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Les confessions d’une toutoune

J’ai mijoté ce texte avec en tête de le faire de façon anonyme,

J’ai mijoté ce texte avec en tête de le faire de façon anonyme, mais plus mon texte faisait son petit bonhomme de chemin dans ma tête, plus ça me semblait illogique.

Je suis une toutoune! Mais une vraie, là : mes cuisses sont plus grosses que la tête de certaines de mes amies, mais je dois avouer qu’elles sont certainement aussi dures. Mes quinze années de patinage artistique m’ont façonné des mollets en acier trempé qui ne rentrent pas dans des belles p’tites bottes fancy. Vive les bottillons! Mes seins sont… comment dire : on me surnommait « Les boules » au secondaire. Ils entraient dans la pièce avant moi, c’est peu dire! Et bien sûr tout le reste qui peut être enrobé, l’est! Je suis une toutoune! Mais pourtant…

Je suis madame pas de gras/pas de sucre. Quand quelqu’un veut manger sainement, il me téléphone! Ça me prend 1 h 30 faire mon épicerie parce que tout un chacun me demande des conseils pour améliorer une recette ou rendre un plat plus santé. Je cuisine toutes les affaires plates : tofu, quinoa, graines chia, chou kale et compagnie, pis je les rends le fun. Je choisis toujours la viande la moins grasse; mon bacon, je l’achète à la dinde! Du pain blanc, des pâtes blanches? Je sais même pu ce que ça goûte. Et pourtant : JE SUIS UNE TOUTOUNE!

J’oserai jamais tricher plus qu’une fois dans ma semaine, oh! Non… genre manger d’la pizz ouhhhhh! C’est mon top cheat meal! Boire autre chose que de l’eau? Impensable! Je fais mes barres tendres maison, mes muffins maisons, mes potages maison… Les nutritionnistes m’adorent! J’ai des trucs à ne plus finir, j’en invente, j’en vole, j’en partage! Et pourtant : JE SUIS UNE TOUTOUNE!

Le gym… le sacro-saint gym! Bien sûr que je m’entraîne, je sue comme un porc trois fois par semaine, je reluis… comme enduite de Crisco et tout ça devant les beaux body musclés et les p’tites fesses bombées qui m’entourent. Pis quand j’arrive chez nous, qu’est-ce que je fais? EH BIEN OUI, JE M’ENTRAÎNE ENCORE! Une heure au gym trois fois par semaine, une heure à la maison cinq fois par semaine… RIEN À FAIRE, JE SUIS ET JE RESTE UNE TOUTOUNE!

Pis savez-vous quoi? Non, je ne m’en fous pas! Ça me met en furie. Mais qu’est-ce que je peux y faire, sincèrement!? C’est le combat de ma vie. Mon premier régime à la soupe aux choux? Je devais avoir dix-huit ans quand je l’ai fait. J’aurai probablement jamais le corps que quiconque aurait s’il faisait tous les efforts que je fais, aussi bien me faire à l’idée! Mais ce qui me rendra toujours folle, ce sont les commentaires des autres ou pire… leur regard! Il y a quelques jours, je sortais du gym, mon apport calorique de la journée était parfait (comme toujours) et quelqu’un m’a dit : « Ahhhh t’es jeune, fais attention à ta santé! » Le tout en m’examinant des pieds à la tête. Mais pourquoi on ressent le besoin de dire ça à quelqu’un?

Je ne prends jamais part aux discussions sur la forme physique ou le poids, mais j’adore partager mes découvertes culinaires. Je fuis comme la peste les miroirs et les regards plein de jugement, mais je me pavane en bobettes à la maison. Je choisis mes vêtements pour être bien, mais je continue de reluquer les maillots qui ne me feront jamais.

Et quand mon chum me dit qu’il m’aime, le reste s’envole… pour quelques minutes!

Karine Arseneault

Grosse vache

À onze ans, j’ai attrapé la gastro. Je me suis vidée pendant qu

À onze ans, j’ai attrapé la gastro. Je me suis vidée pendant quatre jours. Incapable de manger ni même de garder ce que je buvais, j’ai perdu dix livres en moins d’une semaine. Une tante, en visite à la maison, m’a regardée en disant :

─ Mon Dieu, t’as ben maigri, toi !

─ J’ai eu la gastro, que je lui ai répondu naïvement.

