Tag parents

Toi, parent Taxi…

Après ta journée de travail, quand tu as vaincu le trafic, prépar

Après ta journée de travail, quand tu as vaincu le trafic, préparé le souper, géré les chicanes, terminé (enfin) les devoirs… quand tu aimerais tant t’écrouler sur ton canapé devant tes émissions préférées… tu dois repartir sur la route véhiculer ta progéniture à ses activités…

Tu passes toutes tes soirées dans l’auto, faisant des aller-retours… Tous les soirs, il faut ressortir pour du karaté, des scouts, de la danse, des cadets, du trampoline, de la musique…

Si tu as deux minutes de retard : tu te prends un char de marde par un ado frustré. Tsé, ce même ado qui baisse le son de TA radio, dans TON auto et insulte TON groupe de musique favori.

Hey! C’est mon char! C’est moi qui conduis! JE décide quel poste joue!

Garçon qui met finalement ses écouteurs et ne t’adresse pas un mot pendant le trajet.

Il te faudra insister pour obtenir un petit « merci » du bout des lèvres.

Tous les soirs…

Tu passes tes soirées seul dans ta voiture. Tu cumules les kilomètres. Parfois, tu te trompes : pas la bonne activité, pas le bon jour… Parfois, tu t’endors dans le stationnement… C’est là que le petit dernier t’appelle :

Tu rentres quand? T’es jamais là!

Parfois, il pleut, d’autres fois il neige, ça glisse, ça dérape, ça vente. Parfois, tes pensées prennent le dessus et tu passes tout droit au panneau d’arrêt…

STOP!

Tu aimerais te poser et te reposer. Tu penses à tes parents qui t’ont toujours reconduit quand tu étais enfant… C’est ta job. Être un Taxi…

Le samedi matin, au lieu de dormir : tu attrapes un café et tu sautes dans ta voiture avec l’équipement de sport… Te reprends la route… Tu relaxeras en après-midi, te dis-tu…

NO WAY!

Il faut les conduire chez les amis, chez les chums pis les blondes. Ils ont une vie sociale très développée ces enfants-là… et le grand ballet des va-et-vient se perpétue toute la fin de semaine…

Tu en as du courage, toi, parent Taxi. Je te lève mon chapeau. Tu fais en sorte que tes petits ont une vie intéressante, riche et passionnante. Tu n’hésites pas une seconde à te lever à trois heures du matin et à embarquer dans ton char pour ramasser ton jeune un peu trop éméché.

Tu montes le son de ta radio pour te garder alerte. Tu roules. Tu roules encore.

Tu mérites tous les honneurs… Souvent, tu chiales, mais tu finis toujours par faire le Taxi. Et regarde autour de toi, dans les véhicules à tes côtés… D’autres Taxis… D’autres parents… Dévoués…

Bravo chers Taxis. Et soyez prudents…

Voici pourquoi mon fils n’ira probablement jamais au cégep

Depuis le retour à l’école, je ne peux m’empêcher de penser qu

Depuis le retour à l’école, je ne peux m’empêcher de penser que pour mon grand ado, il lui reste moins de trois années d’école avant de se retrouver sur le marché du travail, peut-être quatre tout au plus…

Il est présentement en secondaire 2. L’an passé, il a doublé son secondaire 1 et du coup, il se retrouve en même année scolaire que son petit frère. Après cette année, il aura 15 ans. Par la suite, durant son secondaire 3, il atteindra 16 ans. C’est là que probablement, il quittera le secondaire et entamera un DEP (diplôme d’études professionnelles).

Pourtant, mon fils n’a pas de problèmes d’apprentissage majeurs qui pourraient l’empêcher de poursuivre ses études… En fait, il est très intelligent, réfléchi et oh combien débrouillard! Juste pour être certain par contre, et à sa demande, on lui a fait passer le test pour le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) pour voir s’il n’y avait pas un petit quelque chose derrière cet “échec”…

Depuis sa première année du primaire, je dois le pousser constamment à étudier, à faire ses devoirs, à être assidu… Tous “mes” soirs de semaine d’école ont été une longue et interminable guerre entre moi, la maman un peu nerd qui adorait l’école, et lui, mon fils qui semble se foutre éperdument de toutes les matières qu’on lui présente; même l’art plastique, lui qui aime pourtant le dessin.

Donc, depuis maintenant huit ans, il remet des devoirs barbouillés, brouillons, mal faits ou incomplets, à mon grand désespoir!

En sixième année, j’ai même tenté l’école à la maison… sans grand succès! D’ailleurs, je fais une superbe révérence aux parents qui font l’école à la maison ainsi qu’aux professeurs, car ce n’est pas tout le monde qui a le don d’enseigner!

Rendu au secondaire, j’avais la langue à terre à force de me battre avec lui pour qu’il soit organisé, sérieux dans ses études, patient… et j’ai abandonné! D’autant plus qu’à l’âge de 13-14 ans, il voulait déjà qu’on lui foute la paix et qu’on le traite comme un quasi adulte!

Son père et moi lui avons expliqué que s’il veut qu’on le traite comme tel, il faut qu’il nous prouve qu’il est capable d’être autonome dans ses études. Nous lui avons clairement fait savoir que s’il ne va pas chercher l’aide dont il a besoin pour réussir son année scolaire, il risque de trouver cette étape bien longue.

Le problème c’est qu’il déteste l’école, déteste apprendre dans le cadre imposé par le système d’éducation actuel et que depuis sa première année du primaire, les difficultés scolaires sont apparues et elles n’ont jamais disparu. Il n’est ni hyperactif ni en déficit d’attention et il n’est pas paresseux. Rendu là, je me suis posée sérieusement la question, parce que sait-on jamais! Mais non, il s’entraîne au gym de l’école, va en récup lorsqu’il en ressent le besoin et fait toutes ses tâches à la maison sans qu’on le lui répète plus que la norme.

