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La passion, un deuxième cœur — Texte : Marilou Savard

Maintenant que le hockey a recommencé, un sujet qui me passionne ÉNORMÉMENT, je me suis dit : Po

Maintenant que le hockey a recommencé, un sujet qui me passionne ÉNORMÉMENT, je me suis dit :
Pourquoi ne pas parler de la passion ?

Lexicalement parlant, la passion, c’est avoir un intérêt très vif pour quelque chose.
On parle même d’admiration, d’affection, d’attachement, d’élan des sentiments.

Poétiquement et physiquement, la passion, c’est les mille étoiles dans les yeux, le grand sourire aux lèvres, les mains moites, les poils dressés sur les bras et assurément le pouls cardiaque qui accélère.
C’est tellement fort l’émotion en dedans que c’est comme si qu’un deuxième cœur nous pousse en dedans pour battre la chamade.
C’est le feu dans l’âme.
C’est tout simplement vibrer de tout son être !
Ça fait partie de notre ADN.
Les passions sont en elles-mêmes des brins de notre ADN.
C’est 110 %, pas de demi-mesure.
All in!
Car on va se le dire, il y a du beau dans ce monde, c’est inévitable d’être émerveillé, épaté.

C’est naturel chez chacun de nous de vivre cela. Peut-être que pour certains, ce sera moins superlatif et « exagéré », mais ça reste un phénomène humain.
Raisonnable ou pas (tout de même péjoratif), ça rend la vie beaucoup plus plaisante à vivre d’avoir des choses qui nous passionnent au quotidien.

C’est également dans la nature humaine de partager avec les autres êtres humains les choses qui nous excitent.

Comment garder quelque chose que tu aimes confidentiel, garder cela secret ? Tu ne peux pas !
D’une manière ou d’une autre, tu trouveras toujours un moyen de l’intégrer dans une conversation.
Rien ne va te retenir de partager ce qui t’allume.
Ça doit être exprimé, ça doit être entendu.

Il arrive aussi qu’en communiquant nos passions aux autres, on trouve des gens qui ont la ou les mêmes passions que nous. C’est encore plus plaisant quand on partage cela à deux, à plusieurs.
De se sentir compris.
De vivre les mêmes sentiments.

Finalement, ce qui fait battre notre deuxième cœur peut parfois nous faire vivre des choses, mais on peut les vivre, en vivre. Ça, c’est un cadeau du ciel.

Effectivement, être passionné requiert bien souvent du temps et parfois même de l’argent, mais c’est un investissement.
Un investissement qui rapporte.
Du bonheur, des souvenirs, de la magie, ça aussi c’est une richesse dans l’économie d’aujourd’hui.

Marilou Savard

 

Attendre la retraite, non merci !

Dans la tourmente du quotidien familial, je l’avoue, je me suis so

Dans la tourmente du quotidien familial, je l’avoue, je me suis souvent oubliée. Pendant plusieurs années, j’étais trop occupée pour faire des activités qui me plaisent, qui me stimulent, qui me divertissent. Métro, boulot, dodo… il faut ce qu’il faut quand on a une famille, pensais-je. Je me suis souvent dit : je ferai ceci à la retraite, je ferai cela à la retraite. Mais je vieillis, je vois le temps passer et je me rends compte que je n’y étais pas du tout.

Je ne vous apprends rien : personne n’est immortel. Le temps file et je sais maintenant que la vie est fragile. Je comprends désormais que si j’attends à la retraite pour me faire plaisir, il sera trop tard. J’aurai perdu de bonnes années de forme et de santé pour faire ce que je mettais de côté depuis des années.

J’ai un secret pour vous : je ne suis pas plus talentueuse que personne. J’aime essayer, j’aime vivre. Dès que j’ai le goût de faire quelque chose, je lis sur le sujet, je regarde des vidéos et surtout, je me lance. Je pardonne facilement mes premiers essais ratés. Je sais que ce ne sera pas parfait, mais je continue. Je persévère, je prends le temps et surtout, je me donne le temps.

Alors oui, je tricote, je crochète, je dessine, je peins à l’acrylique et à l’aquarelle, je jardine, je rénove des meubles, je fais des rénos, je cuisine pour le plaisir, je fais des coiffures et des maquillages, je couds, je fais de la photo, je pêche, je fabrique des bijoux, je danse le hip-hop, je lis et j’écris. À travers tout ça, je travaille et j’élève mes enfants.

Suis-je tombée sur la tête ? Non ! Je suis vivante et je profite de la vie. Je ne m’attends pas à faire tout ça à la perfection. Je le fais pour le plaisir. Je n’attends pas la retraite pour vivre mes passions.

Et vous, attendez-vous votre retraite pour vivre ?

Nancy Pedneault

On se ressemble plus qu’on pense!

