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Le retour de la routine

Le retour à la routine

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Le retour à la routine

On le sait tous, le retour à l’école est synonyme du retour à la routine. On le sait aussi : ce n’est pas toujours facile de jongler avec tout ce qui va avec. Personnellement, j’aime être organisée, savoir où je m’en vais et être à temps. Je retourne au travail après un an de congé de maternité et avec un bébé de plus à gérer. Je tiens à ce que ça se passe bien et j’ai donc réfléchi à ce que j’aurais à faire pour que le retour se fasse positivement. Voici un résumé des trucs que j’ai acquis au fil du temps pour faciliter mon quotidien et qui j’espère, me serviront encore cette année.

La gestion du temps le matin

On le sait tous, le temps est parfois notre plus grand ennemi, surtout quand on est pressé. On pense que tout va bien puis pouf, on fait face à un imprévu. Bien qu’il m’arrive encore de me faire avoir, voici ce qui fonctionne généralement pour moi : j’essaie d’estimer le temps nécessaire pour tout faire, puis j’ajoute dix minutes. Pourquoi ajouter dix minutes ? Parce que bien souvent, mon deuxième va faire un dégât ou mon bébé va salir sa couche quelques minutes après que je l’ai changée. On ne peut pas prévoir l’imprévisible, mais on peut quand même essayer d’améliorer notre sort.

Pour gagner du temps, j’essaie aussi de préparer quelques petites choses la veille. Je demande à mes enfants de choisir et de sortir leurs vêtements pour le lendemain. Je prépare les verres de lait et je mets le café dans la cafetière. Ça peut paraître anodin, mais ces petits gestes peuvent parfois faire une différence.

Les lunchs

J’avoue que je déteste faire les lunchs. C’est plate et je dois en faire environ 600 par année. Mon truc pour alléger mes souffrances : je prépare tous les à-côtés le dimanche, et ce, pour la semaine au complet. Je coupe les légumes et les fruits, je mets du yogourt et des craquelins dans des petits plats, je fais cuire des muffins. Je sais qu’on ne peut pas tous faire ça par manque d’espace dans le frigo mais ici, mon frigo du sous-sol sert principalement à ça. Ça me prend une heure ou deux et après, c’est fait.

Un autre truc pour gagner du temps en lien avec les lunchs : je prépare les boîtes à lunch le soir. Il ne me reste plus qu’à mettre un bloc réfrigérant dedans le matin (et à faire chauffer les thermos quand mes cocos mangent des repas chauds). Ici, pour motiver les garçons, j’ai décidé que le premier à avoir complété correctement sa routine peut sortir les boîtes à lunch du frigo. L’art de transformer une tache en privilège !

Les leçons et les devoirs

En tant qu’enseignante, je me permets de vous donner ce conseil : laissez un peu de temps à vos enfants pour décompresser le soir en arrivant, avant de vous attaquer aux devoirs et aux leçons. Si vous le pouvez, prenez aussi ce temps pour relaxer. Nous accumulons tous un petit lot de fatigue et de stress au cours de la journée. Prendre quelques minutes pour respirer ne fait jamais de tort. Ça vous permettra par la suite d’effectuer le travail à faire ensemble, dans une ambiance plus calme et harmonieuse. J’ai pris cette habitude et croyez-moi, c’est beaucoup plus efficace de travailler avec un enfant reposé qu’avec un enfant bousculé et stressé par sa journée.

En soirée

Après le souper, je vous suggère de répartir les tâches avec votre conjoint. Quand tout le monde sait ce qu’il a à faire, c’est plus simple et plus efficace. Mon chum s’occupe de la vaisselle et du nettoyage de la cuisine alors que je gère généralement les bains et les douches des plus petits. Parlant de douches, je ne sais pas si c’est partout comme ça mais ici, c’est comme une guerre. Mes deux plus vieux se chicanent toujours parce qu’ils ne veulent pas aller se laver en premier ou ils essaient de gagner du temps avant d’y aller. Il y a donc maintenant une règle : c’est chacun son tour à être le premier et à 18 h 45, on entre dans la douche à moins d’être victime d’une attaque nucléaire.

Bien entendu, je n’ai pas la science infuse. Ces astuces me conviennent, mais elles ne sont peut-être pas adaptées à votre quotidien. J’ose quand même penser qu’elles sauront vous être utiles. Bonne chance et bonne rentrée !