Depuis sa première année du primaire, ses professeurs avaient de grands espoirs pour lui. On lui disait qu’il était bon en dessin, qu’il irait loin et serait probablement un graphiste ou un ingénieur ou …

Et… s’il voulait devenir boucher ? Ou électricien ? Ou mécanicien ?

Et alors ? S’il ne fait pas le cégep, l’université ou même, s’il ne termine pas son secondaire ?

En autant qu’il s’enligne vers une formation pouvant lui permettre de subvenir à ses besoins de façon convenable un jour, pourquoi pas ?

En autant qu’il expérimente le marché du travail, qu’il trouve le métier qui le rend heureux et fier de lui, n’est-ce pas tout ce qu’une mère peut souhaiter pour son enfant ?

Moi c’est ce que je lui souhaite en tout cas…

Ma grossesse sans échographie

Dès l’annonce de ma grossesse, j’ai été envahie d’une grand

Dès l’annonce de ma grossesse, j’ai été envahie d’une grande joie, mais aussi d’un grand besoin de protéger ce mini être humain en moi. Chaque décision a été réfléchie en long et en large par mon conjoint et moi. Nous avons fait plusieurs choix en marge des tendances actuelles dans le monde de la naissance. Une des plus marquantes : le choix de ne pas avoir recours aux échographies.

En fait, l’entente prise avec nos (merveilleuses) sages-femmes était que si de leur côté elles avaient besoin de l’information qu’apporte une échographie par souci de sécurité pour mon bébé ou moi, nous allions le faire. Par contre, nous comme parents, nous n’en ressentions pas le besoin. Nous avons préféré l’imaginer, le rêver et l’attendre patiemment.

Mes réflexions sur le sujet ont débuté bien avant ma grossesse. Grâce à ma formation d’accompagnante à la naissance, mais aussi aux nombreux témoignages entendus dans le cadre de mon travail, j’ai eu la chance de réfléchir sur le sujet de la périnatalité pendant plusieurs heures, d’entendre plusieurs témoignages et d’accumuler de belles connaissances sur les pratiques actuelles et l’histoire des naissances au Québec.

Deux constats majeurs me hantaient: les complications font partie de la vie et bien qu’il est important de tout faire pour assurer le bon déroulement de la grossesse, la mort survient parfois. Aussi, la vie intra-utérine des petits bébés est marquante pour eux, il s’agit du début de leur histoire et je voulais la vivre pleinement, loin du stress et des angoisses. De là, justement, mon envie de rester loin des échographies.

Je parle ici des échographies qui peuvent conduire à un diagnostic auquel on ne peut pas réagir en donnant des soins. En fait, je me disais que si un problème est décelé et que le développement du bébé était en danger, la seule option était d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. Pour avoir accompagné des familles à travers ce processus, je savais le tsunami émotif qu’une telle décision apporte. Je ne me voyais pas capable de prendre cette décision. En fait, prendre cette décision me faisait vivre beaucoup plus de stress que le fait de ne pas avoir d’échographie . Et puis, j’ai entendu trop d’histoires où finalement, après plusieurs examens, on constate que tout est redevenu normal. Soulageant oui, mais stressant surtout.

Je n’avais pas envie que la peur guide mes choix, je n’avais pas envie d’être rassurée, j’avais envie de faire confiance à la vie, et ce, peu importe l’issue de ma grossesse. Puis, il faut dire que les mesures du développement intra-utérin m’agacent autant que celles du développement de l’enfant ou de l’adulte, en ce sens qu’elle ne laisse que peu de place à la différence individuelle, à la déviation saine de la norme et au rythme propre à chacun lorsqu’elles sont utilisées trop rigidement.

En fait, pour moi tout ce qui tournait autour de l’écho était une source potentielle de stress; le futur poids qu’on aurait prédit à mon bébé, la tache qu’on aurait vue à l’écho et qu’on aurait dû explorer plus en profondeur avec une autre écho ou pire, avec une amniocentèse. Souvent, on pense que je n’ai pas eu d’échographie parce que je suis zen. Non, je n’ai pas eu d’échographie justement parce que je voulais rester calme, parce que la moindre anomalie m’aurait affolée.

Mon bébé je savais qu’il avait des chances d’être porteur d’une maladie quelconque ou peut-être même qu’il aurait pu ne pas se rendre à terme. Je le savais, mais je savais aussi que l’échographie n’y changerait rien, que si j’étais pour lui constater une malformation, j’aimais mieux le vivre bourrée d’hormones d’amour au moment de mon accouchement. S’il était pour avoir une vie hypothéquée par la maladie, nous l’aurions accompagné à chaque instant. De toute façon, mon bébé même quand on écoutait son coeur au doppler, il n’aimait pas ça; il bougeait, se cachait, donnait des coups de pieds et j’avais envie de le respecter. Parce qu’on ne sait pas trop ce que ça leur fait à nos minis bébés d’être épiés de la sorte à répétition. Peut-être rien, peut-être pas non plus, sur ce point mes idées sont moins claires.

 

Alors voilà, ce sont les choix que j’ai pris pour cette grossesse, lors de la prochaine peut-être que je ferai des choix différents, peut-être que je ressentirai le besoin d’avoir recours à l’échographie et si c’est le cas, je le ferai sans hésiter. Je demeure fière d’avoir écouté mon intuition et d’avoir fait mes propres choix. Ceci étant dit, sachez que comme dans toutes les sphères de ma vie, je suis pro-choix. Des vrais choix, basés sur des faits, sur le respect de vos désirs, des choix faits en toute confiance et en toute conscience.

