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Voyage en couple ou en famille?

Salut mon amour,

Il y a mainten

Salut mon amour,

Il y a maintenant un bon moment qu’on ne s’est pas retrouvés juste tous les deux.

Avec l’arrivée du petit dernier et ta compagnie qui ne cesse de grandir, mon retour au travail et les devoirs du plus vieux qui sont de plus en plus exigeants…

Il y a longtemps qu’on n’a pas « flirté » devant une bonne bouffe… devant une soirée qui nous appartient.

Devant une semaine dans le sud juste à nous!

Souvent, je me dis « Là, ce soir, je couche les p’tits de bonne heure pis je donne la claque à mon chum, à notre couple! »

Une fois les dents brossées, les histoires lues, les 10 000 gratouilles dans le dos effectuées… Une fois qu’ils dorment enfin là… ben j’ai juste une envie : m’écraser dans ma doudou et ne plus dire un mot.

Pas parce que je ne t’aime pas ou parce que je n’en ai pas envie, mais je me sens brûlée, heureuse de tout mon être, promis, mais vidée de toute mon énergie aussi.

Notre dernier voyage en amoureux remonte à notre lune de miel, il y a cinq ans déjà. C’était fou. C’était parfait.

Dans mon top 5 des plus belles semaines de ma vie.

J’étais légère, j’ai fait des siestes chaque jour. Je te crémais sans que tu me le demandes. T’allais chercher mes verres et tu me massais chaque soir. On a plus fait l’amour en une semaine que dans la dernière année à peu près! Et surtout, on a jasé, on s’est confiés. Seigneur que tu m’as manqué en tant que mari, en tant que BF.

Ça m’a confirmé à quel point je t’aimais et combien j’étais chanceuse de t’avoir, qu’on s’ait.

J’entends tout le monde nous dire : « Ça prend un voyage ensemble et un en famille pour un équilibre parfait. »

Mais là, la saison des voyages se prépare et je suis incapable de partir juste avec toi, juste nous.

Parce que pour l’instant, je ne suis pas là; je suis incapable de me détacher d’eux.

J’imagine bébé avec ses petits flotteurs, les cuisses qui frottent, courir contre les vagues, heureux comme pas possible! Et notre kiki qui se bourre la face dans les nachos… les yeux brillants de gratitude. Je te vois disponible pour les deux toute la journée. Les lancer dans l’eau et jouer au volley. J’ai besoin de les entendre crier « Encore ppapaaaa» et que tu me regardes en souriant! Parce qu’eux aussi, ils courent et sont fatigués de la routine, ils partagent leurs parents avec plein de monde et s’ennuient de ne rien faire avec nous, de pouvoir jaser et qu’on ait juste eux à écouter… De passer une semaine dans une chambre d’hôtel et manger des pancakes pendant sept jours!

Et de voir leurs parents amoureux.

Patients et ressourcés.

On attendra qu’ils dorment et on fera l’amour ben vite dans les toilettes. Ça ne sera pas la semaine aussi torride et reposante que l’on a déjà connue, mais ce sera autre chose, ce sera notre réalité, notre vie. C’est sûr qu’à un moment (ou à plusieurs) dans la semaine, on se regardera en se demandant bien certainement pourquoi on n’a pas accepté l’offre de ma mère de les garder?

Mais t’sais.

Je sais pas, je me sens comme ça. Je me sens maman ourse cette année, mon amour…

Je m’ennuie de nous, mais je me sens égoïste de les laisser.

Égoïste de penser à nous quand eux aussi font partie de nous. Peut-être encore pour bon nombre d’années, mais nos voyages à quatre sont quand même comptés… Bientôt, ils voudront voyager avec leur monde, leur famille, et nous, on n’aura plus le choix que de se choisir à nouveau. Pis maudit que j’ai hâte à ça. Mais là, choisissons‑les!

Tu comprends mon amour?

Lisa-Marie Saint-Pierre

 

Vague à l’âme

Cette année, je croyais pouvoir m’en passer…

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Cette année, je croyais pouvoir m’en passer…

Les enfants n’y tenaient pas. L’une est à l’étale. Quand on quitte l’enfance et qu’on est immobile. Amarrée solidement à son groupe d’amies. Juste avant de pouvoir comprendre et de replonger dans le bonheur que ça procure. L’autre, il ne voulait surtout pas manquer les séries de fin de saison du baseball. Peur de laisser tomber l’équipage…

Le taux de change transforme également tout intervenant en pirate assoiffé. La fluctuation qui étouffe le chant des sirènes américaines. Vouloir alors dépenser ses billets multicolores sans les échanger pour des monochromes.

