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La famille, c’est sacré-ment lourd parfois!

Vous sav

Vous savez, nous naissons parmi des gens que nous n’avons pas choisis. Parfois, c’est pour le mieux et d’autres fois, c’est pour le pire. Il y a ces obligations que l’on s’impose bien souvent parce que « la famille, c’est sacrée ». Mais j’ai comme principe dans la vie que la liberté des uns se termine là où la liberté des autres commence.

 

Être de la même famille n’excuse pas tout. Au CONTRAIRE… car la famille devrait être composée de gens qui nous ont vus grandir, qui nous ont vus rire, pleurer et qui devraient nous connaître mieux que quiconque. Ils devraient être ceux qui acceptent nos défauts et élèvent nos qualités. Ils devraient nous aimer. INCONDITIONNELLEMENT. POINT!

J’entends, je lis des histoires de familles qui m’attristent bien souvent. J’ai moi-même quelques cicatrices incompréhensibles. Les actions de certaines personnes m’ont blessée profondément. Le pire, c’est ce vide qu’elles laissent derrière elles. J’ai moi-même pris certaines décisions, peut-être pas toujours les meilleures, mais celles que je CROYAIS justes. Surtout, ce sont des décisions qui m’ont beaucoup demandé, mais qui m’ont libérée d’un poids que je n’avais pas choisi.

 

Parfois, en coupant les ponts avec certains, nous nous coupons involontairement d’autres personnes qui nous manquent. Parfois, en retrouvant certaines personnes, d’autres ne l’acceptent pas. Il y a des sentiments de toutes parts. Des bons, des mauvais, des compréhensibles et des loufoques.

 

Nous ne choisissons pas notre famille, elle vient avec notre naissance. Mais nous avons bien d’autres choix au cours de notre vie : celui, par exemple, d’accepter ceci ou cela, ou de ne pas l’accepter.

 

Les obligations familiales ne sont pas toujours saines. Être de la même famille ne permet pas n’importe quoi au nom de la fratrie et des liens de sang. J’ai en moi des vides familiaux, certes. Certains ne se rempliront jamais. D’autres ont été causés par mes propres choix. J’apprends à vivre avec. J’ai choisi de ne pas laisser le venin m’envahir. Malgré certaines amertumes, je continue à penser et à constater que certaines coupures que j’ai faites sont pour le mieux.

 

Pour moi, pour mes enfants. Comment accepter d’être blessée par un membre de la famille pour ne pas couper mes enfants de gens qui ne me respectent pas? Quel message leur enseignerais-je en laissant ses gens, ceux qui devraient être si importants, me bafouer?

 

J’ai dit « Assez! »

 

Ma famille n’est pas toujours celle qui partage mon sang et mes gènes. Ma famille aujourd’hui est formée de personnes qui m’aiment comme je suis, avec tout ce que cela implique. Avec mes peurs, mes incertitudes, avec mes folies et mon caractère en temps normal exubérant. Avec mes opinions que j’essaie d’avoir ouvertes et respectueuses. Je ne réussis pas toujours. Je suis PARFAITEMENT IMPARFAITE.

 

Mais. Je ME suis choisie. Enfin.

 

Ma famille est formée de ceux qui atteignent mon cœur positivement et avec une réelle affection, sans obligations.

 

– Simplement Ghislaine

Aux orties les traditions ! Texte: Ghislaine Bernard

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Qui s’oblige, mais je dis « s’oblige » littéralement, à certaines actions pendant le temps des fêtes ? Appréciez-vous réellement les traditions auxquelles vous participez ? Quelles sont-elles ?

Pour ma part, j’ai toujours adoré installer le sapin sur fond musical du temps des fêtes, au son des cantiques traditionnels et, depuis que je suis adulte, avec une bonne coupe de vin à portée de main. Nous finissons l’installation couchés sur le ventre, admirant notre chef‑d’œuvre en chantant « Mon beau sapin ».

En grandissant, les enfants participent de plus en plus à la décoration du sapin. J’ai toujours voulu avoir un « vrai » sapin qui parfumerait la maison, qu’on irait même, si je poussais un peu le plaisir, choisir et couper soi-même ! Comme dans l’temps !

Puis il y a les cadeaux… Oui, c’est vrai, je l’avoue humblement, le côté commercial de la fête de Noël est bel et bien présent ! Mais avouons-le : nous adorons voir les réactions des personnes qui nous sont chères lorsqu’elles découvrent le présent choisi avec soin. Je crois que le tout est de doser. Nous avons des « moyens » différents, allons-y pour ce qu’on « peut » et pas pour ce qu’on « veut »… sauf si on se prépare d’avance. Car il est bien connu que remplir les cartes de crédit pour Noël… ça fait des lendemains de veille moins plaisants.

Puis, le repas traditionnel. Dinde, ragoût, six-pâtes, tourtière (ou pâté à la viande, c’est selon 😛 ), les atacas et la non négligeable bûche de Noël !

Chez nous, nous dérogeons de la dinde… appréciant davantage le canard, les cailles.

(À mon père d’adoption qui me lit : non, je n’oublie pas les œufs farcis !)

La nouvelle génération ne va plus énormément à la messe de minuit, tradition d’une croyance qui a changé. Certains y vont par respect pour les aînés qui y tiennent. D’autres y vont par nostalgie ou par simple envie. Pour ma part, il y a bien quelques années que je n’y suis pas allée, je verrai cette année. J’ai quand même quelques reconnaissances à communiquer en haut lieu !

Maintenant, le vif du sujet :

Les OBLIGATIONS.

Quelles sont ces obligations que l’on s’impose et qui nous vident d’énergie physique autant qu’émotionnelle ?