Quand monsieur Zen rencontre miss Peur

8 h 20, jeudi matin. Mon grand bonhomme de cinq ans est installé da

8 h 20, jeudi matin. Mon grand bonhomme de cinq ans est installé dans la chaise du dentiste, comme un roi sur la plage avec ses lunettes fumées et ses espadrilles de Skylanders. Zéro troublé par l’arrachage de dent qui s’en vient. Sa première dent d’adulte est complètement poussée et la dent de bébé ne fait même pas semblant de branler.

Je le regarde et je l’admire. Pour lui, la vie est juste belle. Il ne voit aucune raison pourquoi ce serait différent, arrachage de dent ou pas. Quand j’étais enceinte de lui, j’ai traversé des périodes extrêmement stressantes, comme la perte de son jumeau.

J’avais lu qu’un bébé qui a vécu un stress important in utero peut réagir de deux façons : être de nature anxieuse ou être immunisé contre le stress. Vous n’avez pas idée à quel point je lui ai parlé pour le réconforter. Dès ses premiers jours, je disais que mon Tiloup était un mélange de Gandhi et de Bouddha. Et pourtant, il avait dû être réanimé à la naissance et j’avais passé les deux premières journées de sa vie à l’urgence (bon… c’est peut-être le soluté de Gravol et de morphine qu’il a ingéré par le lait maternel qui a eu un impact!). Du stress à la pelle pour commencer dans la vie.

Combien de fois me suis-je fait dire par des étrangers : «Madame, votre bébé a une vieille âme! Dès qu’on le voit, on se sent calme…» Il lui arrive de s’énerver, mais habituellement, c’est parce qu’il a faim ou qu’il s’ennuie. Le reste du temps, il avance dans la vie comme un voilier vogue sur une mer sans rides. Alors, quand c’est le temps de se faire enlever une dent, c’est comme s’il devait boire un verre de lait. «Maman, est-ce que je peux retourner à l’école maintenant?» Pas plus compliqué que ça.

Quand on sait que j’ai déjà dû appeler l’ambulance pour ma fille aînée (elle avait sept ans) qui paniquait pour un plombage, on comprend que la zénitude de mon garçon me soulage. Vers l’âge de deux ans, ma Peanut a pris un abonnement aux phobies : dentiste, médecin, animaux, insectes, piqûres, seringues, bruits… Lorsque j’osais sortir avec elle, elle essayait de rentrer dans mon utérus parce que les corneilles sur les fils électriques l’angoissaient ou qu’une personne s’approchait. Pauvre Peanut. Elle souffrait! Et nous, nous n’avions plus de vie.

On a travaillé fort pour la libérer. Un pas après l’autre. «Peanut, de l’autre côté de la rue, il y a un chien. Il est en laisse. Tu peux rester derrière moi si tu veux. Il a l’air gentil». «Peanut, devant nous, il y a un petit chien dans les bras de son maître. On va passer à côté sans le regarder. Tu es capable. Respire avec moi». «Peanut, aimerais-tu dire bonjour au chien de notre voisin? Regarde, il fait dodo». Même principe avec les humains, les chats, les oiseaux, les maringouins, les brocolis.

Maintenant, ma grande Peanut a du plaisir à aller chez le dentiste. Elle cohabite avec notre chaton avec plaisir (elle sait qu’il est dégriffé). Elle va vers les autres avec une aisance admirable. Elle qui était maladivement timide m’a déjà dit que l’endroit où elle se sentait le mieux était sur une scène de théâtre. Vous imaginez le chemin parcouru?

Pourtant, elle se relève chaque soir pour vérifier que toutes les portes de la maison sont verrouillées. Si elle doit se faire piquer, c’est l’hyperventilation garantie. Au calme, elle comprend que la seringue n’est pas là pour lui faire mal et que l’araignée peut être aussi répugnante qu’elle le veut, elle n’est pas dangereuse. Sa tête le comprend. Son instinct de survie, non. Ma fille ne sera peut-être jamais «phobie-free» et elle aura longtemps besoin de ses anxiolytiques, mais elle peut maintenant profiter de la vie et nous aussi.

Quand je vois mon champion se faire enlever une dent sans broncher, je ressens tout le bien qu’il me fait. Grâce à lui, j’ai compris que je ne dois pas me culpabiliser à cause des angoisses de ma fille. Mon autre fille a déjà donné un bisou à un scorpion et trouve que les araignées sont dégueulasses, à l’exception des tarentules… C’est à se demander si ces deux enfants ont été élevés par les mêmes parents. Mon garçon le plus jeune, eh! bien, tant qu’il a quelque chose à manger et quelqu’un à bécoter, il est heureux. Bien loin de l’anxiété généralisée diagnostiquée de ma grande Peanut.

J’observe mon garçon, si minuscule sur l’immense chaise du dentiste et au milieu des instruments intimidants. Je m’émeus devant son sourire rempli de cotons absorbants. Sa sœur et lui parcourent une route différente, mais leur cheminement mérite mon admiration. Je les accompagne sur le chemin, et j’apprends à chaque pas que nous faisons ensemble.

