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Le cancer ne prend pas de vacances (2e partie) – Suggestions de sorties quand les ressources sont limitées

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Ce n’est pas parce que le cancer et les traitements ne prennent pas de vacances que l’on ne peut pas profiter de l’été. Vous connaissez ma devise : la vie continue, malgré tout! À défaut de pouvoir partir loin ou à l’étranger, profitez des vacances estivales pour découvrir et faire découvrir votre ville (dans mon cas Montréal) sous un nouvel angle. Car il est rare que l’on prenne le temps d’explorer notre environnement direct… mais vous pourriez être dépaysés, ou du moins, surpris!

Alors voici quelques idées d’activités pour bien profiter de l’été nonobstant la maladie.

  • Explorez les rues du quartier Rosemont-La-Petite-Patrie et nourrissez l’imaginaire de vos enfants avec Les ruelles enchantées, de courtes formes théâtrales destinées aux enfants de 4 à 11 ans et à leurs parents. Profitez-en pour aller flatter les moutons au Parc Pélican situé dans le même arrondissement et apprendre à vos enfants la notion d’éco-pâturage.
  • Familiarisez-vous avec l’histoire du Parc Olympique ou du quartier Hochelaga-Maisonneuve à bord d’un triporteur avec VélopousseCe gros tricycle atypique sera une activité amusante pour vos enfants. Pendant que vous êtes dans le coin, aller relaxer dans Les Jardineries, un jardin d’agriculture urbaine situé au pied du Stade olympique, tout en sirotant un rafraîchissement acheté au petit café de l’endroit et en profitant de la scène culturelle locale.
  • La nuit tombée, découvrez une partie de l’histoire de Montréal avec Cité Mémoire. Vingt tableaux projetés sur des immeubles et autres et qui se déploient en images, en paroles et en musique pour vous raconter des pans importants de l’histoire de la métropole. Pour vivre l’expérience complète, il y a même une application gratuite que vous pouvez télécharger. Une occasion éducative et lumineuse de veiller tard…
  • Testez le grand labyrinthe du Vieux-Port avant de flâner sur les quais. Vous pourriez décider d’en faire un jeu de rôles et vous costumer afin de porter un masque de protection et des gants, de façon ludique, pour palier au risque du contact obligé avec la foule.
  • Tenez vous informés des nombreuses activités culturelles de l’été à Montréal offertes bien souvent gratuitement dans tous les arrondissements. Vous trouverez certainement une activité qui fera le plaisir des petits et des grands.
  • Et puis, les jours de pluies sont l’occasion d’initier vos enfants au théâtre ou aux comédies musicales. Cette année, le Festival Juste pour rire présente la comédie musicale Mary Poppins. Des billets à partir de 29$ sont disponibles.
  • Comme beaucoup de ville de notre belle province, Montréal est dotée de nombreuses pistes cyclables. Alors profitez du beau temps pour faire une balade à vélo en famille. Pour avoir une liste des meilleures pistes cyclables au Québec, cliquer ici. Et pourquoi ne pas finir la balade dans un parc pour faire un pique-nique que vous aurez vous mêmes préparé en respectant les précautions alimentaires de mises dans le cadre des traitements de chimiothérapie. Les plus beaux sites pour pique-niquer sont d’ailleurs répertoriés ici pour Montréal et ici pour différentes régions du Québec.
  • Faites un tour au marché avec vos enfants pour leur faire goûter à plein de produits frais de chez nous. Ainsi, c’est eux qui rempliront le panier d’épicerie pour préparer des repas à leur goût! Fini les négociations pour le menu du souper!!! D’ailleurs, vous pourriez aussi les inviter à participer à la préparation du repas. Cela vous allègera la tâche et les responsabilisera aussi quant au travail d’équipe à la maison. Voici le lien pour trouver votre marché public.
  • Quand votre état physique vous le permet, prenez quelques jours dans un chalet (loué ou celui d’amis). Il existe plusieurs sites où vous pouvez voir les chalets disponibles en fonction de votre disponibilité et de votre budget. Celui de chalets au Québec est particulièrement bien fait. Ou encore, faites du camping sur le terrain d’amis qui vivent en banlieue ou en campagne. Sinon, vous pouvez facilement trouver le camping qui vous convient sur le site de Camping QuébecUne occasion de changer de décor, de profiter de la nature et des plaisirs d’un feu de camp la nuit tombée. Et aussi de faire un peu de kayak ou de canot, à votre rythme, et pour le plus grand bonheur des enfants.
  • Si vous avez des ados en mal de sensations fortes, emmenez-les faire du surf sur le Canal Lachine. Cela sera moins contraignant pour vous puisqu’ils se pratiqueront sur une vague stationnaire. Mais attention, le niveau de difficulté pour celui qui le pratique n’en est pas moins élevé! L’âge minimum est d’ailleurs de 14 ans.
  • Lézarder à l’ombre d’un arbre d’un des multiples parcs de MontréalUne occasion de sortir de chez vous, rencontrer du monde sans trop de promiscuité, de laisser couler le temps et d’oublier un peu votre routine médicale, à votre rythme.
  • Les baignades dans les piscines publiques vous sont déconseillées… Qu’à cela ne tienne, la région de Montréal dispose de nombreuses plages dont le coût d’accès est très abordable.
  • Enfin, si vos proches habitent loin et que vos traitements contrecarrent vos plans de leur rendre visite, et bien, c’est l’occasion pour eux de venir chez vous! En plus de passer du temps avec vous, ils pourront vous aider pour soulager votre quotidien. Ce qui leur fera certainement très plaisir de se sentir utile et de prendre part à votre processus de guérison. 

Au final, peu importe ce que vous déciderez de faire pour profiter de l’été, en dépit de vos traitements, n’oubliez surtout pas que ce qui rend des vacances mémorables, ce sont les souvenirs que l’on se forge ensemble!

