Archives février 2019

10 trucs pour te débarrasser de ta vaginite

Parlons vagin ! Cette source de plaisir immense, mais aussi ce res

Parlons vagin ! Cette source de plaisir immense, mais aussi ce responsable de douleurs atroces pour celles qui subissent un déséquilibre de leur pH vaginal.

Dans cette intimité profonde, au creux de ton corps de femme, l’équilibre n’est parfois plus et les bactéries, présentes naturellement en toi, prolifèrent, pourrissant ta vie sexuelle et ton quotidien.

Et, crois-moi, ça ne prend pas grand-chose pour « fucker » ton pH. Alors voici 10 trucs de base pour maintenir ou rétablir l’équilibre au plus profond de toi !

  1. Porte des bobettes en coton !

C’est la base ! Tu dois bannir toutes les autres matières à tout jamais. Rassure‑toi, des culottes en coton, ça ne signifie pas forcément : « culottes laides de grand-mère ». Faut magasiner un peu !

  1. N’utilise pas de savon !

Le vagin a une capacité autonettoyante naturelle très puissante et efficace. Chaque fois que tu utilises du savon, tu viens modifier l’équilibre fragile… alors pas de savon ! Et tu verras, les odeurs vont disparaître ! Fais confiance à ton corps.

  1. Laisse pousser tes poils !

Eh oui… naturellement, nous avons des poils, et il y a une raison à cette pilosité : protéger nos parties intimes et participer au maintien du pH vaginal. Tes poils sont indispensables ! Si tu préfères suivre la mode du rasage intégral et cumuler les vaginites à répétitions… libre à toi !

  1. Dors les fesses à l’air !

Ton intimité a besoin de respirer, alors pas de bobettes ni de pyjama la nuit ! Et tu verras, c’est aussi très pratique pour titiller la libido de ton conjoint…

  1. Bannis le sucre raffiné !

Les bactéries se nourrissent de sucre et prolifèrent si tu consommes des aliments sucrés. Alors élimine le sucre le plus possible, ta ligne sera heureuse elle aussi ! Tu vas voir, tu vas retrouver beaucoup d’énergie !

  1. Consomme des aliments verts !

Ils sont riches en chlorophylle et « étouffent » les bactéries, empêchant leur prolifération. Ils aident à renforcer le système immunitaire, ce qui m’amène au prochain point…

  1. Renforce ton système immunitaire !

Un déséquilibre interne est signe d’un système immunitaire affaibli. Nos petits soldats veillent au maintien de l’équilibre bactérien. Si nos soldats sont fatigués, ils font de la moins bonne job. Comment renforcer ton système immunitaire ? Dors bien, évite le stress, fais du sport, alimente‑toi bien, limite tes consommations d’alcool, mange du gingembre, du citron et de l’ail, bois du thé vert, prends des probiotiques et de la vitamine D…

  1. Jette tous les produits d’hygiène intime synthétiques !

Les menstruations changent le pH vaginal. En utilisant des produits naturels comme des serviettes hygiéniques lavables (avec un savon au pH neutre) ou une coupe vaginale, il est plus facile de maintenir l’acidité naturelle du vagin qui empêche la prolifération des bactéries.

  1. Maintiens l’acidité du vagin !

Le vagin doit être un milieu acide. Parfois, il est difficile de rétablir le pH et on peut avoir recours à l’utilisation de capsules vaginales contenant un acide (acide borique, par exemple). C’est un travail long et délicat qui demande de la patience, mais ça fonctionne ! Il faut être supervisé par un médecin et utiliser ce traitement pendant un long moment.

En vieillissant, certaines femmes doivent utiliser une capsule vaginale acide trois ou quatre jours chaque mois, juste après les menstruations, afin de réguler le pH vaginal.

  1. Que faire en cas de crise ?

Tu reconnais rapidement les symptômes… ça pique, ça brûle, c’est comme un poignard qui entre dans ton intimité. Les fichues sécrétions « fromage cottage » sont de retour, la bactérie a proliféré à nouveau… Mon meilleur truc naturel pour calmer la douleur et anéantir la prolifération des bactéries : mélanger de l’huile de coco biologique vierge avec quelques gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé, insérer ce baume dans le vagin et l’appliquer sur les petites lèvres. Et bien sûr, aller voir le médecin ou le pharmacien afin de partir en guerre contre ces bactéries avec un traitement adapté.

Avez-vous d’autres trucs pour aider en cas de vaginite ? Qu’est‑ce qui fonctionne pour vous ?

Courage, mesdames, et soyez à l’écoute de votre intimité…

 

Gwendoline Duchaine

 

Séduction 101 : trucs et conseils pour une soirée optimisée !

Ça y est, après deux mois sans libido, l’appel de l’amour et d

Ça y est, après deux mois sans libido, l’appel de l’amour et du désir m’est revenu ! Fini les soirées lecture affalée sur mon divan à me brosser le poil des jambes : February, I’m back in tha game! Mes dernières dates ayant lamentablement échoué, j’ai cru judicieux de sonder mes amies matchées afin de connaître leurs trucs et astuces pour une première soirée optimisée ! Faute de pouvoir vous dire de facto comment trouver le bon être à aimer, je vous partage ici un condensé de différents conseils et rituels à assimiler !

 

Misez sur les classiques : vêtements propres, jambes rasées et décolleté

Quand je sors avec mes amies, j’aime être socialement présentable. Cependant, je me questionne peu sur la mise en valeur de ma poitrine dans tel ou tel chandail et je lâche rapidement prise sur la courbe peu prononcée de mon derrière dans un ou l’autre de mes pantalons. Au quotidien, je priorise l’harmonie des couleurs et la propreté des vêtements que je porte. Cette sélection, en processus de dating, prend une ampleur démesurée. Il faut être jolie, mais naturelle et se mettre en valeur sans paraître superficielle. Quelle stratégie adopter pour avoir un look réussi ? Soyez propres et misez sur ce que vous avez ! Vous aimez vos jambes élancées ? Ben montrez‑les (et rasez‑les). Votre poitrine est invitante et la dévoiler vous rend plus confiante ? Laissez‑vous aller ! Les femmes assumées ont la cote auprès des hommes, alors pourquoi ne pas en profiter !

