Archives mai 2017

Les jeunes de nos jours!

Les jeunes de nos jours sont curieux, empathiques, allumés et génÃ

Les jeunes de nos jours sont curieux, empathiques, allumés et généreux.

Le titre vous donnait sûrement l’impression qu’un texte sur les ados qui sont donc exaspérants allait suivre, mais non! Bien au contraire, je crois fermement que ceux qui se plaignent des ados n’en côtoient pas. S’ils prenaient le temps de s’intéresser à eux un peu, leur opinion changerait très certainement.

Quand j’ai commencé à enseigner au secondaire il y a neuf ans, j’avais 21 ans. Mon adolescence était donc assez proche pour que j’en aie un souvenir très clair. Ils ne sont pas pires que les générations précédentes, du moins pas pires que la mienne!

Leur réalité diffère de la nôtre sur certains points, c’est vrai. L’aspect technologique constitue le principal point d’incompréhension pour leurs aînés. Ils gèrent donc leur vie sociale, leurs conflits et leurs joies pas tout à fait de la même façon que nous. Ça fait, par exemple, que les problèmes les suivent à la maison au lieu de rester à l’école. Ça fait aussi que leurs amis peuvent leur envoyer une photo du devoir à remettre le lendemain qu’ils ont oublié à l’école. C’est certain que, comme pour plusieurs autres sphères telles que la sexualité, les relations interpersonnelles et la consommation, ils doivent être éduqués. Les côtés négatifs ou risqués d’une nouvelle réalité n’enlèvent pas pour autant les côtés positifs à ces différences générationnelles. Sensibilisez-les aux risques, outillez-les au lieu de dénigrer leurs façons de faire.

Oui, les ados peuvent se montrer bêtes ou insolents. Ils développent leur personnalité, apprennent à s’affirmer, à communiquer, à dire non… On doit les accompagner dans les méthodes qu’ils utilisent pour y arriver. Oui, ils peuvent être « mous » et paraître sans intérêt. Ils grandissent, vieillissent. Ce qu’ils aimaient plus jeunes ne leur plaît peut-être plus, sans qu’ils aient nécessairement trouvé autre chose qui les allume. On peut leur faire découvrir de nouvelles choses, contribuer à élargir leurs horizons. Il ne faut pas oublier non plus que ce n’est pas parce qu’on ne partage pas leurs centres d’intérêt qu’ils n’en ont pas.

Ils peuvent sembler égocentriques. Ils le sont même souvent. Cette période ingrate, où tout change, où ils ne se comprennent pas eux-mêmes, rappelez-vous que vous l’avez aussi traversée. Tout ce qui leur arrive ­— peine d’amour, chicane entre amis, vie sociale — tout prend des proportions immenses, tout ce qui leur arrive leur semble la fin du monde. C’était la même chose pour nous. Ils en sont à apprendre à faire la part des choses et à porter attention à ceux qui les entourent. Ils y arriveront mieux et plus rapidement s’ils sont guidés à travers ces apprentissages.

Évidemment qu’il y a des exceptions à la règle. Bien sûr que vous avez le droit de vous plaindre de vos ados de temps en temps! C’est humain, c’est normal! Des parents qui se plaignent de leur « terrible two » quand ils sont brûlés l’aiment évidemment plus que tout et sont de bons parents quand même. Je suis aussi tout à fait consciente que cette période peut être très difficile à gérer pour l’entourage. Simplement, n’oubliez pas que les ados entendent et comprennent tout, qu’ils apprennent encore beaucoup par mimétisme. Assurez-vous de ne pas les dénigrer et que même si vous chialez une fois de temps en temps, vous les valorisez autant, sinon plus.

Les jeunes de nos jours s’intéressent à un paquet de choses et, bien que leur culture générale puisse nous sembler bien limitée, ils peuvent nous en apprendre sur pas mal de sujets qu’on ne maîtrise pas du tout.

Intéressez-vous à eux, parlez-leur! Parlez-leur de tout, surtout des sujets sensibles comme la drogue et la sexualité. Vous allez voir qu’ils sont trippants! Que ce soit votre nièce, votre filleul, votre voisine, ceux que vous coachez, celui qui tond votre pelouse… ça prend un village, comme on dit! Vous contribuerez certainement à rendre ces adultes de demain des êtres dont vous serez fiers et en qui vous aurez confiance pour gérer notre monde!

Jessica Archambault

Les chroniques d’une belle-mère colorée

Moi je suis une fille passionnée, qui n’a pas froid aux yeux, qui

Moi je suis une fille passionnée, qui n’a pas froid aux yeux, qui arrive à se démarquer du lot en un temps record et qui a la tête remplie de rêve. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été carriériste. Avoir des enfants n’a jamais fait partie de mes rêves. Je ne voulais même pas de distractions, pas de chum, pas d’enfants; digne du monastère mon affaire! Tout ce qui m’importait, c’était d’avoir LA carrière.

Les enfants, je ne les ai jamais appréciés. Je les voyais comme de minis humains à l’état brut pour lesquels leurs « créateurs » devaient tout sacrifier, au profit de leur propre vie. Ils se devaient de les faire entrer dans un moule parfaitement défini par la société. Moi qui suis totalement en dehors dudit moule, comment voulez-vous que j’arrive à faire entrer qui que ce soit dedans? Pourtant, la vie m’a rattrapée, elle avait d’autres plans pour moi…

Vers l’âge de dix-huit ans, j’ai virtuellement rencontré un jeune homme. Déjà là, je venais de trahir mes plans de vie, on se souvient que j’avais fait vœu de chasteté, ou presque. J’étudiais au cégep de ma ville, mes amies avaient toutes des voitures et moi, j’usais leur siège passager. Tout le monde était content! Cinq soirs par semaine, j’allais au « bureau ». C’est ainsi que nous appelions le bar auquel nous allions finir la soirée après notre vrai travail, celui qui servait à payer la bière. Bref, je vivais une belle vie sans souci, sans avoir de comptes à rendre à personne, sans avoir personne qui me réveillait aux petites heures du matin. Bref, une vie de jeune adulte, une vie que vous avez déjà eue vous aussi, t’sais, avant de rencontrer un beau brun avec qui vous avez procréé?

