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À l’aide ! J’ai besoin d’idées de cadeaux pour un enfant qui a tout ! Texte: Nathalie Courcy

Juste cette semaine, j’ai lu cette alerte à l’idée originale trois fois sur des groupes de mam

Juste cette semaine, j’ai lu cette alerte à l’idée originale trois fois sur des groupes de mamans. Je n’ai rien répondu parce que mon commentaire n’aurait pas répondu à la question. Dans la liste des petits bonheurs de ma vie, il n’y a pas « partir des débats sur les réseaux sociaux ».

Quelle est la nécessité de donner des cadeaux à l’anniversaire de notre enfant, de notre voisin, de notre neveu, de l’ami de notre enfant et à l’ami qui vient à la fête de notre enfant ? Sans compter les fériés, les dents perdues, les premiers pas, le dernier jour d’école…

Bien sûr, je donne aussi des cadeaux à mes enfants et à certaines personnes autour de moi. Ce que je conteste, c’est ce sentiment d’obligation qui pousse quelqu’un à chercher absolument quoi donner à quelqu’un qui a tout. Si ton enfant a tout, déjà, ça ne donne pas un indice qu’il n’a pas besoin d’autres choses ? Que lui enseigne-t-on de l’amour inconditionnel et de la signification d’un cadeau, d’une célébration ? Que tant qu’il n’y a pas d’argent d’impliqué, ça ne vaut rien ? Que si ça ne flashe pas, que ça n’impressionne pas, que ce n’est pas neuf, ça ne sert à rien ?

Quand je lis une telle requête désespérée, j’ai déjà en tête l’image de papiers d’emballages arrachés à la va-vite et d’une moue déçue parce que le cadeau en dessous, c’est « juste ça ». T’sais, ce cadeau qu’on redonnera dans deux-trois ans sur une page de dons en spécifiant « encore dans son emballage, n’a jamais servi » ? Ça aussi, ça donne un indice : si ça n’a pas servi en trois ans, il y a peut-être des risques que l’autre enfant le laisse traîner dans le coin de sa chambre et que de l’argent a été dépensé pour rien… En tout cas.

Comme bien d’autres enfants, mes enfants ont reçu trop de jeux et de jouets. Trop de livres, aussi, mais ça, c’est une catégorie à part (je sais et j’assume, c’est subjectif). Plus ils vieillissent et plus je révise ma façon de faire et de penser. C’est graduel, pas comme si je les avais élevés en leur donnant une orange à Noël et un 25 cents à leur anniversaire… Je commence à diminuer le nombre de paquets et le montant associé. Je remplace progressivement par du fait main, par des moments en tête à tête, en famille ou entre amis. Je valorise plus le temps ensemble que le plastique cheap. J’aime mieux les amener magasiner un cadeau qu’ils aimeront vraiment et transformer cette sortie en expédition. J’aime mieux jumeler une petite surprise avec une activité connexion dont ils se souviendront. C’est un choix, consentant et préparé.

Si mon enfant a tous les vêtements dont il a besoin, je n’irai pas lui en acheter d’autres. Si le frigo déborde de nourriture, je ne retournerai pas tout de suite à l’épicerie sous prétexte que le mardi, c’est jour de commissions. Si l’étui de l’an dernier déborde de crayons à peine entamés, je ne m’élancerai pas au centre d’achats en quête de la boîte de 64 crayons fraîchement aiguisés. Vous voyez le pattern. Donc si mon enfant a déjà tout, je ne me casserai pas le bicycle pour lui trouver un cadeau à déballer, même si ça adonne que c’est sa fête. On fera autrement pour cette fois-là. Ça pourrait même être l’occasion parfaite pour découvrir en gang un jeu qu’on n’a pas encore usé ou une boîte de crayons qui ne font pas leur âge !

Ce que je donne généreusement, à profusion et sans compter, ce sont les câlins, les regards, l’oreille attentive, les rires. Ça, on n’en a jamais trop et ça ne traîne pas dans le coin de la chambre en prenant la poussière. En plus, les gestes de tendresse ont tendance à se reproduire : plus on en offre, plus il y en a !

