Archives mars 2017

Dix bonnes raisons de NE PAS aller dans le Sud!

Je dois dire que je fais une écœurantite aiguë! Il me semble que

Je dois dire que je fais une écœurantite aiguë! Il me semble que TOUT LE MONDE va dans le Sud, revient tout bronzé avec plein de belles choses à raconter! Et moi… je regarde défiler les gens, aller, revenir… mon teint reste pâle et le seul sud que je vois : la rive sud du fleuve…

Alors je me suis trouvé dix bonnes raisons de NE PAS aller dans le Sud.

  1. Mon compte en banque est heureux! Un voyage dans le Sud, c’est si cher! Les passeports, les billets d’avion, la bouffe, etc. Comme je n’y vais pas, je ne creuse pas mon crédit plus qu’il ne l’est déjà! Et si je veux aller manger au resto ou sortir voir un show: je peux me le permettre!
  2. Je ne vais pas mourir dans un crash d’avion! J’ai tellement peur en avion… l’angoisse! Je déteste cet engin! Si on y pense bien : c’est bien trop pesant pour voler un avion, non?
  3. Je n’aurai pas le flu! J’entends toutes sortes d’histoires qui ne me donnent vraiment pas envie de manger dans le Sud! Pis me bourrer de probiotiques pour partir en vacances : non merci!
  4. Je ne brûlerai pas! Notre peau, pas du tout habituée au soleil en hiver, se retrouve confrontée à des UV très agressants et dangereux. Le monde se fait cramer sur les plages en plein mois de mars! Venez pas chialer si vous avez un mélanome!
  5. Je ne perdrai pas ma valise! Il me semble qu’arriver en vacances en bottes de neige, tuque et mitaines, sans son bikini qui s’est perdu avec ta valise à l’autre bout de la planète, c’est… plate!
  6. Je ne dormirai pas dans un hôtel miteux! Je serai bien au chaud dans mon lit, sans les traces des ébats sexuels du locataire précédent, sans cheveux étrangers coincés dans l’oreiller et sans bibittes qui me grimpent le long des jambes!
  7. Je ne pleurerai pas parce que mon avion est en retard ou que je l’ai manqué car il est parti plus tôt que prévu! Non, mais… il en arrive des mésaventures quand tu es tributaire du système de transport aérien!
  8. Je ne ramènerai pas Zika! Ainsi, toutes les femmes enceintes de mon entourage et leurs conjoints ne vont pas stresser ni me mettre en quarantaine. D’ailleurs, si vous êtes enceintes, les voyages dans le Sud : ce n’est vraiment pas une bonne idée!
  9. Je n’aurai pas de piqûres! Hey! Vous avez vu la liste de vaccins pour partir dans le Sud! J’ai une phobie des aiguilles! Je n’en veux pas!
  10. Je n’aurai pas le cafard de rentrer au Québec à la fin de mon séjour… parce que je ne serai pas partie!

Franchement! Quelle idée d’aller dans le Sud!

 

Gwendoline Duchaine

 

Un cauchemar signé pull-up !

Ce soir-là, je ne me doutais pas qu’il y aurait une scène d’ho

Ce soir-là, je ne me doutais pas qu’il y aurait une scène d’horreur dans ma laveuse. Moi qui par un effort extrême avais réussi à lever mon derrière du divan, après une journée plus qu’éreintante. Moi qui avais fourni un deuxième effort pour aller vider le panier à linge débordant. J’avais appuyé sur le bouton start de la laveuse sans savoir que cette brassée allait être un véritable cauchemar.

Après cinquante minutes de lecture, le temps que ma brassée se termine (y a tu juste moi qui trouve ça long, les cycles d’une laveuse, maintenant ?), je suis allée faire le transfert de la laveuse à la sécheuse. Au début, je le faisais un peu machinalement sans trop porter attention. Mais soudainement, j’ai remarqué des petites particules anormales sur les vêtements. Au début, il y en avait très peu, mais plus le transfert avançait, plus il y en avait. Et là, j’ai compris que pour une troisième fois, l’histoire d’horreur se répétait. Je ne pouvais pas y croire. Ce qui devait être une petite brassée simple et déculpabilisante allait me gâcher la soirée solide.

J’AVAIS LAVÉ UNE CRI… DE PULL-UP.

De la matière absorbante, il y en avait partout. Partout sur les vêtements, dans ma laveuse, sur mon plancher et aussi dans la sécheuse. Et oui, j’aurais dû porter plus attention : j’aurais sauvé la sécheuse.

Tout en priant tous les saints du ciel, je devais prendre chaque vêtement de la brassée et les secouer au-dessus de la cuve. Cette merde absorbante atterrissait un peu partout dans la cuve, mais surtout sur mon plancher. Mes orteils s’enfonçaient dans cette matière gluante. Mon chum qui passait par là a émis un son. Que j’ai stoppé en lui faisant le parle à ma main. J’entendais déjà ses reproches et je le trouvais vraiment game d’essayer de me les dire. Je me suis demandé s’il tenait vraiment à la vie…

Une fois les vêtements presque tous débarrassés de ses foutues billes absorbantes, je me suis dit que je devais refaire la brassée. C’est là que j’ai vu le carnage dans la laveuse, la pull-up (ou ce qu’il en reste) gisant au fond, prouvant sa culpabilité. Tous les petits trous de la cuve contenaient de la substance gluante. Des mottons de matière absorbante, il y en avait partout. Je devais aussi laver la laveuse.

