Archives décembre 2016

Dix façons de donner au suivant dans le temps des Fêtes et toute l’année

1 — Vêtements pas troués, pas tachés. Les pan

1 — Vêtements pas troués, pas tachés.
Les pantalons de vos petits rejetons ont de l’eau dans la cave? Donnez, prêtez, vendez à petit prix, que ce soit à votre belle-sœur enceinte jusqu’aux sourcils, à la St-Vincent (les conteneurs qu’on voit dans les stationnements de certains commerces) ou à une famille qui a perdu son logement à cause d’un incendie. Même chose pour les vêtements de maternité, des pantalons post perte de poids ou la collection de cravates qui ne serviront plus, mais qui sont encore en bon état.
2— Des cartes qui font du bien.
Les enfants sont survoltés après être tombés dans le plat de bonbons? Ils vous achalent à grands coups de « Je m’ennuiiiiiiie! Je ne sais pas quoi faireuuuuhhhh! »? Pourquoi ne pas leur faire faire des cartes pour des militaires canadiens qui servent à l’étranger ou pour des personnes âgées qui seront seules la nuit de Noël? Quand j’étais ado, mes amis et moi avions écrit et monté une pièce de théâtre que nous avions présentée dans une résidence pour personne âgée. On était loin du talent de Robert Lepage, mais c’était une façon créative de se conscientiser aux besoins de la société.
3— Les garderies et les écoles se démènent pour tenir les enfants occupés malgré le niveau d’énervement croissant et le mercure en chute libre. Que vous soyez parents, grands-parents ou voisins, vous pouvez offrir votre aide pour superviser un dîner pizza, animer une activité ou préparer un bricolage.
4— Le repas du quêteux.
« J’aurais pas dû manger autant, mon bouton attache pu. » Plutôt que de rouler jusqu’à notre lit et d’avoir de la misère à dormir tellement on a mangé, on peut partager notre repas avec des voisins esseulés ou même des inconnus. La caissière de l’épicerie qui travaille jusqu’à 17 h parce que de toute façon, sa famille habite loin, ça lui plairait peut-être de manger une bonne bûche de Noël faite maison en bonne compagnie. Si vous vous sentez mal à l’aise d’ouvrir votre porte aux inconnus, ouvrez-leur votre cœur et apportez jusqu’à eux vos talents de cuistot en popotant des muffins ou des sandwichs. Ils seront reconnaissants.
5— Distribution de livres et de bonheur.
Dans plusieurs villes, des petites cabanes ont fait leur apparition au bord des rues pour recueillir des livres usagers en quête de nouveaux propriétaires. On peut y laisser les livres qu’on a lus ou ceux qu’on a achetés, mais qu’on ne lira jamais, et prendre ceux qu’on aimerait lire. On peut aussi aller porter des revues et des livres pour enfants dans des cliniques dentaires, des banques, des concessionnaires… vous savez, tous ces endroits où attendre avec un enfant tanné d’attendre peut être pénible…
6— Donner de son temps, parce que le temps, c’est précieux.
Si vous demandez aux jeunes parents ou aux mourants ce qu’ils voudraient comme cadeaux, plusieurs répondront « du temps ». Les enfants veulent plus de temps pour jouer, les ados pour dormir. On peut donner du temps à un organisme (scouts, cadets, pompiers volontaires, groupes d’entraide, cuisines collectives, etc.). On peut s’impliquer dans une association sportive ou caritative ou offrir notre support lors des campagnes de financement. On peut même prêter nos bras pour bercer des nouveau-nés à l’hôpital ou pour garder les plus jeunes d’une famille du quartier pendant que les parents font une sortie spéciale avec les plus vieux.
7— Lire pour ceux qui ne le peuvent pas.
Depuis l’avènement de l’éducation obligatoire, on a l’impression que l’analphabétisme a disparu. Mais non! Que ce soit une personne âgée qui a dû arrêter l’école en troisième année pour travailler à la ferme, une personne malvoyante qui veut poursuivre ses études, un père de famille immigrant qui connaît trop peu le français pour se débrouiller au quotidien ou un enfant qui a des difficultés en lecture, lire pour les autres peut faire une réelle différence. Votre tante qui adorait faire ses mots croisés chaque matin et qui est maintenant trop faible pour tenir son crayon aimerait peut-être que vous l’aidiez à solutionner sa grille! Je vous garantis de belles histoires de vie à écouter.
8— Vous n’êtes pas trop du type social avec les humains? Les chiens vous attendent à la SPCA!
Les refuges pour animaux et les SPCA ont besoin d’adultes et de jeunes pour promener leurs pensionnaires. En plus, c’est bon pour la santé!
9— Si vous êtes croyants, vous ferez des heureux en vous impliquant dans votre communauté religieuse, que ce soit pour réciter des prières, servir pendant les cérémonies, animer une activité avec les jeunes ou jouer d’un instrument. Ces communautés sont souvent en lien avec des organismes de charité qui peuvent vous aiguiller vers les besoins les plus pressants.
10— Soyez créatifs et faites-en bénéficier les autres!
L’artiste en vous peut organiser une collecte de fonds pour une cause qui vous tient à cœur. Vous préparez quelques toiles ou des cartes illustrées ou vous annoncez un atelier dont les profits iront à la cause choisie. Ma mère coud même des vêtements pour les enfants morts-nés, afin que les parents gardent un doux souvenir de leur petit ange. Vous pouvez « vendre » vos cheveux pour LEUCAN, vos muscles de cycliste ou de skieur pour différentes causes, votre empathie pour un téléthon, vos compétences de conducteur pour Nez rouge.
Vous imaginez, si chaque personne faisait un petit geste chaque jour ou chaque semaine, comme la Terre tournerait mieux?

Qu’est-ce que VOUS faites pour redonner au suivant?