Nathalie Courcy

Histoire de camion jaune

On vient de déménager. Un nouveau chez-nous, plus petit, plus tran

On vient de déménager. Un nouveau chez-nous, plus petit, plus tranquille, plus chaud en hiver, plus économique pour votre papa, mais surtout plus familial. Ici, les espaces vous permettront de jouer à la cachette, de courir partout en jouant à la tag et d’inviter plein d’amis.

Déjà, vos jouets s’accumulent, traînent et s’empilent. Reçus de vos cousins, cousines et amis. Il y a en tellement que je ne sais plus où les mettre. Et je trouve difficile de m’en défaire, pour certains du moins, car j’y ai tissé des toiles de souvenirs. Mais il faudra. Je crois que tous les jouets essentiels devraient être gratuits. On ne devrait pas payer pour une première bicyclette, un premier ballon, un premier cerf‑volant et surtout un premier livre. C’est essentiel à tous les enfants comme l’oxygène dans les poumons, les arbres dans les parcs, l’ombre un jour chaud d’été et le sable sur une plage.

Assis sur le balcon, vous dégustez vos glaces faites maison pendant que je termine ma sixième tasse de café. En regardant tous ces jouets, je réalise que nous ne manquons de rien. Il y en a assez pour amuser une garderie tout entière pendant une année. Ok j’exagère. Six mois! Et si nous en avions trop? Donner fait toujours du bien. Le geste humain multiplié par l’intention. Un camion jaune, payé 50 sous, traîne près de nous et souffre dans sa solitude. Délaissé, inanimé et aussi malheureux qu’un personnage du film Histoire de jouets. Il nous implore de lui offrir une nouvelle vie. Soudainement, une famille de quatre enfants, nos nouveaux voisins fraîchement débarqués du Burundi, se pointe dans notre champ visuel.

J’entends la demande du camion jaune et il me vient une idée : « Ouin, ok. Mon fils, s’il te plaît, prends le camion et va l’offrir au petit garçon là‑bas. Celui que tu vois au coin qui a les mains vides ». Les enfants doivent jouer et aucun d’eux ne devrait faire exception. Et j’aime vous lancer des défis mes chers enfants, vous amener ailleurs. Alors, tu me regardes droit dans les yeux pour bien valider ce que je viens de te dire. Je vois une bulle imaginaire sortir de ta tête comme celle qu’on voit dans les bandes dessinées : « Quoi, à eux? La grande famille que je ne connais pas? » Sous mon regard attentif et l’œil protecteur de ta sœur cadette qui te suit, tu t’exécutes, convaincu après tout du bien-fondé de ton geste. Ton nouvel ami, celui qui viendra cogner à notre porte pour apprendre les joies de l’hiver, celui qui élargira ton esprit, était content. J’ai vu de loin ta surprise de recevoir un gros câlin de sa maman que tu ne connais même pas. Et puis tu es revenu vers moi et nous avons pris conscience de ce qui venait de se passer. Dans un monde devenu trop virtuel, on peut encore serrer des mains et faire des accolades. Notre champ visuel restera le même, nous aurons l’occasion de mieux les connaître. Ça viendra.

