqu’un d’autre. Pas quelqu’un que l’on connaît ou que l’on aime, quelqu’un qui n’a pas été écouté depuis un bout. Juste être là…

Je tiens à en faire une tradition et à emmener mes filles sur une route d’empathie envers l’autre… pas dans la pitié, mais dans l’amour.

Je crois que ce moment, c’est en fait mon cadeau cette année.

Et vous, quel sera votre cadeau?

Martine Wilky

Aux orties les traditions ! Texte: Ghislaine Bernard

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Qui s’oblige, mais je dis « s’oblige » littéralement, à certaines actions pendant le temps des fêtes ? Appréciez-vous réellement les traditions auxquelles vous participez ? Quelles sont-elles ?

Pour ma part, j’ai toujours adoré installer le sapin sur fond musical du temps des fêtes, au son des cantiques traditionnels et, depuis que je suis adulte, avec une bonne coupe de vin à portée de main. Nous finissons l’installation couchés sur le ventre, admirant notre chef‑d’œuvre en chantant « Mon beau sapin ».

En grandissant, les enfants participent de plus en plus à la décoration du sapin. J’ai toujours voulu avoir un « vrai » sapin qui parfumerait la maison, qu’on irait même, si je poussais un peu le plaisir, choisir et couper soi-même ! Comme dans l’temps !

Puis il y a les cadeaux… Oui, c’est vrai, je l’avoue humblement, le côté commercial de la fête de Noël est bel et bien présent ! Mais avouons-le : nous adorons voir les réactions des personnes qui nous sont chères lorsqu’elles découvrent le présent choisi avec soin. Je crois que le tout est de doser. Nous avons des « moyens » différents, allons-y pour ce qu’on « peut » et pas pour ce qu’on « veut »… sauf si on se prépare d’avance. Car il est bien connu que remplir les cartes de crédit pour Noël… ça fait des lendemains de veille moins plaisants.

Puis, le repas traditionnel. Dinde, ragoût, six-pâtes, tourtière (ou pâté à la viande, c’est selon 😛 ), les atacas et la non négligeable bûche de Noël !

Chez nous, nous dérogeons de la dinde… appréciant davantage le canard, les cailles.

(À mon père d’adoption qui me lit : non, je n’oublie pas les œufs farcis !)

La nouvelle génération ne va plus énormément à la messe de minuit, tradition d’une croyance qui a changé. Certains y vont par respect pour les aînés qui y tiennent. D’autres y vont par nostalgie ou par simple envie. Pour ma part, il y a bien quelques années que je n’y suis pas allée, je verrai cette année. J’ai quand même quelques reconnaissances à communiquer en haut lieu !

Maintenant, le vif du sujet :

Les OBLIGATIONS.

Quelles sont ces obligations que l’on s’impose et qui nous vident d’énergie physique autant qu’émotionnelle ?

Les voyages chez les uns et les autres, deux heures de route vers l’Est un soir pour conduire quatre en sens opposé le soir suivant ! Si vous êtes seuls ou deux adultes, passe encore. Mais s’il vous faut déplacer une armée incluant les présents, les plats partagés et autres nécessités pour les enfants, ça devient un tantinet plus compliqué et surtout plus éreintant.

Se réunir avec ceux qu’on aime n’est pas toujours facile au fil de l’année, alors nous faisons cet effort au moins une fois par année, tous ensemble. Mais si vous n’en aviez pas envie ? Le feriez-vous quand même ? La plupart d’entre nous répondent « oui » à cette question, car nous voulons faire plaisir et respecter ces belles traditions. Mais n’y a-t-il pas moyen de faire en sorte que l’obligation ne soit pas lourde ? Une visite abrégée et joyeuse ne vaut-elle pas mieux qu’une visite prolongée à reculons ?

Je suis partagée.

Une partie de moi rêve de ces Noëls d’antan, où les grandes familles se réunissaient, mangeant la boustifaille de l’hôtesse qui passait plusieurs heures, parfois même plusieurs jours dans les préparatifs. Où certains avaient un violon, un accordéon, un harmonica ou de simples cuillères. Les tables et les chaises étaient déplacées et le « party pognait » pour de vrai… On retrouvait du monde un peu partout le lendemain matin.

