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Le jardin de paix — Texte : Jessyca Brindle

Parce qu’avant de partir, de mettre la clé dans cette porte, je d

Parce qu’avant de partir, de mettre la clé dans cette porte, je devais faire le ménage de mes pensées, faire le ménage de ce qui me fait du mal, pour n’apporter que ce qui me rendra plus légère. Il y a quelques semaines, je suis tombée sur les papiers du rapport du coroner et du rapport détaillé des ambulanciers. Je n’ai pas pu m’empêcher de lire et de re-re-lire ces documents qui m’amènent tellement de peine et en même temps de la frustration.

Pendant plusieurs jours, cette émotion, je la transportais dans un bagage invisible mais tellement douloureux. J’ai décidé de prendre un instant pour voir ma psychologue et pour lui parler de ce que je ressentais et à quel point mon esprit était encore dans ce tourbillon interminable de souffrance. Elle m’a expliqué que ces papiers ne me rappellent rien de bon ; ils ne me rappellent que le décès de ma fille. Que si j’en étais capable, il était temps pour moi de brûler ces papiers pour que plus jamais, je ne puisse retomber dessus. Cela m’éviterait tellement de mal et pourrait apporter simplement du doux dans ma vie et dans mes pensées.

Ce n’est pas instantané ni magique, mais juste une liberté qui se développera un peu chaque jour. Je me suis assise auprès du feu, j’ai ressorti les documents. On dirait qu’ils pesaient si lourd entre mes doigts pourtant, il n’y avait que six pages au total. Je n’ai pas relu ces papiers, j’ai simplement parlé à ma fille et je lui ai expliqué pourquoi maman se devait de brûler les papiers (avec l’accord de papa, bien sûr).

Ma plus grande crainte était qu’elle ne nous le pardonne pas et qu’elle se sente oubliée. J’ai donc eu une discussion en tête à âme avec elle. Je lui ai déclaré tout mon amour inconditionnel. Je lui ai expliqué que c’était ma façon de lui donner enfin ses ailes d’ange.

Une fois les papiers brûlés, j’ai ressenti cette chaleur se déposer sur mes genoux. J’ai ressenti un sentiment d’apaisement et de soulagement. Je me donnais le droit de me libérer et de respirer davantage pour mieux me connecter à ce que la vie m’inspire.

J’amène avec moi du doux, de la légèreté, du bonheur, de la paix, mais aussi le droit d’être tout simplement, en me donnant le droit d’amener les souvenirs d’amour…

Jessyca Brindle

Je ne t’en veux pas

Ce jour‑là, tout a basculé. Notre fille venait de s’endormir pour to

Ce jour‑là, tout a basculé. Notre fille venait de s’endormir pour toujours, tout doucement dans nos bras. Elle a quitté le monde terrestre pour rejoindre ce que l’on appelle le monde des anges. À ce qui paraît, tout est beau et doux là‑haut. Donc ça me rassure en tant que maman de savoir qu’elle est bien et en paix. 


Je veux juste que tu saches que je ne t’en veux pas. 


J’ai fini par accepter avec le temps qu’elle a eu un court chemin à faire auprès de nous, et que sa vie devait s’arrêter là. J’ai aussi compris, dès l’instant où l’événement a eu lieu, que c’était un accident. Ni toi, ni moi, ni papa n’aurions pu y changer quelque chose. Sa vie devait s’arrêter là. Il est évident que sur le coup, on se demande POURQUOI. Pourquoi est‑ce arrivé ? Pourquoi est‑ce que ça nous arrive ? Qu’est-ce qu’on a bien pu faire à la vie pour mériter ça ? Ce n’est pas une question de mérite, mais une question de temps dans une vie.


Je veux que tu saches que je ne t’en veux pas.


Parce que nous n’aurions pas pu changer sa destinée. Un accident, c’est imprévisible et ça ne s’explique tout simplement pas. Il y a des personnes aux vocabulaires dérogés qui ont sans doute atteint un sentiment déjà habité par la peine et l’incompréhension. Mais sache une chose : cela ne m’a jamais passé par l’esprit d’être en colère contre toi ou même d’avoir une certaine rancune. 