Les voyages chez les uns et les autres, deux heures de route vers l’Est un soir pour conduire quatre en sens opposé le soir suivant ! Si vous êtes seuls ou deux adultes, passe encore. Mais s’il vous faut déplacer une armée incluant les présents, les plats partagés et autres nécessités pour les enfants, ça devient un tantinet plus compliqué et surtout plus éreintant.

Se réunir avec ceux qu’on aime n’est pas toujours facile au fil de l’année, alors nous faisons cet effort au moins une fois par année, tous ensemble. Mais si vous n’en aviez pas envie ? Le feriez-vous quand même ? La plupart d’entre nous répondent « oui » à cette question, car nous voulons faire plaisir et respecter ces belles traditions. Mais n’y a-t-il pas moyen de faire en sorte que l’obligation ne soit pas lourde ? Une visite abrégée et joyeuse ne vaut-elle pas mieux qu’une visite prolongée à reculons ?

Je suis partagée.

Une partie de moi rêve de ces Noëls d’antan, où les grandes familles se réunissaient, mangeant la boustifaille de l’hôtesse qui passait plusieurs heures, parfois même plusieurs jours dans les préparatifs. Où certains avaient un violon, un accordéon, un harmonica ou de simples cuillères. Les tables et les chaises étaient déplacées et le « party pognait » pour de vrai… On retrouvait du monde un peu partout le lendemain matin.

L’autre partie de moi est plus « pantouflarde » : j’ai envie de me coller avec les miens (et non pas de devoir repousser la main baladeuse de mon’oncle Untel ou de me sauver des becs à pincette d’une tante dont je ne me rappelle pas le nom !) J’ai envie de regarder un bon film ou de jaser simplement, avec une boisson chaude (alcoolisée ou pas) dans les mains. J’ai envie de rester dans ce petit monde à part et de profiter de cette pause tout simplement.

Mais au final, je me dis : « Et si on disait “Aux orties les traditions !” » et que chacun de nous décidait de son vrai désir ? Si vous avez envie de manger de la pizza la veille de Noël, mangez-en ! Si vous voulez aller dans le Sud et en avez la chance, foncez ! Les fêtes de fin d’année sont à MON avis un temps pour faire plaisir aux autres, mais il ne faut pas s’oublier!

Il y a douze mois dans une année où nous pouvons faire des rassemblements autres si ceux de décembre et janvier nous pèsent. Le plus important à mon avis, c’est de se respecter dans nos choix et de respecter les autres.

Joyeux Noël selon VOS aspirations, chers lecteurs !

Simplement Ghislaine.

 

La femme oubliée

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Nous sommes début juin et je suis incapable de dormir. Je me tourne et retourne sans cesse en n’ayant qu’une seule chose en tête : Noël. Parce que s’il y a une chose à laquelle on ne peut échapper, c’est bien le temps des fêtes.

Plus je vieillis et plus ce temps de l’année me fait souffrir. Je suis pourtant une femme, une mère et une conjointe épanouie. Le mal de mon passé vient parfois me hanter la nuit tout au long de l’année, mais quand vient le temps des fêtes, c’est immanquable. Malgré tous les bonheurs et les épanouissements vécus, dans mes moments de solitude, je réalise à quel point mes blessures internes ne seront jamais vraiment pansées.

Les obligations familiales me ramènent quinze ans en arrière, lorsque j’étais obligée d’aller aux fêtes familiales. Lorsque j’étais obligée de faire bonne impression et d’affronter ce membre de la famille qui profitait de moi. Qui profitait de mon innocence d’adolescente pour assouvir ses sombres désirs, m’entraînant par le fait même dans son tourbillon malsain.

Je faisais alors semblant que j’étais à l’aise et heureuse de me retrouver en famille, quand tous et chacun savaient très bien ce qui se passait, mais ne faisait rien. J’étais la plus jeune de la famille et lui, l’aîné. J’étais le mouton noir de la famille et lui, celui à qui on pardonnait tous les déboires.

Je me rappelle à quel point la jeune adulte a pleuré en position fœtale à l’approche de Noël. Seule, en silence. Dans mon trois et demie qui devenait si grand et vide. Parce que tout était une question d’apparence. Peu importe la raison du rassemblement, j’affichais mon plus beau sourire pour ne pas décevoir mes parents.

Maintenant que je suis mère, j’ai enseveli cette partie de moi bien loin dans un petit coin sombre de mon cerveau. Certains disent avoir droit à leur petit jardin secret et bien moi, c’est une plantation de mauvaises herbes. J’ai beau y avoir planté les plus magnifiques fleurs jamais trouvées, la racine de mes mauvaises herbes est trop tenace.

À l’approche des fêtes, je tente de mettre de la magie dans la vie de mes enfants. Pour leur bonheur bien sûr, non le mien. Mais l’année dernière, j’ai éclaté. En essayant de les coucher pour une simple sieste, je me suis mise à pleurer. Sans raison précise. Mon grand de sept ans me regardait avec tant de peine. Il voulait clairement m’aider. Mais j’étais incontrôlable, fallait que ce trop-plein de moisissure sorte. J’ai pris un oreiller afin de hurler et de pleurer le plus fort et le plus vite possible afin de redevenir la mère rationnelle et heureuse que je suis.

Je me suis juré de ne plus jamais faire de scène devant mes enfants. Pour leur bien. Ces petits anges ne méritent pas une mère tourmentée, pire encore, ils ne méritent pas de connaître la tristesse durant le temps des fêtes.

Cette femme que j’ai oubliée tente sauvagement de refaire surface dès qu’elle en a l’occasion. Mais une chose est certaine, elle ne parviendra jamais à détruire ces fleurs que j’ai plantées dans mon jardin de bonheur.

 

Eva Staire