La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère ainé. J’ai souvenir d’être toute jeune, de célébrer le réveillon avec sept convives, pas plus. Les deux familles fêtaient chacune de leur côté. Mes parents n’ont jamais été des « veilleux » de soirée. Je pense qu’ils ne se sont jamais rendus à la phrase double sens « Bon…, un dernier p’tit café avant de partir ? » Honnêtement, je n’ai jamais connu l’ouverture des cadeaux à minuit; 9h30 max, peut-être 10h00, tout le monde était reparti chez soi. La poudre de fée était temporaire. Je pense qu’elle existait juste pour me permettre de vivre mon enfance avec un semblant de magie.

 

En 1994, mon grand-père est décédé. C’est aussi l’année que mon SEUL cousin est né du côté de ma mère. Ma grand-mère maternelle est ma dernière « précieuse » en vie. Elle a 76 ans aujourd’hui et elle vient tout juste de prendre sa retraite l’an dernier.

Étant jeune, je regardais avec envie les films de Noël; les bottes qui se multipliaient dans la baignoire, la montagne de manteaux qui formait le Kilimandjaro dans la chambre des maîtres, les cousins cousines qui entraient de dehors les joues complètement rougies par l’hiver québécois… Je n’ai jamais connu ça! Pour moi, ça existe juste dans les vues. Pourtant, j’aurais tant souhaité, moi aussi, avoir MON Noël bonbon digne des familles parfaites.

L’an dernier, ma grand-mère a osé faire une grande annonce. Elle se désistait pour préparer le prochain Noël, donc celui de cette année, car « c’est prenant, éreintant ». Elle souhaite aller au restaurant et décorer minimalement pour éviter d’avoir à serrer des tonnes de décorations brillantes et bruyantes en plein mois de janvier.

Je comprends, je la comprends tellement. C’est vrai que c’est tout un contrat organiser Noël. Elle a maintenu le phare si longtemps, elle peut bien se permettre d’accrocher ses lumières, non?

Je frôle ma 34e année de vie. Ironiquement, je viens de passer dans le camp des organisateurs. La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains. C’est à moi de jouer. Euh… ok! Et je dois faire quoi au juste pour garder en vie les traditions ?!?

Le sapin est fait, les décorations sont installées dans la demeure, les centaines de lumières ornent plus ou moins parfaitement le pourtour de ma maison. Wonderful Christmas Time commence lentement à envahir les différentes radios et j’ai déjà raté deux recettes de sucre à la crème, trop mou/pas assez dur.

Alors, pourquoi c’est si tough de se réunir autour d’une dinde avec le sourire? Pourquoi avec les années, on doit se forcer à se voir une fois par année? Parce que si je ne le fais pas, PERSONNE ne le fera. Je verrai Noël mourir entre mes mains et je me considère beaucoup trop jeune pour fermer la lumière.

Chez nous, ma mère ne trippe pas sur le cas de son frère. Ma mère est en conflit d’intérêts avec ma grand-mère ce qui fait que la cohabitation est impossible, même pour le temps d’un ragoût de boulettes! Imaginez les heures de plaisir. Et dire que personne n’a parlé de son opinion sur Safia Nolin encore! 😉

Fut une époque où Noël reposait carrément sur les épaules des générations antérieures. Ils avaient le flambeau des mœurs et leur mission était de s’assurer de la pérennité de ce que la famille avait instauré comme rituel. La messe de minuit, le chocolat chaud, les enfants qui font dodo jusqu’à 22h00 en pyjamas à pattes, les oncles et les tantes qui dansent en rond un peu pompette dans la cuisine. Grand-maman qui sort la mitaine de four pour le fameux jeu du cadeau suremballé. L’échange de cadeaux qui semble durer une éternité. Courir 234 fois à la fenêtre pour observer le vrai Père Noël arriver pour sa distribution. Des sourires francs, une convivialité évidente. Ouais, ouais, ouais.

L’an dernier, le Noël vert en a surpris plus d’un. J’ai accompagné mon fils à l’extérieur avec son manteau pas trop chaud. Le iPad bien ouvert à l’application Norad pour suivre le trajet GPS du Père Noël dans le ciel du monde entier. Il était émerveillé et il cherchait vraiment à le voir passer.

J’ai pris une photo avec mon cœur. J’ai cligné des yeux trois fois pour emmagasiner cette image dans ma mémoire, à tout jamais. Je savais que ce serait la dernière fois. L’an prochain, il apprendrait peut-être la vérité. Et si c’était sa dernière année avec la foi magique ?

Une table ronde fera l’affaire; je n’aurai pas besoin de cuisiner pour une armée. Je risque de m’endormir sur le divan à 22h56, le 24 décembre au soir… Je vais réveillonner avec tout le monde, mais juste pas la même journée, dans la même maison.

-Est-ce que je vais prendre une cuisse ou une poitrine pour Noël ? Ma plus grande question!
-Crémeuse ou traditionnelle la salade ?
-Ahhhhhh, pis j’me gâte solide! Un mixte des deux, why not!

 

Le resto, le 25 décembre, je trouve ça triste. Mais je vous promets une chose. La magie de Noël opérera. Je suis de celle qui recycle le bonheur. J’ai des cargaisons de « Joyeux Noël » pour le futur. Je regarde en avant et je tente d’être au-dessus de ce chamaillage de bébé lala!

Je viens de comprendre la vie. Ma grand-mère avait raison. Dans la vie, quand tu veux du sucre à la crème, bien tu t’en fais. Essai numéro trois : mon sucre à la crème est excellent. Il goûte comme dans mes souvenirs d’antan. Pareil!

Ah… Merci les profs !

Ah… Voici le moment de l’année où certains parents ressentent

Ah… Voici le moment de l’année où certains parents ressentent la pression le besoin de remercier les personnes qui prennent soin de leurs petits chéris pendant 180 jours!

