Le retour des papillons
Pour faire une histoire courte, je suis maman monoparentale depuis plus de quatre ans. J’ai la garde complète de mes deux trésors. 365 jours par année. Je travaille à temps plein. Pas besoin de vous dire que se donner la chance de tomber amoureuse, ce n’est pas le mandat le plus évident quand ton temps libre commence à 20 h le soir quand les enfants sont couchés (encore faut-il qu’ils s’endorment à 20 h!).
La relation avec le père de mes enfants fut ce que j’appellerais un véritable poison pour l’âme. Le genre de relation qui te ramène une estime personnelle au bas de l’échelle. Après ma sortie de prison séparation, je m’étais dit que plus jamais je n’allais me réinvestir émotivement. C’est si simple, la solitude! Sauf que c’est si triste aussi… à la longue. En quatre ans, j’en ai donc eu des dates, mais ce n’était jamais vraiment ce que je cherchais (est-ce que je savais vraiment ce que je cherchais?). C’est épeurant, terrifiant même, de songer à inclure quelqu’un de nouveau dans la petite vie que tu t’es bâtie avec tes enfants, parmi les milliers de morceaux que tu essaies de recoller ensemble, malgré tes responsabilités de mère à boute monoparentale.
Ces quatre années de célibat m’ont cependant permis de rencontrer la véritable personne que je devais rencontrer avant de faire une place à qui que ce soit d’autre, c’est-à-dire la vraie moi. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris le temps d’apprendre à la connaître, à la respecter, mais par-dessus tout, j’ai appris à l’aimer. Un ami m’avait un jour dit que lorsque nous sommes réellement prêts, la vie se charge de nous envoyer la bonne personne. Jamais je n’aurais pensé dire que dans mon cas, il avait raison, ce cher ami.
Tu es arrivé dans ma vie comme si quelqu’un avait secoué une baguette magique au-dessus de ma tête. Je t’ai tout de suite trouvé drôle, charmant, dévoué et presque naïf de vouloir t’embarquer là-dedans avec moi! Tu n’as pas d’enfants, mais tu ne m’as pas montré une seule seconde que ça te faisait peur. Tu as chassé chacune de mes insécurités comme si tu lisais dans mes pensées. À ma grande surprise, je t’ai inclus dans notre petite vie à trois, tout naturellement, comme si tu étais le pion manquant dans nos vies. Les papillons dans mon ventre ont repris vie, un à la fois, et contre toute attente, j’ai dû admettre que j’étais de nouveau amoureuse.
Prenez soin de vous les mamans, soyez vraies, soyez patientes et AIMEZ-VOUS! La vie se chargera du reste.
Stéphanie Provost