La côte Est, j’y vais depuis que je suis gamin. Wells et ensuite Cap Cod. Jusqu’à Cape May. Là, quelques jours. Le temps de réaliser qu’une tente, ce n’est pas climatisé! Depuis 2011, Olle’ochade! La banlieue sud du 514/450…

Jadis, le périple se faisait à la dure. Président-Kennedy jusqu’aux douanes dans la Beauce. La queue leu leu dans les montagnes. À la merci du fardier chargé de bois. Quand, petit et naïf, on ne sait pas qu’ils sont payés au voyage. Que dormir est, pour eux, une option trop coûteuse. Avant qu’il n’y ait des vibreurs, pour tenter d’en réchapper quelques‑uns à temps. Tout autant à la merci de la lanterne rouge — celui ou celle qui prend toute limite de vitesse comme une maladie honteuse. Dont il ne faut jamais même s’approcher.

Ce qui laissait beaucoup de temps pour apprécier le paysage. Sauvage, isolé et même un brin menaçant. Villages et les locaux inclus. Depuis, je comprends mieux où Stephen tire toute son imagination. Vivre là, ça me donnerait sans doute l’idée de trucs extraterrestres qui nous sortent du c…

L’état de cette route, qui nous fait réaliser que l’effet du gel et dégel, il s’arrête comme par magie à la frontière. Puis l’autoroute. Les péages. La bouffe des Howard-Johnson. L’arrivée, habituellement en fin de journée.

Moi, j’ai changé la recette… Départ vers 4 h 30 et arrivée avant 11 h 30. La course, pour tenter de profiter de la première journée les pieds dans le sable!

Enfant, la symbiose totale avec l’océan et la plage. Rester des heures dans l’eau. Malgré le bris, dès le deuxième jour, de la « planche de surf » de styromousse… Adulte, je comprends mieux pourquoi ma mère restait le plus souvent au sec. Les glaçons, c’est bien mieux dans un drink!

Mais tout s’est sans doute alors programmé en moi.

L’odeur. Le salin, la crème solaire et, malheureusement, souvent l’excédent de parfum cheap. Vous savez, la grosse matante habillée de la tête aux pieds sous le parasol. À se plaindre avec son accent de la métropole que les enfants… sont des enfants! À fumer ses américaines en continu, pour nous faire profiter pleinement de la volatilité du taux de change.

Les châteaux de sable. Art que je maîtrise toujours. Activité qui nous fait désormais constater qu’une position, soutenue, ça donne des courbatures. Ça donne aussi des coups de soleil à des endroits qui s’exposent malgré nous.

Le son précis des vagues. Envoûtant. Qui bat la mesure du farniente. Comme pour bercer nos rêves. J’ai même pris mon iBidule, pour enregistrer la mélodie…

michel

 

Quoi apporter en voyage?

Plusieurs d’entre vous sont en train de planifier vos vacances pou

Plusieurs d’entre vous sont en train de planifier vos vacances pour la semaine de relâche.

 

Comme on revient à peine du Mexique, je me suis dit que je pourrais vous faire une liste des choses qui ont été vraiment utiles et importantes pour les enfants et moi, ainsi que les choses totalement inutiles, que j’aurais juste pu laisser à la maison. 🙂

ENFANTS

  • Si votre enfant boit au verre à bec ou au biberon, emportez-en plusieurs. On en avait quatre et on revenus avec un. Haha!
  • Si votre enfant est un buveur de lait, une bonne technique est de demander au service aux chambres s’ils peuvent mettre un carton de lait chaque jour dans le frigo. Étienne donnait un bon pourboire et ça nous évitait d’avoir des crises et de devoir courir au resto.
  • Des livres pour lire et colorier. On ne sait jamais s’il y aura de la pluie et il faut absolument prévoir le tout afin de ne pas passer une journée à s’arracher les cheveux de la tête. (Si vous n’êtes pas trop anti-tablette, ça peut aussi être utile. Vous n’avez qu’à mettre une règle concernant l’utilisation…)
  • Crème solaire 50. Pour vrai, le soleil est super beau, mais des coups de soleil et une insolation, ça peut scraper des vacances. Pour notre part, on prend la crème Avène et le lait après-soleil de la même marque. Les ingrédients sont bons pour la santé et s’appliquent super bien. L’été, il y a souvent des paquets « deux pour le prix d’un » à la pharmacie. À noter qu’il vaut mieux apporter trop de crème solaire dans vos valises que pas assez parce qu’elle coûte le double en voyage.