Pour en savoir davantage sur mon quotidien avec le cancer, vous pouvez vous rendre sur mon site La vie continue, malgré tout.

Des livres pour que vos enfants fassent leurs nuits!!!

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Les réactions et commentaires suscités par mon article Laisser ou ne pas laisser pleurer bébé m’ont fait chaud au coeur. Je savais que je n’étais pas seule. Mais là, vous me confirmez que le manque de sommeil est l’un des plus grands défis (si ce n’est le plus grand) de plusieurs parents dans les premières années de vie de leur(s) enfant(s).

Personnellement, c’est ce que j’ai trouvé le plus difficile. L’âge y est probablement pour quelque chose. J’ai accouché à quelques mois de célébrer mon 40e anniversaire… Mais il demeure que LA raison (pas la seule mais la principale) pour laquelle je n’ai pas eu un deuxième enfant, c’est que je ne pouvais m’imaginer traverser une autre année sans dormir. Encore aujourd’hui, les rares fois où je me lève en pleine nuit (par exemple, quand Fiston est malade), je me demande encore comment j’ai fait!

Heureusement, plusieurs livres m’ont accompagné et aidé à trouver la formule qui me convenait. Voici donc mes coups de coeur 🙂

Enfin je dors…et mes parents aussi (2e édition) – Evelyne Martello (14,95$)

C’est le fameux livre de la maison d’édition du CHU Sainte-Justine qui explique en détails le pourquoi du comment de la méthode 5-10-15. Comme vous avez pu le lire dans mon précédent article sur le sujet, ça n’a pas fonctionné pour moi. Mais ça demeure une référence pour quiconque s’intéresse à cette technique d’entraînement au sommeil.

Extrait de la description de la maison d’édition

“Fruit de nombreuses années d’intervention, Enfin je dors…et mes parents aussi présente une nouvelle fois les éléments théoriques de base relatifs au sommeil du bébé et du jeune enfant. Il propose aussi des mesures consolidant la routine du coucher et différentes techniques visant à aider l’enfant à s’endormir seul (…) Evelyne Martello est infirmière clinicienne. Elle a travaillé pendant une quinzaine d’années auprès des enfants et de leurs parents au Centre de développement du CHU Sainte-Justine. Depuis 2008, elle oeuvre à la Clinique du sommeil de l’Hôpital Rivière-des-Prairies.”

Chut! Fais dodo – Dre Nadia Gagnier (14,95$)

Dre Nadia est plus pragmatique. J’aime bien son approche gros bon sens. Elle nous explique comment faire perdre à notre bébé l’habitude de boire en pleine nuit et comment lui apprendre à se rendormir seul. C’est un livre qui ne s’adresse pas uniquement aux jeunes parents. Il couvre aussi les problèmes de sommeil qui peuvent survenir durant l’enfance et l’adolescence. Personnellement, je n’ai pas réussi à mettre en place ce que Dre Nadia préconise dans ce livre.

Extrait de la description de la maison d’édition

“On y aborde les troubles du sommeil chez les enfants, les adolescents et leurs parents. Dre Nadia explique au lecteur, dans un langage simple, les différentes phases du sommeil, les problèmes les plus fréquents et leurs conséquences sur la vie de famille. Comme toujours, elle propose des solutions et trucs en plus de fournir des références pour les parents à la recherche de personnes-ressources.”

Comment aider mon enfant à mieux dormir – Brigitte Langevin (24,95$) 

J’ai lu le livre et même profité de la consultation gratuite offerte à l’achat. Brigitte est une spécialiste du sommeil et de l’analyse des rêves. Elle offre des conférences, des consultations téléphonique ou à domicile, des formations et a plusieurs livres à son actif. J’ai d’ailleurs déjà participé à l’un de ses ateliers sur l’analyse des rêves dont je me sers encore aujourd’hui. C’est une passionnée et une professionnelle que je n’hésiterais pas à consulter de nouveau. Elle m’a beaucoup aidé. Mais je crois qu’au moment où je l’ai consultée, j’étais déjà dans un état d’épuisement avancé. Il m’aurait fallu un peu plus d’énergie pour que je persévère et que ça fonctionne. Mais je dis ça sans culpabilité. J’ai fait de mon mieux avec les ressources que j’avais.

Extrait de la description de la maison d’édition

“L’auteure, que de nombreux parents considèrent comme la Super Nanny du Sommeil, vous propose ici des stratégies éprouvées et efficaces, basées sur la psychologie infantile, afin de surmonter les diverses problématiques relatives au sommeil, de la naissance à l’adolescence. Grâce à cet outil essentiel, les bras de Morphée redeviendront accueillants pour l’enfant… et ses parents!”

En prime : À l’intérieur du livre, on y trouve un coupon-rabais pour une consultation avec l’auteure.

Autres titres du même auteur : Le sommeil du nourrisson, Guide pratique des routines du coucher et du lever, La sieste chez l’enfant.