Et là, j’ai regretté de ne pas avoir une laveuse frontale. Du haut de mon 5 pieds et 1 pouce, je n’atteignais pas le fond. Je devais prendre un banc et plonger tête première dans la cuve pour ramasser toute cette merde. Les jambes volant au vent, je tentais d’en récupérer le plus possible. J’ai cru entendre mon chum rire et me faire une joke plate sur mon postérieur. Je me suis dit qu’il voulait vraiment mourir.

Et j’ai remercié le ciel que ma sécheuse soit frontale.

Après une heure de ramassage de glu, j’ai finalement pu relaver le tout…

En souhaitant que ma fille soit enfin propre la nuit aussi et que les pull-up disparaissent à jamais de ma maison…

Mélanie Paradis

 

Je lis, tu lis, on lit…

<sp

Pour les jeunes autant que pour les moins jeunes, lire est important. Cela permet de relaxer (sauf si vous êtes comme moi et que vous aimez tellement lire que vous pleurez, hurlez et riez à tout bout de champ) et de traverser vers un autre monde.

 

Bien sûr, ce n’est pas tout le monde qui aime comme moi lire des romans de 1 500 pages, sans images et écrits en tout petit. Par exemple, ma sœur adore lire, mais uniquement des BD drôles, des livres de blagues et des revues scientifiques. Alors quand les goûts de lecture dans une même famille sont différents ou juste parce que vous n’avez plus rien à lire (ou à rerererererererelire dans mon cas), et aussi parce que des livres, ça coûte cher, dites bonjour au paradis : la bibliothèque! Et pour plus de diversité, allez à celles de votre ville, de votre école et de la ville de vos grands-parents!

 

Personnellement, même si dans ma maison, on retrouve une bibliothèque remplie à ras bord de livres à chaque mètre carré, ça ne m’empêche pas d’aller à la bibliothèque de mon école chaque jour (et petit bonus : six étages aller et retour, cela me fait faire du sport!). Alors, lisez, lisez! Ça ne vous sera que bénéfique!

Alexane Bellemare

Vendre et acheter une maison… avec des marmots dans les bras

Vendre et acheter une maison, c’est un défi en soi. Que dis-je 

Vendre et acheter une maison, c’est un défi en soi. Que dis-je ? Un sport olympique qui tient du sprint ou du marathon, c’est selon.

En tant qu’épouse de militaire, des maisons, j’en ai vendu et j’en ai acheté. La première fois, c’était stressant et excitant à la fois, on était un jeune couple, budget limité, on se lançait dans le vide. Mais on voulait notre nid, et on était tannés de payer des locations dans le vide. On avait le temps et pas d’enfants, alors on a pris notre temps. Au pire, on renouvellerait notre bail d’appartement.

On a quelques anecdotes, bien sûr (entre autres cette maison où habitaient plusieurs générations cultivant des champignons étranges, ou encore le sous-sol envahi par un élevage d’oiseaux de toutes sortes). Mais ça ne peut pas battre les journées passées à essayer de trouver la maison parfaite alors qu’on était accompagnés de nos ti-pets d’amour.

Des bébés qui visitent des maisons à vendre, ça peut être pratique contrairement à des enfants qui grouillent. Ça dort, ça n’argumente pas, ça boit n’importe où. Ça se vide aussi n’importe où. Comme j’avais le modèle régurgiteur au cube, on a dû nettoyer quelques planchers… et aussi emprunter des comptoirs et des planchers pour changer les pantalons souillés (et trouver une façon correcte de disposer de la couche puante et débordante).

On a pu tester l’insonorisation des murs grâce à nos enfants hurleurs. Et avec un bébé qui se dandine à quatre pattes, ça nous force à penser à tous les dangers éventuels d’une maison : les escaliers sans contremarches, les sous-sols sans porte, les calorifères aux coins pointus. Il m’est arrivé de ne pas visiter des maisons (ou de les visiter en courant) parce que bébé avait choisi son moment pour téter… et pour s’endormir en buvant… ou pour exprimer un besoin urgent de se promener en poussette.

Mais ces situations nous ont permis de développer nos techniques de visite. Il visitait, je l’interrogeais, on prenait des notes pour se rappeler de tout ce qu’on avait vu (les familles militaires ont une semaine tout au plus pour visiter les maisons, faire tout le processus des offres-contre-offres-contre-contre-offres, inspecter et signer, donc c’est assez intense). Ensuite, on s’obstinait parce qu’on n’avait pas vu les mêmes choses, selon lequel des deux avait couru après les ti-pets à moteur.

Quand ça se met à marcher et à explorer ces petites bibittes-là, ça va vite ! Et ça trouve systématiquement tous les coins et les trous et les prises qu’ils ne devraient pas trouver. Et ça veut tester la balançoire, la course dans l’escalier, le bain, goûter à la tarte aux pommes qui parfume l’air ambiant… Ça se tient sur le bol de toilette pour se tenir debout, ça sort les livres de la bibliothèque pour apprendre à lire là-maintenant-tout-de-suite, ça ne veut plus quitter la salle de jeux.