Quand ma première fille est née, elle me ressemblait tellement que

Quand ma première fille est née, elle me ressemblait tellement que même sa grand-mère prenait les photos de moi nouveau-née pour les photos de sa petite-fille. La même crinière foncée, les mêmes frisous, les mêmes bajoues, la peau d’Amérindienne.

Ma peanut a grandi, jusqu’à atteindre les mêmes 5 pieds et presque 2 pouces que moi. Elle a volé le brun des yeux de mon papa et ne rentre plus dans mes souliers, mais sinon, c’est ma copie conforme. Les yeux en amandes, le même point de beauté sur le nez. Sans blague.

Même dans le caractère, elle me ressemble. Entêtée, timide qui s’ouvre avec le temps, passionnée, lève-tôt. Et elle aussi, elle parle plus vite que son ombre. À en être étourdissante. Comme moi (j’aimerais ajouter « au même âge », mais je n’ai pas changé!) Elle est devenue l’artiste de son école, la bolée en français, la lectrice infatigable. Celle qui déteste les maths et les cours d’éducation physique. Ce qui me rappelle une ado qui se faisait mettre à la porte des cours parce qu’elle dessinait et parlait… cette même ado qui refusait de faire certains exercices en édu, juste parce que.

Deux ans après la naissance de ma plus vieille, ma cocotte est née. À sa naissance, elle faisait presque deux pouces de plus que sa sœur au même moment. Les cheveux tout aussi noirs, mais raides comme des spaghettis pas cuits. Cheveux qui ont rapidement viré au blond (hein?! Si quelqu’un avait essayé de me faire croire que j’aurais un enfant blond, je me serais roulée par terre!) De grands yeux bleus, des doigts effilés, une peau presque translucide.

Hypersensible jusqu’au bout du bout de ses orteils, elle s’est réfugiée dans son imagination et son silence. Elle aime faire les choses au rythme de son lunatisme et des licornes droguées aux bonbons dont elle rêve. Elle se découvre des passions pour les maths, le sport, les sciences. Elle est ma Dre Doolittle, meilleure amie des animaux et grande protectrice de la nature. Pour elle, la nuit commence à 23 heures et se terminerait idéalement à 11 heures.

Quand elles étaient plus jeunes, mes filles passaient pour des amies tellement elles n’avaient rien en commun. Alors que la meilleure amie de ma fille aînée passait pour sa sœur jumelle…

Me faire dire que ma plus vieille me ressemble, c’est chouette. Mais ça me faisait de la peine pour mon autre fille. On se fait souvent dire comme parents de ne pas comparer nos enfants entre eux. Mais pas de ne pas comparer les enfants avec les parents.

« OMG qu’il ressemble à son père au même âge! »

« Elle a tellement le même sourire que sa mère! »

« On jurerait que c’est le facteur! » (Euh… oups!?)

Mes enfants ont grandi. Se sont définis. À un moment où je sentais que ma cocotte avait besoin de trouver des repères, je lui ai fait remarquer que moi aussi, quand j’avais son âge, je tripais sur la nature. Je me promenais seule en forêt en plein hiver parce que je m’y sentais en sécurité. J’ai toujours eu des chats, des chiens, des oiseaux, des hamsters. À l’université, j’étais membre du club environnemental. J’ai même écrit un article intitulé « Votre steak sourit-il? » Éclat de rire. On a le même sens de l’humour. Elle est d’ailleurs mon meilleur public. La seule qui rit sincèrement quand je demande « Quel est le pays où il y a le plus de mécaniciens? Le Lesotho… »

« Oui mais maman, tu n’aimais pas les mathématiques et moi j’adore ça! »

« C’est vrai que les maths et moi, c’est loin d’être un match parfait. Mais comme toi, j’adore les sciences. »

« Ben là, tu as étudié en littérature! »

« Oui parce que comme toi, j’adore les livres. Mais ce que j’aimais dans mes études en littérature, c’était la recherche, le côté scientifique de l’analyse littéraire. Sans compter qu’au secondaire, j’adorais faire des explosions dans le laboratoire de chimie! »

« Ah! Maman! »

Éclat de rire, encore.

J’ai les yeux verts, les cheveux châtain grisonnants, j’ai perdu mes bajoues, mais j’aurai toujours le teint foncé. Et je suis aussi contente de voir en mes filles des éclats de moi et des parties d’elles qui sont bien uniques. Ça me permet d’apprendre de chacune.

Et j’adore quand je les entends se confier l’une à l’autre : « Dans le fond, toi et moi, on se ressemble! »

Nathalie Courcy

Ma fille, nos passions et moi

Depuis qu’elle est née, ma fille aînée a bien dû se faire dire

Depuis qu’elle est née, ma fille aînée a bien dû se faire dire 300 millions de fois (sans exagération bien sûr!) qu’elle me ressemble sans bon sens. Elle est à l’âge où ça lui fait encore plaisir (ouf!), mais aussi à l’âge où elle se rend compte à quel point notre ressemblance dépasse notre binette.