L’autre partie de moi est plus « pantouflarde » : j’ai envie de me coller avec les miens (et non pas de devoir repousser la main baladeuse de mon’oncle Untel ou de me sauver des becs à pincette d’une tante dont je ne me rappelle pas le nom !) J’ai envie de regarder un bon film ou de jaser simplement, avec une boisson chaude (alcoolisée ou pas) dans les mains. J’ai envie de rester dans ce petit monde à part et de profiter de cette pause tout simplement.

Mais au final, je me dis : « Et si on disait “Aux orties les traditions !” » et que chacun de nous décidait de son vrai désir ? Si vous avez envie de manger de la pizza la veille de Noël, mangez-en ! Si vous voulez aller dans le Sud et en avez la chance, foncez ! Les fêtes de fin d’année sont à MON avis un temps pour faire plaisir aux autres, mais il ne faut pas s’oublier!

Il y a douze mois dans une année où nous pouvons faire des rassemblements autres si ceux de décembre et janvier nous pèsent. Le plus important à mon avis, c’est de se respecter dans nos choix et de respecter les autres.

Joyeux Noël selon VOS aspirations, chers lecteurs !

Simplement Ghislaine.

 

Pu’ capable des gens fake

Les vacances des Fêtes, c’est l’occasion de revoir les gens que

Les vacances des Fêtes, c’est l’occasion de revoir les gens que nous connaissons. Amis, familles, connaissances, tous se réunissent. Cette année, je ne sais pas si c’est parce que j’ai trop vieilli ou si le mélange Terrible2-Fucking4-Attitude6 a juste bouffé ce qu’il me restait de patience, mais j’ai fait un constat : Ch’pu capable des gens fake.

J’en ai vu, des madames avec cent piastres de camouflage, juste en fond de teint. (Et je ne parlerai pas de la mode « J’me peinture les sourcils » parce que je vais déraper!) J’en ai vu, des plus jeunes avec les yeux rivés à l’écran toute la soirée, mais qui prennent des selfies pour montrer aux autres gens oh! combien ils s’amusent en famille… J’ai vu des duckfaces en photo inonder mon fil d’actualité.

Je dois vous avouer que le manque de sommeil et de patience a un résultat direct sur mes expressions faciales : je suis aussi transparente que possible! Je pense que mon énergie vitale est tellement restreinte que je n’ai plus d’énergie à dépenser dans le contrôle de mon visage. Ça fait que quand je juge… ça paraît! Mon mari l’a vu dans ma face. Et il a compris ce qui me dérangeait, sans que j’aie à le lui expliquer, parce qu’après des années, on se connaît bien.

Il m’a dit, avec toute la subtilité que je lui connais : « Ben, peut-être qu’elle se trouve belle, la fille avec son make-up. ». Sur le coup, je me suis dit qu’il avait raison. Vivre et laisser vivre, right? Mais après coup, je me dis que ça n’a pas de sens! Ça n’a juste. Pas. De. Sens. Une fille, une femme, une mère devrait se trouver belle. Point. Pas belle « avec son maquillage ». C’est quand tu l’enlèves que tu vois ton vrai visage. C’est normal que tu te trouves belle avec du maquillage, c’est comme pour ça qu’ils l’ont inventé… Ce que je ne trouve pas normal, c’est de se trouver belle AVEC, mais pas SANS.

Attention, je ne dis pas qu’il ne faut plus jamais se maquiller, qu’on va se laisser pousser les poils des jambes et brûler nos brassières. Je dis seulement que ce n’est pas normal qu’une femme ait besoin de se déguiser pour se trouver belle. Il y a des occasions pour lesquelles je comprends davantage qu’une femme essaie de faire bonne figure, comme pour donner une bonne première impression. Mais dans le cas d’une réunion de famille, pourquoi faudrait-il s’y déguiser? Notre famille, nos parents, nos amis, ne sont-ils pas justement les personnes avec qui on devrait rester authentiques?

Ça me fâche de constater qu’on essaie de bien paraître aux yeux de ceux qui nous ont mis au monde. Les grandes robes, les paillettes, le maquillage, les bijoux, les beaux sourires et les vies parfaites. Personne n’est aussi parfait que dans ses imperfections (c’est beau, hein!). En plus, on continue de transmettre ça à nos enfants : « Va mettre ta belle robe! Mamie s’en vient! » Pourtant, Mamie ne la remarquera même pas, la belle robe… Tout ce qu’elle veut, c’est bercer ses petits‑enfants… non?