À cet âge, ils peuvent aussi partager leur opinion : « C’est celle-là que je veux, papa ! Elle a une méga giga piscine et le gazon est plus doux ! ». Et ils sont très rapides pour décider de la division des pièces. La plus grande chambre et tout le sous-sol, et peut-être aussi l’espace bureau, sont à eux ! Dans leurs rêves, du moins.

Et que dire des séances de discussions avec l’agent d’immeuble, des rendez-vous de signature de paperasse en 10 000 copies, du rendez-vous à la banque ou de la visite avec l’inspecteur ? Sérieusement, à moins d’être de futurs Maïka Desnoyers, ils n’en ont rien à cirer de la solidité de la charpente ou de la valeur immobilière comparativement au marché actuel. Les sacs de jouets et de collations s’avèrent plus qu’essentiels, mais comme tout, ça finit par finir.

Mon mari et moi avons toujours préféré le processus d’achat à la vente de maison. On a plus de contrôle sur l’achat que sur la vente puisqu’on décide de faire une offre, on décide de visiter une autre maison ou de changer de quartier. Tandis que pour vendre, ça prend des acheteurs et eux, on ne peut pas les forcer à entrer dans notre maison ni à la choisir. On peut les y encourager en gardant notre maison impeccable, en cuisinant des tartes aux pommes que les enfants des visiteurs voudront dévorer ou en ayant une méga giga piscine qui attirera les papouts…

Tout ça nécessite du temps et de l’énergie. À moins d’avoir les gènes de Monsieur Net et le talent de Madame Chasse-Tache, il y a de bonnes chances que notre demeure ne ressemble pas toujours aux pages centrales des revues de déco. On épure, on entrepose, on classe, c’est bien beau, mais les enfants ont le don de sortir tous les jouets (incluant les plats de plastique, le maquillage de maman, les outils de papa, le papier de toilette…) à une vitesse folle. Alors à un certain moment, il faut s’exiler avec eux, ou au moins qu’un des deux parents se sauve avec la marmaille pour que l’autre parent clenche le ménage avant l’arrivée des visiteurs.

Qui dit arrivée des visiteurs dit « ça peut arriver n’importe quand ». Un coup de fil de l’agent immobilier et hop ! On doit tout ramasser, faire semblant qu’on ne vit plus dans la maison, et disparaître avec tous les occupants. Au yâble la sieste de la petite dernière ou la routine de devoirs du plus vieux. Le Tim Horton du coin devient la résidence secondaire de la familia jusqu’à ce que la vente soit conclue. Prions pour que ça arrive avant que les enfants atteignent la majorité !

Ode à une Rose magnifique

Elle avait un sourire si doux et des yeux moqueurs. Mais surtout, ell

Elle avait un sourire si doux et des yeux moqueurs. Mais surtout, elle avait le respect du village. Ma grand-mère, c’était une Rose, littéralement. Et elle s’est éteinte ce matin, à 7 h 45.

Rose habitait un petit village qui se nomme l’Île-du-Grand-Calumet. Une magnifique place où tout le monde se connaît, où il n’y a que deux rues, où la rivière coule à flot. Dans la grande maison où elle a élevé ses six garçons, il y a plusieurs doux souvenirs qui bordent les murs, les étagères et l’air, tout simplement — pis y avait toujours des sucreries dans l’armoire, ses carrés aux dattes étant les meilleurs au monde.

Puisque quatre heures de route nous séparaient, nous ne nous voyions pas aussi souvent que nous l’aurions aimé. Bien sûr, quatre heures, ce n’est pas si loin… Mais lorsqu’on a la vie d’une maman full time, avec un travail full time, des jeunes kids full time, il est plus difficile de voyager et de planifier des road trip (pour moi en tout cas). L’an passé, elle est venue me visiter à Montréal pour la première fois en seize ans. Et elle est revenue à plusieurs reprises ensuite. Elle était fière d’où j’étais rendue, de mon cheminement de vie, de mes choix. Elle m’aimait fort. Pis moi, je l’admirais tant.

Depuis que j’avais des enfants, on se voyait beaucoup. Les filles l’aimaient tellement et wow ! Que c’était réciproque. Elles étaient ses premières petites enfants. Elle CAPOTAIT sur mes filles. On dirait qu’en ayant moi-même des enfants, j’avais mille fois plus de respect pour elle. Quand on se voyait, j’en profitais pour lui poser des questions, lui demander des conseils, l’admirer, l’écouter. Parce que t’sais, après tout, elle en a élevé six. La madame savait de quoi elle parlait.

Au début de l’hiver, Rose a fait deux accidents cardio-vasculaires en moins de douze heures. En apprenant ça, j’ai paqueté mon char avec mes p’tites pis je suis partie pour l’hôpital fucking trop loin de chez nous. Il faisait si froid. En arrivant là-bas et après que j’ai expliqué la situation, l’infirmière nous a laissées entrer dans sa chambre aux soins intensifs, même si j’étais accompagnée de jeunes enfants. Je suis ressortie aussi rapidement que j’étais entrée, en m’obstinant pendant un bon dix minutes et en disant que non, cette dame couchée dans le lit, pluggée de tous bords tous côtés, n’était pas ma Rose. C’était bien elle… J’ai pleuré en tenant sa main dans la mienne, pendant cinq minutes, pendant que l’infirmière s’occupait de mes filles dans le corridor. Nous sommes ensuite revenues à Montréal. Huit heures de voiture avec une terrible two pis une five going on fifteen, pour un maigre cinq minutes, mais un cinq minutes qui voulait tout dire.