Être parent la nuit aussi – William Sears (20,00$)

Ce n’est pas pour tout le monde mais ça été MA révélation. Le Dr William Sears est un célèbre pédiatre américain aujourd’hui âgé de 76 ans. Apôtre de l’attachement parental, de l’allaitement et du cododo, ses positions laissent rarement indifférent. Bref, on aime ou on déteste. Je n’adhère pas à tout ce qu’il prône mais l’allaitement couché et le cododo m’ont permis de refaire mes forces…et à Fiston de faire ses nuits. Je dois préciser que je n’ai pas fait de cododo avant que Fiston soit âgé de 4 ou 5 mois. Ce n’était donc pas un bébé naissant et il pesait déjà une quinzaine de livres. J’ai aussi mis en place toutes les précautions à prendre quand on veut faire du cododo avec son enfant. Il est important de savoir que le cododo serait l’une des principales causes de mort subite du nourrisson et n’est pas du tout recommandé par l’Institut national de Santé publique du Québec. Et non, contrairement à ce que tout le monde craignait autour de moi, Fiston n’a pas persisté pendant des années à dormir dans mon lit et la transition vers sa bassinette s’est effectuée tout en douceur et sans problème. Tsé quand je vous disais qu’il faut se faire confiance 😉

Extrait de la description de la maison d’édition

“Ce livre explique aux parents les différences entre les types de sommeil du bébé et de l’adulte et leur redonne confiance en leur capacité de trouver eux-mêmes des solutions efficaces. Le docteur Sears explique également comment l’art parental favorisant l’attachement peut contribuer à espacer les grossesses et réduire le risque de mort au berceau.”

Sur ce, je vous souhaite bonne nuit!

Laisser ou ne pas laisser pleurer bébé

Plusieurs articles intéressants ont été publiés récemment sur la grande question que les parent

Plusieurs articles intéressants ont été publiés récemment sur la grande question que les parents d’un poupon se posent à l’heure du dodo : on le laisse pleurer ou pas?

Personnellement, j’ai été de la deuxième école. Comme certains spécialistes le conseillent, je n’ai pas laissé Fiston s’endormir au bout des ses pleurs avant l’âge de…. En fait, jamais! Et ce n’est pas faute d’avoir essayé…

Je me souviens avoir tenté l’expérience de la technique de l’attente progressive, mieux connue ici sous le nom de méthode 5-10-15, préconisée par l’hôpital Ste-Justine. Méthode selon laquelle on laisse bébé pleurer pendant cinq minutes, puis 10 et 15 minutes avant l’aller le réconforter simplement en le caressant et en lui parlant doucement. J’avais même lu le livre que le célèbre hôpital pédiatrique publie sur le sujet. Si Sainte-Justine le dit, ça doit être vrai! Fiston-qui-ne-faisait-pas-ses-nuits avait environ cinq mois. Oh boy! Ce ne sont pas seulement mes tympans qui n’en pouvaient plus. Ça me faisait mal en dedans. Comme une sensation de brûlure dans la poitrine. Bref, malgré ma lecture assidue et le support de mon conjoint, j’ai été incapable de laisser Fiston pleurer. Et donc, je me suis levée plusieurs fois par nuit pendant près de deux ans. Pour le nourrir. Le bercer. Le rassurer. J’étais épuisée mais en parfaite harmonie avec ma décision. C’était ma façon à moi de lui inculquer une bonne hygiène de sommeil. Et quand je constate les résultats aujourd’hui avec Fiston-qui-s’endort-rapidement-et-fait-de-bonnes-nuits, b’en j’me dis que j’ai pas pire réussi! 🙂

Mais ça, c’est mon expérience personnelle. Sous un angle plus objectif, voici ce que disent les plus récentes études sur le sujet :

Ce n’est pas bon de laisser pleurer bébé!

Selon plusieurs spécialistes du développement de l’enfant, laisser pleurer un bébé lui causerait énormément de stress. Le fait de ne pas le consoler ou de répondre à un besoin (douleur, faim, soif, affection, etc), alors qu’il est totalement dépendant de nous, engendrerait de la peur. Ces séances de pleurs intenses, que certains vont même jusqu’à qualifier de maltraitance, modifieraient le système nerveux central du bébé et auraient des conséquences à long terme sur son développement psychologique et cognitif. Le fait d’ignorer l’enfant et de le priver des soins et/ou de la chaleur humaine dont il a besoin lui ferait craindre rien de moins que la mort. Résultat : ce sont des enfants qui auraient plus de risques de souffrir d’anxiété, de dépendances, de troubles du sommeil et de dépression rendus à l’âge adulte.

Selon ces mêmes spécialistes, la recette du succès ce sont les câlins! Les enfants qui ont été les plus souvent portés et cajolés s’en tireraient beaucoup mieux dans la vie.

Ce n’est pas mauvais de laisser pleurer bébé!

Enfin! Vous pouvez arrêter de vous sentir coupable de laisser pleurer votre bébé. Une étude effectuée par l’Université d’Adelaide en Australie en arrive à la conclusion que ce n’est pas si grave que ça! Pendant trois mois, ils ont suivi 43 couples et leurs enfants âgés de 6 à 16 mois ayant des problèmes de sommeil. Les familles ont été réparties en trois groupes. Un groupe qui devait laisser pleurer l’enfant selon la méthode 5-10-15. Un groupe qui devait adopter la technique du fading qui consiste à attendre l’heure où l’enfant s’endort naturellement avant de le mettre au lit. L’heure du coucher est ensuite devancée de 5 minutes chaque jour jusqu’à ce qu’on atteigne une heure raisonnable. Et le dernier groupe qui ne devait rien changer à sa façon de faire.

Résultats : dans les trois cas, le taux de cortisol (l’hormone du stress) était normal chez tous les enfants. Et un an plus tard, aucun enfant ne semblait être au prise avec de graves problèmes comportementaux ou émotionnels. Autre fait réconfortant, les enfants dont les parents avaient eu recours à une technique d’entraînement (méthode 5-10-15 ou technique du fading) s’endormaient plus rapidement que les autres et se réveillaient moins souvent la nuit!

Mais comme l’étude porte sur un nombre limité de familles pendant seulement un an, l’auteur de l’étude, le docteur Gradisar, demeure prudent même s’il considère que les résultats sont encourageants.

C’est à vous de décider!