 

Évitez toutes sources de ballonnements

Pas chic comme conseil, vous avez raison, mais vous souvenez‑vous de l’inconfort physique que vous avez éprouvé la dernière fois que vous avez mangé du chili ? C’est vraiment ce sourire crispé et ce corps vulnérable et prêt à exploser que vous avez envie de marketer pour votre première soirée ? J’penserais pas, moi. Fragile au gluten ? Mangez de la salade. Réactive au MSG ? Évitez les thaï bon marché. Vous êtes plus du type végane et pensez être à l’abri d’une légumineuse un peu trop cuite ou mal assortie ? Ne vous laissez pas duper. Restez sur vos gardes et faites des choix intelligents tout au long de la journée. Vous ne savez pas dans quel lit vous finirez votre soirée !

 

Oubliez les backups et les plans B

On va mettre quelque chose au clair, ici. Les plans B, c’est pour les lâches, les mauviettes et les pessimistes, et pour tous ceux qui sont convaincus d’avance qu’ils se sont trompés. Si c’est votre cas, restez chez vous pis écoutez la télé. Les gens qui veulent vous voir méritent plus que ce que vous avez à donner. Aller dans une première date sans plan B, ça demande une grande confiance en son choix, mais ça donne également une vraie chance à la personne en face de nous charmer. Soyons courageux, soyons entiers ! Optons pour un all‑in et fonçons avec assurance. Dans le pire des cas, si on avait tort, ça nous fera une histoire drôle à raconter.

 

Osez les sextos avant une première rencontre : bonne ou mauvaise idée ?

À ma grande surprise, plusieurs personnes m’ont conseillé d’aller dans cette direction. Je suis perplexe. Pas besoin de se le cacher, les sextos, c’est pas évident à rédiger et ça rentre dans notre intimité. Faut s’avancer, mais pas trop. Faut assumer ce qu’on écrit et trouver un angle sexy sans pour autant tout dévoiler. Il faut aussi s’assurer d’utiliser un lexique commun qui allume juste ce qu’il faut allumer. Si vous décidez de vous lancer et que vous optez pour les vrais mots, là, ceux qu’on apprend dans nos livres de biologie qui finissent en « is » ou en « gin », priez pour que votre prospect ait lui aussi été élevé dans une famille post-peace-and-love où les mots pénis, vagin, pubis et clitoris n’ont jamais été censurés. Vous pourriez ne pas avoir l’effet escompté !

Intérêt et réciprocité

C’est pas tout d’arriver à son rendez-vous toute jolie, avec un ventre plat, une zouzoune bien épilée et une libido sur fond de musique disco. Une fois rendue là, il faut savoir écouter. Votre interlocuteur est passionné de domotique et vous n’en avez rien à cirer ? Accueillez‑le dans sa belle passion et tentez de trouver un autre sujet de conversation. Il enchaîne avec la liste des cent dix dernières maladies qu’il a attrapées dans les deux dernières années ? Là, c’est peut-être le temps de vous en aller. Apprenez à écouter dans l’ouverture et la découverte, mais sachez également vous écouter. Il n’y a rien de superficiel à vouloir partager des affinités avec l’être courtisé.

Aimez-vous entièrement et inconditionnellement

 

S’il y a une chose que j’ai apprise cet automne, c’est qu’il est primordial de s’aimer entièrement et inconditionnellement si on veut vivre une relation amoureuse épanouissante. Ça peut paraître un peu bizarre, mais une grande part de notre amour devrait avant tout être pour nous-mêmes. Il est de notre responsabilité de nous aimer et ainsi de paver la voie pour l’autre. L’amour ne devrait jamais servir à remplir un verre à moitié vide, car son plus beau rôle au monde, c’est de faire déborder un verre déjà bien plein.

Liza Harkiolakis

Mon truc de gestion Sun Life

J’ai commencé le courtage immobilier à l’âge de dix-neuf ans.

J’ai commencé le courtage immobilier à l’âge de dix-neuf ans. Disons que c’est vraiment jeune pour comprendre l’ensemble de ce que cela implique. Plusieurs personnes me demandent ce qui a été le plus difficile pour moi quand j’ai commencé ma carrière. Bon, outre le fait que j’ai dû travailler fort afin d’instaurer un lien de confiance avec mes clients en raison de mon jeune âge, j’ai trouvé très difficile de bien gérer mes finances.

Alors quand la Financière Sun Life m’a demandé de vous partager une astuce dans le cadre du projet #365joursdeBienÊtreFinancier pour vous aider à économiser et à prendre vos finances en main (et les miennes !), je n’ai pas hésité une seconde avant d’accepter. Si je peux rendre service à au moins une personne, je vais avoir réussi ! 🙂

Bon, c’est simple, avant d’être courtière immobilière, j’étais serveuse et j’ai aussi travaillé dans les bars. Qu’est-ce que j’avais à gérer ? Bah, pas grand-chose.

Par contre, quand on devient travailleur autonome, c’est une tout autre histoire.

J’aurais aimé qu’à l’école, on nous explique ce que je suis sur le point de vous expliquer.

Il est important de comprendre que les travailleurs autonomes ont tous des numéros de TPS et de TVQ. C’est donc dire qu’au moment de facturer leurs clients, ils ajoutent des taxes. Le travail de courtier immobilier étant un SERVICE, le gouvernement nous oblige à taxer les clients, pour ensuite leur faire un chèque comprenant l’ensemble des taxes perçues. Qu’est‑ce que ça veut dire exactement ?

Ça veut dire qu’un courtier immobilier qui fait un salaire de 57 487,50 $ par année perçoit 7 487,50 $ de taxes qui NE LUI APPARTIENNENT PAS. Oui, vous recevez un chèque de 57 487,50 $, mais les taxes appartiennent au gouvernement. Vous pouvez donc les dépenser si vous le voulez, mais vous devrez les rembourser… avec intérêts si vous ne les remettez pas à temps.

Et sur le 50 000 $ restant (après avoir donné les taxes au gouvernement), il y a un montant qui sera perçu en impôts. C’est important de discuter avec votre comptable du montant à mettre de côté par paye afin de ne pas être dans le trouble lors de vos déclarations de revenus.