Juste après Noël, son état s’était amélioré et elle a été transférée dans un centre de réadaptation. Mon père, mon oncle, ma cousine et moi sommes allés l’installer dans sa magnifique chambre où le personnel était attentif et où les autres ti-vieux étaient ben heureux de voir un nouveau visage. « Pourquoi t’es icitte toi, ma Rose ?! », que les ti-vieux demandaient. Nous répondions que c’était à cause de deux ACV. Pis là, une multitude de bras se sont ouverts pour l’accueillir, parce qu’eux aussi étaient passés par ce chemin difficile. C’était crissement beau à voir. Le lendemain, j’ai amené les filles la visiter. Les yeux de ma grand-mère brillaient. Les filles se sont amusées à attacher les lacets détachés de Rose, elles lui ont fait des dessins et jamais au grand jamais, je n’aurais cru que ce serait la dernière fois que je la prendrais dans mes bras.

Mes filles et moi sommes venues rejoindre mes parents en Floride pour la relâche. Ce matin, je suis allée les retrouver à leur maison, puisque mes kids ont dormi là hier soir. En entrant, mes parents faisaient la vaisselle et les filles jouaient sur la tablette. Ma mère a chuchoté à mon père « Tu lui dis ?! » J’ai levé le regard vers mon père qui avait les yeux pleins d’eau et j’ai su. J’ai su que ma marraine, ma dernière grand-maman, mais surtout et avant tout, SA maman, était décédée. On le sait, ces affaires-là. On les sent. On a tendance à dire que c’est mieux ainsi, qu’elle était malade et que ses souffrances sont maintenant chose du passé. Mais il reste que le vide est immense quand même. Ma Rose est partie. Sa Rose n’est plus.

J’ai passé la journée à dire à mon père combien je l’aimais. J’ai expliqué à ma grande que Mémère Rose était maintenant une étoile. Elle m’a dit qu’elle aimerait bien aller la chercher pis on a pleuré ensemble. À mes yeux, une Rose qui termine sa vie en Étoile, ça prouve que ce fut une maudite belle vie réussie. Ma belle Rose à moi. Mais surtout le Rose de la famille et de tout le village brille ce soir dans le ciel.

Valérie La Salle

Prendre le temps de voir le beau

On le fait tous. C’est facile. Ça fait du bien sur le coup, mais

On le fait tous. C’est facile. Ça fait du bien sur le coup, mais à long terme, bof…

On chiale. On parle de ce qu’on n’aime pas. On met l’accent sur ce qui nous fâche, nous attriste, nous tape sur les nerfs. Sur le coup, ça fait du bien de faire sortir le méchant. Pis c’est correct! Mais à long terme, quand le méchant prend toute la place et nous empêche de voir le beau, c’est sur les nerfs de notre entourage qu’on « tape ».

On le fait tous.

Pendant le souper, un enfant va raconter qu’il s’est chicané avec tel ami à la garderie. Un autre va parler de la peine qu’un ami lui a faite à l’école ou des travaux qu’il n’aime pas faire. Maman et papa vont parler des problèmes qu’ils ont eus au boulot, du stress qu’ils vivent, des commentaires poches qu’ils ont reçus, des enfants qui ont été « pas du monde » dans la journée… Bref, on le fait tous. On a tous des journées où ça va tout croche.

Mais même dans les pires journées merdiques et chaotiques, est-ce que ça va réellement tout croche, tout le temps?

Et si on s’arrêtait pour prendre le temps de parler du « beau » de notre journée?

En septembre dernier, un petit rituel s’est installé dans notre famille, malgré moi. Grande fille de cinq ans vivait une période un peu plus difficile avec beaucoup de changements. Grande fille est une enfant merveilleuse avec un trouble anxieux généralisé, une difficulté d’adaptation et une hypersensibilité. Mon cœur de maman et mon cerveau hyperactif aux mille idées cherchaient comment arriver à l’aider et à changer un peu la dynamique et l’énergie qui régnaient dans notre maison. Un midi, après une crise de larmes, elle m’avait timidement confié avoir osé prendre le bâton de la parole qu’ils utilisaient à la maternelle, lors des causeries, et elle était très fière d’elle. C’est alors que l’idée de fabriquer une « baguette magique » m’est venue.

Ce soir-là, j’ai bricolé ce qui allait devenir une partie importante de nos futurs soupers. Ma fille l’a baptisée « La baguette magique des beaux secrets ». À tour de rôle, pendant le repas, on allait prendre la baguette et parler d’au moins un beau moment que nous avions vécu dans notre journée. Un seul, pas besoin de plus si on n’en avait pas, mais tant mieux s’il y en avait plusieurs. Une chose qui nous avait rendus heureux ou fait du bien. Tout le monde devait participer.

Le premier soir, j’ai pu savoir pratiquement tout ce que grande fille avait fait dans sa journée! Elle qui était muette depuis des jours, elle était tellement emballée par l’idée, c’était beau à voir. Les premiers temps, j’imposais un peu ce petit jeu, question de ne pas oublier de prendre le temps. Puis, le temps est passé, grande fille allait de mieux en mieux et la vie suivait son cours. Ce sont alors les enfants qui se sont mis à réclamer la baguette magique des beaux secrets. Ou naturellement, un des deux plus vieux allait la chercher et l’apportait à la table.

