Savourer, respirer, le moment présent !
Toute jeune, en plein dans la fleur de l’adolescence, je suis tombée amoureuse du père de mes enfants. On est restés quasiment vingt ans ensemble. Quand on s’est séparés, j’ai rencontré mon copain des deux dernières années trois semaines seulement après la séparation. Si on fait le décompte, à l’endroit, à l’envers, la tête sur le côté… cela veut dire qu’à la mi-trentaine, je peux dire que j’ai été en couple pendant les deux tiers de ma vie ! J’ai vécu deux belles relations. Avec des hauts et des bas évidemment, mais somme toute, je n’ai pas été contrôlée et je n’étais pas malheureuse. Chacune de ces relations m’a apporté du bien.
Lorsque le père de mes enfants est parti, je suis devenue mère monoparentale avec trois enfants : un qui ne marchait pas, l’autre qui portait encore des couches et le dernier en deuxième année. Les deux années qui ont suivi ont été un tourbillon de découvertes. J’ai découvert qu’il fallait que j’élève mes enfants de mon côté, une semaine sur deux, seule. J’ai appris à faire le deuil, un jour à la fois, d’une vie de famille normale. J’ai appris à faire le deuil de la complicité que j’avais jadis avec le père de mes enfants. J’ai appris que je suis une femme, pleine de désir, de chaleur, de tendresse et de feu !
Deux ans après ce changement de vie, je me pose, tranquille, le cœur et le corps plein de ce tumulte. Je prends conscience que je veux et que je peux en profiter. La tête pleine, les bras pleins avec les enfants, la routine, la grande carrière, la quarantaine qui frappera à mes portes bientôt… Je constate que je veux toujours plus, j’aspire à plus et j’attends plus. Et cela m’empêche de vivre le moment présent, Mon moment présent.
Être content de ce qu’on a, de ce qu’on vit. Cela veut dire profiter, savourer, s’arrêter pour apprécier. Apprécier les petits moments, regarder ton enfant s’émerveiller d’une simple fleur sauvage, le regarder penser avec ses petits sourcils froncés et le coin de sa lèvre supérieure élevée. Si l’on est capable de profiter de ces petits moments délicieux, on est aussi capable de transférer ces moments de pures joies dans notre vie de femme.
Avec mon deuxième partenaire, j’ai appris à être une femme, une femme sensuellement confiante. 😊 Je me sens sexy, belle et radieuse. J’expérimente les joies et l’apport positif de l’énergie sexuelle ! Quand on est bien dans sa peau, quand on expérimente de multiples orgasmes, qu’on savoure notre vie de femme, seule ou en couple, cela nous redonne chaque jour, dans toutes les autres sphères de notre vie.
Bref, je n’apprends pas juste à profiter du moment présent dans ma vie de maman, mais aussi dans ma vie de femme. J’apprends à savourer chaque caresse, chaque toucher, chaque bouffée. Sentir les mains de mon partenaire me toucher, sentir son souffle sur ma peau, partant du cou, glisser sur mes omoplates, dans le creux de mon flanc, sur le haut de ma craque de fesses. Sentir sa langue me lécher furtivement les petites pommes du popotin, glisser le long de mes cuisses. Savourer, humer, apprécier. Sentir tous ses gestes, me sentir bouger !
Quand on prend le temps, le temps de vivre, sans penser à vouloir autre chose et si on se respecte, qu’on est capable de demander et que notre partenaire est capable de donner, on est capable de se satisfaire de chaque petite baise, de chaque petit moment passé à se caresser. On est capable d’apprécier une p’tite vite sur le bord du comptoir sans vouloir plus ni penser à la prochaine session de jeu.
Bref, j’apprends à VIVRE !
Roxy Ka