─ Ahhh, ben tu devrais vomir plus souvent, t’es plus belle de même ! Hahaha !

Je n’ai pas répondu. J’ai retenu mes larmes pis j’ai souri. Bêtement. En quatre mots, elle venait de briser la femme que j’étais en train de devenir et moi, je venais de comprendre que ma beauté se définissait par mon poids ou plutôt, par l’absence de celui-ci.

Depuis les trente dernières années, je me suis trouvée ordinaire. Pas mal grosse. Plutôt toutoune. Assez torche. Presque normale. Presque en forme. Presque mince. Mais jamais belle. Je ne me souviens pas d’avoir accepté un compliment sans douter de l’honnêteté de ce dernier. Pas de souvenir de me trouver vraiment bonne dans quoi que ce soit. Pas de souvenir de m’être regardée dans le miroir en me trouvant belle, séduisante, désirable, peu importe le poids sur la balance ou la taille de mes pantalons. Pas de souvenir d’avoir fait l’amour la lumière ouverte. Pas de souvenir d’avoir soutenu le regard désirant d’un homme qui pose les mains sur moi.

Grosse vache. Ce sont ces mots qui résonnent dans ma tête lorsque je suis devant un miroir. C’est long, une vie entière à se trouver laide, inadéquate. Et le chemin pour faire demi-tour est ardu, confrontant, troublant.

J’ai quarante ans et je peux dire que toute ma vie, j’ai souffert de troubles alimentaires et d’une faible estime de moi. Est-ce uniquement le commentaire de cette tante qui a engendré ce trouble? J’en doute. Ce dont je suis certaine par contre, c’est qu’on pèse très mal le poids des mots qu’on utilise en parlant aux enfants. Cochonnette, Toutoune, Boulette ne sont pas des surnoms affectueux. Costaude et grassette ne sont pas des caractéristiques qui doivent désigner un enfant. Ce sont des mots qui déforment lentement, insidieusement l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.

« Arrête de manger des chips, tu vas avoir une grosse bedaine! »; « Continue de manger, pis on va te rouler par terre, c’est ça que tu veux?! »; « Tu dois pas avoir si faim que ça avec les réserves que t’as! Aweille, vas-y, prends-en un autre, c’pas comme si ça allait faire une différence! » ne sont pas des conseils éclairés et bienveillants, ce sont des calls de marde qui détruisent profondément les enfants. 

Quand j’entends une femme dire, à la blague, à ma fille de quatre ans qu’elle a de la cellulite, ça me donne envie de vomir. Quand j’entends une maman appeler sa petite fille Cochonnette parce qu’elle considère qu’elle mange trop ou tout le temps, ça ne me fait pas sourire. Quand j’entends un papa dire à sa fille qu’elle était trop trop groooooosse quand elle était bébé, je me demande toujours s’il est conscient de l’impact que ces mots peuvent avoir sur elle. Quand moi, malgré mes efforts pour ne pas transférer mes blessures à ma fille, je me regarde dans le miroir en me rentrant le ventre, en grimaçant, en étant triste, je me demande quel message elle reçoit.

Les mots blessent tellement plus qu’on le pense et comme adultes, il est de notre responsabilité d’aider nos enfants, tous les enfants, à se définir positivement, à grandir forts et confiants. On dit souvent que les enfants entendent tout, voient tout, absorbent tout, répètent tout, tout le temps. Alors, moi je dis, profitons-en! Disons-leur souvent, à tous et tout le temps qu’ils sont et seront toujours parfaits comme ils sont.

Eva Staire

 

Les résolutions? Non merci! Texte: Tania Di Sei

Ah! l’après-Fêtes! On ne sait pas trop comment se sentir : heur

Ah! l’après-Fêtes! On ne sait pas trop comment se sentir : heureux de retourner au boulot ou triste parce que les vacances sont déjà finies? En pleine forme, car on a fait le plein d’énergie ou encore plus fatigué qu’avant de partir en vacances? Déjà qu’on est un peu mêlé, et voilà qu’on sent la pression qui arrive tranquillement. On se sent obligé de faire comme tout le monde, sinon on se fait regarder comme si on venait d’une autre planète… Ça fait même mal de l’écrire :

Nouvelle année, nouvelle résolution? Ré-so-lu-tion? Ouach, non!