Je me rappelle un soir où maman et papa avaient vraiment eu une mauvaise journée (lire : une journée de marde). Surtout papa. Il n’était pas d’humeur. Puis, son tour est arrivé pour partager le « beau » de sa journée. J’ai insisté pour qu’il dise au moins une chose. Il a fini par trouver. Et on dirait que les démons de la mauvaise journée se sont un peu dissipés.

Un jour, pendant qu’il l’avait dans les mains pour faire comme les autres, mon pas délicat de presque deux ans a cassé la baguette. Je me promettais d’en fabriquer une autre, puis le temps a passé, passé et passé. La baguette est tombée dans la catégorie « Faudrait ben que je fasse ça quand je vais avoir le temps ». Un après-midi, après l’école, grande fille m’a demandé de lui apprendre à dessiner des étoiles. Elle en a vite été capable et est aussitôt allée s’enfermer dans sa chambre avec des ciseaux, du carton et de la colle.

La version carton de la « baguette magique des beaux secrets » est née. C’est maintenant celle-ci que nous prenons pour prendre le temps de raconter nos « beaux secrets ». Je trouve ça tellement touchant de voir que l’initiative vient d’une cocotte de cinq ans.

Selon moi, ce petit moment fait vraiment une différence dans notre quotidien. La baguette prendra probablement le bord quand mes enfants vieilliront, mais j’espère que cette simple habitude restera en eux. Ça ne nous empêche pas de passer des journées merdiques, mais ça nous rappelle que malgré tout, il y a toujours du beau sous nos yeux. S’agit juste de prendre le temps de le voir.

Caroline Gauthier

Alternatives naturelles lorsque Matante Flot est en ville

Puisque j’ADORE les sujets tabous, parlons d’alternatives naturelles aux serviettes jetables et

Puisque j’ADORE les sujets tabous, parlons d’alternatives naturelles aux serviettes jetables et aux tampons.

Nous avons une tendance spectaculaire à donner des ti-noms aux patentes qui nous gênent :

– J’ai mes règles, mes périodes, mes radadas, mes ragnagnas, mes reds – J’suis menstrue, indisposée, dans mes affaires, on the rag, dans mon temps du mois, dans ma semaine – Les Anglais ont débarqué (HEU, WHAT ?!) – Avoir ses ours (RE-WHAT ?!) – Matante « Flot » est en ville (prénom changeant avec la région de provenance !)

J’ai commencé mes règles le matin du 3 septembre 1992. Pourquoi je m’en souviens ?! Parce que c’était mon douzième anniversaire de naissance ainsi que ma première journée au secondaire. Allo le traumatisme. J’ai refusé longtemps de mettre autre chose que des petits protègent dessous, puisque je ne voulais pas de « couche » dans ma culotte ni de tampon en moi. J’ai vite compris que la nature était plus forte que mon vouloir… J’utilise maintenant des serviettes hygiéniques jetables de la grosseur d’une nappe de quatorze pouces d’épaisseur, puisque j’ai un flot digne d’un tsunami.

Chère lectrice menstruée, que veux-tu pour ton vagin ?!

En 2017, nous en savons beaucoup plus sur les produits nocifs utilisés dans les produits d’hygiène féminine. Catherine Caron-Lacoste, créatrice de serviettes hygiéniques lavables, nous éclaire :

Selon Greenpeace, la dioxine est l’une des substances synthétiques les plus toxiques jamais étudiées et ses effets sur la santé des femmes pourraient inclure l’endométriose, des dysfonctionnements ovariens, une fertilité amoindrie, l’incapacité de mener une grossesse à terme, des changements hormonaux, et certainement le cancer.

En Europe, les autorités sanitaires ont déclaré inacceptable toute présence de dioxine et l’Organisation mondiale de la Santé considère la dioxine comme une substance cancérigène et même la plus infime quantité peut être nocive.

Une femme va utiliser environ 17 000 unités de tampons /serviettes jetables dans sa vie et à l’échelle mondiale, le nombre de serviettes utilisées par année monte à environ 45 milliards !

Il faut être réaliste en se disant que du sang de menstruations, ce n’est pas l’affaire la plus ragoutante dans l’univers et qu’à la base, il faut être à l’aise avec son corps pour utiliser les options naturelles suivantes qui s’offrent à toi :

 

La Diva Cup

La Diva Cup est une coupe menstruelle en silicone souple, qu’on insère dans le vagin et qui peut être portée de dix à douze heures consécutives. Elle doit être vidée, lavée et rincée un minimum de deux à trois fois par jour. Elle peut contenir jusqu’à 30 ml de flux menstruel, mais il faut savoir qu’une femme a un écoulement sanguin moyen de 30 à 60 ml pour la durée de son cycle (fak, don’t freak out, ça ne débordera pas de partout !).