Après plusieurs jours de discussions sans fin, le squelette est sorti du placard. C’était trop beau pour être vrai. Pire qu’une ombre au tableau, pire que l’arrière-goût de bière après mes soirées trop arrosées… Il m’avoua que son ex-conjointe attendait un enfant, D’UN JOUR À L’AUTRE. J’ai hésité entre rire, pleurer, me sauver en courant ou faire les trois en même temps. La maman a vidé l’appartement un peu plus de trois semaines après avoir su qu’elle était enceinte. Celui dont je ne nommerai jamais le nom, par souci d’anonymat pour cette ex-conjointe, que j’appellerai affectueusement « l’homme » dans mes textes, je m’y étais attachée et je voyais bien qu’il n’était pas le méchant dans l’histoire. Je voyais bien que ce n’était pas toujours de la faute du papa si maman avait sacré son camp sans rien dire. Je voyais bien qu’il vivait assez mal la situation actuelle.

Je voyais bien, aussi, qu’il attendait ardemment mes premières réactions. Derrière mon écran, parce que oui, notre relation était toujours virtuelle, je pouvais presque ressentir l’angoisse lui monter à la gorge, alors qu’il souhaitait une réponse de ma part. Moi, j’étais sans voix. Je ne comprenais plus ce qui se passait, je souhaitais me réveiller. Certains se diront qu’il y a bien pire dans la vie, c’est vrai. Certains me trouveront égoïste, c’est vrai. Pourtant, quand vous avez dix-huit ou dix-neuf ans, que vous avez trouvé quelqu’un avec qui ça coule, que votre seul souci du vendredi soir, c’est le choix du drink, cette nouvelle-là a l’effet d’une bombe.

Vous comprendrez que si je suis devenue une belle-mère blogueuse aujourd’hui, c’est que j’ai poursuivi ma route avec cet homme, malgré les embûches.

C’est donc LE jour de mes dix-neuf ans que j’ai compris, alors que l’homme dormait, que sa fille (surprise, c’est une fille!) pleurait et que, moi, je ne savais pas quoi faire. Ce jour-là, j’étais chez lui, dans un 2 ½ trop petit pour notre nouvelle composition familiale (une chance, je n’avais pas amené le chien). Je me suis avancée vers ce petit bout de vie plein de bave (ARK) qui ne demandait qu’à débarquer de son parking à bébé (une petite balançoire qui swing toute seule), je l’ai regardée dans les yeux et je vais toujours me rappeler lui avoir dit : « Bon! Je vais te prendre, mais a une condition : arrête de pleurer! ». À cinq mois, je sais qu’elle n’a pas compris et rationnellement, je sais aussi que j’ai seulement comblé un besoin primaire, mais ça a marché. Le jour de ma fête, je me suis donc retrouvée avec un bébé ne m’appartenant pas dans un bras, à brasser des nouilles de l’autre main. Je me suis mise à pleurer. À dix-neuf ans, c’était vraiment ÇA ma vie?! J’ai beaucoup pleuré. Où je l’avais échappé? Comment j’étais passée d’une cégépienne fêtarde à… ÇA?

Maudit amour. Parce qu’on les aime pareil, ces petites bêtes-là…

Moi et cette enfant-là, on n’a pas une relation naturelle ni organique; notre relation est forcée. On le sait qu’on s’aime, mais on le sait aussi qu’il y aura toujours une barrière naturelle entre nous deux; je ne suis pas sa mère. Aujourd’hui, ce nouveau-né est rendu à cinq ans et moi, j’approche du quart de siècle. Des sacrifices, j’ai dû en faire beaucoup pour ce petit bout d’humain! Parce que son papa, je l’aime. Ça, elle ne le sait pas. Ça, elle ne le comprendra peut-être jamais. Vous vous dites que c’est un choix, que je dois l’assumer. Sachez que je l’assume bien maintenant et c’est pour cette raison que j’ai envie d’en parler.

Aujourd’hui, ma réalité a changé. J’ai appris à penser pour trois, j’ai appris à prendre ma place dans une famille qui n’était pas la mienne. En fait, nous nous sommes construit une famille, un chaos bien à nous.

Vicky Boivin

Jardiner avec les enfants

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J’ai toujours eu, comme je l’appelle, le pouce noir. À l’inverse du pouce vert, le pouce noir fait mourir tout ce qu’il essaie de faire pousser. Tellement que mes parents étaient réticents à m’acheter un poisson rouge. Remarque que quand tu fais mourir des cactus, ça se comprend. En plus, j’ai horreur des insectes… et je n’aime pas avoir les mains sales. Bref, j’ai cru jusqu’à tout récemment que le jardinage n’était pas fait pour moi. C’est ma paresse et ma gourmandise qui m’ont sauvée. Enceinte de mon deuxième fils, j’ai commencé à planter des fines herbes pour éviter d’en acheter constamment. Puis, mes enfants adoraient aller les manger directement dans le jardin… Ils sont plus voraces que les lièvres. Alors, j’ai commencé à planter quelques fleurs, fruits et légumes… et surprise! Mon pouce noir devient vert tranquillement! Je vous donne ici, très humblement, mes trucs.

 

Pourquoi jardiner avec les enfants?

– Pour prendre conscience d’où vient ce que l’on mange.