Je veux que tu saches que je ne t’en veux pas.


Je me souviens de ce jour où mon amoureux entre deux états d’âme voulait aller te serrer dans ses bras. À l’instant même, il avait oublié le sentiment qui l’habitait pour se préoccuper du tien, et le sentiment de pardon était déjà accompli. Il a su te dire qu’il ne t’en voulait pas une seule seconde, car c’était un accident. Il voulait que tu saches d’abord et avant tout que tu étais tout pardonné et que la rancune n’avait pas lieu d’être. 


Je veux que tu saches que je ne t’en veux pas.


Il y a de ses jours où je pense à toi et je me demande : comment tu vas ? Comment est‑ce que ça va dans ton cœur à toi ?


Je veux que tu saches que mon cœur de maman ne t’en veut pas. Ce jour‑là, personne ne s’y attendait, personne n’aurait voulu que cela se passe, mais c’est arrivé. Eh bien, personne ne peut changer le cours de l’histoire. J’espère pour toi que tu as le cœur plus léger aujourd’hui. 

J’espère que tu tomberas sur ces mots remplis d’amour et de douceur qui te sont dédiés. 

Tu seras toujours le bienvenu chez nous. 

Tu auras toujours une place bien spéciale et unique dans notre vie. 

Cette histoire nous aura unis et nous aura fait grandir.


Je veux juste que tu saches que je ne t’en veux pas

Avec tout mon amour,

Eva Staire

Ma relation avec ma sœur

Ma sœur est moi avons quatre ans de différence, je suis la plus vi

Ma sœur est moi avons quatre ans de différence, je suis la plus vieille. Elle est grande, mince, yeux bleu turquoise et les cheveux brun foncé. Je suis plutôt petite, j’ai des rondeurs, blonde, yeux bleu plus foncé. Nous sommes très différentes tout en étant très semblables. Si ça peut avoir du sens. Nos parents étaient mariés et très heureux. Nous avons été élevées en sachant que notre père était malade. Il était cardiaque, la maladie d’Epstein. Il est décédé le 27 novembre 2005 d’une crise d’arythmie maligne. Il avait 45 ans, ma mère 42 ans, ma sœur 14 ans et moi, 19 ans.

Ma sœur s’appelle Andrée-Anne. Nous ne nous sommes jamais, mais jamais bien entendu. Toujours en chicane, à se battre (littéralement). Nous n’avions aucun respect l’une envers l’autre. Honnêtement, je n’ai aucune idée pourquoi. Lorsque notre père est décédé, ma sœur a fait des choix que je n’approuvais pas. J’ai déménagé de la maison familiale pour aller vivre chez mon copain de l’époque. Ma mère n’allait vraiment pas bien et je n’en pouvais plus de vivre avec ma sœur qui foutait sa vie en l’air et avec ma mère qui me donnait l’impression de vivre une crise d’adolescence.

Trois ans plus tard, en octobre 2008, ma relation avec mon copain s’est terminée et j’ai dû retourner chez ma mère. Je vous jure, je voulais aller n’importe où sauf là. Malheureusement, ce ne fut pas possible. Je n’avais pas parlé à ma sœur durant ces trois années. J’ai été très déprimée, ça faisait six ans et demi que j’étais avec mon copain. J’étais dans le brouillard total. Je me chicanais constamment avec mon ex, ma mère, ma sœur et avec son chum qui vivait là aussi.

Un soir de novembre 2008, le 25 novembre, deux jours avant le troisième anniversaire de décès de mon père, je venais de me chicaner vraiment fort avec mon ex. Je venais de prendre ma pilule pour dormir et je me suis couchée dans mon lit. Je sentais le sommeil arriver, quand j’ai entendu ma mère parler plus fort et dire : « Vous êtes où? Êtes-vous blessés? Comment va Déa? » Je me suis levée d’un bond et j’ai monté les escaliers à une vitesse record. Je ne savais pas ce qui se passait, mais j’étais déjà en train de m’habiller. Ma mère et moi avons sauté dans son camion. Elle me dit en chemin que ma sœur et son chum ont eu un accident pas loin de la maison. J’ai téléphoné à mon ex qui était pompier volontaire pour la ville. Je lui ai dit que l’accident qui avait eu lieu impliquait ma sœur. Il m’a promis de bien s’occuper d’elle et qu’il ne la laisserait pas seule.