Trempette italienne

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Avec le temps des Fêtes qui est à nos portes, les réceptions surprises ou de dernière minute font souvent partie de nos fins de semaine. Je ne sais pas pour vous, mais chez nous, les trempettes sont pratiquement un « must » quand nous avons de la visite. La trempette que je vous présente est à la bonne franquette puisque les ingrédients n’ont pas de mesure exacte. J’ai quand même inséré quelques indications dans les ingrédients pour vous guider vers la bonne direction. Elle se fait en criant « Noël! » et hop! dans le four. Vous n’avez qu’à couper une baguette de pain et à apprécier la soirée improvisée.

 

Trempette italienne

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Ingrédients :

Tomates cerises (environ 30, tout dépend de la grandeur de votre plat)

Feuilles de basilic coupées en 2 ou 3 (environ une dizaine)

Gousses d’ail (2 ou 3)

Huile d’olive

Fromage de chèvre aux fines herbes (1 billot du supermarché)

 

Préparation :

Préchauffer le four à 375 °F.

Dans une casserole allant au four, mettre les tomates cerises jusqu’à ce qu’elles recouvrent le fond de votre plat. Ajouter les feuilles de basilic et l’ail. Mettre l’huile d’olive pour recouvrir le quart des tomates cerises.

Cuire environ 30 minutes ou jusqu’à ce que les tomates cerises commencent à éclater.

Ajouter le fromage de chèvre sur les tomates et remettre la casserole au four pour 5 minutes ou jusqu’à ce que le fromage commence à fondre.

 

Note :

Les gousses d’ail servent à parfumer l’huile, mais elles seront confites après la cuisson. Donc, n’hésitez pas à les badigeonner sur votre pain!

La malédiction du sapin de Noël

L’an passé au mois de novembre, mon chum et moi, on s’est dit q

L’an passé au mois de novembre, mon chum et moi, on s’est dit que ce serait beau, un vrai sapin dans notre maison. Alors mon chum est parti dans le bois près de chez nous avec sa scie et plein de bonnes intentions, et il nous a coupé une belle tête d’épinette. Pas super fournie, mais bon. Tsé, faut pas trop chialer, hein! On a décoré notre beau sapin et on trouvait que ça sentait bon.

Cette année, l’hiver est bien installé. Mais l’an passé le 24, il n’y avait pas de neige et il faisait quand même chaud. Sur l’heure du dîner, je m’étais mise à observer mon sapin. Ça grouillait.

« Chéri, il y a des bébittes dans le sapin! »

« Ben non, tu capotes! »

« Je te dis qu’il y a des bébittes dans le sapin! »

Plein, plein de petites chenilles noires qui avaient sûrement dégelé. Y-A-R-K-E! Il était environ treize heures, on attendait de la visite. On s’est dépêchés à défaire le sapin, on a enlevé les boules et les guirlandes sur lesquelles se promenaient des centaines de chenilles. Mon chum a pitché le sapin dehors.

On était le 24, on ne pouvait pas passer Noël sans sapin! Mon chum est allé à l’épicerie à côté pour en acheter un. On a refait le sapin. Joyeux Noël!

Cette année, mon chum est allé directement à l’épicerie à côté pour acheter notre super sapin.

« Mon Dieu, chéri, il est vraiment gros! »

« Ben, il y en avait juste des gros! »

Faut pas trop chialer, tsé.

On a décoré le sapin. Il était beau, il sentait bon. Mes parents sont arrivés pour souper. L’arbre est tombé. Avec les boules et les guirlandes. Le sceau (avec l’eau qui gardait le sapin bien hydraté) s’est vidé. De l’eau et plein, plein d’épines de sapin par terre. On sacrait. On a tout ramassé, et on a refait le sapin.

Cette année au Boxing Day, devinez qui s’en va magasiner un beau sapin synthétique?

“Mamie” ça rime avec magie !

<img class=" wp-image-6711 alignleft" src="http://www.mafamillemonch

mamie-ca-rime-avec-magieOui, oui, je crois que les Mamies ont été inventées pour apporter de la magie dans le cœur des petits‑enfants. En tout cas, c’est la mission que je me suis donnée. Je veux mettre un sourire sur chaque visage de mes petits-enfants dès leur entrée chez Mamie. J’essaie de toujours leur servir des plats qu’ils aiment, faire de chaque repas un événement magique, les écouter, les deviner, montrer à quel point leur grand-maman tient à eux !

Je n’ai pas besoin d’une prestidigitatrice pour faire naître un beau sourire ou initier un câlin pour Mamie…je sais comment gagner leur petit cœur et je crois sincèrement que c’est pour cette raison que les Mamies ont été inventées. 

Noël arrive à grands pas et le personnage tant aimé des enfants s’affaire à remplir les commandes que lui font parvenir les petits…et peut-être …les plus grands également. Je sais que cette période est triste pour plusieurs. Ma propre mère est décédée un 14 janvier`1987 et était en perte de vie  à Noël 1986…mais la maman que j’étais a tellement travaillé fort pour faire scintiller cette fête à travers la maison.

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Elle a su nous transmettre la façon d’extraire l’extraordinaire d’une situation bien courante. Halloween, Noël, St-Patrick, St-Valentin, Pâques – toutes ces fêtes étaient autant de raisons pour elle de fêter et de nous entraîner dans sa folle rengaine de joies multiples et de petits plats adaptés. Mes propres enfants n’ont pas eu le plaisir de la découvrir sous cet angle; elle est partie semer son enthousiasme et son amour des enfants sur d’autres planètes. Mais si j’en juge d’après la grand-maman qu’elle a été je suis certaine que les Mamies sont ici pour semer de la magie.

Chez Mamie il n’y a pas de grandes règles strictes pour les petits-enfants. Je prône le relâchement, j’égrène avec eux les heures de façon agréable tout en respectant l’espace de l’autre. Je veux qu’ils ressentent chez Mamie le bonheur qu’on ressent en dégustant une barbe à papa……!