– Pour passer du temps de qualité ensemble à se salir… Oui, les deux peuvent aller ensemble.

– Pour comprendre le processus de faire pousser des aliments.

– Juste pour la sensation de créer, de faire pousser quelque chose.

– Pour prendre soin de la nature. Saviez-vous que nos abeilles sont très précieuses? Nous devons les préserver pour continuer la pollinisation des fleurs, donc des fruits et légumes. Le jardinage est une bonne façon de discuter avec nos enfants de l’équilibre de la nature.

Trucs :

1-      Planifiez : Pour mes enfants, j’ai fait exprès de planter des fruits et légumes qu’ils aiment. Je ne planterai pas d’aubergines pour rien! Aussi, question de préserver mes fines herbes, j’ai choisi des aliments qu’ils pourront cueillir eux-mêmes et manger tout de suite. Nous aurons cette année entre autres : des framboises, des pois, des tomates cerises et des haricots (je ne comprends pas trop pourquoi, mais mes enfants préfèrent les manger crus!) Planifiez aussi les étiquettes, les outils, la terre et les tuteurs.

 

2-      Bien lire les étiquettes pour les débutants comme moi. Cela vous dira la profondeur ainsi que la distance qu’il faut garder entre chaque plant. Informez-vous pour savoir si votre plan préfère le plein soleil ou non.

 

3-      En terre ou en pot : Selon votre espace et la durée d’ensoleillement dans votre cour, vous pourrez choisir ce qui vous convient le mieux. C’est surprenant tout ce qui peut pousser en pot. Mais attention! Il est primordial que vos pots aient un ou des trous en dessous ainsi que du gravier dans le fond pour favoriser le drainage. Aussi, la terre s’assèche beaucoup plus vite en pots qu’en terre. Donc, si vous prévoyez partir en vacances, allez lire le truc numéro 4.

 

4-      Si vous avez décidé de planter en pots et que vous devez partir quelques jours, arrosez bien la terre juste avant de quitter. Puis, remplissez d’eau une bouteille en verre (une bouteille de vin, par exemple), puis plantez le goulot dans la terre. La terre pourra rester humide plus longtemps de cette façon.

 

5-      Des gants : Si vous retracez l’inventeur des gants de jardinage, amenez-le-moi, que je lui fasse un gros câlin! Pour moi, il n’y a rien de pire que de jardiner sans gants et d’effleurer un ver de terre ou tout autre​ insecte. J’ai mal au cœur juste à y penser. Avec les gants, je me sens mieux. Alors pour vos petits cocos qui ont des difficultés sensorielles, ça va vraiment être gagnant!

 

6-      Faites repousser des légumes au lieu de les jeter : Juste à regarder sur Pinterest ou Google et vous saurez rapidement comment faire repousser : laitue, oignons verts, fines herbes, avocats, ananas, etc. Il n’est plus nécessaire de les jeter à la poubelle.

 

7-      Gardez vos coquilles d’œufs : faites-les sécher, broyez-les et disposez-les sur la terre. Cela éloignera les limaces et les escargots.

 

8-      Responsabilisez vos enfants : Ils seront ravis de vous aider à désherber votre potager ou vos platebandes. Ils seront très fiers d’arroser les plants et de récolter les fruits de leur labeur.

 

9-       Super fafa bébé à planter ou à entretenir : ciboulette, origan, framboises, radis, menthe, courgette… et les pissenlits! Hi! Hi!

 

Aussi, sans avoir de potager, il est possible de récolter plusieurs variétés de fruits pendant la belle saison : pommes, poires, fraises, framboises, bleuets, citrouilles. Informez-vous! Ça reste une activité plaisante à faire en famille.

 

Amusez-vous!

Krystal Cameron

Moi, stressée ?

Le fameux stress : la cause de bien des maux selon plusieurs livres

Le fameux stress : la cause de bien des maux selon plusieurs livres et études. Cancers, problèmes de santé mentale, troubles de sommeil et j’en passe. Cependant, c’est aussi le stress qui nous donne cette dose d’adrénaline qui nous pousse à agir rapidement lors de situations urgentes. Une vie sans aucun stress serait sans doute aussi calme qu’un lac sans vent lors d’une belle journée estivale. Vous en rêvez peut-être lorsque tout va trop vite ou lors de périodes très intenses au travail, mais pourrait-on vivre sans stress?

Personnellement, j’ai toujours été une fille assez anxieuse et stressée. Je me mets beaucoup de pression. En 2002, j’ai vécu une grave dépression qui m’a fait prendre conscience que personne (oui, personne!) n’est irremplaçable et que comparativement aux héros de jeux vidéo, je n’ai pas de deuxième vie si je ne prends pas soin de moi. Maintenant, je relativise beaucoup et lors de situations très stressantes, je fais doublement plus attention à moi. Bien manger, dormir assez, prendre un bain chaud, recevoir un massage, lire quelques pages d’un roman avant d’aller au lit ou écouter de la musique me permet de relaxer.

Vous allez me dire que c’est la base, mais honnêtement, il faut prendre le temps de s’arrêter, surtout AVANT une période de vie stressante qu’on peut planifier (par exemple, un déménagement, un changement de boulot, un accouchement…) et aussi APRÈS. En fait, peu importe l’activité qui vous fait du bien : aller courir dix kilomètres ou encore magasiner un nouveau vêtement, il faut savoir décrocher avant et après.   Fixez-vous un but pour passer à travers une période très intense : vous savez que vous allez travailler quatorze jours sans arrêt pour un gros projet au boulot? Prévoyez de partir trois ou quatre jours en congé avant si c’est possible et dès le lendemain, offrez-vous une journée dans un spa.