Nous étions en route, il faisait noir, il neigeait un peu. Au loin, j’ai vu une file de voitures arrêtées et une tonne de gyrophares. Ma mère a ralenti, j’ai sauté du camion en marche. J’ai couru au milieu des véhicules. J’ai esquivé les policiers et j’ai couru le plus rapidement possible jusqu’à ma sœur. Mon ex était avec elle et lui tenait la tête. Elle était consciente. Le soulagement. Elle m’a souri et elle a ri. J’ai su après que leur auto avait glissé sur de la glace noire et qu’ils avaient fait un face-à-face. Son chum n’avait heureusement que des contusions.

Elle m’a demandé de regarder son pied parce qu’il lui faisait vraiment mal. Il était très enflé, je savais qu’il était cassé juste en le voyant. Je n’ai pas quitté ma sœur une seule seconde. Je suis montée dans l’ambulance avec elle. Je suis restée toute la nuit à ses côtés ou je faisais des allers-retours entre elle et son chum à titre de messagère. J’étais avec elle le lendemain pour faire son plâtre, je tenais à la pousser dans le fauteuil roulant. J’ai même foncé dans un cadre de porte avec son pied cassé. Nous avons tellement ri de ce moment parce que nous étions fatiguées et à cause du ridicule de la situation. J’étais avec elle lors de ses séances de physiothérapie, je l’aidais dans ses exercices.

Depuis ce jour, nous nous sommes plus quittées, nous sommes devenues inséparables. Nous nous écrivons tous les jours, plusieurs fois par jour. Je suis la marraine de ses quatre magnifiques enfants et elle est la marraine de ma fille.

Je suis celle qui l’aide à faire son deuil de papa, même après quatorze ans de deuil. J’ai été présente lors des grossesses, j’étais très présente pour l’aider avec les petits, j’étais là à la naissance du petit dernier. Je serai sa Dame d’honneur à son mariage en août prochain.

Elle était là durant mes grossesses, lors de mon accouchement pour ma fille quand ça virait mal, à ma césarienne pour mon fils, durant ma dépression, durant mes hauts et mes bas. Elle m’a organisé un surprise lors de ma graduation de mon DEP en pharmacie.

Ma relation avec ma mère a aussi beaucoup évolué. Nous sommes plus proches qu’avant.

Je suis fière de ma mère et de ma sœur.

Ma sœur est extraordinaire, une mère incroyable, même si elle doute d’elle constamment. J’espère qu’un jour elle va voir ce que je vois en la regardant. Elle est une femme forte, courageuse, persévérante. Elle a un caractère de m**de, mais elle a le cœur gros comme l’univers.

J’ai toujours pensé que l’accident était un signe de notre père. Un signe dur, souffrant. Mon père était un homme de famille, nous étions toujours avec mes oncles, mes tantes, mes cousins et mes cousines. À son départ, la famille a éclaté. Je crois du plus profond de mon cœur que cet accident avait pour but de nous rappeler l’importance de la famille et tout l’amour que nous éprouvons les uns pour les autres.

Je t’aime ma petite sœur. Papa serait tellement fier de nous voir.

Cindy LB

 

À notre fille Livia…

C’est vr

C’est vrai, je ne m’y connais pas tant dans la vie dans l’au-delà. Mais une chose est certaine : ta vie ici, sur Terre, fut trop courte. Un certain 12 octobre, ta douce vie a été emportée dans un accident tragique.

 

Le regard de papa terrifié et espérant tant que je pourrais l’aider à te ramener à la vie. La souffrance se lisait sur son visage. Les cris stridents ont résonné en moi. C’est un son que je n’oublierai jamais.