Finalement, ce même docteur Gradisar en arrive à la conclusion que la meilleure méthode est celle qui vous convient! Et une étude publiée, en 2012, dans la prestigieuse revue Pediatrics abonde dans le même sens. Le niveau de stress et la santé mentale des enfants avaient alors été étudiés pendant six ans. Conclusion : il n’y avait aucune différence entre les enfants qu’on avait laissé pleurer selon la méthode 5-10-15 et les autres. Ce qui est important, selon plusieurs experts, c’est d’être confiant peu importe la méthode choisit. Que des parents inquiets, stressés et peu confiants en leurs moyens perturbent fort probablement davantage les enfants que leurs pleurs. Si votre petite voix intérieure vous dit que de laisser pleurer votre bébé est la bonne chose à faire, allez-y! Et si, comme moi, vous ressentez le contraire, prenez votre bébé dans vos bras et laissez faire ceux qui affirment que vous êtes en train de trop le gâter.

Comment cesser de répéter, répéter, répéter

Chez nous, à l'heure du bain (un exemple parmi tant d'autres), on a essayé...
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      Chez nous, à l’heure du bain (un exemple parmi tant d’autres), on a essayé…

        • La consigne claire : “Arrête d’arroser partout!”
        • Le rappel mais formulé différemment (au cas où ce n’était pas si clair que ça finalement)
        • Les explications : “N’arrose pas partout dans la salle de bain, ça fait des dégâts et on peut glisser.”
        • À la positive au lieu de la négative: “L’eau doit rester DANS le bain.”
        • On a essayé d’ignorer, de se fâcher, de mimer, de parler chinois et même de faire une devinette… “L’eau doit rester dans leeeeeeee???”

      Et donc tout ça fonctionnait une fois sur dix…pendant cinq minutes. C’est à croire qu’on parlait pour rien. Que pour lui, on était des perroquets avec une mémoire de poisson rouge. Jusqu’à ce qu’on AGISSE. Mot-clé ici à entourer de flèches clignotantes. Ne pas confondre avec punir ou sévir. Par exemple : “Fiston, pour être dans le bain,  tu dois être assis et l’eau doit rester dedans. Ça veut dire que tu ne te lèves pas debout et je ne veux pas d’eau sur les murs. Si les règles du bain ne sont pas respectées, tu ne peux pas être dans le bain. À partir de maintenant je ne répète plus (juste dire cette phrase me fait du bien!). Compris?”

      Évidemment, sa réponse est oui… Et évidemment, en tant que Céline Dion du “testage” de limites, il a fait son travail. On a dû le sortir du bain une première fois. Puis la deuxième fois, c’était terminé le bain pour cette soirée-là. On ne se perdait plus dans les explications. Tout ce qu’on a ajouté d’un ton calme et ferme était: “La consigne était claire. Tu as choisi de sortir du bain.” C’est tout. Maintenant il nous écoute de lui-même quand on donne une consigne et il les respecte beaucoup plus. Qu’il pleure, rit, crie, fasse le bacon…c’est comme ça. Je ne me fâche même plus. Avez-vous déjà vu un procureur dire à un juge après l’annonce de la sentence: “Mais monsieur le juge, ça ne lui dérange pas d’aller en prison, on devrait choisir une autre sentence…” Moi non plus. Nous sommes le reflet de la société pour nos enfants. Nous nous devons d’assumer nos choix, les bons comme les mauvais avec les conséquences qui en découlent. J’accroche une voiture avec la mienne, je m’excuse et je paie les réparations. Je cours sur le bord de la piscine, je dois sortir. Je donne un coup de bâton pendant une partie de hockey, j’ai une punition. Je brise un livre de la bibliothèque, je le répare. J’arrive en retard au travail, je termine plus tard. Je fais la file à la caisse et je me rends compte que j’ai oublié un item, je refais la file. Je fais de la peine à quelqu’un, je m’en excuse et je fais quelque chose de gentil. Je fais un dégât, je le ramasse. J’oublie mon parapluie, je serai mouillé, etc. Ce sont des conséquences de la vie et non des punitions. Ça fonctionne à l’inverse aussi: j’arrive toujours à l’heure à mon arrêt d’autobus, j’arrive à temps au travail, j’ai ma paie. Je fais mon travail de façon efficace, j’ai plus de temps pour mes loisirs. Je respecte les limites de vitesse, je conserve mon argent. Je mets mes vêtements d’hiver, je reste au chaud. Je suis polie, j’ai droit à des sourires. Et toutes ces règles, pas besoin de me les répéter constamment.

      Alors, gardons notre voix et notre énergie pour autre chose que de répéter constamment et prenons un bon bain relaxant! 😉

Jeux extérieurs

Quel beau week-end nous avons eu! Plusieurs ont profité de ce beau temps pour aller jouer dehors. V

Quel beau week-end nous avons eu! Plusieurs ont profité de ce beau temps pour aller jouer dehors. Voici donc quelques idées pour faire bouger et divertir les enfants:

Les quilles

quillesMalgré le fait que ce jeu soit un classique, il reste vraiment amusant. Il suffit d’utiliser des bouteilles vides d’eau ou de boissons gazeuses à titre de quilles et une balle ou un ballon pour les faire tomber.

Le hockey « spaghetti »
hockey
Avant que la température soit assez clémente pour qu’on puisse se baigner, utilisez les « spaghettis » pour jouer au «Hockey ». Avec un ballon, des spaghettis et deux paniers, vous pourrez transformer votre cours en aréna à ciel ouvert.

Kerplunk grandeur nature
kerplunk
Vous connaissez le jeu de table Kerplunk? Le but et de retirer les bâtonnets un à la suite de l’autre sans faire tomber les billes. Voici les étapes pour vous en construire un grandeur nature.

Twister gazon
twister
Oubliez le tapis de jeu traditionnel. C’est directement sur le gazon que les enfants pourront jouer à Twister. Il suffit de découper un rond dans un carton pour le transformer en pochoir et peindre les ronds verts, jaunes, bleus et jaunes sur la pelouse.