N’oubliez jamais de relativiser les drames. Personne n’est encore mort d’un délai demandé à son employeur quand on n’arrive pas à finir un gros dossier à temps ou d’un retard de dix minutes à une rencontre de parents! Une chanson que j’adore et qui m’aide à me calmer : Human de Christina Perri. Elle parle justement du fait que nous pouvons faire beaucoup, mais que nous sommes des humains et non des robots. Cette chanson me fait du bien et je vous invite à l’écouter la prochaine fois que vous vivrez un grand stress.

 

Véronique Hébert

 

Pour tous vos commentaires : V23hebert@icloud.com

Ça existe, un mode d’emploi pour les parents!

Au Québec, le Mieux vivre est une bible pour tous les nouveaux pare

Au Québec, le Mieux vivre est une bible pour tous les nouveaux parents. De la crème pour les fesses aux recommandations pour l’alimentation du nourrisson, tout y est. Ou presque. Ça s’arrête quand bébé atteint ses deux ans. Vous vous imaginez déjà en train de trembler de tout votre corps de parent juste à l’idée des cornes de yâble qui pousseront sur l’auréole de votre petit ange la nuit de son deuxième anniversaire. L’ombre du terrible two hante plusieurs d’entre nous… non seulement une intervention précoce, bienveillante et ferme peut adoucir cette période transitoire, mais elle peut aussi préparer les autres passages.

C’est beau de se dire qu’on appliquera une discipline constante et positive, qu’on travaillera en partenariat avec notre conjoint, qu’on demandera de l’aide au besoin… quand on devient parent, on prend un abonnement plus ou moins régulier aux périodes creuses. Il y aura des crises, des quêtes d’autonomie, des « NON! » répétés à l’infini, des refus de coopérer, bref, des défis.

Levez la main, ceux et celles qui ont fantasmé de trouver un mode d’emploi dans le sac à couches? Que dis-je? Une encyclopédie expliquant sans équivoque comment éduquer nos petits et grands enfants, comment les nourrir, les ramener sur le droit chemin quand ils perdent les pédales et vous grimpent sur la tête. Des centaines de livres existent. Entre Isabelle Filliozat et SOS Nancy, comment garder la tête hors de la boue quand les crises se multiplient?

Coachs familiaux, travailleurs sociaux, psychologues, art-thérapeutes, groupes de soutien… plusieurs options existent. Un peu partout au Québec et même en ligne, des formations CommeUnique existent. J’ai suivi les huit ateliers de groupe de Parent-Guide, Parent-Complice il y a quelques années avec une formatrice extraordinaire, dynamique, rassembleuse et rayonnante. Exactement comme le parent que j’aspire à être. Maintenant, ces formations se donnent aussi en ligne. On y perd l’appui et les anecdotes du groupe, mais on y gagne en flexibilité.

Parmi les outils qui me restent et que la formatrice me rappelle à l’occasion, voici ceux qui, selon moi, devraient figurer dans une bible sur l’éducation ferme et bienveillante que tous les parents recevraient en plus du Mieux-Vivre :

Le test des besoins : On associe les comportements dérangeants de chaque enfant à des besoins à combler et à des actions nourrissantes. Un petit coco jaloux a probablement tendance à se juger durement et bénéficierait de plus d’acceptation… la cocotte qui traîne les pieds aurait-elle pour sa part besoin d’être admirée pour trouver sa motivation?

L’échelle des petits pas : Une façon concrète d’établir un plan de match personnalisé et réaliste pour améliorer des situations sans se décourager. S’il est important pour nous que notre enfant arrête de mentir, il faudra probablement découper le « grand projet » en petites étapes qui permettront de vivre des petites victoires fréquentes. Mon truc personnel à ce sujet : plus on commence tôt à mettre des solutions en place, moins il y a de pelures de problèmes à enlever avant de pouvoir régler la cause centrale.

La notion de miroir direct ou indirect : Ce qui nous dérange chez nos enfants n’est pas neutre et reflète souvent une partie de nous-même. Je suis beaucoup plus consciente de mes propres boutons-pression, de ce qui les active et de ce qui les calme. J’ai appris que ce qui me fait le plus réagir chez chacun de mes enfants révèle beaucoup sur ma propre personnalité et sur mes valeurs.

Les formations comme celles offertes par CommeUnique ne règlent pas tout et ne sont certes pas les seules ressources pour faciliter l’éducation et l’accompagnement de nos enfants. Toutefois, c’est un moyen efficace et concret d’aider à construire une famille plus solide, des relations de couple et des partenariats familiaux plus forts et plus axés sur le positif.

La bonne nouvelle, c’est que ce type de formation relationnelle existe aussi pour les éducateurs en garderie, pour les couples, pour les groupes-classes ainsi que pour les duos parents-ados. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour se faire le cadeau de suivre une telle formation, ou pour l’offrir à quelqu’un.

www.commeunique.com

Petit cours prénatal tout en humour pour futurs papas inexpérimentés

Hello mon homme. Tu as très hâte à l’arrivée de ton b

Hello mon homme. Tu as très hâte à l’arrivée de ton bébé, mais lire les 1001 livres sur le sujet que ta femme a lus en moins de deux ça ne te branche pas vraiment? C’est pas grave! Voici une liste de faits cocasses sur la grossesse, l’accouchement et la petite vie postnatale qui pourrait t’éviter bien des surprises!

– Yo! Tout d’abord : ta blonde veut un bébé, mais tu te demandes si tu es prêt? Tu peux tester tes aptitudes en logistique familiale en te pliant à un exercice des plus simples. Promène-toi toute la journée avec une poche de farine dans un bras, et tente malgré tout de fonctionner : passe le balai, mets la table, pitonne à ton ordinateur, toujours sans jamais lâcher ladite poche… Si tu réussis malgré cette entrave à arriver au bout de ta journée (en te fixant des objectifs raisonnables), ben félicitations, tu es prêt à être père!