L’astuce que j’ai fini par trouver, c’est de créer des comptes d’épargne dans mon compte en banque. J’ai donc des « sous‑comptes » qui s’appellent IMPÔTS et TPS/TVQ.

Dès que je reçois une paye, je mets 40 % de celle-ci dans le compte IMPÔTS (avant taxes) et je mets le montant total des taxes dans le compte TPS/TVQ. Alors quand je regarde le sommaire de mon compte en banque, ce qui y est m’appartient. Je n’ai pas accès aux deux autres comptes, sauf en cas d’urgence ou de problèmes majeurs. Et je sais très bien que si je vais piger dans ces comptes, je suis dans le trouble, parce que cet argent ne m’appartient pas réellement !

C’est mon petit truc tout simple, mais qui peut VRAIMENT vous simplifier, voire vous sauver la vie!

Si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à m’en faire part ! 🙂

Commandité par la Financière Sun Life

 

Le mauvais chum dans le salon

2004, j’étais presque à la fin de ma mission en Afghanistan, et

2004, j’étais presque à la fin de ma mission en Afghanistan, et j’avais le pressentiment que cette mission était la dernière de mes trois missions dont deux auparavant en Bosnie-Herzégovine. Car celle‑là, je la trouvais difficile et j’avais de la misère à me comprendre.

À mon retour, l’alcool s’est installé quotidiennement de façon rapide sans que je m’en aperçoive, car ça me faisait du bien. Ça me gelait sans que je m’en aperçoive à la fin de mes journées de travail.

2005, j’ai décidé de m’acheter une maison, car je ne pouvais plus rester dans les maisons militaires en rangées collées les unes sur les autres. Je ne sortais plus dehors. Je restais enfermé dans mon logement parce que j’étouffais avec le monde.

Ce fut l’achat d’une belle maison canadienne en pierre avec vue sur le fleuve St-Laurent, dans le bois et possédant un vaste terrain boisé. Par la suite, j’ai fait l’obtention d’un chien. J’étais heureux, enfin, je pensais que je l’étais. Ma consommation d’alcool avait nettement augmenté à une quantité phénoménale, que j’ai maintenue pendant quatorze ans. Je ne savais pas ce que j’avais. Toujours pendant ce temps, j’avais le pressentiment que quelque m’observait ou était présent avec moi. Mais je ne voulais pas vraiment y porter attention…

En 2007, j’ai connu ma femme, puis en 2008, nous emménagions ensemble. 2009 fut l’année marquante de l’arrivée d’une belle petite fille aux yeux bleus et 2013 fut l’année de l’arrivée d’un beau petit garçon aux yeux bleus lui aussi.

Puis à travers ces années, j’étais devenu un papa heureux et fier d’avoir de beaux enfants en santé. Mais cela impliquait aussi d’avoir une vie sociale que je n’avais pas avant car j’avais une vie isolée, ce que je n’avais pas remarqué.

2012, je n’en pouvais plus de souffrir avec mes douleurs physiques et chroniques. Je commençais finalement à utiliser le mauvais chum dans le salon qui était là tout le temps à m’attendre. Et il m’aidait pour faire des plans pour mettre fin à mes jours. Suite à cela, j’ai discuté avec l’infirmière en santé mentale de la base militaire et j’ai été référé à une psychologue en ville.

Mars 2013, libération médicale des Forces canadiennes pour mes blessures et mes douleurs aux genoux et au dos. Ce fut un soulagement, une pression de moins sur mes épaules. J’ai décidé d’arrêter tous mes médicaments avec l’accord de mon médecin parce que selon moi, l’armée était mon problème.

Automne 2017, quelle erreur de ma part ! J’avais encore pété les plombs un matin comme tant d’autres, jusqu’à faire un black-out. Je me sentais mal, j’avais mal au ventre, je n’avais plus le goût de vivre. J’avais fait du mal à mes enfants, ceux que j’aimais le plus au monde. Le mauvais chum du salon était encore là. J’ai appelé ma femme dans le stationnement du DIX30 à Brossard et je me suis mis à pleurer. Je craquais, je ne voulais plus vivre ainsi, j’avais besoin d’aide !

J’ai pris un rendez‑vous à ma clinique privée et en m’y rendant, je me voyais écrire des lettres d’adieux à mes enfants. Je me suis dit : bon, il est temps que j’arrive, car ce maudit chum de salon n’arrête pas ! Il m’aidait encore à faire des plans pour m’enlever la vie.

J’ai consulté des psychologues pour finalement découvrir que j’étais atteint du trouble de stress post-traumatique (TSPT), alors que j’avais toujours eu des doutes par rapport à cette blessure. Donc, j’ai dû avaler ma pilule et l’accepter ! Car oui ça pouvait exister, j’en étais atteint !

Avec ma thérapie maintenant, je me suis rendu compte que je m’étais développé une vie en accord avec ma blessure sans m’en rendre compte.

Depuis environ quatre mois, ce mauvais chum de salon, je l’ai mis dehors de ma maison avec les conseils de ma psychologue et depuis, ça va beaucoup mieux. Car tant et aussi longtemps que je garde ce mauvais chum près de moi, rien ne pourra m’aider.

Je lui ai dit : Va-t’en dehors, mauvais chum ! Je ne veux plus te revoir !

Carl Audet

10 choses à savoir sur Joanie Fournier

Afin de satisfaire la curiosité qui vous démange, on m’a demand

Afin de satisfaire la curiosité qui vous démange, on m’a demandé de répondre sans censure aux questions qui suivent. Voici donc dix détails croustillants à savoir sur… moi!

1- Depuis combien de temps écris-tu pour MFMC? J’ai commencé à écrire pour le blogue il y a deux ans… et j’en suis à presque cinquante textes. Je suis très compétitive et je me donne souvent des défis d’écriture pour ne pas perdre ma passion! J’aimerais avoir plus de temps pour écrire… Mais même après deux ans, la flamme est toujours là!