Pour certaines et certains, Noël c’est une démesure de consommation, pour moi c’est féérique. Je trouve que nos enfants développent de moins en moins le sens de l’émerveillement. Le pitonnage ne stimule pas l’imagination comme la fée des étoiles, le Père Noël, la fée des dents, le bonhomme Sept-Heures, l’halloween, les lapins de Pâques, la St-Valentin, et j’en passe. Donner à nos cocos le goût de rêver, de fabriquer dans leur petite tête des scénarios où ils se donnent de beaux rôles!

Tous n’ont pas la même chance, certes, mais quand on peut le faire, injectons donc chez nos touts petits l’amour de la vie et le goût et la capacité de rêver.

Moi je dirais que tout est possible pour celui qui rêve et c’est pour cela que les Mamies ont été inventées. Oui, c’est certain les Mamies sont ici pour semer de la magie !

La femme sur l’image

J’ai 37 ans, trois enfants. Ma grande a 6 ans, mon garçon 3 ans e

J’ai 37 ans, trois enfants. Ma grande a 6 ans, mon garçon 3 ans et mon bébé 6 mois. Plus jeune, je ne savais pas si je voulais des enfants. Puis j’ai porté ma fille, elle est née. Un tremblement de terre dans ma vie; un bonheur et un amour innommables, des changements, des responsabilités et des tâches interminables mais surtout, un instinct maternel que j’ignorais porter en moi. Cet instinct m’a tout de suite fasciné. J’avais tellement lu, écouté des conseils de toutes sortes, pour finalement constater que toutes ces réponses arriveraient en même temps que mon bébé. Puisque j’ai trois enfants, il m’est arrivé que des mamans en attente de l’arrivée de leur premier enfant me demandent des conseils. Je réponds alors : “ Lorsque ton bébé sera là, tu sauras.”

Mais l’instinct maternel, s’il me donne plusieurs réponses, est tout de même lourd à porter. Je ne crois pas qu’une mère <aime>  son enfant. J’aime mon chum, j’aime mes parents, j’aime mes sœurs. Mes enfants, je les porte. Mais ils sont parfois lourds, un troupeau de mammouths! J’en ai parfois mal aux reins.

Avant d’avoir des enfants, surtout lorsque l’on porte notre premier, on voit ces images de mères jouant avec leur progéniture, riant à pleine bouche, coiffure parfaite, bonheur parfait. Maintenant, je sais ce que cette mère porte en elle et ce qui la pousse à donner le meilleur d’elle-même, mais parfois le pire également.

Le matin, cette maman sur l’image avait surement, comme moi, ragé après son garçon de 3 ans qui faisait les pires niaiseries incongrues et inimaginables, repoussé sa grande fille qui, en même temps, insistait tel un vendeur d’assurances pour lui montrer, tout de suite et sans attendre, les mots qu’elle avait si bien réussi à écrire, et fait attendre trop longtemps son bébé qui en même temps, pleurait et s’impatientait. Le tout avait dû se terminer en matin raté, en enfants furieux, en maman hystérique et en bébé inconsolable. Puis, elle avait réussi à calmer bébé, à se ressaisir elle-même, à expliquer à sa grande qu’elle mourrait d’envie de lire ses mots mais qu’il lui fallait attendre un peu. Elle était ensuite allée voir son garçon en colère noire parce qu’il s’était fait chicané fort, était fatigué et se comprenait plus. Une fois son fils calmé, elle lui avait tendu la main en lui disant : “ Tu viens sur le pont avec moi? On traverse vers l’île de la bonne humeur. ” Il avait surement préféré passer par le tunnel. Puis le bonheur et la paix étaient revenus. Ce que l’image ne montre pas non plus, c’est que cette maman d’un poupon ne dort pas la nuit, ou si peu. Elle crève de fatigue. Ce calme qu’elle a réussi à retrouver, les bons mots qu’elle a su utiliser, lui ont demandé un effort surhumain. Elle les a trouvés en creusant dans son énergie de secours, dans son instinct maternel de survie. Mais où sont donc planqués les “décerneurs” du prix Nobel de la paix lorsqu’une maman réussit ce genre d’exploit?

C’est aussi ça, l’instinct maternel.

Cette même femme sur l’image avait surement, un certain après-midi, frôlé péter les plombs, lorsque déjà en retard pour un rendez-vous, sa grande criait sa rage de ne pas trouver ses leggings roses, son garçon pleurait parce qu’elle lui avait mis sa tuque avant de lui mettre ses bottes et son bébé hurlait à en perdre le souffle, frustré d’être attaché dans son siège d’auto. Puis, en leur disant au revoir chez grand-maman qui allait les garder, elle avait réussi à ravaler sa rage, même s’ils avaient crié et chialé dans l’auto tout le long du parcours car derrière sa colère, une pensée plus forte que tout avait émergé; et s’il m’arrivait quelque chose en route. Si c’était le dernier souvenir qu’ils avaient de moi. Alors elle les avait enlacés en leur disant qu’elle les aimait puis était repartie, en retard vers son rendez-vous, avec sa colère dans la gorge.

C’est aussi ça, l’instinct maternel.

Cette mère sur la photo, avant de rire et de jouer avec ses enfants, avait surement aussi dû traîner sa grande chez le dentiste pour, une fois de plus et de trop, se faire enlever une dent. Sa fille qui parfois après ce genre d’intervention avait si peur qu’elle en avait des tremblements et des maux de cœur, était surement en pleurs et refusait de sortir de l’auto. La maman se mit à dire des niaiseries pour tenter de la faire rire. Il pleuvait, elle se mit à chanter du Mario Pelchat : “Et si je pleure dans la pluie, tu n’y verras que du feu…” Évidemment, sa fille ne connaissait pas. Elle l’avait d’ailleurs chanté probablement davantage pour se détendre elle-même. Sa grande s’était mouchée, elle lui avait conseillé en souriant de garder son mouchoir avec elle puisqu’il contenait des crottes de nez chanceuses, ignorant qu’elle était capable d’autant de ridicule. Elles avaient ri ensemble. La femme lui avait parlé de tout et de rien en sortant de l’auto pour la détendre. Une fois sa fille avec la dentiste, la maman s’était enfermée dans la salle de bain pour pleurer un coup. Puis, elle s’était ressaisie, tel un premier ministre devant affronter une foule. Lorsque sa fille l’avait rejointe, ses yeux étaient secs et son regard plein de confiance à nouveau.