 

Pour certains d’entre nous, on parle d’un casse-tête pas possible, pour d’autres, une corvée incroyable qui s’ajoute à la multitude de choses à faire et pour d’autres, un moment pénible financièrement.

J’ai senti que le moment était venu de…

 

Connaître l’opinion les goûts de nos profs chéris sur ladite question:

LE CADEAU DE NOËL DES PROFS!

 

Une chose est certaine, le premier commentaire que j’entends lorsque je leur pose la question, et cela est unanime : « Je me sens toujours mal à l’aise ! »

La réponse de chaque enseignant(e), à qui j’ai posé la question, tournait pratiquement toujours autour de la même chose :  leur paye; l’amour qu’ils reçoivent et la réussite de leurs élèves sont amplement suffisants. Ils sont des êtres empathiques, donc ils préfèrent souvent donner que recevoir.

Ils ont aussi un malaise, car ce n’est pas tous les enfants qui peuvent offrir des cadeaux. Leur environnement, les moyens financiers ainsi que les croyances de leur famille font que chaque année, ils seront, ceux ou celles qui ne donneront pas de cadeau. Cela les place dans un sentiment d’anxiété et d’isolement.

Une enseignante m’a confié un message qu’elle fait chaque année à ses élèves avant de recevoir des présents. « Recevoir un cadeau, cela me fait toujours plaisir. Mais que tu m’offres un cadeau ne fera pas que mon amour pour toi sera plus grand. Que tu ne m’offres pas de cadeau, cela ne fera pas que mon amour pour toi sera moins grand. »

Une autre enseignante m’a confié que cette année, au lieu de remettre des cartes de remerciements seulement aux enfants qui lui ont offert un cadeau, elle donnera des cartes de vœux à tous !

L’excès, c’est trop! Donc, chers parents, ne dépensez pas trop. Une simple pensée illumine leur journée!

Autre chose. Avant, les enfants arrivaient avec leur cadeau la dernière journée avant le congé des fêtes. Maintenant, la distribution se fait toute la semaine. Si on pense à l’angoisse de l’enfant qui ne donnera rien, elle s’étale sur toute une semaine. (J’avoue que je n’y avais pas pensé avant que les profs m’en parlent.)

 

Voici le top 3 de ce qu’ils préfèrent

 

Carte cadeau : Renaud-Bray, Archambault, Cinéma, Café, etc.…. Ils adorent!

Petits cadeaux gourmands pour les foodies.

Trucs faits à la main (bricolage, carte, lettre).

Ce qu’ils apprécient surtout, c’est quand l’enfant participe et y met du cœur!

 

Voici ce que MOI j’ai déjà offert… et qui n’a pas toujours été une réussite!

 

Lampe de sel d’Himalaya qui neutralise l’effet néfaste des écrans et des lumières néon. (Je répète presque chaque année, car c’est super apprécié et pas trop cher) 15$.

Un beau pot Masson bien décoré avec 180 mots d’amour pour leur prof écrit de la main de mes filles (succès total…on m’en parle encore!) max 5$ de matériel.

Superbe belle bouteille de vin… à une prof alcoolique! (chose que je ne savais pas, tu comprends bien!) 30$

Pot Masson décoré incluant des ingrédients pour biscuits et brownies… environ 5$ (cela leur a fait un dessert vite fait pendant les fêtes).

Boîte de chocolat… à une diabétique! (ouf… elle a gâté les autres faut croire) 29.99$.

Bombe de bain fait maison avec mes cocottes, aromatisée à l’huile essentielle d’eucalyptus (bon pour les rhumes) environ 5$… Un succès !

Mini mijoteuse pour réchauffer une portion de bonne soupe chaude hummmm… (C’est ce que j’offre cette année… pour ceux qui ne trippent pas sur les micro-ondes… À voir pour le succès ou non!) En spécial 15$.

Vous voyez que mon niveau de succès ne va pas nécessairement avec le montant que j’ai dépensé.

 

Voilà quelques idées peu dispendieuses à réaliser

 

Clé USB (pas trop chère) incluant une vidéo rigolote de votre enfant livrant ses vœux à son enseignant.

Un savon fabriqué par les enfants.

Chandelle fabriquée par les enfants.

Une lettre dans laquelle l’enfant écrit SA recette du bonheur.

 

Je souhaite à tous que ce moment de l’année soit plaisant, sans prétention, sans pression, car s’il y en a une, c’est nous qui nous la mettons. Être reconnaissant ne se démontre pas avec l’argent, mais avec le cœur, gardons cela en tête…

Mamans de ce monde, je vous aime

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien collés. Je m’assieds péniblement au bord du lit, les jambes pendantes. J’entends comme bruit de fond de petits ricanements désagréables. Je me lève la tête et j’entrevois Spiderman et Ironman sortir en trombe de ma chambre. C’est parti…

Je ne suis ni négative ni emmerdante, mais tant que je n’ai pas bu mon premier café, je ne fonctionne pas! À un point tel que la fin de semaine, mon conjoint se réveille toujours avant moi pour aller au Tim Hortons. Et après mon deuxième café, c’est parti mon kiki, maman est bonne jusqu’à vingt heures!

Donc, après avoir pris mon petit déjeuner en charmante compagnie (merci, Spiderman et Ironman!), je demande poliment à mes garçons de bien vouloir aller s’habiller. C’est une journée d’école, ils connaissent bien la routine. On mange, on s’habille, on se brosse les dents et par la suite, libre à eux!

Quinze minutes plus tard, j’aperçois encore Spiderman et son acolyte en grande conversation, assis à la table de cuisine. J’imagine qu’ils planifiaient leur douce vengeance contre leur ennemie jurée : leur mère!