2- Pourquoi écris-tu pour MFMC? Au départ, quand j’ai soumis mon premier texte, je me demandais si j’avais ce qu’il fallait pour écrire… J’écris tout d’abord parce que ça me fait du bien de ventiler sur mon quotidien, de partager mes petits bonheurs et de crier haut et fort mes grandes injustices. Je ne savais pas encore à l’époque que tellement de mamans comprenaient et vivaient la même réalité que moi… Je ne savais pas encore que ça vous faisait autant de bien à vous de me lire, qu’à moi de vous écrire.

3- Combien de temps consacres-tu à l’écriture d’un texte? Honnêtement, quand je me décide à écrire, c’est que j’ai une émotion forte à partager. Donc souvent, quand je me mets devant mon clavier, je suis tellement « crinquée » que les mots défilent tous seuls. J’écris avec mon cœur et toute la fougue qu’on me connaît, puis, quand je me relève la tête, la petite aiguille a déjà changé de chiffre… Et pour moi, aucun sujet n’est tabou. Aucun. Mettez-moi au défi, vous verrez…

4- Qu’est-ce qui te fait du bien, te rend heureuse? Les petits moments que les autres semblent avoir oubliés… Je suis heureuse quand je prends une grosse douche chaude sans qu’une de mes filles ne tire la chasse d’eau. Je suis heureuse quand Greenday ou Simple Plan passent à la radio gratuitement. Je suis heureuse quand ma plus jeune me dit qu’elle m’aime gros comme l’univers. Je suis heureuse quand les enfants s’endorment à 19 h sans un mot. Je suis heureuse quand il y a du chocolat pis des chips à profusion pendant que j’écoute des téléséries collée sur mon mari adoré… Non, je ne coûte pas cher à rendre heureuse…

5- Qu’est-ce qui est vraiment difficile pour toi? La relation avec ma belle‑famille. C’est tendu depuis tellement d’années que les tympans me silent tellement il y a de la pression dans l’air quand on est ensemble… Il paraît que certaines mamans connaissent des relations harmonieuses avec leur belle-mère. Mais d’après moi, c’est un mythe urbain, ça… ou un rêve… parce que oui, même après quinze ans de couple, je rêve encore du jour où le pardon, l’amour et la compréhension vont se pointer le bout du nez. J’attends encore…

6- Quel est ton dicton préféré? Dans la vie, soit tu réussis, soit tu apprends. Ce sont les deux seules options. Je répète souvent cette phrase à ma grande fille. Elle a malheureusement hérité de mon plus gros défaut : la volonté d’être parfaite dans tout. Et j’essaie de lui répéter ce que j’aurais aimé qu’on me dise quand j’étais petite : tu as le droit d’échouer. Tu as le droit de faire des erreurs. Tu peux être fière de toi quand tu réussis quelque chose. Et quand tu penses que tu échoues, dis‑toi que c’est là que tu as tort. Tu n’échoues pas, tu apprends.

7- Quelle cause te tient à cœur? L’humanité. Oui, l’humanité. Prendre le temps d’aider autour de soi, de faire du bénévolat, un peu tous les jours. Je vais porter des petits plats à la maman qui rush ces temps‑ci. Je donne les vêtements de mes filles, peu importent la marque ou la valeur. Tant que ça sert à quelqu’un ensuite. Je tiens la porte aux gens. Même s’ils ne disent pas « merci ». J’essaie d’aider le plus que je peux et de redonner à ma communauté. Ben oui, ça a l’air quétaine, dit de même… mais c’est vrai pareil! On est aussi une famille d’accueil pour la Fondation Mira. C’est le troisième chien qu’on élève pendant un an, pour ensuite le redonner à la Fondation Mira pour qu’il aille changer une vie… Un an de mon temps pour changer toute la vie d’un autre humain. Ça aussi, ça vaut la peine.

8- Es-tu un parent plutôt cool ou autoritaire? Autoritaire, sans aucun doute. Chez nous, c’est l’armée. Pas de bonbons, pas de sucre, pas de sel, rien de congelé non plus… Le couvre‑feu n’est pas négociable et tu attendras la fin de semaine pour inviter tes amis à jouer. Tu dois le respect à tout le monde, surtout à toi. Chacun est libre, mais sa liberté s’arrête là où celle des autres commence. J’te jure, c’est l’armée.

9- Si tu pouvais vivre à une autre époque, laquelle choisirais-tu? J’ai toujours pensé que j’étais née à la mauvaise époque. Je rêve d’une vie où on vit avec nos animaux, nos champs et nos jardins. Une vie où on peut s’autosuffire et s’entraider. Une communauté tissée serrée, sans vice ni méchanceté. Pas d’intimidation, pas de guerre, pas de religion. Bon okay, j’ai l’air de vouloir vivre dans une secte, mais j’te jure, je pense encore que c’est possible de vivre dans l’harmonie et l’acceptation des différences… Les licornes existent… non?

10- À quel personnage de série ou de film ressembles-tu? Samedi, je regardais le film Rebelle avec mes filles. Et je me suis surprise à me reconnaître en Mérida! Ben oui, il aura fallu des dizaines de princesses avant que j’en trouve une à laquelle m’identifier, trente ans trop tard. Mérida est fonceuse et déterminée. Elle se fout de ce que les autres pensent et surtout, elle ne correspond pas aux normes établies dans sa société. Elle détonne. Elle se sent souvent seule, incomprise. Mais elle sent au fond d’elle qu’elle sait ce qui est juste et bon, pour elle. Elle forge son propre destin, en faisant fi des vieilles conventions. Elle refuse de porter de belles robes et de coiffer sa tignasse ébouriffée. Elle rêve de liberté… Elle rêve de décider elle-même de son propre avenir. Dans le fond, Mérida, c’est une féministe viking. Pis moi aussi.

Joanie Fournier

 

Sois une grande dame!

« Sois une grande dame », qu’on m’avait dit.

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« Sois une grande dame », qu’on m’avait dit.

Tu ne le sais pas encore ma belle enfant, mais comme tu es de sexe féminin, tu auras beaucoup de pression dans cette société. On exigera beaucoup de toi, de ton rôle, de ton sexe, de ton image. Bref, on exigera la perfection ou presque !

Tu entendras des phrases qui suivront ton parcours de petite fille à femme de demain, mais je t’en supplie, ne les écoute pas…

« Sois belle et tais-toi », qu’on m’avait dit !