C’est aussi ça, l’instinct maternel.

Cette femme tout sourire sur l’image, a dû également reconduire son jeune fils vers la salle d’opération pour une chirurgie. Les jours précédents, elle avait sans aucun doute souffert d’insomnie à l’idée de croiser le regard rempli d’incompréhension et de peur de son enfant lorsqu’il allait partir avec un inconnu vers cette salle, sans elle. Elle s’était promise de se montrer forte. Au moment venu, lorsqu’elle avait déposé son fils dans les bras de l’infirmière, je sais qu’elle a souri comme jamais. Certainement un sourire exagéré et faux, mais elle a souri. Puis, son fils disparu derrière les portes, elle s’était effondrée dans les bras de son conjoint.

C’est aussi ça, l’instinct maternel.

Je ne suis pas une maman calme, je ne suis pas une maman patiente, je n’ai pas toujours la bonne réaction au bon moment, mes conséquences sont très souvent des punitions et je ne réussis pas à maintenir les méthodes conseillées dans les livres. Je suis la femme sur l’image; à la fois fatiguée mais heureuse, dépassée puis en contrôle, hystérique puis calme, qui rit aux larmes, qui pleure en boule, “cool” et “drabe”, qui hurle sa colère puis chante quand ça va mal, humaine, qui réussit des exploits qu’elle n’aurait jamais cru réussir, et surtout forte de son instinct maternel. Cette femme qui a porté ses enfants et les portera toujours.

 

Patrick Marleau. Suggestions BD québécoises pour les plus vieux (13 ans et plus)

J

J’ai eu le bonheur de travailler en librairie comme spécialiste de la bande dessinée pendant quinze ans, tout d’abord chez Renaud-Bray et ensuite, à la boutique Imaginaire à Québec. Qui dit librairie, dit plusieurs périodes du temps des Fêtes à donner des suggestions de lecture, parfois pour de grands amateurs, mais souvent pour des gens qui ne s’y connaissaient pas trop.

Au fil de la dernière décennie, il est rassurant de voir que plusieurs ados, voire adulte, lisent maintenant de plus en plus de bandes dessinées. Ce revirement social est venu en partie par une génération qui ne considère plus la BD comme de la lecture enfantine et d’autre part, par une plus grande visibilité médiatique. Par contre, le plus grand responsable est le succès qu’obtiennent les adaptations de BD pour le grand et le petit écran : les films de Marvel Comics, The Walking Dead, Paul à Québec et même Persépolis.

Les adolescentes connaissent bien Les Nombrils (de Delaf et Dubuc), et la série Paul, de Michel Rabagliati, n’a plus besoin de présentation chez les plus vieux. Voici donc quelques suggestions de lecture d’auteurs d’ici qui sauront plaire tant aux amateurs de BD qu’aux ados qui ont moins d’intérêt pour les livres.

 

1-      La bête du lac (Éditions Glénat Québec)

Le scénariste de cette amusante trilogie, François Lapierre, est l’un des coloristes les plus en vogue. Le talentueux artiste aux dessins, Patrick Boutin-Gagné, roule sa bosse depuis plusieurs années dans le monde de la BD. Amis dans la vie, leur chimie se transpose à merveille dans cette saga fantastique située dans un Canada français rural d’autrefois. Qui est cette mystérieuse bête au fond du lac? Que garde-t-elle si précieusement? Quel est son étrange lien avec la sirène? Cette série vous en fera voir de toutes les couleurs!

 

2-      Aspic (Éditions Quadrant)

L’illustrateur Jacques Lamontagne s’est rapidement imposé dans le monde de la BD grâce à Safarir au Québec, et par la suite en Europe avec le succès de la série française Les Druides. Avec Aspic, il baigne dans un monde plus près de ses champs d’intérêt, soit un Paris du 19e siècle empreint de paranormal et peuplé de créatures surnaturelles. Aspic est un croisement de Sherlock Holmes et de Chapeau Melon et bottes de cuir, des BD aux magnifiques dessins merveilleusement bien supportés par d’intrigantes histoires.  

 

3-      Le crépuscule des dieux (Éditions Soleil)

Djief, alias Jean-François Bergeron, vient de clore sa grande saga qui revisite les contes et légendes germaniques qui ont largement influencé le grand J.R.R. Tolkien dans la mise en place de son univers du Seigneur des anneaux. Au total composée de neuf volumes, cette série, appuyée du magnifique dessin de Djief, retrace les grandes lignes de la malédiction de l’anneau de Wotan, des Walkyries et de l’aventure épique de Siegfried.

 

4-      Gaboury : du sang et de l’encre (Perro Éditeur)

Serge Gaboury est l’un des pionniers de la bande dessinée humoristique québécoise. Il est de l’aventure Crocs depuis ses débuts et est également devenu une vedette de Safarir. Perro Éditeur publie un album d’anthologie avec plus d’une centaine de ses meilleurs gags, qui plus de trente ans plus tard, demeurent toujours aussi corrosifs et d’actualité. En plus de contenir de nouveaux gags jamais publiés en albums, les planches ont été entièrement recolorées.

 

5-      Far out (Éditions Lounak)

Une BD au format comics book américain, Far out sort de l’imaginaire du duo Gautier Langevin et Olivier Carpentier. Cette série nous plonge au cœur d’une société dans laquelle les automates règnent, mais à l’époque du western, dont le découpage respecte bien les codes. Avec Far out, nous avons droit à une série originale menée par les dessins détaillés aux couleurs chaudes de Carpentier.

