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Juste une maman à la maison – Texte : Stéphanie Dumas

On entend souvent de nombreux commentaires sur les mamans qui décident de rester à la maison pour

On entend souvent de nombreux commentaires sur les mamans qui décident de rester à la maison pour se consacrer à leur famille. Ces femmes qui décident de ne pas retourner sur le marché du travail.

Toutes celles qui ont passé une année à la maison savent pourtant que cela est aussi difficile et peut-être même plus dans certains cas ou certaines situations. Il n’est pas rare d’entendre des mamans dire qu’elles sont davantage fatiguées que lorsqu’elles travaillaient à leur emploi.

Je me demande pourquoi il y a maintenant ces préjugés envers ces femmes qui font le choix de demeurer à la maison. Évidemment, certaines auraient aussi aimé pouvoir faire ce choix, mais ne n’était malheureusement pas possible. Tandis que d’autres avaient hâte de retourner à leurs fonctions.

Pour ceux qui jugent ces femmes au foyer, sachez qu’elles mettent tout leur cœur et toute leur énergie pour veiller au bonheur et au bien-être des leurs.

Elles sont aussi souvent fatiguées et épuisées, mais elles font de leur mieux tous les jours. Ce n’est pas moins « glorieux » que de travailler à l’extérieur pour un emploi rémunéré. Ce qu’elles font n’a pas de prix.

Jadis, les femmes restaient à la maison. On ne se posait pas de questions. On n’émettait pas de commentaires négatifs. C’était simplement comme ça.

Respectez simplement celles qui font encore ce choix…

 

Stéphanie Dumas

 

Lettre à la maman à la maison à bout — Texte : Anouk Carmel-Pelosse

Je sais que c’est difficile de voir ton partenaire partir travailler, faire sa journée, être imp

Je sais que c’est difficile de voir ton partenaire partir travailler, faire sa journée, être important pour des gens ou une cause. Que c’est difficile, lorsqu’il revient de sa grosse journée, que le ménage et le souper ne soient pas faits parce que c’est drainant de s’occuper des enfants. Que c’est difficile de n’avoir rien à raconter le soir.

Que c’est difficile quand, pour faire l’épicerie, tu dois te débattre pour habiller les enfants, les sortir de l’auto, gérer 2-3 crises dans l’épicerie, revenir à la maison et faire 36 voyages pour tout vider toute seule pendant que ça se chicane dans le salon.

Que c’est difficile de ne plus se faire inviter par tes amies qui ne veulent pas déranger ta routine de famille.

Certains pensent qu’être maman à la maison, c’est la belle vie, que c’est relaxant. Ce qu’ils ne voient pas, c’est que tu ne peux jamais prendre de pause de ton travail. Tu ne peux jamais être seule, manger dans le silence. Que des conversations d’adultes, tu n’en as plus.

Être maman à la maison, c’est être coiffeuse, éducatrice, cuisinière, policière, artiste, infirmière et j’en passe.

Pendant que tu te juges en tant que mère parce que tu donnes encore du Kraft Dinner à manger à tes enfants, eux mangent le meilleur dîner du monde. Pendant que tu te frappes sur la tête parce que tu ne sors pas assez jouer dehors avec eux, eux sont heureux d’écouter encore un film collés à leur mère.

Pendant que tu rêves d’avoir une vie sociable, eux rêvent de toujours rester à la maison avec toi.

Sois plus douce envers toi.

Rappelle-toi que les enfants grandissent, ils finiront par aller à l’école et tu pourras reprendre ta vie. Même si ce n’est pas toujours facile, rappelle-toi que tout finit par passer. Et probablement que tu vas t’ennuyer du temps où tu étais maman à la maison, ou pas. Mais tu pourras être fière d’avoir passé au travers.

À toutes les mamans à la maison à bout, vous êtes fortes, vous êtes bonnes et vous êtes importantes.

Anouk Carmel-Pelosse

 

Je ne serai pas la seule à t’élever, mon enfant

Ce soir, je t’écris, mon bébé, mon amour, mon troisième enfant

Ce soir, je t’écris, mon bébé, mon amour, mon troisième enfant. Je t’écris parce que j’aimerais pouvoir t’expliquer tout ça, mais comment? Ce soir, en te berçant dans ta chambre, j’ai compris. En te regardant, tout endormi contre moi, j’ai su que je devrais accepter de ne pas être la seule à faire de toi un petit garçon, puis un grand, puis un homme. Ça m’a fait mal. J’ai pleuré. J’ai été la seule, avec ton papa, pour ta sœur et ton frère. J’ai même souvent sorti les griffes lorsqu’on a tenté de s’immiscer dans votre éducation, dans ma maternité.

J’ai affirmé haut et fort, avec fierté, que j’étais une maman présente, dévouée, qui avait choisi de mettre ses enfants en priorité. J’ai répété à qui voulait l’entendre que même si c’était difficile par moments, j’étais là, à la maison avec vous. Que fatiguée ou pas, je donnais le meilleur de moi à mes enfants pour qu’ils en gardent une force toute leur vie.