On m’a également répété à maintes reprises : « Il faut souffrir pour être belle »…

Sache que tu as le droit de te sentir belle ma chérie, peu importe ton physique.

La souffrance n’y changera rien…

Je veux te faire comprendre quelque chose d’important.

La société est hypocrite et elle te le démontrera en valorisant les belles et intelligentes personnes, mais tout en les rabaissant en même temps.

Elle te dira de te maquiller, de cacher tes imperfections, de te raser, de rallonger tes cils, de gonfler tes seins ou d’en enlever, d’être bronzée, poudrée, de teindre tes cheveux, de les faire allonger, d’être mince, souriante. Et pour finir, elle te dira d’être NATURELLE !

Un petit conseil : ne l’écoute pas, car elle n’a pas d’affaire à te définir.

Au premier instant, les gens remarqueront ta beauté et ensuite, ils découvriront ton intelligence. Celle-ci sera scrutée pour être comparée à celle d’un homme, et tu devras malheureusement te prouver.

Beaucoup ont tendance à rabaisser ceux qui possèdent ce que tous désirent intérieurement. Tout le monde recherche la beauté, tout le monde veut être intelligent, tout le monde veut avoir la belle vie, mais plusieurs dénigreront ceux qui semblent les posséder.

Aussi, sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens te sembleront tellement heureux et parfaits et qui semblent vivre une vie de rêve, mais pourtant, une vie ne se vit pas à travers le téléphone. La vie rêvée se vit à travers le regard que tu porteras sur toi.

Tu te compareras pour voir si tu as quelque chose de plus.

Ce que tu peux avoir de plus, c’est de t’aimer réellement et de ne pas faire semblant.

Assure-toi de t’aimer !

T’aimer suffisamment afin :

  • d’oser partager tes idées, tes opinions et tes émotions ;
  • d’oser utiliser ton intelligence pour faire le bien ;
  • d’oser laisser ta marque ;
  • d’oser utiliser ta personnalité et ton caractère pour faire avancer les choses ;
  • d’oser écouter ton cœur, tes intuitions ;
  • d’oser t’accepter telle que tu es, avec ton corps parfait, imparfait !

Regarde ce qui est beau à l’intérieur de toi et utilise ta beauté intelligemment.

Peu importe les traits que tu possédais à ta naissance, tu deviendras belle lorsque tu seras bien avec toi-même. Tu seras tellement :

BELLE, lorsque tu souriras !

BELLE, lorsque tu seras confortable dans tous les styles de vêtements !

BELLE, lorsque tu sortiras sans maquillage !

BELLE, lorsque tu seras fière d’aider les autres sans rien demander en retour !

BELLE, lorsque tes gestes accompagneront tes paroles !

BELLE, lorsque tu feras le bien autour de toi !

BELLE, lorsque tu t’accepteras !

Et sans aucun doute, par cet amour que tu te porteras, tu seras BELLE à l’intérieur comme à l’extérieur, car tu deviendras fière d’être toi, une femme unique, tout simplement !

Maman te dit :

« Ma petite fille adorée, devenir une grande dame, c’est accepter de grandir dans le corps et dans la tête de la femme qui te convient, à toi. Pas à la société. Sois libre. Sois belle. Sois intelligente. Sois épanouie. Sois remplie de rêves. Corresponds à ce que TU veux devenir : une grande dame “HEUREUSE et ÉPANOUIE” pour toi et pas pour les autres.

Toi aussi, le jour viendra où l’on t’entendra dire : “‘Sois une grande dame’, qu’elle m’avait dit !” »

                                                                                   Maman gonflée

11 choses à savoir sur Nathalie Courcy

1- Depuis combien de temps écris-tu pour MFMC?

1- Depuis combien de temps écris-tu pour MFMC?

Comme plusieurs collaborateurs, j’ai commencé à écrire à l’été 2016, et j’ai adopté la famille!

2- Combien de textes as-tu écrits?

Plus de 125 textes… oui, oui, j’ai une vie! J’ai la chance d’écrire à une vitesse de machine et d’avoir des tonnes d’idées. Alors je ponds les textes comme les poules pondent des œufs!

3- Pourquoi écris-tu pour MFMC?

Parce que j’y crois. Je crois à la communication, au partage d’idées et d’expériences, à la famille.

Quand j’étais enceinte de ma première enfant, l’Internet n’avait rien à voir avec ce qui existe maintenant. Trouver de l’information sur la maternité, sur les petits bobos des bébés, sur les émotions vécues quand on est une maman heureuse ou à bout, c’était un défi.

On a souvent tendance à démoniser l’Internet et les médias sociaux, mais vraiment, je choisis d’utiliser la chose à bon escient, pour faire du bien aux autres, et aussi (ben oui!) à moi. MFMC, c’est une soupape qui permet d’évacuer les trop-pleins et de trouver un sens à ce que je vis avec ma famille. C’est aussi, un pigeon voyageur qui rejoint un lectorat vaste dans son nombre et dans sa diversité.

4- Est-ce que je peux te lire ailleurs?

J’ai publié mes premiers textes quand j’étais en sixième année… Par la suite, j’ai publié des nouvelles littéraires, de la poésie, des comptes rendus, des articles scientifiques…

J’écris et je révise pour le blogue Picoum, d’Isabelle Racicot, ainsi que pour le magazine Cheminement, qui discute de bien-être global.

J’ai coécrit le livre jeunesse Zoé douée. Regards d’enfants sur le haut potentiel intellectuel, qui est distribué partout en francophonie jusqu’en Polynésie française et en Martinique!

Et bien sûr, la mémoire de mon ordinateur est remplie de projets plus ou moins avancés, mais qui me tiennent beaucoup à cœur : romans, recueils de nouvelles, livres jeunesse…

5- Qu’est-ce que tu détestes?

Je suis allergique au statu quo, aux attitudes « J’ai pas le choix » et « T’es ben chanceuse, toi! » et aux gens pas de colonne vertébrale qui s’écrasent au lieu de prendre des décisions. J’ai un petit côté Denise Filiatrault, je dois l’avouer… mais je me gère! Je déteste aussi quand mon chat me mord parce qu’il est jaloux que je donne plus d’attention à mon clavier qu’à sa royauté féline.