Deuxième avertissement, toujours calmement, mais d’une façon beaucoup plus autoritaire. Je leur dis d’aller SIMPLEMENT s’habiller. Ce n’est pas compliqué (il me semble). « Va t’habiller et maman va te foutre la paix! » Mais comme je le disais tantôt, mon grand de sept ans et mon moyen de quatre ans en avaient décidé autrement…

Je finis de me préparer ainsi que leur petite sœur. Et voilà, comble de malheur (du moins, pour le moment), à cinq minutes du départ, je vois Spiderman. Parce qu’Ironman, lui, a bel et bien repris forme humaine. Alléluia!

On dirait qu’à ce moment précis, d’une manière involontaire, mon fils a appuyé sur le bouton rouge imaginaire que nous, les mamans, avons. Ce bouton rouge qui s’active lorsque nous, mamans de ce monde, sommes À BOUTTE! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes tannées de demander poliment! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes sur le point de pogner les nerfs!

Le bouton rouge de la honte! Parce que bien souvent, après vents et marées, on se rend compte que ce sont simplement des enfants. Des enfants à qui l’on impose des routines de fous.

Bref, en cinq minutes, mon fils s’est habillé et a brossé ses dents.

Nous avons marché jusqu’à l’école comme chaque matin. Et là, moment de pur bonheur : une maman avec ses deux garçons, dont l’un avait littéralement une crinière de lion sur la tête! Je ne pus m’empêcher de sourire. Cette femme, sans même le savoir, a fait ma journée! Elle m’a sûrement prise pour une folle! Un peu plus et je lui faisais un high five! Parce qu’elle a sûrement vécu la même chose que moi le matin même et qu’elle a simplement choisi son combat.

Alors parfois, oui je souris de façon idiote aux mamans que je croise sur mon chemin. Non pas par politesse, mais bien par compassion!

Lorsque votre enfant est habillé tout croche de la tête aux pieds, je vous aime! Lorsque vous êtes prises avec des jouets beaucoup trop encombrants à l’épicerie, je vous aime! Lorsque votre enfant porte ses bottes de pluie lors d’une journée ensoleillée, je vous aime!

Alors, choisissons nos combats et appuyons-nous, chères mamans de ce monde! Et dites-vous que la cinglée qui vous fait un sourire en coin, lorsque votre enfant pique une crise, a peut-être vécu la même chose que vous ce matin…

Maman, je veux mourir

 

Tu ne le sais peut être pas mon grand, mais souvent, je te

 

Tu ne le sais peut être pas mon grand, mais souvent, je te regarde marcher. Je vois ce boulet que tu traines derrière toi. Malgré tes seulement onze ans, on dirait que tu portes un poids énorme sur tes épaules. Dire qu’il y a trois ans, tu avais osé me dire que tu aurais aimé mourir. Tu disais que tu n’osais pas passer à l’acte, mais que tu n’aimais pas la vie.

 

Mon cœur de mère a été détruit à ce moment. Être maman est supposé être tellement valorisant, mais moi, je me voyais vraiment comme la pire mère du monde. Moi qui t’ai toujours tout donné, qui ai fait vraiment de son mieux. Pourquoi ta vie était-elle si difficile? Pourquoi étais-tu si malheureux!?! Mes autres enfants étaient souriants, affectueux et pleins de vie. Qu’avais-je fait de différent avec toi?? Est-ce que c’était notre faute, à moi et ton père ?

Tu as toujours pensé que le monde ne t’aimait pas. Il est vrai que tu as vite été étiqueté à l’école. Les gros mots sortaient vite lorsque quelqu’un t’accrochait par accident dans la cour. Si quelqu’un osait te dénigrer même si léger soit-il, tu explosais tel un volcan. Des fois, c’était des pleurs. Des fois, tu te figeais comme un piquet, les points serrés, maitrisant ta colère. Toi qui n’a jamais frappé personne. Toi qui ne réagis que quand il y a un élément déclencheur. Tu es perçu par les autres comme étant un « petit criss »; celui qui n’est pas fréquentable. Tu as été longtemps seul dans ton coin.

Nous avons travaillé fort, moi, toi et ton père pour que tu remontes la pente. Aujourd’hui ça va mieux, ta vie sociale se porte mieux aussi. Ton diagnostic de TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) a peut-être aidé dans tout ça, même si des fois je ne suis même pas sûr que ce soit le véritable problème. Je vois toujours ce boulet que tu traines pis ça me chicote. J’ai peur que tes idées noires reviennent. J’essaie de rester positive, car je sais que tu es et que tu seras une bonne personne.

Au lieu de voir ça, toi, tu ne fais que penser aux mauvaises réactions que tu as eues. Tu regardes trop en arrière, car ce que tu détestes le plus est de décevoir le monde. Juste à onze ans, tu crois que ta vie est partie trop tôt tout croche et que tu n’arriveras jamais à rien. Mais moi, mon ange, je le vois ton potentiel, ton cœur immense et ton sens de l’empathie trop très développé! À un tel point que toutes les émotions qui montent en toi te sont insupportables et tu ne sais pas comment toutes les gérer.

Pourtant, malgré tous tes efforts et améliorations, il y a toujours des parents qui osent me dire que tu n’es pas fréquentable. Même si j’entends leurs enfants parler super mal et dénigrer les autres. Même si tu as un très bon début d’année, même si tu as travaillé d’arrache-pied pour mieux gérer tes émotions pour que tu sois mieux perçu. Malgré tout ça, tu restes étiqueté aux yeux du monde, au détriment de ta perception de toi-même. C’est à cause de ce monde-là que j’ai peur pour toi; ce monde remplit de jugements faciles, et ce, sans même te connaître vraiment.