Oeufs de dinosaures en savon

Depuis la sortie du film Jurassic World l’été dernier, les dinosaures ont vraiment la c

Depuis la sortie du film Jurassic World l’été dernier, les dinosaures ont vraiment la côte chez les enfants. On vous propose donc une activité qui fera triper les enfants en plus de favoriser le lavage de mains : la fabrication d’œufs de dinosaures en savon!
materielVous aurez besoin du matériel suivant :

  • Petites figurines de dinosaures
  • Cubes de base de savon à la glycérine incolore
  • Teinture à savon (facultatif)
  • Ruban adhésif
  • Oeufs de plastique qui s’ouvre en deux parties
  • Petit verre ou contenant d’œufsN.b: Les cubes de base de savon à la glycérine ainsi que la teinture à savon se trouvent facilement dans les magasins d’artisanat comme chez DeSerres et Michaels.

Voici maintenant les étapes à suivre pour faire des œufs de dinosaures en savon :
1- La première étape c’est de choisir la figurine de dinosaure et de vérifier si elle rentre dans l’œuf.

figurines
2- Il suffit de faire fondre une partie des cubes de glycérine aux micro-ondes. Il faut les mettre 40 secondes en prenant le soin de remuer à chaque tranche de 10 secondes. Une fois que la glycérine est bien fondue, vous avez le choix de la laisser incolore ou d’y ajouter une petite couleur en ajoutant quelques petites gouttes de colorant à savon. Il ne faut pas que la couleur soit trop foncée, car la figurine ne sera pas visible.
glycerine
3-Il faut placer le dinosaure dans l’une des deux parties de l’œuf de plastique. Pour que ce soit stable, on peut installer le coco sur un petit verre de type « shooter », un verre de plastique ou dans une des cavités d’un contenant d’œufs vide. Pour stabiliser le dinosaure et qu’il reste bien au centre de l’œuf, placez un morceau de ruban adhésif. Une fois la figurine placée et stabilisée, remplissez la coquille de glycérine. Attendre environ 1 heure ou jusqu’à ce que ce soit assez fixé pour le retourner sans que ça coule.
partie 1
4-On fait refondre une deuxième partie de la glycérine afin de remplir l’autre partie de l’œuf. Souvent l’un des deux côtés des œufs en plastique est troué à l’extrémité. Placez un morceau de ruban adhésif pour le boucher. Placez la partie du dinosaure qui ressort de la première partie durcie dans la partie encore fondue.
partie 2
5- Laissez prendre un bon deux heures, ensuite il ne reste qu’à démouler.
résultat
Vous allez voir que les petits ne se feront pas prier pour se laver les mains et user le savon, car ils auront hâte d’arriver à la figurine qui se trouve au centre!

Si vous faites cette activité, on veut voir des photos alors envoyez-nous ça!

Les p’tites têtes 

Au quotidien, les enfants sont une véritable source de propos cocasses en plus d’être des petits

Au quotidien, les enfants sont une véritable source de propos cocasses en plus d’être des petits experts dans l’art de transformer une situation banale en véritable « sketch d’humour ». C’est en s’inspirant de son quotidien et d’anecdotes familiales divertissantes que Manuel Gasse a écrit un livre Les p’tites têtes.
garçons En fait le sous-titre du livre est “Tranches de pain quotidien d’un papa normal (ou presque)” . Ça décrit très bien ce qu’est le livre! Étant le père de Lévi, Éli-Yan, Marik et Philibert (ouf 4 gars! ) , l’auteur avait de la matière en masse pour écrire son livre. Même si on ne connait pas personnellement les 4 petits garçons, on s’attache profondément à eux.

Le format du livre convient tout à fait au style de vie des parents. Les 200 anecdotes sont courtes et écrites en tableaux séparés qu’on peut lire dans le désordre, en continu ou en petites « portions ». Ça se lit très bien entre deux « lifts », la préparation d’une lasagne et une brassée de lavage. Les anecdotes sont vraiment savoureuses et très drôles. Elles vous décrocheront assurément un sourire et même parfois un gros rire ! Le livre est parsemé d’illustrations amusantes de l’artiste Mathieu Potvin.

C’est un livre qui plaira autant aux papas qu’aux mamans, car ils s’y reconnaitront assurément. C’est une belle idée cadeau pour la fête des Mères et la fête des Pères qui approchent!

Livre Les p’tites têtes : Tranches de pain quotidien d’un papa normal (ou presque) des éditions Québec Amérique en librairie (24,95 $ ).

Bonne lecture!

Initiation des enfants à la course à pied

La course à pied est rendue un sport super populaire! On en entend parler beaucoup dans les médias

La course à pied est rendue un sport super populaire! On en entend parler beaucoup dans les médias et on peut voir tout les statuts Facebook de nos amis coureurs ! En plus, d’être une excellente façon de se mettre en forme, la course à pied réduit le stress et permet de profiter du grand air. Pour toutes ces bonnes raisons, pourquoi ne pas initier vos enfants en les inscrivant au Grand club de course.

Le grand club de course propose d’initier les enfants à la course à travers des périodes d’entrainement et de jeu. Le programme de 8 semaines est progressif et conçu dans le respect du développement moteur de l’enfant de l’adolescent. Il y a 2 niveaux pour le 5 à 11 ans. Le premier c’est le niveau débutant pour permettre aux enfants de s’initier à certaines techniques de course dans le but de réussir à courir 1km sans interruption. Le deuxième niveau s’adresse aux enfants de 5 à 11 ans qui peuvent courir 1 km sans interruption et qui veulent améliorer leur performance grâce à des entrainements l’fun et garder le plaisir de la course. Si vos enfants sont plus vieux, il existe aussi un troisième niveau qui s’adresse au 12 à 15 ans.