 

Ton corps complètement inerte dans les bras de papa… J’essayais d’appeler les secours, mais mes doigts ne suivaient pas le clavier du téléphone. Je criais tout en essayant de composer le numéro, je faisais les cent pas en espérant que tu te réveilles. Mais nous savions tous les deux que tu avais poussé ton dernier soupir. Ton âme quittait gentiment ton corps, te laissant sans souffrance et aussi paisible que lorsque tu t’endormais paisiblement dans nos bras pour une longue nuit et de doux rêves.

 

Nous pensions que le temps était interminable, mais tout cela s’est passé en quelques minutes. J’arrivais à entendre le son des sirènes de très loin. Mon cœur de maman a flippé. Comment? Pourquoi? Qu’est‑ce qui s’était passé? Mais pourquoi nous? Pourquoi toi?

 

Papa a déposé sa main sur ton cœur, il battait encore mais lentement, ce qui nous a donné une légère poussée d’espoir. Il criait ton nom, il espérait tant que tu cries toi aussi, que tu te réveilles, mais toi, ton petit être de lumière était déjà dans l’au-delà. J’ai déposé ma main et j’ai attendu que ton cœur cesse de battre. Nous avions tout tenté. Mais rien, plus un son, plus d’images. Seulement la voix de ton papa qui t’appelait et te suppliait de revenir auprès de nous.

 

Le temps s’est arrêté. Ton cœur a cessé de battre. Tu t’es assoupie, tu t’es endormie pour le reste de ta vie. Parce que oui, je crois que tu touches à l’infini. Je crois que pour toi, ce n’est qu’une pureté de voir cette beauté du ciel.

 

Il y a tant de « si » et de pourquoi. Mais tu sais quoi, ma fille? Nous n’en voulons à personne. C’est un accident. Un accident qui t’a coûté la vie, certes. Mais, en te donnant la vie, nous t’avons promis l’amour inconditionnel. Nous t’avons promis d’être là, peu importe ce que la vie allait nous réserver. Et c’est ce que nous avons fait. Nous avons été là pour toi jusqu’à la toute fin.

 

Tu m’as fait grandir, ma fille. J’ai appris le pardon, j’ai appris que la rancune n’est que mauvaise et que la vie est trop courte pour en vouloir à des gens qui, eux aussi, ont des souffrances invisibles. Tu nous as appris à ralentir notre rythme de vie, à profiter davantage de tous les petits moments. Qu’ils soient joyeux ou pas, ce sont des étapes de la vie auxquelles nous devrons faire face et que nous devons traverser…

 

Nous nous levons le matin, te voyant danser sous la musique qui appelle le soleil. Ton sourire est contagieux et ton énergie est débordante. C’est ce que j’aime imaginer lorsque j’ouvre les yeux. Ton cœur a cessé de battre dans nos bras. Ton cœur s’est éteint, mais il continue de déborder d’amour et de courage pour nous tous. Les souvenirs de ton sourire nous gardent les pieds sur terre. Nous te remercions de ton court passage sur Terre mais, qui sera éternelle dans notre cœur.

 

« Notre petit étoile Livia, tu es arrivée dans notre vie et nous t’avons promis l’amour. Tu seras à jamais notre petit ange d’amour qui nous gardera toujours unis. Aujourd’hui, nous devons vivre sans cette petite voix qui nous appelait maman et papa. Chaque pas que nous ferons, tu seras à nos côtés. Tu nous tiendras la main comme tu l’as toujours fait, et tu seras notre guide pour le restant de notre vie. L’amour de papa et maman sera toujours inconditionnel pour notre petite étoile. Continue de briller de là-haut. Ce sera ta manière de nous dire : « Papa, maman, je suis là! ».

 

Jessyca Brindle

 

 

 

Livia Bélisle

 

Décédée accidentellement le 12 octobre 2019 à l’âge de 20 mois

 

La maman et le stress

Vous connaissez ce sourire qui dit: « Vas-y monte dans le module d

Vous connaissez ce sourire qui dit: « Vas-y monte dans le module de jeux où tu pourrais si facilement te casser un bras… te démantibuler une jambe… ou pire encore… vas-y! Fonces! Tu es capable! Je suis fière de toi! ”
Et qu’au même moment, cette voix  intérieure derrière le sourire éclatant qui crie : « Nonnnnn ! N’y vas pas! Viens près de moi! Je vais te surprotéger pour toujours! »

Avouez, vous connaissez?

