Ma petite bête – Texte : Audrey Boissonneault

Il y a des moments dans nos vies où l’on est, soudainement, accompagné par un animal de compagnie… Chien, chat, lapin, reptile et plus encore. Ils deviennent vite une partie de nous, nos meilleurs amis, nos confidents.

Plusieurs diront que tu n’étais qu’un chat, mais ta valeur était bien plus grande. Ton pelage brun tacheté, tes grands yeux verts et ton côté aventurier m’ont marquée depuis le début de ton arrivée, à la maison. Tu étais la petite tannante de notre famille. Te réveiller, miauler pour avoir ta nourriture préférée, faire un tour et te recoucher. T’aimais aller te promener à l’extérieur, faire le tour du voisinage et imposer ta place aux autres chats.

Tu n’étais pas peureuse, t’aimais jouer avec le feu. Être libre. La chose qui te rendait le plus heureuse, sans oublier tes croquettes. Quand ton tempérament me le permettait, je te prenais en te couchant comme un petit bébé pour caresser ton ventre. Il y a les jours où tu te sentais colleuse et des crises de câlins te passaient. Tu venais me retrouver afin que je te remplisse le cœur d’amour.

On s’attache aux boules de poils que vous êtes. Vous devenez une partie de notre vie et il arrive qu’un jour, le temps vous amène à quitter notre vie pour aller rejoindre le paradis des animaux. C’est déchirant de devoir accepter sa destinée alors que l’on est attaché à un être vivant, avec qui l’on a partagé autant d’années et d’amour.

J’ai la gorge nouée juste à repenser que, jamais, je ne reverrai ton petit museau se pointer le nez sur le bord de la fenêtre. Je n’aurai plus la chance de te prendre dans mes bras et flatter ton pelage si doux. Tu étais si petite et pourtant, tu en as pris de la place. Tu déplaçais de l’air et ça, ça va nous manquer.

Ma grosse fille, mon petit bébé,

J’ai eu la chance de t’accompagner quelques heures avant ton départ en te donnant tout l’amour que j’avais. Le visage rempli de larmes et les mains tremblantes, je prenais chaque seconde pour passer ma main contre ton corps, pour te câliner et te déposer des bisous sur le dessus de ta tête. Tu es partie quelques heures plus tard, sans moi, j’en suis désolée. J’aurais aimé être assez forte pour te prêter courage, pendant ce moment, et t’ôter toute la douleur qui te transperçait.

Mon minou, tu es partie d’une façon injuste et imprévue, mais tu auras, toujours, ta place dans nos cœurs. Malgré ma difficulté à respirer à cause des larmes qui s’écroulent, je tiens à t’envoyer tout l’amour qu’il me reste. Il t’est dédié, je t’aime.

Une, aussi, petite bête qui a marqué un, aussi, grand espace.

Audrey Boissonneault

 



Commentaires