Caroline Girard

Le cododo m’a sauvée

« Moi, mon fils va faire ses nuits ben assez vite ». Ã

« Moi, mon fils va faire ses nuits ben assez vite ». Ça, c’était la maman plus naïve en moi qui parlait. Enceinte, j’avais tout un plan dans ma tête de quand je ferais quoi pour que coco soit ci, fasse ça. Une fois le coco dans mes bras, ç’a un peu pris le bord!

À trois mois, mon fils faisait des nuits. Ben oui! Il a arrêté de boire la nuit, faisait des dodos de 21 h à environ 5 h. Sauf que dans ma tête de jeune maman essoufflée et épuisée, 5 h, c’était tôt. Un peu trop.

J’ai commencé à l’amener dans mon lit, « juste pour quelques minutes », le temps de me décoller les yeux. À ce moment-là, j’ai compris : on était tellement bien ensemble! Coco se rendormait, blotti contre moi. Au chaud, on se berçait ensemble dans notre réconfort et notre bulle d’amour.

Assez rapidement, ma fameuse fatigue extrême est partie. Ma bonne humeur est revenue. Non seulement je dormais plus, mais je dormais tellement mieux. Parce qu’une fois que coco a compris, il a commencé à venir nous rejoindre de plus en plus tôt. Parfois, il est même venu avant que je me couche moi-même. Et savez-vous quoi? Je trouvais ça bien correct!

Avec mon mari, on a établi des balises personnelles à nous. Pour nous, il est important que coco s’endorme dans son lit. Ça nous donne une intimité, ça nous permet de relaxer à deux et, selon nous, ça nous donne le meilleur des deux mondes.

J’ai eu droit à tellement de commentaires désobligeants… « Il va s’habituer, tu ne pourras jamais enlever cette mauvaise habitude » est celui qui revient le plus souvent. Je suis loin de considérer que c’est une « mauvaise » habitude, mais bon, sait-on! « Les gens » connaissent probablement mieux que moi ma dynamique familiale? Quand je deviens exaspérée, je leur réponds toujours la même chose… « Promis, à seize ans, il dormira avec sa copine et pas avec moi! ». Ça marche à tout coup!

Est-ce que ça se peut que moi, je sois tellement bien là-dedans que j’en aie besoin? J’ai des problèmes d’anxiété, et me coucher aux côtés de mon fils, ça m’aide. Après une grosse journée stressante et occupée, me bercer doucement à ses côtés me fait l’effet d’un reboot, et j’ai beaucoup moins de crises de panique ou de difficulté à gérer mes émotions. Je ne l’utilise pas contre son gré, évidemment; je suis à l’écoute et quand il sera prêt à passer à autre chose, je m’ajusterai moi-même. Comme ce n’est pas le cas pour l’instant, je prends mon mal en patience envers les gens qui malheureusement, pensent que je suis un brin hippie!

 

Je te hais maman parfaite!

Petite mise en situation bien trop réelle :

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Petite mise en situation bien trop réelle :

Un bon matin, mes collègues de travail me voient. J’ai encore les pieds dans le cadre de porte, la petite en crise sous le bras (les joies d’être éducatrice dans la même garderie que ma fille). Et là, j’entends :

« Mon Dieu! Tu as dont ben l’air fatigué! As-tu dormi sur la corde à linge? As-tu fait le party all night? Ça peut pas être juste les enfants! »

Réponse qui a jailli spontanément dans mon cerveau : Ben oui! J’ai eu une nuit de marde, ma fille a braillé toute la nuit. La seule heure où elle a dormi, c’est l’heure où mon chum s’est mis à ronfler. J’ai un mal de gorge de la mort et un énorme mal de tête (je suis juste pu capable d’entendre ma fille pleurer). Et non, je n’ai pas dormi sur la corde à linge. J’ai juste PAS DORMI. Je ne suis pas fatiguée, c’est au-delà de la fatigue, ce n’est même pas de l’épuisement. C’est fucking plus intense. Pensez-vous vraiment que faire le party all night fait encore partie de ma vie? NON. Ma face exprime parfaitement mon état d’esprit et de fatigue. Tout ça au naturel et sans alcool.