Moi, c’est ma routine! Je demande humblement pardon à ma mère pour toutes ces fois où j’ai dû lui donner des spasmes cardiaques à effrayer les plus fortes d’entre nous. Maman, je m’excuse. Comme punition, tu peux maintenant rire de moi qui suis rendue là!

« Un jour, tu comprendras! »

Je comprends, maman.  JE COMPRENDS!

Mais comment as-tu pu, maman? (Linda Lemay sors de ce corps!) Comment as-tu fait pour ne pas t’évanouir chaque fois que je faisais les quatre-cents coups? (Notez qu’ici,  j’interdis à QUICONQUE de raconter lesdits quatre-cents coups dont il est question à mes enfants!… NON! Je vous l’interdis!)

Entorses, foulures, poignet cassé, ménisque déchiré, commotion cérébrale… et j’en passe.

DIEU MERCI, aucun de mes trois petits anges n’a eu cela… jusqu’ici. Je croise tout ce que je suis en mesure de croiser pour que ça reste ainsi. Mais existe-t-il une recette de résilience face à ces moments où l’on voit notre enfant souffrir?

Comment faites-vous, les mamans (et les papas bien-sûr!) pour contenir la panique que vous devez ressentir? Je connais bien cette idée où l’on dit que « pour eux, on y arrive ». Mais vu de l’extérieur, ouf que ça fait peur!

Vous l’aurez deviné, je suis de ces mamans, quelque peu névrosée, parfois. Pas toujours. Mais, moyennement souvent. Mea Culpa.

Le pire, c’est qu’on croit qu’après plusieurs enfants, on s’habitue. J’ai mon aîné qui, lorsqu’il était âgé d’environ deux ans, a sauté sur le divan et malgré mes avertissements, a « expérimenté » son tout premier baiser… sur la table du salon! Bouche devant, c’est la lèvre et la gencive qui ont écopé. Mais ça saigne, une gencive fendue! Plus de peur que de mal, celle-ci a bien vite guéri. Papa et maman s’en sont aussi remis après une visite en cinquième vitesse à la clinique sans rendez-vous.

Mon plus jeune a perdu sa première dent! À… treize mois. Papa a failli en mourir. (J’exagère à peine, je vous assure!) Petit homme a décidé de grimper sur la table à langer pour atterrir, lui aussi, bouche devant sur le sol! (Oui je vais devoir les surveiller ces garçons, ils sont précoces des embrassades… mais ça, c’est un autre combat!) Un sachet de ketchup, ça vous rappelle quelque chose? C’est ce que sa petite palette de lait a fait… « plok » : entièrement expulsée! Il s’en est aussi très vite remis.

Puis, ma fille. Oh ma belle puce, je te remercie sincèrement de ne pas être aussi casse-cou que ta maman! Car je dois l’avouer, tes deux frères réunis ne peuvent même pas m’accoter. Alors merci de ne pas avoir hérité de moi pour ce côté-là! Je crois que je n’y survivrais tout simplement pas.

Alors je reviens à toi maman : comment as-tu réussi à me survivre? Je crois que la vie a voulu t’aider, car avec tous ces cheveux blancs que j’ai dû te donner… j’ai commencé à avoir les miens à peine la vingtaine commencée, avant même d’être mère! Karma, j’imagine!

Alors dites-moi, vous qui me lisez : suis-je la seule à avoir les dents serrées dans un sourire plastifié lorsque mes enfants s’élancent vers ce qui est amusement pour eux… mais qui est chaque fois pour nous un ultime danger? Où tout devient un feu auquel il ne faut surtout pas toucher…

Simplement, Ghislaine.

Ma pire gaffe ou « La fois où j’ai reculé la nouvelle voiture de mon homme dans le fossé »

Splendide journée d’hiver, mon chum magasine une nouvelle voiture

Splendide journée d’hiver, mon chum magasine une nouvelle voiture. Trouve sa nouvelle voiture. Achète la nouvelle voiture.