6- Quelles causes te tiennent à cœur?

Je m’implique pour la douance intellectuelle. Je veux défendre ces enfants qui ont de grandes possibilités, mais qui vivent aussi des défis importants et qui ont besoin de stratégies personnalisées autant à l’école qu’à la maison pour bien cheminer et être heureux.

Dans ma vie personnelle et dans mon milieu de travail, je me préoccupe du bien-être et de la santé mentale. Je suis secouriste en santé mentale, paire aidante pour le Programme de soutien par les pairs, je fais régulièrement des formations liées à la psychologie et au bien-être de l’individu. Quand on souhaite la santé aux gens, pour moi, ça se passe autant entre les deux oreilles que dans le reste du corps.

Et je me permets une troisième cause (je suis wild comme ça!) : la langue française. J’ai enseigné le français langue seconde et les littératures pendant plusieurs années, et dans mon travail au gouvernement fédéral, les langues sont au cœur de mes tâches quotidiennes. Je crois à la diversité linguistique, à la place de la francophonie dans le monde et à la qualité du français. Ce n’est pas pour rien que je suis relectrice pour MFMC!

7- Es-tu un parent plutôt cool ou autoritaire?

Je suis un Mini Wheat. Intolérant au gluten. Ça ne va pas bien, mon affaire!

Par la force des choses, je suis la père et le mère…  Mais aussi parce que je crois au principe de base des Parents Guides, Parents Complices : être autant guide que complice avec nos enfants, et prendre soin autant de soi que des autres pour garder l’équilibre.

Mais si vous demandez à mes enfants, ils vous diront que je suis la mère la plus cool de la planète, que je suis parfois plus immature que mon garçon de six ans, ce que je considère comme un magnifique compliment (j’ai longtemps cherché mon cœur d’enfant…)

Bref, mes enfants savent que s’ils font ce qu’ils ont à faire et qu’ils respectent la règle de base (R‑E‑S‑P‑E‑C‑T), ils ont du lousse en masse et le party peut pogner.

8- Peux-tu vivre sans ton cell?

Disons que si je dois choisir entre mes enfants et mon cell, je jette le cell dans l’océan. Tant que j’ai du papier et des crayons, je peux survivre.

Mais si je peux tout garder… je trouve ça bien pratique, un cellulaire… surtout pour m’organiser et pour rester en communication avec les gens que j’aime.

9- Quel sujet n’aborderais-tu jamais?

Ish… je n’ai jamais été abonnée aux tabous. Je pense qu’on peut parler de tout, mais qu’il faut choisir la façon d’en parler selon le contexte et la personne à qui on s’adresse.

Avec mes enfants, j’applique le même principe. S’ils posent des questions, c’est qu’ils sont prêts à entendre la réponse. S’ils demandent des précisions, c’est qu’ils sont prêts à approfondir le sujet. Et s’ils évitent le sujet, c’est signe qu’il faut utiliser beaucoup de doigté pour leur permettre d’apprivoiser la bête.

Évidemment, les lecteurs ne peuvent pas filtrer leurs questions… mais je n’oblige personne à lire quoi que ce soit, donc je vous invite à lire ce qui vous parle, et parfois à sortir de votre zone de confort.

10- Qui est ta vedette préférée?

Je veux ÊTRE Jean-Philippe Dion. Pas parce qu’il est une vedette. Juste parce que sa sensibilité et son intelligence, son professionnalisme, sa façon de réaliser ses rêves et de placer l’humain au centre de tout me touchent.

Aussi parce que je rêve de faire ce qu’il fait : communiquer, créer, créer des relations, nommer les choses, écouter avec une qualité d’ouverture exceptionnelle, faire des recherches approfondies pour comprendre l’être sous tous ses angles et dans toutes ses différences, provoquer des prises de conscience, dans le respect et la passion.

11- À part l’écriture, qu’est-ce qui te passionne?

Juste trop de choses. Mes enfants, la parentalité, la psychologie, l’amitié, la littérature (je fais partie des bizarres qui ont un doctorat en littérature africaine…), les mots, le tricot, la couture, le jardinage, la peinture, la marche en forêt, les méthodes alternatives pour se sentir en santé physique et mentale.

Ce serait moins long d’énumérer ce qui ne m’intéresse pas!

Nathalie Courcy

Le dessert en premier

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Mon plus jeune de quatre ans adore les desserts. Que dis-je, c’est une passion. Il aime les desserts santé, comme les plus sucrés… surtout les plus sucrés. Sa couleur préférée est le rose parce que c’est la couleur de la gomme balloune. Pour vous dire, les desserts et les bonbons étaient son choix de thème pour son quatrième anniversaire. Pourtant, à la maison, nous mangeons relativement santé et mon plus vieux n’aime pas les gâteaux. Mais pour Justin, qui en plus est gros comme un pou, on ne fait pas de blague avec les desserts, c’est trop précieux.

 

C’est mignon, mais moins quand vient l’heure du repas. Particulièrement chez ses arrière-grands-parents. On aurait pu tourner le film de Charlie et la chocolaterie chez eux. Donc, Justin très honnête avec nous picore à peine son assiette en nous disant tout bonnement qu’il se garde de la place pour le dessert.

 

Par la suite, il se plaint d’avoir faim quinze minutes plus tard. On a eu beau l’encourager, le raisonner et essayer de marchander, rien n’y faisait, il répétait sans cesse le même manège.

 

Comme je n’aime pas mettre l’accent sur la nourriture et que je trouve que ça devient rapidement malsain, j’ai suggéré de lui donner son dessert en premier. Vous auriez dû voir les yeux écarquillés de ma grand-mère ! Elle a dit qu’il allait gâcher son souper, ce à quoi j’ai répondu qu’il le gâchait déjà ! Alors, on a essayé.

 

On l’a bien averti que c’était un seul dessert tout de suite et aucun après le repas. Il jubilait. Il a ensuite dévoré son repas comme jamais. Chez nous, nous avons la philosophie « fournis de la qualité, l’enfant s’occupera de la quantité », donc fruits, yogourt ou biscuits maison sont principalement servis au dessert.

