Que le temps passe vite…

Je ne m’habitue pas… Les rentrées scolaires de ma fille et les différentes étapes qu’elles impliquent me bouleversent tout autant que son entrée à la maternelle.

Pour sa toute première journée dans cette grande école du village où nous habitions, ma grande fille était accompagnée. Ensuite, elle devait marcher tout au plus dix minutes pour se rendre à l’école. Pour moi, un p’tit bout chou de cinq ans seul sur le trottoir, ça a toujours été un non-sens, même si nous étions à quelques pas de l’école. J’avais beaucoup de difficulté à accepter cette situation. D’autant plus qu’elle était timide et qu’elle manquait de confiance en elle. Je la regardais s’éloigner jusqu’à ce que je ne la voie plus. Pour ajouter à mon angoisse, Maude avait mal au ventre chaque matin. Ce petit manège a duré jusqu’en décembre. À l’époque, je ne voyais que la fillette timide avec une faible confiance en elle, mais aujourd’hui, je sais que j’ai ma part de responsabilité dans ce comportement.

J’ai appris, il y a quelques années, que notre attitude non verbale (posture, ton de la voix, expression du visage et des yeux, etc.) est ce qui se dégage de nous et ce qui est perçu par les gens bien avant notre langage verbal. À ce moment, j’ai compris que c’est moi qui lui avais transmis mon inquiétude et mon angoisse. Ses maux de ventre étaient la cause de mon attitude. Ma responsabilité était d’avoir une attitude confiante et rassurante. Je n’ai pas donné le meilleur exemple, mais il n’y a pas de parent parfait. 😉

À son entrée au secondaire, un déménagement de ville impliquant un changement d’école et d’amies a ajouté un stress. Le même scénario s’est répété : les maux de ventre, l’angoisse de ne connaître personne, la peur de se tromper de classe… Mais cette fois, elle a affronté sa première journée avec brio. Nous étions deux à être fières et mon cœur de mère a été soulagé.

Après le secondaire, ma grande fille était impatiente d’entrer dans le monde collégial. Le stress habituel s’exprimant par le mal de ventre s’est bien sûr manifesté. Cependant, après quelques jours, tout s’est effacé pour laisser place à la confiance, l’indépendance et l’autonomie. Vive la vie collégiale!

Le 2 septembre dernier, elle partait pour l’Université de Trois-Rivières. Cette rentrée dans ce nouveau monde scolaire a demandé de la préparation. Depuis quelques semaines déjà, elle planifiait ce déménagement. Je suis allée avec elle pour faire un peu de ménage dans sa résidence, apporter des bagages, l’aider à se trouver un emploi, faire prendre sa photo pour sa carte étudiante et payer la vignette pour le stationnement.

Je vis chaque changement avec des émotions mélangées. Heureuse et excité de la voir épanouie dans son cheminement et fière de la voir constater qu’elle grandit de façon responsable. De l’autre côté, il y a la tristesse de devoir me détacher et m’éloigner. Un pas de plus vers son autonomie et son indépendance. Bien sûr, c’est dans de tels moments que l’on fait la réflexion suivante : « … que le temps passe vite! »

C’est accompagnée d’un gros câlin et d’un « je t’aime » que je l’ai laissé partir vers sa nouvelle vie.

Je suis tellement fière de ma grande fille! Enfin, tu as atteint ton objectif. Tu as travaillé très fort. Il te reste seulement trois ans pour réaliser ton rêve de devenir kinésiologue. Bon succès ma grande!

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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