 

La dernière chose que je veux est de réentendre que tu veux mourir.

Le bonheur éphémère

Au moins une fois par jour, j’embrasse mes enfants sur le front, e

Au moins une fois par jour, j’embrasse mes enfants sur le front, en me disant que tout va beaucoup trop vite. Parfois, j’ai même peur qu’un malheur frappe et que mon précieux bonheur me soit cruellement arraché. Vous savez lorsque vous êtes comblé, que tout va pour le mieux et que soudainement vous vous dites : « C’est trop beau pour durer, quelque chose va certainement arriver…»

 

Je ne suis pas pessimiste de nature, au contraire, je vois toujours le positif de chaque situation, de chaque personne. Mais lorsqu’il est question de mes enfants, malheureusement, c’est tout le contraire.

Vous savez lorsque votre enfant est malade, qu’il tousse la nuit et que vous vous retenez d’aller mettre votre grosse face de maman inquiète (ou de papa inquiet) au-dessus de la bassinette ? Juste pour voir si tout va bien. Et voilà qu’une idée tel un éclair vous traverse la boîte crânienne… Et si votre précieuse progéniture ne se réveillait pas? Et du revers de la main vous balayez cette macabre pensée de peur qu’elle n’arrive pour de vrai.

Est-il possible de trop aimer ses enfants? Parce que sous toute logique, si je les aimais moins, je ne serais pas aussi craintive face à leur destin! Faudrait sérieusement penser à inventer une «Switch à off» pour tous les « Et si… ? » Et s’il ne revenait pas à la maison? Et s’il tombait du gros module de jeux? Et si j’avais un accident d’auto? Et si… Et si… Et si… ????

Une Switch à off s’il-vous-plaît!!! Je parais anxieuse, mais en réalité, je ne le suis pas. Sauf encore une fois, s’il s’agit de mes enfants. Mais pourquoi? Pourquoi je n’arrive pas à faire confiance à la vie comme je l’ai fait pour la mienne? Je m’en sors très bien! Bon ok, j’ai été égratignée, je dirais même écorchée en cours de route, mais résultat : je me suis relevée et je suis plus forte que jamais.

Le problème est exactement dans ces dernières lignes. Quelque chose arriverait à mes enfants que je ne serais pas capable de me relever. Je serais vide, détruite, anéantie.

Moi qui n’étais même pas sûr de vouloir des enfants, me voilà transformée en vraie maman poule! Je couve mes petits poulets avec une telle passion qu’ils se transformeront peut-être en œuf brouillé!

Mais vous savez quoi? Même si j’ai souvent envie de dire “non” à leur demande, je réponds “oui”. Parce que je les aime trop pour les étouffer. Parce que je pense à leur bien-être avant le mien. Ce sont les combats silencieux d’une mère aimante.

 

Nos jeunes enfants, notre santé, notre jeunesse, tout est éphémère! Alors, profitons-en comme si c’était toujours la dernière fois. Parce que viendra le jour où vous pourrez vous dire : j’en ai profité au maximum et j’ai fait de mon mieux! Tout simplement. Sans vous dire : « Et si… »

 

 

5 trucs pour survivre avec un ado

L'adolescence est une période tumultueuse et difficile à vivre, et ce, pas seulement pour les enfa

L’adolescence est une période tumultueuse et difficile à vivre, et ce, pas seulement pour les enfants! Être parent d’un ado est la chose la plus bizarre et terrifiante au monde!

 

Tu ne sais jamais comment réagir et interagir avec ce tyran qui vit dans ta maison et t’en fait voir de toutes les couleurs ?!? Alors pour vous, chers parents, voici…

 

5 trucs pour survivre avec un ado


1- Le nourrir
L’ado a toujours faim. Il n’est jamais rassasié! Il faut absolument lui donner à manger! Je vous assure qu’avec l’estomac plein, il sera vraiment de meilleure humeur. Prévoyez avoir toujours à disposition du gruau, des pâtes ou du riz. Un truc qui colle bien dans le ventre!

Avec un peu de chance, il aura même de l’énergie!

2- L’écouter
L’ado argumente tout le temps. Et surtout : il a raison! Et il trouve que vous êtes la personne la plus ignorante du monde… Objectif : Garder le dialogue ouvert avec un être fermé!!! Waou! Tout un défi, n’est-ce pas ? Alors, inspirez, expirez, et laissez donc croire à cet enfant qu’il a raison! Après tout, c’est peut-être vrai ? Écoutez ses arguments et acceptez de vous remettre en question.

Vous allez gagner une grosse dose d’admiration!

3- Lâcher prise
L’ado fait tout le temps des trucs vides de sens… C’est facile quand ça arrive aux enfants des autres, mais on dirait que lorsque c’est le mien (celui qui est sorti de mon ventre, mon ptit bébé que j’aime tant)… je ne suis capable de rien! Ce n’est pas mon cerveau qui réagit, se sont mes entrailles! Pourtant, je vous assure que si vous voulez survivre… il faut lâcher prise!

 

Comment ?

  • Allez prendre l’air! Mes chiens n’ont jamais autant marché que depuis que j’ai trois ados à la maison! 
  • Sortez! Allez au cinéma, au théâtre, allez voir des concerts (criez comme une folle, sautez, dansez!), allez souper avec vos amis… Bref, l’ado n’a pas le monopole des sorties, vous l’avez aussi! Vivez votre vie!
  • Décompresser! Buvez un bon verre de vin ou une ptite frette, allez fumer une cigarette, mettez la musique à fond et dansez dans le salon!