C’est vendredi, on se dit qu’on va en profiter pour souligner ce nouvel achat en soupant chez des amis.

Ce soir-là, je feele tout croche. Le genre de soirée où tu as le sentiment qu’un microbe t’a sauté dessus parce que ta fatigue l’a emporté, faisant de toi une proie facile.

Bref, j’ai mal à la tête, peu d’énergie, mal partout, MAIS j’adore mes amis et je m’ennuie, alors pas question de me désister.

De plus, nous célébrons LE nouvel achat de mon chum : son « char » .

On soupe, on rigole. Je déclare forfait plus tôt qu’à mon habitude. Puisque je suis totalement sobre, il est évident que je conduis pour le retour (je mentionne que j’habite à cinq minutes en voiture, c’est tellement niaiseux quand j’y repense).

On se dit au revoir, on s’embrasse, on pacte les petits. Je m’assois pour la toute première fois côté conducteur dans ce superbe véhicule.

MISE EN SITUATION :

J’habite un petit village en plein cœur des montagnes. La plupart des entrées de cour sont escarpées, courbées, entourées de fossés, bref, rien pour m’aider, d’accord?

Nous sommes en hiver, TOUT est blanc (ce qui veut dire que les fossés aussi). Je recule (MOI, je me stationne toujours de façon à sortir de face et j’en remercie mon père. L’histoire veut que ce soit mon chum qui ait stationné ladite voiture NEUVE).

Je recule.

Je tourne un peu le volant pour suivre la courbe.

Je tourne TROP.

J’accroche le banc de neige.

Je glisse.

Je sacre le camp dans le fossé rempli de neige molle.

Le char (rendu là, je ne me préoccupe plus du langage) ben accoté dans le trou, pu capable d’ouvrir les portes du côté droit.

Les filles crient, mon chum capote. Le « Kessé tu fais là? » arrive assez vite.

La. Honte.

Je vous l’ai-tu dit que je feelais pas? Même pas capable d’aider mon chum. Pas capable de sortir les filles du CHAR.

Je braille toutes les larmes de mon corps (pleurer ne suffit plus). Je rentre chez mes amis, je m’étends sur le divan, pu de son, pu d’images…

Mon ami aussi feelait moyen. C’est mon amiE qui est allée aider mon chum! La corde, les planches, tirer, pousser, name it.

La. Honte.

Christian et moi (verte) dans le salon, mon chum et mon amie Steph dans la tempête, tentant de dégager le CHAR neuf du trou.

My god. Je ne la remercierai jamais assez! Ils ont réussi, mais moi, cette soirée, je m’en souviendrai longtemps… 😳

Ah oui, le char? Il n’avait aucune égratignure ! 😉

J’ai fait ça « like a boss ! » 😁

Quelle est votre pire gaffe?

(En passant, celle-ci n’est pas ma pire. Je ne suis juste pas encore prête mentalement à parler des autres 😂😂😂)

 

Ceux que la route a tués

20 novembre : Journée mondiale du souvenir des victimes d

20 novembre : Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route.

C’est moins connu que la journée mondiale des droits de l’Homme ou celle de la prévention du suicide. Mais entre vous et moi, on connaît tous une victime de la route. Une personne qu’on aimait et que la route a avalée ou handicapée à jamais. Par imprudence parfois, par malchance souvent.

Il y a quelques jours, près de chez moi, le véhicule transportant une famille de quatre enfants s’est renversé dans un fossé. La vie du papa s’est évaporée dans les jours qui ont suivi. L’enquête est en cours, peut-être un cas de rage au volant. Mais vous imaginez la rage au cœur de ceux qui restent? Combien de fois me suis-je imaginé l’accident qui laisserait nos quatre enfants orphelins ou qui les emporterait?