Étiez-vous obligés de me le rappeler si gentiment et si rapidement? Heille! J’ai encore mon manteau sur le dos et la petite est toujours en transe, la face pleine de Nutella. Eh! Oui, elle a mangé du Nutella, pas du gruau chaud plein de chia. Et non. je n’ai pas eu le temps de me maquiller pour essayer d’avoir l’air présentable. Je n’ai même pas eu le temps de lui débarbouiller le visage. Tu vois la sorte de bébitte poilue qui se débat et qui hurle sa vie? Ben, elle me fait des crises depuis cinq heures ce matin. Encore heureuse d’avoir eu le temps de m’habiller.

Et vous ne savez pas quoi? Ben je vais vous le dire. Pour couronner le tout, mes deux autres girdas se sont dit que c’était le meilleur matin pour enclencher leur mode « Je n’en ai rien à foutre de collaborer ». J’ai réussi à en rendre deux sur trois présentables. Et non, je ne pouvais pas compter sur papa. Il était déjà au travail. Ça fait que j’ai l’air de ça.

Je vous félicite si vous réussissez à être cette maman parfaite. Cette maman toujours pimpante, maquillée, bien habillée. Cette maman qu’aucun microbe ne semble atteindre, toujours débordante de santé. Je suis heureuse si vos enfants dorment douze heures par nuit sans pousser le moindre gémissement. Je suis heureuse si vos matins sont « sur la coche » et que tout le monde sort de la maison parfaitement prêt. Je suis contente parce que vous êtes sûrement des clones de la maman de Caillou. Et moi, ça ne me tente pas d’être comme elle. Elle est beaucoup trop zen. Moi, la zénitude à l’extrême, ça me fait chier.

Moi aussi, j’ai parfois des belles nuits, mes matins peuvent aussi se dérouler parfaitement. Je réussis même à avoir trois petites filles modèles. Une journée parfaite, ça m’arrive.

Mais comme vous pouvez voir, plus souvent qu’autrement, c’est le chaos.

Et ce matin, ben c’était de même. Malgré tout, je l’aime, mon chaos.

Réponse politically correcte : Ha! Oui? Vous trouvez? Je n’ai pas beaucoup dormi. Ça paraît tant que ça?

Parfois, j’admire ma capacité d’autocensure…

Mélanie Paradis

 

Mamans de ce monde, je vous aime

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien collés. Je m’assieds péniblement au bord du lit, les jambes pendantes. J’entends comme bruit de fond de petits ricanements désagréables. Je me lève la tête et j’entrevois Spiderman et Ironman sortir en trombe de ma chambre. C’est parti…

Je ne suis ni négative ni emmerdante, mais tant que je n’ai pas bu mon premier café, je ne fonctionne pas! À un point tel que la fin de semaine, mon conjoint se réveille toujours avant moi pour aller au Tim Hortons. Et après mon deuxième café, c’est parti mon kiki, maman est bonne jusqu’à vingt heures!

Donc, après avoir pris mon petit déjeuner en charmante compagnie (merci, Spiderman et Ironman!), je demande poliment à mes garçons de bien vouloir aller s’habiller. C’est une journée d’école, ils connaissent bien la routine. On mange, on s’habille, on se brosse les dents et par la suite, libre à eux!

Quinze minutes plus tard, j’aperçois encore Spiderman et son acolyte en grande conversation, assis à la table de cuisine. J’imagine qu’ils planifiaient leur douce vengeance contre leur ennemie jurée : leur mère!

Deuxième avertissement, toujours calmement, mais d’une façon beaucoup plus autoritaire. Je leur dis d’aller SIMPLEMENT s’habiller. Ce n’est pas compliqué (il me semble). « Va t’habiller et maman va te foutre la paix! » Mais comme je le disais tantôt, mon grand de sept ans et mon moyen de quatre ans en avaient décidé autrement…

Je finis de me préparer ainsi que leur petite sœur. Et voilà, comble de malheur (du moins, pour le moment), à cinq minutes du départ, je vois Spiderman. Parce qu’Ironman, lui, a bel et bien repris forme humaine. Alléluia!

On dirait qu’à ce moment précis, d’une manière involontaire, mon fils a appuyé sur le bouton rouge imaginaire que nous, les mamans, avons. Ce bouton rouge qui s’active lorsque nous, mamans de ce monde, sommes À BOUTTE! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes tannées de demander poliment! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes sur le point de pogner les nerfs!

Le bouton rouge de la honte! Parce que bien souvent, après vents et marées, on se rend compte que ce sont simplement des enfants. Des enfants à qui l’on impose des routines de fous.

Bref, en cinq minutes, mon fils s’est habillé et a brossé ses dents.