Tous les moyens sont bons pour vous aider à lâcher prise : c’est vital!

4- Bannir sa chambre
L’ado a toujours une chambre en bordel! Toujours! Ça pue et il y a du stock partout. Parfois tu ne sais pas comment il fait pour traverser la pièce sans se blesser. Son bureau n’est plus un endroit où il fait ses devoirs, submergé par le linge, les emballages et les bébelles… Les livres et les cahiers sont dans le lit accompagnés de boites de biscuits et de résidus de chocolats… Quand j’ouvre cette porte, l’odeur nauséabonde, c’est mon enfant qui sent ça??!, me lève le cœur et le chaos me donne envie de pousser un hurlement sans fin! Alors… Je n’ouvre plus la porte! C’est SA chambre. Qu’il se débrouille. Qu’il fasse son ménage, lave son linge, range ses trucs… Je ne veux plus voir ça.

Et s’il vient pleurer qu’il n’a plus rien à se mettre… je le retourne dans la pièce bannie!

5- Couper le wifi
Un ado collabore peu. Parfois, nous n’avons pas le choix que d’utiliser les grands moyens. Sans crier, sans se fâcher, sans négocier. Je coupe le wifi à 22h tous les soirs. Je coupe le wifi quand il me manque de respect, m’envoie promener ou qu’il est insolent. Je coupe le wifi si ses notes baissent à l’école.

Je remets le wifi quand sa chambre est ENFIN ramassée, quand le repas est prêt, quand je reviens de la job, quand l’épicerie est rangée, quand les chiens sont nourris…

C’est incroyable le nombre de choses que mon ado est capable de faire pour avoir accès au net! Alors pourquoi s’en priver?!

 

J’espère que vous vous en sortez avec vos ados, je sais à quel point c’est parfois difficile au quotidien. On se sent souvent démunis. Mais dîtes-vous qu’il vous reste seulement quelques années à vivre avec ce drôle de phénomène qui finira par prendre son envol et vous manquer… Me manquer ? Vraiment ?? Vous croyez ???

 

Lâchez pas chers parents !!!

J’ai tué le lutin de Noël – Texte: Stéphanie Nesteruk

Il y a trois ans, j’ai embarqué « full-pin » dans la folie de

Il y a trois ans, j’ai embarqué « full-pin » dans la folie des lutins. J’étais emballée à l’idée de me plier au jeu, de mettre un peu de magie dans la maison et de commencer une nouvelle tradition familiale. J’ai fait partie de ces nombreux parents, légèrement intenses et beaucoup trop influençables qui ont  fait tout en leur pouvoir pour mettre la main sur un lutin malgré la pénurie, quitte à payer le gros prix! Lorsqu’on a finalement reçu la bébelle tant convoitée par la poste, j’ai eu l’impression d’avoir accompli l’impossible: j’étais la meilleure maman EVER!

J’ai d’abord eu un fun fou à imaginer des tours. Je ne compte plus les heures passées sur Pinterest et Facebook pour m’inspirer. C’était avec une fierté quasi malsaine que j’ai pollué les réseaux sociaux pendant vingt-cinq jours avec des photos de mes niaiseries, de plus en plus recherchées. Cette année-là, la saga des lutins m’aura coûté un tube de dentifrice, deux rouleaux de scotch tape,  des rouleaux de papier de toilette, un ananas, trois clémentines, un sac de guimauves, un tube de rouge à lèvres, alouette!

Quand le Noël suivant s’est pointé le nez, je commençais déjà à redouter l’arrivée de la bête. Le lutin était devenu une job à temps plein. Ma créativité ne fournissait plus (t’sais, à moment donné, t’as fait le tour!) et la pression se faisait sentir : les “mon lutin est meilleur que le tien!” retentissaient dans la cour d’école. Je redoutais quotidiennement le moment où je devrais créer une nouvelle mise en scène et ça, c’est quand je ne me réveillais pas en panique à 2h du matin parce que j’avais complètement oublié!  Le 24 décembre, ce fut un soulagement de scrapper un dernier rouge à lèvres pour la bonne cause et d’écrire “au revoir les petits coquins!” sur le miroir de la salle de bain.

Cette semaine, alors que je croyais ce cauchemar derrière nous, mes enfants m’ont demandé s’ils devaient renouveler leur permis de chasse aux lutins, si Filou (leur lutin) allait revenir et tenez-vous bien, s’il emmenait  des amis avec lui : Nnnnnoooonnnn! J’ai passé à deux doigts de péter la balloune de mes enfants et de tuer la magie de Noël : “Les lutins là, ça n’existe pas! Vous n’avez pas compris quand vous les avez vus par dizaines au magasin à 16.99$? Pis tant qu’à y être, le Père Noël, la Fée des Dents pis le Lapin de Pâques non plus n’existent pas!” Voilà!

J’ai pris une grande respiration, j’ai regardé mon chum d’un air défait et j’ai haussé les épaules parce que, bien franchement, il est fort possible que Filou le lutin passe le temps des fêtes au fond d’un gros bac Rubbermaid dans le fond du placard. C’est probable que le Père Noël ait dû slaquer du personnel ou qu’en années de lutins, Filou ait atteint l’âge de la retraite. Peut-être que je refilerai tout simplement la responsabilité au grand frère qui a démasqué la supercherie depuis quelque temps déjà. Peut-être aussi que ma culpabilité prendra le dessus, que je succomberai aux regards piteux de ma progéniture et que Filou viendra faire son tour. Qui sait?

Stéphanie Nesteruk