 

6-      Pyongyang (Éditions L’Association)

L’auteur Guy Delisle, Québécois d’origine, vit en France depuis plus de vingt ans, mais il n’a pas renoncé à ses origines pour autant. Si ses Chroniques de Jérusalem ont remporté une multitude de prix, Pyongyang, sa visite au cœur de la Corée du Nord, demeure un album incontournable de la BD d’auteur. Delisle a séjourné dans cette région pendant quelques mois, le temps de superviser un studio de dessin animé au tournant des années 2000, alors que ce pays n’ouvrait que rarement ses portes à des étrangers. Un petit bijou pour les amateurs d’histoire, de géographie et d’autres cultures.

 

7-      L’ostie d’chat (Éditions Delcourt)

Roman-feuilleton publié à l’origine sur le web par deux filles, Zviane et Iris, cette trilogie parle des préoccupations amoureuses de deux jeunes vingtenaires et de leur gros chat, Legolas. Cela ravivera la curiosité des amateurs d’histoires du quotidien. Zviane et Iris font partie d’une nouvelle génération d’auteures au féminin qui ont pris d’assaut le domaine de la BD pour notre plus grand plaisir. L’ostie d’chat est une série drôle et sans prétention qui exploite bien le malaise.

Cher papa, j’ai encore mal.

Cher papa,

Je n'ai pas encore eu la chance d'être parent. Donc je

Cher papa,

Je n’ai pas encore eu la chance d’être parent. Donc je ne sais pas encore à quel point ça peut être difficile d’avoir ce rôle. Mais j’ai été une enfant. Et je sais ce dont j’aurais eu besoin. Des besoins qui m’ont manqué, et qui me manquent encore même rendue dans la vie adulte. Tout d’abord, je sais que tu m’aimes. Mais ça aurait été l’fun que tu me le démontres un tantinet, par des gestes comme des câlins, par des mots, comme un «je t’aime ma fille». Fournir les besoins de base à tes enfants, ce n’est pas démontrer que tu les aimes. C’est juste normal. Il faut faire un petit peu plus.

Quand j’étais petite et qu’on allait visiter les oncles et les tantes, tu refusais que je joue avec mes cousins et cousines. Semble-t-il que tu avais peur que je devienne une p’tite criss en me tenant avec eux. J’étais enfant unique, et tu m’as empêchée de vivre ma vie d’enfant avec les membres de ma famille pour ton honneur. Ton honneur était plus important que mon bonheur. T’avais peur que le monde te juge en disant: Heille, t’as tu vu sa fille speedy gonzalez? Il ne sait pas l’élever! Ben je vais t’apprendre quelque chose. Ce n’est pas parce que j’aurais joué une fois semaine avec mes cousins que je serai virée mongole. J’pense au contraire que ça aurait eu plus d’effets positifs que négatifs.

Également, je vais t’annoncer quelque chose: je suis un être humain à part entière au même titre que toi. Tous les êtres humains ont ce besoin de base d’être reconnus par les gens autour d’eux, surtout leur famille. Ce n’est pas parce que je suis plus jeune ou que tu as une autorité sur moi que je ne peux pas être reconnue. Mes idées, mes actions et mes opinions sont toutes aussi importantes que les tiennes. Tu n’en as toutefois jamais tenu compte. Ce que je disais était (et est encore) toujours moins important, moins intéressant, moins nécessaire, moins intelligent que toi. Encore aujourd’hui, quand j’émets une opinion contraire à la tienne, je le sais assez vite que ce que je dis c’est de la marde. Même si c’est dans un domaine que tu ne connais pas. À l’âge où tu es rendu, tu devrais savoir qu’une opinion n’est pas bonne ou mauvaise, parce que c’est quelque chose de personnel. T’as le droit de ne pas être d’accord, mais tu ne peux pas m’empêcher d’avoir mes idées, même si elles sont différentes des tiennes.

Aussi, tu n’as jamais été capable d’approuver mes choix. C’était toujours de mauvaises décisions. Pourquoi faire du sport? Pourquoi travailler avec des enfants? Pourquoi devenir enseignante? Pourquoi partir en appart? Pourquoi si, pourquoi ça? Tu pouvais juste me dire que ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire selon toi, mais que tu approuvais mon choix tout de même.

T’as de plus oublié d’être fier de ta fille. J’ai deux diplômes postsecondaires. Je n’ai jamais eu de félicitations de ta part. Jamais je n’ai eu la chance d’entendre un simple “bravo pour tes accomplissements”. Je sais que tu n’étais pas d’accord avec mon choix de carrière, mais ça ne signifie pas que tu ne peux être fier que ta fille ait réussi quelque chose d’important. Crois-moi, des parents fiers de notre travail acharné, ça vaut pas mal plus qu’un bout de papier signé par un recteur d’université. Tu sais, il y a des parents qui félicitent leurs enfants et qui en sont fiers pour beaucoup moins que ça. Il fallait que je fasse quoi pour que tu le sois toi aussi? Que je fasse ce que toi tu voulais que je fasse? Que je monte le Kilimandjaro? Que je trouve le remède contre le cancer? Mon pire souvenir en lien avec ça, je m’en rappelle encore comme si c’était hier. Je finissais mon secondaire 5 j’avais en main mon bulletin, avec mes notes finales. Des 85 et plus partout. J’étais fière. Je t’ai demandé de le regarder. T’étais occupé m’as-tu dit. Le lendemain, je te l’ai encore demandé, mais encore une fois, t’avais autre chose à faire. La journée d’après, je te l’ai encore montré. Pis la, ben c’était trop. Tu l’as pris, tu l’as déchiré, devant moi. J’étais fatigante. Tu n’avais pas compris que tout ce que je voulais, c’était ton approbation, ta fierté, ton amour, ta reconnaissance. Je crois que tu as oublié que tu as été enfant toi aussi et à quel point ces choses sont importantes.