 

Comme il nous faisait le même coup avec les desserts santé, nous utilisons la même formule. Au fond, je me dis que c’est le bilan de ce qu’il a ingéré dans sa journée qui compte et non l’ordre. Alors, si jamais dans quelques années vous voyez un monsieur assis à côté de vous dans l’avion manger son dessert en premier dans son cabaret, c’est probablement mon Justin.

 

Krystal Cameron

L’habit ne fait pas l’éducatrice

Tous les matins où tu te diriges vers ton boulot et que tu guides t

Tous les matins où tu te diriges vers ton boulot et que tu guides ta progéniture vers un service de garde, il y a une éducatrice à la porte pour vous accueillir.

Toujours présente, elle est revêtue de ses plus beaux habits. Un sourire chaleureux et invitant fait office de mot de bienvenue. Elle vous offre, probablement, votre premier contact de la journée avec l’extérieur. Elle se fait rassurante auprès de votre enfant par ses gestes tendres guidés vers lui.

Outre les sourires, les mots rigolos convaincants que la journée sera « hot » et le fait de se pencher à sa hauteur, il y a tout un attirail vestimentaire que vous ignorez.

Jetons‑y un petit coup d’œil…

La tenue vestimentaire personnelle de votre éducatrice relève d’une certaine logistique. Vous concéderez que les éducatrices n’ont pas toutes l’air de sortir d’un défilé de mode à 7 h le matin. Ben non… il y a, outre une éthique (car nous sommes des professionnelles de la petite enfance, tout de même), des points importants à ne JAMAIS négliger lorsque vient le temps de choisir notre garde-robe de travail.

Le CONFORT est une nécessité absolue ! Au nombre de fois où nous devons nous accroupir au courant de la journée pour lacer des chaussures, ranger des jeux, soulever un petit être en pleurs, servir et desservir la table aux repas et aux collations (sur des tables ergonomiquement non pensées pour le dos des éducatrices), et j’en passe TELLEMENT ! Bref, vous voyez l’image !

Le tissu doit être DURABLE ! Surtout aux genoux. Je n’ai jamais autant usé mes vêtements à la hauteur des genoux depuis que je suis éducatrice.

Surtout, les tissus doivent être LAVABLES. Un câlin réconfortant en période de rhume équivaut à (excusez, les âmes sensibles) à des petites traces au niveau des cuisses provenant des tout-petits qui nous enlacent le califourchon ou les creux des épaules lorsque l’on permet à une petite tête de se reposer dans nos bras. Pas étonnant qu’aussitôt franchi le seuil de nos maisons, nos vêtements se retrouvent illico au panier de lavage. C’est sans compter les petits régurgits des poupons après les boires. Et… ça aussi, en pleine période de… oups, beurk ! gastro.

Au tour de la coiffure maintenant. Si au matin, la tignasse était lisse et défaite, pas surprenant de voir au poignet un « chouchou » ou un élastique pour ramasser le tout en chignon « home made » au courant de la journée. De jolis cheveux lousses sont parfois une arme redoutable pour un bambin en crise. Même le chignon finit sa journée en genre plus que « naturellement » défait. Paraît que c’est beau, une fille au naturel.

Des souliers de course ou aux semelles plus que confos soutiennent ces êtres toute la journée. On s’active, on marche sans cesse, passant des activités rigolotes au service aux tables. La semelle ne doit certes pas « couiner » ou encore être un talon qui réveillera les enfants à l’heure de la sieste. Ils ont droit au sommeil récupérateur et nous avons droit à ce moment de souffler un peu.

Vous remarquerez qu’elles sont souvent vêtues « en oignon ». De multiples épaisseurs pour être confortable tout au long de la journée. Selon l’activité en cours, il fait parfois chaud dans les locaux, et lorsque cela se calme un peu dans la dynamique, on se réchauffe sous une veste ou un pull.

Lorsqu’une éducatrice est accroupie, rien de mieux qu’un t-shirt long ou un pantalon taille haute vous empêchant d’avoir une vue sur… vous saisissez là aussi… notre plus bas que le bas de notre dos. Bon, parce qu’on approche de là, parlons des sous-vêtements… Ça, ça reste personnel quand même ! Mais bon, j’ose espérer que c’est confortable.

Et il y a la tenue extérieure. Faut suivre les saisons tout de même !

L’hiver, des mitaines chaudes et qui s’enlèvent aussi rapidement que l’on remet celles des enfants qui se sont permis de les enlever à -30 degrés. Des bottes chaudes, très chaudes. (Elles sont rarement esthétiques, mais des orteils gelés non plus, ce n’est pas esthétique !) La salopette, le manteau qui couvre bien, la tuque et le foulard. On est difficilement reconnaissable dans une aire de jeux, mais bon, faut ce qu’il faut pour rester au chaud !

L’été, on tente de ne pas suffoquer sous la chaleur tout en restant présentable. (On est consciente qu’il n’y a pas que les mamans qui viennent reconduire et chercher les enfants !) On sent la crème solaire (notre parfum quotidien) et, oui, nous arborons un teint basané. Qui dit été, dit enfants qui jouent dehors ! Le bonheur que nous avons tout de même de pouvoir profiter de cette belle saison et de s’énergiser pour les jours de grisailles !

Et si un jour, vous croisez par hasard des éducatrices en dehors de leur profession, pas étonnant que vous ne les reconnaissiez pas au premier regard. À l’extérieur de leur profession, elles ont une vie trépidante au goût du jour ! L’habit ne fait pas l’éducatrice !

Mylène Groleau

Tous les espoirs sont permis

Tous les espoirs sont permis

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Tous les espoirs sont permis

Puisque mon dernier texte sur les migraines a fait beaucoup réagir, j’ai eu envie de vous partager où j’en suis rendue dans mes démarches de guérison et de vous parler du nouveau médicament qui vient d’être homologué par Santé Canada. Lorsque j’ai écrit ce texte (Les migraines… plus qu’un simple mal de tête), cela m’a permis de constater que je n’étais pas la seule à vivre avec des migraines chroniques sévères. Bien sûr que je savais que je n’étais pas la seule, mais le fait de lire vos témoignages fut un réel choc, car c’est à ce moment que j’ai vraiment réalisé l’ampleur de ce fléau. Beaucoup de gens souffrent de ce mal et peu de ressources nous sont offertes.