– Tout au long de la grossesse, mais de façon plus prononcée vers la fin, il se pourrait que ta femme ait mal à des endroits bizarres. Oui, y’a le très connu mal de dos, mais certaines femmes ont mal à des endroits plus ténébreux, comme l’aine et la vulve. C’est normal : ça pèse un bébé, un placenta et un gros utérus gorgé de liquide amniotique.

– Oh oui, pis, vers la toute fin aussi, elle risque d’avoir vraiment les lèvres enflées. Pas celles situées sous son nez, mais bien celles situées sous son nombril!

– Yo, en fin de grossesse, beaucoup de femmes ont le flux. C’est normal, leur corps se prépare à se vider de pas mal de choses, alors les selles (pour lors liquides) y passent aussi.

– Oh pis, parlant de caca, ta femme… elle risque d’en produire et d’en évacuer durant l’accouchement. Eh oui, c’est sûr que c’est dégoûtant à priori, mais impossible de forcer du bas ventre en ouvrant la valve vagin et en fermant la valve anus. Qui dit sortir un bébé dit sortir du caca.

– Yo, ton bébé, il va peut-être naître couvert d’une substance blanche bizarroïde, de sang et de caca (le sien, car certains bébés, sous le stress de l’accouchement, défèquent dans le ventre de leur mère). Don’t panic! On aspirera rapidement ses voies respiratoires pour s’assurer qu’il n’y a pas de caca dedans, et ça risque de s’arrêter là. La substance blanchâtre, appelée le vernix, sert à protéger le bébé. Et le sang (de l’utérus de ta femme), bah, s’il est là en relative petite quantité, y’a pas de raisons de s’inquiéter.

– Ton bébé, ton premier, il va peut-être avoir une tête de ballon de football en naissant. Don’t panic! C’est normal, sa tête molle a pris la forme du bassin de ta blonde. Ça va rapidement se replacer, en dedans de quelques heures.

– Oh pis, il se peut qu’il soit bleu. Tu vas peut-être avoir le temps de formuler dans ta tête « Mais c’est un schtroumpf! » avant de te rappeler que, ça va, c’est normal!

– Yo, ton fils aura des testicules deux fois plus gros que son pénis à la naissance, et c’est normal. Ta fille aura les lèvres de la vulve enflées, et c’est normal aussi. Encore une fois, weird, mais normal : P

– Ta femme, en accouchant naturellement ou avant qu’elle ne reçoive l’épidurale, elle risque de gémir, de crier. Ces cris vont peut-être te rappeler des nuits olé olé que vous aurez passées tous les deux. Don’t panic! C’est normal! Qu’elle crie de douleur durant l’accouchement ou de plaisir durant l’amour, reste que c’est la même femme qui crie. C’est donc normal que ce soit similaire, même si, on s’entend, les sensations sont diamétralement opposées.

– Ou ta femme peut aussi se mettre à faire des sons extrêmement graves que tu pensais qu’elle ne pourrait produire qu’avec un saxophone baryton. C’est normal! Faire des sons graves durant l’accouchement permet une meilleure ouverture du bassin et du vagin pour faire sortir le bébé. Ne ris pas, et même, tiens : sois solidaire, et encourage-la en émettant ces sons graves avec elle, surtout si tu sens que la douleur des contractions monte et que ta femme tend à vouloir pousser des sons plutôt aigus. Sons aigus = fermeture du bassin et du vagin. Tu ne veux pas ça.

– Même chose avec la respiration! Si tu sens que la douleur l’empêche de plus en plus de prendre de longues respirations, respire lentement (et bruyamment quand même, pour qu’elle t’entende. Pense à la respiration de ta grosse tante fumeuse depuis 1959) pour l’aider à revenir à ce rythme. Tu vas alors voir que tu as ton utilité durant l’accouchement!

– Yo, il se pourrait que ta douce moitié chiale pas mal aussi durant l’accouchement. Même si tu la trouves chialeuse et désagréable, ce qui sort de ta bouche doit lui donner l’impression qu’elle est une déesse! « Tu es merveilleuse, belle, bonne, fine, capable », n’importe quoi! : P

– Hé hé, certaines femmes ont une haleine PUTRIDE durant l’accouchement. C’est en partie hormonal et en partie aussi dû au fait qu’elles soufflent beaucoup durant l’accouchement. C’est normal, et il faudra vraiment que tu « prennes sur toi ». Si tu es proche d’elle, elle va sûrement te souffler son haleine de poisson en plein dans les narines. Il te faudra être tough, solide, et faire semblant de rien! Bonne chance 😉

– Yo, après la naissance de votre bébé, ça risque de lui prendre un p’tit bout avant de vouloir refaire des prouesses au lit. Premièrement, son cerveau va focaliser sur une seule et même chose : votre bébé. Deuxièmement, elle va se sentir probablement slaque de la noune et du ventre pendant quelques semaines, ce qui est pas mal un libido-killer. Troisièmement, elle risque d’accumuler pas mal de fatigue au fil des jours et des semaines, ce qui ne donne vachement pas envie de façon générale de s’adonner à une petite partie de jambes en l’air, aussi tendre soit-elle. Et, finalement, beaucoup de femmes ne récupèrent leur libido qu’une fois leurs menstruations revenues. C’est hormonal! Si certaines femmes ont leur retour de règles quelques semaines seulement après l’accouchement, d’autres peuvent attendre jusqu’à deux ans avant de revoir des gouttelettes de sang dans leur fond d’bobette. Deux mots : sois patient.