  • Emporter en masse de couches et de couches pour la baignade. C’est le même principe que la crème solaire : elles coûtent une fortune dans les resorts.
  • Veste chaude. Je ne sais pas à quel endroit vous irez, mais au Mexique, les soirées étaient fraîches. On a souvent la manie de se dire qu’on s’en va dans le sud et qu’on va mourir de chaleur… C’est souvent le cas, mais pas toujours.
  • N’oubliez pas le Tempra® ou le Tylenol® pour enfants.
  • Coupe-ongle. Pourquoi? Parce que ça remplace un peu le ciseau si vous devez couper quelque chose, et surtout parce que quand un enfant se casse un ongle, c’est comme s’il venait de se casser une main. Emportez-en un, ça ne prend pas de place et surtout, ça évite des hurlements.
  • Si vous en trouvez, achetez des pelles et des seaux pour que les enfants puissent jouer dans le sable. À votre retour, laissez-les sur le bord de la plage, comme ça, vous n’aurez pas plein de sable dans vos valises et vos enfants auront eu plein de beaux moments à faire des châteaux de sable. En plus, d’autres enfants pourront les utiliser.

ADULTES

  • Crème solaire. Et là, je parle d’emporter de la 30 et de la 15. Personnellement, je commence mes vacances avec de la 50 pour enfants, ensuite je mets de la 30. Étienne commence par la 30 et ensuite de la 15. Ça évite les coups de soleil.
  • Pour les filles, emportez plusieurs maillots de bain différents. L’idée est simple, vous allez éviter d’avoir la plus grosse démarcation de maillot au monde haha! Pour ma part, j’ai opté pour un maillot une pièce et quelques deux‑pièces, dont un sans bretelles. Je sais que c’est super fifille, mais c’est mon conseil pareil. 🙂 J’ai aussi opté pour un maillot une pièce de chez Winners ainsi que pour plusieurs maillots de La vie en rose. Depuis deux ans, j’aime vraiment aller magasiner mes maillots et mes pyjamas là-bas.

  • J’emporte toujours de l’eau thermale. J’affectionne particulièrement celle d’Avène et surtout ses petits formats faciles à emporter. Les enfants l’adorent aussi et c’est utile quand il fait très chaud. Ah puis, soyons superficiels… je trouve ça cool de mettre ça sur le bord de la piscine et à la plage. Haha!

  • Crème hydratante pour la peau. SUPER important! Vous mettez votre peau à rude épreuve… Le soir, elle a besoin d’hydratation!
  • Shampoing sec. J’utilise toujours le Khlorane, il fonctionne bien et ne rend pas mes cheveux lourds. La raison pour laquelle j’en emporte en vacance, c’est que je n’ai pas toujours envie de me laver les cheveux le soir, alors le shampoing sec est pratique.

  • Pour celles qui ont les cheveux fragiles, j’ai découvert la gamme de shampoing et de produits pour cheveux René Furterer, la gamme Solaire. Elle est faite exprès pour les cheveux exposés au soleil. Les produits sentent super bon (Hayden les a utilisés en me disant que ses cheveux sentaient meilleur que d’habitude) et en plus, ils aident à garder vos cheveux beaux malgré le soleil qui est très fort et le sel de la mer qui les magane aussi.

  • Un survêtement de plage. Moi, j’ai mis tous les jours un combi short de la vie en rose. J’ai eu une tonne de compliments sur le bleu et blanc (je l’avais aussi en noir.)

CHOSES INUTILES

  • Emporter l’ensemble de votre maquillage! Pour vrai, j’ai emporté un sac complet de produits en me disant que je les aurais pour me pomponner le soir. La vérité, c’est qu’un mascara fait l’affaire. Profitez de vos vacances pour laisser respirer votre peau. 🙂
  • N’emportez pas les bouteilles complètes de vos shampoings et de vos produits de beauté. Allez plutôt à la pharmacie acheter des petites bouteilles que vous pourrez remplir de vos produits. C’est moins lourd pour les bagages et ça prend moins de place.

 

Et surtout, n’oubliez pas… d’avoir du plaisir! 🙂

Bonnes vacances!

 

Cuba en famille : Sí Sí Síííí !