Pour ma part, je n’ai pas du tout tripé, mais celles qui l’utilisent sont claires : elles ADORENT ! Quatre de nos collabos en sont accros…

« Je suis vendue à la Diva Cup, je ne m’en passerais plus! J’en oublie même que je suis menstruée, c’est comme une deuxième peau ! » – Nathalie Hébert

(ANECDOTE de Nathalie : « J’ai pogné mon fils dans la douche en train de boire des shooters d’eau dans ma Diva Cup ! Je n’ai pas pu m’empêcher de crier : QU’EST-CE QUE TU FAIS LÀ !!!!!!????????? »)

HAHAHAHAHAHAHAHAHA

« La Diva Cup a sauvé ma vie et mon budget ! Être obligée de porter serviette ET tampon en même temps ET de se changer aux quarante-cinq minutes… ça ne laisse plus beaucoup de temps pour vivre ! »

« J’ai couru un 21.1 km en 2 h 15 tout en utilisant la Diva Cup. Ça n’a pas bougé, ça ne m’a jamais incommodée et il y a eu zéro fuite ! Aussi, ça permet de partir toute la journée sans avoir à me préoccuper de traîner des tampons. » – Cristel Borduas

« Depuis que la Diva Cup est entrée dans ma vie, j’ai les menstruations les plus propres au monde ! Fini les bobettes, vêtements et draps tachés ! » – Martine B. Wilky

 

Les serviettes lavables

Les serviettes hygiéniques lavables sont sur le marché depuis une dizaine d’années, mais il s’agissait d’un produit plus underground. Depuis environ deux ans, le produit est devenu très populaire et pour cause ! Abordable, sécuritaire, recyclable et DURABLE (environ dix ans, c’est fou raide). Elles sont l’option idéale pour celles qui ne veulent ou ne peuvent pas utiliser la Diva Cup et qui désirent être écolo. L’entretien est important si on veut qu’elles se conservent le plus longtemps possible. Ce qui est cool x 1 000, c’est que les serviettes lavables peuvent aussi servir pour les fuites urinaires (oh – HELLO !). Vous en aurez VRAIMENT pour votre argent. En plus, plusieurs compagnies québécoises en fabriquent, telles que Bummis, Bonzay et Olibébé #achatlocal

« Contrairement à ce qu’on pourrait appréhender, les serviettes lavables ne sont ni compliquées ni dégoûtantes ! Ça vaut vraiment la peine de s’ouvrir l’esprit et d’essayer. » – Roxane Larocque

 

La bobette de menstrues

Thinx est une compagnie new-yorkaise qui se spécialise dans la culotte de menstruations lavable. Les créatrices, les sœurs jumelles Miki et Radha, ont passé trois années à concevoir les parfaites bobettes menstruelles. Elles offrent plusieurs modèles qui sont antitaches, antifuites et antimicrobiens. Aussi partenaire de AFRIpads, chaque paire vendue finance la production de serviettes hygiéniques lavables pour les filles et femmes en Uganda. Bien qu’à la base, l’entreprise ne soit pas locale, le sens de l’humour et le côté éthique des fondatrices sont assez magnifiques, donc c’est un coup de cœur assuré.

Le rien

Kiran Gandhi a fait les manchettes en août 2015, lorsqu’elle a couru le marathon de Londres sans protection. Ses menstruations ont commencé la veille du 42 km de course. Ne voulant pas porter de serviette ou de tampon pour l’événement, elle a simplement opté pour le rien pantoute ! Bon. C’est tout en son honneur, pis j’admire vraiment son geste. Mais dans le day-to-day, ch’pas certaine que sa technique serait hyper winner au bureau pis dans le métro.

Maintenant que tu as toutes ces informations, t’es en business pour être confortable ET écolo.

Bonnes menstrues, magnifique femme que tu es ! #love

Un merci spécial à Catherine Caron-Lacoste de Olibébé pour son aide avec les statistiques, son humour et ses précieux conseils ainsi qu’aux collabos de Ma Famille Mon Chaos qui ont participé à ce texte.

 

Ma vie de statue -Texte: Eva Staire

Cette année, ça fera seize ans de mariage dans notre couple.

Cette année, ça fera seize ans de mariage dans notre couple.

Parfois à la blague, je dis à nos amis « Seize looooongues années », en sous-entendant que ce n’est pas facile de vivre avec l’autre.

Mais derrière cette blague, une demi-vérité. Ma tendre moitié a un problème d’alcool, une dépendance solide qui l’a amené au fil des années à faire de nombreuses gaffes, parfois quasi irréparables.

Depuis que je suis avec, c’est comme ça.

Au début, ça ne me dérangeait pas, car je viens d’une famille (mère, tantes, beau-père, etc.) de consommateurs d’alcool, drogues ou autres. Alors je pensais pouvoir gérer, car je connaissais ce monde-là, et ce, même si moi, je ne suis pas tombée dans ces dépendances.

Et puis, je l’aimais tellement !

Et effectivement, pendant les premières années de mariage, de couple et de famille, j’ai su gérer.

Gérer le fait que l’autre rentrait souvent tard après la fermeture des bars, alors que notre premier enfant venait tout juste de naître…

J’ai su gérer les problèmes d’argent liés au problème d’alcool, qui ont mené jusqu’à la faillite personnelle.

J’ai su gérer pendant des années et des années un tempérament très instable, colérique, anxieux, susceptible et souvent manipulateur lié à la dépendance. Sans compter les mensonges.

J’ai même su gérer l’infidélité. Deux fois (ou plus, je ne sais plus).

À un moment donné, tu penses que c’est de ta faute parce que c’est ce qu’il te dit à répétition. Pis tu l’aimes, faque tu le crois. Mais une toute petite voix en dedans de toi te souffle que c’est faux. Et tu y crois aussi.

