40 ans et tous mes souhaits!

Dans quelques mois, je toucherai à la quarantaine. C’est juste un chiffre, mais pour moi, c’est une occasion de célébrer. Je ne suis pas du genre à attendre d’avoir la bénédiction de je ne sais pas qui pour célébrer la vie et le temps qui passe.

Quand mon mari a eu trente-quatre ans, je voulais le fêter. Lui qui ne trippe pas à l’idée d’être le centre de l’attention, m’a dit « Ben là, c’est juste trente-quatre ans, c’est même pas un multiple de cinq! » Ma réponse a été convaincante : « Mon père est mort à trente-trois ans. À partir d’aujourd’hui, nos enfants ont un papa plus vieux que mon père ne l’a jamais été. » Touché. On a célébré.

Quand il a eu quarante ans, il était tout aussi intimidé d’être placé sous les spotlights. Devant ses protestations, ses parents lui ont dit : « Tes quarante ans, ce n’est pas juste pour toi qu’on les fête. C’est aussi pour nous qui sommes devenus parents pour la première fois il y a quarante ans. Laisse-nous donc la chance de te dire qu’on t’aime! »

Souvent, Ze fête mémorable (ou non, selon le nombre de bouteilles calées), c’est pour les dix‑huit ans. Le droit de voter, de sortir dans les bars légalement, l’indépendance… Moi, cette journée‑là, je l’ai passée dans le Parc de la Mauricie en canot-camping avec une gang du cégep. Mais vraiment, j’ai été déçue. Je m’étais imaginé que je serais fêtée. Mais non. À mon retour à la maison, j’ai bien reçu quelques cadeaux, des cartes, mais rien de différent des autres années. Maintenant, quand j’ai le goût de célébrer, je m’arrange pour que ça arrive.

J’ai déjà commencé à faire ma liste de ce que je veux pour mes quarante ans. Bien sûr, je veux être entourée d’amis et de ma famille pour ma journée de fête. Je veux me sentir précieuse pour des gens qui sont précieux pour moi. Je veux une journée spéciale-sans-chicanes. Avec un déjeuner au lit. Et beaucoup de câlins. Et de la bonne musique. Pour le reste, carte blanche.

Mais mes quarante ans dureront toute une année, pas juste une journée. Changer de décennie, c’est un bon boost qui me motive à me gâter, à ne pas attendre. Attendre quoi? Que ce ne soit plus le temps? Qu’il soit trop tard? D’avoir des regrets? De ne plus être capable?

J’ai établi une liste qui a la qualité d’être extensible selon mes envies :

–          Ma liste à moi : Première étape : je veux passer du temps avec mon moi-même et avec mon mari pour faire la liste des dix souhaits qui nous habitent le plus profondément. Un genre de reset de priorités pour repartir (ou continuer) sur des bases solides. Pas besoin d’attendre d’être invitée à l’émission de Christine Michaud pour le faire!

–          Publier mon recueil de nouvelles : En 2016, j’ai publié mon premier livre pour la jeunesse: Zoé douée. La moitié d’un recueil de nouvelles patiente dans l’ordinateur, l’autre moitié traîne dans ma tête et dans mes cahiers de notes. D’ici mes quarante-et-un ans, je tiendrai mon recueil de nouvelles dans mes mains.

–          Rencontrer Sylvie Lussier et Pierre Poirier : Ben oui. Je n’ai pas la fibre groupie très développée, mais eux, je les admire depuis l’émission Quatre et demi. J’ai le goût de créer et d’écrire comme eux, avec le sourire aux lèvres et la passion au cœur.

–          Faire une retraite de ressourcement et de création : J’ai besoin de temps pour moi, et j’ai besoin de temps pour créer. Pas juste une heure par jour ou par semaine, là. Un véritable arrêt, une bulle dans le temps.

–          Voyager pour le plaisir : Je voyage au Canada pour mon travail et j’ai déjà enseigné en France. Mais j’ai perdu l’habitude des voyages pour le fun, que ce soit en famille, en couple ou avec mon nombril et mon ombre. J’ai bon espoir qu’une fois le prochain point atteint, nous pourrons recommencer à explorer le monde. Déjà, il y a Vancouver et Los Angeles à mon agenda.

–          Constater que nos enfants gèrent mieux leurs émotions fortes : Nous avons donné au monde quatre enfants merveilleux, hypersensibles, hyper intelligents et hyper-tout. Qui sont têtus en prime. Leurs conflits et leurs sautes d’humeur, c’est ce qui me gruge le plus d’énergie et je préférerais mettre mon énergie ailleurs, genre à jouer avec eux,  plutôt qu’à jouer à la psychoéducatrice.

–          Rencontrer un médium : À quelques reprises, j’ai rencontré des médiums pour jaser avec mes morts. Je leur fais un clin d’œil quand je reçois un traitement de reiki. Je suis due pour leur piquer une vraie jasette, pour voir la vie d’un autre œil.

–          Faire une formation en massage et mon cours de premiers soins en santé mentale : Cette année, comme j’étais seule avec les enfants, j’ai mis un « wo » à toutes les formations. Mais ceux qui me connaissent savent que Nathalie rime avec formation continue. J’ai besoin d’apprendre, de découvrir, de me dépasser. Tant qu’à faire des massages à toute la famille, j’aimerais mieux les faire comme du monde!

–          Me remettre au kayak : En tant que cancer bien assumé, j’ai besoin d’eau pour me sentir en sécurité. J’ai l’intention de faire mon cours de navigation à voile dans les prochaines années, mais en attendant, je me remettrais bien au kayak! Ça tombe bien, la rivière des Outaouais ne coule pas très loin de chez moi.

–          En direct de l’univers : En m’inspirant de l’émission, j’ai demandé à mon conjoint et à ma plus vieille de collaborer avec moi pour faire une liste musicale de plein de tounes marquantes. Ça va de « Mon p’tit porte-clé » qui me rappelle le Burkina Faso à « Let it be » qui jouait pendant mon premier accouchement (et comme ça s’est étendu sur quatorze heures, je l’ai entendue en boucle !) Ça jouera pendant mon party de fête, et j’aimerais utiliser des extraits pour faire un montage photos qui me replongera dans mes souvenirs.

C’est ma liste à moi, une liste bien personnalisée, une liste à laquelle je tiens. Il n’y a rien de mieux que de mettre par écrit ses souhaits et de les partager pour les lancer dans le cosmos et les voir se réaliser. Avec quelques bons coups de pouce de notre part.

Quels sont vos rêves, petits et grands, pour les prochains mois? Pas besoin d’attendre d’avoir vingt, quarante ou quatre-vingts ans pour rêver et s’arranger pour que ça arrive!

Nathalie Courcy



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