Vous aurez compris que je n’en prends pas! Ne pas prendre de résolution égale ne pas être déçu. Pourquoi faudrait-il se mettre de la pression en commençant la nouvelle année? Qui vraiment prend des résolutions et les tient jusqu’au bout? J’ai dressé une liste de résolutions que prennent la plupart des gens (qui ne les tiennent pas…) :

1-      Perdre du poids. Manger santé pour se déculpabiliser de tout ce qu’on a ingurgité pendant la période des Fêtes. Ok, mais pour combien de temps?

2-      Faire plus de sport. Combien de gens s’inscrivent dans un gym après les vacances de Noël? Beaucoup trop! Rendu au mois de mars, c’est drôle, les gyms se vident tranquillement.

3-     Prendre du temps pour voir sa famille. Combien de familles se voient pendant les Fêtes et se disent qu’ils devraient se voir plus souvent et ce, tout au long de l’année, mais qu’au bout du compte, se retrouvent tous l’année d’après et personne ne s’est appelé?

4-     Économiser. Écono… Quoi? C’est certain que ça dépend pourquoi, si c’est pour un voyage ou quelque chose qu’on souhaite le plus, c’est bien. Mais si c’est pour simplement « économiser », ça ne tiendra pas. On a juste une vie à vivre!

5-     Prendre un break des réseaux sociaux. Ha! Ha! Ha! …

Donc nouvelle année, nouveau départ. Vraiment? Et pour combien de temps? Pourquoi se sent-on obligé de se créer un nouveau départ simplement parce que le chiffre change? Théoriquement, ça ne change rien à notre quotidien, ce n’est qu’un chiffre.

Moi, tout ce que je vous dis c’est : soyez heureux. Simplement. Faites ce que vous avez envie de faire, avec modération… Ou pas, tout dépend… Faites ce que vous aimez et surtout, RIEZ! Le rire, c’est le bonheur et le bonheur éloigne la frustration. Moins de frustration, moins de chicane. Le tout s’enchaîne et c’est une roue qui tourne. Le positif attire le positif!

Laissez les choses aller sans vous mettre de pression. De un, vous ne serez pas déçu de vous-même et de deux, vous verrez qu’à la fin de l’année, vous serez fier de l’année que vous venez de passer. Sans même avoir pris de résolutions!

Finalement, ne pas prendre de résolution est la plus belle résolution que vous pouvez prendre!

Tania Di Sei

Maternité et santé : ça se peut!

J’entends ou je lis souvent des commentaires sur les nouvelles mamans. Je remarque deux tendances

J’entends ou je lis souvent des commentaires sur les nouvelles mamans. Je remarque deux tendances qui me mettent mal à l’aise.

D’abord, l’obsession du retour à la taille de guêpe. C’est donc important de remettre ses jeans d’avant grossesse. On a aussi les : « Wow! Ça ne parait même pas que tu as été enceinte! » Quoi? C’est un compliment que la maternité n’ait laissé aucune trace? Est-ce que les gens qui énoncent ces propos réalisent à quel point c’est intense pour le corps de porter et de donner la vie?

Oui, on connaît toutes des femmes qui ont retrouvé leur taille de guêpe dans les heures après leur accouchement. Je les appelle affectueusement des mutantes (Salut, X-Men!) On aime les mutantes, on les veut dans nos vies, mais on ne se compare pas aux mutantes!

Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas de raison d’être fière quand on atteint un objectif de manière saine, bien au contraire! C’est plutôt l’attention mise sur l’apparence qui me rend inconfortable. Cette maman est-elle en santé? Parce que si elle porte des jeans de taille 3, mais qu’elle est au bord de la crise de nerfs tellement elle dort peu et s’alimente mal, je n’y vois aucun succès. C’est horriblement superficiel que de s’arrêter uniquement à l’apparence.

D’un autre côté, j’entends ou je lis aussi l’inverse. À quel point doit-on ficher la paix aux nouvelles mamans, doit-on apprendre à aimer notre ventre mou et nos bras qui pendouillent, sinon on est donc superficielles? Quand je vois passer un texte sur l’activité physique des femmes en post-partum, c’est quasi toujours accompagné de : « Ben c’est ça! Rajoutez-en donc en nous faisant sentir mal de ne pas bouger! » et de « On ne peut pas toutes être minces! »

Cette mauvaise foi m’agace tout autant. Pourquoi vouloir être en santé doit-il toujours rimer avec minceur? C’est certain qu’il y a un lien, mais il y a des nuances à apporter. Le fait de vouloir être en bonne forme physique est un objectif en soi, peu importe la taille des leggings utilisés pour le faire. Est-ce qu’on pourrait arrêter de commenter la grandeur de vêtements des nouvelles mamans et plutôt se concentrer sur leur état de santé? Vont-elles bien? Semblent-elles en forme? Il me semble que c’est ça, l’important.