Plus tard, à la pataugeuse, question de combattre cette canicule qui crache du feu, tu me poseras bien humblement LA question parmi les millions de questions que tu as en tête du haut de tes six ans. Elle était naïve et bien sincère. « C’est-tu vrai papa que les Noirs sont plus pauvres? » « Ben non mon fils. La couleur de la peau n’a rien à voir avec la richesse. Ce qui compte, c’est celle du cœur. Et d’être gentil. Tu sais, les enfants que tu as rencontrés pour la première fois ce matin ont sans doute laissé tous leurs jouets là où ils vivaient avant d’arriver ici. Ça prend beaucoup de place des jouets dans un avion ». Et je sais oh! combien tu aimes les défis, à quel point ton esprit compétitif est aiguisé. Et j’ajoute « Et en passant mon fils, je pense que nos nouveaux voisins courent très vite. Je pense aussi qu’ils font de la magie avec un ballon de soccer. Tu verras bien ». Allumé, tu captais le message aussi vite que tes mains sur un bol de jujubes. « Ils courent vite? » me demandes-tu. « Ils courent très vite. Tu vas aimer. Tu auras bien besoin de toutes les flammes des souliers offerts par ton grand cousin. Je te le dis! Et puis tu sais quoi? Je pense aussi qu’on vient de trouver les joueurs de hockey de ruelle qu’il nous fallait, tu sais, ceux que tu me demandais déjà de dépister avant d’arriver ici. Va te pratiquer à courir vite maintenant ».

Si nous le leur permettons, les enfants font tomber des barrières qu’ils utilisent pour bâtir des ponts d’or, sur lesquels pourra rouler le camion jaune à 50 sous. Notre chez-nous est soudainement devenu plus grand, plus chaleureux et surtout plus amical.

Marc-André Bergeron

Ma maison pleine de vie

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand il ne dort pas.

Y en a une qui colle ses dessins partout sur les murs.

Y en a un autre qui laisse des gouttes de lait partout où il passe.

Nos planchers neufs ont vite été grafignés et puckés, et ça continue.

Il y a toujours une pile de vêtements à plier qui traîne sur un coin de divan.

C’est comme ça.

Ma maison n’est pas parfaite.

Parfois, y en a un qui décide de dessiner par terre.

Y a des jouets qui font partie de la déco.

Y a souvent des vêtements à ranger dans les tiroirs qui s’accumulent sur les bureaux.

Y a souvent un Spiderman ou une Barbie au fond de mon bain ou d’un lavabo de salle de bain.

Y a toujours des traces de doigts dans ma porte patio ou sur mes électros.

C’est comme ça.

Ma maison est pleine de vie.

Au tout début de ma vie de maman, je voulais que tout soit toujours parfait. Je ramassais les jouets au fur et à mesure que bébé les sortait. Quand mon bébé mangeait, je devais toujours le nettoyer. Puis, seize mois après avoir eu mon premier enfant, mon deuxième est né. Et j’ai voulu continuer à être parfaite, dans ma maison parfaite.

Je m’excusais aux gens qui venaient si je n’avais pas passé la balayeuse.

Je m’excusais si je n’avais pas épousseté.

Je m’excusais aux autres pour ne pas qu’ils me jugent… ou plutôt pour moins que je ME juge.

Et puis, est arrivée : la réalité.

Un bébé qui ne dormait jamais et pleurait vingt heures sur vingt-quatre.

Résultat : une maman épuisée, qui a dû comprendre.

Comprendre le vrai sens de « choisir ses batailles ». (Je sais, je pense que je l’écris dans chacun de mes textes, cette expression-là!)

Le temps a passé, les miettes sur le plancher se sont accumulées et ont fini par faire partie du décor.

Je me suis rendu compte qu’on cohabitait quand même bien, malgré que j’apprécie quand je les vois disparaître. Je me suis rendu compte qu’elles réapparaissaient aussitôt que je passais l’aspirateur et que ce n’était pas si grave.

Aussi, un jour, bébé (le troisième et dernier né) a laissé sa petite main étampée sur le réfrigérateur en inox, en se levant avec celui-ci comme appui. Et j’ai trouvé ça beau J’aurais pu la laver, l’effacer; mais non.

Je l’ai laissée là pendant plusieurs jours.

Je n’ai pas une chambre à coucher digne de Pinterest. Au‑dessus de chacune de nos tables de chevet, des dessins et des bricos de nos enfants sont collés au mur.

L’îlot de cuisine est généralement trop encombré. Aussitôt vidé et tout rangé, aussitôt il se remplit.

Les murs de la salle à manger ne sont plus épurés comme avant. Babillard, calendriers et notes ornent maintenant ceux-ci pour aider mon mommy brain.