– Yo, une fois le bébé né (ou même parfois avant!), quand ta femme vivra une émotion forte, y’a des chances qu’elle se mette à pisser du lait (si elle allaite, bien sûr). En entendant son bébé pleurer, en pensant à son bébé resté à la maison avec toi quand elle est à l’épicerie… en faisant l’amour! Don’t panic, c’est normal. Garde le focus, ne la fais pas sentir mal de ça, surtout durant l’action. Bon, après l’amour, tu peux peut-être le mentionner avec un petit sourire en coin (car reste qu’une douche de lait, c’est cocasse) : vas-y selon le degré de susceptibilité de ta blonde. Après tout, tu la connais, tu sais si elle a un bon sens de l’autodérision. En rire gentiment peut devenir un beau moment de complicité! Tiens compte de son état général du moment aussi. Si elle déprime à cause des changements corporels qui viennent de pair avec l’arrivée d’un bébé, tiens ça mort!

– Le début de la lactation (fabrication du lait dans les boules de ta blonde) demande beaucoup à la femme. Certaines font de la fièvre, mais c’est surtout des liquides du corps dont je veux te parler. Tous les liquides produits par ta femme seront sollicités à cet effet. Par conséquent, ta blonde, elle va avoir vachement soif en allaitant, alors sois un ange et amène-lui un grand verre d’eau lorsqu’elle allaite 🙂 Ensuite, fait étonnant, il se pourrait qu’elle soit temporairement assez sèche entre les deux jambes. Si elle est willing de faire l’amour avec toi, cours donc chercher du lubrifiant!

– Yo, le baby blues (petite déprime hormonale post-accouchement) est sous-estimé. Ta blonde va pleurer comme une madeleine (à gros sanglots là) pour n’importe quoi. Laisse-la pleurer pis flatte-lui les cheveux en lui disant que tu l’aimes et qu’elle est belle (même si ça risque de la faire pleurer un peu plus!).

– Quelques semaines après avoir donné naissance à votre progéniture, ta femme aura ce qu’on appelle des lochies : des genres de turbo méga menstruations. Certaines femmes saignent sur un moyen temps, alors attention, papas sensibles!

– Si ton bébé est un garçon, il faut le changer de couches en trente-deux secondes ou moins. Sinon : POMPIER!

– Oh pis, peu importe le sexe de ton bébé, sache qu’un pet en plein changement de couches peut te repeinturer une chambre en moins de deux. Il faut être efficace!

– Et ce n’est pas parce que bébé est dans le bain qu’il ne peut pas faire caca.

– Yo, aussi étrange que ce soit, un nombre impressionnant de bébés font de l’acné durant leurs premières semaines de vie. C’est normal! C’est dû au boost d’hormones maternelles durant l’accouchement, absorbées par le bébé. Certains bébés (gars et filles si je ne m’abuse) peuvent même avoir un peu de lait dans leurs mamelons (renseignez-vous sur la bonne réaction à avoir en pareilles circonstances), et les fillettes peuvent même avoir des mini-menstruations. C’est normal! On s’entend : c’est weird, mais normal ;p

– Le bout de cordon accroché au nombril de ton bébé restera pour quelques jours. Il faut attendre qu’il s’assèche complètement et tombe de lui-même. Il faut savoir que c’est un corps en putréfaction, donc, ça peut chlinguer sur un moyen temps! Des odeurs immondes peuvent émaner de cette région, et c’est normal, tant que la région du nombril n’est pas chaude (signe d’infection).

– Ton bébé risque de loucher les premières semaines. Don’t panic! C’est juste que sa vision n’est pas encore des plus excellentes. Aussi, la forme de nez de certains bébés peut donner l’illusion d’optique que le bébé louche quand en fait, il ne louche pas.

– Et yo, étonnamment, les selles d’un bébé uniquement allaité ne sentent presque rien! Enjoy, mais prépare ton masque à gaz pour l’introduction de l’alimentation solide vers l’âge de sept mois!

Des questions?

Véronique Foisy

La nostalgie qui rend gagagougou

Moi, les vêtements de bébé, ça me fait fondre. Quand je me retro

Moi, les vêtements de bébé, ça me fait fondre. Quand je me retrouve malgré moi dans une allée de cache-couche et de mini chapeaux d’été, je ne me possède plus. Sans parler des pots de purée pour bébé! En quatre bébés, j’ai dû en acheter, quoi… une dizaine max? Mais il reste que quand j’ai le goût de me sentir réconfortée, le pot de purée trop lisse trop sucrée aux fraises, ça fait la job.

Quand je vois le papa sur le bord du boulevard qui cajole son bébé somnolent dans le porte‑bébé en l’amenant à la garderie, je trouve ça beau, je trouve ça touchant. Pis je m’ennuie de mon porte-bébé et des bébés mini-format que j’ai promenés sur mon ventre et sur mon dos dans la maison (combien de fois j’ai passé la balayeuse avec le mini collé?), sur les sentiers du Mont Saint-Bruno ou des Rocheuses (même concept), dans les vignobles de la province, dans les centres d’achats les jours de pluie…

Je m’ennuie même de ma poussette qui nécessitait deux mains et beaucoup de muscles si on voulait la plier. Quand on a dû la jeter parce qu’elle était rouillée, je me suis dit qu’elle avait bien vécu à force d’être aussi souvent utilisée. Je m’ennuie surtout de toutes ces heures zen que j’ai passées en parfaite complicité avec mes bébés, au fil des routes et des commissions, des visites à la bibliothèque et des virées à la piscine, des pique-niques impromptus sur le bord de la rivière, alors que bébé tétait son snack et que moi, je croquais une pomme ou un chocolat.