Nous avons marché jusqu’à l’école comme chaque matin. Et là, moment de pur bonheur : une maman avec ses deux garçons, dont l’un avait littéralement une crinière de lion sur la tête! Je ne pus m’empêcher de sourire. Cette femme, sans même le savoir, a fait ma journée! Elle m’a sûrement prise pour une folle! Un peu plus et je lui faisais un high five! Parce qu’elle a sûrement vécu la même chose que moi le matin même et qu’elle a simplement choisi son combat.

Alors parfois, oui je souris de façon idiote aux mamans que je croise sur mon chemin. Non pas par politesse, mais bien par compassion!

Lorsque votre enfant est habillé tout croche de la tête aux pieds, je vous aime! Lorsque vous êtes prises avec des jouets beaucoup trop encombrants à l’épicerie, je vous aime! Lorsque votre enfant porte ses bottes de pluie lors d’une journée ensoleillée, je vous aime!

Alors, choisissons nos combats et appuyons-nous, chères mamans de ce monde! Et dites-vous que la cinglée qui vous fait un sourire en coin, lorsque votre enfant pique une crise, a peut-être vécu la même chose que vous ce matin…

Lettre à toi, maman qui se tape seule la routine du matin

Chère maman qui se tape seule la routine du matin,

Sache que j

Chère maman qui se tape seule la routine du matin,

Sache que je te comprends.

Tu as beau programmer l’alarme de plus en plus tôt, l’appétissant café que tu vois ici-bas ne sera jamais le tien. PAS LA SEMAINE…cafe-matinal

Tu as beau marcher sur la pointe des pieds, longer les murs, séquestrer le chien dans ta chambre; c’est écrit dans le ciel, tes enfants se lèvent. Si tu as de la chance, juste un. Pour trois minutes. Oublie le café au lait. « Salut Bonjour »? Penses-y même pas; tu es condamnée à regarder Yoopa jusqu’à ta délivrance : ton départ au boulot.

Certains matins, ta plus vieille est envoûtée; elle prépare les céréales et le jus de ta plus jeune. Charmant! C’est quand tu mets le pied dans la cuisine (en même temps que sur des céréales collantes) que tu constates qu’elle était probablement sur le radar en les versant dans le bol. Ah! oui, elle a ouvert une boîte neuve parce qu’aucune des neuf autres sortes ne lui plaisait… C’est beau un enfant autonome!

Tu poursuis ta routine et remercies les auteurs de « Pat Patrouille » pour ton moment de détente : les cinq minutes que tu consacres à te préparer, question d’être présentable!!! C’est à la sixième minute que, généralement, survient la première chicane. Une fois celle-ci réglée, tu retournes à la salle de bain maquiller ton deuxième oeil.

On approche de la fin, encore un petit effort!

 

Brossage de dents et coiffure. C’est immanquable, une des deux finit avec du dentifrice partout et cette étape est INTERMINABLE. Pendant qu’elles se brossent les dents avec ce qui leur reste de dentifrice, tu tentes de les coiffer. Les TORTURER,  à les entendre.

 

Tu as tenu ton bout! Continue, tu es presque en fin de parcours!

 

C’est l’heure de mettre la veste, les les bottes, la casquette. En fait, peu importe ce que tu vas leur demander, tes enfants refuseront de le porter!

Le hall d’entrée est le point culminant de ta routine du matin, chère maman que je comprends! Si tu es chanceuse, il y aura des matins où tes enfants ne s’obstineront pas pour trimbaler un toutou ou autre gugusse de la maison jusque dans l’auto.

Tu démarres la voiture. C’est un départ!

On se donne des bisous, des câlins et on se dit à ce soir 😊.

C’est plus fort que toi. Tu te sens soulagée, mais ce sentiment fait vite place à la culpabilité… Tu as peut-être parlé un peu fort. Des framboises, tu en as tout le temps d’habitude. Les tresses françaises, c’est vrai que tu les as fait serrées.

C’est pas facile de se taper les routines du matin, je te comprends. Je sais que tu fais tout cela, souvent. Par contre, peut-être que comme moi, tu ne passes pas la souffleuse, tu ne tonds pas la pelouse et tu ne répares pas TOUT ce qui brise chez toi.

Mon homme, le matin, il est dans sa voiture. Moi, j’ai la chance d’être avec mes poulettes. Il y a des matins plus difficiles, mais ils tendent à s’adoucir.

Ça s’en vient, maman que je comprends.