La température bipolaire des dernières semaines incitera peut-êtr

La température bipolaire des dernières semaines incitera peut-être certains d’entre vous à opter pour des vacances estivales dans le Sud. Quand vient le temps de passer du bon temps sous le soleil et de maximiser mon budget voyage, je peux, sans l’ombre d’un doute affirmer que Cuba est mon premier choix !

J’aime Cuba. J’aime que le vol pour m’y rendre soit si court. J’aime sentir l’air chaud et humide en sortant de l’avion. J’aime me sentir instantanément en vacances dès que j’y pose les pieds. J’aime arriver dans un hôtel sans avoir l’impression d’être dans un Hilton ou un Alt. J’aime aussi le bruit du pavé sous les roulettes de ma valise lorsque je me rends à ma chambre.

J’aime les gens de Cuba. J’aime leur histoire, leur présent, leur désir de se réaliser tout en conservant leur identité. J’aime leur gentillesse, leur amabilité, leur résilience. J’aime qu’ils regardent et traitent ma fille comme une petite princesse. J’aime qu’ils la reconnaissent partout où elle passe et qu’ils la traitent comme une des leurs. J’aime sentir qu’ils ont un réel désir de bien nous accueillir et de nous faire sentir chez nous, chez eux.

Le matin, j’aime partir de ma chambre lorsqu’elle est un peu en fouillis et revenir, en fin de journée, et trouver un cygne gossé en serviette et en pétales de fleur. Ça me rend heureuse. Pour vrai. J’aime aussi me sentir en sécurité peu importe l’heure du jour ou de la nuit. J’aime les doubles mojitos sur le bord de la piscine et j’aime même sentir l’eau qui me coule sur les tempes pendant que j’attends ma fille qui bizounne dans le lobby en faisant semblant de ne pas m’entendre appeler son nom.

J’aime ne pas avoir à ré-hypothéquer ma maison pour passer des vacances en famille. J’aime qu’il y ait des choses à faire pour tous les âges et pour tous les goûts. Cuba, ce n’est pas le Mexique. Cuba, ce n’est pas la Jamaïque. Cuba, ce n’est pas la République. Cuba, c’est Cuba et c’est parfait comme ça. Si vous hésitez à faire ce choix pour vos vacances en familles, voici mes petits trucs et conseils pour des vacances réussies !

Osez la variété !

J’entends souvent dire que la nourriture est mauvaise, fade ou redondante à Cuba. C’est faux ! Selon l’endroit visité, il existe de nombreux plats et stations de nourriture (où les aliments sont préparés selon vos choix et devant vous) dans les buffets, ainsi que plusieurs restaurants dans un même complexe hôtelier : snack bar, buffet, restaurant à la carte. Je viens d’y passer quatorze jours et je vous assure que j’ai très bien mangé (peut-être même un peu trop si je me fie à l’étroitesse de mes jeans à mon retour!) Des langoustines aux burgers de porc, des salades végé aux hot-dogs de fin de soirée, j’ai toujours apprécié la nourriture et pas une fois je n’ai eu de problème… de transit tropical !

Évitez les combo spag-frites-poulet tous les soirs et les œufs-frites-toasts tous les matins et vous devriez bien vous en sortir !

Choisissez votre hôtel intelligemment

Si vous êtes du type bruyants et fêtards, évitez les petits complexes qui offrent peu d’animation. Si vous aimez visiter et bouger, privilégiez Varadero, la Havane, Santiago ou même Holguín. Si vous décidez d’aller plus loin des grands centres, prévoyez un budget pour faire des excursions (souvent pas données!). Faites vos recherches et renseignez-vous avant de réserver. Tripadvisor.com et monarc.ca sont, entre autres, des sites où les voyageurs donnent leur avis.

Agence ou Internet pour réserver ?

Personnellement, je fais toutes mes pré-recherches seules, puis je réserve avec une agence. Les agents connaissent mieux les destinations que nous. Ils sont au fait des promotions, des plus et des moins de chaque hôtel. Ils sont également là pour nous aider, de l’étape des recherches jusqu’au moment du départ. J’ai aussi remarqué que les prix ne sont pas vraiment plus élevés, alors pourquoi s’en passer !

Quoi apporter ?