J’ai encore le réflexe, parfois, de tourner dans l’allée des couches du Wal-Mart. Et pourtant… dieu sait que je ne m’ennuie pas des couches et de leur contenu! Juste de voir la variété de couches lavables qui sont maintenant sur le marché, je suis jalouse! Dans mon temps, on avait deux choix : les roses de su’ Sears, et les bleues de su’ Sears. Mais tout de même, les séances de chatouilles et de comptines qui accompagnaient le changement de couche me manquent. Le sentiment de fierté devant le premier pipi-pot, les fous rires qu’on a eus devant les explosions de numéro 2, l’impression de me trouver dans une bulle indestructible quand papa déposait sur mon ventre un bébé tout nu prêt à prendre son bain…

Je réussis même à regarder les bavettes avec un brin de nostalgie. Je jure pourtant sur la tête de mon chat que l’odeur de régurgit laitier ne me manque pas une seule miette de seconde. C’est pas des jokes : ma plus vieille buvait tellement vite que le lait lui sortait par le nez. Alors bienvenue, reflux! Mais quand je vois les bavettes alignées dans un rayon de pharmacie, les motifs cute d’agneau ou de pingouin qui les ornent, les tissus absorbants qui ont servi à les fabriquer, les mamans entrepreneures qui se démènent pour coudre et vendre ces petits morceaux pratiques et ultra mignons pour pouvoir rester à la maison avec leur progéniture… mon écœurantite des odeurs nauséabondes de bébés s’évapore comme pipi au soleil. Bon, pas de là à dire que j’en oublie les douleurs de l’accouchement, mais quand même. Le cerveau est bien fait, il se souvient surtout des bouts le fun.

Il fut un temps où je cousais beaucoup pour mes enfants. Je tricotais, je crochetais, je créais pour eux. Ce temps n’est pas révolu, mais il est endormi, un peu mis de côté le temps de trouver le temps. Quand les cache-couche qui deviennent trop vite trop petits, les porte-bébé, les poussettes pas pliables, les boîtes de 89 couches grandeur 4 et les bavettes qui sentent encore bon me rendent nostalgique, je me dis qu’il serait temps que je me gâte en sortant mes aiguilles à tricoter et la laine la plus douce de la planète. Je n’aurai plus d’enfants dans mon ventre (pas d’inquiétude, mon chéri! On a amplement contribué à la regeneration de la population mondiale!) Mes enfants sont loin d’être prêts à me transformer en grand-maman (et s’ils le sont, je ne veux pas le savoir.) Alors en attendant, je me trouverai des petits bébés tout neufs à habiller en doux pour faire passer ma rage de catiner.

Sinon, c’est clair que vous allez me retrouver en train de me bercer dans l’allée des purées en me chantant des berceuses et en suçant mon pouce! Gagagougou!

Nathalie Courcy

Ton p’tit gras de bedaine

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Il est là et ne part pas. Ton p’tit gras de bedaine… Tu as pourtant essayé fort : le sport, l’alimentation, les massages, l’arrêt des boissons alcoolisées… Rien n’y fait… Il est tenace, accroché, pendouillant… Il t’énerve et te pourrit la vie. Ta petite brioche, souvenir de tes grossesses…

Quand tu regardes ces mamans, belles et fines, qui exhibent leur corps de rêve sur les réseaux sociaux, tu te sens molle et flasque. Pourquoi n’ont-elles pas ces marques que tu portes? Tu as beau te trouver des excuses (trois césariennes en moins de quatre ans, ta bedaine ne peut pas être comme avant!), tu te sens poche. Parce que tu n’as pas ce joli ventre plat. Tu te caches sous des vêtements un peu plus amples et tu détestes les bikinis…

Comme tu n’as pas réussi à t’en débarrasser, tu essaies de l’accepter, ton petit bedon. La plupart du temps, il ne t’embête pas vraiment, sauf quand tu essaies des vêtements, sauf quand tu vois ton reflet dans un miroir, sauf quand tu te mets en maillot, sauf quand tu es dans ta semaine, sauf quand… C’est comme une ombre dans ta vie, un nuage dans ton ciel bleu. Tu n’as pas le choix de faire avec.

Tu l’entretiens à petits coups de houblon et de morceaux de chocolat… Il devient une véritable attraction quand ton bambin s’amuse à taper dessus ou à le brasser comme du Jell-0.

Ton p’tit gras de bedaine, c’est la marque que t’ont laissée tes enfants. Si tu arrêtes un instant de te regarder le nombril (anyway, il a quasiment disparu!) et que tu admires ta progéniture, tu oublies ces tracas et tu portes fièrement ces vestiges du temps. Car tu es une maman. Et jamais plus ni ton corps ni ton cœur ne seront comme avant.

 

Gwendoline Duchaine

 

Atchoum! Le festival des allergies saisonnières

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C’est fait, elles sont de retour : les allergies saisonnières.

 

Allergies, merci de m’empêcher de dormir, soit moi, soit mon chum (quand ce n’est pas un, c’est l’autre). Vous mettez du piquant dans nos vies 😊

Éternuer la nuit, c’est irritant! Dormir aux côtés de quelqu’un qui éternue, insupportable!

 

Sérieusement, seules les victimes de ce mal saisonnier me comprendront.

 

Le fameux moment, celui où tu ressens les premiers picotements dans tes yeux, dans ton nez… L’instant où tu résistes de tout ton être à te frotter les paupières (car tu sais qu’une fois que tu auras frotté tes jolis yeux, ce sera fichu)…

 

Cet instant.

 

Tu le fais. Tu frottes de tes paumes entières afin de soulager tes yeux qui, tu le sais, seront rougis des heures durant.

 

C’est fait. Tes yeux coulent. Ton nez aussi.

 

Les mouchoirs deviendront tes alliés pour les prochaines semaines. Ces semaines où tu devrais plutôt t’extasier devant la nature bourgeonnante.

 

Tous les antihistaminiques de ce monde ne sont jamais parvenus à étouffer les désagréables symptômes accompagnant le réveil printanier. S’ils y parviennent, ils amènent, la plupart du temps, leur lot d’effets secondaires.