Et tu te dis que ça va aller mieux avec le temps, que ta patience à toi sera récompensée, qu’un jour, ta vie de famille rêvée, ben tu vas l’avoir.

Puis un jour, le dépendant réalise qu’il peut tout perdre, fait une thérapie et arrête pendant quelques merveilleuses années. Des années de calme, de paix et heureuses. Jusqu’à…

La rechute… la rechute de celui qui vit dans le déni solide et qui pense dur comme fer qu’il est capable de se maîtriser, qu’il peut boire un verre comme tout le monde… Et alors, les sorties jusqu’aux petites heures du matin recommencent, les problèmes d’argent liés à la consommation reviennent… Tu paniques.

Ensuite, tu te tannes. Parce que pendant ces années où lui tourne en rond, toi, tu es devenue ta propre personne et tu réalises que tu ne veux peut-être plus de ça dans ta vie. De l’alcool et de tout le stress qui vient avec. Tu t’éloignes. Parce que l’alcool pour toi, ça fait des ravages dans ta famille pis que t’es pu capable, tu n’as plus la force de gérer, de soutenir et de vivre à travers cela.

Alors on en est là. La rechute dure depuis trois ans, avec des moments de grâce, des moments de stress immenses, des moments où je me pose la question « Mais qu’est-ce que je fais là ? ».

Parce qu’il faut réaliser que seize ans de vie commune, c’est beaucoup dans une vie humaine. C’est beaucoup d’histoire et ça ne se fout pas aux poubelles d’un coup même si tu n’en peux plus de voir ta moitié te faire revivre ta vie en boucle, comme si c’était le jour de la marmotte. Comme si tu avais encore vingt-cinq ans, alors que tu en as presque quarante…

Je ne vais pas entrer dans les détails du pourquoi je suis restée pendant toutes ces années avec lui, mais toi qui vis avec un toxicomane, un alcoolique ou un être qui a une dépendance qui peut détruire ta famille, je veux que tu saches que si tu penses que tu l’aimes assez pour vivre avec son problème, fais-le.

Sinon, pars.

Parce que si tu finis par l’aimer de moins en moins et que tu restes avec, c’est à ce moment-là que les regrets commenceront à former une montagne et que le désespoir s’emparera de toi. Que la peur du changement ultime te confrontera tous les jours au point de te rendre inerte comme une statue, incapable de prendre LA bonne décision… c’est à ce moment-là qu’il sera presque trop tard…

Eva Staire

Je n’ai pas de TOC, mais….Texte : Cristel Borduas

Non, je n’ai pas de trouble obsessionnel compulsif. Du moins, pers

Non, je n’ai pas de trouble obsessionnel compulsif. Du moins, personne ne m’a jamais diagnostiquée. Je n’ai pas d’obsessions ni de compulsions. Mais clairement, j’ai quelques comportements rigides ou de petites habitudes discutables ! Ces petits gestes anodins qui font une différence dans notre esprit. Ces gestes qui font sourire mon entourage et qui me font vraiment rire.

Partout où je passe, je suis reconnue pour être celle qui a toujours tout. Pas en termes de gadgets, mais pour tout ce qui constitue le kit du : au cas où. Vous savez, le genre de sacoche qui contient un tape à mesurer, des lingettes humides, des suçons (toujours pratiques en cas de line-up trop long à l’épicerie !), des bas de rechange, des plasters… Bref, j’ai ce qu’il faut en cas de besoin (peu importe le besoin !) Et que dire de ma bouteille d’eau ?! Je la traîne partout. Si j’ai le malheur de l’oublier, je dois m’en trouver une. Et ce, même si je suis parfaitement consciente que dans notre société actuelle, l’eau est une ressource accessible et que personne ne meure de déshydratation (du moins, pas en trente minutes de voiture sans boire).

Quoi d’autre ? Ah oui, je garde tout. Entendons nous, je ne suis pas un cas inquiétant, mais disons que mes critères de tri sont assez larges. Ce que je trouve le plus pathétique dans tout ça est que j’aime bien garder les choses à proximité. Bien sûr, au cas où. Ce qui fait qu’il y a toujours sur mon îlot une petite pile de trucs pas trop rapport. Le genre de pile qui devient tellement haute qu’elle nécessite l’achat d’un panier ou d’un bac. T’sais, le genre de panier que tu devras inévitablement trier parce qu’il débordera à son tour. Je n’aime pas jeter les choses : les millions de bricolages des enfants, les documents professionnels et les fameux papiers gouvernementaux. Ce qui m’amène (au grand désarroi de mon chum) à la perpétuelle quête de l’ultime système de rangement ! Je voue une profonde jalousie (parfois une haine) envers ceux qui ont de belles pièces épurées.

Et en rafale, je peux vous dire que je ne fais jamais mon lit, mais que je suis incapable de dormir si les draps ne sont pas placés. Que j’accorde un respect intense aux conventions sociales (si tu n’as pas besoin d’essence, tu ne stationnes pas ton auto devant les pompes aux dépanneurs. Évident, non ?). Que ça me titille sincèrement de ne pas mettre des couleurs réalistes en coloriant avec les enfants. Qu’il existe à mes yeux un réel système pour la guenille/linge à vaisselle/serviette à main…

Ces habitudes pas trop envahissantes font honneur à l’humain que nous sommes. À l’imperfection qui nous compose. Alors, pourquoi ne pas apprendre à en rire ? Allez ! Pensez-y un peu, je sais que je ne suis pas seule.