Maman a beaucoup donné. Maman s’est oubliée. J’ai mis de côté des rêves, des passions, des désirs profonds. Le temps a filé, j’ai vieilli. Mon désir de reprendre une place dans ma vie, de marcher vers mes rêves, d’exister à nouveau, a émergé. Il est devenu si fort que je dois maintenant accepter ce que je n’aurais jamais cru pouvoir accepter.

Je ne serai pas la seule à t’élever, mon enfant. Je ne serai pas la seule à te consoler lorsque tu seras triste. Je ne serai pas la seule à apaiser tes peurs. Je ne serai pas la seule à guérir tes blessures. Je ne serai pas la seule à te bercer pour t’endormir. Je ne verrai pas tous tes sourires et je manquerai plusieurs de tes premiers exploits.

Je ne serai pas la seule à te donner le meilleur de moi. Il n’y aura pas que ma couleur dans ta vie. D’autres viendront peindre tes jours de leurs forces, de leur amour. Nous serons plusieurs à faire de toi un petit garçon, un grand, puis un homme. Tu pourras prendre le meilleur de différents univers. Nous serons plusieurs à t’élever vers le monde.

Toi mon petit bonhomme qui s’est valeureusement frayé un passage jusqu’à nous. Toi qui, du haut de tes trois pommes, nous surprends tous les jours par ta capacité à apprendre, à te développer rapidement. Toi qui voudrais pouvoir courir avant même de savoir marcher. Toi qui observes ta sœur, ton frère, et qui grandis à une vitesse folle. Tu portes en toi une grande force et tu porteras la force de tous ceux qui, avec moi, feront de toi un homme meilleur.

Mais il n’y aura qu’une seule personne sur la Terre qui pourra t’aimer aussi fort…

Ta maman qui t’aime

Eva Staire

15h02

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15 h 02. Dans 18 minutes, je dois aller à l’arrêt d’autobus attendre ma 5 ans. Tu vois, je souffre de céphalées cervicogéniques pis la mère est bein à boutte. D’après mon sexy Superman de mari, je tombe en morceaux. Bref… L’arrêt est au coin, mais ça semble siiiii loin.

15 h 07. Je suis maman à la maison depuis 1 mois et ce nouveau rôle, je l’ajoute à un CV de 72 pages. En fait, ce nouveau travail est à temps partiel, puisque ma « Terrible Two » continue la garderie à raison de 2 jours/semaine et ma 5 ans, elle, a commencé la maternelle en septembre dernier. L’homme et moi avons pris la décision que je resterais à la maison pour qu’un des deux parents soit présent. Lui, en ce moment, est à l’extérieur pour 3 semaines et moi, je compense.

17 h 01. J’niaise même pas. Je bois une bière sans alcool pour me faire accroire que je suis encore wild. Je gère 3 ronds de poêle, du poulet sur le BBQ, le vidage de lave‐vaisselle, la 5 ans qui s’est construite un fort en coussins de patio dehors et QUI NE VEUT PAS ÊTRE DÉRANGÉE, BON! puis la 2 ans qui fait pipi par terre, DEVANT la toilette.

17 h 34. Le calvaire de poulet ne veut pas cuire. Je capote. Les enfants hurlent. ARGGGGGGGG. Pendant que Pat’Patrouille joue au salon en rafale, je me ground pour une minute, question de ne pas perdre le contrôle de ma vie, que tout parte en tourbillon pis que je claque la porte.

17 h 42. Le poulet est cuit… j’pense?! On sonne à la porte et je sais que c’est le colis que j’attends depuis 2 jours, qui contient ‐ attache‐toi bien comme il faut ‐ mes articles promotionnels pour la p’tite business que j’ose me partir en tant que maman à la maison. Appelle‐moi maintenant Mme Mamentrepreneure! On s’en reparle, ok?

18 h 37. Ma mère veut Skyper. Heu, c’est parce que là, je dois faire les lunchs, les zinfins doivent prendre leur bain, il faut que je plie les 5 brassées qui traînent depuis 4 jours, que je ramasse la cuisine et que je passe le balai. Alors, je ne réponds pas. Maman, si tu lis ce billet (ce que j’espère, parce que t’sais, j’suis ta fille!), merci de ta patience. Merci de savoir que je t’aime.

19 h 53. Aussitôt que je pose mon somptueux péteux sur le divan, j’entends « Mammaaaaannnn, piiipiiiiiii! » et je soupire mon âme. Je sais pertinemment bien que c’est de la foutaise, le voisin sait que c’est de la foutaise, le lecteur de nouvelles à la télé sait que c’est de la foutaise. Mais je me lève, en mâchouillant des mauvais mots. Je lui apporte un verre d’eau tout de suite parce que #wisemom et je la menace de lui enlever sa suce si elle ne reste pas dans son lit.

20 h 18. Je fais bouillir de l’eau pour boire un thé choco‐menthe, à défaut de manger une boîte complète d’After Eight pis je me fais un high‐five mental en me disant que j’suis encore en vivante, que mon mari m’aime malgré ses absences et mes névroses, que mes enfants sont en santé et que la maison tient encore debout.

22 h 38. Bonne nuit.