 

Dormir debout.

 

Ne plus pouvoir porter tes lentilles.

 

Avoir la nausée.

 

Ne plus pouvoir conduire de machinerie lourde (je vous le jure, c’est écrit sur la boîte!)

 

Ne me parlez pas d’acupuncture; j’ai horreur des aiguilles!

 

Depuis quelques années, j’ai abdiqué. Curieusement, et heureusement, elles sont moins agressives.

 

Malgré tous les désagréments que vous me causez, allergies saisonnières, je vous aime d’amour.

Je vous aime, car votre retour est synonyme de beau temps et de température estivale ☀

Et ça, ça vaut bien quelques mouchoirs!

 

 

Karine Lamarche

Bouquet de pissenlits

Déjà dans mon ventre, tu avais décidé que pour toi, la vie, se

Déjà dans mon ventre, tu avais décidé que pour toi, la vie, se passerait autrement. Des contractions à vingt semaines à peine, des saignements. Je ne compte même plus le nombre d’hospitalisations. À trente-quatre semaines, tu as décidé que tu ne sortirais pas naturellement. J’ai eu un tourbillon dans la bedaine. Tu t’es assise en indien sur mon col, l’air de dire « Sortez-moi donc de là pour voir ». Même le pauvre gynécologue pratiquement à genou sur ma bedaine pour tenter une version n’a réussi qu’à te faire bouger de quelques centimètres.

Je crois que c’est à ce moment que j’ai compris que tu serais une petite rebelle. Bébé, tu étais si différente de ta grande sœur. Tu nous faisais rapidement comprendre la façon dont tu voulais être bercée, la façon dont tu voulais boire, dormir, manger.

Le terrible two est arrivé. Nous nous sommes dit que tu l’avais plus fort qu’un autre enfant, que ça finirait par passer.

Tu as maintenant cinq ans… presque six. L’opposition est toujours là, je dirais même plus que jamais. Faire partie de ta vie, c’est une montagne russe d’émotions. On ne sait pas quelle couleur aura notre journée. Chaque matin, on te regarde lorsque tu viens nous rejoindre après ton lever. Dans les premières secondes, on sait.

Il y a les journées noires, où rien ne va. Tu t’opposes sur tout. Tu n’en manques pas une. Ces journées-là sont difficiles. Tu as su cerner nos failles et tu les utilises contre nous. Dans ce genre de journée, lorsqu’enfin, tu t’endors, j’éprouve du soulagement. Parfois, ce soulagement se transforme en larmes, des larmes d’épuisement, de découragement. Des larmes d’impuissance, parce que j’ai l’impression que rien ne fonctionnera avec toi.

Il y a les journées blanches, celles où tu passes la journée dans la lumière. Des journées remplies de rires, de jeux. Tu files le parfait bonheur, avec nous et avec tes sœurs. C’est dans ces journées-là que, parfois, on se met à douter. Tout va tellement bien, ce n’était peut-être qu’une mauvaise passe. On s’accroche à ce petit fil si fragile. C’est une période de lune de miel.

Et c’est le retour des journées grises. Celles où tu passes d’un extrême à l’autre. Celles où notre matin sera coloré de noir, mais s’éclaircira au cours de la journée. Celles qui se terminent avec toi qui entres dans la maison, le visage illuminé de bonheur et la main dans le dos. Celle où tu me tends un bouquet de pissenlits en me disant :

« Je t’aime maman! Tu es la plus merveilleuse maman du monde, même de tous les mondes réunis ».

Et où je te réponds : « Et moi, je t’aime plus que tous les univers réunis. »

Mélanie Paradis

 

Quand le hamster court…

Tu sais, quand tu as couru toute la journée, quand tu poses ta têt

Tu sais, quand tu as couru toute la journée, quand tu poses ta tête sur l’oreiller, que tu es épuisée, que tu fermes les yeux et que… ton hamster se réveille!

C’est à quelle heure la game de soccer demain? Est-ce que j’ai barré la porte? J’ai oublié d’envoyer un courriel à mon client! Il reste du lait? Oh non! J’ai laissé une brassée de linge dans la sécheuse! Tu crois que ma fille va se remettre de sa blessure? Le dîner chez ma mère dimanche… on apporte quoi? Le vaccin du chien… je dois prendre un rendez-vous! Quand vais-je avoir le temps d’aller acheter des souliers pour numéro trois? Je mets quoi demain? Ils annoncent quelle météo cette semaine? Il est où, le jeu préféré de numéro deux? C’est quand, la parade annuelle des cadets? On va manger quoi pour le souper?

STOP! Je veux dormir!

C’est à cet instant que je fais cette erreur : je regarde l’heure…

Oh non! Je me lève dans sept heures et quatre minutes! Je vais être fatiguée! Je suis déjà si fatiguée… C’est quand que je vais avoir du temps pour faire du sport? Pourquoi mon client avait un air si bête tantôt? Mon oncle va-t-il s’en sortir? Pourquoi j’ai bu une tisane? J’ai encore envie de faire pipi!

STOP! Pendant ce temps, à mes côtés dans le lit, le mâle dort… sa respiration régulière m’énerve…

Comment il fait pour dormir, lui? Il ne s’inquiète de rien! J’espère qu’il ne va pas se mettre à ronfler… C’est quand la fête des Pères, au fait? Ça fait quoi, mourir? Et si je ne me réveille jamais? Que vont devenir les enfants si je meurs? Pourquoi je pense encore à la mort?

STOP! Je me lève, je vais aux toilettes. Il est presque minuit. Tout le monde dort. Et moi, je regarde la lune par la fenêtre de la cuisine. Mon réveil sonne dans six heures…

On fait comment pour tuer ce fichu hamster?

Gwendoline Duchaine