Alors ? C’est quoi, votre petit TOC ?

Cristel Borduas

Tic-tac, tic-tac, c’est ton horloge biologique !

Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours su que je voulais d

Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours su que je voulais des enfants. J’ai même joué à la poupée jusqu’à l’été précédant mon entrée au secondaire. Oui, vous pouvez rire !

Puis, vinrent le début vingtaine et la rencontre de mon homme. C’était clair pour nous deux dès le début qu’on aurait des mini-nous. On a même beaucoup pratiqué avant !

Elle était bien là, elle sonnait, souvent. Mais nous attendions le bon moment. Quoiqu’il n’y a pas vraiment de « bon moment » pour avoir des enfants. Être mariés, avoir une grosse maison, une job payante, une voiture neuve, avoir voyagé, c’est bien beau, mais s’il fallait attendre tout ça avant de se décider, on serait probablement à la retraite.

Quand elle sonne pour nous les femmes, on voit des bedaines et des poussettes partout, au restaurant, au centre d’achat, et on meurt d’envie de se « garrocher » chez Carter’s et de tout acheter (je passe minimum une heure dans le magasin quand j’y vais et ça finit toujours que mon chum est fru parce qu’il m’attend dans l’auto, oups !)

Bref, pour celles pour qui l’horloge sonne, je vous souhaite tout le bonheur du monde dans le début de la maternité ! Ce n’est pas toujours rose, c’est parfois un arc-en-ciel d’émotions chaque jour, mais ça reste le plus beau cadeau de la vie !

Pour ma part, deux filles plus tard, dont une de huit mois qui a fait UNE nuit complète depuis sa naissance, mon horloge se trouve au même endroit que la marmotte qui nous annonçait la fin de l’hiver il y a un mois : dans le fond de son trou à ronfler ! Mais qui sait ? Elle se réveillera peut-être au printemps !

Julie Lampron-Désaulniers

Non, papa ne garde pas les enfants !

Il y a toujours des expressions qui nous horripilent. Ces expression

Il y a toujours des expressions qui nous horripilent. Ces expressions qui nous frisent le toupet, qui font s’entrechoquer nos dents, se font rejoindre nos sourcils… bref, ces affirmations qui donnent envie de nous boucher les oreilles ou, au contraire, de nous demander si elles sont bouchées avec ce qu’on entend ! En général, je ne m’arrête pas souvent à ce genre d’expression. J’y pense, je me fais mon idée et je passe à autre chose.

Mais : « C’est papa qui garde les enfants ! » NON… Juste, NON !

Là, je parle de dire « garder » comme dans « gardiennage ». Pas juste « garder une chose ou une personne avec soi ».

Comment dire… Une mère qui reste avec son ou ses enfants « garde »-t-elle ceux-ci ? Est-ce un exploit ? Devra-t-elle rendre des comptes sur « comment ça s’est passé » ? Aura-t-elle une récompense pour avoir « sacrifié » quelques heures à « garder » ses enfants, la chair de sa chair ?

Alors pourquoi dirions-nous du père qu’il « garde » ses enfants ?

On les fait à deux, ces petites bêtes-là. Ce n’est même pas moitié-moitié, c’est entièrement qu’ils sont issus de chacun de leurs deux parents ! Pas un plus que l’autre, l’un ne va pas sans l’autre, biologiquement on s’entend.

Bien entendu, je fais référence à la situation familiale qui compte les deux parents sous le même toit. Autrement, c’est pareil, mais c’est quand même différent. Donc comme le dit une autre expression populaire, si le chapeau ne te sied pas…

À quel moment avons-nous décidé que le père qui reste à la maison avec SES enfants pendant que la mère sort pour quelque raison que ce soit, devient un « gardien » ? Nous nous récrions, nous les femmes, contre toutes formes d’inégalité, et nous voilà en conflit avec nos propres convictions en affirmant une telle absurdité.

Papa ne garde pas ses enfants, il reste avec eux, il passe du temps avec eux, il joue son rôle de père !

Arrêtons de stigmatiser les pères. De douter de leur savoir-faire dans leur paternité que certains de nos agissements dévalorisent malheureusement et dénigrent par ce genre de commentaires et expressions.

Je sais, c’est nous qui l’avons porté ce petit bout de chou là, mais sans le père… il ne serait jamais arrivé.

Un père a autant d’importance qu’une mère. Certaines mamans ont des difficultés que d’autres n’ont pas, il en est de même pour les papas !

Alors, s’il vous plaît, les mamans : lorsque chéri reste à la maison et que vous sortez, ne croyez pas que c’est une faveur qu’il vous fait. C’est AUSSI ça être papa. Ce n’est pas n’importe qui, c’est celui que vous avez CHOISI pour ce rôle. Bien sûr qu’il ne fera pas tout comme vous, il est lui-même, pas vous !

Peut-être que les enfants vont manger autre chose que ce qu’ils mangent avec vous, puis ?

Peut-être qu’ils vont se coucher plus tard, ou pas.

Peut-être qu’ils vont juste être les enfants que leur papa ne garde pas.

Simplement, Ghislaine