C’est vraiment une question de choix ! J’ai vu des familles arriver à la piscine avec l’inventaire complet de Club Piscine : licorne de trois pieds pour la piscine, toutes les couleurs de « nouilles » possibles, fusil à l’eau taille Bazooka, flotteurs de Dora, planche en styromousse, etc. D’autres mangeaient des Lay’s BBQ tous les jours (on les enviait un peu!). J’y suis allée avec ma fille de quatre ans et la seule chose que j’ai trouvé pertinent d’apporter sont des collations (compotes, barres tendres, biscuits secs, noix). Ça permet de rester plus longtemps à la piscine et de combler les petits creux sans se pitcher au comptoir de crème glacée ou au snack bar de patates frites !

Cuba est une ile extraordinaire, magnifique, paradisiaque ! Elle est le paysage de rêve qu’on voit sur les cartes postales; l’endroit où on décroche pour vrai, où on passe des moments inoubliables en famille. Choisissez votre destination en fonction de ce que vous aimez et allez-y avec ouverture, vous en reviendrez reposés et peut-être même transformés !

Liza Harkiolakis

Partir en voyage SANS les enfants…

En octobre dernier, mon mari et moi sommes partis dans le Sud... SAN

En octobre dernier, mon mari et moi sommes partis dans le Sud… SANS les enfants!

Oui, oui, vous avez bien lu, nous avons osé laisser derrière nous notre progéniture pendant une semaine complète, soit sept jours bien pleins!

Il faut dire qu’ils sont ados, quatorze et quinze ans maintenant, et leur vie se résume à l’école et aux jeux vidéo…

Mais bon, c’était la première fois que nous les laissions si longtemps et que nous partions si loin. Durant leur enfance (et même lorsqu’ils étaient des bambins), nous avons bien pris quelques weekends en amoureux, jamais plus de deux nuits en dehors de la maison et jamais plus loin qu’une heure de route.

Tout de même, moi, je suis une maman peureuse. Depuis qu’ils sont nés. Donc, les laisser une semaine, c’était m’imaginer les pires scénarios. Il a fallu que je m’assure que notre testament était à jour, que le frigo et le garde-manger débordaient de nourriture, qu’au moins dix numéros de téléphone d’urgence soient affichés en caractères gras sur la porte du frigo et que je repasse avec eux les consignes de base (« Tu fais tes devoirs même si on n’est pas là », « Tu écoutes ta grand-mère », « Tu te couches quand même à 9 h les soirs de semaine », etc.) Ils ont roulé des yeux au plafond tellement souvent que je pensais que ces derniers allaient finir par sortir de leurs orbites. J’étais tellement stressée de partir sans eux que je stressais mon mari et il s’imaginait que j’allais passer la semaine sur la plage à pleurer mes fils.

Et pourtant, tous ces préparatifs ont fait en sorte que je suis partie l’esprit (relativement) tranquille. Mais je leur ai promis de téléphoner.

Premier soir, on est à l’hôtel près de l’aéroport. Tout va bien, ils s’amusent et ma mère me dit que tout est numéro un. Tout de même, je sens déjà un peu d’ennui dans la voix de mon plus vieux… Je pense qu’il aurait aimé venir avec nous. Et je le comprends.

Moi, je profite de cette première nuit loin de la maison. C’est comme un petit congé, je me dis que le voyage va être le fun. Bref, j’essaie de relaxer.

Je n’ai pas téléphoné tous les jours, car j’avais peur de provoquer un ennui démesuré tant de leur côté que du mien. Alors, rendus dans le Sud, nous avons profité de nos vacances pendant trois jours. Ensuite, je n’en pouvais plus, il fallait que je sache si mes fils étaient encore en vie, en santé et heureux! Outre la très petite voix triste de mon dernier, tout allait bien. Il s’ennuyait beaucoup, beaucoup. Et je me sentais triste aussi.

Le reste des vacances s’est bien déroulé. Après quinze ans en amoureux sans jamais avoir pris une semaine à nous deux, nous avions grandement mérité cette pause en couple. Nous nous sommes reposés en masse et fait des projets pour les prochaines années. Au retour, les enfants étaient super heureux de nous revoir et de retrouver la vie normale avec papa et maman.

Mais tout le long du voyage, nous n’avons pas arrêté de parler de nos fils, de dire qu’ils auraient aimé telle ou telle chose durant le voyage, de penser à eux… Nous nous sentions en totale contradiction entre notre besoin de nous retrouver seuls et notre envie d’être avec nos enfants pour partager ce moment de bonheur sur le bord de la mer.

Au point qu’une semaine après notre retour, nous avons réservé un autre voyage pour mars, mais… avec eux cette fois-ci!

Karinne B. Daigneault