Surtout, peut-on valoriser la mise en forme et la santé des mamans sans se faire rabrouer parce que c’est donc insultant de faire sentir à une femme qu’elle doit maigrir? On ne parle pas nécessairement de perte de poids. On parle d’avoir de l’énergie pour jouer avec ses enfants. Pouvoir grimper, sauter, courir avec eux sans avoir les poumons qui nous sortent de la poitrine ou sans se faire pipi dessus au moindre saut. Parce que oui, c’est aussi ça, être en santé : avoir de l’énergie, des muscles ET une retenue urinaire! Eh oui, pour avoir tout ça, les nouvelles mamans doivent bouger, à leur rythme, idéalement avec des personnes en mesure de les accompagner dans la remise en forme post-accouchement qui comporte des particularités telles que la rééducation du plancher pelvien, une possible diastase, parfois une césarienne, etc.

Pour ma part, je suis très difficile. Je déteste l’entraînement en gym et les profs ou entraîneurs doivent être hyper compétents pour que j’embarque. J’ai découvert près de chez moi le centre Bébé Cardio qui a récemment pris de l’expansion en offrant des cours dans différentes villes. Il y a plusieurs cours offerts qui passent du yoga doux à la musculation intense, de différents niveaux, en classe et dehors. Le local est aménagé pour qu’on puisse y aller avec bébé et le laisser jouer.

Tous les cours peuvent être faits en portage et les profs sont SUPER compétentes. Elles sont en mesure d’offrir des alternatives efficaces à toutes, peu importe leur condition. Les programmes ont été conçus spécialement pour les nouvelles mamans, intègrent la rééducation périnéale et sont géniaux! Non, je ne fais pas de pub et, oui, je paie mes cours comme les autres. Seulement, je me dis que ça pourrait intéresser d’autres mamans. Quand j’aime quelque chose, je partage la bonne nouvelle!

Finalement, les mamans, que ce soit en leggings, en joggings, en short, en extra small ou en extra large, on s’en fiche! L’important est que vous vous sentiez bien et en forme! On valorise la santé d’abord et avant tout!

Je vous souhaite de tousser, éternuer, jogger et sauter sans faire pipi!

 

Jessica Archambault

 

Le jour J

Le jour « J »: le jour où on rentrera enfin da

Le jour « J »: le jour où on rentrera enfin dans nos jeans d’avant-grossesse. « J » pour : jeans ou… jamais, c’est selon! Pourquoi c’est tellement important pour nous ? Ne pourrait-on pas juste s’extasier devant notre poupon en se disant que notre nouveau corps de maman est magnifique? Hé ben non!

Il y a quelques jours, ma petite famille et moi sommes allés au Costco. En attendant mon chum, avec les deux petites dans le panier, dont ma petite dernière de deux mois dans sa coquille, un « p’tit monsieur » s’approche de nous. Il commence à faire des blagues « poches » sur les bébés, tout en léchant son cornet de crème glacée. Juste avant de partir, il me regarde le ventre ben sérieusement et me dit:

-Pis y’en a un autre qui s’en vient en plus!

Et moi de lui répondre :

-Non, c’est juste mon p’tit restant de ventre ça!

Je sais qu’il essayait sûrement d’être gentil et que je ne devrais pas m’en faire avec ça, mais aujourd’hui, avec les super vedettes hollywoodiennes qui s’affichent, dix jours après leur accouchement, avec leur shape parfaite et leurs talons hauts, la pression pour retrouver sa taille est forte. Quant à mes talons hauts, ces indispensables de ma jeune vingtaine, j’ai dû en faire le deuil puisque mes pieds ont enflé, élargi, aplati… Bref, ils ne me font pu! Il y a de quoi complexer, non?