Je suis de la génération qui a vu ses oncles conduire avec une caisse de six entre les cuisses. Vous savez, cette génération qui ne s’attachait pas en auto. Je suis aussi de cette génération qui textait au volant jusqu’à l’avènement de la loi. Mais je viens aussi d’une famille où le papa policier arrêtait les conducteurs imprudents et maintenait les blessés en vie après une embardée. Une famille où la maman conduit à 99 km/h sur l’autoroute et où j’ai dû attendre mes dix-huit ans pour tenir un volant. J’ai appris la prudence, merci! Mais on ne sait jamais si le conducteur dans l’autre voie a consommé, s’il est en retard à un rendez-vous ou s’il transporte sa rage sur son siège.

Quand j’étais adolescente, mon frère m’amenait parfois en moto. Une fois, il a refusé parce qu’il pleuvait. « La pluie, en moto, ça peut être mortel. Avec une passagère, c’est pire. Je ne veux pas nous mettre en danger ». Ça a pris des années et de la maturité pour comprendre qu’il me disait « Je t’aime ». Éventuellement, il a vendu sa moto. « Je veux voir mon gars grandir ».

Je me souviens d’une sonnerie de téléphone. C’était l’heure des appels des nouvelles qu’on préférerait ne jamais entendre. Ma mère qui décroche. Sa sœur, son beau-frère et leur fille de vingt-cinq ans venaient de mourir. Les parents ramenaient leur fille à la maison après sa soirée de travail. Et puis, le choc, les bruits de ferraille qu’ils n’ont jamais eu le temps d’entendre. Leur voiture s’était encastrée sous un camion de transport caché dans un nuage de brouillard. Ma cousine avait été retrouvée plusieurs mètres plus loin. L’aînée de la famille n’a eu que les cheveux de sa mère et la montre de son père pour les identifier. Une montre arrêtée à l’heure exacte de la fin. Le reste était…

Je vois encore l’article de journal en noir et blanc. Les trois cercueils alignés dans un salon funéraire trop étroit pour contenir autant d’amour et de peine. La famille décimée, étêtée de ses parents et d’une grande sœur adorée. La sœur aînée a recueilli son frère mineur et l’a élevé. Mais a-t-elle pu remplacer le père, la mère et la sœur? Quatre frères et sœurs endeuillés, vivant la dévastation de façons différentes.

J’ai la chance de mon côté. Le seul accident que j’ai subi m’a laissée avec des ongles cassés et une voiture remorquée jusqu’au bord de la 40. Une tempête pendant le temps des Fêtes. J’aurais dû rester chez moi au lieu de narguer Dame Nature. Ça m’a servi de leçon. La vie avant tout.

Aujourd’hui, malgré les lois et les publicités, les routes feront encore des morts. Des ambulances quitteront les autoroutes et les routes de campagne avec à leur bord des blessés, des bientôt disparus, des conducteurs sous le choc, des parents endeuillés ou des enfants orphelins. Des téléphones sonneront pour annoncer le décès d’une personne aimée qui n’arrivera jamais au prochain souper ou au bout de la nuit.

Nous avons deux responsabilités :

  • Nous souvenir de toutes ces victimes des accidents de la route.
  • Tout faire pour éviter d’être victimes d’un accident de la route et de rendre des familles endeuillées.

Soyons prudents. Aimons la vie.

Il est temps de rire un peu!

On a beau vanter les côtés bénéfiques du chocolat noir, ça prend quelques années avant de s'ha

On a beau vanter les côtés bénéfiques du chocolat noir, ça prend quelques années avant de s’habituer à son goût 🙂

 

Dans certaine situation, chercher à comprendre peut s’avérer être une totale perte temps.

 

Incroyable! Bébé fait semblant d’avoir mal afin d’éviter de se faire couper les ongles.

 

Ces enfants ne devraient JAMAIS avoir le droit de conduire… même une voiture électrique!

 

Fou rire assuré

Des papas éveillés!

Quand les papas se transforment en super héros ! Voici une compilation de vidéos qui fait prés

Quand les papas se transforment en super héros !

Voici une compilation de vidéos qui fait présentement le tour du web!

Bravo à ces papas, qui grâce à leurs réflexes et leurs instincts paternels, réussissent à éviter un accident!