Au-delà de notre teint et de nos cheveux foncés et de nos yeux bridés, on partage aussi plusieurs passions : les livres, les arts, l’écriture, les mots. Alors quand on peut, on en profite pour se faire une journée entre « grandes » (bon… 5′ 2″, ce n’est pas nécessairement ce qu’on appelle « grandes », mais disons qu’on est les plus vieilles de la famille à part le papa). Plus ça va, et plus ces journées sont ressourçantes!

Pendant plusieurs années, la relation entre nous deux a été tendue, limite destructrice. Ses crises m’usaient, mon impatience grandissante l’enrageait. Mauvais match. Entre nous, le principe de l’enfant qui reflète son parent (et inversement) s’applique à 2000 %. Nous nous connaissons tellement par cœur que même inconsciemment, nous sommes capables d’appuyer avec insistance sur les boutons pression de l’autre. Pas winner, quand tu essaies d’avoir une famille zen.

On a travaillé très, très fort ensemble pour améliorer les choses et pour retrouver le plaisir que nous avions à être ensemble quand elle était petite et pas compliquée. Et on a réussi! Donc maintenant, quand les plus jeunes accompagnent papa dans ses aventures Pokemon, nous en profitons pour vivre un condensé d’activités qui nous plaisent et pour reconnecter.

En fin de semaine, bonus : nous avions trois jours ensemble, juste toutes les deux. On a pris ça cool… cinéma, dodo jusqu’au milieu de l’avant-midi, soirées à jaser, quelques heures écrapoues sur le divan pour qu’elle m’enseigne les rudiments de son logiciel de dessins (ça fait longtemps qu’elle m’a dépassée dans l’art de dessiner, et si on ajoute le mulltimédia aux techniques traditionnelles, je suis complètement out!) J’étais sincèrement intéressée, et elle était sincèrement comblée.

Tout un dimanche à magasiner, à vagabonder au Michael’s (le paradis pour mon artiste!) et dans les librairies, à manger de la crème glacée molle trempée dans des délices à l’érable et aux Oréo, à dire des niaiseries et des réflexions philosophiques, à se donner des colleux, à dessiner ensemble et à prendre le temps de vivre. Non mais, c’est qui la chanceuse? Bibi! Ma fille me répète souvent qu’elle se trouve chanceuse d’avoir une mère qui ne lui fait pas honte, qui n’est « pas juste une mère » et qui la comprend vraiment. Elle rit de mes conneries et de mes maladresses, et elle écoute mes homélies sans protester.

L’inverse est aussi vrai. Je suis chanceuse d’avoir une grande fille comme elle. On en a arraché pendant des années, mais maintenant que les crises et les sautes d’humeur incontrôlables sont choses du passé (la plupart du temps), on a vraiment du plaisir ensemble. On se comprend mutuellement sans s’expliquer, et pourtant, on s’explique quand même, juste parce qu’on aime ça, parler. Elle me rend fière. Je ris de ses conneries et de ses maladresses, et j’écoute toutes ses histoires (ok, parfois, je lui demande de me donner une pause! Elle a le mâche-patates à spin encore plus que moi!). On se fait du bien.

Avoir passé ces années à l’aimer et à chercher des solutions pour qu’elle redevienne elle-même rend notre relation encore plus solide. Elle exprime maintenant sa reconnaissance devant mon entêtement à l’aider et à la soutenir. Elle se veut gentille et elle l’est. Vraiment. Et quand on prend le temps d’être ensemble, juste toutes les deux, loin du tourbillon de ce que représente une famille de six personnes, on se rend encore plus compte du chemin parcouru. C’est un moment privilégié qui nous permet d’être, tout simplement, et de vivre nos passions et notre ressemblance.

Il m’est important de vivre ces tête-à-tête avec chacun de mes enfants, avec mon amoureux et avec moi-même. Ça me permet de remettre le compteur à zéro, d’approfondir les relations et d’intensifier le bien-être.

Et vous, vous réservez-vous des moments en tête-à-tête avec chacun de vos enfants? Que faites-vous quand vous vous accordez ce privilège?

J’suis un homme « pas » manuel!

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Dans la vie, tu as les hommes manuels et les « pas » manuels. Je suis clairement de la deuxième catégorie et c’est devenu « la » blague autour de moi. Je suis un cérébral, c’est comme ça! Par contre, j’aime beaucoup entretenir mon image d’homme « pas » manuel, ça fait toujours rire l’auditoire et ça m’enlève la pression de réussir. Et ça met en lumière mes petites réussites de travaux manuels. Lorsqu’il y en a!