Encore aujourd’hui, du haut de mes 23 ans et demi, t’es encore comme ça avec moi. Je suis partie de la maison avec un manque terrible d’amour paternel, et il est encore là. Et il le sera toujours. Tu n’étais pas un père absent. Mais tu n’étais pas non plus un père présent.

Ta fille, qui t’aime malgré tout.

xx

Passion à la puissance 1000!

« Tu ne peux plus dessiner » AAAAAAAAHHHH!!!! Pourquoi cette r

« Tu ne peux plus dessiner » AAAAAAAAHHHH!!!! Pourquoi cette réaction? Parce que c’est ma passion. Oui, passion. Une passion, c’est une activité, un animal ou autre qu’on adore à un point où si quelqu’un nous disait qu’on ne peut plus pratiquer cette activité, voir cet animal, etc., on pleurerait jusqu’à la fin de nos jours.
Mais à quoi ça sert? Je ne pourrais pas dire en quoi une passion est bénéfique pour vous, mais pour moi, je peux. J’ai plusieurs passions (eh oui, ça se peut!) et leurs effets sont quelque peu différents. La comédie musicale me donne un boost d’énergie, le dessin me calme ou m’anime selon la journée, et la lecture, c’est pareil. Par contre, toutes mes passions me donnent la motivation de me lever le matin et d’entamer la journée avec un sourire dans le visage, même si j’ai un examen de maths.
Une passion, ça peut aussi faire évoluer une personne. Par exemple, avant de faire mon premier camp de théâtre, j’étais la petite fille la plus gênée du monde. Cette passion a fait de moi une adolescente qui n’a pas peur de s’exprimer (et qui a tellement d’histoires à raconter que parler pourrait presque être une passion pour moi!). Ça peut aussi aider à combler le besoin d’appartenance d’une personne si elle fait une activité qui se fait en groupe, comme les cadets ou les scouts.
Une même passion peut être partagée par les membres d’une famille, ou pas. Ma grand-mère, ma mère et moi adorons l’art, mais malgré les années de cours d’échecs et les nombreux tournois, mon père n’a pas réussi à partager sa passion pour les échecs avec moi…

Une passion n’est pas éphémère. Ça peut même mener à une carrière. Même si je ne sais pas ce que je vais faire plus tard, l’espoir de devenir professeure d’art ou de théâtre me fait vivre avec bonheur!

Entrevue avec Guillaume Vermette, clown humanitaire

Depuis quelques mois, je suis la page Facebook de Guillaume Vermette

Depuis quelques mois, je suis la page Facebook de Guillaume Vermette, clown humanitaire et je suis touchée par ses actions, mais surtout par les gens qu’il nous présente à travers ses récits. Parce que j’ai eu envie de faire connaitre son travail (qui n’en est pas un puisqu’il est bénévole), mais aussi parce que j’étais curieuse de l’entendre parler de son expérience, j’ai tenté ma chance et je l’ai contacté. Guillaume a gentiment accepté de me partager un petit bout de son quotidien et de ses réflexions.

Nous nous sommes donc donné rendez-vous via skype, lui à Moscou, moi à Rimouski (vive les temps modernes!) Ce n’est pas son premier voyage en Russie; déjà avant de devenir clown humanitaire à temps plein, il avait participé à des missions dans ce coin. De façon progressive, il en est venu à vivre à temps plein selon ce mode de vie. Il a quitté son emploi, ses amis, sa ville, pour se consacrer à répandre de la joie un peu partout sur la planète. Il offre ses services aux plus démunis en s’associant à des organisations communautaire qui sont déjà actives sur place. Voici donc un résumé de la conversation que j’ai eu avec un nomade au grand coeur et à la belle moustache (je lui avais promis de parler de sa moustache, je suis une fille de parole!).

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En quoi consiste le travail de clown humanitaire?

Sur la page Facebook de Guillaume Vermette, on peut lire que de façon bénévole et à temps plein, il va où les besoins sont les plus importants sur la planète, afin de distribuer de l’espoir, du bonheur et de l’amour. Les orphelinats Russes ainsi que les camps de réfugiés syriens sont deux endroits où il commence à se sentir presqu’à la maison, puisque cela fait plusieurs fois qu’il s’y rend et y a développé des relations significatives avec les gens de la place. Plus récemment, il se trouvait en Afrique.  Bref, c’est sans plan précis qu’il parcourt la planète, le voyage et le dépaysement étant un bénéfice secondaire à ses occupations et non l’inverse.

“Ma job, c’est de leur offrir un moment d’enfance normal. Il y a souvent un gros manque de structure dans leur vie, un manque de simplicité. Ce n’est pas une question d’être performant comme artiste, mais plus de saisir leur besoin et d’aller les rejoindre à travers le jeu. Le but, c’est qu’ils s’approprient les jeux et qu’ils puissent jouer aussi quand je repars, seul ou avec leurs parents».

Guillaume poursuit en racontant qu’un ami lui a récemment fait remarquer que faire du clown humanitaire, «c’est exactement le contraire de faire la guerre.guillaume-vermette-4 Quand tu fais la guerre, tu débarques dans un pays, tu fais du mal aux gens, tu reviens chez vous et tu te sens coupable. Faire du clown humanitaire, tu fais du bien aux gens, tu reviens chez vous et tu te sens bien.»

Quand la situation ne permet pas de créer des relations significatives, il lui arrive également d’offrir des performances artistiques pour divertir. «Des fois, le côté cirque, irréel et grandiose est un moment magique qui peut marquer les gens à jamais, surtout quand on n’a pas le temps d’établir de lien ou que les autorités gèrent plus sévèrement notre contact avec eux. Le spectacle devient la meilleur chose à faire.»



Qui peut devenir clown humanitaire?

Tout le monde! En fait, «pas besoin d’être le meilleur artiste pour y arriver, par contre il faut avoir le côté humain». Être en mesure de mettre son égo de côté, d’aller à la rencontre de l’autre, de s’adapter, voilà ce qui ressort du discours de Guillaume par rapport à ce qu’il fait. Il est très conscient que les jeunes qu’il côtoie ont souvent vécu de l’abandon et/ou de multiples traumatismes et ne voudrait surtout pas devenir une personne de plus qui les quitte. Cette sensibilité et cette intelligence émotionnelle semblent en effet surpasser les performances du clown.