Parfois, je me demande si je suis la seule extraterrestre ici… Moi, j’ai envie de voir mes cousins, mes cousines, mes oncles et mes tantes, juste pour les serrer dans mes bras. Pour savoir où ils en sont dans leur vie et dans leur cœur. Je me fous qu’ils soient bien habillés, propres, coiffés, camouflés et déguisés… Je ne cherche pas non plus à me faire dire que tout va bien. Je veux juste passer du temps avec eux, pour vrai, avec des gens vrais. Je pense que je ne suis juste pu’ capable des gens fake dans un monde fake.

Dites-moi que je ne suis pas seule.

C’est comme ça que ça se passe dans le temps des Fêtes!

  • J’aime Noël... j’adore même! Mais en regardan
    • J’aime Noël… j’adore même! Mais en regardant l’horaire du temps des Fêtes, je saigne un peu du nez. J’imagine déjà les crises de bacon, la troisième guerre mondiale qui éclatera entre mes filles parce qu’elles sont une coche de plus qu’over fatiguées. Je sais que je devrai puiser au plus profond de mon fond pour rester calme et ne pas pogner les nerfs…

    noel

    Mais j’ai hâte. Hâte de voir tout mon monde. Célébrer, boire un verre ou deux (ok, cinq-six… ok, sept-huit). Jaser avec les cousins, cousines avec qui j’avais un fun fou dans ma jeunesse (et non mes photos n’étaient pas en noir et blanc comme le pense ma fille), mais qui sont maintenant loin. Regarder ma tante Blanche danser (ou tenter de danser) malgré sa douleur à la hanche, mon oncle Berthier rire à en perdre son nouveau dentier. Écouter la cousine habituellement si heureuse, mais que l’alcool déprime, me raconter sa vie qui est un long naufrage. Essayer d’expliquer les règles d’un jeu à mon oncle Roger tout mêlé, et finalement ne pas jouer parce que mon oncle Gilles intervient dans un mauvais moment au début de la partie. J’ai hâte de trouver mes filles endormies dans un endroit suspect (parce qu’il n’y a plus la fameuse pile de manteaux qui était si confortable dans notre jeunesse).

    J’ai même hâte de ramasser le vomi de mes filles qui auront mangé plein de cochonneries (ok, j’exagère peut-être légèrement).

    J’ai hâte de consoler mes filles qui vivront encore une fois une peine d’amour de devoir laisser partir leurs lutins. Je ne leur dirai pas que maman boit une coupe de vin et célèbre intérieurement parce qu’elle a enfin fini d’inventer les tours les plus hot possible tous les soirs. Je serrerai mes enfants fort dans mes bras en leur disant que les lutins reviendront l’an prochain parce que ce sont des petites filles extraordinaires.

    J’ai hâte de voir les yeux de mes filles lorsqu’elles découvriront les cadeaux de Noël que le Père Noël leur aura apportés. J’ai hâte de les voir déballer leur cadeau en cinq minutes et me dire que les deux heures que j’ai prises pour les emballer minutieusement n’étaient peut-être pas nécessaires. Je me souviendrai alors que j’ai eu du fun à le faire avec ma petite coupe de vino. J’ai hâte de voir leur excitation lorsqu’elles nous donneront les cadeaux qu’elles auront pris le temps (ou pas) de confectionner. Peut-être que je simulerai la joie et l’émerveillement devant le gribouillis de la petite dernière… mais pour voir la fierté dans ses yeux, pourquoi pas! Nos parents l’ont fait à maintes reprises.

    Puis moi aussi, j’ai hâte de recevoir mes cadeaux, je suis quétaine de même… J’ai hâte d’offrir ceux que j’ai achetés. J’ai hâte de rire avec mes parents, mes sœurs et mes beaux-frères. D’avoir du fun et juste de vivre le moment présent.

    J’ai hâte de dire que j’ai beaucoup trop mangé pour souper et me garrocher dans le buffet du réveillon comme si je n’avais pas mangé depuis des semaines. Me battre pour les saucisses entourées de bacon, comme une lionne qui défend son snack du moment. Oublier le fameux régime de jus que j’ai tenté de suivre les jours d’avant.

    J’ai hâte de retourner travailler plus fatiguée que jamais après ces deux semaines de fous…

    Joyeux temps des Fêtes à tous!