Il y a aussi les “Super moms fitness” qui envahissent notre fil Facebook, même si on n’est pas abonné, et qui ont des abdos de feu après six enfants. Elles vont même nous partager leur recette de muffins au chocolat sans sucre, sans gluten, sans glucose, sans gras, mais qui goûte super bon, si on like leur page. Wow. Elles me gossent!!!

Non pas que je n’aime pas faire de l’exercice, bien au contraire. Je marche en poussette avec les filles,  je fais du zumba et les entraînements font partie de ma vie. Mais, j’aime aussi la bonne bouffe et le vin! Ça fait que les régimes de pamplemousses et de concombres matin-midi-soir, ben… ce n’est pas pour moi!

Tout ça pour dire qu’on devrait arrêter de s’en faire avec notre poids : on est belle pareille! Quand notre chum nous dit qu’il nous trouve magnifiques et qu’il a envie de nous, c’est qu’il le pense vraiment! Les commentaires « poches » comme ceux du « p’tit monsieur qui lèche son cornet au Costco », ne devraient pas nous affecter, seulement nous faire sourire. Parce qu’on sait que le « jour J » reviendra et que devant notre miroir, arborant notre nouvelle paire de jeans, on constatera avec plaisir que c’est encore possible d’avoir un cul d’enfer, même après la naissance du petit dernier!

Mon “brand new” linge

Vivre en couple

Vivre en couple apporte son lot de faits cocasses qui, sur le vif du moment, peuvent nous apparaître comme la plus grosse des bévues! Mais avant d’exploser et d’entamer une dispute, prenez un moment de recul, respirez et riez un bon coup en pensant à cette petite anecdote…

Depuis maintenant près de trois années, je jongle avec mon poids. Grossesse 1, grossesse 2, prise de poids, exercices, bonne alimentation, atteinte du poids santé! Yeaaahhh, Bé, on se gâte! On va renouveler ma garde-robe! Parce qu’il faut se l’avouer, quand tu as bébé 1 et bébé 2 qui te tiennent éveillée toutes les nuits depuis six mois, que tu passes la majeure partie de ton temps à nettoyer des “régurgits”de lait, changer des couches et te coucher à 19h00, eh bien, le vieux t-shirt et les pantalons de «jogging» deviennent rapidement tes meilleurs alliés!

Donc, pour en revenir à nos moutons, on décolle de la maison et on renouvelle la garde-robe!! Jusque-là tout se déroule pour le mieux, on passe de magasin en magasin pour en ressortir avec des chandails, des pantalons, des souliers, on était «full equiped» comme dirait l’autre! Enfin, je me sentais à nouveau bien dans ma peau, parce que non, je n’ai pas honte de le dire, pour une fille, du nouveau linge ça te fait sentir belle en titi!! Non pas que je commençais à en avoir assez de mes pantalons d’entraînements et de mes vieux t-shirts «confos», mais… (en fait oui, j’étais ben tannée de mes vieilles «guenilles»!)

Bref, revenue à la maison, je m’empresse de descendre à la salle de lavage, excitée comme jamais à l’idée d’une brassée de linge. À savoir pourquoi, au moment de refermer le «capot» de ma laveuse, j’ai eu le réflexe de me dire «n’oublie pas de mentionner à Bé de ne pas mettre le linge dans la sécheuse”  Mais bien sûr, entre deux biberons, la préparation du dîner et pleins d’autres affaires dont je ne me rapelle pas vraiment, j’ai oublié.  Parce que oui, dans mon chaos de tous les jours, ça m’arrive d’oublier et j’ai oublié de dire à Bé de ne pas mettre mon «brand new» linge dans la sécheuse! Ce soir-là, Bé a voulu me faire plaisir. Parce que la veille j’avais eu une petite montée de lait au sujet du linge sale qui débordait dans la salle de lavage. Parce que Bé, ce soir-là, était plein de bonnes intentions et s’est dit «je vais l’aider avec le lavage, elle va être contente!» Parce qu’un couple, c’est fait pour s’entraider et s’aimer, eh bien ce soir-là, mon «brand new» linge s’est retrouvé dans la sécheuse…

Aujourd’hui, c’est avec un chandail aux manches 3⁄4, qui, soit dit en passant, était un chandail à manches longues avant l’aventure de la sécheuse, que je vous écris ce texte…

*Définition de Bé: amoureux, conjoint, partenaire de vie, ou mieux connu sous le nom de Jonathan