Le Grand club de course est en pleine période d’inscription et ils offrent des cours dans plusieurs villes comme Laval, Lévis, Montréal, Québec, Saguenay, Val-D’Or et Ottawa. Les couts d’inscription varient entre 105 et 120$ par enfant pour 8 semaines de cours.

C’est une super belle idée activité pour dépenser l’énergie de vos enfants en plus de leur inculquer des habitudes de vie saine!

Voici un reportage sur le Grand club de course fait par Ici Radio-Canada : http://ici.radio-canada.ca/regions/quebec/2015/04/17/011-club-course-tout-petits.shtml

Quand les enfants quittent le nid familial

Vos enfants sont grands et quittent le nid familial, pour certains c’est une excellente nouvelle,

Vos enfants sont grands et quittent le nid familial, pour certains c’est une excellente nouvelle, mais pour d’autre c’est aussi un grand changement même un choc. Pas de panique, voici quelques petits trucs pour vous aider dans cette transition.

Se donner du temps
Le départ des enfants est souvent synonyme de tristesse et de stress. C’est tout à fait normal. Leur départ laisse un grand vide en plus de forcer les parents à faire face à une nouvelle étape de leur vie. Vous devez prendre conscience de ce sentiment de solitude. Les statistiques démontrent qu’environ 35% des parents souffrent du « syndrome du nid vide ». Ce syndrome est une dépression qui peut s’apparenter à la dépression post-partum. Durant cette période, les parents ont un sentiment d’abandon et ont l’impression qu’ils ne sont rien en dehors de leur rôle de parent.  Donnez-vous le temps de vivre votre peine et de vous habituer à votre nouvelle situation. Si jamais vous avez des symptômes de dépression sévères qui persistent, consultez un professionnel de la santé comme un psychologue afin de vous aider à traverser cette épreuve.

 S’entourer
Pour vous aider à combler le vide créé par le départ de l’enfant, rapprochez-vous de vos parents et amis. C’est une belle occasion de prendre plus de temps pour voir différentes personnes négligées au profit des enfants. Organisez des réunions de famille et des soupers d’amis. La compagnie des autres vous permettra de vous sentir bien entouré et moins seul. Les enfants partis, c’est aussi un excellent moment pour se rapprocher de son conjoint.

Se tenir occupé
Profitez de ce moment pour vous inscrire à un nouveau cours, pratiquer votre sport favori, faire de l’artisanat, des rénovations, peu importe. Voyez dans cette nouvelle liberté la possibilité de vous réaliser.

 Garder un bon contact avec ses enfants
Même s’ils n’habitent plus chez vous, ils resteront à jamais vos enfants. C’est le moment de conserver le lien fort qui vous unit en plus de créer une nouvelle relation plus mûre. Il est important de respecter la nouvelle indépendance du jeune adulte, mais de rester disponible pour lui. Il est conseillé d’établir avec lui des moments opportuns pour vous parler ou même vous voir, que ce soit des rendez-vous au restaurant sur les heures de lunch, une conversation par Facetime, un souper du dimanche soir ou une visite dans son nouveau lieu de vie. Il suffit de trouver la formule qui convient à tout le monde.

En terminant, faites leurs confiances! Toutes ces années où vous leur avez inculqué des valeurs et des règles de vie n’auront pas été en vain. Vous verrez à quel point ils deviendront des adultes accomplis et responsables. Et ça, ce sera un à cause de vous! 😉

 

Papillon

On dit que le battement d'un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas, qu'un engrenag

On dit que le battement d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas, qu’un engrenage subtil d’infimes causes entraîne d’incroyables conséquences. J’ai parfois l’impression qu’il m’a fallu traverser un univers de noir, de gris et de triste, pour pouvoir enfin vous serrer contre moi, et que si je n’étais pas tombée enceinte à 17 ans, je ne serais pas en train d’écrire ces mots, le dos appuyé sur votre bassinette. Je me souviens avoir lu voilà de cela quelques années, un article sur l’instinct maternel. L’auteur tentait d’y démontrer que l’instinct maternel n’existe pas, puisqu’une femme qui ne veut pas d’enfant sera incapable d’aimer le sien, tandis qu’une femme qui veut un enfant à tout prix aimera n’importe quel enfant comme si c’était le sien. Je me souviens m’être interrogée, et en avoir conclu que ce que l’auteur tentait de dire, c’était que l’instinct maternel n’était pas en fait un lien exclusif entre une femme et son enfant biologique. Si je n’étais pas tombée enceinte à 17 ans, Mika n’aurait pas comblé une famille, qui attendait depuis 15 ans, de bonheur. 15 ans. C’est la différence d’âge qu’il y a entre vous et votre frère ainé. J’aurai donc moi aussi attendu durant 15 longues années avant de vous serrer contre moi. Le battement d’aile du papillon, ça devait être la naissance de votre frère, qui m’a conduite dans une dépression profonde dont je ne pensais jamais me sortir. Des années à me répéter que j’avais fait le bon choix, que je n’étais pas une mère horrible et qu’il est heureux. Des années, c’est long. C’est long et c’est lourd de conséquences, la lourdeur.