Pour ma part, après de nombreux essais thérapeutiques et naturels, mon neurologue m’a suggéré le Botox. Eh oui, la toxine botulique est utilisée pour bloquer l’influx nerveux au niveau de la boîte crânienne et ainsi diminuer le nombre et la fréquence des migraines. Ces injections sont coûteuses et quelque peu douloureuses, et prennent un certain temps à agir. J’ai commencé ce traitement en mai 2018 et en novembre, je n’étais toujours pas soulagée. Difficile de faire confiance en ce médicament et de garder espoir d’être un jour une personne normale. « Normale » voulant dire « sans souffrances quotidiennes ». Juste une personne qui profite de la vie tout simplement, sans avoir de douleurs invalidantes. On m’a dit de garder la foi, car généralement, on voit un effet positif après neuf mois d’injections. En ce mois de février 2019, après neuf mois d’attente d’un changement majeur dans ma condition de santé, je vois enfin une lueur. Oui, une lueur d’espoir, la lueur d’une vie normale, une lueur vers la fin de mes souffrances.

Depuis le 3 décembre 2018, Santé Canada a approuvé un nouveau médicament qui arrive directement de l’Europe. Il est donc en essai ici, au Canada. Mon neurologue m’a inscrite pour l’essai clinique et puisque je répondais à tous les critères, j’ai été acceptée. Le nouveau médicament semble révolutionnaire et il se nomme Aimovig. Il s’agit d’une injection intramusculaire à se faire soi-même une fois par mois. Chaque injection coûte 1 000 $. Ma grande fille m’a fait ma première injection hier. C’est douloureux sur le coup et ça donne un peu mal au cœur, mais déjà 24 heures après, je n’ai aucun effet secondaire. En espérant que le Botox et ce nouveau médicament feront de moi la personne que j’étais au début de ma vingtaine, mais avec plus d’expériences de vie !

À tous ceux et celles qui souffrent de migraines chroniques sévères, j’espère que je vous ai redonné un petit souffle d’espoir de guérison. Parlez‑en avec votre médecin, on ne sait jamais ! Peut-être que vous aurez droit aux mêmes traitements et que votre vie redeviendra aussi rose et joyeuse qu’elle l’était !

« L’espoir est la chose la plus importante de la vie. Elle procure aux êtres humains le sentiment d’avoir un but et leur donne l’énergie d’aller de

l’avant. » (Norman Cousins)

Karine Filiatrault

 

Sois plus brillant que ton véhicule. Allume tes phares !

(J’ai utilisé le masculin pour ce texte, ne sachant toutefois pas

(J’ai utilisé le masculin pour ce texte, ne sachant toutefois pas s’il s’agissait d’un conducteur ou d’une conductrice. Paraît que le masculin l’emporte !)

C’était un soir de grands vents. J’ai emprunté le rang tant redouté qui me mène à ma petite ville. J’habite un milieu rural. Peu importe le chemin que j’emprunte, il s’agit soit d’un rang, soit d’un chemin de campagne qui traverse les champs.

Il fait noir. La route est un « patchwork » de conditions hivernales. Tantôt asphaltée, tantôt glacée. Parfois enneigée et parfois, un amas de toutes les conditions possibles.

À force d’emprunter cette route, on finit par se faire des repères. Lorsque la poudrerie prend le dessus, les boîtes aux lettres sont notre salut pour nous épargner une petite virée dans les fossés plus profonds qu’une hauteur de voiture. La visibilité étant réduite à ton seul espoir de garder les quatre pneus sur la route, tu fais tout ton possible pour garder le contrôle de la situation.

Les vents parcourent des fois des acres de terres agricoles, prenant ainsi de la vitesse et de l’ampleur, avant de se perdre sur les chemins et d’arriver avec fracas sur nos voitures. Ce vent pousse la neige sur la route, créant des lames de neige perpendiculaires aux chemins.

Je parcourais donc mon rang en ayant baissé le son de ma musique pour me permettre de mieux chercher mon chemin (comme s’il y avait vraiment une corrélation entre le fait de ne rien entendre pour mieux voir), mais bon, j’avais toute ma concentration sur me destination.

Au loin, au travers des bourrasques, je voyais à l’occasion des feux arrière de voiture. Rien de régulier dans cette vision, ce qui me dit qu’il devait y avoir de grands vents entre eux et moi. Je gardais tout de même cette mini vision pour me guider comme l’étoile de Bethléem qui aurait, jadis, guidé les rois mages.

Je suis arrivée à la hauteur de la route que je redoute le plus. Celle-là même où les boisés cessent et où les champs agricoles occupent l’espace environnant. Une bourrasque en avant de moi soulève tout à coup la neige. Je me serais crue dans un blizzard tellement tout autour de moi est rapidement devenu blanc. À la sortie de cette tourmente, ma vision a perçu une voiture à quelques mètres de moi avec ses feux éteints. J’avais pourtant les yeux rivés sur la route. JAMAIS au grand jamais je n’avais vu cette voiture devant moi. J’ai pris mes distances par rapport à ce véhicule. Il ne pouvait tout de même pas être capable de rouler avec ses phares de jour seulement ? Pourtant, si.

Soyez plus brillant que votre véhicule, allumez vos phares ! Plusieurs automobilistes démarrent leur voiture et quittent sans jamais se demander s’ils sont visibles pour autrui. Être visible, c’est pour soi et pour les autres aussi. Cela devrait être un automatisme. Être visible de jour comme de nuit. Être visible en tout temps.

Ce soir‑là où j’ai craint de percuter ce véhicule. Où je perdais rapidement sa trace lorsqu’il passait au travers d’une lame de neige. Où j’ai bien tenté de lui démontrer que ses phares étaient éteints sans qu’il comprenne mes manœuvres. J’ai prié. Je crois bien avoir prié pour qu’il parvienne à se rendre chez lui sans heurt, sans accident. Qu’il arrive chez lui au même titre que tous ceux qui allaient croiser sa route.

Été comme hiver, avant de mettre votre véhicule en marche, demandez-vous donc si vous êtes parfaitement visible. Votre vie est importante et celle de ceux qui vous croisent aussi.

Mylène Groleau