 

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Comment fait-il pour ne pas être découragé ou déprimé par toute cette violence humaine?

Guillaume côtoie la misère humaine au quotidien. Par contre, jamais je ne sens dans l’entrevue qu’il prend ces gens en pitié ni qu’il en veut à qui que ce soit pour leur condition. C’est plutôt la beauté de leur rencontre, des échanges de fous rires et des moments de complicité authentique qui ressort de son discours. «C’est quand même touchant d’avoir assisté de près à de la grande violence. De voir que les jeunes sont témoins de ça, mais sont habitués, désensibilisés et qu’ils deviennent parfois violents à leur tour. Ils fuient la violence pour trouver d’autre violence, celle des camps de réfugiée par exemple. (…) Mais je suis là, avec eux, pour les beaux moments, ils me connaissent et m’attendent, ils m’accueillent en criant mon nom. Ce sont tellement de beaux moments que parfois j’en oublie les problèmes derrière. Ce n’est pas pour souligner leur malheur que je suis là.  Je suis là pour les accompagner, les divertir, les faire cheminer, aussi. Leur donner des outils pour affronter la discrimination qu’ils vivent, car parfois ils ne sont pas considérés comme des humains.»

 

Comment s’adapte-t-il à son mode de vie complètement nomade?

Pour comprendre le contexte, je précise ici qu’il vit de façon nomade en transportant sa maison sur son dos. Il est souvent logé chez les personnes qui s’occupent des organismes auxquels il s’associe. Pour ses petites dépenses personnelles (nourriture, réparation de costume, déplacement, etc.) il compte sur les dons qui lui sont acheminés via sa page Facebook. Bref, il est loin de la routine métro-boulot-dodo et il s’y adapte très bien. Il précise par contre qu’il lui arrive évidemment de s’ennuyer de ses proches, de son coin de pays. «C’est important de revenir chez moi de temps en temps, de faire attention à ceux que j’aime, ma famille, mes amis, pour ne pas devenir un cordonnier mal chaussé prônant l’amour et l’entraide en étant lui-même seul».

 

Et pour la suite?

Guillaume se voit très bien continuer dans cette voix toute sa vie. «Peut-être que la forme va changer, évoluer, peut-être même que je vais écrire mes récits ou partager mon expérience avec les autres, mais je vais rester dans la même voie.» Voila qui est rassurant pour la planète!

Je vous invite à aller faire un tour sur sa page Facebook et, si le cœur vous en dit, à contribuer à sa mission par un don. Chaque dollar fait une différence pour lui, mais surtout pour les jeunes qu’il côtoie.

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Films du temps des Fêtes pour les boys!

Plus capable d’entendre les pubs de ciné cadeau? Tanné d’avoir

Plus capable d’entendre les pubs de ciné cadeau? Tanné d’avoir écouté avec les enfants Les 12 travaux d’Astérix pour la !@$%& de fois? Tu as fait ton boulot de bon chum en te collant à ta blonde pour visionner Love Actually? Tu lui as même fait l’amour après? Tu es un champion! Maintenant, tout le monde est couché dans la maison et tu cherches un bon film de Noël pour relaxer après avoir pelleté, installé les décorations dans le sapin ou promené le chien dans le frette ? Voici une petite sélection de films qui se déroulent dans le temps des Fêtes, mais qui ne comportent pas de lutins, de Père Noel ou de scènes familiales larmoyantes. Non. Ici, place aux cascades, aux explosions et aux répliques savoureuses! Comme dirait John McClane : « Yippee-ki-yay ».

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Die Hard et Die Hard 2

L’original demeure une coche au-dessus de sa suite, mais tous les deux sont d’excellents films d’action avec d’incroyables cascades. Bruce Willis est au meilleur de sa forme dans le rôle du policier de John McClane, qui par deux fois, doit combattre des terroristes dans des lieux publics. Mention spéciale à feu Alan Rickman qui livre dans le premier film l’un des meilleurs méchants du cinéma avec son glacial Hans Gruber.

 

 

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Quel film policier! Un mélange parfait d’action et d’humour qui propulse Mel Gibson au rang de vedette d’Hollywood. Gibson incarne un policier suicidaire qui doit faire équipe avec un vieux routier près de la retraite incarné à merveille par Danny Glover.

 

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The Last Boy Scout

On tente de reprendre les formules de « buddy cop » tels 48 hrs et Lethal Weapon, mais sans rien n’y apporter trop de nouveau. Bruce Willis enquête sur les magouilles de la LNF avec l’aide d’un ancien joueur déchu, joué par Damon Wayans que l’on tentait de pousser comme le prochain Eddie Murphy. On sent la signature léchée du réalisateur Tony Scott (Top Gun, Beverly Hills Cop 2) dans les ambiances. De bonnes scènes d’action, mais un peu lourd par moment.

 

 

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Iron Man 3

Il faut croire que Shane Blake, le scénariste de Lethal Wepon et The Last Boy Scout, adore le temps des Fêtes alors qu’il récidive, mais cette fois, derrière la caméra du 3e volet du méga série à succès de Marvel Studios, Iron Man. Situé après les évènements du film The Avengers. Tony Stark (délicieux Robert Downey Jr.) est en proie à des crises de panique. Vulnérable, il fera appel à son ami noir Jim Rhodes (alias War Machine) – tiens, tiens, ça ne vous rappelle pas ces films plus hauts du même auteur?- pour vaincre la menace du terroriste Mandarin.