Vous savez, moi, j’ai toujours voulu une grosse famille, avec une table désordonnée et pleine d’enfants qui sourient et qui crient. J’ai toujours eu ça en moi, cet appel incessant, ce vide à combler que rien ni personne n’arrivait à remplir. Quelque temps après la naissance de votre grand frère, je suis tombée amoureuse du mauvais garçon et puis je vous passe les détails, je me suis retrouvée dans le bureau du médecin, à me faire gronder comme une fillette de 4 ans parce que j’aurais dû prendre mes précautions, et que le dommage que l’ITS avait fait, avait des chances de me rendre stérile. J’ai eu beau prier, crier, souhaiter, supplier, c’était déjà trop tard. Lorsque votre papa et moi avons entrepris le long chemin qui nous a menés jusqu’à vous, il nous fallait inéluctablement passer par la fécondation In Vitro. L’endométriose s’en est mêlé, puis la trompe qui a survécu à l’opération que j’ai dû subir il y a de cela 6 ans pour soulager mon mal s’est retrouvée entremêlée comme prise dans une toile d’araignée géante qui me pourrit les entrailles. Lorsque le médecin nous a dit qu’il nous faudrait probablement plus d’un essai, et nous a demandé si nous avions considéré l’adoption, je suis sortie du bureau en larmes. Jamais, je n’avais même une seconde imaginé adopter. Je voulais sentir en moi un être grandir, lui parler, l’apprivoiser, l’aimer durant 9 mois. Je voulais pousser avec toute la force que j’ai pour le sortir de moi et l’accueillir à bras ouvert. Je voulais qu’il ressemble à mon amoureux, je voulais que mon sang coule dans ses veines. Je me répétais que je n’étais femme qu’en surface et qu’à l’intérieur, j’étais creuse, vide et incapable. Puis, je ne savais pas du tout comment j’allais faire pour expliquer à Mika pourquoi je n’avais pas été en mesure de le garder près de moi, alors que j’avais choisi un enfant que je n’avais pas mis au monde pour accompagner mes journées. J’avais l’impression dans mon cœur qu’il verrait ça comme un acte de trahison, en plus de l’abandon.
Les mois qui ont suivi ont été difficiles pour nous. ‘Essayer’ de faire un bébé, ça sonne toujours bien, sauf lorsque l’on sait que nos efforts seront vains. On a tout essayé. Les jambes en l’air, l’acuponcture, les suppléments, le régime. Rien. Toujours vide.
Puis, le papillon a battu des ailes à nouveau.
La sœur d’une amie était enceinte, de jumeaux. La sœur d’une amie avait des problèmes de drogues dures et était sans domicile fixe. La sœur d’une amie allait confier ses enfants en adoption. La sœur d’une amie allait accoucher deux mois plus tard. En confiant ce drame à votre père, parce que tout ce qui touche de près ou de loin l’adoption me bouleverse énormément, je me suis entendue lui dire: « veux-tu qu’on les adopte? ». Je me souviens du regard qu’il a posé sur moi. Amoureux, attendri, comme s’il était soulagé que je le propose avant lui. Il a dit oui d’un seul souffle. Positif,  excité. Puis tout a été très vite. Lorsqu’on lui a offert de vous accueillir,  de vous adopter, de vous aimer, elle aussi elle a dit oui tout de suite. J’avais tellement peur ! Peur de ne pas être capable de ressentir la même chose que ce que j’avais ressenti pour Mika, peur de ne pas être prête, peur de perdre à jamais l’amour que mon fils aîné aurait pu avoir pour moi. Peur de le décevoir. Peur de tout. Peur dans mon cœur et dans mon âme, dans chaque recoin de tout mon être, peur.
Et puis, comme une tornade au Texas, vous êtes arrivés deux mois plus tôt que prévu, avec tambours et trompettes et puis toute la peur, l’appréhension, l’anxiété a fait place à un amour si grand et si inconditionnel que j’ai pleuré pendant toute votre première semaine de vie. Lorsqu’après 6 jours en incubateur, le personnel infirmier m’a demandé de m’assoir dans un des gros fauteuils d’allaitement et qu’ils m’ont dit qu’ils allaient vous déposer contre ma poitrine, mon cœur s’est mis à battre très fort et la tête s’est mise à me tourner. Je répétais dans ma tête ‘faites qu’ils m’aiment, faites qu’ils m’aiment’.

Comme un beau grand rêve doux, on vous a déposé ensemble sur ma poitrine dénudée et vos yeux se sont agrippés aux miens. J’ai caressé votre tête le plus doucement possible, du bout des doigts, pour ne pas vous faire de mal. J’ai touché vos mains et caressé votre dos durant deux heures. Vous m’avez apporté plus de bonheur durant ces deux heures que n’importe qui avant vous. Toute ma vie. Toute ma vie, je vous ai porté dans mon cœur. Une longue grossesse, une grossesse difficile, mais qui m’a menée jusqu’à vous. J’ai compté et recompté vos doigts et vos orteils, émerveillée. Toutes les infirmières pleuraient, nous disaient félicitations. Votre père a pris place dans le grand fauteuil à mes côtés et il vous a promis la lune. Il vous aimait déjà, lui aussi. Il disait ‘mes garçons’ avant même votre naissance et a appris le refrain du petit bonheur de Félix Leclerc, en français, juste pour pouvoir vous le chanter. Ce jour-là, j’ai décidé que je ne pouvais pas laisser ma peur de décevoir Mika me guider. J’ai
trois enfants. Trois beaux grands garçons et puis vous êtes des frères. J’ai compris ce jour-là, que mes vœux avaient été exaucés à travers votre adoption, et que j’étais la seule qui ne le voyait pas. Vous allez ressembler à votre père, parce qu’il vous aime, parce qu’il prend soin de vous et parce que vous avez déjà son caractère de cochon. Je vous ai porté. Je vous ai porté de par mon désir de vous toucher, de vous voir, de sentir votre odeur. Je vous ai porté longtemps, mes garçons. Je vous ai porté dans la manière que j’ai de toujours vouloir être près des enfants, peu importe où on va. Je vous ai porté chaque fois que j’ai regardé les vêtements pour enfants, dans les grands magasins. Je vous ai porté en achetant une maison avec cinq chambres, bien avant votre venue. Je vous ai porté et mes proches le savaient, que je vous portais dans mon cœur et dans ma tête, et c’est pour ça que votre tante m’a parlé de vous, parce qu’elle savait que nous étions faits pour être ensemble.
Le soir, lorsque je vous lis votre histoire, je pense à tout le chemin que nous avons dû faire pour nous trouver et je me surprends à sourire, en vous voyant tomber endormis blottis l’un contre l’autre dans mes bras. Je n’aurais jamais pu être plus heureuse qu’avec vous, jamais, et je ne peux imaginer mon existence sans vos yeux accrochés aux miens et vos mains dans les miennes. Je vous aime d’un amour profond, pur et sans secret. Je vous aime de la même façon que j’aime votre frère, avec les mêmes mots et sur le même ton. Je vous aime comme une mère aime ses enfants et toute ma vie, je vous dirai merci lorsque vous vous endormez contre moi. Merci, de nous avoir fait confiance. Merci, de vous être accroché. Merci, de nous avoir choisit.