Mais ne pensez pas que je suis complètement idiot avec un marteau, un tournevis ou un pinceau… Ce n’est simplement pas ma tasse de thé! Parlant de thé et de lien douteux avec l’alimentation, je suis un as dans une cuisine. Pas de gêne à vous dire que je suis un chef de formation et maintenant de passion. C’est cette passion qui me stimule, me relaxe, me fait vibrer et qui me sert de courroie de partage avec les gens que j’aime. C’est quand même très bien comme talent et aptitudes; il y a beaucoup d’avantages à avoir un homme qui brille au fourneau. Par contre, t’as beau faire le « presque » meilleur macaroni au fromage, quand c’est le temps d’entreprendre un projet de réparation, de construction ou de rénovation, ça ne pèse pas fort dans le coffre à outils.

Le pire pour un homme comme moi, c’est que dans ma tête, les idées sont bien présentes. Je vous l’ai dit, je suis un cérébral. Mon problème, c’est le :

« Comment qu’on fait ça? »

« Avec quoi qu’on fait ça? »

« Est-ce que j’ai les outils pour ça? » 

Ma blonde me parle d’une idée pour fermer le dessous du balcon depuis deux ans. Elle me répète et me dit que c’est une tâche facile. Mets du bois ici, une vis là et une porte par là et tu vas voir, ça va être propre. Dans ma tête, c’est pareil comme si elle me parlait en mandarin. Je le sais, c’est probablement un petit projet idéal pour un débutant. Je le vois très bien dans ma tête, mais ça s’arrête là. Mon meilleur ami qui est surdoué de ses mains et vrai manuel pourrait me faire ça assez facilement. Vous devriez voir le nouveau « patio » qu’il s’est construit. « Le patio! » Je ne vous parle pas du plus beau de la rue, mais de la ville en entier… On pourrait appeler ça une terrasse ou un 3 ½ sur trois niveaux. Faudrait que vous le voyiez pour comprendre, c’est à faire rêver! Par contre, pour être bien honnête, il n’a aucune chance dans une compétition de macaroni au fromage. J’pense qu’il ne sait même pas faire ça, un macaroni au fromage. D’ailleurs, il est où quand j’ai besoin de lui pour me sauver la face avec mon projet de dessous de balcon?

Je dois vous dire que j’ai quand même quelques bonnes forces dans les travaux manuels. En fait, je pense avoir certaines forces que mon père m’a transmises. Des forces transmises de génération en génération. Dans la famille, nous sommes forts dans les gradateurs de lumières. Je maîtrise très bien l’art d’installer des gradateurs pour vous créer des ambiances parfaites, peu importe la pièce. Pour savourer un succulent macaroni au fromage, avouez que sans le gradateur, ce n’est pas aussi bon!

Tout ce qui est installation au mur comme des cadres, des toiles, des tablettes ou encore des pôles à rideaux, je suis un champion. Un champion des vis et des chevilles. Jamais je n’installe une vis sans sa cheville. Une ne va pas sans l’autre, ça, je l’ai compris. Je suis aussi assez habile avec le pinceau et le rouleau. Je ne découpe pas encore à main levée, mais ça viendra un jour.

Ça tombe bien parce qu’en ce moment, vous le savez déjà, la mode est aux projets Pinterest. Au partage des idées et des projets sur les réseaux sociaux. Sérieusement, ma blonde est une experte de ce type de passe-temps. Des projets, il n’en manque pas. Le seul bémol : ils ne donnent jamais le mode d’emploi, sur ce site-là!

Pour un gars comme moi, c’est la partie la plus importante!

« Ne m’aidez surtout pas, svp! »

Mon dernier succès, un magnifique mur de photos avec cadres de différentes grosseurs inspiré de Pinterest. J’en suis bien fier puisque le défi était grand. Aucun mode d’emploi, aucune idée de mesure, un grand nombre de cadres de différentes grosseurs et de différentes épaisseurs, mais j’ai réussi. Le résultat est magnifique. Ce n’est pas le projet qui fait que je m’imposerai dans le « monde du patio » comme mon ami, mais ma blonde est heureuse et fière, c’est ça l’important!

J’ai bien l’intention de continuer à apprendre, à évoluer et à m’améliorer en tant qu’homme manuel à la maison. Mais faut être réaliste, mon intention n’est pas de devenir un expert de la rénovation. Si je ne parviens qu’à réaliser les petits projets de mon amoureuse, je serai un homme fier!

Je préfère confier le reste à des amis de grands talents. J’suis un homme « pas » manuel et je l’assume très bien! Pour vous remercier, je m’occuperai de vous fournir le festin en fin de journée. Parce qu’au-delà du talent et des efforts, il faut savoir reconnaître nos forces et surtout, il faut faire vivre nos vraies passions.

 

Marc-Antoine Lavallée