 

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Gremlins

Classique produit par un Steven Spielberg au sommet de sa gloire, ce film « familial » en a choqué plusieurs lors de sa sortie initiale pour sa violence et son humour noir. Les créatures demeurent très bien faites après toutes ces années et le niveau de suspense est bien amené. Évidemment, la vedette demeure Gyzmo, mais il ne faut sous-estimer notre plaisir à voir ces gremlins mettre le bordel dans ce petit village. N’oubliez pas les trois règles : Éloigner les de la lumière, ne pas leur donner d’eau et surtout, ne pas les nourrir après minuit!

 

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Le réalisateur opta pour une vision plus personnelle et plus sombre pour ce 2e opus de la première série des films de Batman. Le premier avait pris d’assaut Hollywood et l’Amérique tout entière tant aux guichets qu’en vente de produits dérivés. On retrouve avec bonheur Michael Keaton en Batman (le meilleur après Christian Bale) qui doit affronter une version plus grotesque du Pingouin, interprété avec brio par Danny DeVito. Mais, celle qui vole la vedette aux messieurs est sans contredit Michelle Pfeiffer en sexy et troublée Catwoman!

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Rocky IV

La franchise a beau avoir fêté ses 40 ans cette année, la série a su bien se renouveler avec les deux derniers chapitres, Rocky Balboa et Creed. Par contre, le quatrième volet, sorti aux fêtes de 1985 et qui se déroule à Noel, permettait à Sylvester Stallone d’obtenir son plus grand succès de la franchise avec un film d’action haut en contenu analytique. En pleine guerre froide, l’intrigue qui porte sur un Rocky qui triomphe contre la machine (Ivan Drago) sportive et qui soulève la foule dans un plaidoyer pour une détente entre les deux peuples est empreinte d’un patriotisme rarement égalé dans le cinéma populaire américain. Que l’on soit pour ou contre, il est difficile de résister devant les séquences d’entraînements et de boxes dans lesquelles Stallone, au sommet de sa forme, se met en scène. Du grandiose cinéma de divertissement!

Mon beau sapin !

Noël approche à grands pas ! Êtes-vous parmi les retardataires d

Noël approche à grands pas ! Êtes-vous parmi les retardataires dont les enfants demandent sans cesse quand vous ferez le sapin de Noël ? S’il est déjà fait, tant mieux pour vous, c’est déjà cela de fait sur la liste des préparatifs de Noël !

Depuis déjà deux semaines que l’on me réclamait jour après jour « Maman, c’est aujourd’hui qu’on fait le sapin ? » Et moi qui leur répondait : « Vous savez que nous, on fait le sapin à la mi-décembre et pas avant » Et eux qui répliquent « Ben là, il y a de la neige dehors » ou encore « Il y en a plein qui l’ont déjà fait, on le voit quand on passe dans la rue », et j’en passe.

Finalement, dimanche dernier est venu le fatidique moment d’enfin tout sortir de la cave pour atteindre les décorations de Noël et le fameux sapin enseveli sous une tonne de trucs estivals. Croyez-moi, les enfants étaient plus qu’heureux, voir même à la limite un trop excités à mon goût. Un sentiment est venu m’envahir tout d’un coup, celui d’appréhension, car les enfants étaient tellement survoltés que je me suis dit que je perdrais le contrôle à coup sûr.

Quand tu es une personne légèrement, voire beaucoup contrôlante, et bien, négocier avec ses deux enfants « qui va faire quoi », c’est tout un exercice. Mon conjoint, lui, nous laisse ma fille et moi préparer le sapinage pendant qu’il distrait le petit de quatre ans et demi. Ensuite, il vient m’aider pour la pose des lumières puis il disparaît sur le divan.

L’excitation monte à son comble, car c’est enfin le moment de mettre les décorations dans le sapin. En moins de cinq minutes, les petites tornades ont déjà étalé toutes les décorations sur la table. L’heure de la sieste de mon plus jeune approche, et moi, en toute bonne mère négociatrice qui en a déjà ras le pompon du sapin, lui dit : « Ok, tu as le droit de mettre toutes les cannes de bonbons dans le sapin et ensuite, tu vas te coucher. Je vais te laisser quelques boules et le village pour après le dodo. »

Ma fille de sept ans et demi m’aide à mettre les boules et les autres décorations. Je déplace les cannes de bonbons installés par mon fils qui se retrouvent toutes dans le même coin et aussi par le fait même, collées sur les lumières de Noël. Comme elle sait que je gère tout, elle me demande à chaque fois si c’est correct. Oui, je vous entends me dire de la laisser faire, que ce n’est pas grave si tout n’est pas parfait dans le sapin, etc. Et bien non, moi j’aime que le sapin soit harmonieux, point. Bref, ce fut tout de même un moment agréable passé avec ma fille.

Une fois le sapin terminé, j’étais heureuse que tout soit fait avant que mon fils ne se lève de sa sieste. C’est à ce moment que je me suis rappelée à quel point mes souvenirs étaient soient faussés ou bien que j’étais beaucoup plus calme à cet âge quand venait le temps de faire le sapin avec mon grand-père. Je me souviens de moments très agréables passés en famille. J’irais même jusqu’à dire, qu’il y a deux ans encore, c’était mon petit moment à moi quand je faisais le sapin avec un petit verre de vin à la main. Peu importe le temps que cela me prenait, je voyais cela comme une période de détente et de mettre enfin dans l’ambiance des Fêtes.

Finalement, mon fils se lève quand le sapin est tout illuminé. C’est alors qu’il s’exclame « Wow ! Maman, il est beau le sapin, mais tu ne m’as pas attendu pour mettre les boules ! » Je lui ai dit qu’il en restait deux ou trois boules à mettre dedans et que sa sœur l’attendait pour faire le village. Il se retourne et me dit : « Non, moi c’est les boules, je ne veux pas faire le village ». Ma fille qui rouspète « Ben là ! J’ai attendu tout l’après-midi pour rien pour faire le village ». Vous voyez comment juste un sapin de Noël qui m’apparaissait à la base un joyeux moment à passer en famille peut s’avérer plus que chaotique. Bonne chance à ceux qui ne l’ont toujours pas fait !