Maman, papa, c’est quoi ton nom? 

Te souviens-tu de l'époque où tu te faisais appeler par ton prénom? Pas "maman!"... Ou "père de.

Te souviens-tu de l’époque où tu te faisais appeler par ton prénom? Pas “maman!”… Ou “père de…” Juste ton nom, tu sais! Ton identité s’est sauvée en même temps que tes nuits réparatrices?

Ça commence souvent insidieusement. Pour nous, la première fois, c’était pour un rendez-vous à la maternité. J’étais enceinte jusqu’aux oreilles de notre premier bébé. On patientait dans la salle d’attente, lorsque ce fût notre tour. L’infirmière nous a regardés à tour de rôle et nous a dit: “maman, papa? Suivez-moi!” Mon chum m’a alors regardé, les yeux écarquillés et les narines dilatées (son signe personnel d’ultra malaise intense). Moi j’ai éclaté de rire. Avant même que bébé ne vienne au monde,  on était déjà ses parents et bien sûr j’étais très flattée de ce précieux nouveau titre.

Quand bébé arrive c’est si merveilleux, ton univers tourne autour de lui…en fait il EST ton univers. C’est très bien comme ça, tu l’aimes tellement! Tu te fais la promesse, qu’il ne manquera jamais de rien et que tu vas lui donner tout ce dont il qu’il a besoin. Tu te mets à donner. Tu donnes…tellement. Du temps, de l’amour, du sommeil, de l’énergie, des bons petits plats, de la compassion. Tu te donnes toi, corps et âme.

Tes efforts sont récompensés par son regard affectueux, sa confiance, ses câlins et ses réussites. Mais parfois, il ne réussit pas toujours. Parfois, tu es fatigué et tu trouves ça difficile. Ta patience s’effrite, tu te remets en question et tu te sens coupable.  Si ça ne fonctionne pas, c’est sûrement de ta faute que tu te dis. Quand t’es vraiment à bout*, tu arrives à te convaincre de “prendre du temps pour toi”. Ça fait que t’as un gros 3 heures sans enfants. Alors tu as 3 choix:
1-Angoisser assise sur ton divan les yeux écarquillés, déstabilisée pendant tant de silence…pis tu t’ennuies de tes enfants.
2- Courir partout dans la maison pour rattraper le temps perdu à ne pas avoir fait les corvées pendant les 2 dernières semaines.
3-  Se poser les questions”qu’est ce que j’aime, qu’est ce que je veux?” et en venir à l’affreux constat que tu ne le sais pas du tout!

Ton 3 heures est fini! Donc, est-ce que ça t’a fait du bien? Tu te sens d’attaque pour les caprices aux repas, l’eau qui splash partout dans la salle de bain et l’habillage d’hiver? J’en doute. Parce que tu n’as pas vraiment pensé à toi. Tu t’es perdue de vue… Surtout si tu as choisi l’option 3. Dans les avions ils ont compris que si tu mets le masque d’oxygène à ton enfant avant toi-même et que tu t’évanouis, tu ne sauras d’aucun secours, mais si tu mets ton masque avant, ça va te donner le nécessaire pour prendre soin de ton enfant. Je pense qu’avec des yeux d’enfants, ton mini toi va te regarder et ainsi apprendre respecter tes limites et à prendre du temps pour lui dans tes relations.

Toi, derrière ton costume de maman, de papa existes-tu encore? Perdu dans ton métier, ta cravate ou ton sarrau t’es où? Est-ce que tu t’es perdu au point de plus savoir ton nom?

*à bout: 2 mots qui signifient entre autres t’embaumer de maquillage pour avoir un semblant de bonne mine, te mettre des lunettes avec des yeux ouverts de dessinées dessus pour faire une sieste incognito, oublier ce que tu as oublié, avoir les émotions d’une adolescente qui vient d’apprendre que spectacle de Justin Bieber est annulé)

Idées pour prendre du temps pour soi:
1-prendre un bain/douche mais tu mets la totale (huiles essentielles, mousse)
2-Écouter TA musique
3-Prendre 5 grandes respirations avant de t’asseoir dans la voiture.
4-Te servir en premier ou au moins en même temps que tes enfants.
5-Te mettre à ton avantage (beaux vêtements, vernis à ongles, te coiffer)
6-Manger dans ta vaisselle de visite! Ou le contraire, mangez dans des assiettes de carton pour sauver de la vaisselle!
7-Avoir un recoin de tablette de garde-manger avec tes trucs à toi pour grignoter.
8-Prendre une marche.
9-Attendre un petit 5 minutes avant d’aller chercher tes enfants, pour flâner ou fouiner sur Pinterest.
10-Apprécie ce que tu vois, ce qui t’entoure, réalise que ce que tu es en train de faire.