Il y a des crochets pour ne plus que les enfants laissent traîner casquettes et alouette au sol. Ça marche la plupart du temps.

Sans oublier encore quelques œuvres d’art des enfants.

Un jour, les œuvres d’art disparaîtront.

Les traces de doigts s’effaceront et les petites mains deviendront grandes.

Les jouets quitteront petit à petit pour aller dans d’autres maisons amuser d’autres enfants.

C’est comme ça, c’est la vie.

Ma maison n’est pas du tout insalubre.

Mais ma maison n’est pas parfaite.

Ma maison est pleine de vie!

Caroline Gauthier

Ah! les piles, les damnées piles!

Je me souviens que lorsque j’étais toute petite,

Je me souviens que lorsque j’étais toute petite, nous avions à l’occasion des jouets nécessitant des piles. Dans vingt ans d’ici, nos enfants se souviendront que de temps en temps… ils avaient des jouets… SANS piles!

Sérieusement, avez-vous remarqué le nombre de piles que les jouets de nos enfants utilisent? Et ça, c’est un constat réalisé APRÈS avoir coupé, dévissé, détaché toutes les attaches et autres précautions antivol des superbes jouets de nos têtes blondes, qui s’impatientent devant notre propre impatience à leur déballer le tout! N’oubliez surtout pas de remercier oncle Jean-Claude pour son set de tournevis multiembouts qui nous permet de dévisser les différents boitiers de pile qui ont tous des vis de différents formats, bien entendu!

Arrive le moment où le tout nouveau 4 x 4 roule enfin à plein régime partout dans la maison en nous passant entre les jambes. Le moment où la reine des neiges fait un superbe duo avec notre petite princesse en herbe. Celui où le chat et le chien robotisés s’obstinent autant que les enfants qui ont oublié à qui appartient quoi.

Nous pourrions penser qu’à cet instant précis, malgré les bruits de tout acabit régnant dans la maison, entre les ouaf, miaou, grinnnch et broummm, nous avons atteint une certaine quiétude et ce sentiment du travail accompli, mais surtout un repos bien mérité.

Ah, bien non! Aussitôt que nous pensons nous en être bien tirés… la deuxième manche commence!

LES PILES SONT MORTES! « Let it go … let it goooo… »

Je vous entends respirer profondément jusqu’ici… le grincement de nos dents réunies. Tante Béa qui accourt, victorieuse, avec le chargeur de piles rechargeables qui nous aurait tellement facilité la vie si nous avions acheté ces batteries au lieu des piles ordinaires, trois fois moins cher! Pour les plus chanceux d’entre nous, au fil des ans, nous avons accumulé ces chères batteries et devons composer avec le manque de prises de courant versus les chargeurs qui y sont accrochés comme des sangsues énergivores, tétant l’électricité au même rythme que notre patience fond devant l’insistance de nos chers amours qui attendent de pouvoir réutiliser leurs jouets. Leurs damnés jouets à piles!

Alors, à vous tous, oncles, tantes, grands-parents et autres gentils et généreux donneurs de ces jouets si aimés, ayez une petite pensée l’an prochain. Si vous incluez quelques batteries rechargeables avec cette superbe voiture de course ultra turbo qui va aussi vite que les batteries se vident, ça, ÇA… ça nous faciliterait un peu la vie. (Oui parce qu’il y a tout de même les protections et vis multiples… mais c’est un autre sujet…)

Simplement Ghislaine

 

Jouets de guerre

Dans sa lettre au père Noël, votre petit dernier demande un costume de pirate et une épée pour c

Dans sa lettre au père Noël, votre petit dernier demande un costume de pirate et une épée pour combattre les méchants. Vous n’aimez pas trop l’idée de lui offrir une « arme » en cadeau, même si elle est faite de plastique. La Presse vient de publier un article super intéressant au sujet des jouets qui ont une connotation violente.

http://plus.lapresse.ca/screens/13293b7a-8be9-4f69-ae78-2e1cc5e7f7ba%7C_0.html